• il y a 3 jours
Le député Ensemble pour la République Sylvain Maillard était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Sylvain Maillard.
00:01Bonjour Sonia Mabrouk.
00:02Et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes député de Paris, président du groupe Ensemble pour la République de la Capitale
00:08et vous êtes aussi chef d'entreprise.
00:10Cette casquette est importante par rapport à la réforme des retraites.
00:14Nous sommes donc à la veille du discours de politique générale de François Bayrou.
00:17C'est un moment crucial, évidemment, pour le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement.
00:21Un moment crucial aussi, Sylvain Maillard, pour ne pas être censuré dès jeudi.
00:25Pour cela, aller vers une suspension de la réforme des retraites.
00:29Pour le député, mais aussi pour le chef d'entreprise que vous êtes,
00:31est-ce que ce serait une forme de reculade, voire même de capitulation ?
00:35Je pense qu'il ne faut pas avoir une vision politique là-dessus.
00:37Pourquoi on a fait la réforme des retraites ?
00:39Parce qu'on a besoin de travailler un peu plus pour financer notre modèle.
00:42On a regardé dans tous les sens comment faire pour financer un modèle
00:47où il y a une démographie qui est la nôtre, qui est celle partout en Europe,
00:51c'est-à-dire moins d'enfants.
00:52Et donc, pour garder un niveau de pension, il faut travailler un peu plus,
00:55comme l'ont fait tous les autres pays.
00:56Donc moi, j'entends la gauche dire qu'il faut changer de modèle,
01:00il faut abroger la réforme des retraites.
01:01Totalement.
01:03Comment faire pour financer les retraites ?
01:04Je vous pose la question.
01:05Le gouvernement va faire cela, apparemment.
01:07Nous, nous y avons répondu.
01:08On a entendu la colère des Français qui n'étaient pas d'accord avec cette réforme.
01:12Nous l'avons entendu.
01:13Mais enfin, quel est l'autre chemin de passage ?
01:15Donc, demandons aux socialistes qu'est-ce qu'ils proposent
01:19pour financer et assurer une réforme des retraites
01:22qui permette d'être sûr d'avoir un niveau de pension correct pour nos retraites.
01:25Les socialistes vont vous dire, eh bien, ce seront les syndicats
01:27qui vont peut-être voir et négocier un mode de financement alternatif.
01:31Mais qu'on comprenne bien, le député chef d'entreprise que vous êtes dit
01:34impossible d'aller vers même une suspension provisoire de la réforme des retraites.
01:37Mais comment on fait pour le financer ?
01:40Encore une fois, ce n'est pas une décision politique au sens vision idéologique
01:46d'augmenter l'âge de départ à la retraite.
01:47C'est comment on fait pour financer un niveau de pension
01:51pour ne pas avoir dans le futur des pensions qui s'écroulent ?
01:54Je vous rappelle que notre système de retraite est déficitaire à l'heure actuelle.
01:57Et il va continuer à être déficitaire à long terme.
02:00Rien ne dit qu'avec cette réforme de retraite, on va rattraper tout cela.
02:03Mais Sonia Mabrouk, il y en aura d'autres, des réformes de retraite.
02:05Il y en aura forcément d'autres, puisqu'on est dans un système par répartition.
02:09Non, moi, je n'ai jamais dit ça.
02:11Et on a toujours dit qu'il y a eu toujours des réformes de retraite.
02:13Il faut s'adapter. On a un système par répartition.
02:16Et donc, naturellement, il doit s'adapter à la démographie,
02:20au niveau de pension que nous souhaitons tous.
02:21Et donc, il y aura d'autres réformes de retraite obligatoirement.
02:24Mais ce qu'il faut, c'est être raisonnable.
02:26Et dire qu'il nous faut travailler un peu plus, ceux qui le peuvent,
02:29pour pouvoir financer des retraites correctes.
02:30Monsieur Maillard, qui doit être raisonnable ?
02:32Les socialistes ou alors le ministre de l'Économie qui est en train de négocier sur cela ?
02:37Ceux qui disent qu'ils ne veulent pas de la réforme de retraite
02:39doivent proposer un mode de financement pérenne pour la suite.
02:42Voilà, c'est très simple.
02:44C'est-à-dire qu'il ne faut pas un totem politique en disant
02:46« je veux absolument abroger l'âge de 64 ans »
02:48alors que dans tous les autres pays, c'est entre 64 et 67 ans.
02:51Mais dire comment ils font pour le financer et rassurer ceux qui travaillent à l'heure actuelle.
02:56Moi, je le dis, et vous me parliez tout à l'heure, j'étais chef d'entreprise.
02:58Vous savez que sur une fiche de paye,
03:00c'est 29% de ce que vous gagnez qui finance les retraites.
03:04Quand vous travaillez, 29% de ce que vous gagnez part pour financer les retraites.
03:07Donc, c'est important. C'est un budget important.
03:10Et donc, on doit la réalité aux Français.
03:12Comment on fait pour leur assurer qu'ils auront bien une retraite plus tard ?
03:15Vous parlez de l'aspect financier à l'aspect politique.
03:18Les socialistes et les écologistes veulent donc cette abrogation de la réforme des retraites.
03:21Comment on fait alors qu'à droite, Sylvain Maillard, le président du Sénat,
03:25ne prévient ni suspension ni abrogation ?
03:27Est-ce qu'on peut draguer la gauche et laisser tomber la droite ?
03:30Nous, on a décidé ensemble pour la République
03:33de ne pas mettre de la tension dans le système qui est déjà extrêmement tendu.
03:37Laissons Éric Lombard avec Amélie de Montchalin discuter avec les socialistes.
03:41Ça, c'est un peu de langue de bois.
03:43Un peu beaucoup.
03:44Vous savez, parfois, il y a des moments où il faut les laisser discuter
03:47les uns avec les autres, où vous connaissez parfaitement nos lignes.
03:50Vous savez que nous ne voulons pas d'augmentation d'impôts.
03:53Vous savez que nous ne voulons pas d'augmentation de cotisations
03:55parce que nous ne voulons pas que le chômage revienne en France.
03:57Est-ce que vous avez des garanties selon lesquelles
04:00on ne va pas toucher aux impôts, en particulier des classes moyennes ?
04:02Éric Lombard connaît parfaitement nos positions.
04:05Il va falloir qu'on ait un budget.
04:07Et donc, dans un budget, il faut qu'il y ait une discussion.
04:09Il a commencé la discussion avec les socialistes, avec les écologistes.
04:13Regardons ce qu'ils proposent et on va le savoir.
04:16On a dans deux mains le discours de politique générale.
04:19Je pense que François Bayrou va tracer le cap.
04:22Et puis, dans la semaine qui vient, dans les 15 jours, on aura la position.
04:25Et ensuite, nous nous positionnons.
04:27Comment vous expliquez aux Français, s'il y a une pause de la réforme de la retraite,
04:30qu'il se payera forcément, ça va coûter en milliards supplémentaires,
04:34alors que l'objectif même du budget, c'est de faire des économies ?
04:36Comment vous l'expliquez ?
04:37C'est un des soucis, Sonia Mabrouk.
04:39C'est pour ça que, à titre personnel,
04:41moi, je ne veux pas de suspension de la réforme des retraites.
04:43C'est quelque chose qui, pour moi, la réforme des retraites est derrière nous.
04:46Nous avons accepté l'impopularité de la réforme des retraites.
04:51Mais nous pensons que financer les retraites et garantir le paiement des pensions
04:56à l'avenir est plus important que notre popularité.
04:58Et donc, c'est très simple.
05:00Notre position, elle est très claire.
05:01Il nous faut aussi, à côté de ça, un budget.
05:03Donc, laissons Éric Lombard discuter.
05:05On verra la feuille de route qu'il nous propose dans les jours qui viennent.
05:07Vous dites qu'il nous faut un budget.
05:08Mais si le budget ne passe pas, quel est le risque cette fois ?
05:11La fois dernière, c'était un risque de shutdown,
05:12un risque de chien en lit qui n'a pas eu lieu.
05:14Et cette fois-ci, que diriez-vous ?
05:16Vous savez, sans budget, il y a plein de choses très concrètes qui vont s'arrêter.
05:20Entre autres, des réductions dans les différents ministères.
05:25Il y a aussi, pour le moment, on paie tout le monde très bien
05:27parce qu'il y a un budget qui est reconduit de 2024.
05:30Après, au fur et à mesure de l'année, on va arriver en fin d'année.
05:32Il y aura probablement moins d'argent dans les caisses.
05:34Et donc, il y aura des difficultés.
05:36Puis, il y a des choses très concrètes qui sont arrêtées.
05:39Moi, à Paris, on en discutait les cercles de jeu.
05:43Une expérimentation qui s'est arrêtée.
05:44C'est 1500 personnes qu'on a mises au chômage depuis le 31-12
05:47parce qu'il n'y a plus de budget.
05:48Mais pour autant, si c'est un budget qui est mal parti
05:50et qui prévoit peut-être des augmentations
05:52avec une pause sur la réforme des retraites,
05:53est-ce qu'il faut qu'il passe malgré tout ?
05:55Pour le moment, il n'est pas mal parti puisque nous n'avons pas...
05:57Nous ne savons rien d'ailleurs, pas grand-chose.
05:59Éric Lombard et Amélie de Montchalin seront devant le groupe
06:02Ensemble pour la République demain matin.
06:04On a une réunion de groupe avec eux.
06:06On aura sûrement plus de visibilité sur ce sur quoi ils travaillent
06:09et sur les concessions, appelons ça comme ça...
06:12Vous les appelez comment, Sylvain Maillard ?
06:14C'est des concessions à la gauche ?
06:17Regardons ce que propose la gauche
06:19et quels sont les moyens de ne pas avoir de censure.
06:21D'ailleurs, quelle image cela donne ?
06:22Ce sont des discussions à huis clos, des concessions,
06:25des négociations au moment où la France s'enferme
06:27et s'enferme dans l'immobilisme.
06:28Quelle image cela donne quand même aux Français tout cela ?
06:30Je pense que quand il y a des discussions et des discussions logiques,
06:34il est normal que cela se fasse à huis clos.
06:36Ce qui est important, c'est qu'on ait l'intégralité de la feuille
06:39une fois que la discussion est dure.
06:41Mais oui, il y a des discussions, c'est comme partout.
06:43Dans la vie de tous les jours, il y a des choses sur lesquelles
06:45on a besoin de travailler ensemble à huis clos pour pouvoir avancer.
06:49Et je crois que là, vraiment, on a besoin d'avancer.
06:51Et il y a des choses sur lesquelles on ne recule pas
06:52pour montrer sa force ou un bras de fer.
06:54Alors, venons-en justement à l'Algérie.
06:56Doualem, influenceur ou plutôt propagandiste de haine algérien
07:00qui avait été, je le rappelle à nos auditeurs et téléspectateurs,
07:03expulsé jeudi dernier vers l'Algérie.
07:05Finalement, il a été renvoyé en France le jour même.
07:07Il a vu sa détention provisoire prolongée.
07:10Mais enfin, à un moment, il sera libre.
07:11Face à cette énième humiliation, chacun y va de sa proposition, Sylvain Maillard.
07:15Gérald Darmanin veut revenir sur la dispense de visas
07:17dont bénéficie la nomenclature algérienne.
07:20L'ancien Premier ministre, Gabriel Attal, dit qu'il faut dénoncer
07:22les accords de 68 et beaucoup de Français, en tout cas certains,
07:25se demandent quand est-ce qu'on va passer des paroles aux actes ?
07:27Je suis d'accord avec les deux, avec ce qu'a proposé Gabriel Attal.
07:30L'abrogation de l'accord de 68, tout simplement,
07:34qui est un accord qui déroge aux droits classiques d'immigration en France.
07:41Je pense qu'on a passé une période et qu'il est normal
07:44d'avoir un rapport classique avec l'Algérie.
07:46Je suis d'accord aussi avec Gérald Darmanin qui propose la fin des visas.
07:51Vous êtes d'accord avec des paroles sur l'incident.
07:52Non, mais qu'on soit d'accord, qu'on soit très clair.
07:54En fait, sur des visas diplomatiques qui permettent aux uns aux autres
07:59de la nomenclature algérienne de pouvoir se promener
08:02comme ils le souhaitent en France et en Europe.
08:04Donc oui, il faut une pression extrêmement forte à l'heure actuelle.
08:07Oui, le gouvernement de Théboune a décidé que taper sur la France
08:15lui permettait de se maintenir au pouvoir.
08:17Donc nous, il faut que je croie qu'on ait une réaction très forte
08:19parce qu'on a changé d'époque.
08:21On n'est plus dans l'époque où tout simplement,
08:24on entretient une relation et puis au fond, on a des amis un peu agités.
08:28On est dans une relation extrêmement dure en géopolitique.
08:31On le voit très bien à l'image de ce qui se passe aux Etats-Unis, mais ailleurs.
08:35Il faut maintenant être très pragmatique.
08:38Avec l'Algérie, il faut un rapport de force.
08:40Mais ce n'est pas nouveau tout cela.
08:42Il a fallu attendre 50 jours pour qu'il y ait une première réaction sur Boalem 101.
08:46C'est-à-dire qu'on retient un écrivain français,
08:47mais on nous donne un influenceur, un propagandiste algérien de notre sol.
08:51Ce n'est pas tout à fait vrai parce que beaucoup de travail diplomatique
08:54a été fait pour accéder, pour pouvoir aider...
08:58Pour quels résultats aujourd'hui ?
09:00Pour un résultat extrêmement faible.
09:01Je suis d'accord avec vous.
09:02C'est pour ça qu'il faut passer à une autre étape et dire qu'on a changé d'époque.
09:06Et il faut absolument un rapport de force très fort avec l'Algérie.
09:09Vous savez, on est la sixième puissance mondiale en France.
09:11Les Algériens ont plus à perdre d'une rupture diplomatique avec les Français
09:15que les Français avec les Algériens.
09:16Vous en êtes sûr ?
09:17Est-ce qu'il n'y a pas une crainte de la part de l'exécutif
09:19qu'il y ait une communautarisation de ces tensions entre Paris et LG
09:23et qu'il y ait un risque sur notre sol ?
09:24Je pense qu'il faut arrêter de craindre beaucoup de choses,
09:28y compris de craindre de ce qui peut se passer de la situation en Algérie
09:30en se disant que si ce n'est pas ce pouvoir-là,
09:32même s'il nous est quelque part hostile, ce pourraient être les islamistes.
09:36Je crois qu'il faut arrêter d'intégrer les craintes.
09:39Et il faut juste...
09:40Quel est l'intérêt des Français ?
09:41L'intérêt des Français est tout simplement de se faire respecter
09:44et de faire en sorte que nos obligations de quitter le territoire, nos OQTF...
09:47Donc demain...
09:48On a un peu plus de 7000 Algériennes soient reprises.
09:50Quand on renvoie un influenceur qui a un passeport biométrique,
09:55il rentre en Algérie, il est hors de question que l'Algérie le refuse.
09:58C'est comme ça.
09:59Pardonnez-moi, mais quand il revient, c'est une humiliation ?
10:01Bien sûr que c'est une humiliation.
10:03Bruno Rotaïo l'a dit très clairement.
10:05Il l'a soutenu, Bruno.
10:06Est-ce que demain, vous attendez une parole forte
10:08de la part de François Bayot dans son discours de politique ?
10:09Je pense que c'est très important d'avoir une parole forte du gouvernement,
10:12mais pas qu'une parole.
10:13Il faut que nous passions aux actes.
10:15Nous avons plusieurs propositions.
10:16Plusieurs ministres ont fait des propositions.
10:18Gabriel Attal a fait des propositions.
10:19Il faut passer à l'acte.
10:21À un moment, la géopolitique a changé.
10:22Ce n'est plus ce que nous avons connu il y a quelques années,
10:25soit en Algérie ou ailleurs.
10:26Et maintenant, le rapport de force, on peut le regretter.
10:29Je le regrette, mais le rapport de force est devenu la règle
10:32en matière de relations internationales.
10:34Que répondez-vous, Sylvain Maillard, à la gauche en particulier,
10:37alors elle et d'autres, à Ersilia Soudé de La France Insoumise,
10:40qui a qualifié Gabriel Attal,
10:42eu égard à ce qu'il a dit sur l'Algérie d'islamophobie,
10:45de colonialisme, ou encore Marine Tondelier,
10:47qui prend le parti de l'influenceur du propagandiste algérien
10:50par rapport aux ministres de l'Intérieur français, Bruno Rotailleau ?
10:53Je pense qu'ils sont totalement à côté de la plaque.
10:56L'une, Ersilia Soudé, est antisémite,
10:59et l'autre, et Marine Tondelier,
11:02je pense, ne connaît pas bien la situation,
11:04ou bien peut-être fait de la politique politique.
11:06Vous avez dit antisémite, pas qui nourrit la haine antisémite.
11:08Elle a toujours nourri la haine antisémite.
11:11Ersilia Soudé est très connue pour ça,
11:13et on connaît ses positions.
11:16Je n'ai même pas à commenter ce qu'elle dit.
11:19Pour Marine Tondelier, je regrette,
11:21je pense qu'on a changé d'époque,
11:24et il faut tout simplement s'adapter à ce qui nous...
11:28Je voudrais juste rappeler que Marine Tondelier,
11:29qui prend le parti de l'influenceur algérien,
11:31c'est avec elle que le ministre de l'Économie
11:33est en train de négocier sur le budget.
11:34Vous allez me dire que c'est deux choses différentes,
11:36mais voilà avec qui sont nos partenaires,
11:39ou vos partenaires plutôt, pour construire le budget de la France.
11:41Il n'y a pas de partenaires, en fait.
11:42On a trois blocs, et on est dans la difficulté,
11:45suite à une élection qui a fait que nous n'avons pas de majorité,
11:49et nous essayons d'être responsables,
11:51parce que nous pensons qu'il faut un budget pour la France.
11:53Après, nous discutons avec des gens
11:55qui sont nos adversaires politiques,
11:57parce qu'il faut un budget.
11:58On pense que l'intérêt de la France est au-dessus des partis.
12:00Nous sommes la moindre des choses.
12:02On va continuer à parler d'ingérence étrangère,
12:05mais d'abord, un mot sur Gabriel Attal.
12:07Vous venez de parler de partis.
12:08Il a quand même à sa main maintenant le parti et le groupe également.
12:13C'est quand même deux outils importants.
12:14Qu'est-ce qu'il va en faire, selon vous ?
12:15Je ne sais pas. Il faudrait lui poser la question.
12:17En tout cas, nous, sur la feuille de route du parti,
12:19il nous a donné plusieurs missions dans les mois qui viennent.
12:24Et en tant que moi, président de Renaissance à Paris,
12:28je les mets en place.
12:29Et je pense que c'est très bien de dynamiser notre parti.
12:31Il a connu un trou d'air, Gabriel Attal.
12:33La question est maintenant.
12:34Nous tous, en fait.
12:35Je vais être très clair.
12:36Nous tous, c'est évidemment très compliqué
12:38quand vous êtes au pouvoir de vous retrouver dans une situation
12:41où vous n'êtes plus totalement,
12:43ou bien vous êtes dans une situation très instable.
12:47On voit bien la position dans laquelle est la France.
12:49Ensuite, il faut porter des idées.
12:51Au sein du groupe des députés Ensemble pour la République,
12:56le travail de Gabriel Attal, c'est d'organiser le travail,
12:59justement, sur différentes thématiques.
13:01C'est ce que nous avons commencé depuis le mois de décembre.
13:03Et puis, à côté de ça, dans le parti, il nous faut dynamiser.
13:06C'est la suite du macronisme, après ?
13:08Moi, je porte des idées d'Emmanuel Macron et je vais continuer.
13:12C'est le cas aussi de Gabriel Attal.
13:14Est-ce qu'on condamne plus facilement, Sylvain Maillard,
13:16l'ingérence algérienne,
13:19ou plutôt l'ingérence américaine d'Elon Musk,
13:21que l'ingérence algérienne ?
13:23Je pense que ça fait...
13:26D'abord, c'est une très bonne question, ce que vous posez.
13:28Il y a une ingérence partout, tout le temps.
13:30Il y a de l'ingérence russe, il y a de l'ingérence...
13:32C'est ainsi qu'est organisée la géopolitique à l'heure actuelle.
13:35Et donc, il faut avoir les yeux ouverts.
13:37Il ne faut pas être naïf.
13:38Et il faut savoir combattre et répondre.
13:41Et donc, en réalité, on y répond déjà,
13:44même si on n'en parle pas suffisamment.
13:45Peut-être qu'il faut en parler un peu plus.
13:47Peut-être que maintenant, il faut dire aussi aux différents peuples
13:50et le peuple français, voilà ce que nous faisons,
13:52voilà ce que nous combattons, voilà quel est l'adversaire.
13:53Alors, vous diriez-vous à Elon Musk, par exemple,
13:55encore elle, Marine Tondelier, au nom de la liberté d'expression, quand même,
13:59elle veut interdire le réseau social X, anciennement Twitter, en Europe.
14:03Vous y êtes favorable ?
14:04Non, moi, je ne suis pas favorable.
14:06Je suis contre le système de boycott.
14:09Après, elle a le droit de sortir de X si elle a envie, j'ai entendu.
14:14Voilà, est-ce qu'on le quitte pour lui donner moins de violence ?
14:18En fait, en vérité, c'est un outil de travail pour nous.
14:20Moi, je suis sur Twitter X parce que je veux que les gens puissent voir ce que je fais.
14:25Et vous allez y rester ?
14:26Bah, s'il y a un autre système qui nous permet d'être…
14:30que vous-même, les journalistes, puissiez voir ce qu'on fait,
14:32que nos militants, que mes électeurs puissent voir ce que je fais.
14:35Bah, Maxime, vous n'y voyez pas.
14:36Moi, ça met l'égal, je ne gagne pas d'argent à être sur Twitter.
14:38Ne colonniez pas votre présence de manière idéologique
14:40parce qu'à la tête de X, c'est Elon Musk, c'est ma question.
14:43Bah, en vérité, non.
14:44Donc, en fait, on a besoin juste d'un outil pour pouvoir communiquer
14:47avec l'ensemble des parties prenantes en politique.
14:50Donc, si un autre réseau ou autre est plus efficace,
14:54moi, je quitte X sans problème.
14:56La seule chose, c'est qu'il faut être réaliste.
14:58Est-ce que Elon Musk est un danger ?
15:00Oui.
15:01Est-ce que, par contre…
15:02Un danger pour qui ? Pourquoi ?
15:03Il est un danger parce qu'il a décidé, avec Donald Trump,
15:08d'écraser le reste.
15:10D'écraser le reste ?
15:10Le reste, bah, nous tous.
15:12C'est-à-dire les partenaires, de faire en sorte que l'Amérique,
15:15l'Amérique first, d'abord, et de faire en sorte que nous…
15:18C'est grave de dire les intérêts américains d'abord quand on est américain ?
15:22Ce n'est pas forcément grave.
15:23En tout cas, ce qui est grave, c'est quand on est français,
15:24de ne pas s'en rendre compte.
15:25Et donc, c'est à nous de réagir et de faire en sorte…
15:28On a beaucoup de choses à changer dans notre organisation.
15:31Se poser la question aussi, pourquoi on n'a pas un Elon Musk en France ?
15:35Voilà.
15:35Est-ce que, pour nous, on n'est pas capables de…
15:37Vous voudriez un Elon Musk en France ?
15:38En tout cas, des gens qui sont capables de disrupter,
15:40comme ils ont fait, et le spatial, l'automobile,
15:44ce serait bien qu'on ait en France, au moins en Europe.
15:46Et la politique, maintenant.
15:48Et maintenant, la politique.
15:48Donc, on voit bien à quel point c'est important aussi d'avoir,
15:51d'être sur l'intelligence artificielle.
15:53Il fait plein d'autres choses.
15:55Ce qu'il fait, son histoire, est quand même intéressante
15:58dans la construction entrepreneuriale.
16:02À côté de ça, c'est quelqu'un qui poursuit ses intérêts
16:06et ses intérêts ne sont pas forcément les nôtres.
16:07Et donc, à nous de le combattre.
16:08Donc, appel à la lucidité et à se réveiller.
16:11Exactement.
16:11Merci pour cette grande interview, Sylvain Maillard.
16:14Bonne journée et à bientôt.
16:15Bonne journée à vous.

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