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Avec Gil Avérous, Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-10-28##

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Transcription
00:00— SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin. — Il est 8h35 avec nous Gilles Lavrousse, qui est ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
00:12Et je suis très heureux de le recevoir, de vous recevoir, Gilles Lavrousse. Bonjour. — Bonjour.
00:16— Vous êtes aussi maire de Châteauroux et président de la communauté de communes. — Exactement, de la communauté d'agglomération, peut-être.
00:23— Qu'est-ce que je raconte ? — La communauté d'agglomération, que ça fait de Châteauroux-Métropole.
00:26— D'ailleurs, vous n'allez pas démissionner, hein ? — Pas du tout. — Mais en revanche, vous laissez les indemnités liées à vos mandats.
00:32— Exactement. J'ai renoncé évidemment à mes indemnités de maire et président d'agglomération. J'ai redonné des compétences supplémentaires,
00:39des délégations supplémentaires à mes adjoints. Et je les ai augmentées avec une partie de mon indemnité.
00:42Il restera dans les caisses de la commune. — Bien. Gilles Lavrousse, j'aime trop le sport pour en accepter les dérives.
00:47C'est ce que vous dites. Vous adorez le sport. — Comme vous. — Vous êtes ministre des Sports.
00:51Est-ce que vous avez regardé OMPSG hier soir ? — J'ai écouté à la radio. J'étais à Lens la veille. Hier soir, j'ai écouté effectivement OMPSG.
01:00— « Soirée gâchée », selon vous ? — Sportivement, effectivement, certains vont dire ça, puisque le résultat n'était pas à la hauteur
01:10des attentes des Marseillais, évidemment. Mais en dehors, si ce que vous voulez évoquer est la situation, ce qui s'est passé sur le parvis,
01:16les chants qu'on a pu aussi entendre pendant le match... — Encore une fois, oui. — Encore une fois, oui. Ça s'est passé ce week-end.
01:21Ça se passera d'autres week-ends. Ça démontre qu'on a du chemin à faire là-dessus. Et moi, ça va être mon cheval de bataille de lutter
01:28contre les violences dans le sport, les violences verbales, qui amènent quelquefois des violences physiques.
01:34— Racistes et homophobes. — Racistes, homophobes, tous sujets confondus. La difficulté, c'est qu'aujourd'hui, on est avec certains
01:45supporters. Et je mets pas du tout en cause les supporters. Ça va sûrement vous surprendre. Mais je pense qu'on est arrivé dans...
01:52Alors certains parlent de folklore. Moi, je considère qu'effectivement, on a une sorte de culture qui s'est imposée au fil des ans,
01:59qui amène les clubs de supporters à s'affronter de plus en plus violemment, verbalement, et qu'on est arrivé à un point
02:06quasiment de non-retour, c'est-à-dire que pour eux, leur dire... — On est à un point de non-retour, là, aujourd'hui, à Lavros ?
02:11— Si on fait rien, ouais, on est à un point de non-retour. Moi, je suis convaincu qu'on peut inverser les choses. Et vraiment, ça va être mon cheval de bataille.
02:17Je reprends cette expression. Ça me prendra le temps qu'il faut. Je ferai le tour des clubs concernés, parce que c'est pas tous les clubs non plus,
02:24c'est pas tous les stades, c'est pas généralisé dans le sport. Mais il faut qu'on arrive à baisser en intensité sur la violence des armes utilisées.
02:31— Vous n'avez pas vu, parce que vous n'avez pas regardé les images. Il y avait des banderoles hier au Vélodrome. Que lisait-on ?
02:37« Parkage fermé », « huis clos », « place nominative », « déplacement limité ». On ne veut pas de tout ça. C'est ce que disaient les supporters de l'OM.
02:45Or, ce sont des mesures qu'il faudra prendre, qu'il faut prendre, qui sont prises, d'ailleurs. — Bien sûr. Il y a des règles dans le foot.
02:51Il y a des règles dans la société. Et il y a des règles dans le foot. Et les règles du foot, c'est la FIFA qui les a édictées. Elles doivent s'appliquer.
02:57— Vous dites qu'il faut appliquer les règles de la FIFA. — Évidemment. Il faut appliquer les règles de la FIFA. Vous savez qu'elles sont graduées.
03:02Vous avez d'abord une suspension. Ensuite, vous avez un arrêt temporaire. — Suspension du match. Arrêt définitif du match.
03:08— Arrêt temporaire, déjà, avec la rentrée au vestiaire des joueurs. Ensuite, arrêt définitif si l'arbitre estime que la situation est telle
03:14qu'il s'est pas possible de continuer. Mais ça se fait aussi en concertation avec les autorités publiques sur le terrain. Mais il faut pas en arriver à ça.
03:22Même déjà rien, quand on arrive à la première mesure, la suspension, c'est un échec. Ça veut dire que les comportements n'ont pas évolué.
03:29Il faut qu'on travaille à ça. Moi, vraiment, je pense qu'on peut discuter avec les associations de supporters pour arriver à faire évoluer les choses.
03:37Dans un répertoire de champs, vous savez, 90% de leurs champs, ils sont entendables. Et il y a 10% de champs qui dérivent et qui, aujourd'hui,
03:44sont plus acceptables par la société. — Mais est-ce qu'il faut aller jusqu'au match perdu pour l'équipe qui reçoit ?
03:49— Si l'arbitre en décide ainsi, il faut le faire. Moi, c'est pas ma demande. — C'est l'arbitre qui doit faire des décisions.
03:54— La FIFA, c'est la règle qui est fixée. C'est que l'arbitre, s'il estime que le match peut pas se poursuivre, il peut solliciter en accord,
04:02en discussion avec les autorités locales, l'arrêt du match. Mais très honnêtement, il faut pas arriver à ça. Mais très clairement, il faut pas arriver à ça.
04:09Aujourd'hui, il faut qu'on travaille ensemble pour changer les mentalités. Encore une fois, c'est pas tous les clubs, c'est pas tous les supporters.
04:15Il y en a certains qui ont une idéologie nauséabonde. Et ceux-là, il faut les combattre. Ceux qui tiennent des champs homophobes, racistes,
04:23il faut individuellement aller les repérer, les identifier, les interpeller et les interdire de match. — Lorsqu'on entend un champ homophobe et raciste
04:30dans un stade, faut-il arrêter le match ? Je vous pose franchement la question. — Aujourd'hui, très clairement, aujourd'hui, quand on en entend,
04:38il faut faire un rappel, j'allais dire, à la loi, c'est-à-dire à la loi du foot. — Donc arrêter le match. — Non, c'est une suspension qui permet
04:44au speaker de s'exprimer. — Mais le speaker... Hier, à Marseille et dans tous les stades, le speaker lance des messages contre les champs homophobes.
04:53Ses messages sont copieusement sifflés dans les stades. — Exactement. — Gilles Lavrouz, vous le savez bien. — Je le sais, je le sais. Et je le condamne.
04:59Il faut vraiment changer cette culture. Et là, c'est pas parce qu'hier, on n'a pas arrêté le match ou suspendu qu'on va pas aller chercher
05:06ceux qui sont à l'origine de ça. Vous l'avez vu la semaine d'avant. Les auteurs ont été identifiés. Ils ont été interpellés après.
05:12Et il faut aujourd'hui qu'on accepte d'aller dans l'interdiction de match, plus qu'on le fait aujourd'hui en France.
05:18On a en France, à date, 200 personnes qui sont interdites de match et qui doivent pointer les soirs de match pour être sûres.
05:24— 3 000 en Angleterre. — 3 000 en Angleterre, 1 500 en Allemagne. C'est là où on se dit qu'effectivement, on n'a pas pris en compte
05:30la mesure de la situation. Et donc on a un travail à faire là-dessus. Et il faut le faire. — Ce sont les clubs qui n'ont pas suffisamment pris en compte...
05:38— C'est pas que les clubs. Les clubs, aujourd'hui... — Mais les clubs sont responsables. — Mais tout le monde est responsable. Les clubs, la ligue de football...
05:44Mais tout le monde est aujourd'hui conscient de ça. Et tout le monde est volontaire. Très honnêtement, la semaine dernière, on a eu une réunion
05:49avec tous les intervenants, y compris l'Association nationale des supporters. Tout le monde était volontaire. Personne a contesté le fait que ça ne pouvait pas
05:56continuer, qu'on pouvait pas entendre des chants racistes, que ça amenait de la violence derrière, de la violence physique.
06:02Donc concrètement, tout le monde aujourd'hui est décidé à travailler. — Alors qu'allez-vous faire, là, concrètement ?
06:05— Aujourd'hui, il faut qu'on arrive à individualiser les bêtes. — Il faut, il faut, il faut. Mais qu'allez-vous faire ? — Oui, mais bien sûr. Moi, très concrètement...
06:11Mais très concrètement, vous savez qu'il va y avoir la billetterie nominative. Ça va pas être l'Alpha et l'Oméga du Sphinx. — Billetterie nominative.
06:17— Ça va nous permettre pour les matchs de l'OL, de l'OM et du PSG, les matchs entre eux... — Ça existe déjà.
06:22— C'est pas... On va le généraliser l'année prochaine. — Non, parce que ça existait, ça. Je le sais. — Ce que je veux vous dire...
06:29— Nous, chez nous, Animes, il n'y a que des billets pris sur Internet. Donc c'est nominatif. — Eh bien quand on a ça, quand on a la billetterie nominative,
06:37et c'est parce qu'on a des clubs qui l'appliquent déjà et qu'on a cet exemple de réussite, qu'on va le généraliser, eh bien on arrive à sanctionner
06:44et à aller chercher ceux qui sont vraiment à l'origine des troubles. Donc c'est ça. Il faut individualiser.
06:49— Donc la fin des guichets physiques. — La peine collective. Les clubs vont s'organiser pour... Est-ce que c'est la fin des guichets physiques ?
06:56Est-ce qu'il y aura un endroit où on pourra aller aussi retirer son billet ? Parce que certains ne sont pas tous vraiment, j'allais dire, à l'aise avec Internet et tout ça.
07:05Ça, c'est des sujets annexes. Mais ce qu'il nous faut faire, c'est individualiser les peines pour vraiment cibler les auteurs. Et après, il faut travailler
07:12sur une évolution un peu de la culture sur ces clubs-là pour redescendre en intensité. Pourquoi ? Parce que ces comportements violents, verbalement
07:20et après physiquement, qu'on a dans les stades, avec nos plus jeunes qui sont là, et je l'ai constaté encore personnellement la semaine dernière,
07:26ils se reproduisent dans les cours d'école derrière. On a un vrai sujet d'éducation. Donc il faut qu'on prenne le dossier à bras-le-corps.
07:32Et moi, concrètement, je vais aller faire le tour des clubs concernés. Je vais aller à la rencontre des associations de supporters.
07:37Ça va me prendre le temps qu'il faut. Mais c'est vraiment mon cheval de bataille. — Je comprends. Je comprends. Sauf que Bruno Rotailleau n'est pas du tout d'accord
07:44avec l'interruption des matchs. C'est ce qu'il vous a dit. — Mais on est d'accord. Enfin, encore une fois... — Enfin, vous êtes d'accord. Non.
07:49— Si, si, si. Mais bien sûr que c'est bon. Non, non, non. — Il vous a pas dit ça ? — Non, non, non. — Ah bon ? — Non, mais absolument pas.
07:54Il a dit que l'interruption des matchs n'est pas la solution. Et je dis exactement la même chose. L'interruption des matchs, c'est l'application du règlement.
08:01C'est pas la solution au problème. C'est la solution à un problème ponctuel. Mais c'est pas la solution au problème conjoncturel, qui s'est vraiment instaurée.
08:10Aujourd'hui, on a un problème, certains disent de folklore, moi, je dis de culture. On a une culture dans le foot, sur certains clubs de supporters,
08:17qui les enferment. Ils le disent eux-mêmes. Quand vous les interrogez individuellement, ils disent les propos qu'on tient collectivement.
08:22On les tiendrait pas individuellement. Sauf qu'ils sont arrivés au paroxysme et ils sont bloqués. — Vous allez rencontrer les associations LGBT ?
08:28— Je rencontrerai toutes les associations qui voudront venir me rencontrer. — Elles le demandent. — Puisqu'elles le demandent, je vais évidemment les recevoir.
08:37Mais on a conscience, quand je dis « on », c'est le gouvernement dans sa généralité, de la situation, de la gravité de la situation et de la nécessité d'agir.
08:44Donc moi, je vais en faire mon cheval de bataille et je vais être jugé là-dessus. Je crois que dans quelques mois, ils me disent « Alors, vous en êtes où ? ».
08:49Est-ce que ça a avancé ? Est-ce qu'aujourd'hui... — Est-ce que dans quelques mois, il n'y aura plus de champs racistes ou homophobes dans les stades ?
08:55— Ah, je dis pas qu'il y en aura zéro. Mon objectif, c'est que ça tente vers le fait qu'il n'y en ait plus. Évidemment, il pourra toujours rien avoir.
09:02— Donc identifier les auteurs et les interdire de stade. — Exactement. Quand il y en aura, il faut les interdire de stade.
09:06Et quand on sera arrivé à 1 000 ou 2 000 interdits de stade, vous verrez que ça aura baissé en intensité dans le public.
09:12— Bien. Le rugby. Vous rencontrez Florian Grille, le président de la Fédération, juste après... — Je vais bien l'informer.
09:16— Oui, juste après cette intervention. Là aussi, j'ai lu l'interview de Fabien Galtier, qui veut instaurer un nouveau cadre de vie, une charte,
09:26un nouveau cadre de vie pour le 15 de France. Oui, Jaminé, Auradou, Gégout, l'alcool après les matchs, les sorties après les matchs,
09:35la cocaïne dans le rugby. Vous allez lui parler de tout cela, j'imagine. — Évidemment. Et Fabien Galtier...
09:40— Qu'est-ce que vous attendez des fédérations ? — Il a raison. J'attends des fédérations qu'elles soient exemplaires sur ces sujets-là, évidemment,
09:46parce que là, encore une fois, c'est une question d'image et de reproduction par les plus jeunes. C'est pas les valeurs du rugby,
09:51ce que vous venez de citer. Et puis particulièrement pour l'équipe de France, qui porte les valeurs et les couleurs de la République.
09:58Donc on doit être intransigeant là-dessus, comme on doit être intransigeant sur les violences sexuelles et sexistes. Voilà.
10:02Dans le sport en général, le rugby n'est pas à montrer plus du doigt que les autres. Là, il y a une actualité sur le rugby qui fait
10:07qu'effectivement, aujourd'hui, je crois qu'il faut rappeler les règles. Et on n'est pas contre la troisième mi-temps, bien évidemment.
10:12On est tous... Moi, je suis un élu local. C'est pour ça que j'étais choisi dans le gouvernement, parce que je passe mes week-ends
10:17au bord des terrains de foot, de rugby, dans les gymnases, au bord des pistes d'athlétisme. Donc il y a besoin de prendre du plaisir
10:23dans un sport. Mais on peut pas prendre du plaisir sans aller dans les excès que vous venez de citer.
10:27— Alors vous venez de parler des terrains du dimanche ou du samedi, de tous ces bénévoles. — Mais c'est là que se fait le sport en France.
10:34— C'est là qu'ils souffrent. C'est ce sport-là qui a de moins en moins de moyens. Gilles Lavroux, j'ai vu votre budget en baisse de 268 millions d'euros.
10:42Comment allez-vous faire ? Comment allez-vous faire ? — Alors là, je vais vous rassurer. Le budget, il est effectivement en baisse de 268 millions d'euros.
10:48Mais quand on enlève la partie liée aux Jeux olympiques et les crédits qu'on n'a pas consommés l'année dernière, notamment ceux liés
10:54aux équipements, il y a 100 millions d'euros sur les 268, qui sont les subventions versées par l'État aux communes pour la construction
10:59d'équipements, le plan qui a été lancé en 2024 jusqu'en 2027. Et donc cela, on a attribué l'année dernière 100 millions d'euros de subventions.
11:07On n'en a dépensé que 4. On aura des reports. Donc j'ai pas de problème de budget. Et l'année prochaine, on soutiendra avec la même vigueur
11:14nos associations. Par contre, on a besoin de les accompagner pour faire face au nombre de licenciés supplémentaires. On a besoin de trouver
11:20des créneaux supplémentaires dans des gymnases. — Comment allez-vous faire ? — Je vais travailler avec les départements et surtout avec les régions,
11:24parce qu'on a énormément de gymnases dans les lycées qui, le soir, ne sont pas utilisés. Ils sont utilisés dans la journée. — Mais les départements, les régions
11:30voient leur budget diminuer. — Mais là, ils ont déjà l'équipement. — C'est le sport qui va trinquer. — Mais pas du tout. Pas du tout, M. Bourdin.
11:34— Ah bon ? — Non, non, non. Là, quand on connaît bien le dossier, c'est... L'équipement, il existe déjà. L'objectif, c'est de le mettre à disposition
11:41le soir après la fermeture de l'école auprès de la commune et des clubs pour qu'ils puissent être mutualisés à l'échelle du territoire
11:47de l'agglomération ou de la commune concernée. — Oui. Vous allez relever la taxe sur les paris sportifs ? — Moi, je dis que si on veut même donner
11:54plus d'argent au sport, il faut pas hésiter à utiliser les moyens qui sont proposés d'ailleurs par les députés, parce que c'est un amendement
12:02de l'Assemblée nationale du député Benjamin Dirks qui propose d'augmenter la taxe sur les paris sportifs. Je pense que le sport...
12:08— Combien, l'augmentation ? — Il a déposé plusieurs amendements. Mais l'objectif, c'est de ramener un peu plus d'argent dans le sport.
12:15— Oui, mais combien, l'augmentation en pourcentage ? — Vous verrez ce que l'Assemblée décide. — 10% ? Je sais pas, moi.
12:21— Vous savez, une partie de cette taxe... Je vais vous donner un chiffre exact. Je vais vous donner un chiffre exact,
12:25parce que c'est pour lâcher que vous aimiez être précis. — Oui, mais allez-y. Moi, j'aime être précis, oui.
12:27— L'Agence nationale du sport perçoit aujourd'hui 166 millions d'euros qui proviennent de cette taxe. Il est prévu que l'année prochaine,
12:35on lui en a fait que 160 millions. Donc moi, je souhaite que l'Agence nationale du sport, elle récupère les 6 millions qui lui manquent.
12:42Et donc voilà. C'est au minimum 6 millions d'euros qu'il faudrait pouvoir affecter à l'Agence nationale du sport.
12:46— Au minimum 6 millions. Bien. 30 minutes de sport à l'école, ça reste malheureusement exceptionnel. Gilles Lavorus.
12:53— Oui, alors les 30 minutes par jour... — Est-ce que c'est appliqué à Châteauroux ? Est-ce qu'à Châteauroux,
12:58dans chaque école, on fait 30 minutes de sport ? — Dans les écoles, les 30 minutes, elles fonctionnent plutôt bien.
13:04— Et au collège. — Voilà, exactement. Ce qui a moins bien marché, peut-être. Et là, l'évaluation devra nous dire si on doit
13:10continuer sous ce format-là ou modifier le format. C'est les 2 heures de sport par semaine dans les collèges.
13:16Là, il faut avoir le courage d'évaluer le dispositif et de le modifier, de raffecter les crédits peut-être ailleurs
13:22ou différemment si on estimait que c'était pas suffisamment. — Vous nous garantissez qu'avant la fin de l'année,
13:27les 30 minutes de sport seront effectives dans tous les collèges, les lycées, les écoles de France ?
13:34— C'est dans le primaire, les 30 minutes de sport. Mais aujourd'hui... — Étendues aux collèges et lycées ?
13:42— La volonté, c'est pas celle-là. C'était pas celle-là. Non, non, non. Il y avait pas de programme d'extension
13:46aux collèges et lycées. — Mais il faudrait, non ? — Pour des questions de santé publique, il faudrait, bien évidemment.
13:51Parce que le sport, c'est salutaire. Moi, j'en suis convaincu. Vous savez, le sport, ça peut tout changer.
13:54Ça peut changer une carrière professionnelle. Ça peut changer la vie. Il faut respecter le fonctionnement des 2 heures
14:02et redécider après. Je ferai pas une annonce bête et méchante de dire « On va faire ». Il faut inciter à la peur.
14:09Pratique du sport, on le sait. C'était la grande cause nationale 2024. Il faut pas que ça s'arrête au 31 décembre 2024.
14:15C'est ça, le sujet. Il faut qu'en 2025, la pratique ait été initiée. Et tous les chiffres démontrent que les Français
14:20ont joué le jeu, qu'il y a beaucoup plus de pratiquants cette année que l'année dernière. Il faut que ça se poursuive
14:23l'année prochaine. On le voit sur les courses à pied, ceux qui font de la randonnée, des trails, des courses, des semi-marathons,
14:29des marathons. Il y a de plus en plus de participants. — Sur le statut des bénévoles, vous allez évoluer ?
14:35— Il faut qu'on évolue. — Qu'allez-vous proposer ? — Il faut qu'on évolue. Il y a des réflexions qui sont en cours.
14:39Il faut qu'on arrive à inciter des gens qui ne le sont pas aujourd'hui à devenir bénévoles. Et sur la durée.
14:45On a vu, là, en 2024, notamment pour les Jeux olympiques, que quand on faisait appel à des volontaires,
14:51on avait des volontaires de présent et qu'ils étaient exemplaires. Ils le sont toujours pour des missions ponctuelles,
14:57moins sur des engagements en longue durée. Donc il faut qu'on arrive. Et j'ai rencontré, depuis que je suis arrivé au ministère,
15:03j'ai fait plusieurs dépassements en province. Et à chaque fois, j'ai rencontré les présidents de clubs sportifs pour leur demander
15:07quelles sont vos solutions, quelles sont vos attentes. Eux, ils demandent de la simplification administrative.
15:12Aujourd'hui, une association, quand elle veut demander une subvention, elle va sur le compte national de l'État,
15:16qui s'appelle Mon Compte Asso. Et elle va devoir aller sur la plateforme numérique de la ville, du département, de la région
15:21pour demander ses subventions. Ils perdent un temps fou. Ça les décourage. Il faut peut-être aussi aider ceux qui vont
15:26s'engager pour la première fois. Vous savez, on a un dispositif qui s'appelle le passe-sport, qui permet de financer
15:33une partie de la licence des jeunes qui veulent pratiquer un sport et dont les revenus des parents sont les plus faibles.
15:39Pourquoi pas avoir un passe-sport pour le bénévole qui s'engage pour la première fois ? On va réfléchir à ça.
15:45— Un passe-sport du bénévolat. — Exactement, pour celui qui va prendre des fonctions de secrétaire, de trésorier,
15:49de président dans un club ou qui va vouloir encadrer des jeunes dans le club. Voilà. Ce ne serait pas un effort énorme,
15:55mais on pourrait travailler à ça. C'est un vrai sujet. — Mais c'est intéressant. Ça concerne des dizaines de milliers de bénévoles.
16:00— Exactement. On a besoin d'eux. — Et je les salue. — Samedi, en allant courir à côté du ministère, je tombais sur des joueurs de boule.
16:08C'étaient tous les dirigeants des clubs de boule de Paris qui étaient là en train de se faire un petit tournoi entre eux,
16:13puis après un repas. Il y a ces moments de convivialité aussi qu'il faut encourager. On a besoin des bénévoles pour soutenir le sport en France.
16:20— Sauvez le club de Montmartre, entre parenthèses, puisque vous parlez de pétanque. — Oui, vous parlez du club de Montmartre.
16:25Mais dans tous les quartiers, dans chaque petit village, vous avez un club de... C'est pour ça que je suis un élu local.
16:29Je connais cette réalité du terrain. Et je vais aller défendre ces petits clubs. — Le SNU. Je sais bien que c'est le ministère de l'Éducation nationale.
16:36Mais en fait, ça concerne la jeunesse. Pardon, mais vous avez beaucoup défendu le SNU, Service national universel.
16:41Sera-t-il généralisé en 2026 ? — Très clairement, aujourd'hui, on n'a pas les moyens de le faire. Financièrement, on n'a pas les moyens de le faire.
16:48— Et Emmanuel Macron, je le rappelle. — La volonté d'Emmanuel Macron, elle est forte et elle est louable. Mais financièrement,
16:55moi, j'ai une partie des crédits du SNU dans mon ministère, donc je peux en parler. Aujourd'hui, j'ai pas les moyens pour une généralisation du SNU. C'est clair.
17:02— C'est clair. Il ne sera donc pas généralisé. — En 2025, il ne le sera pas. En 2026, j'imagine mal qu'il puisse l'être.
17:09— Oui. 40 000 en 2023 sur 64 000 SNU attendus, donc pas un gros succès. Cette année, ça va donner quoi, le SNU ? Et en 2025 ?
17:20— On va attendre le vote du budget pour l'instant. — Est-ce que le SNU va être supprimé ? — Non, non, il n'est pas prévu de le supprimer.
17:27Mais pour répondre précisément à votre question, au budget 2025, j'ai les crédits aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, du même montant que l'engagement 2024.
17:36— C'est-à-dire pour 64 000 ? — Pour 64 000 maximum. — Maximum 64 000. C'est-à-dire que ça ne progressera pas, le SNU ?
17:44— Aujourd'hui, on n'a pas les moyens dans le budget tel qu'il est discuté à l'Assemblée nationale d'aller plus loin. — Il est en panne. Si j'ai bien compris, il est en panne.
17:50— Il est en panne. Je crois que le modèle doit aussi être réinterrogé, parce qu'on a des remontées sur les conditions d'organisation, sur le coût individuel,
17:57donc il y a aussi besoin de revoir les modalités de tenue des stages. — Bien. J'ai 2, 3 petites questions. Première question.
18:06Comment se fait-il que les primes des médailles olympiques ne soient pas défiscalisées ? — Ah, bonne question, parce que je pense que,
18:13vu de Bercy, on veut pas faire de différence entre les primes des salariés du privé, de ceux qui travaillent toute l'année et qui sont fiscalisés.
18:20Donc on a tous un grand attachement à nos sportifs. Mais pour l'instant, Bercy a pas voulu les exonérer fiscalement.
18:26— Et qui va présider les Jeux 2000 d'hiver, les fameux Jeux d'hiver des Alpes françaises ? — On s'est réunis cette année sous l'autorité du Premier ministre.
18:35Tous les acteurs du dossier ont été réunis. C'est un sujet qui a été évoqué. — Martin Fourcade ? — Il y aura un appel à candidature.
18:41— Martin Fourcade et des candidats ? — Et il y aura des candidats. Il y en a déjà. Vous avez vu la déclaration de candidature de Martin Fourcade.
18:47C'est quelqu'un qui coche toutes les cases, à mon sens. Il y en aura sûrement d'autres aussi de candidats. Et puis à la fin, il y en aura un de choisi.
18:53Vous savez, notre chance, c'est qu'il y ait des candidats. Le succès des Jeux a sûrement rassuré et donné des envies à beaucoup.
19:01Mais tant mieux, tant mieux. S'il faut le choisir, tant mieux. C'est un problème de riche que de devoir choisir.
19:05— Bien. Gilles Lavroux, j'ai une dernière question. Vous êtes maire de Châteauroux. Vous êtes président de la métropole.
19:13Donc vous avez beaucoup de fonctionnaires territoriaux sous vos ordres. — Absolument.
19:18— Et le gouvernement, ministère du Budget, ministère de la Fonction publique, envisage 3 jours de carence pour les fonctionnaires. C'est indispensable.
19:29— Je vais vous dire... — Qu'allez-vous dire à vos fonctionnaires ? — C'est très clairement une mesure d'équité entre le privé et le public.
19:35On aurait dû le faire depuis longtemps. Je suis dans une collectivité qui a appris à bras-le-corps le problème de l'absentéisme,
19:39parce que derrière ces 3 jours, c'est le sujet de l'absentéisme. Je le dis de manière d'autant plus à l'aise que c'est mon prédécesseur
19:47qui a pris cette mesure à la tête de la ville de Châteauroux et de l'agglomération. Nous, on a institué une ponction sur le régime indéminitaire
19:55en fonction de l'absentéisme. Et l'absentéisme a forcément, fortement, très fortement... C'est-à-dire que quelqu'un qui est absent dans l'année,
20:03l'année d'après, il a une réduction de ses primes en fonction de l'absence qu'il a eue l'année précédente. Et c'est très fort. — Et c'est efficace.
20:08— On a divisé presque par 2 l'absentéisme. Aujourd'hui, on en trouve 40 % de sous. — Ça veut dire que beaucoup de fonctionnaires
20:14sont des tir-au-flanc ? — Pas du tout. Ça veut dire que pour certains... Non, non, non. La grande majorité des fonctionnaires sont des gens
20:20travailleurs et bien au-delà de leurs heures. Là, on parle que de ceux qui abusent, que de quelques-uns. — De certains abusent.
20:26— Mais bien sûr. On parle pas du tout des fonctionnaires dans leur généralité, bien évidemment. Et donc cette mesure, elle est très efficace
20:33sur ceux qui avaient tendance à utiliser effectivement l'arrêt de travail comme une solution de vacances complémentaires. C'est clair.
20:39— Bien. Merci, Gilles Leroux, d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio. — Merci à vous. Et au plaisir d'avoir eu l'heure.
20:44— C'est un plaisir de vous recevoir, évidemment. Il est 8 h 56. Vous êtes sur Sud Radio. Merci. Patrick Roger sera là après les informations de 9 heures.

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