Jules Boscherini présente le journal des sports du Grand Matin Week-end.
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SportTranscription
00:00Maxouti.com, un max d'outils à prix mini présente Sud Radio, le journal des sports.
00:07On est avec Jules Bosquerini ce matin. L'actualité sportive avec vous mon cher.
00:12On parle évidemment ballon ovale sur Sud Radio, la radio du rugby.
00:16Et on parle notamment ballon ovale aux féminins parce que le rugby se féminise.
00:20Et on a une invitée de marque pour nous en parler ce matin mon cher Jules.
00:23Absolument Jean-Marie. Il s'agit d'Ariane Van Gelu, ancienne joueuse du stade Bordelais,
00:26championne de France en 2023, mais surtout vice-présidente de la Fédération française de rugby,
00:32chargée du rugby féminin. Sacré CV. Bonjour Ariane Van Gelu.
00:36Oui, bonjour à vous, 2023 et 2024.
00:40Bienvenue à vous sur Sud Radio.
00:43Tout d'abord pour commencer, comment il se porte le rugby féminin puisqu'on est là pour en parler.
00:47Comment est-ce qu'il va le rugby féminin en France ?
00:49Plutôt bien, sachant que depuis cette saison,
00:53après des discussions avec le Hungary de l'année dernière, quand j'étais encore joueuse,
00:57on est passé à une poule à 10, une poule unique, donc qui est beaucoup plus visible.
01:01Et le fait d'être plus visible, ça la rend plus visible.
01:04Cette année, on a aussi des matchs qui sont diffusés en double-édor avec le top 14.
01:07C'est-à-dire que c'est des doubles affiches.
01:09Par exemple, cet après-midi, il y a Toulouse-Montpellier en garçons.
01:12Et dans la foulée, il y a Toulouse-Montpellier en filles dans le même stade.
01:15Filmées de la même façon par 4 affiches.
01:19Le même dispositif, ça veut dire qu'en gros, Antoine Dupont va faire la première partie des filles.
01:23Exactement.
01:25Et ça, c'est quand même flatteur.
01:27La féminisation du rugby, c'est une démission de la Fédération cette année, mais même les années précédentes d'ailleurs.
01:32Ça passe aussi forcément par la visibilité, on en parlait.
01:35Est-ce que vous comptez également sur la Coupe du monde de rugby en Angleterre du 22 août au 27 septembre prochain,
01:41pour gagner en visibilité ?
01:43Oui, absolument, sachant qu'en plus en Angleterre,
01:46ils savent très bien remplir le stade, que ce soit en première division féminine ou pour les matchs internationaux.
01:51Nous, en France, on les remplit très bien pour les matchs internationaux,
01:54mais c'est un petit challenge que je lance au monde du rugby amateur et aux gens qui aiment le rugby.
02:00Si on arrivait un petit peu à mettre les records d'affluence que les Anglais ont établis dans les stades en Angleterre,
02:06ce serait bien pour le rugby français féminin.
02:09Oui, ça c'est important de lancer ce défi-là.
02:11Un des autres enjeux, c'est d'atteindre les 70 000 pratiquantes d'ici 2033.
02:16On est à combien actuellement ?
02:18Et qu'est-ce qu'il faut faire pour favoriser l'accès et la pratique pour les jeunes filles ?
02:22En ce moment, on est à 35 000 pratiquantes et on a plus de 44 000 licenciés,
02:28parce qu'on a aussi des dirigeantes dans les clubs, des bénévoles,
02:31des personnes qui ne sont pas des compétitrices, des joueuses.
02:34L'idée, c'est d'arriver à 70 000 licences compétition pour les joueuses.
02:38Et les mesures à prendre en priorité, c'est déjà à partir de l'école de rugby,
02:42rendre le rugby un sport accueillant avec déjà un vestiaire à minima pour les filles dans tous les clubs.
02:48Avoir des éducateurs et des entraîneurs qui sont habitués à accueillir des filles dans leurs effectifs.
02:57Et après, plus le niveau grandit, l'idée c'est d'essayer petit à petit de mettre le plus de moyens possible
03:05pour permettre aux joueuses à partir de cadettes Etat 15, Elite 1, Elite 2 et équipes de France
03:11d'évoluer dans des conditions qui soient les plus saines possibles
03:15et pouvoir jouer au rugby à haut niveau en s'entraînant un certain nombre d'heures par semaine
03:19sans se mettre pour autant dans des situations qui peuvent être précarisantes.
03:23Puisque à l'heure actuelle, dans la première division féminine,
03:26il y a très peu de filles qui sont 100% professionnelles.
03:28Il y en a un certain nombre, mais elles ne sont pas majoritaires.
03:31Effectivement, et ça, ça fait partie du problème.
03:33J'ai une question toute bête à vous poser, Ariane Van Gelu.
03:36Vous l'avez dit, objectif 70 000, on l'a dit, 70 000 licenciés.
03:41Quelle qualité, quel conseil, comment vous détectez celles qui sont faites pour le rugby féminin ?
03:48Pour le rugby tout court. Le rugby de haut niveau, c'est catégorie A, c'est les mêmes règles que les garçons.
03:54Exactement. Par exemple, comment on sait qu'on est faite pour le rugby ?
04:00Je pense que déjà, il faut essayer. Il faut aimer vivre en groupe.
04:04Le rugby, c'est un sport d'équipe par excellence,
04:06puisque c'est une forme de sport de combat collectif.
04:09Il faut avoir du caractère.
04:12Au rugby, on a besoin de tout le monde.
04:16On a besoin de tous les gabarits, des grands, des petits.
04:18Ça, c'est important aussi, parce que souvent, il y a un préjugé.
04:21Oui, c'est ça. On s'imagine que parce qu'on fait du rugby,
04:25on est forcément très costaud.
04:28Alors que si on regarde, il y a certains neufs, certains quinze.
04:32Pauline Bourdon, par exemple, numéro 9 de l'équipe de France,
04:36ce n'est pas le profil le plus costaud que j'ai pu rencontrer sur un terrain de rugby.
04:41C'est pas un joueur d'équipe de France.
04:43On peut être de tous les formats, de tous les gabarits pour jouer au rugby.
04:47Il faut juste avoir envie.
04:49On aura toujours envie sur Sud Radio, la radio du rugby.
04:53On vous réinvite le plus vite possible, ma chère Ariane Van Gelu,
04:56pour en parler, notamment de tous les rugbys.
04:59Merci beaucoup, Ariane Van Gelu.
05:01On le rappelle, vous êtes vice-présidente de la Fédération française de rugby,
05:04en charge du rugby féminin.
05:06Et on en profite également pour souhaiter un très, très bon tournoi destination
05:09à l'équipe de France de rugby.
05:10Mais oui, à Délébleu, évidemment, toujours.
05:12Allez, on reste en rugby, puisqu'après deux semaines de Coupe d'Europe,
05:14c'est le retour du top 14.
05:15Aujourd'hui, mon cher Julien, il y a des sacrés chocs.
05:17Oui, avec un programme très chargé, vous venez de le dire,
05:19pour cette quinzième journée qui commence avec cette affiche
05:21entre le stade toulousain et le MHR à Ernest Vallon, à 14h.
05:25Justement, on en parlait à l'instant de visibilité du rugby féminin,
05:28avec notre invitée.
05:29Aujourd'hui, à Toulouse, ce sont les féminines qui sont à l'honneur,
05:32puisqu'elles vont jouer leur match juste après celui de leurs homologues masculins.
05:35En d'autres termes, ce sont les hommes qui font le lever de rideaux.
05:38Et ce qui est encore plus fort, c'est que le match est lui aussi diffusé
05:41sur les antennes du groupe Canal, diffuseur historique du championnat.
05:44De quoi ravir l'entraîneur du stade toulousain féminin
05:46et ancienne internationale, Laure Bourdon-Sensu,
05:49qui apprécie la mise en avant du rugby cette dernière saison.
05:52C'est top, c'est top.
05:53J'espère que cette année, on a la chance de faire deux matchs télévisés.
05:56J'espère que l'année prochaine, il y en aura plus.
05:58J'espère que les téléspectateurs et les spectateurs vont accrocher
06:01et que ça donnera encore plus envie à Canal et à la Ligue de nous mettre à l'avant.
06:05Franchement, c'est enthousiasmant, c'est bien.
06:07On sent qu'il y a une effervescence autour de ça.
06:10Pour aller du terrain d'entraînement au vestiaire, il y a du monde.
06:12C'est quelque chose où on ne le vit pas, ça, d'habitude.
06:14C'est déjà le troisième match de la saison d'Élite 1 diffusé sur Canal+.
06:18Alors, il y a aussi six autres rencontres aujourd'hui,
06:20mais on notera deux duels, celui du bas de tableau à 16h
06:23entre le RC Van et le stade français sur la pelouse de la Rabine.
06:26Les deux clubs sont respectivement 14e et 13e du championnat.
06:29Et puis à 21h15, le leader, l'Union Bordeaux-Bègle,
06:32qui reçoit le loup à Chabans-Delmas.
06:34Oui, ça va être pas mal, ça.
06:35Chabans-Delmas, vous dites.
06:36Les anciens de Bordelais disent l'escure, en général.
06:39Le football, à présent, on passe avec une équipe française.
06:42On passe à une équipe française inexistante sur la scène européenne.
06:45C'est un fiasco lamentable.
06:47Parce que si les Coupes d'Europe sourient plutôt aux clubs de Ligue 1 cette saison,
06:51il y en a un qui mérite le bon Edan, c'est l'OGC Nice.
06:54Oui, alors qu'économiquement, c'est l'un des clubs les plus solides du championnat.
06:57Mais pourtant, le club n'a pas cherché à la jouer, cette Ligue Europa.
07:00Seulement deux petits points pour les aiglons,
07:02qui pointent à une malheureuse 35e et avant-dernière place de la phase de Ligue
07:06à seulement une journée de la fin.
07:08Donc, un véritable fiasco qui soulève quelques inquiétudes,
07:10comme l'explique Vincent Chaudel, président de l'Observatoire du Sport Business.
07:13On pensait, avec l'arrivée d'Ineos,
07:15que l'OGC Nice devenait un candidat régulier à la Coupe d'Europe,
07:18voire peut-être même à la Ligue des Champions.
07:20En tout cas, devait être un pilier du championnat de France.
07:23Et on se rend compte, peut-être aussi,
07:25depuis qu'Ineos et Jim Ratcliffe se sont investis à Manchester United,
07:30que ce n'est peut-être plus le cas,
07:32et que ce club rentre dans le rang, tout simplement.
07:35Mais là, on a quand même un club qui avait plus de 80 millions d'euros de budget,
07:40et qui a perdu assez significativement,
07:44contre des clubs qui avaient 3-4 fois moins de budget que lui.
07:47Oui, c'est ça.
07:48Et quand vous pensez qu'en plus, près de 350 supporters niçois
07:51avaient suivi leur équipe en Scandinavie, dans le froid,
07:54pour la voir se faire humilier,
07:55c'est surtout un manque de respect aux supporters.
07:57Oui, et puis, toujours en football,
07:59le match à Torunim, marqué par des scènes de violence,
08:02en marge de la 18e journée nationale.
08:04Alors, ce sont des supporters montpellierains,
08:06une trentaine, qui ont attaqué le parkage des visiteurs,
08:08pour, comme il semblerait, voler leur bâche,
08:10déployée dans le stade Gaston-Petit.
08:12Des faits qui se sont déroulés en début de seconde mi-temps.
08:14Quatre blessés sont à déplorer parmi les supporters nîmois.
08:17Des scènes qualifiées d'agression,
08:19une descente pour faire mal par l'entraîneur du Nîmes olympique, Adi Lermache.
08:22Oui, c'était quasiment une ratonnade, c'est scandaleux.
08:24Ils sont montés à Châteauroux pour voler la bâche des nîmois.
08:27Voilà ce qui se passe dans ce pays.
08:28Allez, un peu de handball maintenant, dans l'actualité.
08:30L'équipe de France au championnat du monde, Jules.
08:32Et oui, cinquième match pour les Bleus,
08:33qui visent une cinquième victoire consécutive au mondial,
08:35à 20 heures face à la Macédoine.
08:37Ils sont déjà qualifiés pour les quarts de finale,
08:39alors ils pourraient faire tourner.
08:40Allez, faites-vous plaisir les Bleus.
08:41Direction la montagne maintenant pour terminer.
08:43On prend de la hauteur, on respire.
08:45Un grand bol d'air frais, ça fait du bien parfois.
08:47Non, sauf en cas de blessure,
08:49notamment pour le français Alexis Pintureau.
08:51Car c'est une fin de saison pour le natif de Courchevel,
08:53victime d'une lourde chute hier,
08:55lors du Super-G de Kitzbühel en Autriche.
08:57Le bilan est lourd.
08:58Fracture du tibia droit et lésion du ménisque interne.
09:01Retour sur cette journée cauchemardesque
09:03pour le ski français avec vous Théo Empillac.
09:05Alexis Pintureau débute cette course d'ossard numéro 19.
09:0920 secondes après son départ,
09:11on le voit déséquilibré dans un virage.
09:13Il heurte une porte, se retourne
09:15et termine sa course dans les filets de sécurité.
09:18Le plus impressionnant, c'est qu'après sa chute,
09:20il se relève en boitillant,
09:22mais se rassoie très vite
09:24avant d'être héliporté vers l'hôpital le plus proche.
09:26Il s'agit donc d'un nouveau coup dur dans la carrière du français,
09:29puisqu'il avait déjà été gravement blessé au genou gauche l'an passé.
09:32Il avait décidé cette saison de se concentrer à 100%
09:34sur les épreuves de vitesse,
09:36mais manque de peau, cet accident le prive des mondiaux
09:38dans deux semaines et signe une fin de saison anticipée.
09:41Mais ce Super-G de Kitzbühel a également vu
09:43chuter lourdement de nombreux skieurs,
09:45au total 14 abandons.
09:47Et parmi eux, d'autres français,
09:49Mathieu Bellé, Nils Alfand ou encore Florian Lauriol,
09:52qui lui aussi a été hélitreuillé dans un grand quart.
09:55Une malédiction sans fin qui s'avat sur l'équipe de France
09:58deux mois après le grave accident de Cyprien Sarrazin.
10:00Côté résultat, après de nombreuses interruptions,
10:03la course a finalement été remportée par le Suisse Marco Odermatt.
10:06Merci beaucoup Théo Empillac
10:08et on souhaite un bon rétablissement à Alexis Pintureau.
10:10Et on espère le revoir le plus vite possible sur les pistes
10:12et dans les meilleures conditions possibles.