• l’année dernière

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Europe 1, la France bouge. - La pépite.
00:04 - C'est vous la pépite ce soir Frédéric Giry.
00:06 Vous, vous avez 55 ans et vous avez fait des études d'ingénieur en informatique.
00:11 Vous êtes Toulousain, vous avez fabriqué des satellites de télécommunications pour l'espace.
00:16 C'est-à-dire qu'on part de très loin là.
00:18 - 36 000 kilomètres. - 36 000 kilomètres.
00:20 - J'ai un stationnaire, c'est souvent 36 000 kilomètres.
00:22 - Ça fait depuis 25 ans que vous avez travaillé là-dedans.
00:25 Vous avez beaucoup voyagé. - Oui.
00:27 - Ça vous a inspiré.
00:29 Et vous avez dit à nos équipes que vous n'aviez pas forcément un intérêt particulier pour la musique.
00:35 - Si, alors disons que je ne suis pas un grand fan de tous les concerts,
00:40 mais quand j'ai l'occasion de faire des gros concerts, j'adore en fait les grosses productions.
00:43 Moi j'avoue, j'ai adoré les grosses productions.
00:45 - C'est quoi une grosse production ? C'est un grand artiste ?
00:47 - Oui, c'est quand il y a du gros son, quand il y a des lumières de partout et typiquement dans les stades.
00:53 - Et vous, c'est quoi le concert qui vous a le plus marqué ?
00:55 - C'est vraiment le fil conducteur de toute cette histoire, c'est des concerts avec Muse.
01:00 - Muse.
01:01 - Donc on est en 2013, Frédéric Giry, vous allez au concert de Muse, nous sommes à Nice.
01:20 - Mais pas seul. - Mais pas seul, voilà.
01:23 - C'est pour ça que je vous dis que c'est une histoire un peu familiale.
01:25 - Pourquoi ? Vous avez vos enfants, vos deux ados.
01:28 - C'est ça, deux ados qui étaient fans de Muse à l'époque.
01:30 Et donc on est à ce concert de Muse à Nice, et puis l'idée nous vient un jour
01:36 de transformer les tribunes de ce stade en un écran géant.
01:40 - Mais ça veut dire quoi ? Vous êtes au concert et là vos ados vous ditent
01:45 "il faut qu'il y ait des lumières partout, là où se trouvent les...".
01:48 - C'est ça, on voit ces tribunes avec tous ces jeunes qui ont leur portable,
01:51 et puis rien ne se passe, et on trouve dommage de ne pas en profiter
01:54 pour écrire un message, pour faire des couleurs, pour faire des animations.
01:58 - Et alors là, l'ingénieur prend le dessus, et il va prendre l'idée en...
02:02 ça va germer ? - Ça va germer.
02:04 - Combien de temps ? Combien de temps vous allez mettre pour créer...
02:07 - Disons que le développement a commencé en 2019, à un moment on se lance,
02:11 on dit "on a envie de le faire, c'est un pari, c'est un défi technique, et on y va".
02:15 - Alors tout se fait sur le téléphone, ça ne demande aucune information personnelle,
02:20 vous allez nous expliquer ce que c'est pour que les auditeurs d'Europe 1 comprennent bien.
02:23 Ça s'appelle Weepix Arena, allez on vous écoute, c'est à vous.
02:27 - Donc Pitcher à la radio, une application qui fait surtout appel à vos yeux,
02:31 c'est pas forcément facile, mais un jour on m'a dit que l'application
02:34 était facile à comprendre, et surtout qu'elle était belle à comprendre.
02:37 Donc je vais essayer de diffuser un peu de beauté en DAB+.
02:40 L'idée elle est née en 2013, comme on le disait, lors du concert de Muse à Nice
02:44 avec deux de mes ados. C'était donc de transformer les tribunes d'un stade
02:48 ou d'une salle en un écran géant. Chaque pixel de cet écran géant,
02:52 c'est l'écran du smartphone d'un spectateur, grâce auquel on va diffuser
02:56 un show lumineux, coloré, dynamique, synchronisé.
02:59 Ce show lumineux, on le conçoit et on le simule en amont de l'événement
03:02 avec notre client. On peut jouer sur les couleurs, sur les mouvements,
03:06 le rythme bien sûr avec la musique, les symboles, et même si on est plus proche
03:11 du pixel art que de la haute définition, le rendu en live est extraordinaire.
03:15 Les spectateurs deviennent les acteurs du show. Pour quelques minutes,
03:19 c'est un vrai moment de partage entre eux et avec les artistes.
03:23 Et tous adorent, que ce soit eux ou nous les premiers.
03:27 - Merci pour le pitch. Pim, une minute. Un sacré sens du timing.
03:31 Moi, quand j'ai vu votre... D'abord, je vous invite à aller voir les images
03:36 parce que c'est là où c'est beaucoup plus parlant. Vous pouvez créer des messages,
03:40 vous disiez tout à l'heure ? - Oui. Alors comme on le dit, c'est du pixel art.
03:43 C'est un écran gigantesque, mais qui a 80 lignes maximum, 50 lignes.
03:48 Vous voyez ce que je veux dire ? - Donc si vous écrivez un muse en grand,
03:51 moi sur mon portable, j'aurai un infime petit morceau du M.
03:54 - Non, vous serez l'une des couleurs qui va faire que vous êtes un pixel.
03:59 L'idée, si c'est WePixArena, c'est que nous devenons des pixels.
04:02 - Donc finalement, vous avez recréé la magie qu'on avait avec les briquets.
04:06 - C'est le briquet 3.0. - Voilà, qu'on avait quand on était très très très jeunes.
04:10 - C'est ça, le 2.0 c'était les torches, les flashs de nos téléphones.
04:13 - Ça n'a pas trop marché ça. - Ça marche encore, ça marche encore.
04:16 Ça marche encore quand même. - Parce que c'était génial l'ambiance des briquets.
04:21 - Ça brûlait les doigts. - Oui mais bon, il se passait un vrai truc.
04:24 Donc là vous avez créé le briquet 3.0 à travers WePixArena.
04:28 Donc il suffit de télécharger l'application avant d'aller au concert.
04:32 Elle coûte combien cette solution ? - Elle est gratuite.
04:34 - Ah bon, mais alors comment vous gagnez votre vie ?
04:35 - Alors c'est du B2B. - Oui, donc c'est la destination des professionnels.
04:39 - C'est ça, alors des professionnels ou des associations de fans.
04:42 Le tout premier très très gros concert qu'on a fait,
04:44 donc c'est là où je vous dis Muse, c'est le fil conducteur de tout ça.
04:47 C'est avec l'association Muse France, qui est donc une association de fans de Muse.
04:51 - Donc vous les avez contactés ? - Voilà, quand j'ai acheté mon billet 9 mois avant,
04:55 comme on disait tout à l'heure, j'ai dit là il faut y aller, parce que c'est le moment.
05:00 Et effectivement, ce qui est drôle, c'est que 10 ans après, à quelques jours près,
05:03 10 ans après Nice, on était à Bordeaux, et on a vu les téléphones s'allumer, c'était exceptionnel.
05:07 - C'est génial, mais comment vous saviez que ça allait marcher ?
05:09 Comment on teste un tel engin ?
05:11 Parce qu'en fait, c'est vrai, du coup on le fait dans nos téléphones,
05:14 mais comme il faut qu'on soit plusieurs dizaines de milliers pour que ça fonctionne,
05:18 c'était un gros pari d'aller dans le concert de Muse pour tester,
05:21 enfin comment vous faites pour tester ça ?
05:23 - Alors on a commencé petit, c'est vrai qu'avec deux années de Covid,
05:26 c'était un peu compliqué de mettre du monde dans des salles,
05:28 mais on a commencé petit, on a commencé avec le Messe en balle féminin,
05:32 qui nous ont fait confiance dès le début, sur une salle plus petite, plus petite journée.
05:36 - Donc en soirée, j'imagine ?
05:38 - Non, c'était sur un match, donc c'était effectivement lumière éteinte,
05:41 on pouvait couper, c'était indoor.
05:43 - D'accord, donc indoor, voilà, il y en a un à terre.
05:45 - Et donc très vite, on s'est rendu compte que les gens adhéraient très bien.
05:48 On est aujourd'hui, les plus petits chiffres qu'on fait, c'est 50%.
05:51 Aujourd'hui, sur les concerts qu'on a pu faire à Bordeaux, à Marseille,
05:54 à la Défense Arena ou à la Cour Arena, on est à 70% de gens qui jouent le jeu,
05:58 donc les gens aiment ça, les gens ont envie de ça.
06:00 - Moi ça me donne envie d'essayer.
06:02 - Et surtout, ça crée une communauté qui est exceptionnelle.
06:05 - Olivier Haber, vous êtes le directeur général de la scène musicale,
06:07 quel regard portez-vous ? Vous connaissiez Weepix Arena ?
06:10 - Je ne connaissais pas, non.
06:12 Merci pour la rencontre, parce que je suis sûr qu'il va venir me demander après.
06:16 - C'est tout ça.
06:17 - Le B du B2B.
06:18 - C'est ça, on fait des ponts, après il se passe des choses ou pas,
06:21 mais l'idée c'est de vous faire tous rencontrer.
06:23 - Je trouve qu'il y a deux choses formidables dans cette proposition,
06:26 c'est qu'on se pose tous la question de savoir
06:28 qu'est-ce qu'on va faire avec tous ces téléphones portables dans les salles.
06:30 Nous, on a fait le choix dans l'auditorium de les interdire,
06:32 on sacralise le moment, et par contre dans la grande scène...
06:34 - On met 100 places, l'auditorium, c'est plus intime.
06:36 - 100 places, musique classique, c'est normal, ça me paraît logique.
06:38 Par contre, dans la grande salle, j'entends, il y a des producteurs,
06:41 des artistes qui ne veulent pas avoir de téléphone portable,
06:43 mais on se bat contre une vague qui de toute façon va nous submerger.
06:45 Donc l'autre solution, c'est de faire ce que propose Frédéric là,
06:48 c'est d'en faire quelque chose, d'utiliser les portables
06:50 dans le cadre de la création, dans le cadre de la vie,
06:53 de l'expérience spectateur et tout, et je trouve ça absolument formidable.
06:56 Deuxième point, moi j'y vois un autre intérêt,
06:58 c'est que je ne connais pas moi les gens qui sont dans les salles.
07:01 Alors j'en connais une infime partie qui ont acheté les billets chez nous, etc.
07:04 Pour peu qu'on demande simplement l'adresse e-mail de la personne
07:07 au moment où il télécharge l'appli,
07:09 et je connais toutes les personnes qui ont téléchargé l'appli.
07:11 - Et ça c'est bien ou pas ?
07:12 - C'est de la data, et je peux les réadresser le lendemain quand j'ai un spectacle.
07:15 - Et prévenir Benjamin qui ne sera pas trop changé.
07:17 - Ça s'appelle un modèle économique pour Frédéric !
07:20 Ça s'appelle comment faire en sorte qu'on trouve un modèle économique,
07:22 et effectivement, si Frédéric arrive à convaincre Olivier
07:26 de mettre ça en place sur ses spectacles,
07:28 et que Olivier, son intérêt, c'est de mettre en place l'appli de Frédéric
07:31 pour pouvoir récolter de la data et ensuite travailler avec cette data,
07:34 on a un modèle économique win-win-win !
07:36 - Aujourd'hui on est déjà à 150 000 utilisateurs.
07:39 150 000 personnes ont utilisé votre appli.
07:41 - Ça veut dire que moi, si je la télécharge,
07:43 mais je ne vais pas pouvoir l'utiliser dans tous les concerts ?
07:45 Il faut qu'il y ait un partenariat avec la salle.
07:47 - Oui, oui. La première chose que vous faites,
07:49 c'est que vous choisissez l'événement auquel vous parlez.
07:51 - Mais donc ça ne se mesure pas à l'utilisateur,
07:52 ça se mesure à la capacité d'accueil de la salle, finalement.
07:55 Quand vous dites on a 150 000 utilisateurs...
07:57 - C'est-à-dire que 150 000 personnes nous ont demandé de participer à un WePix.
08:01 Nous on sait quand ils rentrent, quand ils sélectionnent leur événement,
08:04 et qu'ils sélectionnent leur place,
08:06 on sait évidemment, puisqu'on vient de leur délivrer
08:08 le petit scénario qu'ils vont jouer sur leur téléphone,
08:10 on sait qu'ils vont...
08:11 - Mais comment savons-nous que le concert dans lequel je vais assister
08:15 est associé avec votre solution ?
08:18 - C'est une communication en amont.
08:21 - D'accord.
08:22 - Voilà, c'est une communication en amont.
08:23 Parce que le gros avantage de cette solution,
08:25 c'est que ça ne demande aucune installation dans la salle.
08:28 - C'est chacun, c'est chaque spectateur qui va.
08:31 - C'est l'utilisateur qui gère tout en fait.
08:33 Nous on a préparé en amont...
08:34 - C'est la magie du collectif.
08:35 - C'est ça, c'est ça.
08:36 Et c'est vraiment à lui d'activer à un moment son téléphone.
08:38 Et le gros avantage, c'est qu'on ne crée pas de nouveaux déchets.
08:42 - C'est formidable.
08:43 Marie-George, vous êtes conquise.
08:45 - Oui, c'est très intéressant.
08:46 - Vous êtes la coach de ce soir sur Europe 1.
08:47 - C'est très intéressant parce que c'est effectivement une expérience augmentée.
08:51 C'est-à-dire que d'abord c'est très beau visuellement.
08:54 - Oui, allez voir.
08:55 - C'est très beau en particulier dans le noir, dans les stades, etc.
08:58 C'est vraiment visuellement très intéressant.
09:00 Et ça va très bien dans les shows dont vous parliez.
09:03 Et puis effectivement ça augmente l'interactivité.
09:06 Et je pense que c'est aussi agréable pour les spectateurs de participer
09:09 que pour ceux qui sont sur scène d'avoir la participation des spectateurs.
09:12 Donc c'est vraiment quelque chose qui renforce je pense un certain nombre de valeurs ajoutées
09:18 d'aller se rendre dans un concert.
09:19 Et puis ce qui est intéressant aussi, je trouve dans votre proposition,
09:22 c'est effectivement que ça marche aussi bien pour les spectacles,
09:25 donc pour le secteur culturel, que pour le sport.
09:27 Et je trouve que ça c'est assez intéressant aussi
09:29 d'avoir une déclinaison pour le milieu sportif.
09:32 - Et aussi beaucoup pour les événements d'entreprise.
09:34 - Oui, bien sûr.
09:35 Vous faites des événements sportifs à la scène musicale, Olivier Abert ?
09:38 - De manière très très très marginale.
09:40 - Vous n'avez pas envie de vous développer là-dessus ?
09:42 - Non, d'où la scène musicale d'ailleurs.
09:44 Mais vous allez me dire que le Palais des Sports fait des concerts,
09:46 donc il n'y a pas de problème.
09:47 On en fait un peu de e-sport, effectivement.
09:50 Et puis on a fait quelques rencontres sportives,
09:52 mais voilà, ça restera toujours très marginal.
09:54 - Quand il n'y a pas de spectacle, ou quand l'après-midi,
09:58 vous utilisez la salle pour d'autres activités, pour d'autres propositions ?
10:03 - Alors elles sont très souvent utilisées,
10:04 ne serait-ce qu'en montage ou en démontage sinon.
10:06 - Ah oui, bien sûr.
10:07 - Mais effectivement, sinon on fait aussi des événements d'entreprise,
10:10 donc effectivement, je pense que David vous a entièrement raison,
10:12 ça peut être un débouché intéressant sur des grandes AG,
10:15 sur des grands lancements produits, etc.,
10:17 de pouvoir disposer de ce type de technologie.
10:19 - Nous, en tout cas, on a très envie d'essayer.
10:21 Si vous êtes parmi nous ce soir, Frédéric Giry, fondateur de WePixArena,
10:24 c'est parce qu'il faut aussi trouver des lieux de concert.
10:29 Vous disiez que vous avez des difficultés dans certaines salles
10:32 où il n'y a pas forcément de réseau 4G.
10:34 Or, il faut un réseau.
10:35 - Oui, c'est la condition minimale, c'est d'avoir une 4G correcte.
10:38 - Et pourquoi une 4G ?
10:39 On ne peut pas arriver et se connecter sur le Wi-Fi de la salle ?
10:42 - Un Wi-Fi est tout de suite limité en nombre de connexions.
10:46 Donc forcément, au bout de 500 personnes...
10:48 - C'est vrai qu'on ne capte pas bien la scène musicale.
10:50 J'en suis quasiment sûre.
10:52 - Normalement, on capte bien.
10:54 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on ne marche pas très bien sur notre plateforme Wi-Fi,
10:57 parce que les gens n'en ont pas besoin.
10:59 - Ah d'accord, alors je vais me servir de moi alors.
11:00 - Non, non, non, il n'y a pas de souci.
11:01 Et c'est vrai qu'on réfléchit à passer en 5G.
11:03 - D'accord.
11:04 Donc, pour répondre à toutes ces questions, Frédéric Giry,
11:06 on a notre coach de ce soir qui est Marie-Georges.
11:08 Mais tout d'abord, on va faire une petite pause en musique.
11:11 Évidemment, on va écouter Mylène Farmer sur Europe 1,
11:14 pourvu qu'elle soit douce.
11:15 Excellente soirée.
11:16 - Bye.
11:17 - Juste un peu.
11:19 [Musique]
11:23 [Musique]
11:27 [Musique]
11:30 [Musique]
11:39 [Musique]
11:51 [Musique]
11:54 [Musique]
12:04 [Musique]
12:15 [Musique]
12:18 [Musique]
12:34 [Musique]
12:37 [Musique]
12:48 [Musique]
12:58 [Musique]
13:01 [Musique]
13:10 [Musique]
13:21 [Musique]
13:24 - C'était Mylène Farmer sur Europe 1, pourvu qu'elle soit douce.
13:42 Excellente soirée.
13:43 - Europe 1, la France bouge.
13:45 - Elisabeth Assaillat.
13:47 - Évidemment qu'elle bouge, cette France.
13:48 Bienvenue, si vous nous rejoignez.
13:50 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h ce soir sur Europe 1.
13:52 Nous parlons de la musique, des concerts, de spectacles.
13:56 Pourquoi ?
13:57 Parce que demain, ce sont les victoires de la musique.
14:00 Ces victoires auront lieu pour la septième année consécutive.
14:03 C'est bien cela, Olivier ?
14:04 - C'est bien cela, depuis 2018.
14:05 - Olivier Habert, vous êtes le directeur général de la scène musicale.
14:08 Les victoires de la musique ont lieu là-bas.
14:09 Donc, on a eu envie de s'intéresser à cette économie du spectacle,
14:13 à ces salles qui sont gérées finalement comme des entreprises.
14:16 Il faut gagner de l'argent.
14:17 Il faut faire venir les meilleurs artistes.
14:19 Et ça, c'est un travail de tous les jours.
14:21 Nous sommes avec notre start-up du jour, avec Frédéric Giry, fondateur de Weepix Arena.
14:27 Weepix Arena, c'est simple, c'est le briquet 3.0.
14:30 Vous téléchargez l'application.
14:31 Et là, avec la communion de chacune et chacun d'entre nous qui assistons aux concerts,
14:37 on peut former une très belle...
14:40 - Une animation.
14:41 - Une animation.
14:42 On peut même y mettre des messages, vous nous disiez.
14:44 - Oui, tout à fait.
14:45 - Un "I love Patrick Bruel", un truc comme ça.
14:48 - Oui, on peut.
14:49 Un "30 pour les 30 ans de Taratata" qui monte dans le public.
14:52 - Alors, vous avez travaillé avec Taratata.
14:54 Et bien, racontez-nous.
14:55 Vous avez fait quoi ?
14:56 Vous nous avez parlé de messe, vous nous avez parlé de Taratata.
15:00 Vous travaillez avec qui aujourd'hui ?
15:01 Quel genre de salles ?
15:02 - Pour l'instant, on ne travaille pas avec des salles,
15:05 puisque très souvent, la salle loue sa salle à une production.
15:09 Donc, en fait, on essaie de toucher les producteurs de spectacles.
15:13 Mais typiquement, on a travaillé avec les enfoirés.
15:16 Et malheureusement, sûrement pas très bon en termes de communication,
15:20 l'Arkea Arena à Bordeaux nous a bloqués la 4G.
15:24 Il n'y avait pas une 4G suffisante.
15:25 - Mais parce qu'ils vous bloquaient, parce qu'ils n'étaient pas au courant.
15:27 - Le mot, il m'a choisi.
15:28 - Non, c'est parce que vous l'avez voulu.
15:29 - C'est une salle hermétique à la 4G.
15:31 - Mais c'était aussi à vous de le savoir.
15:33 - Merci.
15:34 - Non, mais c'est vrai.
15:35 - Tout à fait.
15:36 - Vous n'allez pas aller avant pour compter.
15:38 - C'est une précaution qu'on prend.
15:39 - Non, mais c'est ça.
15:40 C'est les aléas de l'entrepreneuriat.
15:42 - C'est exactement ce que nous ont dit les gens du spectacle.
15:44 Ils ont dit "c'est du spectacle du vivant, ça n'a pas marché, c'est pas grave, on recommencera une autre fois".
15:47 - C'est pas grave, évidemment.
15:48 - Parce que la défense Arena, ça marche, l'accord Arena, ça marche,
15:51 la scène musicale, ça marcherait très bien.
15:53 - Marie-Georges, vous êtes la coach ce soir.
15:54 - Est-ce que vous travaillez aussi pour des émissions télé,
15:56 dans lesquelles il y a une participation active du public ?
15:59 Je pense à The Voice, La France en a encore le talent, Miss France, etc.
16:02 Ou on pourrait aussi avoir un avis émis de manière visuelle ?
16:07 - C'est pas mal, le "oui" ou le "non" par exemple.
16:10 - C'est demandé, on est en contact.
16:12 - Parce que du coup, ça c'est un contact avec les sociétés qui produisent ces émissions-là,
16:16 et vous pourriez avoir aussi un modèle B2B avec eux ?
16:19 - Voilà, disons que l'avantage c'est que ce qu'on a fait ouvre du champ des possibles,
16:25 et finalement c'est les demandes qui nous arrivent et qu'on fait "ah tiens, on n'avait pas pensé".
16:28 Typiquement, on n'aurait jamais imaginé aller animer le carnaval de Nice,
16:31 ce qu'on va faire le 17 février.
16:33 On n'aurait pas pensé à un carnaval, mais voilà.
16:36 - Marie-Georges, il y a d'autres business potentiels pour Frédéric Giry, pour Weepix Arena ?
16:42 - Oui, je pensais aussi aux grands événements, les JO par exemple.
16:45 Est-ce que vous faites quelque chose avec les JO ?
16:47 Les JO, le Superbowl, des grands événements, vous disiez le carnaval de Nice ?
16:51 - On a essayé.
16:53 - Et pour l'instant, non.
16:55 - Et pour l'instant, non, et je pense qu'il va falloir se dépêcher quand même.
16:58 - Vu l'organisation, peut-être que vous avez une chance d'intégrer un...
17:04 - Même une semaine avant, je pense que c'est bon.
17:06 - Je pense que tout est possible.
17:07 - On sera prêt, et surtout, nous, ça ne nous fait pas peur de faire 600 000 personnes le long de la scène.
17:10 - Et vous êtes réactifs, c'est ça que vous nous dites ?
17:12 - Oui, on est réactifs, mais voilà.
17:14 - Marie, les meetings politiques ?
17:16 - Alors, c'est marqué dans nos conditions générales d'utilisation, non.
17:20 - Pourquoi ?
17:21 - Sauf à corps de nous.
17:23 - Vous ne voulez pas être engagé politiquement ?
17:25 - Non, non.
17:27 - Ok, bon, c'est une réponse communaute.
17:30 Non, mais c'est vrai, je peux le comprendre, parce qu'après, vous êtes étiquetés,
17:33 et donc ça vous fait des ennemis potentiels.
17:35 - Nous, ce qu'on veut faire, c'est du beau.
17:37 - C'est du beau.
17:38 - Comment peut-il...
17:40 Donc ce que vous nous dites, Marie-Georges, c'est qu'il peut se développer en ouvrant ses possibilités,
17:45 et ne pas se cantonner aux salles de concert, aux salles de spectacle.
17:47 - Oui, et puis je pense qu'il y a le modèle que vous avez évoqué, qu'on a évoqué avant,
17:50 qui est le modèle des entreprises et des conventions d'entreprise.
17:53 On sait que l'événementiel d'entreprise, qui avait pas mal aussi souffert en période Covid,
17:58 est pas mal reparti.
18:00 Donc là, l'intermédiaire intéressant, ce sont les agences, les agences d'événementiel,
18:04 qui organisent des conventions avec une dimension participative,
18:06 dans lesquelles les outils numériques se sont aussi énormément développés,
18:10 type sondage pour créer, de l'interaction, de la co-création, etc.
18:15 Et puis aussi, peut-être, je me disais, des agences qui organisent des événements
18:23 qui sont pas des événements forcément où il y a énormément de monde,
18:27 mais des événements qui sont destinés à ensuite être massivement vus et diffusés sur les réseaux sociaux.
18:35 Je pense par exemple au défilé de mode, à ce type d'événements,
18:38 qui sont des événements en général qui sont des énormes productions,
18:42 et qui font des millions, voire des milliards de vues.
18:46 Et sur les réseaux sociaux, je vous dis ça parce qu'il y a une qualité visuelle
18:50 vraiment très intéressante à votre produit, et pas seulement participative.
18:53 - Et vous y avez pensé, vous, Nelda ?
18:55 - Pas forcément le défilé de mode.
18:57 Disons qu'on a toujours un tout petit problème, c'est que quand les gens font ça,
19:00 mais c'est formidable dans les concerts, c'est qu'ils ne filment pas.
19:03 - Bah alors il faut le dire, ça doit faire partie, quand on télécharge l'appli,
19:06 peut-être que vous devriez mettre un petit truc en dessous, un onglet "Filmer".
19:10 - Non, naturellement, ils ne peuvent pas, puisqu'ils tiennent leur téléphone.
19:14 - Donc il faut qu'on vienne en duo, c'est ça ?
19:17 - Non, mais comme on fait que 70% de participation, il y a toujours 30% de personnes qui filment,
19:21 donc ça se passe plutôt bien.
19:23 Mais oui, le champ des possibles, il est vaste, parce que ce téléphone, on l'a tout le temps,
19:27 et comme on dit, quelque part, on valorise un futur déchet,
19:30 parce que contrairement aux bracelets LED, il n'y a pas de piles, il n'y a pas de plastique, il n'y a rien.
19:35 Il n'y a pas de logistique à mettre en place pour la production.
19:39 - Vous allez changer les cartes de visite, Olivier Abert ?
19:42 Vous allez regarder un peu ce que fait PicsWeek Sarena ?
19:45 - Oui, on a plusieurs idées, j'ai pas mal d'idées.
19:47 - Ah, c'est génial !
19:48 C'est ça aussi, la France bouge sur Europe 1,
19:50 c'est mettre en relation des patrons avec d'autres patrons, des dirigeants,
19:55 pour pouvoir créer des ponts et créer de beaux business.

Recommandations