• il y a 6 mois
Débat avec Céline Pina et Guillaume Bigot

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-04-05##

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Transcription
00:00 - Il est 8h25, je le disais Emmanuel Macron et Nicole Bédoubet qui vont aller dans une école du 9e arrondissement de Paris
00:06 avec tous les sujets scolaires et violences autour, les messageries UNT qui ont été piratées,
00:13 alors il y a une force mobile scolaire qui a été décrétée, un responsable d'établissement nous disait tout à l'heure
00:21 "ça va pas servir à grand chose parce qu'ils sont 20 pour des centaines d'établissements", oui ?
00:25 - Non, et puis on ne comprend même pas ce que c'est parce que quand vous entendez "force mobile spéciale"
00:29 vous imaginez la cavalerie mais réellement, c'est-à-dire des gens qui interviennent en sécurisation, en sécurité.
00:36 Apparemment non, c'est des équipes pédagogiques.
00:38 Enfin bon, à la fin, c'est quoi le message ? Qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
00:42 Vous voulez nous rassurer à quel niveau ? Au niveau de la sécurité des établissements ?
00:46 Au niveau de l'investissement pédagogique auprès des enfants ?
00:49 Quel est le discours ? Et quand vous n'arrivez même pas à comprendre quelle est la proposition qui vous est faite,
00:55 vous dites qu'on est quand même à un degré de mauvaise communication politique rarement atteint.
01:00 - Oui, oui. Bon, et puis derrière, ben il y a, je le disais tout à l'heure,
01:04 on a l'impression qu'il y a une petite rivalité entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal, non ?
01:10 Notamment sur ce domaine de l'éducation. Alors il y en a une autre qui existe avec Bruno Le Maire.
01:14 Il y aurait eu un peu de recadrage entre Emmanuel Macron et Bruno Le Maire
01:21 qui s'expriment et qui ne se sentent pas responsables totalement des déficits, des dérapages.
01:27 - Bon, d'abord sur l'éducation, si on fait un peu de flashback, on a donc un peu le wonder boy de la Macronie,
01:35 M. Attal, qui commence à prendre de très bonnes décisions à l'éducation nationale.
01:38 Donc pour l'encourager, on lui retire tout de suite l'éducation nationale.
01:41 - Ah ben, attendez, pour le nommer Premier ministre, quand même, donc...
01:44 - D'accord, mais sauf que tout de suite, dans la foulée, il va dire "oui, mais moi, j'embarque l'éducation nationale à Matignon".
01:48 Et on va quand même pas nommer de ministre d'éducation nationale pendant un certain temps.
01:52 Puis après, on a quelques petits couacs, puis c'était ministre d'éducation nationale, ministre dégoûté, ministre des Jeux olympiques, etc.
01:59 - Ministre dégoûté, d'accord.
02:01 - Ensuite, on a eu uniquement Mme Belloubet. Donc là, on a M. Attal et Mme Belloubet déjà qui commencent un peu à se tirer la bourre.
02:09 Vous avez vu, sur les heures supplémentaires, il fallait absolument des groupes de niveau.
02:14 Mme Belloubet dit "non, sûrement pas", M. Attal dit "si, si, c'est moi le chef", etc.
02:18 Et maintenant, on voit notre président qui s'en mêle.
02:21 Donc on a quasiment trois ministres d'éducation pour le prix d'un.
02:24 C'est-à-dire qu'on a Gabriel Attal qui veut continuer à arbitrer sur le sujet, on a Nicole Belloubet et on a maintenant Emmanuel Macron.
02:32 Donc ça ressemble effectivement à Emmanuel Macron prend Mme Belloubet sous le bras pour dire un peu à M. Attal "écoutez, c'est quand même nous qui gérons".
02:39 Voilà, c'est quand même un désordre, enfin total.
02:42 Il y a une solidarité gouvernementale, me semble-t-il, et c'est au gouvernement de gouverner et pas au président de la République de se mêler de tous les sujets.
02:49 Et ensuite, vous parliez de Bruno Le Maire, mais là c'est le même tarif d'une certaine façon.
02:53 On entend qu'il y a eu une réunion un peu de, disons, de crise au sujet du budget.
02:59 Vous savez, le budget a dérapé, le budget insincère, les agences de notation, tout ça peut nous coûter très cher.
03:05 Et donc le président de la République réunit une réunion de crise, voilà, il est tout à fait dans son rôle.
03:09 Et il dit à Bruno Le Maire "mais dis donc Bruno, ça fait 7 ans que tu es là".
03:13 À ce à quoi je réponds "bah dis donc Manu, ça fait 7 ans que tu es là aussi".
03:16 "Et c'est qui qu'il a nommé, M. Le Maire ?" "Ah, c'est vous, M. le Président".
03:19 D'accord, donc c'est quand même étonnant cette capacité du président de la République à faire le commentateur de ses propres décisions en disant "tiens, je prends du recul".
03:28 C'est parce qu'il y a peut-être les élections qui arrivent, alors c'est d'abord les européennes, et Emmanuel Macron dit "on tire contre notre propre camp".
03:39 Exactement, vous savez ce que disait Georges Clemenceau...
03:42 Alors que vous avez vu dans les sondages, évidemment, il y a un différentiel assez fort entre la liste de la majorité et puis le rassemblement national.
03:50 Qu'est-ce que disait Clemenceau ?
03:51 Ben, Clemenceau, au sujet de Georges Mandel, son collaborateur, disait "quand c'est moi qui pète, c'est Mandel qui pue".
03:57 Bon, là on a vraiment l'impression que c'est la ligne de conduite d'Emmanuel Macron, à chaque fois qu'il fait des bêtises, ce sont ses collaborateurs qui doivent assumer.
04:03 Ouais, bon, donc voilà, d'où cette petite brouille. Un mot, Céline Pitter ?
04:08 Oui, j'allais dire, le vrai souci, c'est l'impuissance que tout cela dégage.
04:11 Vous avez l'impression d'enfants en train de se jeter dans le bac à sable, voilà, le sable dans les yeux,
04:17 et pendant ce temps, le monde autour paraît s'écrouler, en tout cas devient de plus en plus dangereux,
04:22 et vous vous dites "ok, est-ce que vous mettez en scène des conflits stériles, parce qu'en fait vous êtes impuissants politiquement ?
04:29 Si c'est le cas, on est quand même assez mal barrés."
04:31 Oui, et puis non, c'est ces difficultés financières qu'on a abordées aussi avec M. Le Maire.
04:36 Mais il y a un effet contraste aussi, n'est-ce pas ? Entre la gravité d'un côté et la légèreté de l'autre.
04:40 On va en parler aussi dans un instant avec l'invité de Jean-Jacques Bordin, c'est Patrice Vergritz,
04:45 c'est le ministre en charge des Transports qui sera là jusqu'à 9h,
04:49 et puis ensuite on va parler évidemment de tous les autres sujets d'actualité,
04:52 notamment ce qui s'est passé hier à Virichatillon, qui arrive après Montpellier.
04:56 Ce matin, on avait le représentant des chefs d'établissement qui dit "on ne peut pas tout faire nous,
05:00 en plus quand ça se passe à l'extérieur et sur les réseaux sociaux, ça ne nous incombe pas."
05:05 Évidemment, on le comprend. 8h30, bon week-end aussi à venir.

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