• il y a 8 mois
La start-up Neptune Elements cultive et récolte des macro-algues en Bretagne, avec l’ambition de développer la filière dans un contexte de demande croissante. Ces végétaux marins sont destinés notamment à des industriels de l’agroalimentaire ou de la cosmétique. La jeune pousse sensibilise aussi les consommateurs via sa marque vitrine, en commercialisant par exemple une infusion bleue contre la fatigue, à base d’algues.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Smart Ideas avec Victoire de La Paz, bonjour.
00:08 Bonjour.
00:09 Bienvenue, vous êtes la cofondatrice de Neptune Elements, créée en 2021 avec Cécile Burry.
00:15 C'était quoi votre idée de départ, racontez-moi.
00:17 Alors nous, Neptune Elements, on est une entreprise qui est pionnière dans la culture de macro-algues,
00:22 qui aujourd'hui est très rare puisque la culture de macro-algues,
00:25 ça ne représente que 4% de la production annuelle française d'algues.
00:29 Attention à bien distinguer aussi les macro-algues des micro-algues.
00:32 Les macro-algues, c'est vraiment les végétaux marins que vous allez pouvoir voir à l'oeil nu sur les plages,
00:37 à l'inverse des micro-algues qui sont invisibles à l'oeil nu.
00:40 Et nous, pourquoi est-ce qu'on s'est lancé vraiment dans l'algoculture ?
00:43 En fait, on est parti de constats assez terrifiants avec mon associé Cécile.
00:47 C'est qu'en 2050, on sera 9 milliards de personnes à nourrir sur Terre
00:50 et qu'aujourd'hui, on a des méthodes de production d'alimentation
00:53 qui ne sont plus du tout viables pour nourrir cette population.
00:55 On produit 97% de notre alimentation sur 30% de l'espace, les terres qui sont donc saturées.
01:00 Alors qu'à côté, on a les océans qui représentent 70% de la surface de la planète
01:05 et dedans, il y a une ressource absolument exceptionnelle.
01:07 Cette ressource, c'est l'algue qui est à la fois incroyable pour l'homme et pour la planète.
01:11 Donc, l'idée, c'est de cultiver, de produire ces macro-algues. Pour en faire quoi ?
01:17 Alors concrètement, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va récolter
01:20 et on va cultiver des algues de manière innovante en Bretagne
01:24 pour pouvoir répondre à une demande croissante.
01:26 On répond notamment à des besoins pour des industriels de l'agroalimentaire
01:30 ou encore de la nootracétique ou de la cosmétique.
01:33 Initialement, c'est vrai qu'on avait aussi lancé une marque,
01:36 mais qui est une marque vitrine depuis l'élément en 2021.
01:39 On avait notamment proposé des algues à saupoudrer.
01:41 Là, l'objectif, c'était vraiment d'initier le consommateur aux algues,
01:44 mais c'était aussi de montrer un exemple d'utilisation
01:47 dans des produits à base d'algues pour des acteurs du B2B.
01:49 D'accord. Alors, qui sont vos clients aujourd'hui ?
01:51 Alors aujourd'hui, on a pas mal de clients différents.
01:53 On travaille déjà avec tous les restaurants de la chaîne Double Food
01:56 ou encore de Saladenko et on a surtout près de 1 million de pré-demandes d'algues qui sont faites.
02:03 C'est pour ça qu'aujourd'hui, on relève des fonds
02:06 pour pouvoir aller au bout et financer une extension de notre site de production.
02:10 Il y avait une première levée de fonds annoncée d'un million d'euros en 2022, c'est ça ?
02:14 Donc là, vous êtes dans la deuxième levée.
02:16 Oui.
02:17 Vous ambitionnez quoi et pour faire quoi ?
02:19 Alors, cette levée de fonds de 2 millions d'euros,
02:22 là l'objectif c'est vraiment de financer notre extension sur notre site de production
02:27 pour pouvoir répondre à la demande grandissante en algues.
02:30 L'objectif c'est aussi de financer notre R&D
02:32 puisque ce qu'on fait c'est qu'on va aussi cultiver des espèces d'algues
02:35 qui ne sont pas encore cultivées en France alors qu'elles sont très demandées à l'échelle mondiale
02:38 comme par exemple les algues rouges.
02:40 Et l'objectif c'est évidemment de pouvoir répondre à cette demande croissante au niveau des algues.
02:44 Donc on a vu quelques photos, quelques images.
02:47 C'est quoi ? C'est une espèce de ferme ?
02:49 C'est une ferme algare.
02:51 Alors on est vraiment en bord de mer ? On est un peu au large ?
02:54 En fait il y a plusieurs possibilités, ça dépend vraiment des espèces.
02:57 Vous pouvez soit cultiver des espèces vraiment en bassin à terre,
03:01 donc ça c'est surtout pour les algues vertes qu'on ne peut pas cultiver en mer.
03:03 Et pour les grandes laminaires qu'on voit du coup sur la vidéo, les algues brunes,
03:06 là on va vraiment les cultiver du coup en mer.
03:09 Et nous ce qu'on a au niveau de notre expertise,
03:11 c'est qu'on va cultiver à haut rendement plusieurs espèces d'algues
03:15 donc à la fois à terre et à la fois en mer.
03:17 Alors moi j'en ai jamais mangé, ou alors j'en ai mangé sans le savoir,
03:21 ce qui est une possibilité.
03:22 Quels avantages, puisque vous nous avez dit, attention,
03:25 9 milliards d'humains, on n'y arrivera pas,
03:28 quels avantages en termes de bilan carbone, par exemple,
03:31 de produire ces algues, de les intégrer à notre alimentation
03:33 par rapport à notre alimentation traditionnelle ?
03:35 Alors bon, déjà il faut savoir qu'en effet,
03:37 introduire de l'algue dans son alimentation, c'est extrêmement simple
03:40 puisque c'est un super aliment.
03:42 Il y a une variété extraordinaire de nutriments dans les algues,
03:44 à la fois des mitamines, des minéraux, des protéines.
03:46 Donc c'est une alternative protéique à potentiellement des aliments
03:50 qui vont être très riches et qui vont produire énormément de CO2.
03:54 Mais l'algue en tant que telle, c'est aussi ce qu'on appelle nous,
03:56 en interne chez Neptune Éléments, un super héros,
03:59 puisqu'elles vont capter le CO2 plus vite que les végétaux terrestres.
04:02 Pour vous dire, au niveau de la capture de CO2,
04:05 les micro-algues vont avoir un pouvoir de capture
04:07 qui va trois fois et demi plus vite que la forêt amazonienne.
04:10 Donc le fait de les cultiver, déjà, il y a un bénéfice pour le bénéfice.
04:14 Et en plus de ça, ça va aussi avoir un effet sur la reconstitution des écosystèmes marins.
04:18 Donc nous, l'objectif, c'est vraiment d'avoir un impact positif
04:21 de la production jusqu'au produit fini.
04:23 Je lisais que vous étiez soutenue par le ministère de la Mer.
04:26 Est-ce qu'il vous accompagne dans l'accomplissement de l'entreprise ?
04:30 Oui, on a depuis toujours été très soutenus par tout l'écosystème,
04:34 que ce soit le ministère de la Mer, Vincent Domézel, conseiller océan à l'ONU,
04:38 ou encore même nos investisseurs, nos premiers clients.
04:41 On a été aussi au One Ocean Summit.
04:43 C'est une entreprise qui est représentée, du coup, la filière de l'Alpes.
04:45 On a rencontré le président de la République.
04:48 Le but, c'est d'aller vite, c'est d'aller loin.
04:50 Mais pour ça, il faut qu'on soit ensemble.
04:52 Merci beaucoup d'être venue nous présenter Neptune Elements.
04:56 Et d'ailleurs, j'en profite juste avant de partir.
04:58 C'est que, du coup, sur notre levée de fond, n'hésitez pas à nous contacter
05:00 si ça vous intéresse, puisqu'on ouvre aussi au Business Angel.
05:02 D'accord, le message est passé.
05:04 Merci, je vous dis à demain.
05:06 Et je remercie moi, Cyrielle Chazal, à la programmation production,
05:09 Angel Jean Girard, le réalisateur, Saïd Mamou, au son.
05:12 Salut !
05:13 [Musique]

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