• il y a 10 mois
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Source
Foucart chez Blast https://www.youtube.com/watch?v=qEs0RA5suKU
Praud https://www.cnews.fr/emission/2024-01-25/lheure-des-pros-emission-du-25012024-1445564
Musique https://www.youtube.com/watch?v=jS2i4SYmgLY

Réponses au quiz de fin :

/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
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Quel est le coeur du problème avec le lobbying de l'agro-chimie ?
L'écriture de la réglementation amont rédigée par l'OCDE et la PPO afin d'autoriser, ou non, les produits.
Cette réglementation est trop permissive et permet aux dossiers fournis par les industriels d'être validé, sans être validés par des instances scientifiques fiables.

Comment a-t-il été possible de récupérer les Monsanto Papers ?
Aux USA, le processus de "discovery" permet de récupérer les données dans les serveurs des entreprises qui sont soupçonnés d'avoir nuit à la santé publique ou à l'environnement.

Si 17 personnes sur 18 sont d'accord, est-ce que tout le monde est d'accord ?
Non, à part si vous êtes Pascal Praud.

#foucart #praud #écologie #pesticide #glyphosate #cnews #blast #lheuredespros #bolloré #circ #macron #ocde #réglementation #ue #europe #interview #extrait #ethiqueettac
Transcription
00:00 Oui au glyphosate en fait. Oui au glyphosate. Voilà.
00:03 Et je parle sous le couvert des experts.
00:05 Il n'y a pas de problème pour la santé des humains.
00:08 Ils sont tous d'accord.
00:09 - C'est scientifique d'abord. - Tous d'accord.
00:10 Alors pour le coup, il y a consensus.
00:12 - 17 sur 18. - Tous d'accord.
00:14 Il faut que le courage politique, les politiques aient le courage de dire
00:17 le glyphosate, c'est bien pour les agriculteurs en fait.
00:20 - Difficile à dire. - Bah, faut le dire.
00:24 La vérité n'est jamais amusante, sinon tout le monde la dirait.
00:27 [Musique]
00:35 La plupart des gens ont entendu parler en fait du scandale planétaire du glyphosate,
00:38 mais n'en connaissent pas forcément tous les détails.
00:40 Est-ce que vous pouvez revenir dessus rapidement en quelques mots ?
00:42 Que s'est-il passé ?
00:44 Alors ce qu'il faut avoir bien en tête, c'est que pour tous les gens
00:46 qui s'intéressent un petit peu à ces sujets,
00:48 le glyphosate, c'est un peu le produit qui n'est pas dangereux.
00:51 C'est une sorte de miracle de l'agrochimie.
00:53 Souvent on dit, les promoteurs de ce produit disaient dans les années 90,
00:57 au début des années 2000, que c'est comme du sel de table.
00:59 C'est moins toxique que du sel de table.
01:00 Donc c'est formidable, on peut tuer des mauvaises herbes à grande échelle
01:03 sans porter atteinte à l'environnement ou à la santé.
01:05 Donc ça, c'était vraiment quelque chose de génial.
01:07 Donc le glyphosate a été paré comme ça d'une aura d'inocuité
01:11 qu'il a été très difficile d'entamer.
01:14 Et ça a été entamé en 2015 pour la première fois, donc il y a huit ans,
01:18 par une organisation qui s'appelle le Centre international de recherche sur le cancer,
01:21 le CIRC, qui est une agence qui dépend de l'OMS.
01:25 Et c'est une agence dont la mission est de travailler sur le cancer
01:28 d'une manière générale, mais aussi de faire de la classification.
01:31 La classification, c'est quoi ?
01:32 C'est de choisir des agents, des agents chimiques ou autres,
01:37 dont on soupçonne qu'ils sont liés à des cancers,
01:40 et à faire une monographie, c'est-à-dire à examiner très méticuleusement
01:45 l'ensemble des preuves disponibles dans la littérature scientifique
01:48 qui associe ou non ce produit ou cet agent à une forme de cancer.
01:54 Et en 2015, ce que le CIRC a dit, c'est que le glyphosate,
01:59 donc en 2015 le CIRC a rendu public son expertise sur le sujet,
02:03 et en 2015 a classé le glyphosate parmi les cancérogènes probables.
02:07 Donc c'est le niveau juste au-dessous de cancérogènes avérés.
02:11 Et donc tout à coup, ça a été une sorte de choc,
02:14 parce qu'on s'est rendu compte que ce produit qu'on pensait être tout à fait sûr,
02:18 efficace, utilisé depuis très longtemps,
02:20 eh bien en réalité, il y avait une forte probabilité
02:22 pour qu'il soit associé à des cancers, en particulier des lymphomes neudotchkiniens.
02:26 Et cette histoire-là, cette monographie, cette expertise,
02:30 a lancé tout un tas de processus, en particulier des grands procès aux États-Unis.
02:35 Au dernier pointage, il y avait 138 000 personnes
02:39 qui attribuaient leur cancer à leur utilisation de glyphosate
02:42 et qui poursuivaient ou qui avaient poursuivi,
02:44 ou qui ont poursuivi, pardon, Monsanto, aujourd'hui Bayer,
02:48 aux États-Unis.
02:49 Et justement, le scandale, il est aussi autour du fait que,
02:53 derrière cet avis qui est rendu par le CIRC,
02:56 l'Agence de l'Organisation mondiale de la santé,
02:59 on a en fait un certain nombre d'agences et d'autorités européennes
03:02 qui sont venues contredire ça.
03:04 Et donc ça, c'est le travail de Monsanto derrière,
03:07 qui a fait du lobbying pour empêcher justement
03:11 que ce soit rendu public et que tout le monde y croit, d'une certaine manière,
03:15 à ce que le glyphosate soit cancérogène.
03:17 Effectivement, une partie, d'ailleurs la majeure part de ce scandale,
03:20 c'est d'une part le fait que les agences réglementaires du monde entier
03:24 ont un avis qui est radicalement opposé à celui du CIRC,
03:27 qui est tellement radicalement opposé d'ailleurs que c'en est presque drôle.
03:29 C'est-à-dire que, par exemple, une des étapes
03:32 que les toxicologues associent à la cancérogènesis,
03:35 c'est-à-dire au fait de développer, de générer un cancer,
03:39 c'est ce qu'on appelle la génotoxicité,
03:41 c'est-à-dire un produit qui est capable d'altérer,
03:43 d'être toxique pour l'ADN.
03:46 D'accord ?
03:47 Et, donc ça c'est une propriété assez basique d'une molécule,
03:52 qui ne devrait pas être très compliquée de documenter.
03:55 Eh bien, le CIRC, dans son avis de 2015,
04:00 dit qu'il y a des preuves fortes que le glyphosate soit génotoxique.
04:04 Et toutes les agences réglementaires du monde disent que non,
04:08 le glyphosate n'est pas génotoxique.
04:10 Donc même sur quelque chose de très, finalement de très simple,
04:13 en quelque sorte, à établir, il y a une divergence fondamentale.
04:17 Donc ça c'est vraiment une partie de cette histoire qui est très perturbante,
04:20 que les agences réglementaires, sur une question qui n'est pas très compliquée,
04:24 disent quelque chose de radicalement différent du CIRC,
04:27 qui est l'autorité, enfin c'est vraiment l'autorité scientifique
04:30 qui fait référence sur le sujet, c'est quelque chose de très perturbant.
04:33 Et la deuxième chose, comme vous l'avez rappelé,
04:35 avec ma collègue Stéphane Horel, on a fait une enquête
04:37 à partir des documents internes de Monsanto,
04:41 qui ont été récupérés par les avocats d'un certain nombre de plaignants aux États-Unis.
04:45 On appelle ça un processus de discovery.
04:47 Les avocats vont récupérer de la documentation dans les serveurs des entreprises
04:51 qui sont soupçonnées d'avoir nuit à la santé publique ou à l'environnement.
04:56 Le fonctionnaire américain, qui était chargé de l'évaluation aux États-Unis,
05:00 demandait des rétributions ou des récompenses à Monsanto par mail,
05:04 pour service rendu.
05:06 On a établi que Monsanto s'était livré à des pratiques de ghostwriting,
05:10 c'est-à-dire que le ghostwriting, c'est quand une entreprise
05:13 demande à des chercheurs indépendants d'endosser, de signer,
05:18 des articles scientifiques qu'ils n'ont pas intégralement écrits,
05:21 pour blanchir et donner une aura d'indépendance à des études
05:26 ou des articles scientifiques qui blanchissent le glyphosate.
05:29 Il y a tout un tas de choses comme ça qui ont été assez bien documentées
05:33 par ces fameux Monsanto Papers, et puis d'autres choses,
05:35 on pourrait en parler pendant des heures,
05:37 le fait par exemple que le rapport de 2017,
05:40 le Pré-rapport d'expertise européen, a été, dans une très large mesure,
05:44 en tout cas les chapitres clés, copié-collé du dossier réglementaire
05:47 fourni par Monsanto.
05:49 Et donc, moi, vous, le public, pensait que cette expertise
05:55 était une expertise indépendante, qui était faite par des fonctionnaires
05:58 des États membres de l'Union européenne, et on s'est rendu compte
06:01 que pour des sections entières, c'était un copié-collé
06:03 de ce que Monsanto disait de son propre produit.
06:06 Mais comment est-ce que c'est possible, ça ?
06:08 C'est ça qui paraît le plus fou, en fait, quand on lit justement cette enquête,
06:13 c'est de se dire comment est-ce que toutes les agences réglementaires
06:15 européennes et du monde ont pu aller à l'encontre de l'avis
06:20 d'une entité respectée, de scientifiques, qui rend des avis qui sont justes,
06:26 qui sont dans la réalité, dans la vérité.
06:28 Dans la science, en tout cas.
06:30 Alors, c'est une question qui est intéressante,
06:32 et quand on la présente comme ça, de manière un petit peu abrupte,
06:34 on se disqualifie assez facilement, parce que les gens en face de vous disent
06:37 "mais c'est pas un complot, quand même, il n'y a pas de complot
06:40 des agences réglementaires du monde entier pour dire que ce produit
06:42 ne présente aucun risque, alors que d'un côté, il y aurait une agence
06:46 qui serait plus vertueuse et qui dirait le contraire."
06:48 En fait, les choses sont assez différentes, d'ailleurs, ça a été assez bien documenté
06:51 dans la littérature scientifique, c'est que la matière première
06:56 de l'expertise n'est pas la même dans le cas du CIRC
06:59 et dans le cas des agences réglementaires.
07:01 Comme par exemple l'EFSA en Europe, l'Autorité européenne de sécurité des aliments,
07:06 ou l'Agence européenne des produits chimiques, l'ECA, ou l'EPA aux États-Unis,
07:10 l'Agence pour la protection de l'environnement.
07:12 Ce sont des agences qui vont, de par la réglementation, c'est-à-dire la loi,
07:17 utiliser les études qui sont générées par les industriels eux-mêmes sur leurs produits.
07:22 Et à partir de ces études, essentiellement, elles vont rendre un avis
07:26 sur le produit en question.
07:28 Alors en Europe, elles sont théoriquement obligées de regarder
07:31 la littérature scientifique indépendante également, mais de fait, elles ne le font.
07:35 Elles le font en général pour écarter la littérature scientifique
07:38 parce que ça ne répond pas à un certain nombre de critères
07:40 qui sont très précis et établis dans des séries de cas et des charges
07:45 qui doivent être suivies, etc.
07:47 C'est un peu technique, mais en gros, l'idée, c'est que d'un côté,
07:49 vous avez des agences réglementaires qui utilisent la réglementation
07:52 pour donner un avis à partir de données qui sont produites par les industriels,
07:56 et de l'autre côté, vous avez le CIRC qui, lui, se saisit de la littérature scientifique
08:03 telle qu'elle est publiée dans les revues savantes
08:05 et qui ensuite fait une analyse de ce corpus-là.
08:08 Et donc, les résultats sont diamétralement opposés.
08:11 Et j'ajoute quelque chose qui est important, c'est que le CIRC est de moins en moins isolé
08:14 puisque depuis 2015, la plupart des nouvelles connaissances
08:17 qui sont acquises sur le sujet vont plutôt dans son sens.
08:20 Et par exemple, dans son expertise collective qui a été rendue en juin 2021,
08:25 l'INSERM, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale,
08:30 qui est un peu le bateau amiral de la recherche biomédicale française,
08:33 dans son expertise collective sur pesticides et santé,
08:35 a un chapitre sur le glyphosate où, globalement,
08:38 l'INSERM va plutôt dans le sens du CIRC que des agences réglementaires.
08:43 Donc, c'est intéressant.
08:44 Vous avez d'un côté des institutions scientifiques qui rendent des avis
08:47 qui ne sont pas réglementaires, qui sont consultatifs.
08:50 On donne un avis, puis ils n'imposent rien ensuite.
08:53 Et de l'autre, vous avez un monde réglementaire qui donne des avis,
08:56 qui rend des avis, qui eux sont contraignants dans le sens où,
08:59 si par exemple l'EFSA ou l'ECA validaient cette idée
09:04 que le glyphosate est un cancérogène probable,
09:07 il ne pourrait pas être réautorisé.
09:09 C'est impossible.
09:10 La réglementation européenne est très claire.
09:12 Un pesticide, s'il est cancérogène probable ou avéré,
09:15 il n'entre pas sur le marché.
09:16 Et est-ce qu'il ne serait pas possible de changer la règle
09:19 des agences de réglementation européennes
09:21 qui aident d'étudier en priorité les dossiers des industriels
09:26 plutôt que d'étudier les études scientifiques ?
09:29 Parce qu'on peut avoir l'impression que c'est un peu ça aussi le nœud du problème.
09:32 Absolument.
09:33 Alors, quand on discute avec les régulateurs,
09:35 les régulateurs disent "non, non, mais tout va bien
09:37 parce que dans les textes réglementaires qu'on est censés suivre,
09:41 il y a des clauses qui nous obligent à regarder la littérature scientifique".
09:44 Et c'est vrai.
09:45 Et ce que je disais tout à l'heure un peu rapidement,
09:47 c'est que cette littérature scientifique,
09:48 elle est systématiquement considérée comme non pertinente.
09:52 Parce qu'on n'a pas utilisé le bon nombre de rongeurs pour faire l'étude,
09:56 parce qu'on n'a pas utilisé la bonne souche,
09:58 parce qu'on n'a pas fait un relevé systématique
10:00 de tous les paramètres biochimiques des animaux quand on a fait le test,
10:03 parce que la force statistique d'une étude n'est pas suffisante.
10:07 Il y a mille raisons qui font qu'en général,
10:09 l'écrasante majorité de ces études ne sont pas prises en compte.
10:12 Aujourd'hui, par exemple...
10:13 Mais pourquoi est-ce que, justement,
10:15 les études rendues par les industriels
10:17 seraient considérées comme plus sérieuses ?
10:18 Parce qu'on pourrait dire qu'ils pourraient avoir tendance
10:20 à cacher la dangerosité d'un produit
10:23 parce qu'ils n'ont pas intérêt à ce qu'il soit interdit, par exemple.
10:25 Bien sûr, mais c'est l'évidence, en fait.
10:27 Si vous posez le problème...
10:28 Je pose une question volontairement naïve, mais...
10:30 Non, non, mais ce n'est pas du tout naïf.
10:31 Ce n'est pas du tout naïf, mais en fait,
10:32 ce qu'il faut vraiment comprendre dans ces histoires,
10:35 c'est que le lobbying,
10:36 quand il s'agit de pesticides et d'agrochimie,
10:38 quand il s'agit de questions complexes, techniques,
10:40 le lobbying, il se fait pas...
10:41 Enfin, il se fait aussi comme ça,
10:43 mais il se fait pas majoritairement comme on l'imagine.
10:46 C'est-à-dire des gens en costard qui fument le cigare
10:49 et qui attendent les députés ou les hauts fonctionnaires
10:52 dans les lobbies d'hôtels, d'où le mot,
10:55 pour leur servir les éléments de langage,
10:58 les inviter à déjeuner, etc., etc.
11:01 Ça existe aussi, mais ce n'est pas le cœur du problème.
11:04 Le cœur du problème, il est en amont, en fait.
11:07 Il est dans l'écriture de la réglementation.
11:09 C'est là dont tout le monde se fout.
11:11 Personne ne va regarder les documents guides
11:14 de l'OCDE ou de l'EPPO
11:17 quand on explique qu'il faut prendre
11:20 telle quantité d'animaux pour tester
11:22 telle et telle dose de tel produit
11:25 pour voir s'il y a une augmentation statistiquement significative
11:28 de tel ou tel effet d'éther.
11:29 Bref, tout ça est très compliqué,
11:30 et personne ne va regarder là-dessus.
11:32 Il n'y a pas un journaliste
11:34 qui s'intéresse de très près à cette littérature.
11:37 Mais c'est dans cette littérature
11:38 que tout est construit pour que ces produits
11:41 arrivent très facilement sur le marché.
11:42 Alors très facilement, n'exagérons rien.
11:44 Les industriels sont quand même obligés
11:46 de fournir tout un tas d'études.
11:48 Ce n'est pas n'importe quoi.
11:50 Mais disons que c'est suffisamment permissif
11:52 pour qu'en général,
11:54 un dossier bien ficelé, il passe la barre.
11:57 - Donc le lobbying est fait en amont
11:59 pour influencer les dispositions de la réglementation.
12:02 - Absolument.
12:03 C'est un lobbying qui est presque organique.
12:06 C'est-à-dire qu'il y a une vraie communauté de vues
12:09 entre les grands industriels de l'agrochimie
12:12 et l'État, et les États.
12:14 D'ailleurs, on le voit de manière,
12:16 je trouve, assez embarrassante.
12:17 Récemment, il y a tout un tas d'ONG
12:20 qui poursuivent l'État français
12:22 pour négligence, pour carence, en gros.
12:25 - Pour inaction sur la question de la biodiversité.
12:29 - Voilà. Plus que pour inaction,
12:30 c'est pour avoir autorisé des produits
12:32 qui sont fortement délétères pour la biodiversité.
12:34 Tout ça est absolument consensuel
12:36 et accepté par tout le monde.
12:38 Et qui est venu au secours spontanément de l'État ?
12:41 C'est... - Phithéis.
12:42 - Exactement.
12:43 - Le plus gros lobby de pesticides en France.
12:45 - Et donc, pour ce monde-là,
12:48 c'est quelque chose de naturel et normal.
12:50 De défendre le productivisme,
12:52 le fait de vouloir produire beaucoup et régulièrement,
12:55 c'est quelque chose, c'est un objectif
12:57 qui est congruent aux objectifs des États.
12:59 Et en fait, on s'en rend bien compte.
13:00 Il y a aussi un enjeu de puissance pour les États
13:03 d'être des gros importateurs de céréales.
13:05 C'est aussi une façon de s'imposer sur la scène internationale.
13:08 Donc, il y a une communauté vraiment de vues.
13:12 Je ne dirais pas une complicité,
13:13 parce qu'il n'y a probablement pas d'intention de nuire,
13:15 encore qu'on pourrait en discuter longuement.
13:17 Mais il y a une communauté de vues
13:20 entre ces grands industriels et l'État.
13:22 Et donc, ça rend les choses d'autant plus simples
13:25 quand il s'agit d'autoriser les produits,
13:26 ou de les réautoriser,
13:27 et d'autant plus compliquées quand il s'agit de les retirer.
13:30 [Musique]
13:59 [Musique]

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