Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard et Jean Lassalle, ancien député des Pyrénées-Atlantiques et ancien candidat à l’élection présidentielle
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-02-08##
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04 François Bayrou n'entre pas au gouvernement.
00:07 En fait, il n'était pas d'accord avec l'orientation politique du gouvernement.
00:11 Mon soutien ne se marchande pas à condition que soit entendue l'inquiétude que un très grand nombre de Français ressentent.
00:19 Ce qu'il va faire, c'est qu'il prend ses distances, juste un peu, pas trop, en disant ce matin qu'effectivement il est toujours la majorité.
00:26 Visiblement, le courant ne passe pas avec Gabriel Attal, il avait été très dur sur la nomination de Gabriel Attal.
00:31 Tout ça, pour ça donc.
00:33 Et donc François Bayrou, vous l'avez entendu, a provoqué une crise dans la majorité en refusant d'intégrer le gouvernement,
00:39 suitant à des incores une tendance à la technocratie, un excès de centralisation parisienne.
00:43 Il aurait eu vu ses demandes de poste partiellement ignorées et parlé d'humiliation par le pouvoir exécutif devant son parti.
00:50 Alors parlons vrai, est-ce que vous avez été surpris par les propos de François Bayrou hier soir et de son recul depuis le début de la matinée ?
00:57 Est-ce que pour vous la majorité est fragilisée alors que, rappelons-le, elle est déjà toute relative ?
01:02 Est-ce qu'on est dans une crise politique ?
01:05 Bayrou, est-ce un caprice ou un désaccord sur le fond ?
01:08 Eh bien vous dites que c'est à 70% un caprice, et évidemment c'est mathématique, à 30% un désaccord sur le fond.
01:14 Vous voulez réagir, le 0826 300 300.
01:17 Qu'est-ce que vous êtes fort Philippe Dany, c'est fort !
01:20 Allez, avec nous Jean Lassalle, ancien député des Pyrénées-Atlantiques et ancien candidat à la présidentielle.
01:27 Bonsoir Jean Lassalle, merci d'être avec nous.
01:30 Philippe, sur cette question, nos auditeurs parlent d'un caprice. Est-ce que vous êtes...
01:34 Ah non, je ne suis pas de cet avis, mais il faut toujours qu'il y ait un minoritaire.
01:40 Au fond, d'abord je constate que le parquet a bien fait de relever appel de la décision. Premier point.
01:48 Deuxième point, encore une fois, dire que François Bayrou a fait un caprice,
01:54 c'est sous-estimer cette personnalité singulière, parfois exaspérante, mais qui ne marchande pas, même si on peut rire de cette phrase.
02:04 Troisième élément, bien sûr qu'il fragilise le gouvernement, et d'ailleurs celui-ci l'a bien compris,
02:11 puisqu'en gros il a reproché à François Bayrou de donner une argumentation au Rassemblement National.
02:17 Donc, ça n'est pas rien que de voir un homme comme lui, qui est physiquement, intellectuellement, politiquement,
02:26 aux antipodes du registre de Gabriel Attal, partir du gouvernement en claquant d'une certaine manière la porte.
02:34 - Françoise de Goy. - Oui, écoutez, François Bayrou, d'abord, s'il n'était pas là, Emmanuel Macron ne serait pas là.
02:40 Donc c'est le dernier rescapé de tous les gens qui ont fait Emmanuel Macron.
02:43 Emmanuel Macron, il a été fait par lui-même, mais sans Gérard Collomb, sans Nicolas Hulot, sans François Bayrou,
02:50 il n'y a pas, et Richard Ferrand qui a ramené les socialistes, il n'y a pas d'Emmanuel Macron, ça n'existe même pas.
02:55 - C'est l'effacement de François Bayrou. - L'effacement, bien sûr.
02:58 Deuxième point, François Bayrou, bien sûr qu'il y a une part de maquillonnage qui est évidente,
03:03 mais il dit des choses et surtout il sent le pays, il sent qu'on va à la catastrophe, il voit les sondages qui arrivent,
03:10 il voit que rien ne sert à rien. Moi, contrairement à ce que la plupart des gens pensent, et je suis minoritaire,
03:14 je pense que 2027 ne sera pas la fête des jeunes, je pense que ce ne sera pas le jeunisme au-dessus de tout, pas du tout,
03:22 parce que je pense que les Français en sortiront, en plus ils sortiront de 3 ans ou 2 ans de Gabriel Attal à Matignon.
03:27 Je crois qu'il a une carte à jouer, il le sait très bien, il a une carte à jouer, au vrai centre,
03:32 puisque de toute façon Macron s'est complètement déporté sur la droite et que tout le monde suit le petit train de l'extrême droite,
03:38 et je crois moi, au contraire, que c'est extrêmement habile et rusé, après les macronistes peuvent, c'est normal,
03:45 c'est leur jeu, ils se sont fait rouler dans la farine, chacun a voulu rouler l'autre, résultat des courses,
03:49 Macron est encore plus faible à la sortie de la séquence qu'à l'entrée, et attention,
03:54 parce que Gabriel Attal il est sous le fusil, sous l'escopette de François Bayrou,
03:58 c'est-à-dire que si un jour François Bayrou décide de voter une motion de censure, c'est terminé pour le gouvernement Attal.
04:04 - Sébastien Maïnard.
04:06 - Toujours très difficile de passer après Françoise de Gouin, quand elle désingue la Macronie, le Président, le Premier Ministre,
04:13 et l'ensemble de celles et ceux qui en tout cas essayent de faire de leur mieux pour que les choses avancent.
04:17 Il n'en demeure pas moins... - Que t'es d'accord avec moi ?
04:20 - Absolument pas François, je ne suis absolument pas d'accord avec vous.
04:22 - Oh mon dieu !
04:23 - Là où je suis d'accord avec Philippe Bilger, ce n'est pas un capricieux François Bayrou.
04:30 Certains lui reprochent d'être un vaniteux, ce qui n'est pas tout à fait pareil.
04:34 - Il est le seul d'ailleurs à avoir ce défaut en politique.
04:37 - Il se sent habité par une espèce de destin messianique, c'est-à-dire le destin de l'élu.
04:43 Je rappelle pour celles et ceux qui aiment la politique, en 2001, il y avait eu une espèce de fusion,
04:50 de grands rassemblements de tous les mouvements de droite, démocratie libérale, l'UDF, le RPR,
04:56 et le seul, le seul qui avait refusé quelque part l'appel à l'union organisée pour porter la candidature du Président Chirac,
05:03 qui s'est fait huer à Toulouse. - Mais il y a éché !
05:05 - Il y était ! Il est allé sur scène, et le Bayrou de 2022 est le même Bayrou que de 2007,
05:12 le même Bayrou que de 2012, et le même Bayrou qu'on a vu hier soir.
05:16 Le même ! C'est-à-dire le Béarnet, bourru, têtu, sûr de son fait.
05:21 Alors que représente-t-il ? Parce qu'à la limite, on peut se dire qu'il a tout à fait le droit d'être ce qu'il est.
05:27 Il représente effectivement le centrisme. Le centrisme pur jus.
05:32 Il y a un centrisme, je dirais, de circonstances. J'en suis, moi j'étais plutôt de droite.
05:37 Voilà, on a fait l'union quelque part au centre, autour d'Emmanuel Macron.
05:43 Oui, donc on peut nous traiter d'opportunistes.
05:46 On peut dire que finalement, notre mobilisation, un petit peu en diagonale, de la droite de la gauche à la gauche de la droite,
05:57 Bayrou, quelque part, a subi ça en 2017. Il l'a subi.
06:02 Il aurait pu jouer une partie beaucoup plus importante. Il a été effectivement mis de côté pour les raisons judiciaires que nous connaissons.
06:10 Et évidemment, il est aujourd'hui dans une situation politique où il se dit "comment rebondir ? Comment exister ?"
06:16 Il souhaitait vraisemblablement être ministre de l'Éducation nationale, vice-premier ministre. Ça lui a été refusé.
06:21 Jean Lassalle, vous qui êtes Béarnet, mais pas bourru, parce que je reprends les propos de notre ami Sébastien Ménard.
06:27 Comment vous analysez, vous qui avez été maire de Lourdes-Haut-Sichère, un petit village dans le Béarnet,
06:33 cette phrase de François Bayrou qui dit quelque part "moi je suis la province contre Paris" ?
06:38 Alors, d'abord, je le disais, je suis très heureux que François Bayrou soit sorti de ce cauchemar.
06:46 Deuxièmement, je crois que François Bayrou, il faut qu'il revienne et qu'il joue juste.
06:58 Parce que mettre autant de temps à se rendre compte que Macron a un peu coupé la France, ça c'est pas du François Bayrou.
07:09 Moi je l'avais vu bien avant et je sais que je n'ai jamais suivi Macron.
07:14 J'avais vu que les intérêts qui portaient au pouvoir cet homme, tout jeune, que je connaissais très bien,
07:23 il s'était beaucoup intéressé à mon tour de France, je croyais que c'était un stagiaire de l'ENA à l'Élysée,
07:30 il m'avait dit "non je suis secrétaire général adjoint" quand j'avais été voir François Bayrou.
07:35 Et j'avais vu que ce garçon, ma foi, il l'a montré, avait une volonté de pouvoir absolue.
07:44 Et François Bayrou n'a pas vu cela, il s'est rallié à lui, et on a bien vu qu'Emmanuel Macron a éliminé ses copains,
07:56 dont tous les autres avaient maintenant un titre François Bayrou, qu'il essaye d'aménuiser.
08:02 Et je crois qu'il faut battre à nous aujourd'hui pour voir que Macron a coupé la France entre Paris et la Provence,
08:13 mais en plusieurs morceaux, en plusieurs morceaux.
08:17 Jean Lassalle, est-ce que l'ambition de ce que dit tout le monde de François Bayrou c'est 2027 ?
08:25 Certainement, parce que, qu'est-ce que vous voulez, tous ceux qui ont connu ce virus, il ne passait jamais.
08:35 Vous avez bien vu Mitterrand combien de fois, Chirac combien de fois, vous avez vu.
08:40 Trois fois, chacun, trois fois.
08:42 Voilà, bon, je pense que oui.
08:45 Le problème est de savoir s'il sera le mieux placé, après avoir soutenu si longtemps Macron dans son action.
08:53 On va faire réagir Jean Lassalle.
08:55 Quelques mois auparavant, de dire que je ne suis plus d'accord.
08:59 Je ne suis pas certain que ce soit ce que va me défoncer.
09:02 Mais je vous remercie et je vous dis bonsoir parce que je suis au lycée de partir.
09:06 Merci beaucoup Jean Lassalle.
09:08 Merci beaucoup.
09:09 Je vais me répondre à moi-même.
09:12 En fait, je voulais demander à Jean Lassalle s'il pensait que la fronde apparente du modem allait durer contre François Bayrou
09:22 ou si tout ça n'était pas un peu du vent et qu'en réalité on allait suivre François Bayrou.
09:29 Moi je vais répondre, je pense que le boss c'est François Bayrou.
09:34 Bien sûr qu'il y a quelques petits remous.
09:37 On parle de Jean-Louis Bourlange, mais je rappelle que Jean-Louis Bourlange a toujours eu sa petite musique.
09:41 Il a toujours fait entendre sa voix.
09:44 Jean-Louis Bourlange il rêve d'être ministre des affaires européennes, si je ne m'abuse.
09:48 C'est son désir de rentrer au gouvernement. Il n'a jamais caché sa fascination pour Emmanuel Macron.
09:53 Mais même avant tout ça, Jean-Louis Bourlange a toujours joué sa musique et tant mieux.
09:57 C'est une personnalité intelligente qui est agréable à écouter.
10:00 Après le boss c'est celui qui tire toutes les ficelles.
10:03 Ce n'est pas la peine de croire ce que racontent les macronistes depuis ce matin.
10:07 En gros le modem va exploser, ça n'est pas vrai.
10:10 Qui est assis sur le tas d'or ?
10:12 Qui est assis sur le siège ?
10:14 Le siège au sens premier du terme qui vaut une fortune, le siège du modem.
10:17 Qui est assis sur les investitures, sur le réseau ?
10:20 C'est François Bayrou.
10:22 Et donc ça me parait très difficile d'avoir une fronde au sein même du modem.
10:25 Et d'autant qu'on a bien vu que toutes les initiatives alternatives
10:29 à gauche ou à droite du modem, type le nouveau centre, etc.
10:32 ont été définitivement atomisées.
10:35 Donc aujourd'hui il y a finalement l'épicentre du centrisme en France.
10:38 C'est le modem, c'est François Bayrou. Voilà, très clairement.
10:41 Il a toujours quelque part joué de sa petite musique.
10:44 Il est évident que la doctrine politique de François Bayrou
10:49 n'a rien à voir avec celle de Gérald Darmanin par exemple.
10:52 Et en même temps, pour répondre à Jean Lassalle qui nous a quittés,
10:55 il n'y a pas de honte quand on est François Bayrou
10:58 à avoir contribué à l'élection d'Emmanuel Macron.
11:02 Il n'y a pas de honte à avoir contribué à sa réélection.
11:05 Je veux dire, aujourd'hui, le dénominateur commun,
11:08 quelque part, allez, on va pousser l'analyse politique jusqu'au bout,
11:11 le moins pire pour un François Bayrou, c'était quand même Emmanuel Macron.
11:14 Et ça demeure Emmanuel Macron.
11:16 Donc qu'il soit aujourd'hui, quelque part,
11:19 allez, sur conjoncturellement, momentanément,
11:23 en situation de dire "je ne suis pas d'accord, nous ne prenons pas la bonne direction
11:27 et c'est la raison pour laquelle on reste dans cette majorité
11:30 mais on souhaite réorienter au meilleur de nos intérêts communs
11:33 et au meilleur des intérêts de la France, là pour le coup, je ne suis pas bayrouiste
11:36 mais je défends François Bayrou.
11:38 - Je rebondis sur ce que vous dites, moi j'ai regardé ce qu'il avait dit hier
11:41 et ce qu'il dit aujourd'hui, enfin, quand il dit "je ne comprends pas où va ce gouvernement"
11:46 ça fait quand même 7 ans qu'il l'assume.
11:49 - Mais c'est normal qu'il se ravise un petit peu,
11:54 il a été, quelque part, politiquement extrêmement violent,
11:58 moi, pour moduler un petit peu le propos...
12:01 - Oui, parce qu'entre hier et aujourd'hui, pardon, c'est pas trop la même personne.
12:04 - Je vais monitorer, pardonnez-moi Françoise, votre propos,
12:06 c'est que le patron c'est Emmanuel Macron.
12:08 Il faut quand même juste se rappeler un truc.
12:11 En 5ème République, en 2024, aujourd'hui, le patron politique c'est Emmanuel Macron.
12:17 Il a choisi Gabriel Attal, il a choisi un certain nombre de ministres,
12:20 il y a de la place pour un certain nombre de copains du Modem
12:23 et il y aura probablement dans les heures qui viennent un certain nombre de centristes...
12:27 - Non mais c'est pas ça que je dis, c'est le raviser en fait, le raviser.
12:30 - Il est obligé d'édulcorer un peu son propos, évidemment.
12:33 - Bah oui, mais c'est pas très malin.
12:35 - Je vais répondre, d'abord François Bayrou, il n'a pas été aux affaires pendant 7 ans.
12:39 Donc dire l'argument qui consiste à dire "ça fait 7 ans qu'il est dans ce gouvernement"
12:44 mais c'est pas le vôtre, je lisais ça ce matin.
12:46 Non, il n'y est pas, ça fait pas 7 ans qu'il est dans ce gouvernement.
12:49 - En tout cas, il le soutient, Françoise.
12:50 - Il le soutient avec son éblème, il ne peut pas être comptable des actions de ce gouvernement
12:54 dans la mesure où il n'y était pas.
12:56 Je crois que ça a duré 15 jours.
12:58 - Il est membre de la majorité, il est convoqué.
13:00 Il est convoqué au royaume de majorité toutes les semaines.
13:02 - Je vais terminer mon propos.
13:04 Je vais dire par là que tout le monde compare ce qu'il a fait avec Gérard Collomb qui est entré à Lyon.
13:09 Moi je pense que c'est pas du tout de cette nature.
13:11 Je pense que ça ressemble plutôt à Chirac qui quitte Giscard.
13:14 Je pense que, et en plus de ça...
13:16 - La différence, c'est qu'après Chirac a tout fait pour tuer Giscard,
13:19 lui il ne peut plus tuer Macron, il ne peut pas se représenter.
13:21 - Non, mais la réalité, on parle de...
13:23 C'est pas ça le sujet.
13:26 On parle de quel est le niveau de rupture.
13:28 Le niveau de rupture, c'est le lancement de la campagne de François Bayrou de 2027.
13:33 C'est pas la peine d'aller chercher midi à 14h.
13:36 Avec Emmanuel Macron, ils iront suffisamment tôt pour pouvoir poser des actes, y compris...
13:42 - Oui, mais ils n'iront pas formalement.
13:44 - Mais bien sûr que si.
13:46 Ils iront formellement dans la mesure où, il dit, je vais regarder au cas par cas les textes de loi.
13:49 Vous allez voir sur la panoplie.
13:51 - Je me demande si vous n'exagérez pas un petit peu la portée de la rupture.
13:57 Je vais dire, je sens une dissidence, une opposition, une lucidité qui s'éveille,
14:03 mais je ne sens pas une rupture.
14:05 - Moi, je pense qu'on est quand même...
14:07 Bayrou, il n'a pas l'âge de Chirac quand il a rompu avec Giscard, il a 73 ans.
14:11 Moi, je sens en tout cas une détermination absolue à être celui qui sera sur la photo finish en 2027.
14:16 - On va demander à nos auditeurs au départ Montpellier.
14:21 Et puis, Gérald était avec nous. Gérald voulait réagir.
14:24 - Oui, bonjour.
14:26 - Concernant Bayrou, je ne m'oublie pas qu'il a eu 7 ans d'inégalité.
14:29 Et donc du coup, derrière, Macron aurait pu quand même lui proposer quelque chose.
14:32 Mais il l'a fait. Il l'a fait en le mettant au commissaire au plan.
14:36 - Il n'était pas inéligible.
14:38 - Il n'était pas inéligible.
14:40 - Non, non, non. Il n'est pas inéligible du tout.
14:42 - Non, non, non. Mais ce qu'il dit, c'est qu'il était hors jeu à cause de sa maison d'examen.
14:46 - Non, non, non. Les mots sont importants. Il est resté vers Depeau.
14:48 Il est président d'une des plus grandes communautés d'agglomération de France.
14:50 Non, il n'est pas inéligible.
14:52 - D'accord. Bon. Et quand même, Macron...
14:54 Donc là, autant pour moi. Mais Macron l'a mis quand même au commissaire au plan.
14:57 Il faut savoir que derrière, il y a un petit salaire qui tombe et qui est quand même pas mal.
15:01 Après, il faut... Moi, je pense que sincèrement, tout ça n'est que cinéma ou quoi que ce soit.
15:06 Ils ne se sont pas entendus. Point barre.
15:08 Il lui a donné ce qu'il fallait. Il restera avec lui pendant 3 ans.
15:12 Moi, ce qui me chagrine, c'est qu'on pense déjà aux présidentielles
15:14 et on met vraiment une... comment dirais-je ?
15:18 Une insulte en fait à tous les électeurs et à tous les Français
15:21 qui sont dans l'attente finalement de ce qui va se passer dans 3 ans.
15:24 N'oublions pas que peut-être, peut-être, Macron risquerait de se représenter.
15:27 Oui, oui, je sais, ce n'est pas possible, etc.
15:29 Je vous parie, je vous parie une chose, vraiment, qu'il fera tout pour se représenter.
15:33 Autant il modifiera la Constitution, il y a quelque chose qui va se passer.
15:36 Je n'y crois pas une seule seconde.
15:37 - Bah écoutez, on gardera cette bande...
15:40 - Non, mais Gérald, moi j'entends ce que Gérald dit,
15:43 parce que ma tendance, c'est exactement comme Gérald, connaissant l'animal Macron,
15:47 au sens le plus noble du terme et puis à l'autre si vous voulez,
15:50 mais en tout cas le connaissant...
15:51 - Il a dû regarder.
15:52 - Non, mais il a regardé dans tous les coins, dans tous les détails.
15:55 - C'est constitutionnellement infaisable aujourd'hui.
15:57 - Non, ça dépend.
15:58 - Il faudrait qu'il ait 2/3 des parlementaires qui soient pour.
16:00 - Non, non, non, non, mais il peut...
16:02 - 2/3 des parlementaires, c'est un affaire ou député ?
16:04 - Est-ce que je peux finir ?
16:05 - 20 secondes, allez.
16:06 - Il peut très bien démissionner par exemple et se faire réélire dans la foulée
16:09 et hop, il en reprend pour... il n'en reprend pas pour la fin de la durée du mandat,
16:12 il en reprend pour 5 ans, donc il y a des possibilités, je suis d'accord avec Gérald.
16:16 - C'est peu probable.
16:17 - Je suis d'accord avec vous qui va chercher jusqu'au bout,
16:19 mais bon, ça me paraît tout à fait peu probable,
16:22 mais je ne suis pas d'accord avec vous, je pense que contrairement à ce que vous dites,
16:25 les Français adorent la politique et ils pensent déjà à 2027.
16:27 - Bon, Gérald, vous restez avec nous, on fait une petite pause,
16:30 puisque dans un instant vous allez pouvoir être face à nos éditorialistes aujourd'hui dans le couloir.