• il y a 10 mois
Mettez vous d'accord avec :
- Jean Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication
- Christine Bouillot, journaliste Sud Radio, correspondante à Toulouse
- Brice Nkonda, chef d'entreprise, coordinateur du collectif "Les voix des quartiers impopulaires"
- Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine Saint Denis



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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-02-20##

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News
Transcription
00:00 *Musique*
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 Et nous allons tenter de nous mettre d'accord aujourd'hui autour de Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis.
00:11 Bonjour Kevin. Bonjour Valérie.
00:13 Brice Nkonda, chef d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des Quartiers Populaires.
00:17 Bonjour Valérie. Un populaire. Un populaire.
00:19 Un populaire, pas populaire.
00:21 Christine Bouillaud, journaliste à Sud Radio, correspondante à Toulouse. Bonjour Christine.
00:25 Bonjour Valérie, bonjour tout le monde.
00:27 Et Jean-Christophe Gallien, bonjour. Bonjour. Vous êtes politologue et vous êtes conseiller en communication.
00:32 Bienvenue, c'est une première. On est ravi de vous accueillir.
00:35 Évidemment, on va revenir sur les propos de l'imam, de l'imam qui fait beaucoup réagir.
00:43 Bien évidemment, faut-il l'expulser comme le demande Gérald Darmanin.
00:48 Ce matin, Linda Kebab, que vous avez peut-être entendu, a dit qu'il était inexpulsable.
00:52 En tout cas, comment peut-on tolérer des propos comme ceux-là dans des mosquées ?
00:58 Marine Le Pen ira au Panthéon. Les agriculteurs, toujours en colère.
01:02 Beaucoup de sujets avec vous sur Sud Radio.
01:05 Et on va commencer avec vous, Christine.
01:08 Ça peut nous emmener aussi sur ce sondage qui nous montre que la violence est de plus en plus présente,
01:16 partout, dans les petites villes également.
01:19 Vous vouliez revenir sur une information ?
01:22 Oui, absolument. Je voulais vous parler d'une information qu'ont donné les pompiers de Leraud,
01:27 hier, sur leur page Facebook, pour expliquer qu'en 5 ans, ils avaient été victimes d'agressions physiques
01:34 et l'augmentation est spectaculaire. C'est plus de 83% pour les pompiers,
01:39 rien que les départements de Leraud, lors de leurs interventions sur le terrain.
01:43 Alors, une fois qu'on a posé le constat, le service d'intervention départemental d'incendie et de secours
01:50 du département de Leraud a décidé d'équiper une centaine de gilets, ce qu'on appelle des gilets par lame,
01:57 tous les pompiers, les 50 à 70 pompiers qui sont agressés régulièrement lors de leurs interventions.
02:03 Alors, c'est des gilets qui ont la forme d'un gilet par balle, avec des plaques bien destinées,
02:09 pour les protéger de toute agression à base d'objets tranchants ou perforants,
02:16 comme ce qui peut être un couteau ou un tournevis.
02:20 Cette acquisition de ces gilets par balle, c'est une manière aussi de répondre à la montée de cette agression
02:29 dont sont victimes tous ces personnels d'incendie, de secours, mais je pense aussi aux médecins,
02:35 je pense aussi aux aides-soignantes, ou je pense également à toutes ces personnes qui interviennent
02:40 pour sauver la vie des autres et qui se retrouvent bien pris pour cibles alors qu'ils ne font que leur métier.
02:46 Donc c'est un petit peu un constat attristé de devoir équiper ces personnels d'incendie, de secours,
02:54 mais surtout de secours, de ces gilets.
02:56 Donc c'est vraiment, pour moi, un constat d'échec complet d'en arriver à cette situation aujourd'hui.
03:03 Et donc voilà, je tenais à le souligner, ce passe-tout.
03:07 Mais surtout que c'est pas nouveau, c'est ça qui est absolument effarant.
03:11 Je raconte à nouveau cette histoire, j'arrive à LCI en 2000, je fais des débats de société
03:18 et je reçois un pompier qui me raconte comment en 2000, ils sont attaqués au couteau dans des guet-apens
03:27 par des types qui les appellent soi-disant pour aller récupérer les singes magots.
03:31 Vous vous souvenez peut-être de ces petits singes qui étaient très à la mode,
03:34 qui grimpaient dans les arbres, ils arrivaient, ils étaient pris en embuscade et attaqués au couteau.
03:38 Les lances étaient éventrées et coupées et eux-mêmes se faisaient attaquer.
03:43 C'était en 2000, on est en 2024.
03:45 Et déjà ils alertaient sur les conditions dans lesquelles ils travaillaient dans certains quartiers.
03:52 Je ne sais pas, Brice ?
03:54 Oui, moi je suis tout aussi attristé que Christine sur ce...
03:57 En plus, effectivement, ça dure depuis longtemps. Il y a une dégradation du lien social dans les quartiers.
04:02 Il y a un sujet qui, à mon avis, a trait au port de l'uniforme.
04:06 C'est-à-dire que tout ce qui représente l'institution est attaqué.
04:09 On peut se demander pourquoi des gens qui viennent sauver des vies se font attaquer.
04:14 Je pense qu'effectivement, il y a ce côté uniforme et il y a ce côté qui n'excuse rien,
04:19 mais il y a aussi ce côté de, je pense, de manque de conscience citoyenne vis-à-vis de gens plutôt jeunes.
04:26 Je ne pense pas que ce soit le fait de gens très âgés qui font ce genre de guet-apens.
04:30 Très jeunes avec des couteaux, pardon.
04:32 Oui, mais ce n'est pas normal.
04:33 Vos enfants, mes enfants n'ont pas de couteau à 12 ans.
04:36 Bien sûr, mais je ne dis pas que c'est normal.
04:38 Je dis simplement que c'est le fait d'une population jeune
04:40 et que cette population mérite, nécessite d'être éduquée.
04:42 Mais qu'est-ce qu'on appelle jeune ?
04:44 Et puis elle a été jeune depuis 2000.
04:46 C'est-à-dire que finalement, les gens qui étaient jeunes en 2000 sont moins jeunes aujourd'hui.
04:49 Donc après, ils sont peut-être soignés.
04:51 Mais ça veut dire que quand vous transmettez ce genre d'attitude, ce genre de comportement, ça se confirme.
04:55 C'est pas parce que c'est pas né d'aujourd'hui, vous avez raison de le dire, c'est enraciné.
04:59 Il y a quelque chose qui a trait à la gestion d'un territoire.
05:02 Ça m'appartient, c'est un univers dans lequel personne n'a besoin de venir.
05:06 Et effectivement, ce qui est uniforme, et moi je sais moins l'uniforme,
05:09 parce que les pompiers c'est plus davantage quelque chose qui a trait à une externalité.
05:13 C'est-à-dire que finalement, quand vous êtes extérieur à cet ensemble,
05:16 que vous soyez force de police, que vous soyez soignant, que vous soyez médecin.
05:19 Le médecin, il n'a pas d'uniforme. Les médecins sont attaqués.
05:21 Pourquoi ils ne veulent plus aller ? Pourquoi ils ne veulent plus s'installer ?
05:23 Alors parfois ils le font avec un peu de frilosité, mais ils ne veulent plus s'installer.
05:26 Il n'y a plus de pharmacie. C'est pas du service public, simplement.
05:29 C'est pas de l'uniforme. Le pharmacien, il a une blouse blanche.
05:31 Il sait savoir un uniforme et représenter l'État, c'est un problème.
05:33 Donc c'est un ensemble qui n'est pas regardé suffisamment.
05:36 C'est-à-dire que là, à un moment donné, il faut dire le réel, il faut arrêter de le regarder, de le contourner.
05:39 C'est comme tout. Il y a un film en ce moment qui s'appelle, vous savez,
05:42 où c'est une maison à côté du camp de Schwitz, et on ne regarde pas le mur, on n'écoute pas.
05:48 C'est la même chose aujourd'hui. C'est comme si on habitait à côté d'un camp terrible,
05:51 où il se passe des choses monstrueuses, si vous voulez, un espace, et on arrête et on ne regarde pas.
05:55 Et ça, tout le temps, tout le temps, tout le temps, on le fait.
05:58 Et ça veut dire qu'à un moment donné, qu'on le fasse nous,
06:00 ou le politique doit le prendre en compte, et aujourd'hui, il ne le fait pas.
06:02 Et ce déni de réalité, si vous voulez, ça fait 20 ans, 25 ans.
06:06 Sauf qu'aujourd'hui, les gens prennent des coups de couteau.
06:08 Avant, ils prenaient des coups de pieds, aujourd'hui, c'est des coups de couteau.
06:10 Demain, peut-être qu'ils prendront autre chose, comme les policiers,
06:12 quand ils rentrent dans certains quartiers ou dans certaines zones, et c'est exactement ça.
06:15 Je vous le dis, médecins, pharmaciens, il ne s'agit pas simplement de gens qui viennent éteindre des incendies,
06:19 ou je ne sais quoi.
06:21 - Oui, en 2004, Jean-Pierre Robin, inspecteur de l'éducation nationale,
06:25 parlait déjà dans son rapport contre la montée de l'islamisme à l'école,
06:29 de la mise en place d'une contre-société.
06:31 On est strictement là-dedans.
06:33 Et vous l'avez rappelé, Jean-Christophe, c'est-à-dire qu'à partir du moment
06:36 où quelqu'un extérieur à cette contre-société hante, forcément,
06:41 il n'est pas les bienvenus.
06:43 Et en plus, on a vu un transfert des figures d'autorité.
06:46 Moi, qui m'a profondément marqué au moment des émeutes en juillet dernier,
06:51 où vous voyez que finalement les élus locaux,
06:53 où vous voyez que finalement les médecins,
06:56 que vous voyez finalement les professeurs, etc.,
06:59 n'ont plus d'autorité sur cette jeunesse.
07:01 Et ceux qui ont de l'autorité, c'est l'imam.
07:03 Ceux qui ont de l'autorité, c'est ses associatifs.
07:05 Ceux qui ont de l'autorité, parfois, ce sont les trafiquants de drogue.
07:08 C'est eux qui, dans certains quartiers, ont beaucoup fait sur la fin de ces émeutes.
07:12 Donc là, on attaque tout ce qui est autorité étatique,
07:15 tout ce qui représente les valeurs républicaines.
07:17 Et c'est d'autant plus dommageable
07:19 qu'il y a beaucoup de gens en banlieue qui partagent ces mêmes valeurs républicaines.
07:22 Il faut insister sur le fait que ça reste une minorité,
07:25 même si au fur et à mesure des années, cette minorité l'est de moins en moins.
07:29 - Bricelle Kandah, vous êtes au cœur de ces quartiers,
07:32 les quartiers impopulaires.
07:34 - Non, mais c'est vrai qu'il y a eu une dégradation au fur et à mesure des années.
07:37 Et je remarque qu'après les émeutes de juillet, suite à la mort de Naël,
07:41 en réalité, dans les mesures de fond, il n'y a pas grand-chose qui a été fait.
07:45 Donc en fait, le problème, c'est qu'on fait ces constats depuis des années.
07:48 Et comme on ne fait rien sur le fond, ou on fait trop peu,
07:52 en fait, on s'expose à ce que l'histoire se répète éternellement.
07:55 - Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
07:57 - Il faudrait attaquer chaque sujet un par un.
08:00 Le logement, déjà. Il faut de la mixité sociale pour de vrai.
08:03 Ensuite, il y a l'école. Il faut revoir l'école.
08:05 Parce qu'aujourd'hui, on parle de l'éducation nationale, de l'autorité, etc.
08:09 Mais en réalité, aujourd'hui, on recrute nos profs, certains profs à Pôle emploi.
08:13 Donc bien sûr, on dédouble les classes de CP, etc.
08:15 Mais sur le fond, la qualité des enseignants, le fait de bien les payer.
08:19 Pareil quand on parle de réseau d'éducation prioritaire.
08:22 La plupart du temps, on déshabille Paul pour habiller Jacques.
08:25 C'est-à-dire qu'on a un budget constant.
08:27 Mais en réalité, le nombre de quartiers qui nécessitent ces fonds,
08:29 ils sont de plus en plus nombreux.
08:30 Et d'aucuns estiment qu'on en a déjà donné beaucoup.
08:33 Donc vous voyez qu'en fait, il y a énormément de sujets
08:35 sur lesquels il faut s'attaquer à la racine du problème.
08:38 Sur la formation des profs, je suis parfaitement d'accord avec ça.
08:41 Je veux dire qu'il y a des profs qui ne sont pas au clair sur les valeurs de la République.
08:44 Vous dites qu'on les recrute à Pôle emploi.
08:46 On les recrute parfois dans la six-cursale de LFI ou du Parti Constitutionnel.
08:50 Et là, ça pose un problème quand ils font du militantisme en classe.
08:54 Moi, je suis d'accord avec moi-même.
08:55 Et dernière chose qu'il faudrait dire aussi, c'est responsabiliser les parents.
08:59 Il n'est pas normal d'avoir des gamins de 13 ou 14 ans dans la rue avec des couteaux.
09:03 Si les parents ne jouent pas leur rôle, on coupe les aides sociales.
09:06 Point final.
09:07 Juste un petit sujet sur l'éducation nationale.
09:11 Le problème, c'est que même si on prend un nouveau professeur
09:14 qui a bac +5 dans un domaine donné,
09:16 ce n'est pas parce qu'il est bon dans son domaine qu'il sait transmettre
09:18 et qu'il a la pédagogie.
09:19 Donc en fait, le fait d'avoir supprimé l'IUFM a été un grand problème
09:23 pour l'éducation nationale.
09:24 - Non, pas les UFM, ça n'a pas été non plus la panace.
09:30 - Moi, j'ai eu toute une génération de professeurs.
09:34 Non, non, non.
09:35 Ils ont été bien formés.
09:36 Ce n'était pas une succursale.
09:37 - Christine nous a emmené loin avec les gilets par là.
09:40 Mais en tout cas, c'est ce qu'on retient.
09:42 Les pompiers de l'héros qui vont s'équiper de gilets, protège, couteau.
09:48 On marche sur la tête.
09:49 Allez, on se retrouve dans un instant avec vous.
09:51 A tout de suite.
09:52 On va parler de l'adjoint au maire de Paris en charge du tourisme,
09:54 Monsieur Ockar.
09:55 Formidable.
09:56 - Sud Radio.
09:58 - Parlons vrai.
09:59 - Parlons vrai.
10:00 - Sud Radio.
10:01 - Parlons vrai.
10:02 - Sud Radio.
10:04 Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
10:06 Valérie Exper.
10:07 - Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité
10:11 avec aujourd'hui autour de cette table,
10:14 Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis,
10:17 Brice Nkonda, chef d'entreprise,
10:19 coordinateur du collectif "Les voix des quartiers impopulaires".
10:22 Christine Bouillot, journaliste à Sud Radio,
10:25 correspondante à Toulouse,
10:26 et Jean-Christophe Gallien, politologue,
10:28 et conseiller en communication.
10:31 Les imams aux propos anti-français,
10:33 faut-il les expulser sans recours possible ?
10:36 Alors que c'est pratiquement impossible.
10:38 Évidemment, ce sont les propos de l'imam Majoubi
10:41 qui dit qu'il a fait un lapsus.
10:44 Et que ce n'est pas du tout ce qu'il voulait dire.
10:46 Bref, Marine Le Pen ira au Panthéon
10:49 et les agriculteurs en colère.
10:50 On va continuer avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
10:53 Juste avant quand même, je voulais vous parler d'un monsieur
10:56 qui est adjoint en charge du tourisme à Paris,
11:00 Frédéric Ockar.
11:02 Hier, c'était dans "Le Parisien".
11:04 J'avais relevé cette petite phrase quand on lui disait,
11:07 puisqu'il y avait un état des lieux de l'accueil aux Jeux Olympiques,
11:10 et qu'on lui dit "Comment est-ce que vous allez sécuriser
11:13 les abords de la Tour Eiffel ?"
11:15 Il dit "Non, mais il n'y a pas à sécuriser.
11:18 Ça fait partie du paysage de voir les vendeurs à la sauvette
11:23 et les joueurs de bonne taux.
11:25 Si vous arrivez au pied de la Tour Eiffel
11:26 et que vous n'avez pas ces gens-là,
11:28 il vous manque quelque chose."
11:29 Une étude a été réalisée auprès des visiteurs du monument.
11:33 Donc, c'est une nuisance très faible.
11:36 On rappelle quand même que ce sont des gens
11:38 qui pour la plupart sont des commerçants illégaux.
11:41 Donc, on a quelqu'un qui représente l'autorité et qui dit ça.
11:44 Et puis, il était interrogé sur BFM à propos d'une jeune femme
11:48 qui a été violée aux abords de la Tour Eiffel.
11:50 Écoutez ce qu'il répond.
11:52 Au Champs de Mars, une jeune femme a été violée.
11:54 Je vois d'ailleurs que l'enquête avance,
11:57 puisque les personnes, en tout cas les personnes
11:59 qui sont soupçonnées, ont été arrêtées.
12:01 Vous voulez sécuriser cette partie,
12:03 comme le demandera Sidi Adhati ?
12:05 Mais pas simplement la sécuriser.
12:06 Il faut refaire, il faut mettre plus de pistes cyclables.
12:10 Il faut qu'il puisse y avoir moins de services de bus
12:12 qui viennent de quart de touriste, qui viennent parfois gêner.
12:15 Oui, mais c'est tout un ensemble, monsieur,
12:17 pour ce qui concerne le Champs de Mars.
12:19 Voilà, donc on laisse les joueurs de bonnetaux,
12:22 c'est folklorique.
12:23 Et alors cette interview, on répond à viol,
12:27 faites des pistes cyclables.
12:28 Alors j'entends peut-être qu'on caricature,
12:30 on se lance d'un ensemble, mais je ne sais pas, ça me fait...
12:32 Non, mais c'est lunaire.
12:33 C'est-à-dire que là pour le coup, là, c'est plus du déni.
12:34 C'est-à-dire qu'on ne voit pas le même monde.
12:35 Je pense qu'il n'y a pas les mêmes lunettes
12:36 ou on n'a pas les mêmes regards.
12:37 On ne regarde pas depuis le même point de vue.
12:40 Les vendeurs sont des réseaux.
12:42 On connaît depuis très longtemps,
12:43 ils sont non seulement à la Tour Eiffel, à Versailles, partout.
12:45 Donc ce sont des réseaux qui en plus sont des réseaux
12:47 qui sont pour beaucoup d'entre eux,
12:49 pilotés depuis des pays étrangers.
12:51 Je ne vais pas dire lesquels,
12:52 parce qu'en aucun cas il y en a un en particulier,
12:53 avec des réseaux parfois religieux, de confrérie religieuse,
12:56 qui du coup utilisent ces pauvres jeunes gens.
12:59 Parce que là aussi, il faut le dire,
13:00 ce ne sont pas des gens qui font ça de manière très tranquille.
13:02 Ils feraient bien de s'interroger sur leur destin personnel.
13:04 Ils font ça avec des obligations de résultat,
13:06 avec beaucoup de tensions, ainsi de suite.
13:08 - Une exploitation totale.
13:09 - C'est de l'exploitation.
13:10 On peut remonter, on peut tracer.
13:11 Il y a un pays en difficulté en ce moment,
13:12 je ne vais pas en parler.
13:13 C'est pour ça que ça ne serait pas dur à en rendre service.
13:15 Mais c'est vraiment ça dont il s'agit.
13:16 Après, sur le viol et le vélo,
13:18 là je ne sais pas de qui peut émettre ce genre de bêtise.
13:23 - La joint au tourisme à la mairie de Paris.
13:25 - C'est une folie, parce que pour le coup,
13:26 effectivement dire sécurité,
13:28 dire intensifier les contrôles,
13:30 pour quelqu'un qui émet depuis ce parti-là,
13:32 c'est compliqué.
13:33 Je cherche bien à le comprendre.
13:34 Mais il est aussi en charge de la ville de Paris,
13:36 parmi d'autres, avec son maire.
13:38 Et donc là, pour le coup,
13:39 regarder le réel de cette manière-là,
13:41 encore une fois, ce qu'on dit,
13:42 là, ce n'est plus du déni,
13:43 mais c'est inversé.
13:44 C'est le travestir,
13:46 c'est l'inventer quelque chose,
13:48 qui du coup, ça nous ferait rire,
13:50 si simplement il n'y avait pas cette jeune femme
13:52 qui a été violée, agressée, attaquée devant son maître.
13:54 - C'est la réponse,
13:55 parce que peut-être que sur le fond, il a raison.
13:57 - Non, non, la réponse, elle est lunaire.
13:59 - Elle n'est pas revivante.
14:00 - Non, non, la réponse, elle est lunaire.
14:01 En fait, c'est typique d'une certaine gauche
14:03 qui répond à des problèmes d'agression physique
14:05 par des questions d'aménagement.
14:07 Ça, j'ai jamais compris.
14:08 En fait, il n'y a pas que lui qui fait ça.
14:10 - Il y avait eu l'histoire des trottoirs,
14:11 souvenez-vous, à l'époque.
14:12 - Oui, oui, il y en a d'autres.
14:13 C'est-à-dire qu'en fait,
14:14 ils répondent à des problèmes humains
14:15 par des problèmes d'aménagement.
14:16 Et ça, moi, je n'ai jamais compris.
14:18 Non, sa réponse, elle est inacceptable.
14:19 Elle est lunaire.
14:20 - Oui, Christine ?
14:21 - Oui, alors...
14:22 - Vous l'avez entendue ?
14:23 - Oui, j'ai l'ai entendu, effectivement.
14:24 Et puis, ça vient dans le cadre
14:25 d'un dossier complet qui était fait sur l'accueil.
14:28 Ce qui était d'ailleurs un bon sujet.
14:31 Comment les Français vont accueillir
14:33 le monde entier pour les JO.
14:35 Et on voit que le constat est quand même assez accablant.
14:37 Sur la question de la sécurité autour du champ de Mars
14:40 et autour de la tour Eiffel...
14:41 - C'est un vrai sujet.
14:42 - C'est un vrai sujet.
14:44 Ce qui est d'ailleurs assez étonnant
14:46 quand on réfléchit en termes d'images,
14:48 parce que je me souviens,
14:49 il y avait une tiktokeuse chinoise
14:51 qui avait fait une vidéo qui avait été vraiment reprise
14:54 dans le monde entier,
14:55 qui a fait une publicité très négative sur Paris
14:58 et qui disait qu'elle avait visité l'Europe entière
15:01 et elle était en larmes dans sa vidéo
15:02 en expliquant qu'à Paris,
15:03 elle avait été extrêmement mal reçue,
15:05 que les gens n'étaient pas sympas
15:06 et qu'elle ne se sentait pas non plus...
15:09 - Ça date pas d'hier.
15:10 - Ça date pas d'hier, mais...
15:11 Ce que je veux dire, c'est que...
15:13 Je pense que c'est une ambiance générale
15:16 qui fait qu'on est dans un système
15:21 où est-ce que ça peut bien fonctionner ?
15:24 Ça, c'est compliqué.
15:25 Et répondre par de l'aménagement de l'espace public
15:28 à une question de violence,
15:30 c'est pas que c'est déconnecté,
15:32 c'est prendre le problème à l'envers
15:34 pour pouvoir dire "on va faire quelque chose".
15:36 Donc c'est un petit peu maladroit,
15:38 pour ne pas dire plus.
15:39 - Oui, Kevin, il n'est pas étonné.
15:41 - Oui, cet adjoint au maire
15:42 fait partie de cette gauche politico-culturelle
15:45 qui fait le réel, qui fantasme le réel,
15:47 qui le travestit.
15:48 C'est pour ça que ces gens-là
15:50 s'en prennent par exemple à CNews
15:51 ou s'en prennent à Sud Radio,
15:53 des chaînes ou des stations de radio
15:55 où justement on dit le réel.
15:57 Et je pense qu'à Paris,
15:59 il nous manque surtout de la sécurité,
16:01 il nous manque surtout de la propreté,
16:03 il nous manque surtout de l'embellissement
16:05 parce qu'Anne Hidalgo a complètement détruit cette ville.
16:08 Et ce qui est encore de plus cataclysmique,
16:11 c'est quand j'ai reçu récemment
16:14 ma taxe foncière.
16:15 J'ai vu une explosion de la taxe foncière
16:18 pour une ville qui est de plus en plus impraticable,
16:21 qui est de plus en plus laide,
16:23 et dans laquelle on a moins en moins envie
16:26 de vivre la vérité.
16:27 C'est que ces gens sont des idéologues,
16:28 on l'a vu avec l'affaire de l'école Stanislas
16:30 où Mme Hidalgo tout de suite est montée
16:32 sur son mont Aventin pour dire
16:34 qu'il fallait supprimer toutes les aides
16:36 parce que cette école était catholique
16:38 alors qu'elle était obligée de verser ses aides,
16:40 c'est dans la loi.
16:41 Donc on a une gauche en effet complètement déconnectée
16:43 et qui fait beaucoup de mal
16:45 notamment à la population française
16:47 parce que quand on veut lutter
16:49 contre le rassemblement national,
16:50 là c'est un beau cadeau à lui faire.
16:52 Jean-Christophe, votre coup de gueule ?
16:55 Écoutez, j'en viens d'une petite tournée
16:58 dans le sud de ce monde,
16:59 entre l'Amérique du Sud et l'Afrique,
17:01 et pour une fois je vais partager
17:03 les mêmes mots que M. Patrick Pouyanné
17:05 qui est le président d'un groupe français
17:07 important total qui a attaqué le FMI
17:11 avec juste titre à mon avis.
17:13 Vous savez, les FMI, il y a quelques années
17:15 en Amérique du Sud, ont produit des effets
17:17 terribles dans la prise de contrôle d'économie.
17:19 On voit bien ce que ça a donné récemment
17:21 avec le triste spectacle en Argentine,
17:23 non pas parce que c'est M. Méli qui a gagné,
17:25 mais l'état de l'économie en Argentine
17:26 et puis d'autres pays.
17:27 Et aujourd'hui, planent sur l'Afrique
17:29 les mêmes menaces, c'est-à-dire qu'en gros,
17:31 pour être très clair, l'Afrique c'est 0,4%
17:34 de la dette mondiale, pour à peu près aujourd'hui
17:36 on est à une part de population qui est 17%,
17:39 et 45% de ces gens ont moins de 20 ans.
17:42 Donc c'est un avenir, c'est là où demain
17:44 les routes vont être construites,
17:46 les hôpitaux vont être construits.
17:47 C'est des choses qui sont claires pour tout le monde,
17:49 dont pour M. Pouyanné qui veut lui construire
17:51 des centrales énergétiques et qui veut le faire.
17:53 Et qu'est-ce que fait le FMI au prétexte que
17:55 certains pays ont 50% de dette par rapport
17:57 à leur PIB, le Covid, la guerre en Ukraine,
17:59 un certain nombre de choses, alors même que pour le coup
18:01 ils continuent à progresser largement
18:03 et que beaucoup d'investisseurs veulent y aller
18:05 pour créer les conditions de ce développement
18:07 dont je parlais, de ce continuum de développement
18:09 dont M. Pouyanné, et bien le FMI dit
18:11 "non, avec 50% vous ne pouvez plus
18:13 ni faire de garantie pour les projets, les gens ne viennent pas
18:15 à ce moment-là, ni emprunter de nouveau sur les marchés
18:17 alors même que l'argent est très cher."
18:19 Et même la Banque Mondiale voudrait prêter à ces pays,
18:21 il ne peut pas à cause de son grand frère à côté.
18:23 Donc qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
18:24 Pourquoi je dis ça ? Pourquoi c'est un coup de gueule ?
18:26 C'est parce que la réalité c'est que ça a des effets
18:28 évidemment sur ces pays, c'est des effets
18:30 sur la suite de ce qui nous concerne nous aussi,
18:32 parce que ça a des conséquences forcément politiques
18:34 à l'intérieur des pays, puisque les projets s'arrêtent,
18:36 les gens sont mécontents, mais ça a aussi des conséquences
18:38 sur la réaddit de ce qu'on vit, c'est-à-dire qu'en réalité
18:40 on parlait tout à l'heure de difficultés dans nos zones,
18:42 de gestion de l'immigration, quand vous êtes
18:44 trop malheureux dans ce genre d'endroit,
18:46 vous quittez, vous continuez à alimenter les flux de la migration.
18:48 Donc le FMI aujourd'hui poursuit
18:50 une politique qui a déjà en détruit en particulier
18:52 une partie de l'Amérique du Sud, le fait
18:54 dans un contexte inadmissible
18:56 sur le continent africain, avec des conséquences
18:58 qui vont nous retomber dessus aussi,
19:00 et je trouve que c'est dommage alors que la France
19:02 largement déclassée depuis un certain
19:04 nombre de mois ou d'années sur le continent, avec
19:06 erreurs les unes les après des autres, pourrait là
19:08 aujourd'hui, alors que regardez ce qui se passe au Sénégal,
19:10 eh bien pourrait favorablement
19:12 réintervenir dans ce contexte, parce que
19:14 encore une fois le FMI, même si c'est pas américain,
19:16 c'est quand même émetteur depuis Washington, et donc il y a une chance
19:18 potentielle. Donc voilà mon coup de gueule, c'est
19:20 attention, parce que là c'est un vrai danger pour ces
19:22 économies-là, les projets s'arrêtent, c'est-à-dire une route s'arrête,
19:24 un hôpital s'arrête, la construction, c'est très
19:26 concret, et aujourd'hui ces pays ne peuvent pas, parce que
19:28 on leur dit avec une injonction très intrusive,
19:30 tu ne peux plus donner de garantie, tu ne peux plus
19:32 emprunter sur les marchés, et les
19:34 conséquences sont pas seulement là-bas, mais aussi ici.
19:36 - Oui, Brice Nkanda, pour connaissiez le dossier.
19:38 - Je le partage en partie,
19:40 parce qu'en fait on a, pour moi
19:42 la vraie solution effectivement c'est de
19:44 sédentariser les populations localement,
19:46 de créer une classe moyenne, donc des possibilités
19:48 de travailler là-bas, pour éviter les flux
19:50 migratoires, et du coup je pense
19:52 que de ce point de vue, la France
19:54 perd des positions effectivement, mais il y a toujours une carte
19:56 à jouer, parce qu'en France, on a des gens qui sont
19:58 originaires de plein de pays différents,
20:00 donc ça crée un pont à la fois culturel et qui peut
20:02 se transformer potentiellement économiquement.
20:04 - Nos destins sont liés. - Les destins sont liés
20:06 par le sang, et du coup
20:08 on a une vraie carte
20:10 à jouer qu'on n'utilise pas, et c'est vrai que les institutions
20:12 financières ne nous permettent pas d'avancer,
20:14 mais il faudrait
20:16 revoir toute cette politique
20:18 de coopération décentralisée, parce qu'il y a beaucoup de choses
20:20 à revenir. - Ouais.
20:22 Christine, un mot ? - Oui, juste un mot,
20:24 il ne faut pas oublier sur ce continent
20:26 l'action de la Chine,
20:28 qui est quand même très dominante,
20:30 et quelque chose qu'on n'a encore jamais
20:32 réussi à faire concrètement sur
20:34 l'ensemble du continent, c'est la lutte
20:36 contre la corruption et les corruptions au sens
20:38 large, qui malheureusement pénalisent
20:40 le développement économique des pays
20:42 et des populations sur les territoires
20:44 de plusieurs... - Il n'y a pas que là-bas.
20:46 - On peut venir chez nous.
20:48 - On va marquer une pause et on se retrouve
20:50 dans un instant où on aura votre coup de gueule
20:52 Brice Nkonda et puis Kevin
20:54 également. A tout de suite.
20:56 - Sud Radio, votre attention
20:58 est notre plus belle récompense.
21:00 Sud Radio,
21:02 le 10h midi, mettez-vous d'accord,
21:04 Valérie Exper.
21:06 - On va reparler évidemment des propos
21:08 de l'imam Majoubi, faut-il
21:10 l'expulser ? Est-ce possible de
21:12 l'expulser, Marine Le Pen
21:14 au Panthéon ?
21:16 - Non, elle est pas au Panthéon.
21:18 - Elle se rendra...
21:20 - Elle se rendra au Panthéon pour l'hommage
21:22 à Manoukian,
21:24 pardon, et les agriculteurs
21:26 toujours en colère.
21:28 On continue vite notre tour de table.
21:30 Kevin, je voulais revenir sur une vidéo
21:32 qui a beaucoup circulé hier
21:34 sur les réseaux. - Une vidéo
21:36 qui a été découverte par l'armée israélienne
21:38 de Sahal et qui a été
21:40 montrée dans laquelle
21:42 on voit, vous savez,
21:44 Kfir, ce petit bébé de
21:46 9 mois qui était enlevé
21:48 par le Ramas ainsi que son petit frère
21:50 Ariel et leur maman,
21:52 notamment dans une situation de
21:54 détresse ultime, recouvert
21:56 d'un drap et
21:58 entouré notamment de terroristes
22:00 et de populations civiles
22:02 et on date cette vidéo de quelques jours après
22:04 leur enlèvement, donc on imagine qu'ils ont été
22:06 transbailloutés
22:08 d'endroit en endroit. Il faut aussi
22:10 signaler que le père a été séparé
22:12 de sa famille puisqu'il a été également
22:14 enlevé et...
22:16 Enfin voilà, il faut avoir une pensée
22:18 pour les 130 otages qui restent,
22:20 pour ce bébé Kfir qui est quand même
22:22 un saint boy, il avait été ces
22:24 un an en captivité,
22:26 surtout qu'il y a quelques semaines
22:28 le Ramas nous a raconté que
22:30 ses deux enfants et la maman seraient
22:32 morts, ils ont forcé le père
22:34 à faire une vidéo annonçant
22:36 la mort de sa famille, donc
22:38 on ne sait pas si c'est vraiment vrai ou pas,
22:40 on pense qu'ils ne sont pas retenus par le Ramas
22:42 mais qu'ils sont retenus par le FPLP
22:44 dont certains de leurs membres ont été reçus
22:46 en trompe par la France Insoumise
22:48 donc on sent bien le lien parfois
22:50 qu'il y a entre la France Insoumise et
22:52 certaines organisations,
22:54 c'est factuel,
22:56 et surtout moi ce qui m'a inquiété
22:58 c'est que l'armée israélienne a dit
23:00 "on est très inquiet pour ces trois
23:02 personnes". Donc quand ils disent qu'ils sont
23:04 très inquiets, ils ont sous-entendu
23:06 qu'ils étaient morts.
23:08 Voilà, c'est pour ça, ayons quand même
23:10 une pensée pour ces otages,
23:12 ayons une pensée pour les victimes de ce pogrom
23:14 et encore une fois, moi
23:16 je suis quelqu'un de conviction,
23:18 je ne suis pas dans l'opinion, je continuerai
23:20 jusqu'au bout à défendre Israël,
23:22 à défendre les valeurs de démocratie,
23:24 à défendre les valeurs
23:26 d'humanisme, et quand
23:28 on attaque un pays,
23:30 c'est normal que le pays réponde
23:32 et quand j'entends tous ces gens politiquement,
23:34 quand j'entends qu'ils parlent de
23:36 génocide, etc., qui sont
23:38 des éléments de propagande, moi ça me fait
23:40 profondément vomir, donc moi je soutiendrai
23:42 Israël jusqu'au bout et j'espère que
23:44 les otages qui restent seront en effet
23:46 libérés. Et vive Israël !
23:48 - Oula, je pense qu'il faut
23:50 équilibrer là, il faut équilibrer le propos.
23:52 - Ah ben vous êtes là pour ça !
23:54 - La femme sera contente !
23:56 - C'est important parce que
23:58 on a l'ONU,
24:00 on a l'Europe, sauf
24:02 la Hongrie qui se sont prononcées pour un cessez-le-feu
24:04 immédiat, donc effectivement, l'agression
24:06 qui a eu lieu... - Le pogrom !
24:08 - Le pogrom qui a eu lieu en Israël,
24:10 n'ayons pas peur des mots, mais de l'autre côté,
24:12 vous voyez les milliers et les milliers de morts que ça a encadré.
24:14 - C'est dramatique ! - Et je pense également
24:16 que tout ce contexte-là
24:18 crée la radicalité
24:20 d'aujourd'hui et de demain. - C'est vrai.
24:22 - Donc en fait, on est dans un cercle vicieux de la haine et du sang
24:24 où la guerre ne s'arrête jamais. Donc à un moment donné,
24:26 la question qui se pose et qui est fondamentale,
24:28 c'est quel est le projet politique
24:30 pour pacifier la zone. Donc en fait,
24:32 si on choisit un camp,
24:34 après c'est difficile de dire "on crée les
24:36 conditions du rassemblement". Donc aujourd'hui,
24:38 ce qui est très important, c'est de prôner un cessez-le-feu,
24:40 qu'on arrête la guerre et qu'il y ait un projet politique.
24:42 - Oui, mais prôner un cessez-le-feu,
24:44 ce serait donner des raisons
24:46 au Hamas et ce serait le faire
24:48 gagner. Evidemment, moi je suis...
24:50 - Il ne faut pas mettre un signe égal entre le Hamas
24:52 et les populations palestiniennes. - J'ai beaucoup de douleur
24:54 quand je vois les Gazaouis mourir,
24:56 ces enfants handicapés. - Il faut le dire.
24:58 - Il faut le dire et je le dis, mais en même temps,
25:00 malheureusement, c'est la guerre.
25:02 Nous, quand,
25:04 pendant la seconde guerre mondiale,
25:06 on a libéré l'Europe du nazisme, on a bombardé
25:08 par exemple des villes comme
25:10 Hambourg, des villes comme Berlin,
25:12 avec malheureusement des conséquences
25:14 parce que c'est la guerre. Evidemment que j'ai
25:16 une pensée pour ces Gazaouis, pour ce peuple
25:18 qui n'a rien demandé, mais
25:20 l'existence d'Israël est en jeu,
25:22 les Israéliens jouent leur
25:24 survie et
25:26 à un moment, ils représentent, ils incarnent
25:28 ce modèle démocratique
25:30 qui sont les seuls à incarner
25:32 au Moyen-Orient. Donc moi, en tant que démocrate
25:34 et en tant qu'humaniste, je ne peux que les soutenir.
25:36 - Bon. - La guerre,
25:38 vous savez, la guerre,
25:40 la difficulté, c'est que le droit de la guerre,
25:42 le droit humanitaire dans ces conditions-là,
25:44 disparaît, malheureusement, dans un contexte
25:46 qui n'est pas d'aujourd'hui, là aussi.
25:48 On parlait de quelque chose qui naissait dans les années 2000,
25:50 là c'est beaucoup plus vieux, évidemment. - Encore plus ancien.
25:52 - Et puis finalement,
25:54 très géopolitisé, c'est-à-dire que,
25:56 si vous voulez, la crise qui se déroule
25:58 dans les tunnels, à l'intérieur de ces preuves rues
26:00 qui est très localisée,
26:02 finalement, a des racines qui aussi
26:04 ont des conséquences et des effets, puis aussi des injonctions
26:06 qui viennent de beaucoup plus loin. C'est là toute la conflictualité
26:08 difficile à résoudre là-bas.
26:10 C'est vrai qu'on ne peut pas accepter que
26:12 ce torrent, si vous voulez, de feu aujourd'hui
26:14 continue à se déverser avec les conséquences
26:16 que ça a, mais on est dans une région
26:18 qui elle-même est très compliquée. Aujourd'hui,
26:20 il y a des enjeux internes à Israël aussi.
26:22 Le cabinet militaire, soyons clairs, même lui,
26:24 je ne parle même pas du cabinet Netanyahou,
26:26 il est en dissension, on veut, on ne veut pas.
26:28 C'est très compliqué, c'est un contexte politique
26:30 très difficile, avec des élections qui sont demandées.
26:32 Israël, à l'intérieur du pays, ça bouge
26:34 déjà à nouveau. Donc, on n'est pas
26:36 dans cette uniformité, c'est-à-dire que c'est quelque chose
26:38 qui est mené aujourd'hui par Benjamin Netanyahou,
26:40 une partie de son cabinet militaire.
26:42 L'opinion internationale aujourd'hui est contre
26:44 lui, l'ensemble des organisations quasiment sont
26:46 contre ce continuum.
26:48 On pouvait comprendre jusqu'à un certain point,
26:50 aujourd'hui la difficulté c'est quoi ? C'est-à-dire que, est-ce qu'on va
26:52 vraiment, quand on est Ben Netanyahou,
26:54 éteindre le Hamas jusqu'au dernier de ses combattants ?
26:56 Certainement pas, puisqu'ils sont déjà ailleurs.
26:58 La question c'est, est-ce qu'on doit aller
27:00 maintenant aussi vers l'Ouest, Bola, au Nord ?
27:02 C'est très difficile, c'est un moment particulier, de grandes
27:04 tensions. Je vous dis, c'est pas que,
27:06 c'est à la fois très localisé à l'intérieur d'Israël et en Palestine,
27:08 mais aussi, évidemment, régional et beaucoup plus global.
27:10 Et donc, l'enjeu ne sera pas traité
27:12 simplement parce qu'on va mettre la pression en disant
27:14 c'est plus, c'est fini. Il faut qu'il y ait raison.
27:16 Il faut qu'il y ait raison. Aujourd'hui, la raison c'est de dire
27:18 au moins les gens peuvent être expiltrés,
27:20 au moins il y a une zone, on commence à le voir apparaître,
27:22 peut-être les solutions pour ce que ça se passe en Égypte,
27:24 et ainsi de suite, et peut-être on trouvera quelque chose à la sortie.
27:26 - On n'en veut pas, quand on voit le mur...
27:28 - Oui, mais la zone égyptienne, elle va venir,
27:30 vous verrez, c'est-à-dire que c'est quelque chose qui va s'ouvrir,
27:32 mais ça demande là aussi une négociation plus large.
27:34 C'est très compliqué, et
27:36 les tensions, c'est-à-dire qu'Israël a perdu
27:38 la face, en partie, et donc
27:40 en Israël, il y a à la fois ceux qui veulent
27:42 aller jusqu'au bout, et puis il y a celles et ceux qui comprennent
27:44 aujourd'hui que c'est fini, et que l'enjeu,
27:46 c'est effectivement même un enjeu interne, refaire des élections
27:48 pour essayer de voir quelle est la vraie solution derrière.
27:50 Voilà.
27:52 - Christine ? - Pas mieux.
27:54 - On va avancer,
27:56 Brice Nkanda, alors on a
27:58 évoqué hier l'interview de Bruno Le Maire,
28:00 qui dit, c'est nous, c'est l'État
28:02 qui allons faire des économies,
28:04 mais petit à petit, on se rend compte que les économies,
28:06 les Français aussi, vont devoir
28:08 en faire, ou en tout cas payer. - Ils vont faire des économies
28:10 sur notre dos, en fait. - Voilà, c'est ça.
28:12 - Tout autre sujet, mais je voulais
28:14 parler effectivement du compte professionnel de formation,
28:16 qui est un dispositif qui commence à prendre son
28:18 rythme de croisière, et là on apprend
28:20 en fait qu'il va y avoir une participation
28:22 forfaitaire de 10% qui va
28:24 être demandée systématiquement,
28:26 sauf aux demandeurs d'emploi. Moi je trouve que c'est
28:28 une hérésie pour plusieurs raisons, parce que c'est déjà
28:30 les salariés qui constituent
28:32 leur CPF par leur travail.
28:34 Le deuxième point, c'est que je pense que ça va
28:36 constituer un frein à la formation, et comme
28:38 on est dans un monde où maintenant la formation initiale
28:40 à l'école ne suffit pas pour travailler
28:42 30 ou 40 ans dans un domaine, et qu'il faut
28:44 se former en continu, c'est très important
28:46 de maintenir la fluidité.
28:48 Donc on se rend compte qu'avec ce dispositif
28:50 de 10%, ils veulent se récupérer
28:52 je crois 200 millions d'euros
28:54 sur les 10 milliards d'économies à faire sur notre
28:56 dos. On savait
28:58 qu'effectivement tout l'argent
29:00 qui a été dépensé, les milliards et les milliards
29:02 à un moment donné, il faudrait les récupérer, mais je constate
29:04 simplement que Macron-Mozart de la finance
29:06 nous a endettés plus que jamais. Et on va
29:08 payer la facture, on a commencé, et on va
29:10 continuer malheureusement. - On continue, mais contrairement à ce qu'a dit Bruno Le Maire-Christine.
29:12 - Alors moi, cette histoire du
29:14 compte CPF, les bras m'en tombent.
29:16 Brice, vous parlez d'hérésie,
29:18 moi je trouve que c'est du racket.
29:20 Le compte CPF,
29:22 c'est par les salariés. - Absolument. - Je suis assez
29:24 en colère avec ça, parce que on
29:26 demande aujourd'hui, on veut retourner vers le plein
29:28 emploi, on demande aux salariés ce qu'on appelle
29:30 l'employabilité, c'est effectivement
29:32 quelque chose qui est nécessaire
29:34 vu l'allongement de la durée de
29:36 travail. Il faut, nous
29:38 on dit, Catherine Vautrin,
29:40 elle a fait une sortie ce week-end
29:42 axée de la politique de l'emploi
29:44 sur les
29:46 58, 59,
29:48 60 ans, puisque certains vont
29:50 travailler jusqu'à 64 ans. C'est super,
29:52 mais on ne sait pas comment on va faire pour que
29:54 les entreprises se tournent plus vers
29:56 ces salariés-là. Il y a des besoins,
29:58 certes, mais il y a des besoins en requalification.
30:00 Alors, on nous dit non, on ne va pas toucher
30:02 on ne va pas toucher
30:04 aux demandeurs d'emploi, encore heureux.
30:06 Mais je rappelle quand même que le CPF,
30:08 c'est quelque chose que nous cotisons en tant que salariés,
30:10 travailleurs indépendants,
30:12 tous ceux qui sont en activité, et on fait porter
30:14 encore une fois sur le salariat
30:16 cette notion de
30:18 on doit colmater les brèches.
30:20 Je trouve que c'est un message qui est complètement
30:22 faussé. Je suis assez étonnée que les organisations
30:24 syndicales, à part peut-être la CFD,
30:26 se montent au front
30:28 parce que ça voudrait quand même
30:30 le coup que ce soit négocié entre
30:32 le patronat et le syndicat, parce que c'est aussi une question
30:34 importante pour les entreprises
30:36 de savoir que les salariés peuvent se
30:38 former tout au long de leur vie
30:40 comme il leur convient, avec une cagnotte
30:42 qui se constitue. Je trouve ça incroyable.
30:44 On est osé toucher. Alors c'était dans
30:46 les tuyaux depuis un moment, et puis en plus
30:48 là on va aller très très vite, puisque ce
30:50 matin encore,
30:52 mois d'avril, ça passera
30:54 directement. Donc je trouve quand même
30:56 que le message sur le
30:58 côté, voilà, il faut retourner,
31:00 il faut faire travailler les gens, il faut
31:02 rester sur le plein emploi, je trouve que le
31:04 message est quand même assez faussé.
31:06 - Surtout en apprenant ça... - Après, entre nous,
31:08 la question du plein emploi, elle est
31:10 légèrement trafiquée, parce que quand on compte, on met
31:12 dans les chiffres... Déjà on a réduit la période
31:14 de subvence,
31:16 à laquelle on a le droit aux aides,
31:18 donc déjà mécaniquement, en fait, on fait sortir
31:20 du spectre pas mal de gens, ensuite on
31:22 met plein de gens en
31:24 auto-entrepreneurs, etc. Donc finalement,
31:26 j'ai l'impression que ce plein emploi
31:28 il est assez factice.
31:30 - Oui, oui, mais surtout ça intervient,
31:32 le lendemain de l'annonce
31:34 de Bruno Le Maire, les Français ne seront pas
31:36 plus taxés.
31:38 - Des injonctions contradictoires. - De schizophrénie.
31:40 Non, hier j'ai appelé ça l'essuie-glace, moi,
31:42 c'est-à-dire un coup à droite, un coup à gauche,
31:44 un coup... - Et à la fin dans le mur.
31:46 - Et à la fin dans le mur, oui. - Sans parler, pardonnez-moi,
31:48 je rajoute, je complète
31:50 le propos de Brice,
31:52 c'est que sur
31:54 la question de l'emploi en touchant à la
31:56 prime rénov', alors effectivement, il va rester
31:58 quand même des aides de l'État pour permettre
32:00 aux Français moyens,
32:02 de la classe moyenne,
32:04 parce que c'est surtout eux qui sont visés, de rénover
32:06 leurs logements qui sont
32:08 des passoires énergétiques, alors qu'il y a un an et demi,
32:10 on était tous à dire qu'il faut éteindre
32:12 la lumière et chauffer essentiellement
32:14 aux heures nécessaires pour faire
32:16 des économies d'énergie, il y a trop de passoires
32:18 énergétiques. Donc, tout le secteur
32:20 du BTP aujourd'hui se dit, mais
32:22 qu'est-ce qu'on est en train de faire avec cette...
32:24 Vous voyez un petit peu
32:26 la volonté de faire des économies sans toucher
32:28 réellement, on va dire
32:30 à l'épargne des Français, mais en touchant quand même
32:32 un peu à ceux qui bossent, et puis on va toucher aussi
32:34 du côté des entreprises. Enfin, la lecture
32:36 des économies qui est faite
32:38 et l'axe qui est donné pour faire
32:40 22 milliards d'économies, c'est ce qui est annoncé
32:42 aujourd'hui, je trouve quand même
32:44 qu'on a des sujets qui sont un peu contradictoires,
32:46 des injonctions contradictoires. - Jean-Christophe,
32:48 c'est surtout que finalement,
32:50 au-delà de ce qui avait été raconté, on ne
32:52 traite pas une partie du gros problème,
32:54 c'est-à-dire le fonctionnement de l'État
32:56 et du monde territorial,
32:58 constitue la base
33:00 sur laquelle on doit travailler. Je ne dis pas qu'il faut mettre dehors
33:02 des fonctionnaires, au contraire, mais c'est le fonctionnement
33:04 qui fait qu'on doit travailler sur l'efficacité.
33:06 Personne n'est contre plus de services
33:08 publics, au contraire, on en parlait tout à l'heure,
33:10 mais c'est dans cette
33:12 consommation du flux
33:14 de fonctionnement qu'on n'est pas bon.
33:16 On doit être plus dans l'investissement,
33:18 et puis surtout, contracter, là pour le coup,
33:20 la dépense dans ce secteur-là. Tous les efforts
33:22 ont été faits. Il y a des secteurs qui l'ont fait, l'armée,
33:24 la défense l'a fait, par exemple. Quand M. Beyrou
33:26 dit "je ne veux pas être ministre de la défense",
33:28 il sait très bien que tous les efforts ont déjà été faits.
33:30 Donc en réalité, il veut aller sur l'éducation nationale
33:32 où, effectivement, il y a des choses à faire.
33:34 Et ailleurs, ainsi de suite. Je ne dis pas que c'est le mammouth,
33:36 c'est pas qu'il y a de la graisse, mais c'est quelque part,
33:38 l'effort qu'on doit faire
33:40 collectivement dans ce pays. Tant que ça ne sera pas fait,
33:42 c'est une catastrophe. Ça ne veut pas dire qu'il faut tuer
33:44 l'emploi public, mais il faudrait le réduire.
33:46 On va marquer une pause,
33:48 parce que c'est l'heure de la pub, il faut respecter l'heure.
33:50 Et à tout de suite.
33:52 Sud Radio, le 10h midi,
33:54 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
33:56 Sud Radio, le 10h midi,
34:00 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
34:02 Et nous parlons du sujet
34:04 du jour, le prêche, les prêches
34:06 de l'imam de Bagnoles-sur-Seize.
34:08 Un appel à la haine selon le préfet
34:10 du Gard. Le
34:12 ministre de l'Intérieur a saisi le procureur
34:14 de la République. Écoutez
34:16 ses propos, écoutez les propos de
34:18 cet imam.
34:20 "C'est fini. On n'aura plus tous ces drapeaux
34:22 tricolores qui nous gangrènent,
34:24 qui nous font mal à la tête,
34:26 qui n'ont qu'une valeur au prix d'Allah.
34:28 La seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique.
34:30 Ces drapeaux sataniques
34:32 ne valent rien à Allah."
34:34 Voilà, donc il dit qu'il voulait dire
34:36 pas tricolore,
34:38 mais multicolore.
34:42 Alors, il faut se rappeler quand même
34:44 qu'il est quand même sous le coup de deux
34:46 observations, deux plaintes
34:48 sur des propos qui étaient aussi contraires
34:50 à la République.
34:52 Et ce matin, j'entendais Linda Kebab,
34:54 syndicaliste policière, dire "Il ne pourra
34:56 pas être expulsé, contrairement aux gesticulations
34:58 de Gérald Darmanin, pour la bonne
35:00 et simple raison qu'il est marié avec une
35:02 Française, qu'il a cinq enfants,
35:04 et qu'il y a déjà eu des
35:06 jugements
35:08 qui feront jurisprudence sur
35:10 la question, Christine Bouillot.
35:12 Oui, alors cet imam, effectivement,
35:14 avait déjà fait parler de lui,
35:16 et ce qui est étonnant,
35:18 d'ailleurs, c'est que, comme il avait déjà fait
35:20 parler de lui, on n'en parle que maintenant.
35:22 Donc c'est toujours assez
35:24 dérangeant. Ses explications
35:26 sont alambiquées, bon, ce sont les siennes,
35:28 après tout, il a le droit,
35:30 il a un avocat aujourd'hui pour ça.
35:32 Ce qui va poser problème, c'est comment on intervient
35:34 et comment on fait pour
35:36 intervenir directement
35:38 auprès de l'établissement et de
35:40 la mosquée pour que ce genre de propos
35:42 ne puissent pas être tenus, et comment
35:44 on fait aussi pour l'expulser, à condition
35:46 en plus de ça que, même si on y arrive,
35:48 la Tunisie veuille le reprendre.
35:50 Parce que ça va être la condition,
35:52 puisque la dernière fois, c'était
35:54 un autre imam
35:56 que Gérald Darmanin avait annoncé
35:58 expulser immédiatement.
36:00 On se souvient que le Maroc, je crois, avait
36:02 refusé au dernier moment
36:04 de délivrer un
36:06 visa consulaire. Donc, ce dossier-là
36:08 est sans fin, on n'arrive pas à gérer
36:10 cette situation.
36:12 Toujours est-il que ça fait un
36:14 tort terrible,
36:16 d'autant plus qu'on a quand même sorti
36:18 une loi qui était contre ces prêches
36:20 religieux et contre la radicalisation,
36:22 et on ne comprend pas comment
36:24 on en est encore là aujourd'hui.
36:26 En tous les cas, si ce n'est pas
36:28 ces premiers faits d'armes, ça pose un sérieux
36:30 problème de contrôle. - Et drapeau,
36:32 drapeau, alors peut-être qu'il a voulu dire multicolore,
36:34 mais de parler de drapeau
36:36 satanique, c'est le
36:38 discours direct des frères musulmans,
36:40 c'est Brice Nkonda.
36:42 - En fait, moi, je n'avais pas entendu
36:44 les propos, mais là, du coup, ça me paraît
36:46 quand même assez clair.
36:48 Le sujet, c'est qu'en plus,
36:50 cet imam, je pense, porte atteinte
36:52 à la communauté musulmane dans son ensemble.
36:54 C'est-à-dire que quand on mélange les choses et que
36:56 on piétine, quels que soient les
36:58 drapeaux d'ailleurs, parce qu'on dit multicolore,
37:00 tricolore, comme il veut, mais en fait, un drapeau,
37:02 ça se respecte, il y a des valeurs qui vont avec.
37:04 Donc en fait, l'islam
37:06 est depuis toujours
37:08 la bienvenue dans la République, dans le cadre
37:10 des lois de la République avec la laïcité.
37:12 - Sauf que c'est de moins en moins le cas.
37:14 - Il y a des endroits où ce n'est pas le cas.
37:16 Et il y a d'autres endroits où c'est le cas.
37:18 Et le problème, c'est qu'en fait, quand on laisse
37:20 passer ce genre de propos, ça
37:22 met à l'index toute une communauté.
37:24 Et ça, il faut éviter parce qu'il y a beaucoup de
37:26 musulmans qui respectent totalement le
37:28 drapeau, les lois, etc.
37:30 Alors après, le sujet qui
37:32 est posé, c'est comment on peut faire en sorte
37:34 d'éviter que ce genre de propos
37:36 soient tenus. Je ne sais pas
37:38 quels sont les dispositifs que l'État met
37:40 en place au sein des mosquées, etc. pour regarder
37:42 ce qui se dit quand il y a des dérapages.
37:44 - Le problème, c'est que c'est sur les réseaux.
37:46 - Oui, c'est sur les réseaux.
37:48 En fait, c'est toujours le problème qu'on a en France,
37:50 entre le discours soi-disant autoritaire
37:52 qu'on a et les moyens qu'on met en place
37:54 pour vérifier effectivement sur le terrain comment
37:56 ça se déroule et comment on rectifie le tir.
37:58 Parce qu'il y a des gens, je ne sais pas
38:00 quelle audience il a à cet imam, mais il y a des gens
38:02 qui viennent le voir, qui écoutent ça.
38:04 Ils ne sont peut-être pas justement de cet avis-là, mais
38:06 l'imam a quand même fait figure d'autorité, donc
38:08 il faut faire attention à tout ça. Donc la question
38:10 qui se pose pour moi derrière, c'est la question des...
38:12 Bon, les propos me semblent quand même assez clairs.
38:14 - C'est clair. - En revanche, la question
38:16 qui se pose, c'est les moyens qu'on se donne pour faire
38:18 en sorte qu'il n'y ait pas ce type de dérive.
38:20 - Oui, ces drapeaux qui n'ont aucune
38:22 valeur auprès d'Allah, c'est quand même ce qu'il dit.
38:24 - Oui, mais c'est ce qu'on appelle...
38:26 - Alors, excusez-moi.
38:28 - Je vous en prie. - Qu'au titre d'une religion,
38:30 une religion ne regarde pas
38:32 les drapeaux, c'est une chose, mais de dire que
38:34 c'est satanique, c'en est une autre.
38:36 Il y a deux choses différentes.
38:38 - Oui, mais c'est très clairement
38:40 un appel à la sécession.
38:42 C'est remettre en cause
38:44 nos valeurs communes, qui sont les valeurs
38:46 de la France et les valeurs
38:48 républicaines, et c'est inciter
38:50 les jeunes à
38:52 finalement se retourner
38:54 contre un pays qui les a accueillis
38:56 ou qui les a vu naître.
38:58 C'est extrêmement grave. Ensuite, en termes
39:00 de praticité, Linda Kebab
39:02 ce matin sur CNews chez Sonia Mabouk
39:04 a été très claire. Étant donné que
39:06 cet imam a des enfants français
39:08 et une femme française... - Un enfant mineur.
39:10 - Un enfant mineur, il ne sera
39:12 évidemment pas expulsé.
39:14 Ça pose quand même la question
39:16 d'un pays qui est constamment
39:18 humilié. On lui crache dessus.
39:20 On remet en cause ses fondements,
39:22 ses fondamentaux, et
39:24 on est dans l'impuissance la plus totale,
39:26 voire on s'excuse
39:28 par peur de ne pas stigmatiser,
39:30 et on en redemande. Et puis
39:32 les justifications de cet imam.
39:34 "Je vous prie de m'excuser,
39:36 c'est un lapsus, je n'ai pas voulu dire ça."
39:38 C'est ce que disent, je ne dis pas
39:40 que c'est un islamiste, etc., mais c'est ce que disent
39:42 en tout cas tous les islamistes
39:44 quand on les prend le doigt dans le pot
39:46 de confiture
39:48 islamiste. Et
39:50 dernière chose que j'aimerais dire, que faire ?
39:52 On a recensé 100 mosquées
39:54 qui sont radicalisées.
39:56 Ces mosquées fonctionnent toujours.
39:58 Qu'est-ce qu'on attend pour les fermer ?
40:00 Il y a des gens qui sont fichés,
40:02 qui restent sur notre territoire,
40:04 qui continuent parfois à
40:06 fréquenter les mosquées, les
40:08 associations de quartier, qui parfois
40:10 même sont dans la fonction publique,
40:12 et qui continuent ce travail de propagande.
40:14 J'ai l'impression qu'on n'a pas
40:16 compris que nous étions en guerre,
40:18 nous sommes en guerre contre l'islamisme,
40:20 et si on ne prend pas
40:22 des mesures à la hauteur des enjeux,
40:24 on va se faire bouffer,
40:26 et quand on va se réveiller, il sera
40:28 évidemment trop tard. Je ne connais pas
40:30 un pays qui a connu une valse
40:32 d'attentat, un prêtre assassiné,
40:34 un processeur décapité,
40:36 un autre
40:38 tué au couteau,
40:40 des attentats dans une salle de spectacle,
40:42 une rédaction qui a été décimée,
40:44 et on ne prend pas encore la mesure
40:46 des choses. Enfin, cette
40:48 bien-pensance, c'est notre tombeau.
40:50 Donc à un moment donné, il faut agir,
40:52 et parfois,
40:54 être en cause, certainement,
40:56 parce que vous savez que les islamistes,
40:58 leur premier allié,
41:00 c'est l'état de droit. Donc il faut changer
41:02 cet état de droit. - Sauf que même si on
41:04 supprime les mosquées, ce que dit un auditeur,
41:06 les idées vont persister,
41:08 et seront diffusées, ou
41:10 continueront à diffuser sur les rues. - Et si on fait un regard d'une Autriche au moment de
41:12 cette rédaction, ils ont interdit les frères musulmans.
41:14 - En fait, il y a, pour moi, il y a plusieurs
41:16 sujets. - Brice Ngonda. - Il y a plusieurs sujets.
41:18 Le premier, c'est que, quand on a
41:20 une absence d'idéologie
41:22 politique, qui réunit les gens,
41:24 on s'expose à une résurgence
41:26 du religieux qui s'oppose.
41:28 Donc en fait, je pense qu'il y a aussi un peu de ça,
41:30 c'est que le politique
41:32 n'a pas pensé à un projet positif
41:34 qui inclut tout le monde. Ça, c'est le premier point.
41:36 Le deuxième point, c'est qu'aujourd'hui, on n'a pas
41:38 en propos... - Ça veut dire que ça ne veut pas être inclus, c'est le problème.
41:40 - Non, non, c'est-à-dire qu'en absence, la droite et la gauche
41:42 ont échoué, on a affaire aux extrêmes
41:44 et que parce qu'il n'y a pas eu
41:46 cet effort de la pensée
41:48 de la part des partis politiques
41:50 pour créer un projet positif.
41:52 - Mais il y a eu beaucoup d'argent,
41:54 beaucoup de choses qui ont été faites dans les banlieues.
41:56 - Je suis d'accord, mais l'argent, il faut le mettre à bon escient.
41:58 - Les éducateurs, il y a eu
42:00 beaucoup de choses de faites, non ? - Oui, mais je pourrais parler de ces sujets.
42:02 - Oui, bien sûr, on n'a pas forcément le temps.
42:04 - Mais ce que je veux dire, c'est qu'on a l'absence
42:06 d'un projet politique une fois que la gauche et la droite
42:08 ont plus ou moins échoué. Ça, c'est le premier point.
42:10 Le deuxième point, c'est qu'on en arrive
42:12 à ce que dit mon collègue, c'est-à-dire
42:14 des extrémités, parce que pendant
42:16 30-40 ans, on a échoué sur notre politique
42:18 d'intégration. On a échoué.
42:20 - Non, non, attendez. - C'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a eu des choses.
42:22 Mais si, il y a eu des choses. Mais si !
42:24 - Mais est-ce qu'aujourd'hui, la religion n'est pas plus forte que la politique ?
42:26 - Excusez-moi, la politique... - On vit pas dans un métier armé.
42:28 - Attendez, attendez, attendez. - On vit pas dans un métier armé.
42:30 - Attendez, laissez finir Brice, et puis après, je vous donne la parole.
42:32 - Je suis désolé, on a créé des ghettos. - Ça, ça y est à 30 ans.
42:34 - Non, mais ça compte. En fait, ça vient de loin.
42:36 Non, mais, je veux dire, le prosélytisme religieux
42:38 dans les quartiers, il vient de loin.
42:40 D'accord ? - Oui, enfin... - Donc, ce que je suis en train
42:42 de vous dire, c'est qu'à un moment donné, on a parqué
42:44 des gens dans des quartiers, on a créé des situations,
42:46 et ces situations-là, elles ont dégénéré
42:48 avec le temps, et maintenant, tout le monde
42:50 pousse des cris d'orfraie. On est d'accord ? - D'accord.
42:52 - Donc ça, ça a été le fruit de choix politiques.
42:54 Et que ces choix politiques, quand je parlais tout à l'heure
42:56 de logement, de mixité, de parler
42:58 le français pour bien s'intégrer, de tout
43:00 un tas de choses qu'on n'a pas fait, qu'on a
43:02 laissé couler pendant des années, et maintenant,
43:04 on se retrouve dans une situation de dualité
43:06 où il y a deux camps. - Non, non.
43:08 - Sauf que cette dualité, elle ne va pas se régler comme ça.
43:10 - Le monde a besoin de changer d'air. - Alors, j'en crée soif, bien bien.
43:12 - Il y a deux tendances, c'est-à-dire qu'il y a 30 ans, on se définissait
43:14 pas par rapport à sa religion,
43:16 éventuellement par identité. Moi, j'avais mes copains
43:18 qui habitaient, comme on dit, dans certains
43:20 quartiers, ils s'appelaient "on s'était rebeu",
43:22 "toi t'étais", voilà, tout ça. Et puis après, un jour, on a
43:24 commencé par changer, on est devenu arabe, et ensuite,
43:26 on est devenu musulman.
43:28 Et donc ça, c'est un contexte qui n'est pas né simplement
43:30 de l'effet de l'intégration je ne sais quoi.
43:32 Le monde a changé. Le monde, aujourd'hui,
43:34 on vit dans un monde perméable, où il y a,
43:36 il faut le dire, alors c'est une guerre, c'est une
43:38 conquête qui est menée par
43:40 un certain nombre d'organisations,
43:42 on va le dire comme ça, parfois soutenues
43:44 par d'autres pays, dans un monde qui est
43:46 très ouvert, où se jouent d'autres enjeux.
43:48 On a commencé
43:50 par des moyens de communication qui se sont démultipliés,
43:52 qui ont permis, effectivement,
43:54 le fait de toucher directement des
43:56 individus, et notamment des jeunes,
43:58 notamment, on le parle, par exemple, il y a des médias qu'on connaît
44:00 très bien internationaux, qui ont des réseaux sociaux
44:02 qui ne disent pas exactement ce qu'ils racontent à l'intérieur.
44:04 Donc, il y a un pacte en permanence, les jeunes, et ça monte,
44:06 ça remonte il y a 20 ans, au début de l'Internet,
44:08 et au début de l'Internet mobile. Non mais je parle là pour le coup de choses comme ça.
44:10 Aujourd'hui, on a aussi
44:12 une réalité de cette
44:14 efficacité de terrain, c'est-à-dire qu'en réalité,
44:16 c'est un gain de terrain, avec des gens, ce qui se passe
44:18 aujourd'hui, c'est très important, quand tu parles de guerre
44:20 sur le terrain, c'est une réalité, c'est un gain de terrain
44:22 qui se relie de manière très
44:24 fine, et très souvent, par rapport
44:26 à ce qu'on disait en préambule, c'est-à-dire avec l'économie de la
44:28 drogue en particulier,
44:30 et donc, il faut arrêter de regarder ça comme étant quelque chose
44:32 qui est lié à l'absence il y a 40 ans,
44:34 l'absence il y a 30 ans, il y a plein d'autres pays dans le monde
44:36 où il y a l'équivalent, où on n'a pas
44:38 exactement les mêmes performances, non, non, attention,
44:40 ni les mêmes performances religieuses, et c'est important
44:42 de le dire, et le risque
44:44 dans cette affaire-là, très concrètement, pour revenir à ça,
44:46 parce que le reste demanderait beaucoup plus de temps, le risque
44:48 pour revenir à ça, c'est que M. Darmanin prend
44:50 un vrai risque en disant "attention, je vais le sortir",
44:52 donc de créer l'incompétence,
44:54 l'incapacité de le faire,
44:56 et de l'autre côté, l'imam, lui, qu'est-ce qu'il va gagner ? C'est une audience
44:58 renouvelée, et affirmée, c'est une victoire
45:00 par rapport à un système qu'il est en train de combattre.
45:02 Donc la réalité, c'est qu'on est dans un piège, et
45:04 effectivement, il faut trouver d'autres moyens. Et on ne peut
45:06 plus raisonner en se disant "il y a 40 ans, on a mal fait",
45:08 ok, peut-être, très bien, aujourd'hui, on fait face à une réalité.
45:10 C'est une réalité qu'il faut consacrer,
45:12 et absolument jouer,
45:14 ici, comme au Maroc,
45:16 comme ailleurs, comme en Tunisie, on parlait tout à l'heure.
45:18 - Un point important, c'est-à-dire que si on veut
45:20 vraiment régler le problème, il faut forcément
45:22 retourner aux causes. - Non, c'est fini.
45:24 C'est trop tard. Le monde a trop changé.
45:26 Le monde a changé, on ne vit pas
45:28 localement à voix en voie,
45:30 on vit entre le Qatar, la République saoudite,
45:32 le Maroc, ici et ailleurs.
45:34 - J'aimerais développer un tout petit peu
45:36 ce phénomène qui consiste à vouloir
45:38 régler les causes, les problèmes
45:40 de force à la conséquence, c'est
45:42 du maquillage. - Non, non, non, non,
45:44 on parle de concret. - Mais on a plus le temps.
45:46 - Vous avez parlé en arrière sur 40 ans,
45:48 je suis d'accord avec vous sur le fond,
45:50 mais on ne peut pas, non. - Vous oubliez une chose,
45:52 c'est que dans les quartiers,
45:54 la plupart des gens, des familles, des femmes,
45:56 des hommes et des enfants qui vivent dans les quartiers,
45:58 non, qui vivent dans ces quartiers,
46:00 la plupart de ces familles ne sont
46:02 pas radicalisées. - Mais bien sûr que oui.
46:04 - Vous avez raison. - Il faut le dire.
46:06 - Mais qui écoute cet imam ?
46:08 Qui va dans ces mosquées ?
46:10 - Il y a des gens qui écoutent. - Non mais attention,
46:12 moi j'étais très clair, ce type de propos,
46:14 je les condamne. - Brice, est-ce que
46:16 vous pouvez parler d'un gain de terrain quand même ?
46:18 Parce que là, évangéliser en disant "ah non, non, tout le monde
46:20 est parfait sauf une minorité", ça ne veut plus rien dire
46:22 aujourd'hui, c'est un gain de terrain. Donc comment vous faites
46:24 par rapport à la dynamique ? C'est pas il y a 40 ans,
46:26 c'est aujourd'hui qu'il faut faire face. Revenir à 40 ans,
46:28 revoir le film d'il y a 40 ans, c'est trop tard,
46:30 les séries ont changé, on parle pas les mêmes choses aujourd'hui,
46:32 on parle pas du même monde et ni des mêmes gens.
46:34 Les gens dont vous parlez à 40 ans, ils sont partis vivre ailleurs.
46:36 - Non, c'est pas vrai. - Et c'est des nouveaux qui sont là pour beaucoup.
46:38 - Vous vous sentez déçu. - Et vous le savez.
46:40 - Non, vous vous sentez déçu. - De toute façon,
46:42 on va revenir sur
46:44 l'affaire de l'imam,
46:46 mais effectivement, ce que vous évoquez,
46:48 c'est-à-dire Gérald Darmanin qui sort les bras,
46:50 et en fait, qui va se retrouver condamné
46:52 par la CDEH. On se retrouve dans un instant.
46:54 Sud Radio,
46:56 le 10h midi, mettez-vous d'accord,
46:58 Valérie Exper.
47:00 Sud Radio,
47:04 le 10h midi, mettez-vous d'accord,
47:06 Valérie Exper.
47:08 Quelques mots encore sur l'affaire
47:10 de l'imam, Christine Bouillot.
47:12 On voit, le maire de la commune
47:14 se dit effaré
47:16 et très étonné des propos
47:18 de cet homme.
47:20 Ça me fait penser à ce qu'on évoquait dans le sujet précédent.
47:22 Je ne le compare pas,
47:24 mais je fais un parallèle
47:26 quand il se passe un fait divers.
47:28 On dit "Ah, mais je ne comprends pas, c'était
47:30 pourtant quelqu'un de gentil et de sympa".
47:32 Il a quand même eu trois
47:34 signalements très récents.
47:36 Il a eu une interdiction de gérer une entreprise,
47:38 visiblement c'est sa femme qui gère l'entreprise.
47:40 Il a ses cinq enfants mineurs.
47:42 Il ne va pas pouvoir être
47:44 expulsé, contrairement à ce que demande
47:46 Gérald Darmanin.
47:48 - Oui, alors, après, la propension
47:50 du maire de Bagnoles-sur-Seize
47:52 de gérer en interne,
47:54 ce qui est intéressant aussi dans cette affaire,
47:56 c'est ce que dit le préfet du Gard.
47:58 Comme vous l'avez dit, il dit que
48:00 cet extrait vidéo qui peut justifier la réaction
48:02 du ministre de l'Intérieur, n'est que
48:04 le suivi de plusieurs mois
48:06 sur cet imam.
48:08 Un suivi
48:10 organisé qui est celui
48:12 des personnes radicalisées.
48:14 C'est d'ailleurs étonnant que le maire ne sache pas
48:16 qu'il y avait des personnes, ou en tous les cas,
48:18 informées, alors peut-être qu'il l'était,
48:20 mais peut-être pas jusqu'au bout.
48:22 Et le préfet du Gard,
48:24 je le souligne, qui dit que dès le mois de novembre,
48:26 j'avais ordonné la fermeture de l'accueil collectif
48:28 des mineurs, l'école où l'on enseigne
48:30 le Coran, qui est adossée à cette mosquée.
48:32 J'ai également signalé des comportements
48:34 qui étaient problématiques.
48:36 Donc, ça veut dire qu'il y avait quand même un gros
48:38 dossier autour du
48:40 personnage, et que
48:42 on se demande si...
48:44 Pourquoi on n'intervient pas tout de suite ?
48:46 Pourquoi est-ce qu'il faut attendre
48:48 qu'on lui donne de la publicité ?
48:50 C'est tout ça, et comme disait Brice tout à l'heure,
48:52 ça fait un du tort à la communauté
48:54 musulmane, qui est
48:56 pour la grande plupart parfaitement
48:58 intégrée, et qui ne pourrait pas penser autrement
49:00 que dans les
49:02 termes de la République.
49:04 Mais c'est au sens large, c'est la
49:06 radicalité des religions sur lesquelles
49:08 on est confronté en tant que
49:10 démocratie. - Oui, on l'attend toujours dans la grande loi
49:12 sur l'islam
49:14 d'Emmanuel Macron.
49:16 - Il y avait Nicolas Sarkozy qui voulait former
49:18 les imams. Moi je découvre par exemple que
49:20 cet imam il s'est formé tout seul.
49:22 Il s'est auto-formé.
49:24 - C'est ça ? - Voilà.
49:26 - Il y a de la clergé. - Ça fait partie.
49:28 - Il n'y a pas de clergé ? - Il n'y a pas de clergé,
49:30 il n'y a pas d'autorité qui
49:32 en découle, mais ça interroge
49:34 sur comment
49:36 la République doit faire face par rapport
49:38 à ce genre de situation. - Mais un
49:40 auditeur me dit du moment que cet imam prêche dans le
49:42 sens de la haine du pays, expulsion immédiate
49:44 avec toute sa petite famille. Bah non, non, ils sont français
49:46 donc vous n'expulsez pas des français, vous les expulsez.
49:48 - Le sujet Valérie c'est que tu as beau les
49:50 expulser si les idées restent.
49:52 - Oui, mais ils sont aussi. - En fait il ne faut pas faire
49:54 - Il faut bien commencer par quelque chose. - Je pense qu'il ne faut pas faire
49:56 de l'expulsion, l'alpha et l'oméga
49:58 du traitement de cette difficulté.
50:00 Un moment donné il peut y avoir d'autres
50:02 sanctions, mais en fait Darmanin
50:04 quand il fait ça, il dit voilà,
50:06 il se met quelque part en difficulté parce que
50:08 s'il n'arrive pas à l'expulser comme ça s'est passé
50:10 pour Iqzoussen, et bah du coup
50:12 il va être mis en porte à faux.
50:14 Je pense vraiment que le sujet ce n'est pas forcément
50:16 l'expulsion, c'est comment on arrive à
50:18 arrêter ce type de propos.
50:20 - Et sur la stigmatisation
50:22 des musulmans,
50:24 j'entends l'argument
50:26 que les musulmans
50:28 se lèvent et disent non
50:30 à l'islamisme.
50:32 C'est ce qu'on attend. Evidemment que ça
50:34 touche une minorité, même si parfois
50:36 quand on voit certains sondages, le doute peut s'installer.
50:38 Mais moi ce que j'ai remarqué
50:40 notamment auprès d'élèves
50:42 qui sont musulmans, c'est l'indifférence.
50:44 Ce sont des élèves qui parfois
50:46 ne se sentent absolument pas français.
50:48 Je l'ai vu avec l'assassinat
50:50 de Nomi de Bernard, il n'en avait
50:52 absolument rien à faire.
50:54 Comme c'était le cas également
50:56 avec Samuel Paty. Le fait finalement
50:58 de ne pas avoir de conscience
51:00 patriotique et de dire constamment
51:02 qu'on n'aime pas la France,
51:04 qu'on n'aime pas ce pays, qu'on en meurt
51:06 plein, qu'on emmerde ce pays et qu'on
51:08 dise toujours "Vive l'Algérie,
51:10 vive le Maroc", ça pose une
51:12 question en effet sur l'intégration, mais je pense que
51:14 c'est le mauvais mot. On n'a pas réussi
51:16 l'assimilation. Et désormais
51:18 quand on donne la nationalité,
51:20 il faut insister sur ce
51:22 critère. C'est ce que font certains
51:24 pays. Donc à un moment, il ne faut pas
51:26 tomber dans la stigmatisation des musulmans.
51:28 Moi je suis... ça c'est très
51:30 important, mais il ne faut pas non plus
51:32 se voiler la face. Il y a quand même
51:34 une communauté qui est
51:36 en train de se former,
51:38 enfin une partie de cette communauté, qui va
51:40 à l'encontre finalement
51:42 du bien commun et de l'intérêt
51:44 national. Et ça on le constate tous les jours
51:46 et je le regrette.
51:48 - Quelques mots sur nos
51:50 agriculteurs. Christine, vous suivez
51:52 ce mouvement
51:54 depuis le début. On voit que la colère
51:56 n'est pas retombée.
51:58 Loin de là, il y a eu une petite
52:00 pause et là ils repartent
52:02 plus déterminés que jamais.
52:04 - Parce que la fenêtre de tir médiatique
52:06 se rapproche avec effectivement
52:08 le salon de l'agriculture, qui sera
52:10 un vrai test à la fois
52:12 pour l'exécutif et pour
52:14 tous les politiques qui essayent tous
52:16 de récupérer la cause agricole dans leur
52:18 filet, alors que tout le monde à peu près
52:20 ou presque est à l'origine du problème
52:22 des difficultés des agriculteurs
52:24 depuis 40 ans.
52:26 Donc ils ne sont pas
52:28 dupes les agriculteurs. Bon, ils ont une fenêtre de tir
52:30 médiatique, ils ont des décisions. Alors,
52:32 à la décharge du gouvernement, pour suivre
52:34 le dossier, on ne peut pas dire qu'il ne se
52:36 passe rien et qu'il ne se décide rien.
52:38 Ce qui se passe, c'est que ça ne va pas
52:40 assez vite, assez loin
52:42 tout de suite. Je prends la question de l'eau
52:44 dans les Pyrénées-Orientales, je vous rappelle que ça fait 3 ans
52:46 qu'il ne pleut pas. On ne peut pas
52:48 décider d'un coup de baguette magique, de créer
52:50 des réserves d'eau, puisque c'est la première
52:52 des choses qu'ils réclament, en tous les cas
52:54 pour passer l'été qui arrive
52:56 ou qui est déjà là, puisque la sécheresse est déjà en cours.
52:58 Donc, on voit qu'il y a effectivement
53:00 une temporalité, à la fois
53:02 sur la pression mise sur
53:04 le gouvernement pour
53:06 aller plus vite que ce qu'on a
53:08 connu. Les aides sont
53:10 en train d'être débloquées avec des guichets uniques
53:12 à la fois pour la viticulture, pour les éleveurs,
53:14 etc. Mais ce qui ne va pas
53:16 être résolu, enfin,
53:18 là où on ne va pas trouver des réponses immédiates
53:20 au Salon d'Agriculture, c'est sur
53:22 ce qu'ils appellent l'indépendance alimentaire.
53:24 C'est qu'est-ce qu'on fait pour retrouver
53:26 une souveraineté alimentaire
53:28 et produire là où c'est nécessaire.
53:30 C'est pour ça, par exemple, que ce matin,
53:32 la coordination rurale du Gers
53:34 est allée devant l'usine d'Anone,
53:36 flambe en oeuvre, du côté de Ville-Comtales
53:38 et dans le Gers. C'est une usine à 45
53:40 millions d'euros, qui a complètement changé
53:42 son outil de production. Elle faisait,
53:44 elle s'occupait du traitement du lait de vache
53:46 des producteurs du coin. Aujourd'hui,
53:48 elle fait du lait d'avoine, avec de
53:50 l'avoine qui vient de France, mais qui vient aussi
53:52 de l'extérieur, puisqu'on n'en produit pas assez.
53:54 Mais c'est une demande des consommateurs.
53:56 Donc on voit qu'on est dans une transformation.
53:58 Je dirais que le temps presse,
54:00 les réponses sont là, mais pas forcément
54:02 à la hauteur. - C'est normal.
54:04 - C'est normal, moi, quand il dit
54:06 "ça va pas assez vite", ça fait trois semaines.
54:08 Il y a un moment où on se dit
54:10 "il faut peut-être laisser, c'est des mesures un peu
54:12 difficiles et longues à mettre en place". - Mais surtout,
54:14 il y a un blocage idéologique en provenance
54:16 d'Emmanuel Macron. Il a fondé
54:18 notamment sa carrière politique
54:20 sur l'européisme. Enfin,
54:22 à un moment, jamais Emmanuel Macron ne remettra
54:24 en cause
54:26 l'Europe. Et c'est bien de cela...
54:28 - Mais c'est pas l'Europe... - Mais si, c'est bien de cela.
54:30 Donc si vous allez interroger des agriculteurs,
54:32 Christine, ils vous parleront des poulets
54:34 ukrainiens, ils vous parleront de l'entrée
54:36 de l'Ukraine dans l'Union européenne,
54:38 du problème de la PAC,
54:40 des normes
54:42 qui sont... - S'il n'y avait pas de PAC, ils auraient pu déréguler. - Non, mais voyez bien que le
54:44 problème, ça reste quand même notre souveraineté,
54:46 comme vous l'avez évoqué, et la question, quand même,
54:48 européenne. Enfin, on ne peut pas...
54:50 Voilà, moi je pense qu'il est là le problème. Et surtout,
54:52 quand vous prenez la Renaissance,
54:54 vous aviez,
54:56 lors des élections européennes, le numéro 2
54:58 de la liste Emmanuel Macron,
55:00 c'était Pascal Canfin.
55:02 Pascal Canfin, qui aujourd'hui est la bête
55:04 noire des agriculteurs, puisqu'à Bruxelles,
55:06 c'est lui qui est à l'origine du Green Deal,
55:08 c'est lui qui est à l'origine du
55:10 pourcentage de Jachère, donc on
55:12 ne peut pas tenir un discours différent
55:14 par rapport aux actes au sein
55:16 du Parlement européen. Et c'est pour ça que les
55:18 agriculteurs sont échaudés, et n'y croit pas,
55:20 on a l'impression qu'on les balade, on attend le salon d'agriculture,
55:22 on attend les élections européennes, et puis
55:24 après, bye bye. - Alors, Brice Ndanda,
55:26 peut-être ? - Moi je suis d'accord avec Christine,
55:28 il y a une fenêtre de tir, il faut qu'il l'exploite à fond,
55:30 on voit qu'il y a une opération des minages
55:32 politiques, là, dans le salon d'agriculture, avec
55:34 Attal, Macron, etc. Après, effectivement,
55:36 il y a pas mal de mesures qui ont été enclenchées,
55:38 il y a quand même un sujet, c'est que quand on
55:40 prend par exemple l'accord du Mercosur, qui comprend
55:42 de l'agriculture, mais aussi d'autres sujets industriels,
55:44 je pense pas que Macron fasse marche
55:46 arrière par rapport à ça. Et donc,
55:48 à un moment donné, en fait, on sait très bien
55:50 qu'on va être pris dans des grands accords,
55:52 dans des dynamiques qui vont ne pas favoriser
55:54 nos agriculteurs locaux. Et je pense que,
55:56 au-delà de tout ce qui a été fait,
55:58 le gazole non-routier,
56:00 la GHR, etc.,
56:02 c'est des concessions, c'est pas quelque chose de permanent.
56:04 C'est des choses qu'on dit, on arrête là-haut,
56:06 etc. Et puis, il y a un sujet plus
56:08 fondamental aussi, c'est le revenu
56:10 de l'agriculteur moyen.
56:12 C'est-à-dire qu'il y a des gens qui sont en-dessous
56:14 du seuil de pauvreté. Peut-être qu'il faut
56:16 un revenu de base agricole,
56:18 quelque chose qui permette d'asseoir un petit peu
56:20 la profession. Donc, il y a quand même
56:22 ce sujet de la paie.
56:24 - Ça, c'est de l'assistanat,
56:26 les agriculteurs veulent juste... - Non, c'est pas de l'assistanat.
56:28 Vous pouvez pas dire... - Si, si, Eric Chirby
56:30 l'a proposé, les agriculteurs sont montés
56:32 au créneau, ils veulent juste vivre de leur travail.
56:34 - Oui, oui, mais je pense pas. Il y en a qui disent
56:36 qu'ils gagnent pas leur vie.
56:38 - Il n'y a pas d'agriculteur à Genève.
56:40 - C'est l'histoire de la PAC, sans PAC,
56:42 il n'y aurait plus d'agriculture aujourd'hui
56:44 en France ou en Europe. Il faut être très clair aussi
56:46 par rapport à tout ça. Les accords de libre-échange,
56:48 bon, le Mercosur,
56:50 le Mercosur, pour l'instant, il est en stand
56:52 au point mort, parce que
56:54 avec la crise qui est européenne, nos voisins
56:56 espagnols, ils ont bloqué la frontière pendant
56:58 plusieurs jours. Je vous dis pas le
57:00 bazar que ça engendre. Donc, chacun
57:02 effectivement se tourne vers l'Europe
57:04 pour faire pression, en vue des élections européennes,
57:06 ce qui est logique. A chacun de regarder
57:08 aussi ce que tous les partis, les grands
57:10 courants européens ont voté sur ces
57:12 accords de libre-échange aussi.
57:14 Parce qu'il y a ce qu'on dit dans l'hexagone,
57:16 et puis ce qui se passe, et les votes en suivant.
57:18 - C'est ce que je disais. - Et dernière chose,
57:20 ça va être la transmission des
57:22 exploitations qui est un vrai enjeu de l'économie.
57:24 - Mais, d'abord, par le haut,
57:26 l'accord de libre-échange, c'est pas un gros mot.
57:28 Et le business
57:30 agricole, c'est un énorme business international,
57:32 c'est pas juste par rapport à d'autres, c'est pas un petit.
57:34 C'est quelque chose qui est au niveau des enjeux
57:36 au moins aussi important que l'énergie.
57:38 Parce que nourrir les gens, c'est quand même très très important,
57:40 et c'est un des priorités. Et donc dans les accords de libre-échange,
57:42 c'est un point très fort. Nous, on met d'autres fois,
57:44 on a besoin d'autres choses que de l'agriculture,
57:46 puisqu'on a besoin de minéraux, on a besoin de choses... Après, au niveau
57:48 européen, un des principaux problèmes, c'est qu'on a...
57:50 on est en déficit commercial par rapport aux autres pays.
57:52 Ça, c'est très nouveau. C'est-à-dire que nos produits,
57:54 pourquoi ? Parce qu'on en revient, c'est quand même
57:56 quelque chose de très national, coût de production
57:58 et prix d'achat. En réalité, on est trop chers,
58:00 paradoxalement, et nos transformateurs,
58:02 plus que la grande distribution,
58:04 qui est très accusée, les transformateurs
58:06 principalement, ceux qui prennent les marchandises
58:08 et qui les transforment, ce qui a été produit par les agriculteurs,
58:10 qui les transforment dans l'agroalimentaire, ceux-là sont en conséquence.
58:12 Et les discussions qu'on y a en ce moment sont là.
58:14 - C'est fini, merci à vous.
58:16 Dans un instant, c'est Stéphanie Demuru
58:18 qui sera avec vous sur Sud Radio. Très bonne journée.
58:20 Sud Radio, parlons vrai.

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