Cartage, le site qui permet de s'assurer sur toutes les voitures de son entourage pour les emprunter
Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00 - Europe 1, la France bouge, la pépite. - On a envie de savoir là.
00:04 Oscar, vous avez 24 ans, vous êtes ingénieur, vous avez fait les mines.
00:09 C'est là-bas que vous avez rencontré votre associé Raphaël. C'est quasiment un projet de fin d'études Carthage ?
00:14 - C'est quasiment un projet de fin d'études. - Mais il y a toute une histoire.
00:18 Ça part d'un constat familial. Vous habitiez en banlieue parisienne avec votre famille
00:25 qui a fait le choix de ne pas avoir de voiture.
00:27 - Tout à fait, on n'a jamais eu de voiture. - Donc hyper écolo avant la mode.
00:33 - De plus en plus, depuis récemment, le constat est grave.
00:38 On en a parlé tout à l'heure avec les catastrophes naturelles.
00:41 On a fait le choix de ne pas avoir de voiture alors qu'on est une famille de cinq.
00:44 On s'est toujours arrangé avec les familles de voisins pour emprunter, pour essayer de mutualiser.
00:49 - Vous étiez sur Paris-Inframuros ? - On était en banlieue.
00:52 - En banlieue en plus ? - C'est d'autant plus...
00:54 - C'est aussi ces territoires-là qu'on va cibler, mais on va en reparler.
00:58 - Allez-y. - L'idée, c'est qu'en partageant,
01:00 on s'est heurté à tous ces freins.
01:02 Est-ce qu'on est vraiment assurés ? Même les questions de remboursement, par exemple.
01:06 Si la voiture de la famille en question n'est plus disponible, comment on en trouve une nouvelle ?
01:10 Comment on s'arrange ? - Vous vous arrangez avec les voisins lors des déplacements.
01:14 - On n'était jamais vraiment clair. - Vous l'apprenez, on dirait "elle ne vient que pour un".
01:18 Vous vous êtes dit, pendant vos études, vous avez rencontré votre associé.
01:22 Vous avez présenté le projet, et finalement, avec un troisième aussi.
01:26 - Alors ouais, moi j'ai rencontré Raphaël aux mines de Paris, du coup.
01:30 Et en dernière année, on a fait l'option "innovation, entrepreneuriat".
01:33 Et donc c'est là où on a été un peu mis dans un cadre d'essayer de monter une structure, une entreprise, une start-up.
01:39 Donc moi j'ai parlé de ce constat-là à Raphaël.
01:42 Il m'a assez vite suivi, parce qu'il trouvait qu'il y avait vraiment quelque chose à faire.
01:45 C'est sujet d'auto-partage, etc.
01:47 Et on a assez vite rencontré aussi Gwenell, moi, qui est notre associé.
01:51 Qui lui, est pour le coup un seigneur des assurances.
01:53 Jean-Laurent m'a dit qu'il le connaissait, justement.
01:56 - Vous vous êtes parlé avant l'émission ? - Exactement, c'est un peu pareil.
01:58 - Ah d'accord, vous vous êtes dit des petites choses. - On s'est dit des petits secrets.
02:01 Et du coup, avec l'aide de Gwenell, qui avait un peu plus d'expérience, on a pu monter le service Carthage.
02:07 - Donc Carthage, c'est quoi ? Maintenant c'est à vous de nous le raconter.
02:10 Vous aussi, vous allez pitcher, Oscar. Est-ce que vous êtes prêt ?
02:12 - Tout à fait prêt. - Allez, on vous écoute, c'est parti.
02:15 - On a monté Carthage l'année dernière avec Raphaël, quand on était encore étudiants aux mines de Paris.
02:21 En fait, on est parti d'un constat simple.
02:23 C'est qu'aujourd'hui, la voiture individuelle, elle est remise de plus en plus en question.
02:26 A la fois du point de vue écologique et économique.
02:29 Écologique parce que c'est le premier poste d'émission carbone d'un Français, de très loin.
02:35 Et économique parce qu'aujourd'hui, posséder une voiture, c'est hyper cher.
02:38 C'est plus de 5 000 euros l'année.
02:39 Et donc, en fait, on s'est posé avec Raphaël, on s'est posé la question de
02:42 pourquoi est-ce qu'on continue à acheter ? Pourquoi est-ce qu'on continue à louer ?
02:44 Pourquoi est-ce qu'on ne partage pas les véhicules ?
02:47 Et en fait, on a vu que le frein principal qui émergeait, c'était celui des assurances.
02:50 On n'était jamais vraiment au clair sur ce qui se passe quand on prend, quand on prête.
02:53 Et donc, on s'est dit, on va créer un produit d'assurance qui est dédié.
02:56 Donc aujourd'hui, concrètement, c'est quoi Carthage ?
02:59 C'est chacun peut venir sur notre site, rentrer ses informations en deux minutes en ligne,
03:04 pour 5 euros la journée, s'assurer sur toutes les voitures de son entourage,
03:08 donc sa famille, ses amis, ses voisins, ses collègues, et les emprunter.
03:12 Et donc nous, on a, après un an de galère avec les assureurs, de discussions, etc.,
03:16 on a pu monter ce service. On a lancé en juillet dernier, on a assuré un peu plus de 500 jours.
03:19 C'est bien ça.
03:20 Et on travaille avec nos premiers territoires partenaires.
03:22 Donc là, je peux dire, rendez-vous tout le monde sur carthage.club, donc c'est le site.
03:26 Et il y a Raphaël qui est sur le chat pour répondre à tout le monde.
03:28 Formidable. Merci pour votre pitch, Oscar Bourgeois, cofondateur de Carthage.
03:32 Donc vous avez déjà assuré plus de 500 jours.
03:34 Aujourd'hui, vous êtes hébergé à la station F, c'est ça ?
03:37 C'est ça, la station F au MoveLab, qui est l'incubateur de mobilité.
03:39 C'est bien parti.
03:40 En tout cas, on est content.
03:42 Mais oui, je le vois. Vous en pensez quoi, Jean-Laurent Gragnier ?
03:45 Vous êtes le PDG de Generali France.
03:47 Je pense que, d'abord, on est un domaine qui permet l'innovation.
03:51 Moi, quand j'ai démarré dans ce métier, on m'a dit "l'innovation, c'est fini, l'assurance, ça va standardiser et tout".
03:55 Je suis très heureux parce que ce n'est pas le cas.
03:57 Il avait la visite à lui.
03:58 Et je vois des gens comme Carthage qui inventent des choses nouvelles.
04:03 Donc je pense qu'on doit encourager ce genre d'initiatives.
04:06 Ça donne quoi ? Ça donne de la flexibilité.
04:08 Souvent, ce que les gens reprochent parfois à notre métier, c'est qu'ils puissent être trop rigides.
04:13 Donc l'assurance à la journée, l'assurance à l'usage, l'assurance pour une protection particulière.
04:19 Voilà le genre de choses qu'il faut, à mon avis, encourager.
04:22 Je suis certain que Carthage va pouvoir travailler avec plusieurs assureurs.
04:25 Et pourquoi pas avec Generali ?
04:27 Nous avons une entité, une filiale dédiée au partenariat innovant qui s'appelle l'équité.
04:33 Ça peut très bien.
04:34 Ça peut faire quelque chose.
04:36 Je me tourne vers vous, Gilatta.
04:38 Vous êtes le coach de ce soir.
04:39 C'est pour ça que vous êtes parmi nous.
04:40 Je rappelle que vous êtes entrepreneur, vous êtes président de la certification
04:43 "Auragine France Garantie" et vous avez fondé les forces françaises de l'industrie.
04:48 Quel regard portez-vous sur Carthage ?
04:50 Le pitch vous a plu ?
04:52 Que pensez-vous de sa façon de nous vendre, Carthage ?
04:56 Je le trouve très très à l'aise, parce qu'il n'a aucune fiche.
04:59 Il y a un peu d'émerge sur le sujet.
05:00 Donc ça, c'est assez exceptionnel.
05:02 Je trouve que Carthage coche beaucoup de cases.
05:07 Objectivement, aujourd'hui, l'innovation et en plus, avec cette conscience écologique
05:15 entre la technologie et la conscience écologique, je trouve que c'est assez exceptionnel.
05:21 Donc je ne vois que des belles choses dans cette start-up.
05:25 Vous, par exemple, ça vous séduit ?
05:26 Si vous deviez aujourd'hui prêter votre voiture, ce serait quelque chose de plus cadré ?
05:31 Vous pourriez faire appel à ce genre de solution ?
05:33 Oui, tout à fait. C'est rapide, c'est simple, c'est efficace.
05:36 C'est 5 euros, c'est ça ?
05:37 C'est 5 euros l'argent donné.
05:38 C'est surtout super rapide.
05:40 Tout est fait en ligne.
05:42 C'est vraiment une minute.
05:43 On demande les infos de base, on rentre la plaque, simplement la plaque.
05:46 Du coup, on a accès au modèle tout de suite, modèle de la voiture.
05:49 Et on paye directement en ligne.
05:50 Donc là, tous les retours utilisateurs sont en mode "c'est super".
05:53 Donc en plus, on peut prêter sa voiture ou on emprunte une, on est tranquille.
05:56 Il y a une certaine sérénité.
05:58 C'est quoi votre modèle économique ?
05:59 Vous récupérez combien sur les 5 euros ?
06:01 C'est ça, c'est un business de courtier.
06:03 Donc on récupère à peu près 30% sur ces 5 euros-là.
06:07 Évidemment, c'est modulo tous les ratios de sinistre/prime, etc.
06:11 Donc il n'y a rien d'ancré, mais c'est un business de courtier.
06:13 D'abord en B2C, c'est-à-dire qu'on s'adresse à toute la population.
06:17 Aux consommateurs.
06:18 On a une cible assez jeune au départ aussi,
06:20 parce que les jeunes qui viennent d'avoir le permis,
06:22 typiquement, ils ont du mal à louer.
06:23 Il y a pas mal de restrictions.
06:24 Nous, on n'a mis aucune restriction, ni d'âge, ni d'ancienneté.
06:27 Vous avez le droit de faire ça ?
06:28 C'est contractualisé avec l'assureur.
06:30 Justement, nous, on a voulu construire ce produit-là.
06:33 Parce qu'on sait que quand on est jeune conducteur,
06:35 la première année, c'est une fortune l'assurance.
06:38 C'est justement pour ça.
06:39 Nous, on veut que les jeunes puissent avoir accès à une mobilité
06:44 encore plus facilement,
06:45 parce qu'on sait que c'est galère pour eux de louer, c'est cher.
06:49 Donc on n'a pas mis de restriction.
06:51 On a cette cible à la fois jeune.
06:52 On pense aussi aux ménages comme à famille,
06:54 qui ont décidé de ne pas avoir de voiture
06:55 et qui souhaitent mutualiser des solutions comme la nôtre.
06:57 Et pour revenir sur le business model,
06:59 on travaille aussi par exemple avec des mairies.
07:01 Donc là, on a signé nos premières mairies en Île-de-France.
07:04 Où ? Lesquelles ? En région parisienne ?
07:05 Oui, typiquement, je pense au Pré-Saint-Gervais.
07:07 En fait, les mairies nous payent une enveloppe
07:11 qui sert à pré-acheter des journées d'assurance pour leurs habitants.
07:14 Et du coup, c'est-à-dire qu'ensuite, nous, on s'organise avec la mairie
07:16 pour faire de la communication.
07:17 Et les voitures sont où ?
07:18 En fait, c'est les voitures des Gervaisiens, typiquement au Pré-Saint-Gervais.
07:21 Et en fait, quand un Gervaisien décide d'emprunter la voiture d'un voisin,
07:25 il va venir chez nous, et en fait, il va dire "j'habite au Pré-Saint-Gervais"
07:30 et l'assurance, ça ne coûtera pas 5 euros, mais ça coûtera 50 centimes.
07:32 Et en fait, la mairie pré-achète le bon subventionné, lui, d'asse partager de la voiture.
07:37 Ça devient une solution de la commune.
07:38 Et 5 euros la journée, est-ce que vous faites des forfaits par exemple à la semaine ?
07:41 On est en train justement de travailler dessus.
07:42 Pour le coup, nous, on n'a lancé que depuis juillet.
07:44 Donc on est vraiment au tout début.
07:45 Là, on a fait quasiment aucune acquisition payante.
07:48 C'est que de l'organique, tous nos utilisateurs.
07:51 Et donc, évidemment, on réfléchit à faire un tarif dégressif à la semaine,
07:54 au mois, justement pour vraiment avoir des usages flexibles.
07:57 Et dans l'autre sens, des usages aussi à l'heure.
07:59 Typiquement, j'ai besoin d'aller chez Ikea juste pour 3 heures.
08:01 Si je peux ne pas payer 5 euros, mais 1 euro.
08:04 On est aussi en train de réfléchir pour améliorer constamment le produit.
08:07 Alors si vous êtes parmi nous ce soir, Oscar, c'est aussi parce que vous avez des besoins.
08:11 C'est pour ça que vous êtes ici dans la France Bouge.
08:12 Vous êtes en train de clôturer une levée de fonds avec l'ouverture de votre capital.
08:16 Vous avez besoin de nouveaux clients, évidemment, c'est le principe du business.
08:19 Donc pour cela, une main est toujours tendue ici à la France Bouge avec le coach de ce soir.
08:24 Gilles, quel est votre carnet d'adresse ?
08:31 Que pouvez-vous conseiller à Oscar par rapport à ses besoins ?
08:35 Combien vous avez besoin de levée ?
08:36 On ne communique pas encore exactement sur les montants.
08:39 C'est compliqué de vous aider alors.
08:40 Je crois que j'arrive trop tard en plus, après ce que j'ai cru comprendre.
08:43 Ils sont déjà bien avancés.
08:44 C'est encore ouvert.
08:45 On est en train de finaliser.
08:46 On est à quelques centaines de milliers d'euros.
08:48 Il y a de quoi faire.
08:49 Il y a de quoi faire, surtout sur la mobilité durable.
08:51 On est au cœur des sujets aujourd'hui.
08:53 Il y a une vraie convergence entre la mobilité, l'écologie.
08:58 Je pense que c'est vraiment un sujet fondamental.
09:02 Je pense que vous allez intéresser beaucoup de fonds Impact que vous avez déjà rencontrés.
09:06 Je vois votre sourire.
09:07 Bien sûr, c'est clair.
09:09 Il a bien vu alors.
09:10 Oui, tout à fait.
09:11 Je pense qu'il y a peut-être beaucoup de choses.
09:14 En plus, il y a beaucoup de choses à vendre aux investisseurs.
09:16 Notamment, vous parliez des mairies.
09:18 Moi, j'imagine que vous devriez faire un tour au salon des maires.
09:22 On y va.
09:23 On y sera la semaine prochaine.
09:24 Il a tout vu.
09:25 Je peux vous donner une anecdote pour donner de l'espoir à Carthage.
09:31 En 1963, il y a un entrepreneur qui a eu l'idée d'une start-up.
09:35 Il est venu voir Generali.
09:36 Il a dit qu'on pourrait créer quelque chose où, quand vous prenez un billet d'avion
09:39 ou quand vous réservez vos vacances, vous payez quelques euros.
09:42 Et puis, en cas de maladie, on vous rapatrie.
09:44 Ça s'appelle l'assistance.
09:45 Ce métier n'existait pas.
09:47 Cet homme-là s'appelait M. Dénos.
09:48 Il a créé avec Generali une start-up qui s'appelle Europe Assistance.
09:52 Aujourd'hui, il est le deuxième assisteur mondial qui fait 3 milliards de chiffre d'affaires.
09:55 C'est tout ce qu'on vous souhaite.
09:56 Il a traité 100 000 dossiers d'assurance voyage l'année dernière.
10:00 Et puis, il a effectué 12 millions d'interventions.
10:03 Donc, voilà peut-être votre avenir.
10:05 Inspirant.
10:06 J'ai l'impression qu'on peut tout assurer.
10:08 Vous parliez des voitures, l'assurance habitation.
10:11 Benjamin, vous avez trouvé des trucs complètement un peu loufoques, on peut le dire.
10:14 Oui, parce qu'on peut même assurer son corps.
10:16 Il y a beaucoup de stars qui assurent une partie de leur corps.
10:20 C'est vrai, dans certains spectacles, certains concerts, on pensait à Michael Jackson.
10:26 Vous avez par exemple un des guitaristes des Rolling Stones qui aurait assuré ses mains.
10:30 Vous avez une mannequin qui aurait assuré ses jambes pour 2 millions d'euros.
10:34 Il n'y a pas que les célébrités.
10:36 Vous avez aussi les assurances corporelles qui sont en vogue chez les chirurgiens pour les mains.
10:41 Par exemple, c'est leur métier.
10:43 Et les pilotes également.
10:44 J'imagine que les pianistes...
10:46 Vous pourriez même assurer votre voix aussi, Elisabeth.
10:48 Pourquoi pas, on va y penser.
10:49 Vous savez que nous avons chez Géderly, l'une de nos divisions, une de nos filiales désormais,
10:53 la médicale, qui assure pour les arrêts de travail, l'incapacité de travail, les professionnels de santé.
10:58 Donc, un dentiste par exemple, qui a un problème à ce qu'on appelle la pince, c'est-à-dire le pouce et l'index,
11:03 qui est empêché de travailler.
11:04 Donc, il faut qu'il ait une garantie, une assurance spécifique,
11:07 au cas où il se casse la main et il ne peut plus faire son travail.
11:10 Voilà, donc, ce genre de choses, bien sûr,
11:13 et dans le monde des assurances professionnelles,
11:15 qui est une de nos spécialités chez Géderly, est complètement développée.
11:18 Vous avez déjà assuré des artistes, des célébrités, des voix ?
11:21 Ah oui, en risque spéciaux, oui, oui.
11:23 On ne peut pas dire qui.
11:24 Ça nous arrive.
11:25 Non, après, on est tenus, vous savez, c'est la protection des données.
11:28 C'est la réglementation RGPD.