Le wokisme gagne-t-il du terrain en Afrique ?

  • il y a 7 mois
Avec Jean-Michel Lavoizard, spécialiste en intelligence économique.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-03-13##

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Transcription
00:00 *Musique*
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Nous avons consacré je ne sais combien d'émissions à la cancel culture, au wokisme, vous savez, au genre et tout ça.
00:26 Tous ceux qui disent de la biologie faisons table rase, il n'y a plus d'hommes, il n'y a plus de femmes, il n'y a plus de papa, il n'y a plus de maman.
00:33 Tout va bien et on se disait bon bah écoutez c'est très bien ça se passe en Occident.
00:37 Le reste des pays du monde on entend moins cela et puis surtout par exemple l'Afrique.
00:43 On n'aurait pas jamais pensé que l'Afrique serait saisie par ce tsunami au goût étrange venu d'ailleurs.
00:51 Et bien c'est pas le cas. Pourquoi ? On en parle tout de suite.
00:55 *Musique*
00:56 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:59 Le fait du jour.
01:00 Frica et Yannick Noah évidemment on connaît cette air, ce tube depuis plus de 30 ans, depuis 40 ans presque.
01:08 Et bien qu'est-ce qui se passe ? Et bien nous avons demandé à Jean-Michel Lavoisard.
01:12 Bonjour Jean-Michel Lavoisard.
01:13 Bonjour André Bercov.
01:14 Vous êtes directeur général de la compagnie panafricaine Harris depuis 2010 et vous avez été ancien officier des forces spéciales françaises.
01:23 Et puis vous avez rejoint le secteur privé et vous pratiquez depuis 25 ans l'intelligence économique décisionnelle au partionnel à l'international.
01:31 Donc vous êtes en Afrique en permanence entre Lagos et Abidjan c'est ça ?
01:37 C'est ça.
01:38 Et puis vous m'avez dit hors antenne, mais vous savez ce qu'il y a, on parlait comme ça du WOC.
01:46 Vous m'avez dit mais le WOC en Afrique ça gagne du terrain, évidemment ça provoque un certain nombre de réactions.
01:51 Et WOC et Afrique effectivement ça ne faisait pas tout à fait la même chose.
01:57 Et vous dites, non non, il se passe quoi alors Jean-Michel Lavoisard ?
02:00 Absolument, il y a une accélération depuis 5 ans, parce que je vis depuis longtemps en continu sur le continent africain.
02:07 Et on sent bien cette déferlante occidentale et en Europe qui maintenant mène une offensive WOCiste, progressiste, LGBT,
02:20 enfin tous les canons, la tarte à la crème du genre etc. qui déferle sur le continent africain.
02:25 Oui alors concrètement on le voit comment ?
02:27 Voilà.
02:28 Je veux dire, quelles sont les manifestations concrètes de ça ?
02:31 Alors, par deux vecteurs principaux, le vecteur culturel et le vecteur économique.
02:36 Quand je dis économique, c'est économique et financier et notamment à travers les programmes d'aide au développement des Etats-Unis,
02:45 de l'Union Européenne et de toute cette partie de ce qu'on appelle l'Occident qui reste à définir d'ailleurs,
02:50 qui fait une véritable offensive.
02:52 Mais qui comprennent des programmes du genre, du WOC etc. ?
02:56 Absolument, et on assiste vraiment, il faut bien prendre en conscience, à un véritable chantage au développement,
03:01 une conditionnalité en réalité des aides, des annulations d'aide, des moratoires etc.
03:09 par des mécanismes que je vais vous décrire, très concrets, à l'acceptation, à l'intégration de tous les canaux du WOCisme.
03:17 Ce qui heurte complètement, de plein fouet, les consciences africaines,
03:23 parce que les sociétés africaines, comme vous le savez, sont majoritairement conservatrices,
03:26 et le mot conservateur n'est pas encore un gros mot, contrairement en France, en Afrique,
03:31 et ça ne percole pas dans les cultures locales.
03:35 Cette offensive est perçue comme offensante en réalité.
03:38 Concrètement, ça veut dire quoi ? Parce que vous dites, je vais vous montrer par quel biais,
03:42 alors vous dites, ok, mais vous parlez de chantage, comment s'exerce ce chantage ?
03:48 - Voilà. - Entre guillemets, je ne sais pas s'il est en guillemets ou pas.
03:50 Bien sûr, vous pouvez retirer les guillemets, très concrètement, c'est une conditionnalité à des contrats, à des aides,
03:57 aux États, ou à des acteurs de la société civile, à des ONG, à l'acceptation.
04:02 Vous aurez des subventions, vous aurez des investissements, si vous faites telle ou telle chose.
04:07 Tout à fait, ça se fait à plusieurs niveaux.
04:09 Au niveau étatique, par exemple, les États-Unis ont mis en place en 2000 un mécanisme de suppression des tarifs d'importation
04:18 qui touche 38 pays d'Afrique, d'importation des pays africains vers les États-Unis.
04:22 - Vers les États-Unis, oui. - Voilà, en 2000, ça s'appelle l'AGOA,
04:26 l'African Growth and Opportunities Act,
04:28 qui conditionne clairement cette facilité, je dirais, à la mise en conformité, la compliance à tous ces canons sociétaux.
04:38 Il y a un autre mécanisme qui date de 2004, qui s'appelle le Millennium Challenge Corporation, le MCC,
04:44 et qui conditionne des aides financières, des dizaines de milliards de dollars à la clé,
04:49 qui conditionne les dons, ce sont des dons au développement dans des secteurs d'activité
04:55 qui dépendent de l'actualité des besoins de chaque pays,
04:57 à, encore une fois, la soumission à l'acceptation de tous les canons wokistes.
05:03 - Alors, l'acceptation, ça veut dire quoi ? Vous allez enseigner tel ou tel dogme ou autre dans vos écoles, c'est quoi ?
05:12 Je veux dire, qu'est-ce qu'ils leur demandent en contrepartie ?
05:14 Voilà, on va vous supprimer les tarifs d'importation, on va vous aider, mais vous allez faire quoi à votre niveau ?
05:19 Est-ce que c'est au niveau des écoles, de l'enseignement, des médias, ou quoi ?
05:24 - Alors, déjà, ce phénomène touche tout le continent, que ce soit l'Afrique anglophone, francophone, lusophone,
05:30 je vous donne un exemple d'actualité, au Ghana, pays voisin de la Côte d'Ivoire où je réside,
05:36 eh bien, il y a en ce moment un débat et un drame national
05:39 concernant une loi qui est considérée comme anti-LGBT, qui est soumise au vote au Parlement,
05:46 et clairement, les Américains ont fait comprendre
05:49 qu'il y a l'équivalent de près de 4 milliards, 3 milliards, 800 millions de dollars
05:54 qui risquent d'être supprimés, qui risquent de ne plus être accordés à travers la Banque mondiale,
06:00 et une fois que la Banque mondiale retire ses financements, le FMI va retirer, donc, il y a un drame.
06:10 Donc, d'un côté, on a la société, par exemple, ghanéenne, qui est complètement fidèle et attachée à ses traditions,
06:17 et en même temps, un véritable chandage.
06:19 Donc, le ministère de l'Economie et des Finances du Ghana a fait son travail en alertant les autorités nationales,
06:23 en disant "sachez que si on ne retire pas ce projet de loi anti-LGBT,
06:28 mais il faut qu'on parle du détail de ça, eh bien, on risque de se faire supprimer ces milliards de dollars".
06:35 - Alors, c'est quoi le détail de ça ? Il faut qu'on parle du détail de ça ?
06:38 - Oui, c'est... Qu'est-ce qu'on a... Je vous ai parlé du Millennium Challenge Corporation.
06:43 Est éligible un État africain ? Il y en a des dizaines actuellement,
06:46 mais enfin, on peut aussi bien retirer l'agrément que l'accorder,
06:50 et soumis à 20 critères, par exemple, dont un est clairement le genre, le gender.
06:55 Sachant que, comme vous le savez, on appauvrit un petit peu le thème en France,
07:00 c'est un terme nord-américain, les Canadiens en sont vraiment les fers de lance,
07:05 et ça ne touche pas en réalité que les femmes, en fait.
07:08 Ça touche toutes les minorités, toutes les communautés, un petit peu à la marge.
07:14 Donc il ne faut pas le réduire aux femmes, il faut comprendre dedans, évidemment,
07:21 tout ce qui relève du LGBT, les homosexuels, et ça c'est très sensible.
07:25 - Lesbiennes, vieilles, etc. - Oui, oui, tout à fait.
07:27 Donc ce chanta, il est dans l'imposition de lois qui sont beaucoup plus favorables,
07:36 sachant qu'effectivement, il y a un sujet avec l'homosexualité en Afrique.
07:40 Or, on veut réécrire l'histoire, les nouveaux narratifs,
07:45 en prétendant que l'homosexualité fait partie, depuis toujours, des traditions africaines.
07:50 Bon, il ne s'agit pas là d'être pour ou contre l'homosexualité.
07:53 - Oui, parce qu'on ne va pas prendre parti, dire "il faut condamner l'homosexualité en tant que telle",
07:58 parce que ça n'a pas de sens aussi.
08:00 - Bien sûr, et ça a toujours existé, évidemment, l'homosexualité a été aussi,
08:04 est un fait de société depuis toujours, y compris en Afrique.
08:07 Mais on le sent à travers le folklore, les masques, etc.
08:12 C'est un fait acquis, mais qui est marginal.
08:14 - Je comprends, mais ce qui est intéressant, Jean-Michel Lavoisin, dans ce que vous dites,
08:18 c'est qu'on conditionne une aide au développement, ou une aide à tel ou tel organisme économique,
08:25 à l'obligation, en tout cas, ou la ferme recommandation, de s'occuper des lois du genre.
08:32 C'est ça. - Voilà. Sous peine de se volontariser.
08:34 - Et c'est devenu, ça fait quelques années que c'est comme ça.
08:36 - Il y a une accélération ces cinq dernières années, clairement.
08:40 Et ça passe par des... Alors, c'est brutal, encore une fois,
08:45 évidemment, on peut regretter que quatre pays africains, parmi les 55,
08:50 inscrivent encore la peine de mort comme peine de répression,
08:58 non pas des homosexuels, mais des pratiques homosexuelles.
09:02 Ceci dit, ça fait des années qu'il n'y a plus de peine capitale pour les...
09:06 Il faudra probablement faire évoluer les lois.
09:08 Mais c'est la façon très brutale d'imposer ces idéologies qui heurtent les consciences.
09:15 Ça pose un véritable problème.
09:17 Il y a des pays comme l'Ouganda, des pays comme le Kenya, etc.,
09:21 qui maintiennent encore des lois qui ne sont pas favorables à l'LGBT.
09:25 En fait, ce qui était un peu un consensus, une certaine acceptabilité,
09:31 même si, par exemple, la communauté homosexuelle était considérée comme marginale,
09:37 amène une contre-réaction, une sur-réaction de la part des Africains
09:40 parce qu'on veut leur imposer.
09:41 Et donc, ça crée des réactions.
09:43 - Ce qui serait intéressant à savoir,
09:47 vous savez que, pour des raisons qui sont les leurs,
09:50 par exemple, l'État islamique ou les communautés islamiques,
09:54 effévirent condamnent l'homosexualité de façon extrêmement forte et plus qu'excessive.
10:01 Est-ce que, par exemple, on sait si l'Occident,
10:04 dans ses rapports commerciaux avec un certain nombre de pays du Moyen-Orient et autres,
10:10 conditionne également leur aide ou leurs importations, leurs investissements
10:15 à l'obéissance à la loi du genre ?
10:19 - En réalité, il y a une très grande hypocrisie, évidemment,
10:21 entre les déclarations et les vraies pratiques.
10:25 Mais on sent qu'il y a une campagne offensive,
10:28 qui est perçue comme offensante,
10:30 d'imposer à travers la culture, à travers l'économie, avec la finance.
10:35 Je vous donne un exemple, une anecdote.
10:38 Les organisations internationales qui financent des ONG,
10:41 d'aide au développement, l'éducation, etc.,
10:43 et notamment la cause des femmes, et tant mieux.
10:46 Eh bien, par exemple, je vous donne un exemple très concret,
10:49 on déverse des cadeaux aux populations dans les zones rurales,
10:53 et par exemple, quelque chose qui a été vu,
10:56 des parapluies aux couleurs arc-en-ciel,
10:59 des t-shirts aux populations locales,
11:02 qui sont très contents en brouse dans les villages, ça fait plaisir.
11:06 Jusqu'au moment où quelqu'un leur explique ce que ça signifie derrière,
11:09 que c'est la cause de défense des homosexuels, etc.
11:12 Et là, tout d'un coup, les gens paniquent, ils prennent peur,
11:14 ils se sentent piégés, donc c'est très insidieux.
11:18 - Il y a eu des réactions assez fortes ? - Ah, des réactions très fortes !
11:20 Et puis, la cause du genre.
11:22 Par exemple, l'USAID, qui est l'équivalent de l'Agence française du développement,
11:25 à une taille beaucoup plus importante, évidemment, des États-Unis.
11:28 Rien qu'en Côte d'Ivoire, consacre un budget de 5 millions de dollars
11:35 à la cause du genre et à la défense des femmes.
11:39 5 millions de dollars !
11:40 Donc, il y a une vraie conditionnalité,
11:41 donc du coup, les pays, les États africains,
11:44 face à une manne financière, jouent le jeu.
11:47 Mais il y a un décalage très fort.
11:50 C'est-à-dire qu'en même temps, effectivement, le problème n'est pas ça.
11:53 Parce que, évidemment, les femmes doivent être défendues,
11:55 enfin, les femmes dans les pays où elles sont marginalisées ou soumises,
11:59 et on le sait, sinon esclavagisées.
12:02 Et d'un autre côté, effectivement, l'histoire, et on le voit en Europe,
12:06 c'est-à-dire qu'en fait, il y a l'excès dans tout,
12:09 il y a l'excès de l'arrière-ration,
12:10 mais il y a l'excès, effectivement, de vouloir appliquer et commander des lois
12:15 qui ne correspondent pas à la culture du pays en question.
12:19 - C'est ça. Ceci dit, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent,
12:24 la condition des femmes en Afrique n'est pas si terrible que ça.
12:28 Les femmes, en réalité, décident de beaucoup de choses,
12:30 mais tout le monde le sait.
12:31 Il y a des systèmes matrilinéaires de transmission des héritages, etc.
12:36 Mais, par exemple, quand on impose quasiment des quotas,
12:40 on fait de la discrimination positive pour les femmes,
12:44 ça déstructure complètement les sociétés africaines.
12:48 Et quand on impose que la femme puisse obtenir un titre de propriété foncière,
12:53 par exemple, qui est un grand sujet en Afrique par rapport aux hommes,
12:56 mais des femmes sont répudiées parce que les hommes disent
13:00 "eh bien, tu veux ton indépendance ? Eh bien, débrouille-toi maintenant !"
13:04 Et les femmes n'en demandaient pas tant,
13:05 parce qu'en réalité, la plupart des femmes africaines ont le vrai pouvoir
13:09 dans le village et dans la famille.
13:12 Elles ne sont pas brimées comme on le prétend.
13:14 - En fait, il y a une espèce de choc des cultures, quoi.
13:17 Des chocs des civilisations très fortes, comme on en a ailleurs.
13:19 - Absolument.
13:20 Ça va très loin dans les actes, donc la conditionnalité, et dans les discours.
13:24 J'ai entendu un responsable de l'USAID américaine,
13:28 en Côte d'Ivoire, dire publiquement qu'il fallait déconstruire
13:34 et détruire la notion de cellule familiale.
13:37 Quand les populations africaines entendent ça,
13:40 alors que c'est un ciment social,
13:42 les gens sont attachés à leur tradition,
13:44 et la famille en particulier, c'est une insulte.
13:46 Et puis, l'Union Européenne,
13:50 quand au mois de mai, le mois des genres, vous savez, américain...
13:54 - Le mois des genres, oui.
13:55 Le mai dernier, vous parlez de mai 2023.
13:57 - Chaque année, depuis 3-4 ans,
13:59 l'ambassade des États-Unis, en Côte d'Ivoire par exemple,
14:02 affiche une grande banderole LGBT sur les grilles,
14:05 côté extérieur, mais sur les grilles de son ambassade.
14:08 De juste de l'autre côté de la rue,
14:09 il y a une très belle grande église,
14:11 qui s'appelle Notre-Dame de la Tendresse,
14:12 église catholique,
14:14 qui a pris ça évidemment pour une provocation,
14:16 et qui a affiché une grande banderole citant la Genèse,
14:19 et rappelant que l'union de deux personnes de même sexe
14:22 est une abomination, etc.
14:24 Et alors, les États-Unis ont beau jeu de dire
14:26 "non, mais on ne voulait provoquer personne,
14:28 c'est juste pour la tolérance".
14:29 À côté, il y a la banderole Black Lives Matter,
14:31 mais qui est complètement étrangère
14:34 à la cause des Africains d'Afrique.
14:35 C'est-à-dire, il y a un amalgame.
14:37 - Oui, l'Africain, ce n'est pas son problème du Black Lives Matter.
14:39 - Mais les causes des Noirs d'Amérique du Nord
14:44 et des États-Unis n'est pas du tout la même
14:45 que celle des populations africaines.
14:47 Il y a un amalgame qui est fait, qui est mal ressenti.
14:49 - En fait, il y a une confusion des genres
14:51 qui est quand même relativement grave,
14:54 si on l'impose comme ça.
14:56 - Absolument.
14:57 - Merci beaucoup Jean-Michel Lavoisa.
14:58 - Merci d'un vrai bercan.
14:59 - Et on parlera la prochaine fois,
15:01 on va vous faire revenir pour parler
15:03 pourquoi la France est en train de perdre
15:06 toutes ses positions en Afrique.
15:07 Et ça, il y a de quoi dire,
15:10 et nous allons prendre le temps de le dire.
15:11 - Est-ce que vous me permettez juste de citer
15:13 une autorité morale très respectée en Afrique,
15:17 c'est celle du cardinal Robert Sarra,
15:20 qui est à la retraite depuis tellement un peu...
15:23 Le continuateur du pape Benoît XVI,
15:28 qui a été à la tête de la Congrégation
15:30 pour la Doctrine de la Foi,
15:31 et qui dans ses essais lumineux,
15:33 notamment dans "Le jour approche"
15:38 et déjà "Le jour baisse",
15:39 donne sa définition du progrès,
15:43 parce qu'on parle de progrès,
15:44 il n'y a de progrès que quand une réalité
15:47 s'augmente et s'améliore,
15:49 tout en demeurant elle-même.
15:50 Sinon, il y a changement,
15:52 et là, il y a même rupture.
15:53 Donc de quel progrès est-ce qu'on parle ?
15:55 - Progrès ne veut pas dire abolition,
15:57 ne veut pas dire reniement,
15:59 et ne veut pas dire soumission.
16:00 - Merci.
16:01 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
16:03 Je rappelle que vous êtes spécialiste
16:04 en intelligence économique
16:06 sur le territoire africain.
16:07 On va se retrouver dans un instant
16:08 sur Sud Radio,
16:09 on va parler avec le général André Cousteau.
16:11 À tout de suite.
16:13 Sud Radio Bercov, dans tous ses États.
16:16 Appelez maintenant pour réagir.
16:18 0 826 300 300.

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