Avec Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières
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00:00 - Sud Radio vous explique ce matin sur 7 milliards et demi d'euros d'argent public qui seraient gaspillés
00:07 par le millefeuille administratif que l'on connaît notamment avec l'ensemble des collectivités, l'État qui intervient.
00:14 Nous sommes avec Boris Ravignon qui vient de remettre ce rapport au gouvernement, vous êtes maire de Charleville-Mézières, bonjour.
00:21 - Bonjour.
00:22 - Alors qu'est-ce qui fait, qu'est-ce qui explique qu'on ait justement ces milliards de gaspillage ?
00:31 - C'est le fait que notamment il y ait sur toutes les politiques publiques de multiples acteurs qui doivent effectivement se coordonner entre eux
00:37 pour essayer de rendre les services qu'attendent les citoyens.
00:40 - C'est-à-dire un exemple, le handicap, la politique du handicap.
00:43 - Alors dans le domaine du handicap, voilà une domaine qu'on a prétendument décentralisée, les départements en ont effectivement une responsabilité,
00:50 vous avez des maisons départementales des personnes handicapées, mais en réalité quand vous avez un enfant handicapé qui est placé dans un établissement,
00:58 il est généralement placé dans un établissement qui est financé, lui, par l'État, qui reste surveillé par l'ARS.
01:03 Et donc quand par exemple le département va décider d'octroyer ce qu'on appelle un AESH, un accompagnement pour un enfant qui lui n'est pas placé mais en école,
01:13 et bien c'est le rectorat qui va lui mettre à disposition ou pas la personne qui va l'accompagner.
01:18 Donc vous voyez, sur ce simple sujet, on a de multiples interventions.
01:22 - Oui, mais vous auriez pu en citer d'autres, parce que évidemment la mairie va s'en occuper aussi.
01:27 - Bien sûr, et donc ces multiples interventions, elles prennent du temps à tous les fonctionnaires territoriaux et aux fonctionnaires de l'État,
01:34 et finalement les 7 milliards et demi, et bien c'est ce temps qu'on passe les uns et les autres à se coordonner.
01:39 Et moi je dis une chose toute simple, si on avait une organisation plus simple, plus claire, on pourrait réduire considérablement ce coût de 7 milliards et demi.
01:46 - Mais attendez, ça fait 30 ans que j'entends parler de ça, et on a fait la décentralisation qui était globalement une bonne chose,
01:52 sauf qu'on a de multiples strates, qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui ?
01:56 - En fait on a assez peu décentralisé quand on regarde...
02:00 - On a la fonction publique territoriale...
02:03 - Mais 20% de la dépense publique locale, enfin la dépense locale ne reprend que 20%, alors que tous les pays européens on est à plus du tiers.
02:11 Donc on est aujourd'hui un pays assez peu décentralisé, et donc la proposition c'est effectivement de faire confiance aux collectivités,
02:18 je crois qu'elles ont montré par exemple à l'occasion de la crise Covid qu'on pouvait alors faire confiance, y compris pour gérer des sujets importants et graves comme les sujets de santé.
02:25 Et donc faire confiance, mais vraiment clarifier, attribuer des responsabilités claires aux collectivités, les compétences pour leur permettre d'agir,
02:32 et naturellement que l'État soit dans un rôle de contrôle.
02:35 - Oui, mais personne ne va trancher là-dessus.
02:37 On se souvient qu'on avait diminué par exemple les régions, ça c'était la réforme de François Hollande,
02:44 on diminue, moins de régions, on en a 8, etc.
02:47 Sauf qu'on n'a pas diminué, en Occitanie il y a toujours des services à Toulouse et à Montpellier,
02:54 donc on a doublonné plus qu'autre chose.
02:57 - Alors on a aujourd'hui des régions, des départements, des communes, et l'État,
03:01 qui, surtout les politiques publiques, souvent interviennent de manière concurrente et en doublant.
03:06 C'est précisément ça avec laquelle il faut qu'on arrête,
03:10 il faut qu'on réduise ce temps passé à faire les mêmes choses, pour se concentrer chacun et sa mission.
03:16 Quand on pose la question à nos concitoyens, ils ont l'impression que tout le monde fait tout.
03:21 - Mais oui, c'est vrai !
03:23 - Et quand ça marche, alors effectivement tout le monde en est bénéficiaire,
03:26 mais quand ça marche pas, ils ne savent précisément pas à qui s'en prendre.
03:30 Et je pense que c'est un vrai problème démocratique au bout du compte et au-delà des coûts.
03:33 - Alors quand vous dites, Boris Ravignon, il faut simplifier les normes, les ressources humaines.
03:40 C'est quoi, de façon très concrète ?
03:42 - De façon très concrète, on a aujourd'hui, par exemple, un encadrement sur les marchés publics qui va croissant.
03:48 Et la Cour des comptes européenne dit, depuis 2014,
03:51 on a de nouvelles règles européennes sur les marchés publics,
03:53 on a divisé par deux la concurrence, et donc, c'est pas étonnant,
03:57 on achète aujourd'hui, ça coûte très cher de passer des marchés publics,
04:00 et on achète de plus en plus cher parce qu'on a réduit la concurrence avec ce système.
04:05 Donc il faut qu'on arrive à inverser la donne, et à donner plus de liberté.
04:09 Il y a des grands principes à respecter, la publicité, ne pas faire de discrimination,
04:13 mais par contre, qu'on laisse aux collectivités aussi une latitude d'organisation,
04:17 c'est ça qui nous permettra de faire des économies.
04:19 - Il ne faut pas supprimer un échelon ?
04:20 - Alors, je crois que ça c'est une fausse bonne idée.
04:22 D'abord, très honnêtement, quand on se pose cette question, la question est lequel ?
04:26 Il y a quelques années de ça, un ancien président de la République disait supprimer les départements.
04:30 Avec les grandes régions qu'on a aujourd'hui, on voit bien que supprimer le département,
04:33 ça n'a plus vraiment de pertinence.
04:35 Et puis on va supprimer quoi, au bout du compte ?
04:37 Les politiques, il va falloir que quelqu'un d'autre les conduise.
04:40 Donc en réalité, on va supprimer des élus.
04:42 Par exemple, si on prend l'exemple du département,
04:44 on supprime tous les élus départementaux de France,
04:46 ça nous fait économiser 130 millions sur 1200 milliards de dépenses publiques.
04:51 Je crois qu'honnêtement, le sujet n'est pas vraiment là.
04:53 - Mais on ne sait pas supprimer en France.
04:55 - On ne sait que rajouter quand même.
04:57 - Il va falloir savoir clarifier, simplifier.
04:59 Et ça, je crois que c'est à notre portée.
05:01 - Merci beaucoup Boris Ravignon.
05:03 On va suivre aussi les effets éventuellement de votre rapport qui a été remis au gouvernement.
05:07 Je rappelle que vous êtes maire de Charleville-Messières.
05:09 Allez, dans un instant, c'est Guy Carlier, comme chaque matin.