• il y a 8 mois
L’exploitante agricole Céline Imart en deuxième position de la liste LR pour les élections européennes, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bonjour à vous Céline Imard. Bonjour Sonia Mabrouk.
00:02 Merci de votre présence et votre grande interview ce matin sur CNews et Europe 1.
00:06 Vous êtes candidate aux européennes, vous êtes numéro 2 sur la liste LR,
00:10 menée par François-Xavier Bellamy.
00:11 Vous êtes souvent présentée comme l'agricultrice qui tente de réveiller la droite.
00:15 Vaste défi, on va en parler tout à l'heure.
00:18 Mais tout d'abord, dans l'actualité, encore un jeune homme, un adolescent de 15 ans,
00:24 poignardé cette fois-ci à Romand-sur-Isère, dans le quartier de Lamonnet,
00:29 pour comprendre les choses, il faut placer les mots sur la situation, sur un diagnostic.
00:32 Comment vous décrivez ce qui est en train de se passer,
00:34 cette ultra-violence qui concerne les plus jeunes d'entre nous ?
00:38 D'abord, toutes mes condoléances à la famille de ce jeune homme.
00:41 Les faits divers s'enchaînent, on n'est plus vraiment sur des faits divers,
00:44 on arrive vraiment à un fait de société, c'est très inquiétant.
00:47 Je pense que le diagnostic est assez clair et assez partagé.
00:49 On est sur une crise de l'autorité qui est triple.
00:52 D'abord, le manque d'autorité, la crise d'autorité au sein de la cellule parentale et familiale.
00:56 Ensuite, la crise d'autorité au sein du secteur éducatif.
00:59 Aujourd'hui, les maîtres, les professeurs n'ont plus d'autorité sur leurs élèves.
01:02 On voit plein d'exemples quotidiens autour de nous.
01:05 Et puis, la crise d'autorité de l'État.
01:06 On n'a pas aujourd'hui la réponse pénale suffisante, efficace et dissuasive.
01:11 Et la justice n'a pas les moyens de faire correctement ce qu'elle doit faire, c'est-à-dire punir.
01:15 Il y a une impunité aujourd'hui ?
01:17 Oui, on est face à un triple laxisme qui fait qu'on a une montée grandissante de l'insécurité.
01:22 Et aujourd'hui, il faut absolument dire stop.
01:24 Il faut renverser la table sur ce sujet-là.
01:26 On ne peut pas continuer comme ça, exposer nos enfants, la jeunesse à des formes de violences inouïes.
01:31 Exposer, donc, à une forme de responsabilité de l'État et probablement du gouvernement, dites-vous ?
01:35 Il y a une forme de responsabilité de l'État, parce qu'aujourd'hui, il est incapable de faire ce que je vous dis,
01:39 respecter l'autorité, de donner au sein du système éducatif les moyens aux enseignants de faire respecter l'autorité.
01:45 Et les enseignants sont soumis à des pressions qui fait qu'ils n'ont pas aujourd'hui les moyens
01:49 d'avoir cette autorité morale aussi sur leurs enseignants.
01:52 Donc, oui, il y a une responsabilité collective aussi de l'État.
01:55 Il faut absolument renverser le système.
01:57 Les marches blanches, ça suffit.
01:59 Il y a un moment où il faut prendre la mesure de ce qui se passe et de dire...
02:03 - Je vous sens en colère.
02:04 - Mais certainement, parce que moi aussi, j'ai des enfants et vous aussi, et tout le monde est concerné.
02:09 On se sent tous concernés par ce qui se passe.
02:11 On ne peut pas exposer nos enfants à la violence.
02:14 Les jeux vidéo, les écrans, le manque d'autorité, tout ça fait un cocktail explosif.
02:18 Il est temps de réagir.
02:20 Et peut-être que je suis en colère parce que ça rejoint aussi ce qui se passe sur le monde agricole.
02:25 On annonce des grands plans, on annonce des procédures, des enquêtes.
02:28 Et puis on dit, oh là là, tout va changer.
02:30 On va placer l'agriculture au-dessus de tout.
02:32 On va placer la sécurité de nos enfants au-dessus de tout.
02:35 Et puis, il n'y a rien.
02:36 Et c'est de là que naît cette colère.
02:38 - On va en parler.
02:38 Justement, vous nous direz si le mouvement même de colère agricole peut reprendre.
02:42 Encore un mot sur l'ultra-violence parmi les plus jeunes.
02:46 Donc, Romain Surizer, on l'a appris hier soir.
02:48 Véry Chatillon, Montpellier et Samara.
02:51 Et vous dites qu'il n'y a pas de sursaut.
02:52 Le gouvernement ne cesse de dire, eh bien, il faut réagir avant que tout ça ne dégénère.
02:56 Vous vous dites, ils n'ont pas pris la mesure de ce qui se passe.
02:59 - Parce que c'est quelque chose où il faut changer de paradigme.
03:01 Ça fait longtemps que l'État a abandonné les professeurs.
03:03 Moi, je vais vous prendre un seul exemple.
03:05 La semaine dernière, dans un collège près de chez moi,
03:08 il y a une professeure de français qui a bu de l'eau pendant un cours de français.
03:11 Et un des élèves lui a dit, Madame, rangez votre bouteille d'eau parce que c'est Ramadan.
03:15 Et elle a eu tellement peur de faire des vagues parce qu'on est sur la philosophie.
03:18 On a inculqué la philosophie du pas de vague au sein de nos structures éducatives
03:22 qu'elle a rangé sa bouteille d'eau.
03:23 Puis elle s'est inclinée.
03:25 Et ça, ce n'est pas normal.
03:26 - Elle s'est inclinée.
03:26 - Elle s'est inclinée.
03:27 Et ce n'est pas normal parce qu'aujourd'hui, ceux qui doivent transmettre,
03:30 et on est sur une crise des transmissions profondes,
03:32 ceux qui doivent transmettre l'autorité et le savoir,
03:36 ne se sentent pas à l'aise et ne se sentent pas dans les conditions pour le faire.
03:40 Et c'est le rôle de l'État d'arrêter de faire des grandes annonces et des grands mots
03:44 et de recréer les conditions de la transmission des notions fondamentales
03:48 qui sont les piliers de notre société.
03:50 - Alors là aussi, il y a des annonces.
03:51 C'est un tout autre domaine.
03:52 Céline Imard pèse sur la France la menace réelle du mur du déficit et de la dette.
03:57 Alors le patron des députés Les Républicains, Olivier Marlex,
04:00 fustige, je cite, un plan caché du gouvernement pour augmenter les impôts
04:04 et sous-indexer les retraites.
04:05 Éric Ciotti dénonce aussi un agenda caché.
04:07 En somme, vous accusez le gouvernement de mensonges, d'insincérité.
04:12 - Le budget qui a été voté ou adopté par le 49-3, pour être plus précis, est insincère.
04:17 On a aujourd'hui des éléments assez avancés, des preuves qui permettent de dire
04:21 que les services de Bercy avaient alerté dès le mois de septembre-octobre,
04:24 dès l'automne, sur le fait que les prévisions ne pourraient pas être tenues.
04:27 Et nous, on a des propositions très simples.
04:29 D'abord, je dois dire que...
04:31 - Avant vos propositions, c'est quand même assez d'une citation grave.
04:34 C'est-à-dire que si l'État et le gouvernement est qualifié,
04:39 ou en tous les cas, on voit qu'il a été insincère sur le budget,
04:41 c'est une situation qui est sérieuse.
04:42 Vous le dénoncez avec preuves.
04:44 Dites-vous, vous en avez des preuves.
04:46 - Oui, aujourd'hui, on a clairement des éléments qui permettent de dire
04:50 que le budget qui a été présenté, on savait déjà qu'il ne pourrait pas être tenu.
04:53 - Le ministre de l'Économie le savait, le président le savait.
04:56 - Oui.
04:57 - Donc responsabilité collective, Emmanuel Macron et Bruno Le Maire.
05:00 - Aujourd'hui, on voit un gouvernement qui fait la leçon aux chefs d'entreprise
05:04 et qui est d'une incurie.
05:05 C'est incroyable.
05:06 Nous, on propose clairement...
05:08 Déjà, la motion de censure sera clairement votée
05:11 si on doit aller faire les poches des Français ou racler les fonds de tiroirs.
05:16 Par exemple, si on désindexe les retraites ou si on augmente les impôts.
05:19 - Dans ce cas, la motion de censure ?
05:20 - Absolument.
05:21 - Parce qu'on a l'impression, c'est un petit peu,
05:22 "retenez-moi ou je fais un malheur, les hérins, sur la motion de censure".
05:25 - Non, non, mais là, ce n'est plus possible.
05:27 Enfin, on est dans une gabegie de l'État qui est incapable de dire
05:30 qu'il a un problème avec son train de vie,
05:32 qui est incapable de dire qu'il faut qu'il baisse son niveau de dépense.
05:35 Et les Républicains, nous avons clairement exprimé quelles sont les lignes rouges.
05:39 Elles sont au nombre de trois.
05:40 Si ces lignes rouges sont franchies, la motion de censure sera votée
05:43 sans que notre main tremble.
05:45 D'abord, il ne faut pas augmenter d'un centime les impôts sur les Français.
05:49 Il ne faut pas toucher à l'indexation des retraites.
05:51 Il ne faut pas désindexer les retraites.
05:53 Et troisièmement, il ne faut pas s'attaquer à nos services publics essentiels,
05:57 comme la santé.
05:58 - Alors, à entendre le gouvernement, ils ne feront pas ça ?
06:00 - Écoutez, encore une fois, des paroles et des actes, on verra.
06:04 On jugera sur pièce.
06:05 Il faut aussi qu'il y ait une responsabilité des gens qui sont au gouvernement.
06:10 Nous, on propose clairement qu'en cas d'insincérité budgétaire,
06:14 que le ministre des Finances et le Premier ministre soient clairement responsables
06:18 et qu'ils doivent être destitués.
06:19 Aujourd'hui, moi, je gère une entreprise.
06:21 Je suis chef d'entreprise.
06:23 - C'est-à-dire que la droite pourrait porter la responsabilité d'une motion de censure
06:26 qui pourrait faire tomber le gouvernement ?
06:28 - Ça, c'est ce qu'on propose.
06:29 Qu'aujourd'hui, en cas d'insincérité budgétaire prouvée,
06:32 le Premier ministre et le ministre des Finances puissent être responsables
06:35 et donc destitués et ne puissent plus exercer de responsabilité politique.
06:38 - C'est prouvé éventuellement par une commission d'enquête ?
06:40 - Oui, bien sûr.
06:42 Aujourd'hui, moi, je suis chef d'entreprise.
06:43 Je suis agricultrice.
06:44 On est indépendant.
06:45 Il y a plein de gens en France.
06:46 On travaille.
06:47 Si on gérait tous nos entreprises comme ça, est-ce que vous imaginez l'état du pays ?
06:51 Quand on est dans un conseil d'administration,
06:53 quand il y a des dirigeants qui ne font pas l'affaire,
06:55 quand il y a des élus, des maires qui ne font pas l'affaire,
06:57 il y a une sanction qui est celle du vote.
06:59 Ou alors, on leur dit, vous ne gérez pas correctement dehors.
07:02 - Alors, comment vous expliquez que ceux qui se sont présentés
07:04 ou en tous les cas ont été qualifiés comme étant les Mozart de la finance,
07:07 ça arrive à cette situation-là ?
07:08 - Oui, maintenant, ce sont les saliéries de la dette.
07:10 Que voulez-vous ?
07:11 On est dans une sorte de carré diabolique entre le problème de la croissance,
07:15 le déficit, l'absence de productivité, la baisse de productivité de notre pays.
07:20 On est sur plusieurs facteurs qui font qu'aujourd'hui,
07:22 on est dans une spirale où ce sont les Français,
07:25 nous tous, dans notre quotidien, qui allons être affectés par cette incurie,
07:29 ce n'importe quoi qui l'en coûte.
07:31 - Céline Himard, numéro 2, je le rappelle, sur la liste aux Européennes.
07:34 Est-ce que vous croyez encore malgré tout en certaines annonces de ce gouvernement
07:37 et du ministre Guérini ce matin,
07:39 qui affirme qu'il veut mettre fin à la garantie de l'emploi des fonctionnaires,
07:43 qu'il veut lever le tabou du licenciement ?
07:46 Est-ce que vous le croyez ? Est-ce que ce serait une bonne chose ?
07:47 - On verra. Vous savez sûrement...
07:49 - Vous avez l'air de ne plus y croire.
07:50 - Non, mais ce gouvernement propose de lever beaucoup de tabous.
07:52 Il propose beaucoup de grands plans.
07:54 Moi, je suis habituée, en tout cas, depuis, venant du monde agricole,
07:57 à avoir cette levée de tabous et ces grandes déclarations.
08:01 Moi, j'attends de juger sur les actes.
08:03 - On va parler justement du monde agricole.
08:05 Encore un mot sur la volonté européenne, en tous les cas, sur l'immigration.
08:10 C'est le pacte Asile et Immigration qui est au centre de l'attention
08:13 et du Parlement européen ce mercredi.
08:14 Avant-hier, nous organisions sur CNews et Europe 1,
08:17 un face-à-face, un tête-à-tête entre Marion Maréchal et Valérie Ayé,
08:21 tête de liste Renaissance et Reconquête.
08:23 Et Valérie Ayé a affirmé qu'avec ce pacte,
08:26 il n'y aura plus de lampé-douzets d'ici deux ans,
08:28 plus de problèmes de lampé-douzets et d'arrivées massives de l'immigration.
08:31 Est-ce que c'est encore une promesse ?
08:33 Non, ça vous fait sourire ?
08:35 - Excusez-moi, pardon.
08:36 Non, non, non, mais elle a aussi affirmé qu'elle avait défendu le budget de la PAC,
08:41 alors qu'elle a été négociatrice en chef du budget de la PAC
08:43 et qu'en le faisant voter en euro courant et pas en euro constant,
08:47 elle a acté une baisse du budget de la PAC de un an d'aide,
08:50 de versement d'aide et qu'avec l'inflation,
08:52 les agriculteurs, aujourd'hui, sur cinq ans, ont perdu deux ans.
08:54 - Valérie Ayé, qui comme vous, en tout cas, elle est fille, me semble-t-il, d'agriculteurs,
08:59 elle porte, dit-elle, l'agriculture dans son cœur, comme vous, et vous la...
09:03 - Mais moi, je la porte au quotidien.
09:05 Moi, je la porte quand je monte sur mon tracteur, quand je vais voir mes parcelles,
09:08 et ce n'est pas d'être fille d'eux qui fait de vous un défenseur ou un expert de la question.
09:13 Donc moi, ce que je vois encore une fois et ce que nous, nous voyons,
09:15 et je pense que ce que les Français attendent et voient, ce sont des actes, encore une fois.
09:19 - Mais alors, parlons sur l'agriculture, sur le CETA, par exemple.
09:22 Le Premier ministre se déplace aujourd'hui au Canada.
09:24 Il va parler, évidemment, de ce fameux accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada.
09:28 Valérie Ayé, encore elle, dit que, et elle a prévenu que le CETA pourrait s'appliquer,
09:32 même si l'Assemblée nationale le rejetait.
09:34 On rappelle qu'il y a quelques semaines, les sénateurs de droite et de gauche
09:38 se sont rassemblés pour y mettre, non pas un terme, mais un frein.
09:42 Qu'est-ce que vous pensez d'une telle déclaration ?
09:44 - Mais encore une fois, moi, je ne pense pas, je vois qu'aujourd'hui, c'est un déni de démocratie.
09:48 Mais clairement, on a des institutions qui décident.
09:52 On a de la commission qui propose des textes.
09:54 On a aujourd'hui des gouvernements, des députés qui peuvent comme ça se permettre de dire,
09:58 sans que ça choque personne, on passera par-dessus la jambe ce que pense la représentation nationale.
10:03 Au final, que l'Assemblée nationale ait voté pour ou contre,
10:06 et puis que nos sénateurs aient voté pour ou contre, on s'en fiche un peu.
10:09 Et c'est ça, le drame aujourd'hui de nos dirigeants.
10:11 - Mais alors, il est bon ou il n'est pas bon, ce CETA, cet accord de libre-échange ?
10:14 - Moi, il ne faut pas me dire que c'est bon de pouvoir importer des carcasses traitées à l'acide de viande bovine,
10:18 de pouvoir importer des denrées comme des lentilles qui viennent concurrencer directement nos AOC,
10:23 et puis qui vont avoir 41 pesticides interdits chez nous à l'usage.
10:27 Moi, on ne peut pas dire que c'est bon.
10:29 Je suis désolée, mais à un moment, il faut être cohérent.
10:32 On ne peut pas exiger des normes toujours plus contraignantes
10:35 aux agriculteurs, aux producteurs, aux industriels, aux gens qui créent la richesse,
10:39 enfin, qui essayent de créer la richesse de ce pays
10:41 et importer des choses qui ne correspondent pas à nos standards de production,
10:44 et puis dire que politiquement, si les parlementaires ne sont pas d'accord, ce n'est pas grave,
10:48 on arrivera quand même à le faire.
10:50 Ce n'est pas acceptable, ce n'est pas cohérent envers les citoyens,
10:53 ni envers les consommateurs, ni envers les agriculteurs.
10:57 Au final, tout le monde est perdant.
10:58 - Les agriculteurs, justement, j'ai vu qu'à Poitiers, notamment, il y a une mobilisation de nouveau.
11:03 Est-ce que le mouvement peut reprendre ?
11:04 Certains affirment, notamment, ce sont des syndicats aussi, la coordination rurale,
11:08 qu'ils ont été lésés, qu'ils ont été floutés.
11:10 Est-ce que c'est le cas véritablement ?
11:11 Ou est-ce que ça prend du temps de mettre en place tout ce qu'a promis le gouvernement ?
11:15 On reconnaît juste que ça peut prendre du temps.
11:16 - Oui, bien sûr, ça peut prendre du temps.
11:18 Il y a des mesures qui ont été apposées, qui vont dans le bon sens, qui ont été faites.
11:22 Mais ce sont des petites mesures, ce sont des petits pansements.
11:25 Mais aujourd'hui, le changement de paradigme...
11:26 - Vous, au pouvoir, quel sursaut ? Quelle première mesure ?
11:28 - Trois choses provoquent le choc de compétitivité.
11:31 Choc de compétitivité, ça passe.
11:33 - C'est le plus important pour vous ? Plus que prix plancher ?
11:35 - Beaucoup plus que prix plancher.
11:36 Un prix plancher, ça peut se transformer très vite en prix plafond.
11:39 On est sur une économie administrée et on est dans un marché unique.
11:42 Donc, ce qu'on va, par la loi, imposer aux industriels d'acheter plus cher,
11:47 donc les agriculteurs vont gagner un prix, mais ils vont perdre en volume
11:49 parce que les industriels vont aller se fournir ailleurs.
11:51 Donc, les prix plancher, c'est vraiment la fausse bonne idée.
11:54 Choc de compétitivité, il faut redonner de l'oxygène aux gens qui essayent de travailler dans ce pays.
11:59 Rien que la norme, le coût de la norme, c'est 60 milliards d'euros sur toutes les entreprises.
12:04 C'est énorme.
12:05 Nous, les agriculteurs, on a des normes tout le temps.
12:07 On a des normes pour nous donner des dates de quand est-ce qu'on doit semer, récolter,
12:11 monter sur notre tracteur, vérifier, contrôler, entretenir les haies, curer les fossés.
12:15 Tout est difficile.
12:17 Et donc, aujourd'hui, redonner de la confiance, changer.
12:22 - Et c'est ce que vous portez, évidemment, dans cette campagne.
12:24 Je le rappelle, vous êtes numéro 2, Céline Maire.
12:25 Beaucoup de nos auditeurs, ce matin, de nos téléspectateurs vous découvrent.
12:29 J'ai lu que le slogan, votre slogan, celui des Républicains pour cette campagne,
12:32 c'est "maîtriser notre destin".
12:34 Mais est-ce que vous ne pensez pas qu'il faut d'abord un peu maîtriser la campagne
12:36 quand on voit, en intention de vote, les scores des LR ?
12:40 - Mais maîtriser notre destin, c'est aussi quelque chose d'individuel.
12:43 C'est-à-dire que vous voyez ce qu'on disait sur les agriculteurs,
12:45 on a l'impression de subir.
12:47 C'est terrible, parce qu'on a l'impression qu'on veut avancer.
12:49 On est dans cette France qui travaille, qui se lève tous les jours,
12:52 qui est dans les villes, dans les campagnes.
12:54 Et on subit. On subit la violence, on subit une immigration incontrôlée.
12:57 On subit cette incurie de l'État qui laisse filer la dette.
13:00 Et on subit.
13:01 - Mais vous pensez qu'on pourrait, de l'intérieur, à l'Union européenne,
13:04 vous pouvez changer les choses ?
13:05 Parce que certains vous accusent, pas vous personnellement,
13:07 mais en tous les cas, la droite et la droite européenne,
13:10 de marcher main dans la main avec madame Ursula von der Leyen,
13:12 qui a mis en place tout ce que vous dénoncez en partie.
13:15 - Oui, mais nous, on sait très bien qu'Ursula von der Leyen,
13:17 un, elle n'est pas notre candidate.
13:18 Deux, on n'a pas voté pour elle à Bucarest, au congrès du PPE.
13:22 Elle est fortement fragilisée, parce qu'elle a obtenu,
13:24 en étant la seule candidate, la spitzen-candidate,
13:27 moins de 50 % des votes.
13:29 Clairement, on sait que le candidat du PPE en 2019, c'était Manfred Weber.
13:33 Pourquoi Ursula von der Leyen a été élue ?
13:35 Parce que c'est Emmanuel Macron qui l'a poussée.
13:37 Elle a tellement de gratitude envers la Macronie,
13:40 qu'elle a gouverné avec Pascal Confin, avec Les Verts,
13:43 et avec la Macronie pendant cinq ans.
13:45 Et elle est clairement affichée à côté de la Macronie,
13:47 puisqu'elle va au congrès de renaissance de rentrée à Bordeaux,
13:51 au lieu de s'afficher aux côtés de ce qui devrait être
13:53 sa famille d'étiquette, qui est la droite.
13:55 Donc aujourd'hui, nous, ce que nous portons,
13:57 c'est une vraie droite.
13:58 Et la liste... - La vraie droite.
13:59 - C'est là où vous n'avez pas choisi la facilité.
14:01 Vous auriez pu aller sur notre liste,
14:03 où c'était vraiment que celle des LR de la droite,
14:06 avec François-Xavier Bellamy.
14:07 Est-ce que votre parcours, tout ce que vous portez,
14:09 ce que vous avez dit ce matin,
14:10 matche totalement avec la liste LR et pas avec une autre ?
14:14 - Moi, j'ai eu d'autres propositions,
14:15 mais j'ai choisi en conscience
14:17 ce que je pense être la vraie droite.
14:18 J'ai eu des propositions de la Macronie assez régulièrement,
14:20 notamment d'une liste aussi concernant la ruralité,
14:23 puisque c'est vrai que je suis très ancrée dans la ruralité.
14:26 Mais pourquoi j'ai choisi LR ?
14:27 Parce que c'est la seule liste de droite,
14:29 que ce soit sur la liste économique, libérale.
14:32 Aujourd'hui, on porte cette volonté de redonner la maîtrise
14:35 aux Français de leur destin sur les questions économiques,
14:37 migratoires, identitaires.
14:39 Et ça, c'est quelque chose de très volontariste
14:42 et qu'on va porter à l'échelon européen.
14:44 - Et c'est donc le combat politique qui s'engage
14:46 dans une campagne qui s'accélère.
14:48 Merci beaucoup, Céline Himard,
14:49 numéro deux sur la liste Européenne.
14:51 C'était votre grande interview sur CNews Europe.
14:53 Je vous dis à très bientôt.
14:54 - Merci.
14:55 - Merci.
14:57 Sous-titrage Société Radio-Canada
15:00 [Musique]

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