Le député Ensemble pour la République des Yvelines Karl Olive était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Carl Olive, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes député ensemble pour la République des Yvelines.
00:08Hier, dans votre département, à Rony-sur-Seine, Michel Barnier, lors des journées parlementaires de votre camp,
00:13a déclaré qu'il y aurait, Carl Olive, un tout nouveau gouvernement et pas un simple remaniement.
00:19Est-ce à dire que tout va changer ? Nouvelles têtes et nouvelles politiques ?
00:23Le logiciel doit changer.
00:25Monsieur Barnier a dit exactement ceci.
00:28Il ne s'agit pas d'un remaniement, il s'agit d'un nouveau gouvernement, tel que l'ont souhaité les Français.
00:35Et dans un nouveau gouvernement, il faut qu'il y ait plusieurs sensibilités,
00:38qui ne soient pas uniquement des sensibilités CQFD de l'ancienne majorité,
00:43mais un système qui fasse que la France puisse avancer, puisque ce sont les Français qui souhaitent ça et certainement pas autre chose.
00:50Des noms circulent, des profils sont à l'étude.
00:52Et le ministère le plus convoité, c'est place Beauvau, c'est le ministère de l'Intérieur,
00:56c'est la place de Gérald Darmanin, dont on dit qu'il pourrait aller au Quai d'Orsay ou aux armées.
01:00Sa place est convoitée, Carl Olive, par des personnalités LR assez marquées dans leur parcours.
01:06On parle de Bruno Rotailleau ou encore de Laurent Wauquiez.
01:09Est-ce que pour vous, ce sont des profils adaptés ?
01:12Moi, je ne veux pas parler de casting ici, Madame Mabrouk, je veux simplement parler de projet.
01:16Comme l'a dit hier...
01:18L'un est lié à l'autre, généralement.
01:20Oui, mais je pense qu'il faut d'abord travailler la terrasse avant d'imaginer la couleur du toit.
01:24Vous avez un doute sur la terrasse quand on pense à Bruno Rotailleau, à Laurent Wauquiez à l'intérieur ?
01:28Je n'ai aucun doute et ça me permet d'ailleurs de rendre hommage à Gérald Darmanin sur le travail qui a été fait.
01:33Gérald Darmanin qui a été très apprécié des policiers, des forces de sécurité.
01:38On oublie souvent que la sécurité, c'est notre première des libertés et c'est bien de pouvoir le rappeler.
01:44On a besoin d'un grand projet, on a besoin finalement d'un choc, d'un logiciel nouveau,
01:49à l'image de ce qui s'est passé en Allemagne, en Italie, au Portugal, en Espagne, en Scandinavie, en Belgique.
01:54Ce n'est pas notre culture.
01:56Mais il va bien falloir comprendre qu'encore une fois, le pays est plus important que les partis.
02:00En quelques jours, on va passer de la confrontation en France à une culture du compromis comme en Allemagne.
02:06C'est possible ? Il le faut ?
02:08Est-ce que c'est possible ? Je pense qu'il faut rendre possible l'impossible.
02:11Parce que sinon, comme le dit le président Sarkozy, on ira droit dans le mur en klaxonnant.
02:17Et ce n'est pas ce qu'attendent les Français.
02:19Il faut vraiment se mettre encore une fois dans la tête que le monde change
02:22et que la République peut aussi changer dans son fonctionnement et dans sa méthode.
02:27Et c'est le cas actuellement. C'est passionnant.
02:29C'est intéressant ce que vous dites, le monde change avec l'ancien monde.
02:32Michel Barnier, c'est quand même, quoi qu'on en pense, et ce n'est pas du tout une critique, l'ancien monde.
02:36Donc il faut tout changer avec les gens qui ont un parcours depuis 50 ans dans la vie politique.
02:40Vous savez, Sonia Mabrouk, le Michel Barnier que j'ai eu la chance de côtoyer en 1992,
02:45et j'étais un jeune journaliste aux Jeux Olympiques d'Alberville,
02:48d'ailleurs avec des hommes comme Jean-Claude Killy, comme Jean-Claude Blanc,
02:52qui est ensuite devenu directeur général de la Juventus de Turin avant le Paris Saint-Germain,
02:57n'est pas le même que celui qui se présente aux Français aujourd'hui.
03:01Et pour autant, regardez ce parcours. Il a été élu local.
03:05Et la première chose que le Premier ministre dit, c'est que les idées viendront d'en bas.
03:09Enfin ! Enfin qu'on puisse aller s'adosser à...
03:12Mais ne vous choque pas à l'expression « les gens d'en bas », qu'il faut écouter, c'est ce qu'il a dit, attention.
03:16Mais il y a beaucoup de gens d'en bas, vous savez, il n'y a pas de petites idées, comme Zipo Pequin.
03:20Il n'y a pas de petites économies, il n'y a pas de petites idées, il y a de belles idées.
03:22Et moi je pense que quand le Premier ministre dit « les gens d'en bas »,
03:25il pense aussi à celles et ceux qui sont en prise directe avec la réalité du quotidien,
03:29aux fantassins de la République, et donc au maire, et tant mieux.
03:32Et Michel Barnier a été élu local, il a été président de département, il a été député,
03:37il a été sénateur, il a été commissaire européen.
03:40Il coche un certain nombre de cases, et tant mieux.
03:42Et puis il y a de l'humain, ça c'est important Mme Mamouk.
03:44C'est-à-dire qu'il n'y en avait pas avant ?
03:46Pas suffisamment. Moi je pense qu'il nous manque de l'humain au cœur des organisations.
03:49Vous savez, l'humain jusqu'à la transparence dans ce regard qui fait confiance.
03:53C'est Didier Barbolivien qui dit ça, qui écrit ça.
03:55Mais je pense qu'on a besoin d'humain au cœur des organisations.
03:58Le discours hier qu'on a entendu de Michel Barnier était un discours très clair,
04:01mais en disant que la porte sera grande ouverte, et notamment avec Michel Cadot,
04:04qui fait partie de son cabinet.
04:06Et qui est Michel Cadot ? L'ancien préfet de région Île-de-France,
04:10le président de l'Agence nationale du sport,
04:14donc quelqu'un qui sait ce que c'est qu'une courroie de transcription.
04:16Un profil qui vous rassure.
04:17Je continue quand même, une question sur les profils.
04:19À gauche, qui voyez-vous ?
04:21Certainement pas M. Ford.
04:23M. Ford qui alors aujourd'hui refuse d'aller discuter avec le Premier ministre.
04:27Ça c'est formidable.
04:28Après avoir taillé en pièces Bernard Cazeneuve,
04:31qui eut été lui aussi un profil très intéressant pour être Premier ministre,
04:34maintenant M. Ford dit, je ne vais pas aller voir M. le Premier ministre.
04:38Qu'il se rassure, M. le Premier ministre n'a certainement pas besoin
04:40d'avoir des profils comme M. Ford.
04:42En revanche, pour répondre directement à votre question,
04:44des profils comme M. Guedj, des profils comme M. Bouamrane, le maire de Saint-Ouen,
04:47voilà des gens des statures d'État, qui sont capables de répondre,
04:51parce qu'ils connaissent le terrain, et ce sont des personnes
04:54dont je ne partage pas toujours la sensibilité politique,
04:58mais des personnes vraies, celles qui mettent leurs actes en face de leurs mots.
05:00Vous avez dit tout à l'heure qu'Arle Olive, Michel Barnier,
05:04hier a ouvert grande la porte lors des journées parlementaires de votre camp.
05:08Est-ce que de votre côté, la porte est grande ouverte ?
05:11Gabriel Attal, qui est désormais président du groupe Ensemble pour la République,
05:14a d'ores et déjà prévenu, je cite sa phrase,
05:16« Notre soutien ne peut pas être tenu pour acquis ».
05:19Vous qui aimez le foot, est-ce qu'il marque entre son camp ici ?
05:22Je pense qu'il faut faire preuve d'humilité.
05:27Après la banane qu'on a prise aux dernières élections législatives...
05:31Vous le reconnaissez ?
05:32Je pense, juste un petit conseil, qu'on devrait la mettre en veilleuse.
05:36Mais vous savez, dans le sens littéral du terme,
05:38dans « veilleuse », il y a « veiller ».
05:40Il faut être force de proposition, premièrement.
05:45Moi, je dis qu'évidemment qu'il faut qu'on fasse gagner Michel Barnier.
05:48Pourquoi ? Parce que faire gagner Michel Barnier, c'est faire gagner la France.
05:52Sans ligne rouge, parce que tout le monde a ses lignes, apparemment.
05:55Tout le monde fixe des barrières à ne pas franchir.
05:58C'est-à-dire qu'à force de mettre des lignes rouges dans chacun des partis politiques,
06:01ce ne sont plus des lignes rouges, ça va être la muraille de Chine, voyez-vous.
06:04Et ce n'est certainement pas ce qu'attendent les Français.
06:06Les Français veulent enfin que ce pays avance.
06:08On a, entre guillemets, la chance, et on le verra, l'épreuve des faits,
06:12d'avoir quelqu'un qui coche un certain nombre de cases,
06:14qui est capable d'être une courroie de transmission,
06:16là où, pour l'instant, on n'avait eu à faire qu'à des chaînes de déraillement.
06:20Donc, soyons raisonnablement optimistes,
06:23et puis derrière, nous verrons, l'équation est compliquée.
06:25Courroie de transmission, une chaîne, et qui manipule cette chaîne ?
06:28Est-ce que Michel Barnier est vraiment sous la surveillance du RN et de Marine Le Pen ?
06:32Et qui en a fait la faiseuse de roi, si tel était le cas ?
06:35Alors, je ne vais pas tortiller.
06:37C'est quand même très intéressant, la question que vous me posez sur le RN.
06:40Je crois qu'on a fait un mauvais diagnostic dans l'entre-deux-tours,
06:43et encore plus sur le fait de refuser que le RN,
06:47avec ses 11 millions de voix au deuxième tour,
06:49ne puisse pas accéder aux fonctions exécutives de l'Assemblée nationale,
06:52comme d'ailleurs l'a fait la France Insoumise.
06:54Et c'est normal, puisque le nouveau Front Populaire a obtenu des millions de voix également.
06:58Et puis aujourd'hui, on va demander finalement l'onction du RN
07:01pour voir si telle ou telle personne est apte à rentrer ou pas au gouvernement.
07:06À un moment donné, il faut balayer devant sa porte,
07:08et arrêter de stigmatiser le RN.
07:11On n'a pas stigmatisé le nouveau Front Populaire.
07:14Je pense qu'il faut qu'on soit…
07:16Qui doit balayer, M. Tardif ?
07:18J'ai reçu beaucoup, pendant des mois, des personnalités de votre camp
07:22qui affirmaient que Marine Le Pen n'était pas dans l'arc républicain,
07:26encore il y a quelques jours, la présidente de l'Assemblée nationale.
07:29Vous me connaissez, je balaie devant ma porte.
07:31Moi, j'ai fait partie de ceux qui ont dit
07:33« Attention, je pense que c'est une erreur de refuser l'exécutif,
07:36notamment à l'Assemblée nationale, aux gens du RN. »
07:38Tout simplement parce que les 577 députés, quels qu'ils soient,
07:42y compris l'extrême-gauche, ont été démocratiquement élus.
07:45Et donc, ils ont voix au chapitre.
07:47On a privé la voix au chapitre sur l'exécutif, alors que, typiquement…
07:50Et je combats les idées du Front National,
07:52alors que, typiquement, Sébastien Chenu
07:54était un très bon président de l'Assemblée nationale.
07:57Et aujourd'hui, se priver de cela, vous êtes rattrapé par la patrouille.
08:01Vous êtes rattrapé par la motion, ça s'appelle.
08:03Non, non, rattrapé par la patrouille, puis…
08:05La motion.
08:06Oui, enfin, je pense que…
08:08C'est son têtu, M. Ollivier.
08:09Je pense que Marine Le Pen peut continuer à caresser ses chats.
08:12Elle ne sera pas inquiétée, là.
08:14Elle ne fait que ça ?
08:15Non, non, absolument pas.
08:16Je pense que ce qui se passe aujourd'hui avec le Rassemblement national,
08:19c'est tout simplement un match retour, où on a largement perdu le match aller.
08:22Avec des conséquences potentiellement lourdes.
08:25Un gage au RN, avec peut-être la création, en tous les cas,
08:29une renommée ministère, ministère de l'Immigration.
08:33Vous y êtes favorable ?
08:35Ça, c'est le choix du Premier ministre dans l'appellation.
08:38Derrière les mots, il y a du fond.
08:41Et le sujet, aujourd'hui, de l'immigration,
08:43fait partie des trois sujets concernés par les Français.
08:47Quand on est sur le terrain, on nous parle de sécurité,
08:50on nous parle de pouvoir d'achat, et on nous parle aussi, parfois, d'immigration.
08:53Mais sans pour autant stigmatiser l'immigration.
08:56Le député du Bloc central que vous êtes n'est pas choqué par cette appellation,
08:59qui, dans notre histoire politique, a créé des polémiques.
09:02Je dis que derrière les palabres, derrière la sémantique,
09:06il y a des sujets de fond.
09:08Il faut d'abord s'atteler aux sujets de fond.
09:09Et le sujet de fond, l'immigration, est un des sujets de fond.
09:12Comme l'insécurité est un sujet de fond, n'est-ce pas, M. Piolle, maire de Grenoble ?
09:16Comme le pouvoir d'achat est un sujet prioritaire.
09:19Allons plus loin, puisque ce sont les priorités.
09:21Vous dites, n'est-ce pas, M. Piolle, après ce qui s'est passé,
09:23l'émotion, la colère, après la mort de cet agent municipal, Lilian Dejean.
09:27Vous avez entendu les mots d'Éric Piolle,
09:30qui a parlé au départ d'une balle perdue.
09:32Comment vous aviez réagi, à ce moment-là ?
09:33J'ai très mal réagi, parce que j'ai fait partie de ceux
09:35qui ont été en déplacement avec M. Castex, à l'époque,
09:38à Échirol, justement, dans les quartiers populaires.
09:41Et je me souviens comment nous avions eu un accueil délétère
09:44dans ces quartiers-là.
09:46À juste titre, puisque quand vous êtes d'un laxisme patenté,
09:49que vous oscillez entre le laxisme et l'impunité,
09:51je veux dire, c'est la fête des loges.
09:53C'est la fête à Nono, c'est juste à côté de chez vous, ici, à CNews.
09:56Je pense qu'il faut remettre, encore une fois,
09:58la sécurité au cœur des engagements.
10:00Et Grenoble n'est pas un microclimat, loin de là, par rapport à cela.
10:04Il y a des sujets, par exemple, de caméras de vidéoprotection.
10:07La caméra de vidéoprotection, les caméras de surveillance.
10:10Évidemment, ça n'arrête pas les voyous.
10:12Mais c'est un outil de dissuasion à nul autre pareil.
10:14Ils s'en défendent, M. Piolle, aujourd'hui.
10:16Il y a 118 caméras de surveillance en sa ville.
10:19Entre 2008 et 2014, Mme Mabouk à Poissy,
10:22on a connu l'ère Piolle.
10:24C'était exactement le même gloubi-boulga.
10:26On a mis à notre arrivée des caméras de vidéoprotection.
10:29On a mis en place un plan de prévention des risques urbains.
10:32Aujourd'hui, il y a moins de 30 % de délinquances juvéniles
10:36dans notre belle ville de Poissy.
10:38Ce n'est pas un claquement de doigts.
10:40On n'est pas des magiciens.
10:41Mais on est factuel.
10:42Et on vit avec notre temps.
10:43Ça s'appelle être darwiniste.
10:44Vivre avec son temps.
10:45Je reviens à ce que vous avez dit au début de cet entretien.
10:48Vous avez dit qu'il fallait changer d'air et de paradigme.
10:51Que reste-t-il aujourd'hui de la Macronie
10:53quand on voit qu'Edouard Philippe s'est déclaré candidat ?
10:55Gabriel Attal qui fixe quelques lignes à Michel Barnier.
10:58Qu'est-ce qu'il reste aujourd'hui ?
11:00Il reste un taux de chômage au plus bas historique.
11:04Et le fait qu'il y ait de l'employabilité
11:06comme jamais ça n'était le cas depuis 20 ans.
11:08Et il faut le dire, moi je ne veux pas jeter l'eau du bain
11:10tout ce qu'on peut entendre à droite et à gauche.
11:13Premièrement, on a une recrudescence d'emplois
11:16et tant mieux de l'apprentissage.
11:18Et le pari était loin d'être gagné,
11:20multiplié par 3 depuis 7 ans.
11:22On est une terre d'attractivité.
11:24On dit souvent que le chameau ne voit pas sa bosse
11:26d'entreprises étrangères qui viennent s'installer en France.
11:28La France est un beau pays.
11:30Et Sylvain Tesson, de temps en temps, a bien raison
11:32de dire que la France est un paradis
11:34peuplé de gens qui se croient en enfer.
11:36Vive la France, voyez-vous.
11:38Vive la France. Mais si une instabilité politique
11:40marque notre pays et la France,
11:42est-ce que vous excluez une présidentielle anticipée ?
11:44Est-ce que c'est de la science-fiction politique ?
11:46Car lui, c'est une hypothèse tout à fait crédible.
11:48Je n'ai pas encore vu d'émission sur le TRC
11:50sur votre antenne, donc on ne va pas donner
11:52l'arrivée du TRC avant la course.
11:55Moi, je suis à l'épreuve des faits.
11:57Je pense qu'il faut que nous soyons
11:59dans la réalité du quotidien.
12:01Et puis derrière, on sera jugé aux résultats.
12:03C'est ça, l'engagement local.
12:05M. Barnier sera jugé sur ses résultats.
12:07Le gouvernement sera jugé sur ses résultats.
12:09Hier, à votre place, Fabien Roussel,
12:11le secrétaire national du Parti communiste,
12:13lui donnait quelques mois au plus,
12:15peut-être même quelques semaines.
12:17Oui, mais ça, c'est les commentateurs.
12:19Moi, j'ai beaucoup de respect pour M. Roussel
12:21qui est un grand politique communiste.
12:23Bon, ça n'empêche pas qu'il a été battu
12:25au premier tour à la législative.
12:27Moi, je préfère avoir un Michel Barnier
12:29dans son mandat plutôt que d'autres
12:31qui soient spectateurs de ceux des autres.
12:33Spectateurs aussi.
12:35Là, je vous pose d'autres questions
12:37dans un autre domaine, notamment du football.
12:39Il y a eu une élection hier à la tête
12:41de la Ligue de football professionnelle.
12:43Vincent Labrune a été réélu.
12:45Ce n'est pas une surprise.
12:47On ne peut pas rentrer dans les détails
12:49de l'élection, mais dans un climat délétère.
12:51En quelques mots, l'avenir du foot français,
12:53vous le voyez avec des lunettes roses
12:55ou totalement sombre ?
12:57C'est un changement culturel qu'il faut mettre en place.
12:59Aujourd'hui, le modèle économique
13:01a totalement changé.
13:03Il y a 20 ans, ici même à Canal,
13:05Canal remportait l'exclusivité
13:07avec 600 millions d'euros.
13:09Michel Denis disait que l'exclusivité,
13:11ce n'était pas cher à l'époque
13:13parce que c'était le seul acteur.
13:15Il y avait une grande lisibilité.
13:17Aujourd'hui, ce n'est plus le cas
13:19parce qu'il y a des choix stratégiques
13:21d'entreprise qui sont différents.
13:23Il faut vivre avec son temps.
13:25Vincent Labrune en est conscient.
13:27Il vient d'emporter l'élection.
13:29Aujourd'hui, tout recommence
13:31pour qu'on ait un football bien plus attractif.
13:33C'est la même chose.
13:35Deux questions pour conclure.
13:37Côté cinéma à présent,
13:39vous êtes un proche du président
13:41et du couple présidentiel.
13:43Brigitte Macron, actrice surprise dans la saison 4
13:45d'Emily in Paris, va faire une brève apparition.
13:47Vous qui êtes chanteur,
13:49à vos heures perdues,
13:51vous approuvez. Ce n'est pas de côté artistique ?
13:53Vous savez que l'ouverture d'esprit
13:55n'est pas une fracture du crâne.
13:57Je trouve que Mme Macron a raison
13:59dans la passion qui est la sienne,
14:01la passion des lettres,
14:03de la mise en scène, de la prise de parole,
14:05de pouvoir s'adosser à une passion qui est la sienne.
14:07Je pense que ça ne fera pas de mal à la France.
14:09Pour conclure, Kamala Harris, Donald Trump,
14:11qu'est-ce que vous avez retenu du débat ?
14:1330 fake news de M. Trump en 90 minutes,
14:15un peu moins pour Mme Harris.
14:17On est des agneaux quand même.
14:19Quand on se fricote à l'Assemblée nationale,
14:21quand on voit le débat qui a eu lieu
14:23entre M. Trump et Mme Harris,
14:25on est des petits joueurs.
14:27J'étais en train de chercher pour conclure
14:29qui était à l'origine de la phrase
14:31sur l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne.
14:33Je crois que c'est Frédéric Dard.
14:35C'est Frédéric Dard repris également par Pierre Desproges.
14:37Il faut toujours citer ses sources.
14:39Merci.
14:41C'était votre grande interview sur ces news.
14:43A bientôt et bonne journée.