• il y a 8 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue, Loïc Guérin, Christophe Seltzer, directeur du think-tank* GénérationLibre et Christophe Nowaczeck, secrétaire départemental de la Fédération Unsa éducation des Landes et responsable académique à la vie scolaire pour le syndicat des enseignants SE-Unsa de l’Académie de Bordeaux

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-12##

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Transcription
00:00:00 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:00:06 On vous souhaite la bienvenue, on vous souhaite un bon lundi, on espère que vous avez passé
00:00:09 une belle journée, les Vraies Voix c'est maintenant, c'est avec Frédéric Brindel
00:00:13 puisque Philippe David, il est pas là, il fait de la charge d'esthétique, il est en
00:00:22 chantier comme on dit, non mais pas du tout, il remplace notre ami André Bercov, ça va
00:00:27 Frédéric Brindel ?
00:00:28 Ça va très bien, j'ai même une pensée pour tous nos auditeurs de Mayotte, alors
00:00:31 il n'y a pas de fréquence là-bas mais il y a l'application, la chaîne YouTube pour
00:00:34 nous retrouver sur Sud Radio, on ne parle que de vous aujourd'hui, cher Mahoré, il
00:00:38 y a même plein de métropolitains qui ressentent les mêmes injustices que vous, en revanche
00:00:42 sur la suppression des droits du sol, vous pourriez faire quelques jaloux, le débat
00:00:45 est lancé partout dans les chaumières depuis ce matin.
00:00:48 Absolument, en tout cas, on est ravis de vous retrouver, ce numéro de téléphone qui
00:00:52 est le vote 0826 300 300, allez direct, le sommaire de cette émission, 17h30, le grand
00:00:58 débat du jour, le gouvernement s'engage de nouveau dans la simplification des procédures,
00:01:02 la colère des agriculteurs a remis au cœur des débats ces normes qui pèsent sur notre
00:01:06 quotidien, sur l'économie, le gouvernement a donc lancé un énième chantier pour alléger
00:01:11 les charges administratives des tentatives déjà tentées par le passé mais qui sont
00:01:15 restées sans succès.
00:01:16 Parlons vrai, face à la paperasserie administrative, n'avez-vous pas l'impression de vous retrouver
00:01:21 pris dans les sables mouvants ? Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande l'avaient défié
00:01:25 en vain, Macron parviendra-t-il à faire tomber le mammouth ? Parlons vrai, allons-nous périr
00:01:31 de nos réglementations ?
00:01:32 Et la France peut-elle en finir avec la réglementation administrative ?
00:01:36 C'est l'autre question du jour !
00:01:37 Absolument, vous dites un grand oui à 49% et nous en parlerons avec Christophe Selster
00:01:44 qui est directeur du Think Tank Génération Libre.
00:01:46 Alors ça veut dire un grand oui à 49% ? Un grand non à 51% ?
00:01:51 Ah oui, ça vient de changer, à l'instant, c'est l'inverse maintenant.
00:01:53 Oui, oui, c'est la voie…
00:01:55 L'intérêt du sondage c'est que ça peut évoluer.
00:01:57 C'est préférent, non ?
00:01:58 Absolument, absolument.
00:01:59 Oui, j'ai vu, j'ai vu.
00:02:00 Et le coup de projecteur des vraies voix à 18h30, autre annonce de Gabriel Attal pour
00:02:04 répondre à la délinquance des plus jeunes.
00:02:06 Dès le printemps, certains départements vont expérimenter des internats gratuits
00:02:10 pour les jeunes à la dérive sur simple accord des parents, des structures censées leur
00:02:13 donner un cadre et les couper de leur mauvaise fréquentation.
00:02:16 Parlons vrai, est-ce que M.
00:02:19 Attal veut dire quand il envisage de garder les jeunes en difficulté à l'école 24
00:02:23 heures sur 24 pendant toute la semaine, est-ce que ça veut dire je les emprisonne d'une
00:02:27 certaine manière ? Est-ce que ce n'est pas une volonté déguisée ? Parlons vrai,
00:02:30 qui se sent motivé pour encadrer ses internats la nuit pour 1500 euros par mois ? Allez,
00:02:36 appelez-nous si vous êtes postulant.
00:02:37 Allez, 0826 300 300 avec notre question du jour.
00:02:42 L'internat pour les jeunes à la dérive est-il une solution ? Dites-nous ce que vous
00:02:49 nous en pensez.
00:02:50 Ce que vous nous en pensez.
00:02:51 C'est bizarre, c'est peut-être l'idée de l'internat qui me fait peur.
00:02:53 Moi c'est ce que me disait ma mère, elle me dit si t'es pas gentil tu iras à la
00:02:56 pension, on disait en pension.
00:02:58 Donc ça m'a fait peur.
00:02:59 Et tu deviendras bouché.
00:03:00 Et vous l'êtes devenu.
00:03:03 Je n'ose pas dire ça devant Véronique Langlois.
00:03:07 Allez, notre expert pour en parler, Christophe Novacek sera avec nous, secrétaire départemental
00:03:12 de la fédération UNSA éducation des Landes et responsable académique de la vie scolaire
00:03:16 pour le syndicat des enseignants, SEUNSA de l'académie de Bordeaux.
00:03:19 On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:22 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:25 Et un petit message de Philippe David qui dit "je remonte du bloc opératoire et je
00:03:31 ressemble à Adriana Carambeu".
00:03:32 Et ben c'est plutôt une bonne nouvelle pour Philippe David.
00:03:36 Ça a bien marché.
00:03:37 Philippe David qui reviendra avec des cheveux.
00:03:40 Il va être magnifique.
00:03:41 Il va être magnifique.
00:03:42 Il faudrait toucher ce délicé que j'adore.
00:03:47 Ce petit bidon.
00:03:48 Mais c'est vrai que depuis qu'il est devenu plus beau ce Philippe David, on a envie de
00:03:53 l'appeler Philippe Bilger.
00:03:54 En tout cas, quand il n'est pas là, on entend qu'il n'est pas là.
00:03:58 Absolument.
00:03:59 Et on l'embrasse.
00:04:00 C'est un gars hilarant.
00:04:01 Jean-Michel Fauvergne est avec nous, ancien patron du RED et ancien député, auteur
00:04:04 de ce livre "Les hommes en noir" publié chez Plon.
00:04:08 Ça va Jean-Michel Fauvergne ?
00:04:09 Ça va bien.
00:04:10 Moi je me tarde de voir Adriana Carambeu Philippe.
00:04:12 Parce qu'ils changent de sexe en même temps.
00:04:15 C'est ça, on est d'accord.
00:04:16 Espérons que Adriana Carambeu ne récupère pas le costume de Philippe David.
00:04:19 Mais bon, ça c'est tout ce qu'on lui souhaite.
00:04:21 Loïc Guérin est avec nous, avocat pénaliste à Saba.
00:04:23 Ça va Loïc ?
00:04:24 Ça va très bien.
00:04:25 Dans son très brillant "À la cour", je l'ai vu agir il y a quelques années.
00:04:28 Il est dans le détail, il est très pertinent.
00:04:32 Moi je me prépare pour le débat.
00:04:33 Ça va être terrible.
00:04:34 Non, il doit être terrible.
00:04:37 Il doit être un adversaire redoutable de la vérité.
00:04:39 Il faut se méfier de son sourire, Loïc Guérin.
00:04:46 Tous les jours, vous nous laissez des messages 0826 300 300.
00:04:49 On va écouter celui de Patrick.
00:04:50 Dans un instant, en attendant, on dit bonjour à Baptiste.
00:04:52 Bonjour Baptiste.
00:04:53 Bonjour Cécile, bonjour à tous et toutes.
00:04:56 Comment ça va ? Qu'est-ce qui vous amène mon cher Baptiste ?
00:04:59 Ce qui m'amène, c'est la chasse aux associations féministes et le passage au crible des associations
00:05:06 féministes dans ce pays.
00:05:07 On va en parler dans un instant.
00:05:08 Ne vous bougez pas.
00:05:09 En attendant, on écoute votre message sur notre répondeur.
00:05:11 Bonjour Patrick, dans l'Ariège.
00:05:14 J'aurais aimé intervenir à propos des interventions de M.
00:05:18 Alexis Corbière sur Mayotte parce que je trouve qu'au-delà de sa générosité,
00:05:23 en fait, il est peut-être généreux, soit.
00:05:25 Enfin, cela cache quand même un profond cynisme en termes de calcul politique.
00:05:30 Voilà, je vous remercie.
00:05:32 Je vous souhaite une bonne journée.
00:05:34 Au revoir.
00:05:35 Bon, alors petite précision.
00:05:36 C'était ce matin chez Jean-Jacques Bourdin.
00:05:38 Alexis Corbière était l'invité.
00:05:40 Il a dit en substance, rappelons-le, la problématique ce n'est pas de régler le problème du droit
00:05:46 du sol, c'est surtout de régler les qualités d'accueil de ceux qui viennent.
00:05:50 Il y a beaucoup d'étrangers, vous le savez, notamment les voisins comoriens.
00:05:54 C'est l'objectif prioritaire, c'est d'abord d'être capable de bien les accueillir.
00:05:59 Voilà en substance ce qu'a dit Alexis Corbière et ce donc que Patrick fustige.
00:06:05 Philippe Bilger, justement.
00:06:07 Je pense que sans être un spécialiste de maillot, mais je pense que là, Gérald Darmanin
00:06:14 a raison de mettre en cause, d'évoquer le droit du sol.
00:06:20 C'est la seule manière, me semble-t-il, de régler ce problème.
00:06:24 Le droit du sol.
00:06:25 Avec vous, Loïc Guérin, oui ?
00:06:27 On espère qu'on le généralise.
00:06:32 C'est un sujet sensible et important, mais qui devrait avoir été un sujet depuis belle
00:06:36 durête.
00:06:37 Parce que ça fait 20 ans qu'on a des remontées du terrain qui sont catastrophiques.
00:06:40 J'ai des confrères sur place qui s'occupent de droit des étrangers, donc qui n'ont pas
00:06:43 nécessairement la même perspective, mais qui font remonter eux aussi la même information.
00:06:47 On est submergés, la République est submergée, pas que là.
00:06:50 Et ça fait belle durête qu'on aurait dû au moins s'attacher au problème sérieusement.
00:06:53 C'est comme si, finalement, Maillot, ce département d'outre-mer, était devenu un laboratoire
00:06:58 français, Jean-Michel Fauvergne.
00:07:00 Oui, parce que se rajoute, en plus de ce qu'a dit Loïc, une problématique qui n'est pas
00:07:07 très vieille, c'est que vous avez des gens de la région des Grands Lacs, des Africains
00:07:12 de la région des Grands Lacs, qui viennent sur Maillot, qui sont aidés en cela par des
00:07:16 passeurs comoriens, et qui viennent sur Maillot demander le droit d'asile, et qui ensuite,
00:07:22 une fois le droit d'asile obtenu, quand ils l'obtiennent, peuvent aller en France métropolitaine
00:07:26 et de là sur toute l'Europe.
00:07:28 Donc on a un vrai gros problème.
00:07:30 Il y a un double problème, et effectivement, le droit du sang peut être à même de régler
00:07:35 le problème des comoriens, et surtout des comoriennes qui viennent accoucher en France.
00:07:40 Vous savez que la plupart des accouchements qui sont faits à Maillot, ce sont des comoriennes
00:07:45 qui sont là, et dont les enfants deviennent immédiatement français.
00:07:48 Donc on peut régler ce problème-là.
00:07:49 Par contre, il faudra aussi régler le problème des Africains qui viennent sur Maillot.
00:07:53 L'idée, rappelons-le, le droit du sol, c'est-à-dire que vous êtes nés sur Maillot, vous êtes
00:07:58 de fait de Maillot, et donc français.
00:08:00 Allez, 0826-300-300, Baptiste qui est avec nous.
00:08:03 Baptiste voulait revenir sur cette chasse aux ambiguïtés des associations féministes.
00:08:07 Oui, tout à fait.
00:08:09 Et rappeler que normalement, le premier quinquennat d'Emmanuel Macron était censé faire de
00:08:14 ces questions-là la grande cause du quinquennat avec un ministère de plein exercice.
00:08:18 Non seulement ça n'a pas été le cas, mais en plus aujourd'hui, on va aller chercher
00:08:23 des délits de mauvaise pensée chez ces associations féministes, alors qu'elles ont plus que jamais
00:08:28 besoin de soutien et de moyens pour lutter efficacement dans leur mission de service public.
00:08:32 C'est dans le cadre de ce qu'a dit la ministre Aurore Berger qu'il n'y ait pas la moindre
00:08:37 ambiguïté, c'est ça ? Pour les subventions ?
00:08:40 Exactement.
00:08:41 Oui, exactement.
00:08:42 Sauf que ça a été très mal reçu par, en tout cas, des réactions des différentes
00:08:47 associations féministes.
00:08:48 Ça a été plutôt très mal reçu et je comprends parfaitement pourquoi.
00:08:51 Philippe Bilger sur cette réaction ?
00:08:54 J'ai parti sur un malentendu, j'avais cru comprendre que Baptiste n'était pas enthousiaste
00:09:01 de toutes les associations féministes.
00:09:03 Là, je l'aurais approuvé, mais sur le plan, je n'ai pas été directement attentif à
00:09:11 ce qu'a dit Aurore Berger sur ce plan-là.
00:09:14 J'ai l'impression qu'aujourd'hui, on fait marche arrière, c'est-à-dire que le gouvernement
00:09:18 avait ses priorités et on ne va pas toujours dans ce sens-là.
00:09:23 Il y a peut-être Loïc qui est un spécialiste du fait ouf.
00:09:29 En fait, supprimer des subventions quand le message n'est pas clair, en fait.
00:09:32 Jean-Michel Fauvergue.
00:09:33 Je pense qu'il y a une véritable problématique qui va au-delà sur un certain nombre d'associations
00:09:47 et en particulier des associations qui font leur business dans les étrangers en situation
00:09:54 irrégulière et dans le fait de favoriser la venue d'étrangers en situation irrégulière.
00:10:00 Ça, c'était un vrai problème.
00:10:01 Alors là, on s'éloigne un peu du problème féministe, mais c'est un vrai problème.
00:10:06 Et en particulier, on va revenir là-dessus, sur Mayotte.
00:10:08 Mais est-ce qu'il n'y a pas trop d'associations dans tous les sens ?
00:10:11 Est-ce qu'il ne faudrait pas réduire un petit peu ?
00:10:12 Parce que sur les enfants, voilà, on se...
00:10:14 C'est vrai que contre les subventions, c'est très évident.
00:10:16 La difficulté, c'est aussi toujours la même chose.
00:10:18 C'est qu'il y a une récupération d'un certain nombre de personnes qui saisissent là l'occasion
00:10:22 de se faire voir, de se placer, soit politiquement, soit socialement, en étant subventionnées
00:10:27 à l'occasion par les fonds publics et en ayant pratiquement table ouverte dans tous
00:10:30 les médias, sans pour autant avoir une légitimité totale.
00:10:33 Et leur en effacer dans les audiences.
00:10:35 Et parfois, il n'y a pas contre-courant d'ailleurs de ce que les femmes en général attendent
00:10:39 de mouvements comme cela.
00:10:40 Moi, je l'ai vu dans certains procès.
00:10:41 Où leur prise de position extérieure était contraire aux intérêts même des femmes
00:10:45 qu'on défendait à l'audience.
00:10:46 Merci Baptiste pour ce sujet très intéressant.
00:10:50 Peut-être faire l'occasion d'un débat d'ailleurs ultérieurement.
00:10:52 Peut-être, peut-être, peut-être.
00:10:53 On en parlera.
00:10:54 En tout cas Baptiste, vous restez avec nous.
00:10:55 Vous jouerez face aux...
00:10:56 Contre les vraies voix.
00:10:57 Et puis vous intervenez quand vous voulez, bien sûr, dans les grands débats.
00:11:01 Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu et le réquisitoire du
00:11:07 procureur.
00:11:08 Pardon, on parle de quoi ?
00:11:09 Je vais vous donner des fils.
00:11:10 Entretien très intéressant de Gabriel Attal dans le parivien.
00:11:14 Mais deux points qui m'ont gêné.
00:11:16 On en parle dans un instant.
00:11:17 On est ensemble avec Frédéric Brindel jusqu'à 19h.
00:11:20 Et nos vraies voix.
00:11:21 Et vous pouvez vous appeler 0 826 300 300.
00:11:23 Vous participez.
00:11:24 Allez, à tout de suite.
00:11:25 Les vraies voix Sud Radio, 17h 20h.
00:11:29 Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:11:31 On est ravis de vous accueillir avec Frédéric Brindel.
00:11:34 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:11:35 Philippe Bulger est avec nous, président de l'Institut de la Parole.
00:11:38 Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RED et ancien député.
00:11:40 Et Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:11:43 Et vous, au 0 826 300 300 dans quelques instants.
00:11:46 Les trois mots dans l'actu.
00:11:47 Bonsoir Félix, Mathieu.
00:11:48 Bonsoir Cécile, bonsoir Frédéric, bonsoir tout le monde.
00:11:50 On parle de quoi dans un instant ?
00:11:51 De la nouvelle ministre de l'Education en déplacement à Reims pour parler harcèlement
00:11:55 scolaire.
00:11:56 Ça toucherait un élève par classe au moins.
00:11:57 On va parler aussi de l'Alliance Atlantique avec cette réplique européenne au propos
00:12:01 de Donald Trump.
00:12:02 Propos peu amènes pour les pays européens.
00:12:05 Et puis de ces céréales ukrainiennes déversées à la frontière polonaise.
00:12:08 Une image qui choque forcément.
00:12:09 Les Ukrainiens, en trois mots, ça donne harcèlement, alliance et céréales.
00:12:13 Allez, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:12:15 Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bulger.
00:12:21 Procureur Philippe Bulger.
00:12:23 Philippe, revenons justement à cette interview de Gabriel Attal dans Le Parisien sur laquelle
00:12:29 nous allons beaucoup nous appuyer ce soir.
00:12:31 Quelque chose vous gêne de la part du Premier ministre ?
00:12:34 Oui, alors le Premier ministre, on le sait beaucoup ici, est quelqu'un que j'estime
00:12:40 qui m'intéresse, qui est actif, réactif, intelligent.
00:12:44 Dans l'entretien qu'il donne aux Parisiens, je suis heureux que vous ayez distingué
00:12:49 d'autres passages plus profonds que ceux que je vais évoquer.
00:12:53 Mais deux points m'ont un peu gêné de la part d'un homme intelligent et intègre en
00:12:59 général, c'est le fait que quand on lui demande pourquoi le gouvernement a mis tellement
00:13:06 de temps pour être composé, il dit ce qui est une évidence, qu'un gouvernement ne
00:13:11 se construit pas à la légère, mais j'ai envie de lui dire, si c'était pour arriver
00:13:17 à ça, c'était pas la peine de prendre tant de réflexion.
00:13:21 Donc là, je trouve qu'il raconte un peu n'importe quoi.
00:13:25 Et le second passage qui m'a gêné, j'entends bien qu'il donne des adjectifs négatifs
00:13:31 pour les opposants, c'est classique, Bardella, Marine Le Pen, et très positif pour Elisabeth
00:13:39 Borne, il a fallu tout de même rechercher quelque chose d'infiniment louangeur, mais
00:13:44 quand il dit d'Emmanuel Macron, pour terminer, l'adjectif qui lui correspond, c'est visionnaire,
00:13:51 là j'ai failli avoir une sorte d'attaque provinciale, j'étais à tour, et je me suis
00:13:56 dit, non, de la part d'un homme intelligent, on ne peut pas à ce point tomber dans l'hyperbole.
00:14:02 - Et ça va mieux au niveau de l'attaque, hein, vous l'aurez à suivre.
00:14:05 - Ça va mieux, ça va mieux.
00:14:06 Le fait d'avoir pu en parler, c'est un bonheur.
00:14:09 - On le voit bien, pour Elisabeth Borne, il avait parlé de courageuse.
00:14:12 - Louis Gavin.
00:14:13 - Oui, oui, alors l'hyperbole, effectivement, me choque aussi, alors je suis assis, ça
00:14:18 va mieux, et je l'ai entendu de la voix de Philippe, donc ça va beaucoup mieux aussi,
00:14:22 en revanche, je ne peux qu'abonder, visionnaire, on n'a pas l'évidence, une vision claire
00:14:27 de sa vision à lui.
00:14:28 - Jean-Michel.
00:14:29 - Le problème quand on est en face des gens visionnaires, c'est que nous-mêmes, nous
00:14:32 ne le voyons pas, donc il faut attendre quelques temps pour voir que cette vision-là, vous
00:14:36 le verrez quand il ne sera plus président, que cette vision-là va vous éclaircir.
00:14:41 - Vous êtes modeste, Jean-Michel, même vous, vous ne l'avez pas vu.
00:14:44 - C'est fou, c'est le voie d'un ancien de la majorité.
00:14:46 - Allez, vous restez avec nous, tout de suite, merci beaucoup, monsieur le procureur, les
00:14:50 trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:52 - Les vraies voix sud-radio.
00:14:53 - Félix Mathieu, plus d'un élève par classe, non, c'est toujours pas ça, c'est les trois
00:15:00 mots de l'actu, il faut que je m'y mette un petit peu.
00:15:02 - Oui, allez, on est dans le rythme, trois, quatre, les trois mots de l'actu, un harcèlement,
00:15:05 deux alliances et trois céréales.
00:15:07 - Oui, plus d'un élève par classe, victime de harcèlement scolaire, la nouvelle ministre
00:15:10 de l'éducation, Nicole Belloubet, dévoile le résultat d'une étude lors de sa première
00:15:14 sortie dans un collège à Reims.
00:15:16 L'OTAN ne peut pas être une alliance militaire à la carte.
00:15:19 La réponse du chef de la diplomatie européenne au propos de Donald Trump, qui encourageait
00:15:23 la Russie à attaquer les Européens mauvais payeurs, et puis des céréales ukrainiennes
00:15:27 déversées par terre, ambiance tendue à la frontière polonaise où le chargement
00:15:30 de camions de marchandises a été pris pour cible par des agriculteurs polonais.
00:15:34 - Les vraies voix sud-radio.
00:15:37 - Elle a choisi un collège de Reims pour sa première sortie comme ministre de l'éducation
00:15:41 nationale, Nicole Belloubet est venue y parler d'un sujet autrement plus consensuel que
00:15:46 les histoires d'écoles privées ou publiques dans lesquelles sa prédécesseur s'était
00:15:49 empêtré.
00:15:50 Sujet consensuel mais grave, donc le harcèlement scolaire.
00:15:53 Nicole Belloubet a dévoilé les résultats d'une enquête sur le phénomène.
00:15:56 - Il faut quand même savoir qu'actuellement nous sommes dans une situation où plus d'un
00:16:01 élève par classe, en moyenne, subit du harcèlement.
00:16:05 Plus d'un élève par classe.
00:16:07 Cela veut dire par exemple à l'école primaire que c'est 5% de nos élèves qui seraient
00:16:12 en situation de harcèlement.
00:16:14 Au collège c'est 6%, au lycée 4% selon les chiffres de cette année.
00:16:19 - Nicole Belloubet, ministre de l'éducation nationale, tout à l'heure à Reims.
00:16:23 Des chiffres considérés comme sous-estimés, c'est la réaction de Hugo Martinez, un militant
00:16:28 associatif très engagé sur le sujet du harcèlement scolaire.
00:16:31 Le gouvernement en tout cas avait déjà annoncé quelques mesures, comme des cours d'empathie,
00:16:36 la confiscation du portable dans les cas graves ou encore l'exclusion des réseaux sociaux
00:16:40 pour les élèves harceleurs.
00:16:41 - Deuxième mot de l'actu, alliance avec cette réplique européenne au propos de Donald
00:16:49 Trump à propos de l'OTAN.
00:16:51 - Hier, l'ancien président, redevenu candidat, laissait entendre qu'il ne ferait rien en
00:16:55 cas d'attaque d'un pays européen par la Russie.
00:16:57 - Vous n'avez pas payé ? Non, je ne vous protégerais pas.
00:17:03 En fait, je les encouragerais même, les Russes, à faire ce qu'ils veulent.
00:17:06 Vous devez payer.
00:17:07 Donald Trump qui reproche aux Européens de ne pas atteindre les 2% de dépense militaire
00:17:12 promis à l'allié américain, réponse tout à l'heure du chef de la diplomatie européenne,
00:17:16 l'Espagnol Josep Borrell.
00:17:17 - Permettez-moi d'être sarcastique.
00:17:23 Durant cette campagne, nous verrons et entendrons beaucoup de choses.
00:17:26 Soyons sérieux, l'OTAN ne peut pas être une alliance militaire à la carte.
00:17:31 Elle ne peut pas être une alliance militaire qui fonctionne au gré de l'humeur du président
00:17:36 des Etats-Unis.
00:17:37 On ne peut pas avoir oui, non, demain, non, ça dépend, non.
00:17:41 Allez, soyons sérieux.
00:17:43 Voilà pour la réplique du chef de la diplomatie européenne.
00:17:46 - Philippe Pige, incroyable.
00:17:47 - Ah oui, incroyable, mais c'est de plus en plus pathétique tout de même.
00:17:52 Entre quelqu'un qui nous fait peur parce qu'il n'est pas bien et un Donald Trump qui justifie
00:17:58 toutes les caricatures qu'on dévert sur lui, mais je sens que Jean-Michel a des points
00:18:04 de vue...
00:18:05 - Jean-Michel, on est à quoi finalement du système mis en place par les Américains
00:18:10 pour élire leur président de la République, tout simplement ?
00:18:11 - Moi, leur système, j'ai essayé de le comprendre à plusieurs reprises, je ne l'ai pas compris.
00:18:18 Je ne vais pas vous faire une dissertation sur le système américain.
00:18:21 Je vais par contre vous parler de la défense européenne.
00:18:26 Et je pense que l'idée c'est d'aller de plus en plus, tout en restant dans l'OTAN bien
00:18:31 évidemment, de se passer de plus en plus des Américains.
00:18:35 Et c'est véritablement ça qui est en train de se passer aujourd'hui.
00:18:37 Quand vous voyez comment fonctionnent les choses, les pays européens s'arment de plus
00:18:42 en plus, peut-être pas assez vite, mais ils doivent s'armer de plus en plus parce que
00:18:46 le danger est réel et le danger que les Etats-Unis nous lâchent est réel aussi.
00:18:50 - Leuc Garand ?
00:18:51 - Alors juste un petit commentaire parce qu'en venant ici j'entendais à la radio quelqu'un
00:18:55 qui justement, un professeur en l'occurrence, a corrigé les errements de M.
00:18:58 Trump.
00:18:59 Juste pour les gens qui nous entendent, ce qu'il vient de dire est semble-t-il factuellement
00:19:02 parfaitement inexact.
00:19:03 Important quand même.
00:19:04 Quand il parle des 2%, ce n'est pas une contrainte, c'était une incitation, ça n'a jamais été
00:19:09 une obligation.
00:19:10 Les 2% du budget national dédié à la défense, première erreur, premier mensonge.
00:19:14 Deuxième mensonge, en l'occurrence les pays européens et en particulier l'imitrof de
00:19:19 la Russie, et ce n'est pas un hasard, ont amplement dépassé le montant en question.
00:19:22 Donc il n'y a pas de facture non payée qui serait laissée à la charge des américains,
00:19:26 c'est un mensonge.
00:19:27 Encore un.
00:19:28 - Allez, le troisième mot Félix, céréales avec cette scène de tension à la frontière
00:19:33 ukrainienne.
00:19:34 - Des agriculteurs polonais ont déversé au sol le chargement de camions des céréales
00:19:38 ukrainiennes en route vers les pays de l'Union Européenne.
00:19:40 - Il y a la grippe, il y a la grippe !
00:19:43 - Ces agriculteurs polonais bloquaient des points de passage à la frontière.
00:19:46 L'incident ouvre une crise entre Kiev et Varsovie avec ces vives réactions.
00:19:50 L'Ukraine, un pays agricole en guerre avec la Russie depuis deux ans, les images y font
00:19:54 écho sur place.
00:19:55 A l'Holodomor, la famine organisée par le régime stalinien au début des années 30.
00:19:59 - Merci beaucoup Félix Mathieu, vous restez avec nous.
00:20:02 Dans un instant, le grand débat du jour dans une interview publiée samedi par Le Parisien.
00:20:06 Le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé les priorités de son gouvernement au complet
00:20:11 depuis jeudi avec cette question du jour.
00:20:15 La France peut-elle en finir avec les obligations administratives, les contraintes, les normes ?
00:20:22 Vous donnez votre avis sur le compte X, ex-Twitter de Sud Radio.
00:20:27 Pour l'instant vous dites oui, la France peut en finir avec les réglementations administratives
00:20:32 à 49%, donc vous dites non à 51%.
00:20:34 - On va en parler avec Christophe Selzer qui est avec nous, directeur du groupe de Réflexion
00:20:39 Génération Libre.
00:20:40 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:20:41 Avant de partir en pub, est-ce que finalement l'État peut éventuellement se remettre en
00:20:45 question sur cette simplification ou c'est hors de propos ?
00:20:48 - J'espère bien, il est temps.
00:20:49 Il faut absolument simplifier et je crois qu'aujourd'hui le gouvernement parle de simplification
00:20:54 sans réellement proposer une vision sérieuse et simple.
00:20:58 - Allez, on en parle dans un instant.
00:21:00 0826 300 300, voulez-vous réagir, vous êtes les bienvenus.
00:21:03 Avec Frédéric Brindel et les vrais voix, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:21:06 - Restons optimistes.
00:21:07 - Oui.
00:21:08 - Les vrais voix Sud Radio, on vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à 19h,
00:21:11 on est ensemble avec Frédéric Brindel, on espère que vous avez passé un bon week-end.
00:21:14 - Très bon.
00:21:15 - Non, ce n'est pas à vous que je parle.
00:21:16 - Ah bon ? Alors moi c'était bien quand même.
00:21:18 - Tant mieux.
00:21:19 - Vous aussi.
00:21:20 - Oui, c'était bien, c'était pas mal, c'est pas mal.
00:21:21 On est content de revenir.
00:21:23 En tout cas, 0826 300 300, ce numéro est le vôtre, bien entendu, vous réagirez comme
00:21:28 vous voulez.
00:21:29 Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:30 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:34 - Et le gouvernement s'engage de nouveau dans la simplification des procédures.
00:21:39 La colère des agriculteurs a remis au cœur des débats ces normes qui pèsent sur notre
00:21:43 quotidien et sur toute l'économie en général.
00:21:45 Le gouvernement a donc lancé un énième chantier pour alléger ces charges administratives,
00:21:50 des tentatives tentées déjà dans le passé mais qui n'ont rencontré aucun succès.
00:21:54 - Parlons vrai, face à la paperasserie administrative, n'avez-vous pas l'impression de vous retrouver
00:21:59 pris dans des sables mouvants ? Parlons vrai, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande l'avaient
00:22:03 défié en vain.
00:22:05 Macron parviendra-t-il à faire tomber le mammouth ? Parlons vrai, allons-nous, je pèse mes
00:22:09 mots, périr de nos réglementations ?
00:22:12 - Avec cette question, la France peut-elle en finir avec les normes ? Vous dites non
00:22:16 en majorité.
00:22:17 Ah ben non, vous dites 50-50-50.
00:22:19 - Ah 50-50 !
00:22:20 - C'est devenu équivalent.
00:22:21 - On verra de l'importance.
00:22:22 - Christophe Selzer est avec nous, directeur du groupe de réflexion Génération Libre.
00:22:29 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:22:31 D'abord, une réflexion, Philippe Bilger, sur ces normes.
00:22:33 - La multiplication des projets de simplification sous tous les régimes montre à quel point
00:22:39 cette cause n'est pas ridicule.
00:22:41 Que tout le monde, quel que soit le bord politique, perçoit le désastre français sur ce plan.
00:22:48 Mais pour le reste, pour l'essentiel, je ne crois pas que le macronisme, comme les régimes
00:22:55 précédents et comme ceux qui suivront, sauront s'attaquer aux problèmes dans ces tréfonds.
00:23:01 C'est lequel ? C'est le fait que profondément, notre pouvoir français, sous toute latitude,
00:23:09 ne veut pas faire confiance aux citoyens.
00:23:12 Et que derrière la liberté et la responsabilité de chacun, il a une sorte d'effroi.
00:23:18 Parce qu'il se dit, si on ne l'encadre pas, si on ne l'emprisonne pas, mon Dieu, que va-t-il
00:23:24 se passer ? Peut-être qu'on aura soi-même moins de pouvoir.
00:23:28 - Loïc Guérin, le Premier ministre dit, notamment sur l'agriculture, on dirait une chanson déverrouillée,
00:23:35 libérée, simplifiée.
00:23:36 Vous choisissez quoi, les trois ?
00:23:37 - Surtout, j'ai le même constat désastreux qui vient d'être fait.
00:23:42 Je serai même peut-être encore plus dur.
00:23:44 Les textes qui sont pondus sont pondus à une vitesse telle que dans la matière qui
00:23:48 est la mienne, modestement en droit pénal ou en procédure pénale, les réformes succèdent
00:23:52 aux réformes.
00:23:53 Elles n'ont même pas le temps d'être appliquées.
00:23:54 Elles sont sans qu'unitête.
00:23:55 On gère le fait divers.
00:23:57 On produit de la législation, de la réglementation, des décrets plus vite qu'il n'a le temps
00:24:02 de sécher lui-même.
00:24:04 Tout ça sans sens absolu.
00:24:07 C'est-à-dire une fois plus répressif, puis moins répressif.
00:24:08 On crée des exceptions sur les exceptions.
00:24:10 C'est illisible.
00:24:11 Il y a une dizaine d'années, quinzaine d'années, l'Europe, des organisations internationales
00:24:16 qui font en général le bilan des différents pays un à un, disait de la France qu'elle
00:24:20 avait rencontré le trauma des professionnels du droit, y compris les magistrats, qui ne
00:24:25 savaient plus comment appliquer nos lois parce qu'elles étaient trop complexes, contradictoires
00:24:29 et inapplicables.
00:24:30 Ça n'a pas bougé d'un iota.
00:24:31 Moins de normes environnementales, par exemple.
00:24:35 Moins de taxes.
00:24:36 Plus de sanctions financières.
00:24:37 C'est ce qu'a redit encore Gabriel Attal, Jean-Michel Fauvergue.
00:24:41 Mais quand il nous dit ça, soutien financier par exemple, il va falloir obtenir quoi pour
00:24:46 les soutiens financiers ? En fait, ça ne s'arrête jamais.
00:24:48 C'est le principe.
00:24:51 Je vais rajouter à ce qui a été dit, que je partage, une chose importante.
00:25:00 Tout le monde dit que le politique rajoute des choses, etc.
00:25:03 Mais pas que le politique.
00:25:05 Les administrations qui pourraient exister rajoutent des normes aux normes.
00:25:09 Et le simple guichetier à l'intérieur d'une administration peut être tout à fait bloquant.
00:25:15 Il y a quand même des contre-exemples intéressants.
00:25:17 Je me rappelle que ça remonte à quelques temps.
00:25:20 Quand j'ai acheté ma première bagnole, je suis allé à la préfecture de police pour
00:25:23 faire la carte grise avec le fameux certificat de langage.
00:25:26 Tu n'avais pas fait la queue par études ?
00:25:27 J'y ai passé l'après-midi.
00:25:28 Non, à l'époque, je faisais l'étude.
00:25:31 J'y ai passé toute l'après-midi.
00:25:34 Récemment, j'ai fait une carte grise pour un véhicule.
00:25:37 J'ai passé 10 minutes sur Internet et je l'ai reçu en deux jours par la voie postale.
00:25:42 Donc il y a des choses qui ont évolué.
00:25:45 Mais évidemment, les agriculteurs nous ont mis le doigt sur quelque chose qui est important,
00:25:49 que l'on connaissait déjà.
00:25:50 Et c'est non seulement l'administration française, mais aussi l'administration européenne et
00:25:54 d'autres types d'administration qui nous bloquent.
00:25:57 Christophe Selzer, directeur du groupe de réflexion génération libre.
00:26:01 Quand on voit tout ça, par quoi on commence en fait ?
00:26:05 Par quel sujet ?
00:26:06 Quelle filière ?
00:26:07 Quelle thématique ?
00:26:08 Qu'est-ce qu'on peut dégraisser rapidement ?
00:26:10 Oui, c'est une très bonne question.
00:26:12 Je crois que le gouvernement se saute comme un cabri sur ses bancs de ministres en criant
00:26:21 simplification, simplification.
00:26:22 Et pour l'heure, pour reprendre la formule de Gérald De Gaulle, ça ne signifie rien
00:26:27 et ça n'aboutit à rien.
00:26:29 Je pense qu'il faut surtout un changement de méthode si on veut simplifier.
00:26:33 Ce n'est pas seulement un catalogue de mesurettes aussi intéressante soit-elle.
00:26:37 On prend ce qu'on peut dans ce pays qui finalement n'est pas très libre.
00:26:40 Tant mieux, il y a de bonnes petites choses dans ce qu'on entend.
00:26:43 Mais on n'est absolument pas à l'heure d'un choc de simplification.
00:26:46 Et d'ailleurs, ça fait presque au moins depuis le début de la Ve République qu'on
00:26:49 l'attend et depuis le fameux arrêter d'emmerder les Français de Pompidou.
00:26:53 Donc la simplification, ce n'est pas un catalogue de petites mesures, ce n'est pas non plus
00:26:58 un laisser-faire abstrait ou un grand ménage pougadiste.
00:27:02 Sur l'écologie, moi j'ai quand même trouvé assez désastreux l'abandon d'un certain
00:27:06 nombre de choses qui n'étaient pas forcément absurdes, mais en fait la simplification c'est
00:27:10 dicter une norme simple, claire, qui du coup est rigide pour tout le monde.
00:27:14 Pourquoi pas au niveau européen ? Pourquoi pas se dire du point de vue de la cause animale
00:27:18 on veut aller vers l'élevage intensif ? Pourquoi pas se dire on ne veut pas ou moins d'un tronc
00:27:22 mais il faut une norme très claire qui soit applicable, appliquée, cohérente et compréhensible
00:27:28 et cohérente même d'un point de vue mondial vis-à-vis de l'extérieur.
00:27:31 Et la simplification, ce n'est pas non plus un catalogue des post-its qu'on fout sur
00:27:35 la Constitution, sur l'IVG par exemple.
00:27:37 Nous on se bat pour plus de liberté, c'est une norme générale, donc la propriété de
00:27:43 soi pourrait être intéressante.
00:27:44 Vous voulez une simplification ? Sud Radio l'a fait.
00:27:48 Vous voulez répondre ? Vous appelez au 0826 300 300 et vous intervenez.
00:27:52 La preuve, Baptiste.
00:27:53 Baptiste, comment vous vivez ça vous ? Qu'est-ce que vous faites dans la vie ? Et surtout est-ce
00:27:57 qu'au quotidien cette administration, pardonnez-moi, vous gonfle ?
00:28:01 Alors non, au quotidien cette administration ne gonfle pas pour deux raisons très simples.
00:28:09 La première, c'est bien souvent les normes, elles protègent les consommateurs ou les
00:28:14 salariés ou l'environnement et qu'on voit très bien qui veut le moins de normes possibles
00:28:20 et c'est souvent les mêmes.
00:28:21 La deuxième chose, c'est que moi j'ai 38 ans et depuis que je suis en âge de comprendre
00:28:25 un petit peu comment on met les normes et comment évolue la société, je n'ai vu
00:28:30 qu'une seule doctrine.
00:28:31 On veut le moins possible de normes, on veut libérer les énergies, on veut sortir des
00:28:37 carcans.
00:28:38 Ma seule question, quel est le résultat concret obtenu en libéralisant toujours plus
00:28:44 les énergies ?
00:28:45 C'est important ce que vous dites Baptiste parce que les auditeurs de Sud Radio disent
00:28:49 ça à 50/50.
00:28:50 Ce n'est pas aussi tranché qu'on veut bien le penser.
00:28:52 En fait, la pensée de Baptiste est celle d'un quelqu'un d'éminent, c'est Lacordaire.
00:28:59 Il donne une importance décisive à la loi pour libérer et protéger.
00:29:04 Mais si vous le permettez, dans la suite de votre question Cécile tout à l'heure, je
00:29:10 suis frappé par un paradoxe français tout de même.
00:29:13 On se plaint de la complexité de notre monde, notamment administratif, parce que les normes
00:29:19 dénoncées par les agriculteurs, on les retrouve dans la bureaucratie judiciaire.
00:29:25 Mais en même temps, on est très fier d'accumuler une véritable inflation législative, c'est-à-dire
00:29:32 ce qu'on prétend supprimer, on le crée dans le même mouvement.
00:29:36 Il y a quelque chose d'un peu étrange sur le plan de la schizophrénie à la tête de
00:29:42 l'État.
00:29:43 Comme on rend hommage à Robert Badinter, ces jours-ci, moi j'aimerais rendre hommage
00:29:49 à autre chose aussi, qui est un petit ouvrage qu'il avait commis en 2015 de mémoire, où
00:29:55 il appelait à simplifier le code du travail, qui à ce moment-là était déjà 8000 articles.
00:30:01 Pour mémoire, en 1974, c'était seulement 600 articles, donc je ne sais même pas depuis
00:30:05 2015 à quel point on en est, et qui proposait de le réduire à 50 grands principes généraux,
00:30:10 y compris avec des principes protecteurs en termes de liberté, mais renvoyant ensuite
00:30:14 la déclinaison, soit à l'administration, soit tout simplement à une forme de liberté.
00:30:18 Et c'est repris par Emmanuel Macron, par Gabriel Attal, qui disent "le gouvernement souhaite
00:30:22 déverrouiller l'accès au travail".
00:30:24 Ça fait partie des thématiques qui restent d'actualité.
00:30:28 Absolument, mais ça fait trois mois qu'on parle de simplification dans les couloirs
00:30:31 de ministères, c'est venu maintenant sur les plateaux et maintenant c'est dans les
00:30:34 expressions publiques.
00:30:35 Mais encore une fois, ça n'aboutit à rien.
00:30:38 Il faut un projet, il faut une méthode de simplification.
00:30:41 Il faudrait avoir un gouvernement qui se dit "aujourd'hui on simplifie tout, on rassemble
00:30:45 dans des codes très très simples un certain nombre de choses et conduire des politiques
00:30:49 publiques très simples sur le RSA conditionné, indépendamment de ce qu'on en pense.
00:30:55 Si on veut une loi applicable et appliquée, en plus il en va de la clarté de la parole
00:30:59 politique aujourd'hui, puisqu'on n'y croit plus.
00:31:02 On est en train de mettre 15 heures d'activité, on fait comment ? On va piocher dans les poches
00:31:08 des Français de milliards d'euros pour vérifier que chacun va bien faire.
00:31:11 Tous ceux qui sont bénéficiaires du RSA vont travailler 15 heures dans des entreprises.
00:31:15 Les entreprises, comment ça marche ? C'est quand même dingue.
00:31:19 Nous on a une proposition de Clermont-Gérard Solible qui s'appelle le revenu universel
00:31:22 avec un système d'impôt négatif où on fait tout dans le cadre du prélèvement à
00:31:27 la source et c'est une opération fiscale au début de chaque mois, très simple, on
00:31:31 enlève toute la bureaucratie sur un certain nombre d'aides.
00:31:33 On fait payer tout le monde un impôt au premier euro et en même temps on insure un filet
00:31:37 de sécurité pour se vêtir, pour manger à tous les Français.
00:31:43 Donc on peut faire du social aussi, mais l'enjeu c'est la méthode.
00:31:46 Comment est-ce qu'on fait ?
00:31:47 Là, sur le RSA, j'ai juste l'exemple inverse.
00:31:50 Loïc Guérin, à quoi ça sert de rajouter, de rajouter, de rajouter ?
00:31:57 C'est quoi le but en fait ?
00:32:01 Je vais vous livrer quelque chose qui n'est que ma perception, très subjectif, très
00:32:07 personnelle, qui n'est pas nécessairement tendre pour notre monde politique, quelle
00:32:10 que soit la couleur politique d'ailleurs, parce que les stigmates en général sont
00:32:13 les mêmes.
00:32:14 C'est que pour exister, je produis.
00:32:16 Pour donner l'illusion que j'ai de l'importance, je produis.
00:32:19 Que je travaille.
00:32:20 Donc je fais des lois, je fais des textes.
00:32:22 Et puis pour exister dans l'opposition, je fais des amendements qui vont rajouter encore
00:32:25 aux textes déjà larges.
00:32:26 Et puis comme en plus je suis issu d'un milieu qui n'a jamais vraiment eu d'emprise pour
00:32:31 beaucoup dans le vrai monde, celui des entreprises, celui du privé, celui du contact avec la
00:32:37 population, parce que parfois aussi c'est ça, je suis déconnecté des réalités,
00:32:41 je suis avec un raisonnement très technocratique.
00:32:43 Donc comme le disait tout à l'heure Philippe Bigère à très juste titre, en plus j'ai
00:32:47 une défiance parce que je suis meilleur que tout le monde, je me défie de l'application
00:32:50 qui sera faite par les gens d'en bas parce que nécessairement ils n'y a que moi qui
00:32:53 sait, donc je ne laisse pas de marge de manœuvre.
00:32:55 C'est lui ça, chaque écrit, je parle, je parle jusqu'à ce que j'ai enfin trouvé
00:32:59 quelque chose à dire.
00:33:00 Et l'exemple des textes, j'ai une illustration, c'est le code civil.
00:33:04 Quelques phrases ciselaient l'intégralité de notions qui étaient parfaites.
00:33:09 Qu'est-ce qu'on fait nos gouvernements derrière ? Par arrogance, par manque d'humilité,
00:33:13 on a réformé le code et on a rajouté des phrases.
00:33:16 Elles sont moins claires que celles qui fonctionnaient depuis plus d'un siècle, elles sont sujettes
00:33:20 à interprétation, elles sont sujettes à amplification encore administrative, parce
00:33:23 qu'il faut les expliciter par des décrets, des circulaires, etc.
00:33:27 De l'humilité, de l'humilité, ce sera déjà un bon début.
00:33:32 - Jean-Michel Fauvergne.
00:33:33 - Alors je suis d'accord avec ça, mais l'explication n'est pas complète du tout.
00:33:37 Parce que là on s'attaque aux politiques et à ceux qui font la loi et ceux qui font
00:33:40 les règlements.
00:33:41 Ce n'est pas suffisant.
00:33:42 Il faut s'attaquer, je le redis, à tous ceux qui le font aussi, aux positions où ils sont,
00:33:48 où ils ont une petite autorité, dans les administrations, dans les administrations
00:33:52 centrales, dans les administrations territoriales, etc.
00:33:55 - C'est-à-dire qui ? Les fonctionnaires ?
00:33:57 - Tous ceux qui ont un pouvoir quelconque et qui rajoutent de la norme à la norme.
00:34:02 Et des manières de faire qui sont bloquantes pour le citoyen.
00:34:08 - Ils le font pour se protéger souvent ?
00:34:09 - Ils le font pour exister, ils le font pour se protéger, ils le font parce qu'ils en
00:34:15 veulent toujours plus, etc.
00:34:16 Mais il y a aussi une autre catégorie de personnes qu'il faut...
00:34:18 C'est les Français eux-mêmes.
00:34:19 Parce qu'on est dans un état hyper protecteur.
00:34:22 Et les Français demandent à être protégés.
00:34:23 Et si vous demandez à être protégés, il faut créer des règles derrière.
00:34:27 C'est ça.
00:34:28 On se fait nous-mêmes notre propre mal.
00:34:29 On n'est pas dans un pays libéral.
00:34:31 C'est faux de dire ça.
00:34:32 On n'est pas dans un pays libéral.
00:34:33 Et donc on se fait nos propres règles.
00:34:35 Et c'est tout ce système-là.
00:34:36 Alors il faut arrêter d'accuser les hommes politiques que les hommes politiques.
00:34:39 Il faut s'accuser tous ensemble.
00:34:41 Tous.
00:34:42 - Responsabilité partagée.
00:34:43 Baptiste, je ne sais pas dans quel métier vous êtes, mais est-ce que vous, vous subissez
00:34:49 aussi ces normes, en tout cas ces réglementations qui changent tout le temps ?
00:34:52 - Non, moi je ne les subis pas.
00:34:55 Je suis responsable de la communication dans une ONG.
00:34:57 Et mon job, c'est de rappeler le plus souvent possible que bien souvent les normes, ça
00:35:02 sert à protéger l'environnement, le client, le consommateur et le salarié.
00:35:05 - D'accord.
00:35:06 Philippe, Philippe Bilger ?
00:35:08 - C'est très intéressant.
00:35:10 Et la réflexion de Loïc Guérin tout à l'heure, et celle de Baptiste, parce qu'on a la contradiction
00:35:17 entre, intéressante, entre Baptiste qui nous dit "la loi protège", il en faut dans des
00:35:24 secteurs en souffrance, probablement frappés d'inégalités, mais en revanche, là où
00:35:31 je rejoins ce qu'a dit Loïc tout à l'heure, la loi en France, dans beaucoup de secteurs,
00:35:37 est devenue le signe exclusif de l'action politique.
00:35:41 Alors que c'est une illusion de faire des lois, puisqu'après on ne s'en préoccupe plus
00:35:48 profondément combien de décrets d'application ne sont pas mis en oeuvre.
00:35:53 - Il y a quelques grands spécialistes de la justice autour de cette table.
00:35:57 Dites-moi ce qu'est une bonne loi.
00:35:59 Est-ce que c'est une loi qui est suffisamment générale pour ne pas, on va dire, imposer
00:36:06 des réflexions qui vont nous faire perdre du temps ? Ou est-ce qu'une bonne loi, c'est
00:36:09 aussi celle qui prend en compte des spécificités, et auquel cas, sur les détails, ça prend
00:36:15 un peu plus de temps, mais on ne risque pas de passer à côté d'autre chose.
00:36:18 C'est le coeur de la question.
00:36:19 - Une bonne loi ne rentre pas dans les détails.
00:36:22 Pour ça, il y a les décrets.
00:36:24 - Une bonne loi, c'est surtout une loi qui est appliquée après.
00:36:27 Il y a des tas de lois.
00:36:29 On l'a vu récemment avec les agriculteurs et les lois Egalim.
00:36:33 Moi, la loi Egalim, je l'ai votée.
00:36:34 C'est une bonne loi.
00:36:36 J'affirme que c'est une bonne loi.
00:36:38 En particulier pour le revenu de l'agriculteur.
00:36:40 Sauf que c'est une bonne loi qui n'est pas appliquée, qui a été détournée et qui
00:36:44 n'est pas appliquée.
00:36:45 Donc finalement, cette bonne loi, elle ne sert à rien.
00:36:48 - Mais elle doit être simple.
00:36:49 Vous êtes tous d'accord.
00:36:50 - C'est ce que vous dites.
00:36:51 - Les grands principes.
00:36:52 Et après, on laisse les sources d'application du droit prospérer.
00:36:57 - Je ne comprends plus.
00:37:00 La loi qu'on critique, c'est visiblement la quantité de décrets derrière.
00:37:05 - Non, la loi aussi est devenue invisible.
00:37:08 On a une masse de textes.
00:37:11 Inflation pratiquement continue.
00:37:13 Mais leur contenu lui-même est devenu catastrophique.
00:37:16 Il faut admettre, on est mauvais.
00:37:18 On est mauvais.
00:37:19 C'est pour ça que j'appelle à plus d'humilité.
00:37:21 Quand on ne sait pas rédiger des textes, on ne les rédige pas.
00:37:24 On laisse la loi en l'état.
00:37:25 Mieux vaut en général laisser le système tel qu'il est, essayer de l'améliorer dans
00:37:28 son application concrète, plutôt que d'essayer et d'avoir la prétention de le réformer
00:37:32 par le haut et d'être foutu ensuite de l'appliquer en bas.
00:37:35 Ce que c'est ce qui se passe aujourd'hui.
00:37:36 Mais c'est plus gratifiant pour les personnes qui prennent la peine.
00:37:39 - Mais est-ce que ça veut dire que ça met en danger votre métier par exemple ?
00:37:42 - Bien sûr.
00:37:43 En permanence.
00:37:44 En permanence.
00:37:45 On n'a plus aucune visibilité en matière pénale.
00:37:47 Aucune. Les réformes sont telles, dispersées dans des textes qui parfois n'ont rien à
00:37:52 voir avec la procédure pénale, qu'on n'arrive plus du tout à en retrouver l'application.
00:37:56 - Et c'est là que vous perdez du temps ?
00:37:57 - Plus que ça.
00:37:58 C'est qu'on n'a plus de visibilité sur ce qui va se passer.
00:38:00 - Donc vous n'avancez pas ?
00:38:01 - On n'avance pas.
00:38:02 On a des textes inapplicables pour tout le monde.
00:38:04 Pour les exécutants, police, pour les garants du droit qu'on est aussi, on n'y retrouve
00:38:08 pas.
00:38:09 On vous parle de simplification.
00:38:10 Généralement, c'est l'atteinte au droit.
00:38:11 Ça, c'est la simplification.
00:38:13 Summum.
00:38:14 C'est génial.
00:38:15 C'est pratique, c'est très vendeur, c'est très démagogue.
00:38:17 On vous dit "ce qu'on va faire, c'est qu'on va dématérialiser tout ça".
00:38:19 Signature, pas signature, c'est pas grave.
00:38:21 Donc la règle en général en ce moment, toute simplification, est une entorse au
00:38:26 droit.
00:38:27 Au droit de la défense, au droit des victimes, au droit tout le monde.
00:38:29 Ça, c'est la règle en ce moment.
00:38:30 Ça coûte pas cher, c'est facile.
00:38:31 Les bons textes, qui sont des garants à la fois de la procédure du côté policier,
00:38:35 des magistrats et de ceux qui sont mis en cause, ça, on en manque.
00:38:39 Allez, le mot de la fin avec vous Christophe Selzer, justement sur ces normes.
00:38:45 Il y a eu quelques bonnes lois dans les 15 dernières années, notamment celle de, je
00:38:52 reviens du coup sur le travail, je l'avais pas prévu d'ailleurs, mais sur l'auto-entrepreneur,
00:38:56 qui était quelque chose de beaucoup plus simple pour tout le monde.
00:38:58 Il y a des droits associés qui ne sont pas encore là, sur la retraite, etc.
00:39:02 Donc on peut améliorer ce truc.
00:39:04 Mais l'idée géniale de Novelli et de la bande à Madeleine à l'époque, ça avait
00:39:08 été de recréer avec ce niveau-là quelque chose de nouveau, de simple, qui fonctionne
00:39:11 aujourd'hui.
00:39:12 Il y a des millions de gens qui en ont bénéficié, encore plus d'un million aujourd'hui.
00:39:15 Et en fait, il faudra faire revenir le code du travail sur ce nouveau droit qu'on a
00:39:21 créé, qui est beaucoup plus simple.
00:39:22 Donc voilà, il y a des sources d'espoir et si on peut simplifier, ça sera par la loi.
00:39:26 Merci beaucoup Christophe Selzer d'avoir été avec nous, un directeur du groupe de
00:39:30 réflexion Génération Libre.
00:39:32 Et puis une belle surprise.
00:39:34 Oui, bonjour.
00:39:35 Bonjour.
00:39:36 Du bonheur, du bonheur, du bonheur.
00:39:38 C'est le moment de jouer avec Sud Radio.
00:39:40 A l'occasion de la Saint-Valentin, vous allez pouvoir tenter de gagner votre séjour au
00:39:45 Château de Courcel.
00:39:46 C'est en région de France, une demeure imprégnée d'histoire qui a accueilli des figures illustres
00:39:52 telles que Philippe Bilger, non, Jean Cocteau, Christian Dior, dans un environnement de rêve
00:39:57 comprenant une nuit dans une chambre prestige incluant les petits déjeuners et un dîner
00:40:03 gastronomique.
00:40:04 Avec moi.
00:40:05 En cinq services concoctés par le célèbre chef doublement étoilé, ce n'est pas Philippe
00:40:10 Bilger mais Benjamin Columba.
00:40:12 Voilà de quoi passer une Saint-Valentin inoubliable.
00:40:15 On joue, donc vous nous appelez dès maintenant au 0826 300 300 pour participer au tirage
00:40:21 au sort qui aura lieu vendredi le 16 février.
00:40:24 Vous aurez eu le temps, entre temps bien sûr, de dire "je t'aime".
00:40:27 C'est pas à vous je dis ça, Cécile.
00:40:29 Je vous aime beaucoup quand même.
00:40:30 Je t'aime, moi non plus.
00:40:31 C'est un super cadeau.
00:40:32 En tout cas, vous allez avoir la possibilité de gagner et de vous sélectionner.
00:40:37 0826 300 300.
00:40:39 A tout de suite les amoureux.
00:40:41 Des vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:40:47 Bienvenue dans les vraies voix.
00:40:49 Ensemble jusqu'à 19h, ravis de vous accueillir en ce lundi.
00:40:52 On va essayer de passer une très bonne semaine avec vous.
00:40:54 Ça va être bien avec les amoureux.
00:40:55 On continue d'appeler 0826 300 300 pour être sélectionnés.
00:40:59 Absolument.
00:41:00 Michel Fouveur est avec nous et Loïc Guérin, vocat pénaliste.
00:41:03 Allez tout de suite, qui c'est qui ? Qui l'a dit ?
00:41:06 Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:41:09 Et Baptiste est avec nous.
00:41:11 Ça va Baptiste ?
00:41:12 Moi oui.
00:41:13 Pourquoi vous dites "moi oui" ? Ça veut dire quoi ?
00:41:15 Qui ne va pas ?
00:41:16 Non, mais parce que je vais gagner ce quiz, voilà, c'est tout.
00:41:19 Ah, j'aime bien ça.
00:41:20 Ça c'est bien.
00:41:21 Vous êtes de Boulogne-Biancourt, rappelons-le.
00:41:22 Oui, absolument.
00:41:23 Bien sûr.
00:41:24 Responsable communication.
00:41:25 Donc c'est un communiqueur.
00:41:26 Baptiste, attention.
00:41:27 Baptiste, ça veut dire que vous avez regardé les journaux, vous êtes au courant de tout,
00:41:32 on est d'accord ?
00:41:33 On est absolument d'accord.
00:41:34 On est absolument d'accord.
00:41:35 Méfiez-vous les vraies voix parce que ça va dépoter.
00:41:38 Il a l'air d'un hippie.
00:41:39 Il a une sensibilité de gauche, ça m'inquiète.
00:41:42 Il s'oppose, il somme comme favori.
00:41:45 C'est la gauche décomplexée qui dit "oui, je vais gagner".
00:41:48 Et donc la règle, c'est vous qui répondez en premier.
00:41:51 Baptiste, si vous n'avez pas la bonne réponse, c'est les autres qui répondent à votre place.
00:41:55 Allez, on y va.
00:41:56 C'est la première question, elle vaut 2 points.
00:41:58 Écoutez bien Baptiste, qui c'est qui qui l'a dit "si j'avais prononcé un certain
00:42:02 nombre des éléments formulés par Gabriel Attal, la majorité à l'époque s'en serait
00:42:06 émue".
00:42:07 Est-ce que c'est pas Léonard Philippe ça ?
00:42:10 Vous avez gagné.
00:42:11 Ça vous fait 1 point.
00:42:12 C'est la seule réponse que j'ai eu.
00:42:13 2 fois, mais non, c'est 2 fois un défi.
00:42:16 Notez les points mon petit chat.
00:42:17 Ma grande chatte, par votre conséquence.
00:42:20 Donc 2 points, oui oui, je note, je mets 2 points.
00:42:23 2 points pour Baptiste.
00:42:24 Allez allusez mon chat.
00:42:25 Bonjour, merci.
00:42:26 On vous en prie grand Matou.
00:42:27 Alors c'est parti, le deuxième, qui c'est qui qui l'a dit "concernant les élections
00:42:32 européennes, les attaques contre Raphaël Glucksmann disent la fébrilité de ses concurrents".
00:42:38 Qui a dit ça ?
00:42:39 C'est le président de la République, qui a dit ça.
00:42:42 "Disent la fébrilité de ses concurrents".
00:42:45 Qui a dit ça ?
00:42:46 Hum, est-ce que c'est pas Olivier Faure ça ?
00:42:49 Vous n'allez rien laisser.
00:42:51 Il est trop bon.
00:42:52 Il est trop bon.
00:42:53 Je pense que vous n'allez pas voir le jour, les vrais voix.
00:42:56 Je peux ma grande chatte rajouter les 2 points ?
00:42:59 Allez-y, rajoute les 2 points.
00:43:00 Vous ne le faites pas rap'tention, on peut pas rater ça.
00:43:03 C'est très constraint.
00:43:04 Il est trop bon.
00:43:05 Je vous laisserai jouer sur une question.
00:43:07 Vous êtes tranquille.
00:43:08 Allez, une question.
00:43:10 Qui c'est qui qui l'a tweeté ?
00:43:12 1 point.
00:43:13 Les riches votent, les racistes et les golfeurs aussi.
00:43:16 Et vous ?
00:43:17 Ah, aussi.
00:43:18 Oui, alors ça c'est Mélenchon, c'est bon pas ?
00:43:20 Ou Mathilde Panot ?
00:43:22 Il faut choisir, c'est 1 des 3.
00:43:25 C'est Panot.
00:43:26 Mais ça a été donné par quelqu'un, j'ai entendu quelqu'un dire, je laisse le point.
00:43:31 C'est Mathilde Panot, ça lui fait 5 points là.
00:43:33 Eh mais les gars, il faut qu'on trouve une solution là.
00:43:36 Si j'osais, nous respectons les règles.
00:43:39 Si j'osais, les vrais voies, vous êtes tombés dans le...
00:43:42 Panot.
00:43:43 Voilà, c'est pas mon tour.
00:43:45 Je pense qu'ils peuvent vous faire fani tous les 3.
00:43:48 Ça serait drôle.
00:43:49 On reprend le défi.
00:43:50 Avançons justement.
00:43:51 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:52 1 point.
00:43:53 1 point, précisons.
00:43:55 Il faut des sanctions éducatives, beaucoup plus tôt, sans attendre de convoquer un conseil de discipline.
00:44:02 Qui a dit ça, Benjamin ?
00:44:03 Baptiste, pardon.
00:44:04 Et ce n'est pas Benjamin, ce n'est pas un absurde.
00:44:07 Pas Nicole Belloubet ou Gabriel Attal ?
00:44:09 Alors, il faut choisir, c'est comme tout dans la vie.
00:44:11 Il faut donner un nom.
00:44:12 Ben, je vais partir sur Nicole.
00:44:14 Nicole Belloubet.
00:44:15 Non.
00:44:16 Alors, qui a dit ça ?
00:44:17 Attal.
00:44:18 Philippe Bilger prend 1 point.
00:44:19 Jean-Michel avait dit Nicole Attal.
00:44:22 Je vous avais dit Nicole Attal.
00:44:24 Non, c'est Gabriel Belloubet.
00:44:25 Non, c'est Attal.
00:44:27 Allez, c'est une question à 3 points, écoutez bien Baptiste.
00:44:30 3 points, qui c'est qui qui l'a dit sur la grogne des agriculteurs ?
00:44:33 Il faut maintenant que les ministres descendent dans la rue.
00:44:36 Est-ce que ce n'est pas le patron de la FNSEA ?
00:44:42 Je ne suis plus sûrement...
00:44:43 Rousseau.
00:44:44 Il n'y a pas de doute.
00:44:45 Oui, Rousseau.
00:44:46 Il n'y a pas de doute.
00:44:48 Mais Baptiste, c'est Gérard Darmanin.
00:44:50 Il permet d'être un diligent avec Baptiste.
00:44:53 Non, mais Baptiste, Baptiste.
00:44:55 Aude, avec qui vous parlez pendant le téléphone, elle vous a donné les questions, ce n'est pas possible ?
00:45:02 Non, elle me dit non.
00:45:04 Jean-Michel, il est indulgent sur la peau des autres.
00:45:07 J'avais gagné, je vous signale.
00:45:09 Quand je pense que vous les avez fait taire, c'est énorme.
00:45:12 Baptiste, pour tous les étudiants en communication, vous êtes un exemple.
00:45:15 Pour faire ce métier, il faut suivre l'actualité.
00:45:18 Pour 3 points, Cécile, je me lance, qui c'est qui qui l'a dit en quittant son ministère ?
00:45:23 J'ouvre les guillemets.
00:45:24 Partir en ayant défendu ses convictions n'est jamais un échec.
00:45:29 Amélie Houdia, Cascara, Amélie, c'est scandaleux.
00:45:32 Non, non, non, au tour de la fable.
00:45:34 Allez-y, lancez-vous.
00:45:35 Loïc Guérin s'était endormi le rostre de l'éducation nationale.
00:45:38 Non, non, non, Jean-Michel Fauvert, Vutron, Joué.
00:45:42 Le transport.
00:45:43 Le transport ?
00:45:44 Ah oui, mais Bonne.
00:45:45 Bonne !
00:45:46 Ah bah, Philippe, il gère en partie.
00:45:48 Largement et spontanément, j'ai dit Bonne.
00:45:50 La dernière, allez, la dernière.
00:45:52 Écoutez bien, écoutez bien, écoutez bien.
00:45:54 Qui c'est qui qui l'a dit, la dernière ?
00:45:56 Nous sortons 140 000 logements de moins de 40 m²
00:46:00 de la catégorie des passoires énergétiques.
00:46:02 Caspar ?
00:46:03 Allez, Baptiste.
00:46:05 C'est Béchu.
00:46:07 Oui, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique.
00:46:11 Moi j'ai envie de dire bravo Baptiste.
00:46:13 Bravo Baptiste.
00:46:14 Mais le score, c'est fini.
00:46:17 Le score, c'est...
00:46:18 Le score, c'est venu largement.
00:46:20 Le score, c'est un point.
00:46:23 Un point pour Philippe Bilger.
00:46:26 Seulement, mais les 2-3 que j'ai eus.
00:46:28 Non, non, non.
00:46:29 Un point pour Philippe Bilger et tous les autres points pour Baptiste.
00:46:33 Allez, vous restez avec nous.
00:46:35 Merci beaucoup Baptiste, on vous fait des bisous.
00:46:37 Merci d'avoir joué avec nous, c'était très sympa de vous avoir.
00:46:39 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu.
00:46:41 Philippe, on parle de quoi ?
00:46:42 On va faire d'un bon père dans un village profond de dévots.
00:46:47 Louis de Guérin, on parle de quoi ?
00:46:49 On va parler de Robert Benatar.
00:46:50 Et avec vous, Jean-Michel Fauderg ?
00:46:52 La France, elle vient d'être à nouveau condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme.
00:46:56 So what ?
00:46:57 Et c'est vraiment important.
00:46:58 On en parle dans un instant.
00:46:59 0826 300 300.
00:47:01 A tout de suite les amis.
00:47:02 A tout de suite.
00:47:03 Voteur Frédéric Brindel, Cécile de Ménibus.
00:47:06 Très bien entourée aujourd'hui encore une fois.
00:47:09 Loïc Guérin, pénaliste.
00:47:11 J'aimerais bien qu'on me dise Cécile de Ménibus, pénaliste.
00:47:14 Je peux vous le dire, Cécile de Ménibus, pénaliste.
00:47:16 Oui, mais c'est faux.
00:47:17 Donc c'est moins bien.
00:47:18 Non.
00:47:19 Quand vous irez en garde à vue.
00:47:21 C'est pénalisé.
00:47:22 Pénaliste, ça peut être ambigu.
00:47:25 Mais oui, Jean-Michel Fauderg, ancien patron du Red.
00:47:29 J'aimerais bien Cécile de Ménibus.
00:47:31 Bon bref.
00:47:32 Et Philippe Bilger.
00:47:33 Qu'est-ce que vous aimeriez en tant que ma chérie ?
00:47:35 Cécile de Ménibus, ancienne patronne du Red.
00:47:37 C'est bon ça ?
00:47:38 Ah ben ce serait super.
00:47:39 Ça en verrait.
00:47:40 Regardez à quel point il est respecté.
00:47:41 C'est fou, c'est fou.
00:47:42 Et Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole.
00:47:45 J'aimerais bien aussi.
00:47:46 Dans un instant, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:47:48 De quoi parle-t-on ?
00:47:49 On va parler des comités Théodule, car certains sont menacés, garros planqués.
00:47:52 Et puis dans un instant, mon coup de cœur.
00:47:54 Tout de suite ?
00:47:55 Oui, tout de suite.
00:47:56 C'est parti.
00:47:57 Un gros coup de cœur.
00:47:58 De Gueule.
00:47:59 De Gueule.
00:48:00 De Gueule.
00:48:01 Non mais soyons clairs.
00:48:02 De Gueule.
00:48:03 On en voit.
00:48:04 On en voit.
00:48:05 Madame Borodina vit l'enfer depuis le 24 février 2022.
00:48:07 Son pays, l'Ukraine, est envahi par un dictateur zélé qui, au mépris du droit international,
00:48:12 utilise les ressources de son pays immense pour tout détruire.
00:48:15 Madame Borodina a perdu la moitié des hommes de sa famille.
00:48:17 Sa maison est en partie détruite.
00:48:19 Son pays meurt à petit feu.
00:48:21 Elle survit grâce aux maigres ressources que l'Ukraine préserve, comme ses productions agricoles.
00:48:26 Ah, Madame Borodina est interpellée.
00:48:29 Oui, bonjour, désolé Madame Borodina.
00:48:31 Je suis Monsieur Thierry Breton, au commissaire européen en charge du marché intérieur.
00:48:35 Voilà, je vous annonce que nous lançons un moratoire sur les importations de produits
00:48:39 sensibles en provenance d'Ukraine.
00:48:41 Il faut protéger nos agriculteurs qui menacent de déverser du purin sur la devanture du Parlement à Bruxelles.
00:48:46 Vous comprenez, Madame Borodina ?
00:48:48 Oui, Monsieur Breton, mais nous, la Russie menace de déverser des bombes sur mon pays.
00:48:52 Et puis au fait, Monsieur Breton, vous n'avez plus d'armes ?
00:48:55 Poutine discute avec des journalistes proches de Trump, en fait.
00:48:59 Vous nous laissez crever, Monsieur Breton ?
00:49:01 Alors oui, les vrais voix, je porte un coup de gueule.
00:49:04 Ne croyez-vous pas que l'Occident ait abandonné l'Ukraine ?
00:49:08 Je ne dis pas qu'il faille sacrifier nos agriculteurs.
00:49:10 En revanche, il serait peut-être temps de demander aux grands patrons de la distribution de faire un effort.
00:49:15 Certains, paraît-il d'ailleurs, commercent encore avec la Russie.
00:49:18 Encore une fois, pardon, Madame Borodina.
00:49:21 Philippe Belger.
00:49:22 Le paradoxe, je ne sais pas si ça rentre exactement dans le propos de Frédéric,
00:49:28 c'est que j'ai l'impression que l'Occident a commencé à abandonner l'Ukraine
00:49:34 lorsque celle-ci a donné de vrais signes de faiblesse.
00:49:37 C'est-à-dire, au fond, la déception que la contre-offensive n'est pas réussie.
00:49:43 À partir de là, j'ai senti une sorte de gêne, voire d'embarras,
00:49:47 moins d'enthousiasme, Zelensky trop présent,
00:49:51 et puis peu à peu, une forme de réalisme lâche a pris le dessus.
00:49:56 Je vous confirme, Philippe.
00:49:58 Loïc Guérin.
00:49:59 Oui, je suis entièrement d'accord, mais ça en dit long sur notre incapacité,
00:50:02 nous, Occidentaux, en tout cas, Européens ou Français, à se rappeler de ce que l'on doit à d'autres.
00:50:07 Il me semble que d'autres pays sur lesquels on a coutume, en général,
00:50:10 de cracher largement, tels que les Américains, qu'on adore détester ou qu'on adore adorer,
00:50:15 heureusement, n'ont pas eu cette vision-là en 1944.
00:50:18 Heureusement qu'en 1917, 1918, ils n'ont pas eu non plus cette lassitude
00:50:23 de voir la France ne pas se laisser complètement envahir avant d'intervenir.
00:50:28 Donc j'espère qu'on se réveillera un petit peu, que les Occidentaux montreront
00:50:31 qu'une dictature ne peut pas se permettre d'envahir un pays sans avoir à faire face
00:50:35 à la démocratie qui fonctionne en face.
00:50:37 Jean-Michel Thériault.
00:50:38 Si les Ricains n'étaient pas là.
00:50:39 Oui, on serait tous en général.
00:50:40 Moi, je le trouve bien sévère par rapport à cette Europe qui, au départ,
00:50:48 à l'invasion de la Russie, a réagi.
00:50:51 Contrairement à ce qui est dit, elle a réagi, et elle réagit encore,
00:50:55 en donnant du matériel, dernièrement 50 milliards quand même.
00:50:59 Ce n'est pas rien.
00:51:01 Et certes, les États-Unis réagissent.
00:51:03 On l'a vu tout à l'heure, il y a un danger que les États-Unis se retirent.
00:51:07 Donc il va falloir réagir de plus en plus, et amener du matériel,
00:51:10 et aider les belligérants là-dessus.
00:51:13 Merci beaucoup, Jean-Michel Fauvergue.
00:51:14 Tout de suite, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:51:16 On va faire un petit tour, si vous le voulez bien, dans les tiroirs de la République.
00:51:20 Enfin, voire même dans le grenier de la République.
00:51:22 Pourquoi pas, on va parler, vous savez, de tous ces organes consultatifs,
00:51:25 censés rendre des avis, de temps en temps, sur tel ou tel sujet,
00:51:28 des comités auxquels le général De Gaulle avait donné un surnom
00:51:31 qui est resté dans les mémoires.
00:51:32 Le comité Gustave, le comité Théodule, ou le comité Hyppolite.
00:51:39 Alors oui, allez savoir pourquoi c'est le deuxième qui est resté.
00:51:42 On dit plutôt le comité Théodule que le comité Gustave.
00:51:45 Le Premier ministre annonçait vouloir supprimer, finalement,
00:51:48 tous ceux qui ne se sont pas réunis depuis un an.
00:51:50 C'était lors de son discours de politique générale.
00:51:52 Il y en a environ 40 qui vont être supprimés, sur un total de 300,
00:51:56 précise Gabriel Attal, dans son interview d'hier au Parisien Dimanche.
00:51:59 Bonsoir Mathieu Lefèvre.
00:52:01 Bonsoir.
00:52:02 Merci d'être avec nous dans les Vrais Voix sur Sud Radio,
00:52:04 député Renaissance du Val-de-Marne.
00:52:06 Alors, à première vue, on se dit qu'un organisme consultatif
00:52:09 qui se réunit de temps en temps, ça ne mange pas de pain,
00:52:11 ça ne doit pas coûter grand-chose.
00:52:12 Si, quand même, il y a des économies à faire de ce côté.
00:52:15 Oui, bien sûr, derrière chaque euro d'argent public,
00:52:18 il ne faut pas oublier qu'il y a les impôts des Français.
00:52:20 C'est la raison pour laquelle, quand on ne s'est pas réunis
00:52:22 ces 12 derniers mois, il n'y a aucune raison d'envisager
00:52:25 la poursuite de cette activité.
00:52:26 D'autant plus que ce n'est pas parce que des comités
00:52:28 ne se sont pas réunis qu'ils n'ont pas coûté aux contribuables.
00:52:30 Par exemple, il y a des frais de fonctionnement
00:52:32 qui sont inhérents à leur existence.
00:52:34 Il faut donc faire le nettoyage, faire le tri.
00:52:36 Et, dans le fond, nous, notre objectif, c'est la chasse au gaspillage.
00:52:39 Un euro d'argent public doit toujours être un euro bien dépensé.
00:52:42 Oui, parce que même quand on ne se réunit pas,
00:52:44 ça engendre quand même des frais fixes.
00:52:46 Engendre des frais fixes.
00:52:48 Et, par ailleurs, les comités, au-delà du fait qu'ils se réunissent ou pas,
00:52:51 parfois, ils produisent de la norme.
00:52:53 Ils sont aussi là pour justifier leur propre existence.
00:52:56 Et, parfois, on peut le dire, pour aussi emmerder les Français.
00:52:58 Donc, dans ce grand travail de débureaucratisation
00:53:01 qu'a engagé Gabriel Attal, la suppression
00:53:03 de ces comités qui ne servent à rien
00:53:05 me paraît de première nécessité.
00:53:07 Il en cite d'autres, par exemple, la commission interministérielle
00:53:09 des aides à la localisation des activités,
00:53:12 ou encore le comité d'histoire
00:53:14 des ministères chargés de la jeunesse.
00:53:16 Est-ce que vous les connaissiez, par exemple, ces deux-là ?
00:53:18 Est-ce que vous saviez à quoi ils servent ?
00:53:20 Non, je ne les connaissais même pas.
00:53:22 Et, en travaillant le sujet, j'en ai même trouvé d'autres
00:53:24 qui me paraissent totalement incongrues.
00:53:26 Prenez le comité consultatif pour le musée national Fernand Léger.
00:53:30 Prenez, par ailleurs, le comité consultatif
00:53:33 pour la redevance pour copies privées.
00:53:36 Voilà, des comités qui ne se sont pas réunis
00:53:38 et qui n'ont apporté aucune plus-value aux services publics,
00:53:40 aucune plus-value aux Français.
00:53:42 Et on croit qu'à régler la bonne, si on ne s'est pas réunis, c'est fini.
00:53:45 Combien ça coûte, tous ces comités ?
00:53:47 Ça coûte environ 30 millions d'euros par an aux Français.
00:53:51 Emmanuel Macron en a déjà supprimé une centaine depuis 2017.
00:53:55 Il y en a aujourd'hui environ 300.
00:53:57 On considère qu'il y en a à peu près une quarantaine
00:54:00 qui vont disparaître du fait de leur absence de réunion l'an dernier.
00:54:03 Mais je pense qu'il faudra également aller plus loin.
00:54:05 Monsieur le député, est-ce que vous ne croyez pas
00:54:08 que la multiplication des comités, la bureaucratisation
00:54:12 en général qu'affectionne la France,
00:54:15 c'est au fond le signe de l'impuissance de la politique ?
00:54:21 Vous avez raison.
00:54:23 Vous avez cité Général De Gaulle, on pourrait citer Clémenceau.
00:54:26 Quand on veut enterrer un problème, on crée un comité ou une commission.
00:54:30 Et dans le fond, ces 30-40 dernières années,
00:54:33 on a beaucoup voulu ne pas affronter les problèmes
00:54:35 et on s'est réfugiés derrière ce type de comité.
00:54:38 Avec Emmanuel Macron, avec aujourd'hui Gabriel Attal,
00:54:41 on s'attaque aux problèmes et on refuse de se réunir pour en débattre.
00:54:44 On préfère agir.
00:54:45 Maintenant, c'est une sédimentation de comités.
00:54:48 Ça fait 30 ans, 40 ans de politique publique que c'est comme ça.
00:54:51 On va y aller à la hache dans les prochains mois
00:54:53 et s'attaquer aux problèmes plutôt que de renvoyer à d'autres le soin d'en parler.
00:54:56 Merci Mathieu Lefebvre, député Renaissance du Val-de-Marne.
00:54:59 Allez, vous restez avec nous dans un instant,
00:55:01 le tour de table de l'actu des Vraies Voix avec vous, Philippe Bilger.
00:55:04 Un bon père torturé.
00:55:06 Avec vous Loïc Guérin.
00:55:07 Robert Banninter.
00:55:08 Et avec vous Jean-Michel Fauvergue.
00:55:09 La France vient d'être condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme
00:55:12 et c'est vraiment important.
00:55:13 Allez, on en parle dans un instant.
00:55:15 Soyez les bienvenus, on est ensemble avec Frédéric Brindel jusqu'à 20h.
00:55:18 A tout de suite et n'oubliez pas 0826 300 300 !
00:55:21 Oui !
00:55:22 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:55:27 Et c'est un vrai plaisir de partager cette soirée avec vous,
00:55:30 les Vraies Voix sont remontées, vous appelez,
00:55:32 vous participez, vous les auditeurs de Sud Radio, 0826 300 300.
00:55:38 Cécile de Minibus, on est prêt, on lance le tour de table.
00:55:41 Oui, c'est ça.
00:55:42 De l'actu.
00:55:43 De l'actu.
00:55:44 Encore, c'est stupide l'actualité.
00:55:46 Ça dépend de la masse d'informations.
00:55:48 Quand il n'a rien à dire, il dit rien.
00:55:49 Il n'a pas été levé chez les porcs, excusez-nous.
00:55:51 Le tour de table de l'actualité.
00:55:53 Le premier du tour de table, Philippe Bilger.
00:55:57 L'enfer d'un beau-père tué en famille dans un hameau des Vosges, c'est horrible.
00:56:01 Il y a de, en effet, il y a de terrifiants drames secrets
00:56:06 qui se passent dans les tréfonds de notre France, des provinces,
00:56:10 dans un petit village des Vosges,
00:56:13 un beau-père, un homme de 59 ans, parfaitement estimable,
00:56:18 qui travaillait dans l'hôpital civil de Colmar,
00:56:24 qui revenait dans ce petit village,
00:56:26 qui apportait de l'argent,
00:56:28 qui faisait vivre sa compagne et ses deux fils,
00:56:33 qui avaient 25 et 30 ans,
00:56:35 était tous les soirs, on peut le dire, frappé, torturé, insulté.
00:56:41 Il restait infiniment aimable.
00:56:44 Le voisinage remarquait qu'il ne disait jamais rien
00:56:48 et que de cette maison surgissaient des hurlements.
00:56:51 Un jour, une inspection est venue contrôler l'état des nombreuses bêtes
00:56:58 qui existaient dans la maison.
00:57:01 Ils n'étaient là, et comme, évidemment, on a considéré qu'elles étaient dangereuses, mal soignées,
00:57:09 c'est lui qui a été considéré comme responsable de cela
00:57:14 par sa compagne et les deux enfants.
00:57:17 Le soir même, ils l'ont massacré d'une manière,
00:57:22 mais vous ne pouvez pas imaginer telle que c'est décrit dans ce journal,
00:57:26 avec tous les objets qui se trouvaient dans le logis,
00:57:30 qui étaient dans une saleté innommable,
00:57:32 et il est mort.
00:57:34 Et juste un dernier mot,
00:57:36 lorsque l'inspection sanitaire pour les animaux est venue,
00:57:41 la personne qui faisait ce contrôle l'a remarqué
00:57:45 et il a dit après aux enquêteurs,
00:57:48 il avait un air tellement triste,
00:57:51 et il m'a dit "vous ne savez pas ce que je vis ici".
00:57:56 Eh bien, il m'a semblé que si modeste que soit cette hommage,
00:58:00 il y a des personnalités qui le méritent.
00:58:03 Triste fin, Loïc Guérin.
00:58:07 Alors, je n'ai pas lu l'article en question,
00:58:10 donc je vais avoir du mal à commenter plus que cela,
00:58:12 mais évidemment, c'est absolument immonde.
00:58:14 Il n'y a pas tellement d'autres qualificatifs.
00:58:16 C'est le silence qui est en question aussi, encore une fois,
00:58:18 parce qu'il y a des gens qui voient, il y a des choses qui se font.
00:58:20 Les voisins, c'est la thèse.
00:58:22 L'indifférence, il y a une très belle chanson de Gilbert Bécaud,
00:58:24 "L'indifférence".
00:58:25 Et j'ai été rétréfié par le fait que c'était un homme qui,
00:58:28 pour une fois, enfin...
00:58:30 Ça arrive, il y a des hommes battus.
00:58:32 C'est vrai qu'on en parle un peu plus rarement.
00:58:34 L'indifférence et le manque de courage aussi,
00:58:38 de temps en temps, des gens autour,
00:58:41 pas d'intervenir, mais en tout cas d'avertir,
00:58:44 de se renseigner, de faire en sorte que...
00:58:47 - Après, ce n'est pas facile de dénoncer aussi.
00:58:49 - Ce n'est pas facile de dénoncer.
00:58:51 D'abord, qu'est-ce que c'est que dénoncer ?
00:58:53 Déjà, il faudrait se mettre d'accord sur ce mot-là.
00:58:55 Mais quand vous entendez des cris,
00:58:58 vous entendez...
00:59:00 Il faut porter l'alerte, en tout cas,
00:59:06 pour que les professionnels, les gendarmes du coin
00:59:10 viennent et constatent et regardent.
00:59:12 Si les gendarmes et les policiers,
00:59:14 moi je l'ai vu dans ma vie de 40 ans de police,
00:59:17 ne sont pas avertis, vous ne pouvez pas intervenir.
00:59:19 Ce n'est pas possible.
00:59:20 Vous arrivez sur des faits comme ça.
00:59:22 La population est en charge aussi de sa sécurité.
00:59:25 Il faut le savoir, ça.
00:59:26 - Et on justifie tellement aisément ces abstentions.
00:59:29 C'est ça, le problème.
00:59:31 - Pénalement, cette famille risque quoi ?
00:59:35 Parce qu'il y a...
00:59:37 - À la perpétuité, ça.
00:59:39 - Est-ce que l'antécédent du poids,
00:59:42 de la maltraitance,
00:59:44 est-ce que ça va aussi compter ?
00:59:46 - Bien sûr.
00:59:47 Il y aura eu probablement une kyrielle de qualifications
00:59:51 qui vont aggraver encore la peine.
00:59:53 Aux assises, c'est toujours un peu plus subtil et compliqué.
00:59:56 Ça va dépendre de la qualification pendant l'instruction,
00:59:58 parce qu'il y en aura une.
00:59:59 Mais oui, il risque évidemment de très très lourd.
01:00:01 Ça fait partie des peines encourues au maximum
01:00:03 de ce que le Code pénal prévoit.
01:00:05 - Aux alentours de 30 ans.
01:00:07 - Oui, tout ça.
01:00:08 - Mais pour les trois ?
01:00:10 - Pour les enfants.
01:00:11 - Après, je ne connais pas le dossier.
01:00:12 Je ne vous prononce pas sur le rôle de chacun.
01:00:14 - Probablement, c'est les deux fils qui ont le plus frappé.
01:00:17 Mais enfin, les trois.
01:00:18 - Ils ont quel âge, les fils ?
01:00:19 - 25 et 30 ans.
01:00:21 - 25 et 30 ans.
01:00:23 - Et sa femme aussi l'a frappé.
01:00:24 - Ah oui.
01:00:25 - De toute façon, au moins par instruction,
01:00:28 ou complice par instruction,
01:00:30 elle encoure les mêmes peines.
01:00:32 - C'est terrible.
01:00:33 - Justement, Loïc Guérin voulait revenir sur Robert Badinter.
01:00:37 - Oui, on a beaucoup entendu,
01:00:39 donc il n'y aura rien de très original.
01:00:41 Mais je me suis dit que l'occasion était trop belle
01:00:43 que de faire un modeste clin d'œil
01:00:46 à un individu qui est juste extraordinaire.
01:00:48 Il y en a peu.
01:00:50 Fils d'immigré juif.
01:00:51 - Il y a moi, il y a moi.
01:00:53 - Non mais ça va de soi.
01:00:54 - Ah bah oui, pardon.
01:00:55 - A titre posthume, on va attendre encore un petit peu.
01:00:57 - D'accord, oui.
01:00:58 - Fils d'immigré juif.
01:01:00 - Vous êtes trop vivante.
01:01:01 - Réfugiée en France.
01:01:02 Lui-même déporté et mort dans les camps de concentration.
01:01:06 Étudiant brillant, lettré, avocat, professeur de droit,
01:01:10 président du Conseil constitutionnel,
01:01:13 ancien sénateur.
01:01:14 Enfin, le parcours est absolument prodigieux.
01:01:17 On imagine mal comment il a pu cumuler autant de postes
01:01:21 avec autant de brio,
01:01:22 parce qu'il a brillé partout où il était.
01:01:24 Lutte contre l'antisémitisme,
01:01:26 lutte contre l'homophobie,
01:01:27 et évidemment, lutte contre la peine de mort.
01:01:29 Il a porté ce combat après avoir défendu lui-même
01:01:33 un individu condamné qui n'a pas pu sauver de l'échafaud.
01:01:36 Contrairement à beaucoup de confrères à l'époque,
01:01:38 il a accompagné son client jusqu'au bout,
01:01:40 jusqu'au bout du bout.
01:01:41 Et j'invite d'ailleurs les auditeurs à lire son livre,
01:01:45 parce que pour les tenants de la peine capitale
01:01:48 qui, confortablement installés dans leur salon,
01:01:50 pensent que c'est génial,
01:01:51 que c'est après tout une sanction tout à fait adéquate
01:01:53 dans une civilisation comme la nôtre,
01:01:55 le livre en général en question les convaincra.
01:01:57 Et la littérature produite par M. Banninter les convaincra du contraire.
01:02:01 Il nous a quittés dans la nuit du 8 au 9.
01:02:04 Il nous laisse tous, en particulier le clan judiciaire,
01:02:08 le monde judiciaire, orphelins.
01:02:10 - Jean-Michel Fauvergue, juste un mot sur Banninter,
01:02:13 mais plus généralement,
01:02:14 il y avait un sacré casting quand même de la part de Mitterrand,
01:02:17 parce que des gens comme Jacques Lang,
01:02:18 comme Jacques Delors,
01:02:19 comme aussi Michel Rocart,
01:02:22 c'est une génération,
01:02:23 alors d'accord ou pas d'accord avec la lecture politique,
01:02:26 mais Michel Rocart, il voulait qu'il se plante.
01:02:30 - C'était un sacré casting,
01:02:31 parce que c'était des gens qui s'étaient élevés dans les oppositions,
01:02:37 et à droite il y avait les mêmes aussi,
01:02:39 il y avait des pointures.
01:02:41 - Il y avait Simon Vahie par exemple.
01:02:43 - Banninter, son livre c'est l'exécution.
01:02:45 - L'exécution.
01:02:46 - L'exécution.
01:02:47 Alors ce qu'on ne sait pas de Banninter aussi,
01:02:49 qu'il a eu un rôle très très important,
01:02:51 c'est qu'il a été mon prof de droit constitutionnel en 75 à Tolbiac.
01:02:55 - Incroyable.
01:02:56 - Franchement qu'on n'est pas mis sans en premier.
01:02:58 - Oui normalement, je n'arrête pas de le dire.
01:03:00 - Je précise qu'il était professeur.
01:03:02 - Il a fini 4 ans de l'univers.
01:03:04 - C'est le seul truc de droit constitutionnel
01:03:06 où j'ai obtenu des notes satisfaisantes.
01:03:09 - L'effet charisme vous confirmez ?
01:03:11 - Oui, tout à fait, l'effet charisme,
01:03:13 la voix,
01:03:15 il savait faire passer sa passion.
01:03:19 Le droit constitutionnel, c'est intéressant aussi,
01:03:22 c'est très proche de la politique,
01:03:25 donc ça intéressait plus que d'autres types de droits.
01:03:27 Mais oui, je confirme, ce bonhomme.
01:03:30 - Mais on a le temps ?
01:03:33 - Oui, on a le temps.
01:03:34 - Belle hommage de Loïc, de l'avocat Guérin à Robert Banninter.
01:03:38 Tout de même, il a été formidable,
01:03:42 on ne pouvait que le respecter dans tous les postes qu'il a exercés.
01:03:46 Évidemment, je trouve que sa politique pénale a été détestable.
01:03:51 En ce qui me concerne,
01:03:53 et qu'elle a ouvert des portes très dangereuses.
01:03:55 Et je prévoyais, dans les hommages que j'ai rendus
01:03:59 le jour même de sa mort,
01:04:01 le respect est évident,
01:04:03 on est déjà tombé, et ce n'est pas votre fait, Loïc,
01:04:06 dans l'idolâtrie.
01:04:08 Quand on lit la double page du monde,
01:04:10 non, ce n'est pas possible.
01:04:12 - Merci en tout cas pour ce sujet, Loïc Guérin,
01:04:15 vous restez avec nous.
01:04:16 Jean-Michel Fauvergue, dans un instant, on parle de quoi ?
01:04:20 On parle que la France vient d'être condamnée à nouveau
01:04:22 par la Cour européenne des droits de l'homme,
01:04:24 est-ce que c'est important ?
01:04:25 - C'est important, il y a une autre chose qui est importante aussi,
01:04:27 c'est ce cadeau, ce jeu,
01:04:29 - Ah oui, on a notre sélectionnée !
01:04:32 - Ah oui, notre sélectionnée, Lamia, qui nous appelle de Toulouse.
01:04:35 Bonsoir Lamia !
01:04:37 - Oui bonsoir Cécile, bonsoir Frédéric.
01:04:39 - Bonsoir Lamia !
01:04:41 Vous avez été sélectionnée, ça veut dire que vous...
01:04:43 - C'est déjà ça.
01:04:45 - Vous rentrez en finale.
01:04:46 - On n'approchait pas vers la victoire.
01:04:48 - Je vous rappelle que vous...
01:04:50 - Vous pouvez espérer gagner un séjour de une nuit en chambre prestige
01:04:55 incluant les petits déjeuners au château de Courcelles
01:04:57 et un dîner gastronomique pour deux personnes !
01:05:00 Vous avez déjà l'idée, hein ?
01:05:03 - On s'assoit la bonne soirée et la bonne nuit, j'ai envie de dire.
01:05:06 - Ça sent très bon.
01:05:09 - Et bien Lamia, on est ravie de cette sélection,
01:05:12 on vous fait un gros bisou et on espère,
01:05:14 on croise les doigts, vous retrouver vendredi.
01:05:16 Vous avez de la chance au tirage au sort en général ?
01:05:19 - Je crois à ma chance, oui.
01:05:21 - Vous avez bien raison.
01:05:23 Merci de nous avoir appelés, vous restez avec nous,
01:05:25 on revient dans un instant, on fait une petite pause.
01:05:27 Les Vraies Voix Sud Radio jusqu'à 19h.
01:05:29 - Et nous poursuivons le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
01:05:33 Je vous le rappelle, ce soir, Philippe Bilger est avec nous,
01:05:36 Jean-Michel Fauvergue, Loïc Guérin.
01:05:39 Et il reste justement le tour de l'actu de Jean-Michel Fauvergue.
01:05:42 Jean-Michel, la France vient d'être condamnée
01:05:44 par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
01:05:46 On remonte finalement à une affaire qui date de 23 ans
01:05:49 sur le maintien de l'ordre à Lyon.
01:05:51 - Oui. La France a été condamnée le 8 février dernier,
01:05:54 il y a très peu de temps, pour justement avoir utilisé
01:05:57 un maintien de l'ordre, une technique,
01:05:59 qui est la technique de la NAS policière à Lyon,
01:06:02 qui a disparu depuis le nouveau schéma national
01:06:07 de maintien de l'ordre récent.
01:06:09 Et ces faits, vous avez raison,
01:06:11 ces faits datent de 23 ans, vous vous rendez compte ?
01:06:14 23 ans, c'est quand même un délai,
01:06:17 la justice, même la justice française,
01:06:19 ne connaît pas des délais de ce type.
01:06:21 - Et il n'y a pas de prescription là-dessus ?
01:06:23 - Non, non, pas du tout.
01:06:25 Ça s'est passé pendant la réforme des retraites,
01:06:28 mais celle de Fillon, en 2023,
01:06:31 où il y avait des manifestants qui, évidemment, voulaient...
01:06:36 - Vous le direz il y a 23 ans, donc en 2000.
01:06:38 S'il y a 23 ans ?
01:06:39 - En 2010.
01:06:41 Pour la réforme des retraites de François Fillon, en 2010.
01:06:46 Et donc, il y avait des manifestants,
01:06:49 et des manifestants qui cassaient un peu tout.
01:06:52 Et sur Lyon, ils ont été contenus de cette manière-là.
01:06:56 Alors, la Cour européenne des droits de l'homme
01:06:59 a condamné la France, parce que le système d'encerclement
01:07:03 qui a été utilisé les empêchait d'aller et de venir,
01:07:05 les manifestants.
01:07:06 C'était peut-être un peu le but aussi du maintien de l'ordre,
01:07:08 que d'empêcher les manifestants d'aller et de venir.
01:07:10 Et on est donc condamné 23 ans après.
01:07:12 Qu'est-ce que c'est la Cour européenne des droits de l'homme ?
01:07:14 La Cour européenne des droits de l'homme,
01:07:16 c'est la Cour qui est chargée de faire appliquer
01:07:21 la Convention européenne des droits de l'homme,
01:07:23 que la France a signée en 1974,
01:07:26 et qui dépend du Conseil de l'Europe.
01:07:30 Le Conseil de l'Europe, ça n'a rien à voir avec l'Union européenne.
01:07:33 C'est 46 États qui sous-mettent la Cour sur un certain nombre de choses,
01:07:37 et en particulier les respects des droits de l'homme.
01:07:40 Alors vous avez à l'intérieur des pays qui respectent particulièrement
01:07:43 les droits de l'homme, que sont la Turquie, l'Azerbaïdjan, etc.
01:07:45 Et vous avez des juges qui jugent là-dessus.
01:07:47 C'est cette institution qui a fait le fameux clip avec les femmes voilées.
01:07:51 Oui, le Conseil d'État, oui, tout à fait.
01:07:54 La Convention européenne des droits de l'homme,
01:08:01 elle ne se positionne pas sur la politique des États.
01:08:04 Elle se positionne uniquement sur les situations individuelles.
01:08:09 Donc elle va juger sur la situation individuelle.
01:08:12 Ce qui fait que la politique des États, elle s'en fiche.
01:08:16 Ce n'est pas son problème.
01:08:18 Et d'ailleurs à tel point que très récemment, en août 2022,
01:08:22 on a eu une condamnation.
01:08:24 La France a été condamnée pour avoir expulsé un terroriste tchétchène
01:08:29 qui s'apprêtait à faire un attentat en France.
01:08:31 Et elle s'apprêtait aussi à expulser un deuxième terroriste tchétchène
01:08:36 qui s'apprêtait à faire un deuxième attentat en France.
01:08:38 Et elle l'a condamnée la France.
01:08:40 A tel point que le ministre intérieur de l'époque,
01:08:42 qui est toujours le même aujourd'hui, Gérard Darmanin,
01:08:44 a dit "eh bien moi je prends le risque de me faire condamner
01:08:47 par la Cour européenne des droits de l'homme".
01:08:49 Et est-ce que c'est vraiment un risque qu'il a pris ?
01:08:51 Pas tellement parce que la Cour européenne des droits de l'homme
01:08:55 n'a pas les moyens de faire appliquer ses décisions sur les États.
01:08:58 Et heureusement, quelques fois d'ailleurs.
01:09:00 La jurisprudence constante du Conseil d'État,
01:09:02 donc notre Conseil d'État à nous,
01:09:04 juge que les arrêtés de la CEDH,
01:09:06 la Cour européenne des droits de l'homme,
01:09:08 n'ont qu'une autorité relative de la chose jugée.
01:09:10 Relative de la chose jugée.
01:09:12 Donc la problématique c'est que, effectivement,
01:09:15 les jugements de la Cour européenne des droits de l'homme
01:09:18 ne s'appliquent pas en l'État.
01:09:20 Sauf que, en pratique, les juges administratifs
01:09:22 et les juges judiciaires français
01:09:24 s'imprègnent de cette jurisprudence-là
01:09:27 pour donner des résultats
01:09:31 qui sont en défaveur des politiques de notre État,
01:09:38 des politiques publiques qui sont mises en place.
01:09:40 - Pas dans la communauté théodule.
01:09:42 - Vous avez très bien travaillé Jean-Michel.
01:09:44 Et votre point de vue est d'autant plus intéressant
01:09:47 qu'on a reparlé de la NAF à propos des Gilets jaunes.
01:09:51 C'est actualisé.
01:09:53 C'est intéressant que vous rappeliez
01:09:55 cette décision qui date un peu.
01:09:57 - La décision ne date pas.
01:09:59 Elle est de la semaine dernière.
01:10:01 - Elle vient de tomber la sélection.
01:10:03 - Sur la NAF en question,
01:10:05 c'est vrai qu'il est difficile parfois
01:10:07 de maintenir l'ordre si on décrète
01:10:09 que l'ordre n'est pas nécessaire.
01:10:11 - C'est clair.
01:10:13 - C'est pas toujours évident. Le garant ?
01:10:15 - On sera évidemment en désaccord assez profond là-dessus.
01:10:17 La CEDH est heureusement le garant
01:10:19 d'un certain nombre de droits fondamentaux.
01:10:21 Et heureusement que les États n'ont pas tout pouvoir là-dessus.
01:10:24 Parce que l'expérience prouve,
01:10:26 et on l'a vécu nous aussi,
01:10:28 tant dans la rue parfois que dans les prêtoirs,
01:10:30 l'État, en général, n'est pas toujours respectueux
01:10:34 des droits fondamentaux.
01:10:36 Et va parfois un peu vite,
01:10:38 pour pas dire souvent trop vite,
01:10:40 en termes de respect des droits de l'homme.
01:10:42 Donc c'est un garant, un phare évidemment essentiel
01:10:44 à l'équilibre général.
01:10:46 Et je me réjouis de voir les décisions de la CEDH être rendues,
01:10:48 même quand elles sont déplaisantes pour la France,
01:10:50 je l'entends, dans l'ensemble,
01:10:52 elles sont essentielles à l'équilibre européen.
01:10:54 - Oui, Jean-Michel, réponse ?
01:10:56 - Oui, deux choses rapides.
01:11:00 C'est que, effectivement, ce que dit Loïc,
01:11:02 il a raison, et il se place lui aussi,
01:11:04 sur les droits des individus.
01:11:08 Moi je me plaçais sur les droits de l'État.
01:11:10 Quand vous avez un terroriste qui s'apprête à faire un attentat,
01:11:12 fut-il chez le chêne,
01:11:14 c'est plutôt bien de l'extraire et de le renvoyer chez lui.
01:11:18 Ça c'est la première chose.
01:11:20 Et en tant qu'État de droit,
01:11:22 nous avons pas moins de 5 Cours suprêmes,
01:11:24 le Conseil d'État, je l'avais cité,
01:11:26 le Conseil constitutionnel,
01:11:28 la Cour de cassation,
01:11:30 la Cour de justice de l'Union européenne,
01:11:32 - Ça fait beaucoup d'États pour parler tout à l'heure de la complexité.
01:11:34 - Et la CEDH, qui sont là pour contrer le travail du législateur et de l'État.
01:11:40 Ça fait beaucoup.
01:11:42 - Merci beaucoup en tout cas pour ce sujet, Jean-Michel Fauvergne.
01:11:44 Vous restez avec nous dans un instant,
01:11:46 son calendrier des réformes.
01:11:48 Le Premier ministre souhaite mettre en place
01:11:50 des sanctions éducatives plus précoces.
01:11:52 - Oui, parlons vrai,
01:11:54 qui se sent motivé pour encadrer
01:11:56 des internats la nuit pour 1500 euros par mois ?
01:11:58 Puisque le Premier ministre a dit
01:12:00 l'internat pour les jeunes à la dérive est une solution.
01:12:04 Est-ce que pour vous c'est efficace ou non ?
01:12:06 0 826 300 300
01:12:08 Et puis sur le compte X ex-Twitter de Sud Radio,
01:12:10 vous donnez votre avis sur ces internats.
01:12:12 Y êtes-vous déjà peut-être vous-même allés ?
01:12:16 Pour l'instant, oui à 66%.
01:12:20 Ces internats sont une solution efficace.
01:12:24 Nous en parlons.
01:12:26 - On en parle avec Christophe Nowacek,
01:12:28 secrétaire départemental de la Fédération UNESSA Éducation des Landes,
01:12:30 qui est avec nous.
01:12:32 Petite question avant de partir en pub.
01:12:34 Est-ce que Gabriel Attal,
01:12:36 qui a dit concernant ces jeunes délinquants,
01:12:38 on ne négocie pas avec la République ?
01:12:40 Est-ce que vous le soutenez ?
01:12:42 - Alors, je soutiens cette phrase.
01:12:44 On ne négocie pas avec la République.
01:12:46 Par contre, je ne souscris pas à cette annonce
01:12:48 entre la poire et le fromage
01:12:50 dans un discours ultra sécuritaire,
01:12:52 encore une fois,
01:12:54 entre l'annonce d'un plan anti-stupe
01:12:56 et de lutte contre les cambriolages,
01:12:58 où on vient mêler des internats
01:13:00 à volonté éducative
01:13:02 pour des élèves délinquants.
01:13:04 Je trouve qu'on mélange tout
01:13:06 dans une dimension ultra sécuritaire.
01:13:08 Et ça, on ne le partage pas
01:13:10 à l'UNESSA Éducation, bien évidemment.
01:13:12 - On en parle dans un instant.
01:13:14 0800 26 300 300, soyez les bienvenus.
01:13:16 - Les Vraies Voix Sud Radio,
01:13:18 17h20, Frédéric Brindel,
01:13:20 Cécile de Minibus.
01:13:22 - Vous avez demandé les Vraies Voix,
01:13:24 ne quittez pas, on vous les passe.
01:13:26 Philippe Bidger, qui est avec nous.
01:13:28 Jean-Brigel Fauvergue, ancien patron de Raid
01:13:30 et ancien député et auteur de ce livre
01:13:32 "Les Hommes en noir" publié chez Plon
01:13:34 et Loïc Guérin, avocat pénaliste.
01:13:36 On est ensemble avec Frédéric Brindel.
01:13:38 - Avec un dékin D comme Danemark.
01:13:40 - Voilà, Gaël, c'est pas mal.
01:13:42 Brin Gaël, c'est pas mal.
01:13:44 - On m'a appelé Brin de cuisse.
01:13:46 Enfin, il y a plein de choses.
01:13:48 Vous savez, dans les internats, par exemple,
01:13:50 quand vous souffrez le soir, on vous branche sur votre nom.
01:13:52 - Si on vous branche sur le nom, ça va.
01:13:54 - Ouais, voilà.
01:13:56 - Si on vous branche sur l'électricité, ça va.
01:13:58 - Bienvenue tout de suite,
01:14:00 le code projecteur des Vraies Voix.
01:14:02 - Les Vraies Voix Sud Radio,
01:14:04 le code projecteur des Vraies Voix.
01:14:06 - Je veux aussi mener un autre travail,
01:14:08 c'est celui de la relance des internats.
01:14:10 La réalité, c'est qu'on le voit, il y a des jeunes qui dérivent,
01:14:12 avec parfois des parents qui sont totalement dépassés,
01:14:14 notamment avec des familles monoparentales.
01:14:16 Une mère seule qui a plusieurs enfants,
01:14:18 il y en a un, il dérive complètement,
01:14:20 elle n'arrive pas à gérer.
01:14:22 On a 50 000 places d'internats vides en France.
01:14:24 Ce jeune en question, il faut peut-être le couper
01:14:26 de ses mauvaises fréquentations, il faut peut-être lui donner un cadre.
01:14:28 Quand il y a des parents qui,
01:14:30 manifestement et volontairement,
01:14:32 se soustraient à leurs obligations parentales,
01:14:34 laissent leurs gamins faire n'importe quoi,
01:14:36 il faut y avoir un mécanisme de sanction.
01:14:38 - Et donc c'est une des réponses de Gabriel Attal
01:14:40 à la délinquance des plus jeunes.
01:14:42 Dès le printemps, certains départements vont expérimenter
01:14:44 des internats gratuits pour les jeunes à la dérive
01:14:46 sur simple accord des parents,
01:14:48 des structures censées leur donner un cadre
01:14:50 et les couper dans leurs fréquentations.
01:14:52 - Parlons vrai, qu'est-ce que
01:14:54 M. Attal veut dire quand il envisage
01:14:56 de garder les jeunes en difficulté à l'école
01:14:58 24h/24 pendant toute la semaine ?
01:15:00 N'est-ce pas une sorte d'emprisonnement déguisé ?
01:15:02 Nous vous posons la question tout de suite.
01:15:04 À vous les auditeurs de Sud Radio,
01:15:06 l'internat pour les jeunes à la dérive
01:15:08 est-il une solution efficace ?
01:15:10 Pour l'instant, sur le compte X de Sud Radio,
01:15:12 vous dites oui à 67%.
01:15:14 - Et Christophe Nowacek est avec nous,
01:15:16 secrétaire départemental de la Fédération UNESSA
01:15:18 éducation des Landes et responsable académique
01:15:20 à l'Avis scolaire pour le syndicat
01:15:22 des enseignants SE UNESSA
01:15:24 de l'Académie de Bordeaux.
01:15:26 Merci d'être avec nous Christophe Nowacek.
01:15:28 D'abord un petit tour de table avec nos vrais voix.
01:15:30 - Alors je trouve que
01:15:32 la première remarque de
01:15:34 notre invité secrétaire départemental
01:15:36 était un peu injuste
01:15:38 dans la forme, dans la mesure
01:15:40 où il était difficile à Gabriel Attal
01:15:42 de ne pas répondre
01:15:44 aux diverses questions
01:15:46 qui lui étaient posées, même si
01:15:48 elles avaient, je vous rejoins absolument,
01:15:50 un caractère relativement hétérogène
01:15:52 entre elles. Mais sur le
01:15:54 second point, le deuxième
01:15:56 parce que j'en aurai un troisième très
01:15:58 rapidement, c'est que je ne
01:16:00 reprocherai jamais à un Etat
01:16:02 d'inventer ou de tenter
01:16:04 d'élaborer un système
01:16:06 qui réglera peut-être
01:16:08 de manière plus cohérente et efficace
01:16:10 un problème réel.
01:16:12 Troisième et dernière idée,
01:16:14 c'est ce que laisse suggérer la question
01:16:16 de Sud Radio, mais
01:16:18 je ne connais pas du... Je trouve que le principe
01:16:20 de l'internat pour les
01:16:22 enfants au dérive, quand les familles sont
01:16:24 impuisantes, c'est excellent,
01:16:26 mais on ne connaît rien des modalités
01:16:28 qui seront mises en oeuvre.
01:16:30 - C'est ça. - Loïc Guérin,
01:16:32 c'est dans un contexte
01:16:34 que Gabriel Tal propose ça,
01:16:36 il dit notamment "tu casses, tu répares,
01:16:38 tu salis, tu nettoies". C'est
01:16:40 un tas de mesures qui essayent
01:16:42 assez simplement de remettre
01:16:44 dans le bon droit et dans le bon ordre.
01:16:46 Mais est-ce que c'est si facile que ça ?
01:16:48 - Ça sera probablement plus compliqué.
01:16:50 L'idée, je pense qu'on peut difficilement
01:16:52 être contre, c'est un peu une reprise de ce que Giuliani
01:16:54 avait fait à New York il y a un certain nombre d'années.
01:16:56 Un crachat, une amende,
01:16:58 un manque de respect, une sanction.
01:17:00 Pourquoi pas ? Et probablement d'ailleurs que le pays
01:17:02 en a besoin. Pourquoi pas ? Mais tout ça,
01:17:04 dans le respect des règles. Et la question,
01:17:06 j'ai la même. Est-ce qu'en pratique,
01:17:08 on est capable de le mettre en place ?
01:17:10 Est-ce qu'on a budgété ?
01:17:12 Et l'expérimentation, est-ce qu'on va la suivre vraiment ?
01:17:14 Ou est-ce qu'on va faire une expérimentation
01:17:16 excuse pour ensuite
01:17:18 abonder dans le sens de la réforme sans
01:17:20 qu'on tienne vraiment compte des résultats concrets ?
01:17:22 J'aimerais bien que ce soit une vraie expérimentation
01:17:24 budgétée, estimée
01:17:26 vraiment, et puis on voit si ça marche.
01:17:28 Si ça marche, allons-y. - Et qu'en pense l'ancien
01:17:30 policier Jean-Michel Fauvergue ?
01:17:32 - Alors, en écoutant Gabriel Attal,
01:17:34 j'ai entendu des choses
01:17:36 qui sont à la fois légitimes
01:17:38 et logiques.
01:17:40 Et qu'est-ce qu'il dit ? Il dit
01:17:42 la
01:17:44 femme qui est toute seule
01:17:46 avec plusieurs enfants et qui ne
01:17:48 tient pas un enfant, elle a besoin de
01:17:50 l'écarter. Et on a des places en internet
01:17:52 qui sont libres et disponibles.
01:17:54 Donc écartons-le là pour rendre service
01:17:56 à la dame
01:17:58 et à ses autres enfants qui, eux, sont pas
01:18:00 déscolarisés, qui, eux, peuvent avoir
01:18:02 un cursus normal. Et ça
01:18:04 fera du bien à tout le monde. La seule chose
01:18:06 avec laquelle je suis pas d'accord
01:18:08 avec lui à la fin,
01:18:10 c'est qu'il parle de sanctions.
01:18:12 Je trouve pas que ça soit une sanction. Je trouve que c'est
01:18:14 une solution. Et cette solution,
01:18:16 il faut la...
01:18:18 Effectivement, il a raison, c'est son rôle d'homme
01:18:20 politique, son courage politique, que de dire
01:18:22 "voilà une solution que je propose".
01:18:24 La mise en oeuvre... - Il faut l'expérimenter.
01:18:26 - La mise en oeuvre de cette solution
01:18:28 ne viendra qu'après.
01:18:30 Le pouvoir politique est là pour impulser
01:18:32 la mise en oeuvre. Après, ça se fait.
01:18:34 C'est les petits vis qu'on va
01:18:36 resserrer. - Ajuster.
01:18:38 - J'ai fait un clin d'oeil tout à l'heure entre emprisonnement
01:18:40 et école, mais là on est bien dans le domaine de l'école.
01:18:42 Et Christophe Nowacek,
01:18:44 secrétaire départemental de la Fédération
01:18:46 UNESSA, qui est avec nous, est au coeur du
01:18:48 dispositif. Est-ce que, aujourd'hui,
01:18:50 avec les moyens, ça vous semble
01:18:52 possible de mettre cela en place ?
01:18:54 Enfants en difficulté,
01:18:56 internat ?
01:18:58 - Alors, comme je l'ai dit, je trouve que c'est
01:19:00 un peu un raccourci
01:19:02 qui me choque. Ce qui me choque, déjà,
01:19:04 c'est que l'on réduise
01:19:06 les familles monoparentales
01:19:10 et notamment les femmes seules
01:19:12 à des femmes qui seraient en difficulté
01:19:14 d'éduquer leurs enfants.
01:19:16 Je trouve ça très stigmatisant
01:19:18 et je trouve que c'est un raccourci
01:19:20 qui est
01:19:22 assez malaisant.
01:19:24 - Après, vous pouvez
01:19:26 panier qu'il y a quand même beaucoup de femmes
01:19:28 qui, c'est difficile pour elles,
01:19:30 entre leur travail et leurs
01:19:32 enfants, de gérer tout, toutes seules.
01:19:34 - Et puis, ce n'est pas ce qu'a dit le Premier ministre.
01:19:36 - Il parle surtout
01:19:38 des femmes seules. Il y a aussi
01:19:40 des hommes seuls qui éduquent leurs enfants.
01:19:42 Et il y a aussi des parents
01:19:44 en couple
01:19:46 qui ne s'en sortent pas mieux
01:19:48 que certaines familles monoparentales.
01:19:50 C'est ça qui me dérange.
01:19:52 Effectivement, à un moment donné, on peut être en difficulté
01:19:54 avec ses propres enfants, quelle que soit la composition
01:19:56 de la cellule familiale.
01:19:58 - Au-delà de ça, alors, est-ce que c'est faisable ?
01:20:00 - Au-delà de ça, ce qui me dérange aussi, c'est qu'on fasse
01:20:02 de l'internat, comme vous l'avez dit,
01:20:04 un lieu
01:20:06 de punition. Je pense que c'est mal
01:20:08 connaître nos internats
01:20:10 dans nos écoles publiques
01:20:12 locales d'enseignement, nos EPLE
01:20:14 de l'école publique,
01:20:16 puisque l'internat est avant tout
01:20:18 un lieu
01:20:20 à dimension éducative et pédagogique.
01:20:22 L'internat existe depuis
01:20:24 des décennies.
01:20:26 Je crois que M. Attal ne réinvente...
01:20:28 Quand vous dites qu'on ne va pas reprocher à un ministre
01:20:30 d'inventer, il n'invente rien.
01:20:32 L'internat existe depuis longtemps.
01:20:34 Il y a même des dispositifs
01:20:36 de labellisation d'internat,
01:20:38 que sont les internats d'excellence depuis 2008
01:20:40 et les internats tremplin,
01:20:42 qui malheureusement existent principalement dans le privé,
01:20:44 mais par contre les internats d'excellence,
01:20:46 eux, existent dans des établissements publics.
01:20:48 On en a au moins une douzaine dans l'académie de Bordeaux.
01:20:50 Et ces internats sont des dispositifs
01:20:52 vraiment de réussite,
01:20:54 parce qu'ils ont une dimension
01:20:56 éducative et pédagogique dans laquelle
01:20:58 tous les personnels, les CPE dont je fais partie,
01:21:00 les assistants d'éducation,
01:21:02 sont partie prenante,
01:21:04 mais en équipe pluridisciplinaire,
01:21:06 avec des enseignants, avec des assistantes sociales,
01:21:08 des personnels infirmiers,
01:21:10 médecins scolaires,
01:21:12 psy-UN,
01:21:14 et c'est parce qu'il y a cette pluridisciplinarité
01:21:16 et cette approche pédagogique et éducative
01:21:18 que ça réussit.
01:21:20 Et l'internat tout simple, qui n'est pas labellisé,
01:21:22 est aussi un dispositif de réussite.
01:21:24 Moi, j'ai eu la chance,
01:21:26 je suis en décharge syndicale depuis deux ans
01:21:28 totalement, mais pendant 20 ans,
01:21:30 j'ai été CPE
01:21:32 dans un internat de lycée professionnel
01:21:34 de l'automobile, avec des jeunes issus
01:21:36 de tous horizons,
01:21:38 mais aussi pas mal de classes sociales
01:21:40 défavorisées, avec des
01:21:42 familles qui pouvaient avoir des difficultés d'éducation.
01:21:44 Et nous accueillons
01:21:46 alors principalement des jeunes
01:21:48 qui ont un éloignement
01:21:50 géographique, c'est la première vocation
01:21:52 de l'internat scolaire, c'est de répondre
01:21:54 à un éloignement géographique, mais
01:21:56 parfois aussi de répondre à des difficultés
01:21:58 éducatives et une volonté
01:22:00 de, non pas de couper
01:22:02 l'enfant de sa famille, parce que je pense que le couper, c'est pas la solution,
01:22:04 mais c'est de faire un pont
01:22:06 entre la famille et l'école, pour
01:22:08 l'aider à se construire, voire se reconstruire.
01:22:10 Et je crois que
01:22:12 nos internats répondent
01:22:14 bien, déjà, à cette...
01:22:16 à ces difficultés.
01:22:18 Alors, avec les moyens que l'on a, et c'est là
01:22:20 la question aussi que vous avez posée, avec quels moyens
01:22:22 et quelles mesures ? Et ça, M. Attal,
01:22:24 pour l'instant, n'y a pas répondu.
01:22:26 - Ne voyez pas dans
01:22:28 ma question la moindre
01:22:30 offense éducative,
01:22:32 mais est-ce que,
01:22:34 comme il s'agit tout de même,
01:22:36 si j'ai bien saisi la pensée
01:22:38 du Premier ministre, d'enfants
01:22:40 en dérive, qui,
01:22:42 s'ils demeuraient dans le cadre
01:22:44 familial, même pauvres
01:22:46 et limités, risqueraient
01:22:48 de continuer des transgressions,
01:22:50 est-ce que vous n'êtes pas
01:22:52 un petit peu gênés par votre
01:22:54 philosophie éducative
01:22:56 qui vous conduit presque
01:22:58 systématiquement à une forme de
01:23:00 mensuétude compréhensive
01:23:02 pour ce type de destinée ?
01:23:04 - Absolument pas. Je pense
01:23:08 qu'à l'une, c'est l'éducation, puis en tant que CPE,
01:23:10 on parie sur
01:23:12 l'éducabilité de notre jeunesse.
01:23:14 Et moi,
01:23:16 je crois très fortement aussi à la résilience
01:23:18 de nos adolescents
01:23:20 qui sont capables de se sortir de situations
01:23:22 parce qu'on les aide et parce qu'effectivement
01:23:24 l'internat, à un moment donné, peut être
01:23:26 une solution éducative
01:23:28 à une difficulté, effectivement,
01:23:30 d'ordre social, d'ordre familial,
01:23:32 mais le présenter
01:23:34 comme une réponse
01:23:36 punitive d'enfermement,
01:23:38 je pense que c'est une
01:23:40 erreur. Parce que dans
01:23:42 nos internats, alors, on pratique
01:23:44 la sanction à dimension
01:23:46 éducative, là aussi, monsieur Attal
01:23:48 ne réinvente rien, je suis assez
01:23:50 choqué qu'il parle
01:23:52 de sanctions
01:23:54 à visée éducative
01:23:56 qui arriveraient avant le conseil de
01:23:58 discipline, sachant que c'est lui
01:24:00 qui, l'année dernière, a remis
01:24:02 en avant, en exergue, le conseil
01:24:04 de discipline, notamment pour les élèves harceleurs.
01:24:06 Et je trouve très bien que
01:24:08 pour une fois, l'élève harceleur soit
01:24:10 celui qui puisse être déplacé de l'établissement
01:24:12 et non pas l'élève harcelé, sauf que
01:24:14 quand ce n'est pas accompagné par
01:24:16 une dimension éducative
01:24:18 pour que l'élève harceleur
01:24:20 et donc fautif, se reconstruise
01:24:22 dans l'établissement d'accueil,
01:24:24 on ne résout rien.
01:24:26 La sanction éducative,
01:24:28 elle existe dans nos
01:24:30 établissements scolaires, la sanction alternative
01:24:32 au conseil de discipline, elle existe depuis longtemps,
01:24:34 nous avons des commissions
01:24:36 éducatives, nous avons aussi des
01:24:38 travaux d'intérêt général, je suis assez
01:24:40 surpris... - On a des questions pour vous,
01:24:42 Christophe Novacek.
01:24:44 On a des questions pour vous.
01:24:46 Au courant 0826-300-300 dans un instant,
01:24:48 avec les auditeurs notamment. - Et Jean-Michel Fauvergue.
01:24:50 - Oui, moi j'ai bien écouté votre...
01:24:52 ce que vous disiez,
01:24:54 à plusieurs reprises,
01:24:56 vous avez dit que c'est ce que disait
01:24:58 Gabriel Attal, "choc les syndicalistes",
01:25:00 etc. Mais ensuite vous avez
01:25:02 développé
01:25:04 fort bien, et j'adhère là-dessus,
01:25:06 les avantages
01:25:08 de ces pensionnats, etc.
01:25:10 En quoi c'est impossible
01:25:12 de rajouter à ces pensionnats qui fonctionnent
01:25:14 aujourd'hui, des
01:25:16 jeunes qui sont en difficulté, qui viendraient
01:25:18 de l'extérieur, et qui pourraient être ainsi
01:25:20 intégrés dans ces
01:25:22 pensions. C'est ni plus ni moins que ce qu'a dit
01:25:24 Gabriel Attal. Alors je suis d'accord
01:25:26 avec vous, il a employé le mot "sanction", moi je l'aurais pas
01:25:28 utilisé, mais en dehors de ça, c'est ce qu'il a
01:25:30 dit.
01:25:32 Et vous êtes sur la même ligne. - C'est bien ce que je disais
01:25:34 en introduction, c'est-à-dire que
01:25:36 M. Attal réinvente
01:25:38 l'eau tiède, en fait, parce que ces jeunes...
01:25:40 L'école publique accueille
01:25:42 tous les jeunes. L'école publique, il faut le rappeler,
01:25:44 accueille tous les jeunes, quel que soit
01:25:46 leur parcours, quel que soit
01:25:48 leur difficulté, alors... - Oui mais
01:25:50 quand ils y vont, pardon, c'est quand
01:25:52 ils y vont, parce qu'il y en a plein qui n'y vont pas.
01:25:54 C'est bien d'accueillir
01:25:56 l'école, mais il faut que les enfants puissent y aller,
01:25:58 enfin en tout cas les adolescents, puissent
01:26:00 y aller. - Si M. Attal
01:26:02 a la baguette magique pour forcer
01:26:04 un élève, effectivement,
01:26:06 un jeune qui
01:26:08 parfois est déscolarisé, depuis
01:26:10 aussi longtemps, et
01:26:12 en l'enfermant dans l'internat, et en pensant
01:26:14 que nous, CPE, assistants d'éducation,
01:26:16 les personnels de direction,
01:26:18 on va sanctuariser l'établissement pour l'empêcher
01:26:20 d'en sortir, avec cette
01:26:22 dimension, effectivement,
01:26:24 sécuritaire d'enfermement, je pense que c'est...
01:26:26 Passez-vous à l'échec, je pense
01:26:28 que c'est passé par les réponses
01:26:30 éducatives qu'on y apporte, et encore
01:26:32 une fois, la sanction, à un moment donné,
01:26:34 est un moyen, c'est pas
01:26:36 une fin en soi.
01:26:38 - Christophe Novacek,
01:26:40 vous êtes CPE,
01:26:42 j'ai fait un petit clin d'œil tout à l'heure,
01:26:44 vous avez eu envie d'être gardien,
01:26:46 enfin, gardien, oui,
01:26:48 dans un internat, avec des élèves
01:26:50 en difficulté. C'est combien le salaire, aujourd'hui,
01:26:52 pour quelqu'un qui accompagne
01:26:54 dans un internat ?
01:26:56 - C'est le... Un salaire
01:26:58 de CPE en début de carrière, c'est
01:27:00 entre 1700-1800 euros,
01:27:02 et...
01:27:04 Moi qui suis plutôt sur
01:27:06 l'escolar fun carrière, puisque
01:27:08 il y a l'allongement avec la
01:27:10 réforme des retraites,
01:27:12 aujourd'hui, je suis à 2700 euros par mois.
01:27:14 Alors, qui a envie ? Des gens
01:27:16 passionnés par leur métier,
01:27:18 convaincus de
01:27:20 faire œuvre d'utilité
01:27:22 publique, parce que
01:27:24 on croit, effectivement, à l'éducabilité
01:27:26 de notre jeunesse, et on croit aussi à cette
01:27:28 capacité qu'ont les jeunes
01:27:30 à briser leur destin, dans lequel
01:27:32 ils sont parfois enfermés. Mais encore
01:27:34 une fois, on ne peut pas le faire
01:27:36 sous la contrainte,
01:27:38 et en laissant penser à
01:27:40 ces jeunes, qu'on va
01:27:42 effectivement les traiter comme
01:27:44 des délinquants qui ne
01:27:46 pourraient pas sortir de ce parcours dans lequel
01:27:48 ils ont été inscrits. - On va
01:27:50 poser la question, Christophe Novacek,
01:27:52 si vous le permettez. Loïc Guérin,
01:27:54 alors, pas dans votre rôle
01:27:56 d'avocat, mais peut-être,
01:27:58 se dire, est-ce que ce n'est pas une solution, finalement,
01:28:00 pour les aider
01:28:02 à revenir dans un cadre
01:28:04 un petit peu plus serein ?
01:28:06 - Moi, je vais être humble, je ne sais pas
01:28:08 si ça va marcher. Je pense qu'essayer
01:28:10 un certain nombre de solutions est certainement
01:28:12 utile.
01:28:14 Moi, pour le coup, à travers mon
01:28:16 expérience professionnelle, je ne faisais pas trop les mineurs
01:28:18 ou les très jeunes majeurs, donc les très jeunes
01:28:20 majeurs que j'ai eu à défendre, parfois étaient assez
01:28:22 compliqués à défendre, pour la simple et bonne
01:28:24 raison qu'ils se fichaient royalement du système.
01:28:26 Une condamnation pénale ne leur faisait absolument pas peur,
01:28:28 il faut être honnête. Donc, on était,
01:28:30 les juges avec nous, démunis, même en défense,
01:28:32 d'ailleurs, on était un peu démunis, parce qu'ils se fichaient beaucoup plus
01:28:34 de leur destin que, finalement, moi-même, les défendants.
01:28:36 C'est quand même pas le moindre des paradoxes.
01:28:38 Et les parents qu'on croisait dans ces moments-là étaient très
01:28:40 souvent, effectivement, des gens
01:28:42 bien, des gens intégrés, des gens qui travaillaient
01:28:44 très très dur, parfois même la nuit,
01:28:46 cumulaient deux ou trois emplois, et
01:28:48 étaient en attente, en demande,
01:28:50 peut-être pas verbalisée, mais au moins en attente
01:28:52 d'un coup de main,
01:28:54 de restructuration de leurs enfants qui n'arrivaient plus
01:28:56 à contrôler. Donc, effectivement, je pense... - Ça, là, il faut
01:28:58 appeler un chat un chat, c'est-à-dire que c'est des jeunes en difficulté,
01:29:00 donc, qui sont susceptibles de créer
01:29:02 un peu le désordre. - En l'occurrence, ils avaient commis des délits,
01:29:04 puisque ils étaient devant le tribunal correctionnel, donc ça allait
01:29:06 assez loin, soit du trafic de stupéfiants... - Donc là, on les laisse
01:29:08 dans un internat, toute la nuit,
01:29:10 avec d'autres, et ça peut partir en vrille, quoi.
01:29:12 - Merci, en tout cas, Christophe
01:29:14 Nowacek, d'avoir été avec nous.
01:29:16 - Merci à vous. - Pardon, secrétaire départementale
01:29:18 de la Fédération ENSAE Éducation des Landes,
01:29:20 je vous propose qu'on fait un petit bilan dans six mois.
01:29:22 On regarde où on en est, on vous rappelle.
01:29:24 - Avec grand plaisir.
01:29:26 - Et puis, on voit, et en tout cas, merci beaucoup d'avoir été
01:29:28 avec nous, de nous avoir apporté
01:29:30 votre expertise. Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:29:32 Merci Loïc Guérin,
01:29:34 merci Jean-Michel Fauverg.
01:29:36 Vous restez avec nous dans un instant,
01:29:38 vous les connaissez, les vraies
01:29:40 voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé...
01:29:42 - Nous, on fait internat, on reste.
01:29:44 - Oui, bien sûr. - Eux, ils quittent l'école,
01:29:46 mais nous, on reste. - Mais c'est vous les deux, et c'est moi la prof,
01:29:48 ou c'est la meuf ? - Non, je préfère que vous soyez la prof,
01:29:50 vous me connaissez, c'est ceux qui veulent vous garder.
01:29:52 - Merci, les amis. Allez, on fait une petite pause,
01:29:54 on revient dans un instant, on sera ensemble
01:29:56 avec Frédéric Brindel jusqu'à 20h.

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