Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
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00:00 Donc vous, vous êtes là pour ça aussi, donc vous allez pitcher Olesio, pour qu'on comprenne encore plus ce que c'est, et on revient dans le détail juste après.
00:07 Vous êtes prêt pour le pitch ? Allez, on vous écoute.
00:09 C'est à vous.
00:10 Donc Olesio, c'est en effet une entreprise qui a été créée il y a un peu moins de trois ans, qui a pour objectif d'accompagner
00:16 le parcours des individus, pour les aider à se réaliser, à favoriser l'égalité des chances.
00:22 On fait découvrir des métiers, on fait découvrir des parcours, et on met en relation avec un ensemble d'acteurs privés et publics.
00:27 Pour ce faire, on a développé des solutions numériques qui se veulent innovantes, dont la dernière en date qui s'appelle OMG,
00:33 Orientation Métiers Go, comme un peu Pokémon Go, où on photographie en fait tous les objets qui sont autour de nous, et ça nous fait découvrir
00:39 les métiers qui existent. Donc par exemple, si je prends ce micro, je vais avoir un journaliste en effet, mais je vais peut-être avoir un gesson,
00:44 je vais peut-être avoir
00:45 les métiers de l'industrie.
00:47 Et donc voilà, on fait découvrir les métiers, on met en relation
00:50 pour aider, et puis on fait un peu de conseils sur le champ de l'emploi et de la formation également.
00:54 - Voilà, moins d'une minute, on a très bien compris, c'est très clair. Merci pour votre pitch Sébastien Lévy Prud'homme, pour Olesio.
01:00 - Je trouve ça génial, et puis c'est hyper ludique, on a envie de tous casser.
01:05 - C'est vrai, on a envie d'essayer. Quel regard portez-vous Vincenzo Vinzi, vous êtes le patron de l'ESSEC, sur ce que vous venez
01:12 d'entendre pour Olesio ?
01:14 - Un regard très positif, il y a un aspect ludique, un aspect d'utilité, voilà, une vraie
01:19 innovation. Et le marché répond comment à cela ?
01:24 - Alors, les retours sont très positifs. - On est à l'ESSEC, donc c'est direct.
01:28 - Les retours sont très positifs, on échange avec des régions en ce moment pour le décliner en fait par territoire, parce qu'en fait on a
01:36 créé un jeu pour découvrir petit à petit quels sont tous les métiers qui permettent de faire société.
01:41 Et sauf que ces métiers vont différer aussi si on est dans le Pays Basque, si on est en haut des montagnes.
01:47 Et donc l'idée c'est de contextualiser, donc c'est en cours. Après on travaille pas mal avec les acteurs de l'insertion, de l'orientation.
01:54 Ils trouvent ça en effet très marrant parce que vous pouvez tout de suite
01:57 accompagner des jeunes. - Ils trouvent ça marrant, ils signent le contrat ?
02:00 Parce que ça bouscule des habitudes, quand on a un conseiller d'orientation qui a l'habitude d'être avec ses fiches et là vous arrivez avec votre Pokémon Go,
02:08 ça doit le...
02:10 C'est compliqué le changement, je pars sous votre contrôle Benoît Serre.
02:14 - Non, non, ils réagissent vraiment positivement. - Au-delà du "c'est marrant" ?
02:20 - Non, mais en fait, on crée des activités pédagogiques avec eux pour s'adapter finalement à leur contexte d'utilisation.
02:26 Et donc ça va être utilisé autant dans le SNU que dans
02:29 la promo 16/18 de l'AFPA, etc. - Dans le Service National Universel, vous voulez dire ?
02:34 - Et donc non, ils trouvent ça en effet amusant, mais une bonne manière finalement de
02:40 faire découvrir les métiers parce qu'on se raccroche à l'objet et l'objet en fait il est le même partout que j'habite à Montbard,
02:45 à Paris ou à Angers. Finalement,
02:48 une tasse à café, un gobelet, un stylo, il y en a partout. Et en fait finalement derrière ces objets, il y a toujours des métiers,
02:53 des professions. On s'attend à revaloriser la diversité des métiers et
02:57 à prendre en effet comme prétexte tout ce qu'il y a autour de nous pour se dire
03:00 "voilà, un journal ça t'intéresse, peut-être qu'il y a un journaliste, mais il y a aussi toute l'industrie
03:04 du papier, il y a tous les imprimeurs, etc."
03:07 Et remettre comme ça ces métiers en avant, c'est leur donner des perspectives aussi à plein de personnes.
03:12 - Aujourd'hui, c'est gratuit, si on a envie nous de s'y connecter, c'est gratuit. Donc vous vous montez des partenariats,
03:17 comment vous, vous gagnez votre vie ?
03:19 - C'est une excellente question.
03:21 Donc oui, c'est gratuit. Tout ce qu'on développe est gratuit, ça le restera.
03:24 L'idée c'est que les utilisateurs en fait puissent
03:27 en profiter. C'est ce qu'on aurait voulu finalement,
03:29 dans une certaine mesure, que les pouvoirs publics nous proposent quand on était plus jeune. Donc on essaie de le faire.
03:33 Et du coup, comment on gagne notre vie ?
03:36 - Parce qu'il y a quand même 17 salariés, je me demande comment vous les payez ?
03:38 Vous faites comment ?
03:40 - On les paye, je le rassure.
03:42 - Non mais...
03:44 - Sinon il restera pas.
03:46 - C'est pas possible, les bénévoles...
03:48 - Déjà on répond à des appels à projets,
03:50 parce que grâce à ces outils, on a un peu plus de 100 000 visiteurs par mois.
03:52 On repère des gens qui sont ni en emploi, ni en études, ni en formation,
03:56 et on les renvoie vers les services de l'État, et l'État nous paye pour ça.
03:58 - Donc ce sont des marchés publics ?
04:00 - Il y a des marchés publics, en effet.
04:02 Il y a des appels à projets, on travaille avec des organismes de formation pour leur envoyer aussi des publics.
04:06 On travaille avec des entreprises, en ce moment par exemple dans la sécurité,
04:09 pour repérer des personnes sur des métiers en tension.
04:11 Et puis on fait du conseil aussi dans le champ de l'emploi et de la formation.
04:14 Tout ça mis ensemble, ça nous permet d'équilibrer l'équation.
04:16 - Vous avez raison, vous venez d'évoquer, Sébastien Lévy-Prud'homme,
04:20 les métiers en tension.
04:22 Benjamin, il y en a énormément de métiers en tension en France.
04:25 - Il s'agit effectivement des professions où le nombre d'emplois est supérieur au nombre de candidats.
04:29 Alors selon une étude, Pôle emploi devenu France Travail,
04:32 l'an dernier il y a bien sûr les classiques,
04:34 un serveur de restaurant, viticulteur, cuisinier.
04:36 Vous avez toutes les professions aussi du BTP,
04:39 un chef de chantier, conducteur de travaux.
04:41 Et puis le secteur de la santé aussi peine à recruter,
04:44 les pharmaciens ou encore les aides à domicile.
04:46 - Avec BAC+12 donc les pharmaciens.
04:48 C'est incroyable.
04:50 Avec les prochains, avec Paris 2024,
04:53 les JO Sébastien Lévy-Prud'homme,
04:55 vous êtes totalement habilité et compétente
04:59 pour identifier ces profils susceptibles de répondre à la pénurie dans certains métiers.
05:04 Vous étiez en train d'évoquer les agents de sécurité,
05:07 il y a les hôtes, les hôtesses d'accueil.
05:09 Est-ce que vous êtes sur le marché ?
05:11 Vous êtes en train de faire du business,
05:14 puisqu'on approche de Paris 2024.
05:17 - On essaie, mais on n'est pas encore très bon pour ça.
05:20 Peut-être que ça appellera à des réflexions.
05:22 Non, du coup on le fait sur les agents de sécurité
05:25 pour les événements sportifs et culturels de manière générale,
05:28 ça marche très très bien, on le fait avec BVA,
05:30 que vous citiez tout à l'heure, qui rappelle tous les candidats,
05:33 parce qu'il faut valider plein de pièces pour être agent de sécurité par exemple.
05:36 On aimerait le faire pour les hôtesses d'accueil,
05:39 on a contacté un certain nombre de structures en ce sens-là.
05:41 On entendait que la RATP veut recruter 5000 personnes,
05:44 et on saurait le faire.
05:46 - On attend quand même 16 millions de personnes sur quelques semaines,
05:48 donc on a besoin de métiers, de compétences, de talents.
05:52 - Tout à fait, et c'est une bonne opportunité,
05:54 généralement il y a des financements pour former ces publics-là.
05:56 - Tu vas dire à la dernière minute alors,
05:57 parce que si là en mars, je pense que ces JO vont se faire...
06:01 - Ça va bien se passer.
06:02 - Ils verront beaucoup de choses en dernière minute.
06:04 - Vous êtes en train, j'imagine, de parler ?
06:07 - On essaie, en effet, après c'est des grosses structures.
06:10 Quand vous devez aller discuter pour trouver le bon contact chez la RATP,
06:14 qui a annoncé des gros plans de recrutement,
06:16 ou le bon contact chez Enedis, etc.,
06:17 c'est pas forcément évident, en tout cas c'est pas forcément nos réseaux.
06:19 - Bien sûr, ce sont des réseaux.
06:21 Benoît Serre, je me tourne vers vous,
06:23 ce soir vous êtes le coach, vice-président de l'association des directeurs de ressources humaines.
06:27 Vous en pensez quoi de tout ce que vient de nous dire Sébastien Lévy Prudent,
06:30 et notamment sur ces métiers en tension ?
06:32 - En fait, je trouve ça très intéressant,
06:34 parce que vous n'imaginez pas les sommes folles que les entreprises mettent
06:37 pour essayer de faire connaître leur métier.
06:39 Et on sait aussi, et d'ailleurs c'était l'un des objets de la réforme des lycées professionnels de l'an dernier,
06:43 qui était porté par Carole Grandjean,
06:45 alors comme il n'y a plus de Carole Grandjean, je ne sais pas s'il y a encore une réforme,
06:47 mais qui visait finalement à valoriser les métiers qui ont de l'avenir.
06:51 Parce qu'on sait qu'en France, on a maintenu un certain nombre de filières qui n'en ont pas.
06:56 Et vous avez là où votre analyse est la bonne,
06:59 c'est-à-dire que vous avez des tas de gens qui ne soupçonnent pas
07:02 qu'il y a des métiers qui s'ouvriraient pour eux.
07:04 Je trouve que ça c'est vraiment intéressant.
07:06 Alors j'irais peut-être un tout petit peu plus loin dans votre approche,
07:09 qui est justement de donner, parce qu'on a la data,
07:12 vous maîtrisez, vous êtes un scientifique,
07:14 on a la data de donner un petit peu les perspectives de métiers,
07:17 peut-être que vous le faites,
07:18 des métiers sur lesquels vous informez.
07:21 Parce que c'est vraiment très important de ne pas se tromper d'orientation dès le début.
07:26 Aujourd'hui, des tas d'entreprises essayent, et réussissent quelquefois,
07:29 d'entrer en contact avec le monde de l'éducation,
07:32 de manière à créer ce qui n'existe pas en France,
07:35 contrairement aux États-Unis ou dans d'autres pays,
07:37 une sorte de continuum entre la formation initiale, l'école,
07:41 et la formation continue à l'autre bout.
07:43 Il y a une fracture au milieu.
07:44 Alors cette fracture, elle s'appelle Parcoursup, elle s'appelle le bac,
07:46 elle s'appelle ce que vous voulez, mais il y a une fracture.
07:48 Et donc je pense que votre projet, il est très intelligent,
07:52 mais il devrait nourrir cette ambition qu'on a tous
07:55 d'emmener les gens vers des métiers qui ont de l'avenir.
07:58 Parce que, vous parliez tout à l'heure de l'IA générative,
08:01 générative, on sait qu'il y a des tas de métiers qui n'y survivront pas.
08:05 On sait en parallèle qu'il y a des tas de métiers qui, au contraire,
08:07 se développeront à cette occasion-là.
08:09 Donc c'est peut-être, je ne sais pas si c'est dans vos intentions,
08:12 moi je sais que j'aurais tendance,
08:13 sur un plan de gestion stratégique du portefeuille de métiers que vous mettez en œuvre,
08:17 à orienter sur les métiers auxquels les entreprises vont vouloir recourir.
08:21 Vous citiez tout à l'heure le BTP, je peux vous dire que toutes les grandes entreprises du BTP
08:24 sont très inquiètes de la difficulté qu'elles ont potentiellement
08:28 à trouver les gens dont ils ont besoin.
08:29 - Oui, je peux reconnaître.
08:30 - Vous avez le même raisonnement dans l'industrie.
08:31 Vous avez sans doute ce chiffre en tête,
08:33 30% des ouvriers industriels seront à la retraite en 2030.
08:36 Donc, or, le gouvernement a des intentions de réindustrialisation.
08:40 Mais si personne ne peut faire tourner les usines, ça ne sert pas à grand-chose.
08:42 Donc voilà, la question que je me posais, c'est comment un moment ou un autre,
08:45 vous allez sélectionner, d'une certaine manière,
08:47 en accord avec le monde économique et le monde de la formation,
08:50 et les entreprises, et peut-être les écoles,
08:52 les métiers vers lesquels il y a de l'avenir.
08:56 Parce que l'important, c'est quand même avoir de l'avenir.
08:58 - Vous avez raison, alors du coup...
09:00 - C'est ma série "Vie prudent".
09:01 Petite réponse, on va goûter de la musique, après on continue le...
09:04 - Bah !
09:05 - Ouais, écoutez, on va...
09:06 Si on continue notre échange.
09:08 - C'est un excellent point, en effet.
09:10 Il y a plein de données qui existent et qu'on pourrait mettre en avant
09:12 pour faire de la réassurance sur ce sujet pour les parents et les enfants.
09:16 Et après, on le fait indirectement,
09:18 parce que quand je citais l'île de France tout à l'heure,
09:20 typiquement, ces formations qui sont financées et sur lesquelles il y a des primes,
09:23 sont celles sur lesquelles il y a des tensions également,
09:25 anticipées par les pouvoirs publics.
09:27 Du coup, indirectement, finalement, on essaie de conseiller,
09:29 d'orienter vers ces cursus-là.
09:31 - Vous avez parmi vos besoins, vous avez besoin,
09:33 donc là, immédiatement, c'est de pouvoir aussi
09:36 être une solution pour ces métiers en tension,
09:39 avec Paris 2024 qui approche.
09:42 Vous souhaitez travailler aussi avec l'éducation nationale,
09:44 ça c'est votre rêve, c'est ça ?
09:46 Ce serait votre plus gros client.
09:47 clients. Oui, il y a énormément de choses.