• il y a 9 mois
Vendredi 29 mars 2024, MARQUES & STRAT reçoit Anne-Marie Gaultier (Directrice marketing France, Aldi) , Donatien Souriau (DG, Publicis Luxe) et Caroline Fontaine (Déléguée générale, AACC)

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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour à tous, bienvenue dans Mark & Stratt.
00:11 Je suis ravie de vous retrouver comme chaque semaine.
00:14 Je vais encore une fois recevoir des experts du secteur de la communication,
00:17 de la publicité et des annonceurs pour nous expliquer leur dernière campagne,
00:22 leurs dernières activations et surtout les enjeux stratégiques qui se cachent derrière.
00:28 Au programme cette semaine, une opération séduction puisqu'il y a quelques jours,
00:33 c'était une nouvelle édition, la 14e d'ailleurs, de l'opération journée agence ouverte organisée par l'AACC.
00:41 L'objectif est toujours le même, faire découvrir le monde des agences à de futurs talents.
00:47 Et encore une fois, toute l'industrie s'est mobilisée la semaine dernière autour du thème de l'année qui était la curiosité.
00:55 Les codes du luxe, c'est le métier de publicis luxe, agence spécialisée dans ce secteur.
01:01 Alors pourquoi une entité à part ? Comment se distinguer dans ce secteur concurrentiel ?
01:06 Et puis quelle stratégie sur le digital ? On en parlera dans un instant.
01:10 Et on terminera avec des comptes.
01:12 Les comptes dont la pub, en pleine crise du pouvoir d'achat,
01:15 Aldi et son agence TBWA Paris ont fait le choix d'utiliser les comptes populaires
01:20 pour asseoir les messages des campagnes publicitaires.
01:23 Après Cendrillon, on a maintenant Boucles d'or ou Le Petit Chaperon Rouge
01:27 qui sont revisités dans des spots.
01:29 Une façon sans doute de réenchanter le discount.
01:33 Bienvenue dans Mark & Stratt, c'est l'épisode 26.
01:36 Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir de retrouver Caroline Fontaine.
01:44 Bonjour.
01:45 Caroline, vous êtes déléguée générale de l'AACC et il y a quelques jours, c'était la journée agence ouverte.
01:51 C'était un événement dans le cadre de la semaine des métiers de communication.
01:54 Si je résume en disant que c'est une espèce d'opération marque-employeur de toute la filière,
01:59 est-ce que ça vous convient ?
02:01 Oui, on peut le dire comme ça.
02:03 En effet, c'est un événement qui date de 14 ans.
02:07 C'était la 14e édition cette année.
02:10 Et c'est un événement qui est très important pour les agences
02:17 et plus généralement pour le secteur des métiers de la communication
02:21 puisque c'est l'occasion de montrer ce qui se passe, par exemple,
02:25 derrière la fabrication d'une publicité.
02:27 Tout le monde les voit, mais peu de gens savent comment tout ça est fabriqué.
02:32 Et donc, c'est un moment aussi où on peut parler de ces métiers-là,
02:37 de la diversité, de la richesse des métiers de la communication
02:42 et plus généralement aussi de l'impact de la communication sur la société française,
02:48 son économie, etc.
02:50 Notamment grâce à vous, et merci de me recevoir à cette occasion.
02:54 Caroline, quand ça a été lancé il y a maintenant 14 ans,
02:57 c'était pour répondre à quel besoin ?
02:59 Est-ce que le besoin est d'ailleurs toujours le même aujourd'hui ?
03:01 Les besoins, je pense, ont largement évolué.
03:05 En fait, nous, ce qu'on constate, c'est qu'il y a eu pendant une petite période
03:10 non pas un désamour vis-à-vis des métiers de la communication,
03:13 mais davantage de complexité, de difficulté à recruter,
03:19 notamment un certain nombre de profils.
03:22 Et donc, là, nous, ce qu'on a souhaité faire,
03:26 c'est bien remettre de la puissance sur cette journée,
03:30 de l'élargir à la Semaine des métiers de la communication,
03:32 ce qui était une première édition, une grande première,
03:35 tout simplement pour montrer d'abord, un, encore une fois, la richesse de ces métiers,
03:40 et puis aussi pour dire à tout le monde, n'ayez pas peur.
03:44 En fait, même si vous ne connaissez pas, il y a possiblement un métier qui est fait pour vous,
03:49 à l'intérieur d'une agence, parce que, justement, il y en a beaucoup.
03:53 Et puis, on a aussi envie de dire, il faut un peu faire attention aux clichés
03:59 qu'il peut y avoir autour des métiers de la communication ou de la communication en général.
04:04 Il y en a beaucoup et peut-être de plus en plus.
04:06 Et ça, c'est un vrai enjeu.
04:08 La communication, ce n'est pas l'hyperconsommation.
04:12 C'est aussi ça qu'on cherche à dire au travers de cette journée.
04:16 Et puis, c'est une célébration pour les agences.
04:18 Elles sont heureuses d'accueillir les talents de demain,
04:23 qui étaient extrêmement nombreux cette année.
04:25 Donc, c'était une vraie réussite.
04:27 Quand on parle des agences, ça représente quoi en termes de poids, d'emploi ?
04:32 On estime que les métiers de la communication, dans leur globalité,
04:37 c'est 250 000 emplois directs et 400 000 emplois indirects.
04:41 C'est aussi, sur l'économie française, extrêmement puissant,
04:45 puisque c'est évidemment un facteur de croissance.
04:48 Je crois que le chiffre, c'est 2,5 % du PIB national,
04:53 qui vient des métiers de la communication.
04:56 Donc, tout ça est important, en réalité, au sein d'une économie.
05:01 Ça permet de construire des marques, des petites et des très puissantes.
05:05 Donc, voilà, il y a aussi cette diversité qui est intéressante à raconter
05:09 et à mettre en avant au cours de cette fameuse journée agence ouverte.
05:13 Cette année, vous aviez mis l'accent sur le mot "curiosité".
05:16 C'est ce qui caractérise selon vous le mieux les métiers de la communication ?
05:20 Oui, j'ai envie de le raconter comme ça.
05:22 Je pense que c'est vraiment quelque chose qui est très spécifique à ces métiers.
05:25 En fait, si vous avez envie d'avoir une carrière toute tracée, etc.,
05:31 ne venez surtout pas en agence de communication
05:34 et n'allez pas vers les métiers de la communication plus généralement,
05:38 parce qu'en fait, et ça, c'est vraiment assez magique,
05:42 moi, je fais ce métier-là depuis maintenant très longtemps,
05:44 j'ai envie de dire malheureusement pour mon âge, mais bon, c'est comme ça,
05:47 et en fait, vous apprenez tout le temps.
05:49 Et si vous n'apprenez pas tout le temps, vous ne pouvez pas faire ce métier-là.
05:53 Donc nous, ce qu'on aime bien raconter autour de ça,
05:56 c'est que ce qu'on cherche aussi dans les agences, c'est des vraies personnalités,
06:01 parce que la créativité, elle naît aussi de la confrontation, de l'émulation intellectuelle,
06:07 et en fait, même si vous pensez ne pas avoir le bagage, par exemple,
06:13 universitaire ou scolaire, etc.,
06:16 eh bien pourtant, il y a certainement un métier qui est fait pour vous aussi dans ce cadre-là,
06:20 et on travaille aussi beaucoup à ça, aux enjeux diversité, d'inclusion, au sein des agences,
06:26 qui en ont besoin.
06:27 Justement, vous le disiez à juste titre, elles en ont besoin d'aller chercher des profils différents,
06:32 il y a eu un petit déficit d'attractivité de ces métiers-là,
06:35 comment est-ce qu'on redonne de la désirabilité au métier de la communication aujourd'hui ?
06:39 Alors, je pense déjà en les racontant, en les racontant d'une certaine manière,
06:44 en essayant de lutter encore une fois contre les clichés,
06:47 et puis aussi en menant des actions qui sont des actions où en fait, on se dit,
06:54 eh bien là, on y va, parce qu'un moment, parler, parler, c'est bien, mais il faut faire.
06:58 C'est quelque chose qu'on a mis en place depuis deux ans,
07:02 notamment un très joli programme qui s'appelle le programme INN,
07:06 donc on est toujours un peu désacronyme, mais en fait, l'intérêt de ce programme,
07:10 il est monté avec l'association Les Déterminés, avec Moussa Kamara,
07:15 et Gilles Fichtelberg, qui est à la tête de ça,
07:18 et en fait, on crée des petites promotions de jeunes talents qu'on identifie,
07:25 qui ont un vrai talent créatif, et franchement, c'est incroyable,
07:29 et qui en fait ne connaissent pas ces métiers, ils sont formés pendant six mois,
07:34 et puis ensuite, ils intègrent une agence pour un contrat d'apprentissage de qualifications,
07:39 donc ils sortent avec des qualifications, et parfois, je vais vous dire,
07:42 ils ne sortent pas, ils restent dans les agences qui les ont prises pour cet apprentissage,
07:46 tellement ils en sont contents. Donc ça, c'est le genre de choses qu'on veut faire,
07:49 et en fait, c'est simplement aussi pour montrer, typiquement, ce qui se passe en agence,
07:56 c'est-à-dire que, oui, c'est fait pour vous, probablement,
07:59 parce que vous pouvez très bien être RH, vous pouvez être dire-com',
08:03 vous pouvez être créatif, vous pouvez travailler dans la production,
08:06 si vous êtes geek, là, l'arrivée de l'IA, c'est quand même quelque chose d'absolument extraordinaire,
08:11 et je connais très peu de métiers qui sont déjà aussi impactés et qui utilisent autant l'IA,
08:17 donc en fait, voilà, vous ne décrochez jamais, et franchement,
08:20 c'est des métiers où vous pouvez aussi avoir un parcours de carrière.
08:26 C'est ça qu'on essaie de raconter avec la semaine des métiers,
08:29 c'est-à-dire que vous n'êtes pas obligés de faire toute votre vie au sein, par exemple, d'une agence pub,
08:35 vous pouvez aussi faire du média, puis vous pouvez aller chez l'annonceur,
08:38 enfin, il y a des parcours qui se construisent avec différents angles,
08:42 mais qui sont à chaque fois très intéressants et, encore une fois, placés sous le signe de la curiosité.
08:47 C'est ça que je trouve qui devrait, en théorie, je trouve, plutôt correspondre à la nouvelle génération
08:52 qui a beaucoup envie de changer, c'est cette espèce de parcours délinéarisé que vous décrivez très bien aujourd'hui.
08:57 On n'est plus en train de monter tranquillement dans une agence,
08:59 il y a des passerelles possibles entre les différents acteurs.
09:02 Oui, absolument, et ça, je pense que c'est quelque chose qui est vraiment, vraiment nécessaire de raconter,
09:07 et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, cette année, pour les journées agences ouvertes,
09:12 on était en lien avec l'UDECAM et le SCRP, c'est-à-dire, ce sont des interprofessions...
09:19 - Agences médias d'un côté... - Voilà, et relations publiques de l'autre,
09:23 parce qu'également, un dire-comme accompli, il sait faire des relations presse,
09:28 il sait faire du média, il sait faire de la pub.
09:32 On a besoin, avec cette foultitude d'outils qui s'offrent à nous,
09:37 et ça, vraiment, les métiers de la communication, ils permettent ça.
09:41 Et puis, en termes d'attractivité, je pense que la différence aussi, aujourd'hui,
09:45 et ce qu'on essaie de souligner, c'est qu'il y a plein de jeunes,
09:48 en fait, ils sont créatifs sans le savoir, je veux dire, ils n'ont pas posé le nom dessus,
09:52 mais quand vous voyez ce qu'ils sont capables de faire sur des TikTok, sur des Instagram, etc.,
09:57 à créer leur propre communauté, et à être capables d'intégrer des nouvelles techniques,
10:04 des nouvelles pratiques créatives, encore une fois,
10:07 et les agences, évidemment, ont besoin de ces talents,
10:10 parce que c'est eux qui peuvent très bien s'adresser pour les marques,
10:16 cette fois-là, non pas en leur nom propre, mais à des cibles qu'elles essaient de toucher.
10:21 - Merci beaucoup, Caroline Fontaine, on se donne rendez-vous l'année prochaine pour la 15e édition.
10:25 - Oui, ou peut-être avant pour d'autres sujets.
10:27 - Ou peut-être avant pour d'autres sujets.
10:28 - En tout cas, merci beaucoup pour votre accueil.
10:30 - Avec plaisir, à bientôt.
10:31 - En agence cette semaine, en compagnie de Donatien Souriau, bonjour.
10:39 - Bonjour.
10:40 - Vous êtes managing director de Publicis Luxe, agence créée en 2018.
10:44 Parmi vos clients, on peut citer Lancôme, Cartier, ou encore Yves Saint-Laurent, Beauté.
10:49 Ma première question sera sur ce secteur particulier qu'est le luxe, justement.
10:52 Est-ce qu'il est si particulier que ça ? Est-ce qu'il faut, Donatien, vraiment avoir une agence spécialisée ?
10:57 On ne peut pas travailler avec le luxe si on ne fait pas que ça toute la journée ?
10:59 - Je pense qu'on peut travailler quand même avec le luxe, même si on ne fait pas ça toute la journée.
11:03 Néanmoins, je reste convaincu que les marques de luxe ont des besoins marketing uniques
11:09 qui nécessitent une compréhension sophistiquée du branding, de stratégie de l'exclusivité,
11:17 d'une culture particulière, une compréhension de son marché et une approche visuelle très particulière,
11:26 une culture de l'image et un certain nombre de savoir-faire qui rendent l'agence spécialisée,
11:33 je pense, plus pertinente et qui nous permet d'avoir une approche stratégique sur mesure
11:38 et donc des solutions créatives adaptées, ce qui, je pense, nous rend plus uniques et donc plus adaptés à ce marché.
11:45 - Sur l'approche créative, il y a une attention particulière, j'imagine, sur l'esthétisme.
11:51 On ne fait pas une campagne pour une marque de luxe comme pour une autre marque de grande distribution par exemple ?
11:56 - Non, tout simplement parce que les produits, l'exclusivité des produits, le raffinement des produits communiqués
12:03 nécessitent une approche visuelle, un sens du détail un peu spécifique.
12:09 On a une grande culture de l'image, du design, une manière de traiter la photographie, une vraie culture de l'image.
12:18 On forme nos créatifs pendant des années à avoir cet œil, à comprendre la manière de sublimer ces produits,
12:27 de les rendre encore plus désirables qu'ils ne le sont à la base.
12:30 On travaille avec des grands photographes, avec des grands réalisateurs qui eux-mêmes apportent leurs suppléments d'âme.
12:39 Donc effectivement, ça nécessite une culture particulière et vraiment nos créatifs sont spécialisés, sont formés.
12:47 On est très fiers du collectif qu'on a au sein de Publicis Luxe,
12:53 c'est des gens avec qui on travaille depuis longtemps ou qu'on forme vraiment en les prenant en stage
12:59 afin qu'ils arrivent à acquérir ces spécialités et avoir cet œil.
13:05 C'est ce qui fait la différence, c'est ce qui fait notre unicité et ce qui fait notre grande fierté.
13:09 - Comment on se démarque ? Parce que je vais schématiser, vous ne serez sans doute pas d'accord avec moi,
13:13 mais une pub pour un parfum, en général, on a un top modèle ou une actrice qui marche.
13:16 Je schématise mais c'est un peu ça. Donc comment est-ce qu'on se démarque ?
13:20 - On se démarque parce que déjà c'est une marque particulière, une marque qui a un univers.
13:26 Et puis comme dans toute histoire publicitaire, justement, il y a une histoire.
13:32 On raconte une histoire, c'est souvent une histoire qui est peut-être plus onirique,
13:38 mais on raconte une histoire qui est singulière, qui est le fruit d'une réflexion autour de la cible,
13:46 autour du message spécifique qu'on peut y apporter.
13:50 Et puis effectivement, après il y a un traité, une manière de mettre en avant et de sublimer ce bénéfice émotionnel
13:58 qui est un peu différent, un peu particulier.
14:03 - En septembre dernier, vous avez fait une campagne originale pour l'ENCOMME et le Louvre, ça s'appelait "Beauty is Living Art".
14:10 Comment est-ce que vous avez imaginé cette campagne ? Quel était peut-être le brief de départ ?
14:14 - Alors déjà, c'est exceptionnel de pouvoir travailler sur un partenariat pareil.
14:21 La plus grande marque de beauté qui collabore avec le plus grand musée du monde, celui qui est le plus visité.
14:29 Donc on était très fiers de pouvoir participer à cette collaboration.
14:34 Et donc l'enjeu, c'était aussi de permettre à la marque d'exprimer un point de vue sur la beauté.
14:43 On entend souvent que la beauté peut être superficielle, peut être vaine.
14:49 On pense tout le contraire.
14:52 On pense que la beauté, depuis des millénaires, permet une expression et est en mouvement justement.
15:01 Et on cherchait donc à créer ces parallèles entre les icônes de beauté au Louvre
15:07 et puis nos égéries en créant des conversations entre des représentations artistiques qu'on a sélectionnées et nos égéries.
15:19 Donc par exemple, on a créé un parallèle entre Corrine, qui était donc la première poétesse,
15:25 et Ayanna Kamoura, qui est une poète des temps modernes,
15:29 dans une conversation autour de la beauté, une beauté qui n'est pas figée, qui évolue au fil du temps.
15:36 Avec l'expertise de l'encombre, chacun peut s'approprier.
15:43 C'est ça qu'on trouvait particulièrement intéressant.
15:46 Et donc ça permet à la beauté de prendre la parole, d'avoir un point de vue un peu unique.
15:53 L'encombre a créé une collection de produits spécifiquement designés,
15:59 en prenant ces statues et en s'inspirant de l'art au Louvre.
16:06 Et donc on a créé toute une campagne pour sublimer ces produits
16:10 et puis pour parler justement de notre message autour de la beauté.
16:13 "Beauté is a living art, la beauté est un art en mouvement".
16:17 Vous avez racheté en décembre ARBH Design, agence spécialisée dans le digital.
16:21 Quelle expertise vous apporte cette acquisition que vous n'aviez pas auparavant ?
16:25 ARBH, c'est une agence qui est spécialisée à l'origine dans le design system.
16:32 Donc nous, bien évidemment, on développe des campagnes digitales,
16:37 mais on n'avait pas cette expertise dans le design system
16:41 qui nous permet de maintenant concevoir des interfaces digitales
16:46 qui sont mieux pensées, qui sont mieux intégrées au sein des écosystèmes digitaux de nos clients,
16:52 au sein des plateformes.
16:54 Donc de tirer le maximum de tous les outils digitaux et e-commerce de nos clients
16:59 afin de pouvoir concevoir des expériences qui sont donc plus immersives,
17:04 plus efficaces, plus performantes.
17:07 Et ARBH est spécialisée dans cette expertise.
17:10 Ils ont aussi des méthodologies de travail plus collaboratives, plus modernes, plus efficaces,
17:17 qui nous permettent aussi de toujours pouvoir réinventer nos méthodes de travail.
17:23 Ils travaillent aussi beaucoup en essayant de décupler le pouvoir de l'intelligence artificielle
17:31 dans tous leurs dispositifs digitaux.
17:34 Donc ARBH, c'est maintenant notre réacteur pour pouvoir concevoir des dispositifs digitaux
17:39 plus performants, plus efficaces.
17:41 Et puis c'est un bouillon de culture digitale qui est très important dans des agences comme le nôtre
17:47 où on doit en permanence se réinventer et en permanence faire en sorte que notre culture
17:53 soit au pouls de l'évolution et de la transformation digitale contemporaine.
17:59 C'est pour ça qu'on est très content d'avoir les équipes d'ARBH
18:02 qu'on appelle maintenant le Digital Design Studio au sein de Publicis Luxe.
18:06 Merci beaucoup Donatien Surio.
18:08 Vous êtes le Managing Director de Publicis Luxe.
18:11 Et dans Marquez-moi cette semaine, Anne-Marie Gauthier, directrice marketing France d'Haldi.
18:20 Bonjour.
18:21 Bonjour.
18:22 Anne-Marie, j'ai une première question parce que Haldi se revendique comme l'inventeur du discount.
18:26 Alors est-ce que quand on est une marque discount, on est obligé de communiquer exclusivement sur les prix ?
18:30 Non.
18:31 Parce que justement nous on vient d'arriver en communication en France.
18:38 Donc ça fait simplement 4 ans que Haldi communique.
18:42 Ça veut dire que c'est une marque qui a une notoriété assez faible.
18:45 D'accord.
18:46 Et jusqu'ici on ne communiquait pas beaucoup parce qu'on n'avait pas beaucoup de magasins.
18:49 On vient d'acquérir plus de 600 magasins Leader Price.
18:53 Donc on les a intégrés depuis 2 ans.
18:55 D'accord.
18:56 Et donc maintenant on a 1300 magasins.
18:57 Ce qui nous permet d'avoir une vraie communication nationale pour prendre la parole.
19:02 Et la première chose qu'on doit faire c'est lutter contre les préjugés.
19:06 Et aujourd'hui évidemment on fait un peu trop rapidement l'équation de discount mauvaise qualité.
19:14 Et surtout ce n'est pas pour moi parce que voilà c'est pour les budgets contraints.
19:20 Et donc le discount, la nature même du discount c'est d'abord des produits de qualité
19:26 et après on enlève tout le superflu pour limiter les coûts qui s'additionnent au prix du produit.
19:33 Et donc ce qui fait qu'aujourd'hui notre obsession est plutôt de pousser,
19:37 de valoriser la qualité des produits chez Aldi.
19:40 Parce qu'on a 90% de marques distributeurs.
19:42 Donc c'est des produits qu'on maîtrise totalement.
19:45 C'est des recettes propriétaires.
19:47 On travaille avec plus de 800 PME françaises.
19:50 Donc on a beaucoup de qualité à revendiquer.
19:52 C'est ce qu'on fait dans notre communication.
19:54 Donc on a des pubs aujourd'hui sur les fruits et légumes qui sont livrés tous les jours, qui sont frais.
20:00 On a une autre communication sur nos marques distributeurs
20:05 en expliquant qu'on fait plus de 6000 tests blind pour les goûter,
20:10 pour s'assurer que le goût est au rendez-vous avec la qualité évidemment.
20:14 Et puis on parle de nos viandes qui sont 100% françaises, le porc, le bœuf,
20:20 ce qui permet de rassurer.
20:22 Ou le pain par exemple qui cuit sur place tout au long de la journée.
20:25 Donc voilà, on a des vrais arguments de qualité à mettre en valeur.
20:29 Alors justement, puisque vous parlez de votre communication,
20:31 j'ai regardé vos dernières campagnes réalisées par l'agence TBW à Paris.
20:35 Il y a eu une campagne sur les nouveaux comptes.
20:38 Il était une fois le discount.
20:40 Et donc on a eu la réinvention de Cendrillon.
20:43 Maintenant on a Boucle d'Or qui est sorti.
20:45 C'est ce que vous dites, il fallait un petit peu réenchanter finalement l'univers du discount.
20:49 Oui et puis je pense que, moi je suis convaincue que la com, ça passe par l'émotion.
20:54 Parce que l'émotion est un ancrage mémoriel formidable.
20:58 Donc je pense qu'il faut qu'on touche les français.
21:01 Et les comptes c'est le petit pas de côté.
21:04 En fait je parle de choses assez quotidiennes.
21:07 On voit des gens absolument normaux qui font Chaperon Rouge,
21:11 c'est une jeune femme qui vient voir sa grand-mère.
21:13 Notre film sur le pain c'est le prince charmant qui apporte les croissants à sa chérie.
21:19 Donc c'est des choses assez quotidiennes.
21:21 Mais le fait d'avoir dans la voix off ce petit pas de côté sur les comptes,
21:25 ça permet de réenchanter le quotidien.
21:27 Vous avez longtemps communiqué aussi sur la place du nouveau consommateur.
21:32 Qu'est-ce qu'il a de si spécial ce nouveau consommateur Anne-Marie ?
21:35 Alors ce qui est très intéressant c'est que ce nouveau consommateur
21:39 ne fait plus les courses comme il le faisait il y a 20 ans, 10 ans.
21:43 Je pousse mon caddie le samedi et je remplis mon caddie aveuglément etc.
21:47 Et puis je passe devant des linières qui font 100 mètres de long sur les jus d'orange.
21:52 La charge mentale est trop forte.
21:55 Aujourd'hui les consommateurs d'aujourd'hui, et c'est pas un consommateur,
21:59 c'est les consommateurs, il y a plusieurs groupes de consommateurs
22:03 avec des comportements différents.
22:05 Ce qu'ils recherchent c'est de ne plus avoir cette surcharge mentale.
22:11 Ils recherchent de la qualité, ils recherchent du bas prix avec l'inflation.
22:16 Donc c'est moins de gâchis de temps, moins de gâchis d'argent,
22:22 moins de gâchis de produits.
22:24 Donc ils vont beaucoup plus souvent faire des courses avec des paniers plus petits
22:28 pour éviter le gâchis parce qu'on jette plus de 15% de ce qu'on achète.
22:32 C'est dingue.
22:33 Et puis aussi moins de gâchis de ressources naturelles.
22:37 Tout ça fait que le consommateur d'aujourd'hui, il est maintenant dans...
22:42 Il y a une espèce de rejet de la surconsommation
22:45 et de cette société dite de consommation.
22:47 C'est intéressant.
22:48 Et aujourd'hui on est dans la frugalité, dans une nouvelle consommation dite frugale,
22:54 assumée.
22:56 J'ai choisi aujourd'hui de ne pas acheter aveuglément
23:00 et de ne pas acheter des produits qui coûtent beaucoup trop cher
23:04 par rapport à la qualité des livreries.
23:06 Donc il y a cette recherche d'acheter malin,
23:08 d'acheter intelligemment les bons produits au bon prix.
23:11 Il y a une étude d'Ipsos qui est parue récemment
23:13 qui disait qu'en période d'inflation, les consommateurs recherchaient de l'empathie
23:17 de la part des marques.
23:19 Comment est-ce que vous réfléchissez sur ces sujets ?
23:22 L'empathie c'est cette écoute des consommateurs
23:25 et c'est la façon dont on leur parle.
23:27 On ne parle pas de façon descendante.
23:29 On travaille beaucoup avec les réseaux sociaux.
23:32 On est très fiers avec l'agence d'avoir pu être le premier retaileur
23:40 en termes de conversation et de nombre de vues sur TikTok
23:44 sur le dernier trimestre.
23:46 Alors qu'on avait pris pour la première fois en communiqué sur TikTok depuis novembre.
23:50 Donc ça prouve qu'on s'inscrit dans les trends de TikTok
23:54 et on va aller parler de nos sujets, de la qualité, du prix, etc.
23:59 mais dans ce langage, dans cette grammaire,
24:01 en faisant attention aux tendances.
24:03 Par exemple, notre leaflet, au lieu de le présenter comme un leaflet
24:06 en disant "tu as trouvé tel produit",
24:08 on s'est inscrit dans la tendance qui s'appelle BookTok
24:11 où en fait c'est tout un chacun qui raconte le dernier livre qu'il a lu.
24:16 Et là on l'a détourné.
24:18 C'est cette femme qui est assez connue sur les livres
24:21 qui raconte les différents personnages qu'elle a rencontrés.
24:24 Donc elle dit "et là la carotte qui rencontre la pomme de terre"
24:27 ça va mourir de rire.
24:29 On est dans cette empathie, c'est-à-dire qu'on rentre dans la sympathie
24:32 et dans la vie des vrais gens et dans leurs petites habitudes.
24:37 Merci beaucoup d'être venue nous expliquer tout ça.
24:39 Anne-Marie Gauthier, directrice marketing France d'Haldi.
24:42 C'est la fin de cette émission, merci de nous avoir suivis bien sûr.
24:45 Vous pouvez la retrouver en replay sur notre site Bismarck.fr
24:48 et en podcast sur toutes vos plateformes d'écoute.
24:51 À très vite sur Bismarck.
24:52 [Musique]