• il y a 10 mois
Avec Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-01-31##

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News
Transcription
00:00 (Générique)
00:07 - Il est 8h34, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:11 Les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
00:18 Marc Fesneau, bonjour. - Bonjour.
00:19 - Merci d'être avec nous.
00:20 La colère des agriculteurs ne faiblit pas.
00:24 Sur la 6 près de Rungis, ils sont installés à quelques encablures de Rungis.
00:30 Ils veulent encercler Paris, encercler Lyon.
00:35 Vous les empêcherez d'entrer dans Paris, d'entrer dans Lyon, d'entrer à Rungis ?
00:40 - Les choses ont été très clairement dites par le Premier ministre et par le ministre de l'Intérieur.
00:45 Il ne peut pas être question, et d'ailleurs la plupart d'entre eux le disent, de bloquer,
00:48 ce sont des travailleurs, les exploitants agricoles,
00:51 et ils savent ce que c'est aussi que d'être travailleurs pour les autres franciniens,
00:54 pour ceux qui sont à Lyon ou ailleurs.
00:56 Il ne peut pas être question d'avoir un blocus d'une telle ou telle ville,
01:00 Paris et les grandes métropoles régionales.
01:02 Et donc l'objectif c'est bien d'abord de dialoguer, mais on va y revenir,
01:05 pour apporter un certain nombre de réponses concrètes.
01:07 Et puis deux, de ne pas se retrouver dans une situation qui soit une situation de blocus,
01:10 parce que je pense que c'est mauvais pour tout le monde ce genre de situation.
01:14 Je comprends très bien la colère, ce n'est pas le sujet.
01:15 Je n'élude pas ni la colère, ni les difficultés qu'ils rencontrent,
01:18 mais les principes ont été posés par le ministre de l'Intérieur
01:20 de ne pas en arriver à un blocus, un autre blocus de Rungis.
01:23 - Donc vous empêcherez les agriculteurs d'entrer à Rungis,
01:26 vous les empêcherez d'entrer dans Paris, vous les empêcherez d'entrer dans Lyon.
01:29 - C'est l'objectif, on a clairement fixé les limites,
01:33 mais moi je voudrais, si vous l'uniez, l'esprit de responsabilité de l'immense majorité d'entre eux,
01:37 qui sont à des points qu'ils ont identifiés,
01:39 et qu'ils ont identifiés en bonne intelligence avec les forces de l'ordre,
01:42 pour à la fois dire ce qu'ils ont à dire,
01:44 et en même temps ne pas entraver à un point tel la liberté de circulation.
01:47 - Bien, ils sont en colère, ils maintiennent leur blocus,
01:51 ils le renforcent même, ils attendent des réponses.
01:54 Gabriel Attal hier a dit, avec Marc Fesneau,
01:57 "Nous aurons l'occasion d'annoncer des choses très concrètes
02:01 dans les heures et les jours qui viennent."
02:03 Alors ce matin vous êtes avec nous, j'attends moi des annonces très concrètes.
02:08 - Alors d'abord, dire qu'on a fait un certain nombre d'annonces,
02:11 on rentrera dans le détail si vous le voulez, vendredi dernier,
02:15 sur des mesures de simplification qui sont d'un ordre tout à fait inédit,
02:19 sur les délais, sur le retour au droit commun sur un certain nombre de procédures,
02:23 parce qu'il y avait une exception agricole qui allait dans le mauvais sens,
02:27 c'est-à-dire que vous faisiez un bâtiment agricole,
02:29 le délai pour faire un recours contre une procédure c'était 4 mois,
02:33 quand le délai commun c'est l'urbanisme.
02:35 Un certain nombre de simplifications... - Ce délai passe à 2 mois.
02:37 - Le délai passe à 2 mois, ça fait 20 ans que ça a duré.
02:40 Donc on est sur des simplifications assez drastiques.
02:42 - Il y a une radio qui a exprimé le Premier ministre sur les questions du GNR,
02:45 c'était une demande très attendue, avec dès le mois de février,
02:50 de la trésorerie en avance, puisqu'on va rembourser en anticipation
02:52 une partie du GNR, le remboursement de la taxe qui était prévue,
02:56 c'est plus de 200 millions d'euros qui sont prévus,
02:57 plus une mesure de simplification au mois de juin.
03:00 Deuxième élément, on continue à travailler,
03:01 on continue avec les agriculteurs et leurs représentants,
03:05 simplement m'arrêter quelques secondes ou quelques minutes,
03:07 en particulier sur cette radio, sur les questions viticoles.
03:09 - Oui, alors allez-y.
03:11 Vous avez des annonces à faire pour les viticulteurs.
03:13 - On a un sujet viticole qui est très grave.
03:14 D'abord dire qu'on avait pris la mesure du problème,
03:16 puisqu'il y avait des mesures qui avaient été prises en 2023,
03:18 donc on ne découvre pas tout à fait,
03:19 qui étaient des mesures de distillation pour 200 millions d'euros,
03:22 qui est une mesure importante,
03:24 et puis des mesures de restructuration des prêts
03:25 au travers du glissement des prêts garantis par l'État en prêts bonifiés.
03:30 La mesure peut se mettre en place dès le début du mois de février.
03:33 On va dialoguer avec les banques, parce qu'on a besoin de la solidarité,
03:37 de l'allant des banques sur ce dispositif,
03:38 parce que c'est dans leur main que ce sera,
03:39 mais je rappelle quand même que tout ça a été fait.
03:41 Et puis j'étais venu au mois de décembre,
03:43 dans les Rosé déjà,
03:45 pour travailler avec les représentants de la filière viticole,
03:48 dont je voudrais saluer l'esprit de responsabilité,
03:50 sur un certain nombre de mesures, conjoncturelles et structurelles.
03:52 Alors, mesures conjoncturelles, 80 millions d'euros,
03:54 qui permettront de couvrir les aléas qu'ont rencontré un certain nombre de régions,
03:57 ça couvre l'ensemble des régions viticoles qui sont en crise évidemment.
04:00 - 80 millions d'euros pour les viticulteurs ?
04:02 - Pour les viticulteurs, qui permettra de couvrir des aléas
04:04 qu'on a pu avoir sur le milieu, comme vous le savez.
04:06 Et puis, des difficultés de trésorerie,
04:08 puisqu'on prendra en charge les intérêts d'emprunt sur l'année 2024,
04:11 et donc c'est autant de trésorerie qui va être dégagée pour les viticulteurs.
04:14 - L'État prendra en charge les intérêts d'emprunt sur l'année 2024 ?
04:18 - Absolument, on doit être très précis, c'est ça.
04:19 Et puis, l'ensemble des aléas ou des crises qu'ils ont traversées,
04:22 du Bordelais jusqu'à l'Occitanie, parfois un peu en Vallée du Rhône,
04:26 on prendra en charge les difficultés qui sont liées à des difficultés conjoncturelles,
04:30 la crise milieu, des affaires de prix,
04:32 et donc soutien à la trésorerie ou soutien à la perte qui est liée à telle ou telle maladie.
04:36 Ça c'est 80 millions d'euros.
04:37 Mais deux, en conscience, quand on est dans une crise comme celle-là,
04:40 viticole, celle d'aujourd'hui, mais la crise viticole qu'on a derrière nous
04:43 et sans doute devant nous, on a un sujet structurel.
04:46 C'est-à-dire qu'on a un sujet d'une baisse de consommation...
04:49 - De vin ?
04:50 - De vin, à l'intérieur de nos frontières et à l'extérieur de nos frontières,
04:53 en Europe et dans le monde.
04:54 Donc c'est une mesure structurelle de 150 millions d'euros.
04:57 Cette mesure structurelle, elle visera à quoi ?
04:59 Elle visera à arracher de manière temporaire les vignes,
05:03 le temps de restructurer...
05:04 - Donc une prime à l'arrachage en quelque sorte.
05:06 - Oui, absolument, c'est ça.
05:07 Le temps que la restructuration se fasse,
05:10 et puis pour ceux qui sont avec des dispositions particulières,
05:12 c'est une prime à l'arrachage qui pourrait être rendue définitive
05:16 pour motif de diversification agricole.
05:18 C'est-à-dire que vous retirez du volume provisoirement, vous restructurez,
05:22 ou vous retirez définitivement pour faire de la diversification agricole.
05:25 Voilà les deux...
05:27 - D'accord, j'arrache de la vigne pour cultiver autre chose sur ma trésorerie.
05:30 - Et donc on aura besoin...
05:30 - Vous m'aidez financièrement à arracher ma vigne pour planter autre chose.
05:35 - Pour planter autre chose, ou vous arrachez temporairement le temps de restructurer,
05:39 y compris, qu'est-ce qu'on veut comme c'est pas ?
05:40 Je vous dis, c'est des choses qu'on doit...
05:42 Ça concerne, pour être précis, ça peut concerner jusqu'à 100 000 hectares de vignes.
05:47 - Jusqu'à 100 000 hectares de vignes.
05:47 - Je rappelle qu'il y a environ 700 000 hectares de vignes en France.
05:50 Donc c'est absolument massif comme plan,
05:55 parce qu'on a besoin de répondre au conjoncturel,
05:57 mais on sait que le sujet de la consommation,
05:59 c'est un sujet qui est devant nous,
06:00 et je sais que les professionnels le savent.
06:02 On a besoin de travailler, je serai cet après-midi à Bruxelles,
06:05 pour entrer dans le détail.
06:07 - J'allais vous en parler.
06:07 - Parce qu'on a besoin de, évidemment, la mesure conjoncturelle 80 millions,
06:11 c'est à la main de l'État, dans un cadre réglementaire connu,
06:14 la mesure à 150 millions, maintenant on la travaille avec Bruxelles.
06:17 - Vous avez besoin de l'autorisation de Bruxelles pour ça ?
06:20 - Bien sûr, parce que c'est un dispositif encadré réglementaire.
06:21 - Vous allez l'obtenir ?
06:22 - Oui, jusqu'alors.
06:24 Jusqu'alors, j'ai toujours obtenu ce que j'estimais devoir obtenir à Bruxelles.
06:29 On y reviendra par exemple sur les questions des chachères.
06:31 Il y a besoin de travail, que nous soyons dans un cadre collectif,
06:34 parce qu'évidemment il y a les demandes de même nature de nos amis,
06:37 italiens et espagnols.
06:39 Donc on va faire ce que je fais depuis le début que je suis ministre de l'Agriculture,
06:43 construire une coalition pour faire en sorte que collectivement,
06:47 on dise en conscience, on a un sujet structurel,
06:49 en conscience il y a des mesures en France, en Italie, en Espagne.
06:51 - Bien, Marc Fesneau, voilà pour les viticulteurs.
06:54 D'autres annonces, pour d'autres secteurs de l'agriculture.
06:58 Quand ?
07:00 C'est le Premier ministre qui les fera ?
07:02 - Sans doute le Premier ministre s'exprimera,
07:04 - Avant la fin de la semaine ?
07:06 - Avant la fin de la semaine, et on verra le moment.
07:08 - Demain ou après-demain ?
07:10 - Il s'exprimera rapidement, parce que nous avons vraiment ardemment travaillé,
07:12 je crois que tout le monde le reconnaît,
07:14 pour à la fois se poser des questions de court terme,
07:16 mais aussi se dire qu'il y a des choses qui traînent depuis trop longtemps,
07:18 il faut qu'on en finisse avec un certain nombre de difficultés.
07:20 Oui, le Premier ministre s'exprimera avant la fin de la semaine,
07:23 pour dire globalement ce qu'est la réponse,
07:25 qui sur des sujets de filière, puis qui sur des sujets plus généraux,
07:28 c'est-à-dire qu'est-ce qu'on essaie de faire progresser dans la loi EGalim,
07:32 pour qu'elle marche mieux,
07:34 qu'est-ce qu'on fait sur les questions européennes,
07:38 le Président de la République sera en sommet cette semaine,
07:44 et donc on pourra en parler avec lui.
07:46 - Voilà, vous vous rendez à Bruxelles aujourd'hui,
07:48 le Président de la République sera demain à Bruxelles,
07:50 il va rencontrer Ursula von der Leyen demain,
07:53 il a des demandes précises à lui faire, j'imagine,
07:56 trois axes, les jachères, les importations ukrainiennes de volailles,
08:01 et troisième axe, évidemment le Mercosur.
08:04 Alors, on va détailler les jachères,
08:07 le fameux 4% de terres qui doivent être mises en jachères,
08:12 ça c'est la PAC.
08:14 Là, est-ce qu'on va revenir sur ces 4% de mise en jachères ?
08:18 - Écoutez, alors d'abord dire que je travaille moi personnellement
08:21 sur le sujet depuis le mois d'août,
08:23 donc parfois il y a des processus qui sont un peu longs,
08:25 et je pense qu'on a un besoin, ça c'est dans les années qui viennent,
08:28 d'avoir quelque chose qui rende les processus plus agiles,
08:31 ou les process plus agiles, parce que quand il y a des crises,
08:33 ça ne peut pas être le pas de temps, c'est comme si je venais à votre radio ce matin
08:36 en vous disant "Rendez-vous dans 9 mois, M. Bourdin",
08:39 vous me diriez "c'est curieux quand même en termes d'agilité et d'efficacité de la puissance publique".
08:43 Depuis le mois de septembre, nous avons travaillé,
08:45 j'ai pris le lit d'une coalition de près de 22 pays européens sur 27,
08:48 ce qui est quand même, me semble-t-il, assez signifiant, pour dire quoi ?
08:52 Pour dire à l'heure où on importe en Europe 40 millions de tonnes de céréales.
08:56 40 millions de tonnes, pas en France, en France nous sommes exportateurs,
08:59 mais 40 millions de tonnes.
09:01 Se dire qu'on consacre l'idée qu'il faudrait qu'il y ait des terres totalement improductives,
09:06 parce que la jachère c'est totalement improductif, il y a quelque chose qui est curieux.
09:09 On a fait une proposition à la Commission européenne
09:11 qui vise à la fois à pouvoir remettre en culture,
09:14 mais dans un cadre environnemental qui soit un cadre respectueux.
09:16 L'idée c'est quand même de tenir aussi sur la question de la rotation des cultures,
09:20 du stockage jusqu'à 40 ans.
09:21 - Est-ce qu'on va remettre en culture ces 4% de jachère ?
09:23 - De ce que j'entends. Et pour finir, je voulais juste vous dire le processus,
09:25 parce que tout ça ça ne vient jamais de rien,
09:27 tout ça c'est du travail et des choses sérieuses.
09:29 - J'ai compris Marc Fénomé, le agriculteur lui il attend la réponse.
09:31 - J'ai entendu, vous allez avoir la réponse,
09:34 parce que j'ai l'habitude de répondre aux questions.
09:36 - Je sais, c'est pour ça que je vous les pose.
09:38 - La Commission européenne a dit hier qu'elle allait faire une proposition,
09:42 on va voir les termes de cette proposition,
09:43 pour avoir cette dérogation sur la jachère.
09:46 Donc j'ai très bon espoir, il y aura des expressions,
09:50 aujourd'hui je discuterai avec le commissaire à l'agriculture et avec d'autres,
09:54 et demain lors du Conseil européen,
09:56 il y aura des expressions pour donner droit au fond à quelque chose qui relève du bon sens.
10:01 - Du bon sens ?
10:02 - Du bon sens. On peut conjuguer environnement, transition et production.
10:06 - Et ne pas mettre des terres en jachère qui pourraient être exploitées.
10:09 - Et production.
10:10 - Il me met à la place de l'agriculteur qui voit ces terres inexploitables.
10:12 - Oui, et qui se dit "comment peut-on faire ça ?"
10:14 - Tout ça parce que l'Europe a décidé qu'on n'allait pas exploiter telle ou telle terre.
10:18 - Pardon, M. Bourdin ?
10:19 - C'est pas tout à fait ça, mais presque.
10:21 - Non, ne faisons pas de l'Europe un bouc émissaire non plus, si vous me permettez,
10:24 mais on a besoin, nous, collectivement, de regarder dans ce qu'a été ce qu'on appelait le "Green Deal",
10:30 oui, il y a besoin de réduire les gaz à effet de serre,
10:32 oui, il y a besoin des transitions écologiques,
10:35 mais pas au prix d'une baisse de souveraineté européenne,
10:37 l'Europe doit avoir sa prise de conscience.
10:40 On a vu le retard qu'on avait pris sur les questions énergétiques et d'autres,
10:43 et donc la souveraineté énergétique, c'est important,
10:45 la souveraineté alimentaire, c'est aussi très important.
10:47 - Alors, rétablir des droits de douane sur les produits ukrainiens, oui ou non ?
10:52 - L'objectif, c'est bien ça, on va regarder la proposition...
10:54 - L'objectif, c'est de rétablir des droits de douane ?
10:56 - Non, c'est de... formulez-le...
10:58 En tout cas, de faire en sorte que les quotas qui avaient été...
11:01 en fait, on a abaissé complètement les droits de douane, sans limite.
11:04 - Sans limite ?
11:05 - Les premiers mois, ça n'a pas posé de problème majeur,
11:08 simplement, on a vu que c'est venu déstabiliser un certain nombre de marchés.
11:11 J'avais été le dire d'ailleurs à mon collègue à Kiev,
11:13 quand j'étais venu à Kiev, à la vice-présidente ukrainienne,
11:16 pour dire "Attention, là, vous êtes en train d'atteindre les limites
11:18 de ce qui est acceptable pour la déstabilisation des marchés."
11:20 Donc, l'idée, c'est de regarder un quantum
11:23 qui permettrait de dire "Au-delà de ce seuil-là, on a forcément..."
11:26 - C'est-à-dire qu'on met des quotas, quoi !
11:28 C'est-à-dire qu'on peut importer sans droits de douane
11:31 telle quantité de poulets ukrainiens,
11:33 mais au-delà de cette quantité, il y a des droits.
11:35 - Ça relève de cette démarche-là. Donc, on est en train d'affiner.
11:37 Parce qu'après, c'est... - Oui.
11:38 - Pardon, je ne veux pas rentrer dans le détail, du coup, mais...
11:40 L'année de référence, alors c'est volaille.
11:42 La demande française, c'est volaille. - Céréales.
11:44 - Céréales, sucre. - Sucre.
11:46 - Parce qu'on voit bien que ces marchés sont déstabilisés.
11:48 Alors, une partie d'ailleurs des mouvements européens,
11:50 parce que la crise que nous avons, elle est française, mais européenne.
11:52 - Et européenne.
11:53 - Notamment sur le flanc Est de l'Union Européenne.
11:55 - Ça vient de là.
11:56 - Elle est liée à ce sujet de déstabilisation des marchés.
11:58 - Elle est liée notamment.
11:59 - Elle est liée à ce sujet de déstabilisation.
12:01 Ce qu'il faut, c'est aider les Ukrainiens à faire ce qu'ils avaient, c'est-à-dire
12:03 qu'ils sortent les céréales, qu'ils sortent les volailles d'Europe,
12:06 pour qu'ils aillent sur les marchés qui étaient les leurs initialement.
12:08 - Bien. Alors maintenant, un point important, le Mercosur.
12:12 Parce que là, il y a trois jours encore,
12:15 les négociations se poursuivaient
12:17 entre les négociateurs sud-américains
12:21 et les négociateurs européens.
12:23 Ces négociations ont été suspendues.
12:27 Vous confirmez ce que je dis ?
12:29 - C'est les informations effectivement que nous avons.
12:31 - Bien. Elles ont été suspendues.
12:33 Bon. Maintenant, est-ce que vous vous engagez
12:35 à abandonner définitivement l'accord Union Européenne-Mercosur ?
12:40 - Mais, on s'engage à faire en sorte...
12:42 Pourquoi on refuse ? La France est d'ailleurs assez seule sur cette position au niveau européen,
12:47 il faut se le dire.
12:48 - Oui, elle est seule.
12:49 - C'est jamais facile d'être seule dans ce genre de discussion.
12:51 Mais c'est parce que la France porte dans l'Union Européenne
12:53 et que le Président de la République a fait ce choix
12:55 que pour l'instant nous n'avons pas l'accord du Mercosur.
12:57 Et pourquoi on bute sur l'accord du Mercosur ?
12:59 Parce qu'on considère que les pratiques agricoles sur un certain nombre de produits,
13:04 la trajectoire y compris en termes de perspectives climatiques,
13:08 n'est pas la bonne.
13:09 Donc, tant qu'on n'a pas de réponse claire
13:12 et tant qu'on n'a pas quelque chose qui évite de mettre
13:14 et de livrer nos producteurs français et européens
13:16 à une concurrence déloyale,
13:19 il ne peut pas y avoir d'accord de Mercosur.
13:21 C'est aussi simple.
13:23 - Mais si vous avez ces clauses mettant à l'abri
13:30 les agriculteurs français, vous signerez le Mercosur ?
13:33 - Non, je ne dis pas ça.
13:34 Je dis qu'on a besoin...
13:35 - Non, mais je voudrais savoir.
13:36 - Oui, mais je comprends.
13:37 - Vous comprenez, il y a deux solutions.
13:39 La France pourrait demander le retrait du mandat de négociation
13:42 dont dispose la Commission de l'Union Européenne.
13:44 - Oui, enfin, on a un mandat...
13:45 - La France a le droit de faire ça.
13:47 - Je ne crois pas que ce soit dans la procédure.
13:48 Je pense que c'est un mandat qui a été donné
13:50 sur lequel il faut revenir à la majorité.
13:51 Il me semble que ce n'est pas la France toute seule
13:53 qui décide du mandat de négociation de la Commission.
13:55 Il faut toujours penser qu'on est un peu sur une île déserte.
13:57 - Non, mais la France est suffisamment puissante au niveau européen.
14:01 - Monsieur Bourdin, pardon de vous le dire,
14:02 je vais vous répondre.
14:03 D'abord, pardon de vous le dire,
14:04 du commerce avec le Brésil,
14:05 du commerce avec l'Argentine, il existe.
14:07 - Mais bien sûr.
14:08 - Des poulets brésiliens, du soja brésilien...
14:10 - Il rentre déjà.
14:11 - Donc, ne faisons pas croire que ces accords
14:13 viennent entraver déjà ce qui est une liberté de circulation
14:16 de fait des produits.
14:18 Donc, moi, je préfère qu'on travaille sur
14:20 qu'est-ce qu'on accepte comme produit dans l'Union européenne
14:22 et quelles normes ils ont
14:24 et qu'est-ce qu'ils portent comme charge de carbone, par exemple.
14:26 Qu'est-ce qu'ils portent comme charge...
14:27 Vous voyez ce que je veux dire.
14:28 C'est là-dessus qu'il faut qu'on travaille.
14:29 Parce que dire qu'il n'y a pas d'accord de libre-échange,
14:31 c'est faire croire qu'il n'y aurait pas un jour
14:33 du commerce entre nos deux continents.
14:35 - Donc, il y aura un jour un Mercosur signé par la France.
14:37 - On verra.
14:38 Pour l'instant, il y a des accords.
14:39 Vous savez, le Mercosur, ça fait 15 ans qu'il traîne.
14:41 - Oui, je sais.
14:42 - C'est un problème, quand même, manifestement.
14:44 Si on n'obtient pas ce que nous voulons,
14:46 c'est-à-dire des clauses de respect et de réciprocité
14:49 sur les pratiques agricoles,
14:51 c'est-à-dire des choses qui évitent qu'on les livre en pâture,
14:53 il n'y a pas d'accord du Mercosur.
14:55 C'est ça la position française.
14:57 Et pardon de vous dire, jusqu'alors,
14:58 cette position, elle a été tenue.
15:00 - Bien. Les accords entre l'Union européenne et le Chili,
15:02 entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande
15:04 sont en cours de ratification.
15:06 Est-ce qu'il faut les ratifier ?
15:08 - Écoutez, moi, je vais vous dire ce que je pense
15:10 globalement sur la question des accords de libre-achat.
15:12 D'abord, on a besoin d'échanges agricoles.
15:14 On a besoin d'échanges agricoles pour deux raisons.
15:16 D'abord, tous les pays et tous les États
15:18 ne sont pas capables de subvenir à leurs besoins.
15:20 Deuxième élément...
15:21 - Nous, on n'est pas capables de subvenir à nos besoins.
15:24 - Non, non, je ne parle pas des nôtres.
15:25 - Oui, mais d'accord, mais nous, déjà...
15:27 - Je vais au bout.
15:28 Nous sommes sur un certain nombre de productions
15:31 avec une grande capacité d'exportation.
15:34 La moitié des céréales françaises, elles sortent des frontières.
15:37 75% des céréales françaises, elles sortent des frontières de l'Union Européenne.
15:40 Le fromage, c'est 3 milliards d'euros d'excédents commerciaux
15:43 à l'extérieur de nos frontières.
15:45 Le lait, c'est la moitié des échanges qui se font à l'extérieur de nos frontières.
15:48 Donc, on a une puissance agricole.
15:49 Et la France, elle n'est pas une puissance qui vient juste...
15:52 autarcie qui vient juste couvrir ses besoins.
15:54 Donc, on a besoin d'accords.
15:56 Alors que ce soit des accords type ceux que vous évoquez
15:58 ou d'autres accords...
16:00 L'accord du CETA, qui a été beaucoup vilipendé,
16:02 il est en cours, hein ?
16:04 Pour la France, c'est 120 millions d'euros de plus
16:07 d'exports vis-à-vis du Canada.
16:09 Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
16:10 On a dit qu'on n'acceptait pas que viennent du Canada des bœufs
16:13 qui seraient produits dans des conditions qui ne soient pas conformes
16:15 à celles que nous avions, y compris en termes climatiques.
16:17 Comme quand on peut avoir des accords et qu'ils soient favorables.
16:19 On a un accord de libre-échange avec le Japon.
16:21 Le Japon, c'est plus de 200 millions d'euros d'exportations
16:24 supplémentaires pour les produits agricoles français.
16:27 Donc, n'essayons pas de...
16:29 On a besoin d'accords.
16:30 On a besoin d'accords qui soient équilibrés.
16:32 C'est-à-dire qui respectent des contraintes environnementales
16:34 qui soient de même nature que la nôtre,
16:36 et puis qu'on défende en offensif ce que sont nos intérêts.
16:38 Alors, tous les accords ne sont pas équivalents,
16:40 et parfois on est plus favorisé que dans d'autres accords.
16:43 Reconnaissons-le.
16:44 Et on a besoin aussi d'améliorer la compétitivité de nos filières.
16:47 Mais pensez, j'entends certains qui disent
16:49 qu'il faut sortir de tous les accords de libre-échange.
16:51 C'est immédiatement...
16:52 - Non, on ne sortira pas de tous les accords de libre-échange.
16:55 - Mais je sais...
16:57 Quand vous avez les chiffres que je vous donne,
16:59 c'est la mort de l'agriculture française
17:01 et les accords d'exportateurs.
17:02 Et je ne vous ai pas parlé...
17:03 Vous aurez remarqué, je ne vous ai pas parlé du vin.
17:05 Parce que c'est parfois l'arbre qui cache la forêt.
17:07 Mais on a besoin d'accords de libre-échange qui soient loyaux,
17:11 y compris sur la question environnementale.
17:13 - Bien. Marc Fesneau,
17:14 toutes les aides PAC versées sur les comptes bancaires des exploitants
17:17 avant le 15 mars, c'est la promesse faite hier par le Premier ministre.
17:21 Réduction des normes environnementales.
17:24 Vous allez réduire des normes environnementales.
17:26 On a parlé des Jachères, tout à l'heure...
17:28 - Ce n'est pas une réduction des normes environnementales, les Jachères.
17:30 - Non, non. Enfin, ça peut.
17:32 - Non, mais certains l'interprètent comme ça.
17:34 - C'est le Green Deal.
17:36 - Oui, mais si l'environnement, c'est la décroissance et la mise sous cloche...
17:40 - C'est un peu de la décroissance.
17:42 Maître d'Eterre en Jachères.
17:44 - Je suis d'accord avec vous.
17:45 Mais certains disent que le monde irait mieux sans agriculture
17:49 parce qu'au fond, on retourne à l'état de nature.
17:50 On ne va pas retourner à l'état de nature.
17:52 On n'est plus dans le temps néandertalien.
17:54 - Alors, quelles normes environnementales allez-vous réduire ?
17:57 - Alors, je vais vous donner un exemple très concret.
18:01 Vous avez une réglementation sur la haie avec 12 ou 14 normes.
18:06 Selon la police ou les organisateurs, comme disait l'autre.
18:09 L'objectif du gouvernement, c'est qu'on ait plus de haie.
18:13 La vérité, c'est qu'on a les réglementations la plus sévères du monde
18:17 et que pour autant, les haies disparaissent.
18:19 D'ailleurs, il n'y a pas que de l'arrachage et ce n'est pas que le monde agricole qui le fait.
18:22 Donc, on a quelque chose qui va pas.
18:23 On a un objectif environnemental de maintien et de développement des haies.
18:26 C'est utile pour l'agriculture, c'est utile pour la biodiversité, c'est utile pour l'environnement.
18:29 Seulement, elles sont tellement contraignantes qu'à la fin, ça n'atteint pas l'objectif.
18:34 Donc, c'est une radicale simplification des normes environnementales.
18:39 Vous avez parfois des normes environnementales qui sont incohérentes.
18:41 Dans un cas, on vous dit qu'il faut débroussailler.
18:44 Et dans l'autre cas, on dit que vous ne pouvez pas toucher parce que c'est un habitat qui est protégé.
18:47 - Oui, je vous ai écouté parler de la tortue.
18:49 C'est vrai que la tortue, dans le Var, par exemple, bah oui !
18:54 C'est une ineptie quand même. On a construit parfois une réglementation qui dit tout et franchement le contraire de tout.
19:00 Et la tortue ou le reste... - Elle brûle la tortue.
19:03 - Elle brûle si c'est pas débroussaillé. - Elle grille la tortue si c'est pas débroussaillé.
19:06 - Donc, voilà, c'est là-dessus qu'il faut qu'on travaille.
19:08 On a besoin aussi, pardon, dans la réduction des délais.
19:11 On voit bien qu'il y a des gens qui se servent des procédures réglementaires environnementales pour faire de l'obstruction.
19:16 Non pas qu'ils veuillent que les gens respectent l'environnement.
19:19 Ils veulent empêcher que les bâtiments d'élevage se construisent parce qu'ils sont contre l'élevage.
19:23 Ça, on va y mettre un terme, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas d'abus juridiques par un certain nombre de gens.
19:29 - Marc Fesneau, le point peut-être essentiel, c'est le revenu de l'agriculteur.
19:34 L'agriculteur ne vend pas au bon prix son produit, le produit de son travail.
19:40 Loi Egalim, est-ce qu'un prix de base ?
19:45 Théoriquement, c'est un prix de base la loi Egalim.
19:48 - Mais c'est ça que ça vise à construire puisque c'est le respect de la matière première.
19:51 - Le revenu, c'est l'écart entre le prix vendu et le coût.
19:57 Il faut quand même travailler un peu sur les coûts.
19:59 Les normes, parfois, viennent renchérir le coût.
20:02 Donc on a besoin de travailler sur le coût.
20:04 Le Premier ministre, on y travaille.
20:06 Sur la question des coûts, les coûts c'est les normes et les charges.
20:10 - Vous allez baisser les charges des agriculteurs ?
20:13 - Il y a certains filières dont on sait que le poids des charges,
20:17 quand vous êtes avec beaucoup de main d'oeuvre, par exemple,
20:19 ce sont des filières qui peinent beaucoup par rapport à ceux qui sont...
20:22 - Donc vous allez aider ces filières-là ?
20:24 - Alléger les charges de certaines filières ?
20:26 - Oui, parce qu'on a besoin de renforcer un certain nombre de dispositifs là-dessus.
20:29 Deuxièmement, sur le prix, on a besoin...
20:32 Vous entendez peu de gens, en tout cas des gens sérieux,
20:35 qui viennent dire qu'il faut revenir sur Egalim.
20:37 Les gens nous disent plutôt qu'il faut plus d'Egalim, et il faut mieux d'Egalim.
20:40 D'abord, on va faire respecter, en renforçant les contrôles,
20:43 ce que sont les attendus d'Egalim, c'est-à-dire le respect de la matière première agricole.
20:46 - Alors, trois industriels accusés, j'ai vu ça, d'enfreindre la loi Egalim.
20:51 Sanctions très lourdes, c'est ce que vous avez dit, non ?
20:53 - C'est ce qui est prévu.
20:55 - Mais moi j'ai vu pré-injonction, c'est pas tout à fait pareil.
20:57 - Oui, mais il y a une procédure, la procédure prévoit une pré-injonction,
21:00 et après des sanctions très lourdes, et ça dépend de la nature du délai.
21:02 - Qui sont ces trois industriels ?
21:04 - Je pratique pas ça.
21:06 - Ah bah non.
21:07 - Quand ça sera plus bien, il y a une pré-injonction.
21:08 - Le "name and shame", ça existe.
21:10 - Oui, mais là on est dans une procédure de nature juridique, je pratique pas ça.
21:13 - Alors, premier élément, deuxième élément, on a besoin de travailler avec les industriels et la grande distribution.
21:19 D'abord, la chaîne alimentaire, si on veut qu'elle soit souveraine, il faut que tout le monde fasse sa part.
21:22 Donc chacun doit faire ses efforts, et l'idée c'est pas de chacun tirer, de maximiser ses profits, sinon on n'y arrivera pas.
21:27 Et puis deuxième élément, de regarder dans Egalim ce qui doit être amélioré.
21:32 On a un sujet, il y a un certain nombre de filières qui ne sont pas dans Egalim.
21:35 La filière viticole n'est pas dans Egalim, c'est son choix, c'est pas nous qui...
21:39 La filière fruits et légumes n'est pas dans Egalim.
21:42 La contractualisation n'a pas assez progressé sur la filière bovine.
21:45 On a que 25% à date de la filière bovine qui est sous forme de contractualisation.
21:51 La contractualisation, c'est un moyen de forcer à prendre la question du prix,
21:56 la matière première agricole, pour construire le prix final.
21:59 Ça, il faut qu'on travaille aussi là-dessus, et il faut qu'on y enjoigne aussi les opérateurs de la transformation et de la distribution.
22:05 - Oui, qui doivent aujourd'hui, les industriels de l'agroalimentaire et la grande distribution,
22:10 terminer leur négociation annuelle.
22:13 - C'est aujourd'hui que ça se termine.
22:14 - C'est aujourd'hui que ça se termine.
22:15 En espérant que ça ne va pas se terminer sur le dos des agriculteurs, Marfeno.
22:19 - D'abord, on va vérifier qu'Egalim est opérant.
22:23 Il faut que par les contrôles, on fasse en sorte que ça soit opérant.
22:28 Et deux, il y a un appel à la responsabilité.
22:30 Quand vous mettez 20 euros des millilitres de plus, c'est 0,02 centime d'euro sur la brique de lait.
22:39 Donc il y a quelque chose dans cette bataille mortifère que se mène la grande distribution,
22:43 qui est toxique à la souveraineté alimentaire.
22:45 Donc c'est un sujet de responsabilité pour eux.
22:48 Il y aura des réunions d'ailleurs...
22:49 - Avec la grande distribution, vous allez les convoquer ?
22:51 - Oui, on va les convoquer.
22:53 - Oui, convoquer, convoquer !
22:56 - Vous savez que je suis pas mal à l'aise sur le sujet, j'ai eu plusieurs...
22:58 - Je sais !
22:59 - Sur le sujet, il y a eu plusieurs...
23:00 - Vous n'êtes pas très aimé d'ailleurs par la grande distribution.
23:02 - Je ne sais pas si c'est un titre de gloire, mais parfois il y a des désamours qui sont des titres de gloire.
23:07 - D'accord. J'ai une dernière question, parce qu'elle revient très souvent.
23:11 Très souvent, vous l'avez entendu,
23:13 est-ce que vous allez prendre des mesures pour faciliter la transmission des exploitations ?
23:17 - Oui, alors, il y avait déjà ce qu'on avait posé sur la table,
23:19 parce que tout ça n'est quand même pas...
23:21 - Oui, oui.
23:22 - ... ignorant de ce qu'il y avait.
23:23 Il y avait 400 millions d'entrepreneurs du vivant qui ont été annoncés par le Président de la République
23:26 qui étaient pour aider au portage du foncier pour des jeunes qui arrivent et qui n'ont pas la capacité.
23:30 2 milliards d'euros qui étaient prévus aussi,
23:32 de garanties bancaires, pour faire en sorte que le jeune qui s'installe,
23:35 il doit emprunter 500 000 ou 1 million d'euros,
23:37 le banquier lui dise "non, monsieur, vous n'avez pas la surface".
23:39 - C'est pas possible.
23:40 - Donc ça, c'était un deuxième élément.
23:41 Et on est en train de travailler à des mesures,
23:43 avec les jeunes agriculteurs qui sont très mobilisés, évidemment, sur cette question,
23:47 à des mesures de nature fiscale,
23:49 qui sont en train d'être...
23:51 - C'est-à-dire fiscales ?
23:53 - C'est-à-dire qu'au moment de la transmission, comment on favorise ?
23:55 Pour le sédant ? Ou pour le repreneur ?
23:57 On peut le prendre par les deux bouts.
23:58 Par des mesures fiscales, le fait qu'il soit...
24:01 Comment dirais-je ?
24:02 - Qu'il soit incité à...
24:03 - A moins d'impôts, au moment où on transmet.
24:07 - Au moment où on réalise le bien, si je peux dire.
24:08 - Au moment où on réalise le bien, moins d'impôts à payer.
24:10 - Voilà. Et donc ça, c'est un moyen.
24:12 Dès lors qu'on transmet à un jeune...
24:14 - Oui. J'imagine.
24:16 - Ça doit pas aller à l'agrandissement, cette affaire-là.
24:18 Mais c'est la volonté des jeunes agriculteurs, évidemment, d'installer des jeunes.
24:20 On a besoin d'installer des jeunes agriculteurs,
24:22 donc il y aura des mesures de cette nature-là,
24:23 mais il faut répondre à tout le reste aussi, pour les jeunes agriculteurs.
24:25 La question de la rémunération, la question des normes,
24:28 la question de la transmission, et ça, ça sera bien dans le paquet de propositions qui seront sur la table.
24:32 - Propositions avant la fin de la semaine.
24:34 - Avant la fin de la semaine.
24:35 - Merci, Marc Fesneau, d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
24:39 Beaucoup, beaucoup, beaucoup d'annonces.
24:41 Vous réagissez. Vous êtes agriculteur.
24:43 Vous avez écouté Sud Radio ce matin.
24:45 0826-300-300, après les informations de 9h.
24:48 Vous pourrez dialoguer tous ensemble.
24:51 Nous dialoguerons tous ensemble.
24:52 A tout de suite.

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