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Invités : Brahim Rachidi, Avocat et membre du bureau politique de l’USFP et Mohammed Zainabi Rédacteur en chef du magazine l’Observateur du Maroc et d’Afrique

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00:00 Les plus cléments diront que le gouvernement Arnouche est tout simplement malchanceux et les plus taquins diront que ce gouvernement porte la poisse.
00:12 Une chose est sûre, depuis sa nomination à la tête de l'exécutif marocain, Aziz Arnouche a dû faire face à plusieurs contraintes.
00:18 Il y a eu d'abord les répercussions de la crise de la Covid-19, puis la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques et inflationnistes,
00:24 sans oublier bien sûr la gestion des dégâts dévestateurs du séisme du 8 octobre.
00:30 Le pire, c'est que la résilience de ce gouvernement sera davantage mise à l'épreuve en cette nouvelle année 2024,
00:35 avec la nécessité de réussir tous les chantiers sociaux du royaume, de répondre à l'urgence du stress hydrique et de désamorcer au plus vite
00:43 cette crise de l'enseignement qui n'a que trop duré.
00:46 En temps de défi et à relever pour un gouvernement que l'on dit sur le point d'être remanié,
00:52 nous allons en parler ce matin avec mes deux décodeurs du jour,
00:55 Maître Brahim Rajdi et Seymour Hammed Zeynebi.
00:58 Nous sommes le lundi 8 janvier 2024, vous écoutez Atlantic Radio et voici vos décodeurs.
01:03 *Générique*
01:06 Et je suis ravi d'accueillir ce matin et de retrouver sur ce plateau Seymour Hammed Zeynebi à ma droite,
01:12 rédacteur en chef du magazine L'Observateur du Maroc et d'Afrique.
01:15 Nous sommes ravis de vous retrouver, vous souhaitez une bonne année, meilleure vie.
01:19 Meilleur vœu à vous et à vos auditeurs.
01:24 Et nous sommes ravis également de retrouver Maître Brahim Rajdi,
01:28 que nous avons quitté en 2023 tout sourire et que l'on retrouve tout sourire également.
01:33 Merci beaucoup Seymour, bonne année, meilleur vœu pour tout le groupe et particulièrement pour la famille Adil.
01:38 Il y a la maman qui est trop libre.
01:40 Ah oui c'est vrai, vous avez partagé ce support comme votre ville natale.
01:45 Bon, nous allons commencer cette discussion si vous le voulez bien par ce qui est, à mon avis,
01:52 mais j'aimerais avoir votre avis également, sans doute le défi le plus important à relever pour le pays en ce début d'année 2024,
02:00 c'est cette question du stress hydrique qui n'est plus une contrainte conjoncturelle imposée par le manque de la pluviométrie,
02:10 mais de l'avis de tous les experts qui suivent cette question de la gestion de l'eau,
02:15 c'est devenu une donnée structurelle au Maroc et ça implique forcément une nouvelle façon d'appréhender la ressource hydrique et la gestion de cette ressource.
02:26 On a vu dernièrement le ministre Nizar Baraka qui a multiplié les sorties médiatiques pour tirer la sonnette d'alarme sur la nécessité de gérer d'une autre façon cette ressource.
02:38 Ce qui n'est pas dit là pour le coup, c'est que ce qui est annoncé en tout cas, on prépare l'opinion publique à des coupures dans les semaines à venir,
02:48 notamment dans les périmètres urbains. Mais ce qu'on oublie de préciser à chaque fois, à mon avis, c'est que l'essentiel de cette ressource hydrique est consommée,
02:57 dirigée par le secteur de l'agriculture, ce qui nous pose la question de savoir si nous sommes aujourd'hui dans l'obligation de repenser,
03:05 de revoir notre façon de faire de l'agriculture dans ce pays. Et sur ce point là, je constate que les responsables en charge de ce département,
03:12 que ce soit l'eau ou l'agriculture, n'ont toujours pas, n'ont toujours aucune réponse à apporter à cette problématique.
03:18 J'aimerais commencer par vous, Mohamed Zainab, sur cette question de la gestion de l'eau.
03:21 Alors, si j'ai bien écouté Monsieur Nizar Baraka, qui s'est exprimé dernièrement sur cette question le 2 janvier, c'est dire que le gouvernement commence l'année
03:33 en essayant de gérer des crises, comme il l'avait terminé l'année 2023. Si j'ai bien compris ce qu'il avait dit, c'est que l'eau ira en priorité
03:47 à la consommation des citoyens et pas à l'agriculture. C'est l'une des premières mesures qui ont été prises pour atténuer l'impact.
03:59 - Oui, j'ai envie de dire que le mal est déjà fait. - Clairement, bien sûr. Là, je suis totalement d'accord.
04:04 Et puis, dire que le stress hydrique devient problématique de manière structurelle au Maroc, c'est un constat qui a été établi depuis longtemps.
04:14 Certains climatologues n'ont eu de cesse de rappeler que le Maroc est dans une zone qui sera forcément, qui allait être, et depuis longtemps,
04:24 de turbulences en matière climatique. Et là, nous vivons l'impact, heureusement, pour rester un petit peu positif,
04:32 heureusement qu'il a commencé un petit peu à pleuvoir, mais ce n'est pas encore suffisant. On a vu un barrage, le Messira,
04:41 qui n'est pas très loin de Casablanca et qui donne de l'eau à boire au Casablancais presque totalement desséchée.
04:49 C'est presque jamais vu au Maroc. Voilà. - Maître, on a déjà évoqué cette question avec vous.
04:56 - Oui, on a évoqué, mais je voudrais apporter quelques précisions. Tout d'abord, technique. Le Maroc se situe dans une région,
05:04 une zone semi-aride. Et tous les 3 ans, on va subir une sécheresse. Donc il faut travailler avec... - Là, ça fait 5 ans que ça dure.
05:12 - Ça fait 5 ans. - Depuis 2019. - On n'a pas vu ça depuis 2019, effectivement. Ce qui nous amène tout d'abord à changer notre système productif,
05:22 aussi bien dans le domaine agricole que notre comportement de consommateur dans le sens de la rationalisation de l'eau.
05:30 Et surtout, le Maroc est connu pour être un pays... On a toujours dit pays d'application agricole, ce qui est avéré faux.
05:37 L'inflation qu'a connu le Maroc est due à l'augmentation excessive des prix alimentaires. Pourquoi ? Parce que l'offre ne répond pas à la demande.
05:47 Pour les 2 dernières années, vous l'avez constaté, les prix des produits agricoles ont grimpé. Pourquoi ? Parce que le Maroc est devenu,
05:56 à cause du plan vert, un pays exportateur de desserts et importateur de pain. Faut que cette situation s'arrête.
06:05 - En référence aux importations de céréales, d'ailleurs. - On va annoncer dans votre radio 25 millions de cacao d'ici 3 mois.
06:13 Et la situation hydrique est alarmante. Je vais vous donner des statistiques parce que tout d'abord, il faut que les auditeurs comprennent un peu
06:28 ce qu'on entend par stress hydrique. Parce que selon l'ONU, un tiers de la population mondiale est concernée par la pénurie d'eau.
06:38 Ce n'est pas uniquement le Maroc. Quelles sont les causes ? Les causes sont nombreuses. C'est le prélèvement excessif réalisé dans les eaux superficielles
06:46 en aphréatique, le réchauffement climatique, l'augmentation de la population, la modification des modes de consommation et le gaspillage d'eau.
06:54 A Casablanca, par exemple, si vous voyez les canalisations qui devaient servir au départ à 1 million d'habitants, nous sommes à 6, 7 ou 8 millions d'habitants.
07:06 Et il y a des filtres qui ne sont pas contrôlés, qui ne sont pas réparés. Ils sont aussi bien au niveau de l'eau qu'au niveau de l'électricité.
07:13 C'est pour cela que le prix de l'eau et de l'électricité devait être revu à la hausse. Il y a la déforestation, la politique urbaine,
07:22 l'urbanisation excessive que connaît le Maroc. Par exemple, dans ma ville natale, Ribgan, il y avait une forêt qui était construite du temps du colonisateur,
07:34 avec l'eau hidrotée. Elle a été vraiment laminée et transformée en urbanisation. Il y a le réchauffement climatique, mais ce qu'on doit connaître,
07:45 il n'y a pas que le stress hydrique. Pour que l'on passe, quand on parle du stress hydrique, il faut que la situation, il faut que l'on ait 1700 mètres cubes d'eau par an et par habitant.
07:58 Ça, c'est une donnée mondiale et moyenne mondiale. Au Maroc, nous sommes à 500 mètres cubes par an et par habitant.
08:06 Alors, dans tout ce que vous avez dit, il y a des paramètres qui échappent au contrôle humain de l'être humain, des personnes en charge de la gouvernance,
08:18 notamment de la ressource hydrique. Et puis, il y a d'autres paramètres sur lesquels l'être humain peut avoir une influence.
08:25 C'est la raison pour laquelle j'insiste sur cette question de la politique agricole du pays, parce que 85% des ressources hydriques sont dirigées au Maroc
08:36 vers l'agriculture. Et quand on voit effectivement que dans notre pays, nous produisons des produits qui, par ailleurs, se vendent très, très bien à l'étranger,
08:46 qui permettent des rentrées de devises pour le pays, mais qui, en somme, ne sont pas adaptés aux ressources dont nous disposons.
08:53 Je pense aux exportations de tomates, de pastèques. En somme, on exporte de l'eau. Et d'autant plus quand on a des exemples d'avocats ou d'avocats.
09:01 Effectivement, la production. Moi, je me rappelle quand j'étais petit, dans les marchés, il n'y avait pas autant de quantité d'avocats qu'aujourd'hui.
09:11 On est passé du jour au lendemain, un pays producteur d'avocats. Effectivement, on sait que c'est un produit qui consomme énormément d'eau.
09:18 Donc peut-être que le temps est enfin venu, puisque c'est devenu une donnée structurelle. C'est un enjeu vital quasiment pour le pays.
09:24 Peut-être de revoir cette façon de faire l'agriculture, de se concentrer sur des cultures qui ne consomment pas beaucoup d'eau,
09:30 qui sont des cultures qui vont dans le sens de la souveraineté alimentaire, des céréales qu'on arrête à chaque à chaque à chaque saison d'importer massivement des quantités.
09:39 J'ai l'impression que ce basculement, ce changement de paradigme, on n'y est pas encore.
09:43 On n'y est pas encore parce qu'il n'y a pas une jonction. Malheureusement, on n'évolue pas toujours dans ce pays par le savoir, par la recherche, le développement.
09:54 Quand on recherche, il y a aujourd'hui des zones très désertiques où l'on plante des tomates.
10:01 Donc c'est possible. Et pas avec de l'eau provenant des salmons, d'eau de mer, etc.
10:09 Donc il y a des solutions possibles.
10:12 La plus évidente, et je me demande toujours pourquoi on n'y est pas encore, c'est le fait d'emmagasiner l'eau de pluie.
10:21 C'est de sensibiliser le filard, de lui donner carrément une sorte de tonneau de plusieurs tonnes, etc.
10:29 Quand il pleut, il y a énormément de déperdition d'eau comme ça, même en ville.
10:34 Aujourd'hui, pour citer des pays européens, en Allemagne et ailleurs, même les villes stockent l'eau de pluie.
10:42 Ils ne la laissent pas aller comme ça dans les égouts et se perdre en mer.
10:47 Donc c'est une solution possible. Mais l'autre solution, bien sûr, est de bien étudier les sols et d'adapter la production agricole au besoin.
11:00 On n'y est pas encore malheureusement.
11:02 Et est-ce qu'on doit attendre des pénuries de pain dans des zones et qu'on commence à créer famine pour bouger ?
11:12 C'est la question que je pose.
11:13 - Justement, tout l'enjeu, c'est de ne pas atteindre ces extrêmes.
11:16 - Alors l'autre volet, désolé, c'est qu'on a parlé de l'agriculture, mais aussi de l'industrie.
11:21 Et là-dessus, on peut se féliciter de l'effort fourni par l'OCP en matière d'investissement dans le dessalement de l'eau.
11:32 On fait l'office pour ces besoins industriels.
11:36 - Ils utilisent de l'eau issue de stations de dessalement d'eau de mer.
11:39 Moi, je me concentre sur le secteur agricole parce que je me passe sur les chiffres.
11:42 85% des quantités d'eau consommées au Maroc, c'est l'agriculture.
11:46 Donc, c'est la raison pour laquelle j'insiste sur l'agriculture, parce que c'est le secteur qui pompe, passez-moi l'expression, le plus de ressources hydriques.
11:55 Un plan Maroc vert 2.0, c'est peut-être que le temps est venu de repenser notre modèle agricole.
12:02 - Il faut avoir le courage de reconnaître ses erreurs.
12:07 - Il y a des aspects positifs, mais le coût du plan vert ne justifie pas la situation.
12:13 Nous situons toutes les dépenses et les conséquences négatives que nous vivons actuellement.
12:18 Au Maroc, nous avons 22 milliards de mètres cubes d'eau en moyenne par an.
12:23 Et le Maroc est quand même parmi les pays les plus faibles du monde.
12:27 Mais la pluviométrie aussi n'est pas généreuse avec nous parce qu'en moyenne, on a 140 millimètres en année.
12:34 Et il y a une disparité spatiale, ce n'est pas les mêmes réseaux de nord comme de sud.
12:41 Mais il faut revoir le mode de production agricole.
12:45 Dans les années 60, le Maroc était exportateur de blé.
12:50 Avec l'urbanisation anarchique, avec l'exode rural, avec les chèques de robes, la population, nous n'avons pas pu s'adapter.
12:57 Et il est temps maintenant, parce que vous avez souligné une question qui est très importante, 85% de l'eau est utilisée dans les compagnes.
13:05 Dans les exploitations agricoles.
13:07 Mais il y a aussi le gaz, les bouteilles butanes qui sont utilisées pour irriguer.
13:10 Quand vous passez l'autoroute, vous voyez à côté des fermes des centaines de butanes qui sont à la barre.
13:16 Donc la méthode actuelle n'est pas bonne.
13:19 Il faut revenir à des cultures alimentaires pour avoir un souveraineté alimentaire comme vous l'avez dit.
13:26 Il y a un projet "Génération Green", "Génération Vert", lancé par Laurent-Mohamed VI.
13:32 Il y a énormément de choses à faire là-dessus, notamment cette idée de "start-up" agricole, etc.
13:39 Pour faire émerger une génération de jeunes agriculteurs qui soient en phase avec leur part.
13:43 Et là, l'innovation est demandée.
13:46 Nous allons marquer une toute petite pause.
13:47 Le temps de retrouver Karim Drone pour le flash d'informations en langue française.
13:50 Et on poursuivra le débat avec vous, messieurs.
13:52 On passera aux autres défis qui attendent ce gouvernement.
13:54 On va parler notamment de cette grève.
13:56 Parce qu'il faut reconnaître aussi que le Baroque a fait des efforts colossaux en matière de construction de barrages.
14:01 Oui, mais si vous m'arrêtez pour dire des trucs évidents comme ça franchement...
14:04 Non, mais je vous donne le nombre.
14:06 On est à 140, 149, il me semble.
14:10 149 et à 5,4.
14:12 Oui, mais il est 9h30.
14:14 On va marquer une petite pause et je vous redonne la parole dans quelques instants.
14:18 Pour poursuivre le débat avec vous, messieurs, maître Ibrahim Rajdi et Seymouh Ahmed Zeynabi.
14:23 Restez à l'écoute. On poursuit le débat dans quelques instants.
14:25 A tout de suite.
14:26 9h37 sur les ondes d'Atlantic Radio.
14:28 La suite de votre émission, les décodeurs ce matin avec Ibrahim Rajdi et Seymouh Ahmed Zeynabi.
14:34 On évoque ce matin les grands défis pour le Maroc en cette année 2024.
14:39 Nous avons évoqué en première partie d'émission le défi du stress hydrique, qui est sans aucun doute l'un des défis majeurs.
14:46 Et vous avez rappelé effectivement que cette rentrée ou cette nouvelle année a été commencée par une intervention du ministre Nizar Baraka.
14:52 Le 2 janvier sur cette question précisément du manque de la ressource hydrique.
14:56 Il y a aussi un autre sujet qui est toujours à la une de l'actualité.
15:00 On en a parlé à plusieurs reprises sur cette antenne.
15:02 C'est cette crise du secteur de l'enseignement.
15:05 Alors là, on a franchi une nouvelle étape dans ce bras de fer qui oppose d'un côté le gouvernement et de l'autre les syndicats et les coordination.
15:15 Visiblement, on se rapproche vers un nouveau statut unifié de l'enseignant qui devrait ravir,
15:24 sur lequel le gouvernement et les syndicats devraient s'entendre.
15:28 Mais d'un autre côté, on constate que les grèves se poursuivent toujours à l'initiative de ces coordination qui sont très actives et très présentes sur le terrain.
15:36 Et face à cette situation, le ministère a commencé par sanctionner à travers les académies régionales.
15:42 Il y a un chiffre qui a été évoqué par la presse nationale ce matin, 400 enseignants qui ont déjà été suspendus temporairement pour absence répétitive.
15:51 Moi, ce que je constate, c'est qu'on le disait tout à l'heure en aparté, on passe à une politique du bâton et de la carotte,
15:58 c'est à dire qu'on négocie avec les syndicats pour tenter de trouver un cadre légal et réglementaire,
16:03 une nouvelle base de cette relation de confiance entre le gouvernement et les enseignants.
16:08 Mais d'un autre côté, on sanctionne ceux qu'on estime être en marge de ce cadre réglementaire et institutionnel.
16:16 Qu'est ce que vous en pensez? Alors, c'est une situation qui va dans un flou qui ne sert personne.
16:26 Alors, dans un conflit social, c'est normal qu'il y ait des tractations, etc.
16:32 Un jeu de tir à la corde, mais à un certain moment, quand vous avez évoqué cette question de bâton et de carotte,
16:39 quand il y a la carotte, il faut se calmer, reprendre les négociations et chercher à aboutir à d'autres points.
16:50 Dans aucun conflit social, il ne serait raisonnable de prétendre avoir 100% de ses revendications.
16:59 Alors, le gouvernement a fait, et tout le monde le reconnaît, y compris les enseignants qui ont repris leurs cours,
17:06 dont certains sont contractuels, il faut le noter, que le gouvernement a fourni un effort colossal,
17:12 sachant la conjoncture actuelle, sachant les autres revendications.
17:16 Il ne faut pas oublier que dans le secteur de la santé, il y a des corps aussi qui sont augmentés, des salaires, etc.
17:24 C'est un effort qu'on doit reconnaître.
17:26 Maintenant, on peut reprocher au gouvernement la conduite des négociations,
17:32 pourquoi les syndicats seulement et pas les coordinations,
17:37 et c'est la question sur laquelle aujourd'hui se conflit.
17:43 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, après avoir vu le gouvernement satisfaire certaines de leurs revendications,
17:50 les coordinations veulent un droit à la représentation.
17:56 Mais alors, on pose la question à quoi vont servir à l'avenir les corps constitués, les partis, les syndicats, etc.
18:06 Pourquoi la question fondamentale qu'on doit se poser aussi, pourquoi des coordinations alors qu'il y a des syndicats ?
18:15 Et le rôle des corps intermédiaires, il faut le questionner aussi dans ce conflit.
18:22 Ce matin, hier, il y a des parents aussi qui s'expriment,
18:28 ils peuvent aussi se constituer en coordination pour défendre les droits de leurs enfants.
18:33 Parce que le grand perdant dans cette affaire, ce sont les élèves.
18:39 Quatre mois pratiquement de grève, de turbulences, etc. C'est irattrapable.
18:44 Malgré la pauvreté.
18:46 - Je crois qu'aujourd'hui, tout le monde a compris que cette année scolaire, bon, elle est sacrifiée, malheureusement.
18:49 - Il faut aussi questionner pour aller encore, alors, ses coordinations et ses profs, etc. ses enseignants.
18:55 Il faut questionner aussi la qualité de l'enseignement.
18:58 - Ça, c'est un autre sujet.
19:00 - Et ça, c'est un débat. C'est le vrai débat.
19:03 - Maître Ibrahim Rajdi, qu'est-ce que vous...
19:05 - Tout d'abord, je voudrais signaler que le droit de grève est un droit garanti par la Constitution.
19:10 - Oui, mais même si... - La liberté de travail.
19:11 - Pardon, mais même si on attend toujours une loi qui cadre...
19:15 - Le gouvernement, j'espère qu'il va se réveiller un jour pour le faire.
19:17 Ce gouvernement va être nôtre.
19:19 - Je pense que ce sera un autre.
19:21 Et la Constitution prévoit, garantit le droit de grève.
19:27 Mais la Constitution aussi garantit la liberté de travailler.
19:32 Je pense que le gouvernement qui a accordé beaucoup d'avantages, qui a répondu à beaucoup de revendications,
19:41 aussi bien des syndicats que des coordinations, ne devait pas, en période conflictuelle,
19:46 passer à des méthodes coercitives telles que la suspension, voire l'abandon de poste, etc.
19:55 De l'autre côté, les enseignants doivent avoir un sens de...
19:58 Je suis enseignant.
19:59 Doivent avoir un sens de responsabilité, un sens de responsabilité,
20:03 et prendre en considération les données fondamentales dans lesquelles vit le pays.
20:08 Pour les coordinations, moi je suis syndicat, fondateur de syndicats CDT, entre autres.
20:14 Les coordinations, rien ne les empêche de créer un syndicat.
20:18 Et ce sera un syndicat avec qui le gouvernement va aussi négocier.
20:23 Là, il faut vraiment remettre les pendules à l'heure.
20:26 - Pourquoi ? C'est une bonne remarque, ça. Pourquoi elles ne le font pas, justement, ces coordinations ?
20:30 - Parce qu'il n'y a pas une vision globale, une hétérogénéité des revendications,
20:34 et une hétérogénéité de ceux qui tirent les ficelles.
20:38 Tout simplement.
20:39 - C'est chacun des groupes scul qui ont chacun...
20:42 - Et chaque groupe scul a son ego.
20:45 Il a son ego qui ne veut pas aller vers les autres.
20:47 Et je pense que la logique veut que l'on crée...
20:50 Si on n'est pas satisfait par la représentation syndicale actuelle,
20:54 on a qu'à créer un autre syndicat.
20:55 Au Maroc, il y a 36 parties.
20:57 Alors quand on multiplie... Je suis contre la multiplicité des syndicats.
21:01 - Oui, créer des syndicats et avoir le taux de représentativité qui pourrait...
21:08 - Ils l'ont. Depuis le début de cette crise, on a très bien compris que les coordonnées de banque...
21:12 En tout cas, moi, je l'ai compris.
21:13 - Je pars... Quand on passe dans le statut du syndicat,
21:19 et qu'on passe l'épreuve de l'élection, à ce moment-là,
21:22 on peut se réclamer représentatif ou pas.
21:26 - Je pars du principe que si vous arrivez, en tant que coordination nationale,
21:29 à mobiliser des centaines de milliers d'enseignants à poursuivre votre calendrier de grève,
21:38 alors que les cinq syndicats, soi-disant les plus représentatifs,
21:41 n'arrivent pas à raisonner les grévistes,
21:44 je pars du principe que cette influence, ils l'ont déjà.
21:47 Parce que juste le passage, effectivement...
21:49 - Donc la question de la question "pourquoi pas un syndicat" est pertinente.
21:53 - Effectivement. Il y a aussi une autre question qui se pose en ce début d'année 2024.
21:56 Je me rappelle très bien, Adi Zahnouch, il y a quelques semaines de cela,
22:00 lorsqu'il a... Lorsque l'annonce a été faite, il me semble,
22:04 de cette commission tripartite pour gérer ce dossier de l'enseignement,
22:09 il s'était donné comme deadline la mi-janvier, il me semble,
22:14 pour résoudre définitivement cette question.
22:17 Le 22 janvier, il sera interpellé au Parlement pour son premier grand oral de l'année 2024,
22:23 à coup sûr, sans doute, sur cette question de l'éducation nationale.
22:27 Est-ce qu'entre le 8 janvier, c'est-à-dire aujourd'hui, et le 22 janvier,
22:30 vous pensez que cette crise sera derrière un haut,
22:34 qu'un accord définitif sera conclu,
22:36 et que les coordinations seront moins influentes et moins efficaces sur le terrain ?
22:40 - Moi, je le souhaite et je l'espère.
22:41 - Est-ce que vous pensez...
22:42 - Et je pense que le gouvernement peut vraiment dégoupiller cette bombe.
22:47 - Parce que je pense sincèrement que ce sera son souci majeur, Adi Zahnouch,
22:52 d'ici au 22 janvier, c'est de se présenter face au parlementaire
22:55 en ayant au moins quelque chose à leur présenter,
22:57 pour ne pas recevoir que des coups de la part des élus.
23:00 - Ça passe obligatoirement par une réouverture des négociations,
23:03 encore avec les coordinations et les syndicats, avant le 22.
23:07 C'est ce qui va se faire.
23:08 Je pense qu'ils vont reprendre les négociations tout de suite.
23:11 Et bien sûr, le gouvernement est en mesure de régler le problème.
23:16 - Et l'un des messages majeurs que lance le gouvernement
23:19 depuis l'éclatement de ce conflit, c'est que le dialogue est ouvert.
23:21 Donc, il y a possibilité de dialogue.
23:25 Maintenant, le bâton va fonctionner.
23:28 On parle de suspension. Elles ne sont pas encore effectives.
23:32 Aucun instituteur enseignant, prof d'école, lycée, etc.
23:37 n'ont reçu un papier leur disant que vous êtes suspendu, etc.
23:42 La marge a été laissée à la raison, en quelque sorte, pour dire attention.
23:49 Il y aura le bâton, mais on ne veut pas aller jusque là.
23:53 Mais M. Rajdhi, tout à l'heure, disait et parlait du droit du travail,
24:03 c'est-à-dire que les coordinations, en principe, n'ont pas le droit
24:09 d'observer des sit-ins ou des mouvements de contestation
24:14 devant les portes des écoles, pour être clair.
24:17 Et si cela devait arriver, les forces de l'ordre pourraient intervenir.
24:23 Et on serait dans une sorte de conflit qui va s'envenimer,
24:29 et de victimisation, etc. Et on entre dans un autre cadre.
24:32 - Le problème, et on peut être d'accord avec ce que vous venez de dire,
24:35 c'est la loi, tout simplement.
24:37 Mais le problème aujourd'hui qui se pose au gouvernement,
24:40 c'est qu'il se retrouve face à cette réalité qui est qu'une grande partie
24:44 de ce corps des enseignants échappe à tout contrôle et qu'il faut,
24:49 d'une manière ou d'une autre, discuter, négocier avec ces gens-là.
24:52 Même si on peut estimer que, et c'est ce que j'entends,
24:56 depuis pas mal de semaines, que ce sont des enseignants
24:59 réunis au sein de ces coordinations qui ne veulent absolument pas négocier,
25:03 qui sont entêtés dans leur propre logique de défiance vis-à-vis
25:06 du pouvoir et de la tutelle.
25:09 Mais le gouvernement s'est retrouvé, ou se retrouve aujourd'hui,
25:14 dans une situation où il doit négocier et discuter avec ces gens-là
25:17 parce qu'il se compte en dizaines de milliers qu'ils sont influents
25:20 et que si la discussion est stoppée avec eux,
25:24 c'est l'avenir de millions d'élèves qui est en jeu.
25:28 C'est une équation très compliquée quand même.
25:30 Moi, je ne vais pas être à leur place, franchement.
25:32 - Je pense qu'il y a, en plus des revendications syndicales,
25:33 il y a d'autres revendications qui ne sont pas dites.
25:36 - Exactement. - Oui, ça, on l'a dit.
25:38 On sait qu'il y a des mouvances politiques qui sont derrière.
25:41 - Pour compléter ce qu'a dit mon ami Mohamed Zeyneb,
25:43 je suis content de le revoir.
25:45 - Moi aussi.
25:47 - Les coordinations ne vont pas se constituer en syndicats.
25:49 Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de divergences.
25:52 Il y a beaucoup de leaders.
25:53 Quand on fait un syndicat, on doit avoir un seul leader.
25:55 Donc, chacun veut garder son petit pouvoir, sa parcelle de pouvoir.
26:00 Le gouvernement doit vraiment ouvrir une discussion sérieuse,
26:05 prendre, répondre objectivement tout ce qui est possible.
26:09 Mais sinon, on applique la loi pour tout le monde.
26:11 La loi est là. Comme je vous ai dit, la liberté de travailler
26:15 est garantie par le Constitut, comme le droit de grève.
26:18 Et le gouvernement doit suspendre ces décisions
26:22 qui sont prises par 400 enseignants, par les délégations régionales.
26:26 Il doit les suspendre pour montrer la bonne volonté,
26:29 pour continuer dans cette volonté de rassemblement,
26:33 dans cette volonté de régler les problèmes avec les enseignants,
26:35 parce qu'il s'agit de 8 millions d'élèves.
26:38 Je pense sincèrement qu'au niveau du gouvernement,
26:41 on rêverait d'un claquement de doigts,
26:44 comme ça, de changer tous ces enseignants grévistes
26:48 qui ne veulent absolument pas reprendre les négociations,
26:52 de faire une sorte de grand ménage au sein de ce corps enseignant.
26:57 Mais les choses ne fonctionnent pas comme ça, malheureusement.
26:59 Comme je l'ai dit, il faudra d'une manière ou d'une autre
27:03 discuter, trouver un terrain d'entente avec ces personnes-là.
27:06 Un dernier sujet à aborder avec vous,
27:09 remaniement ministériel, question qu'on a évoquée
27:11 à plusieurs reprises sur cette antenne, notamment avec vous,
27:14 Maitre Brahim Rajdi, au cours de l'année 2023.
27:17 Il y a eu pas mal aussi de bargains de presse qui nous annonçaient
27:20 un remaniement imminent au Maroc, force est de constater
27:25 qu'au 8 janvier 2024, on a toujours la même équipe de base.
27:29 Mais moi, je me pose la question ce matin,
27:31 peut-être qu'en ce début d'année 2024,
27:35 toutes les conditions sont réunies pour commencer ou songer à changer,
27:41 soit la composition d'équipe pour rester sur un jargon footballistique,
27:46 soit pour changer complètement la composition de la majorité gouvernementale.
27:52 Parce qu'il y a cette question des tensions sociales,
27:54 notamment la grève des anciens noms,
27:56 mais il y a aussi des affaires judiciaires qui sont toujours en cours
28:00 et qui concernent notamment deux élus du PAM,
28:05 ce qui a créé d'ailleurs, qui crée aujourd'hui pas mal de dissensions
28:09 au sein même de ce parti.
28:11 Donc, c'est la raison pour laquelle j'aimerais avoir votre avis.
28:14 Je me pose la question de savoir si peut-être en ce début d'année 2024,
28:18 toutes les conditions sont réunies pour que le gouvernement soit remanié
28:23 d'une manière ou d'une autre.
28:24 Est-ce que vous y croyez, Mohamed Zeynebi ?
28:27 Est-ce qu'on est plus proche du remaniement que du statu quo
28:31 ou est-ce que l'équipe est partie pour rester au moins jusqu'à la fin de l'année ?
28:35 On pourrait s'attendre à un remaniement qui serait de l'ordre du symbolique.
28:44 Technique, de changement de profil, de tête ?
28:46 De tête, peut-être même à la demande de certains ministres
28:51 qui se verraient un peu à l'étroit et qui voudraient aller faire
28:54 plutôt des affaires que de la politique.
28:57 Ça, je l'ai lu, ces derniers temps, dans la presse.
28:59 Ça, c'est le langage diplomatique de Seymour Hamzeyna.
29:03 Tout le monde a compris.
29:04 Mais parce que, vous savez, notre avis sur cette question ne pourrait être que spéculatif.
29:12 Absolument, oui.
29:13 À moins que dans les secrets du Dieu, on ne peut absolument pas s'avancer
29:20 et s'aventurer à dire qu'il y aurait ou il n'y aurait pas.
29:24 Mais logiquement, on le voit bien, en particulier le PAM est très malmené.
29:31 Non pas seulement par cette dernière affaire encore en instruction
29:36 et sur laquelle je me refuserais de me prononcer.
29:40 De faire un commentaire.
29:41 Ou un commentaire, mais par la sortie de son secrétaire général.
29:48 N'oublions pas sur cette question, justement, où il a dit "moi, je paye pour mon fils", etc.
29:57 C'était très mal perçu.
30:01 Il y a eu aussi des sorties politiques hasardeuses, non coordonnées avec la majorité, etc.
30:08 qui pourraient peut-être nous faire croire qu'il y aurait du changement, principalement de ce côté-ci.
30:16 C'est ce qu'on disait en 2023, effectivement, lors de ces différentes sorties médiatiques à Latif Oaibi.
30:22 C'est vrai qu'on se posait la question de savoir s'il ne sortait pas un peu du cadre de cette cohésion et de cette majorité gouvernementale.
30:31 Mais à la fin, lors des réunions notamment des leaders des trois partis de la majorité,
30:36 on nous annonçait, on nous disait effectivement que tout allait bien, que les trois partis s'entendaient.
30:43 Effectivement, peut-être qu'aujourd'hui, la donne a changé, d'autant plus qu'au sein du PEM,
30:47 j'ai vu que certains courants influents au niveau du parti poussent pour un changement à la tête du parti
30:56 et un remplacement notamment de Latif Oaibi par une certaine Fatemeh Zahra Al Mansouri.
31:02 Donc peut-être que les choses s'accélèrent en ce début d'année 2024.
31:06 Qu'est-ce que vous en pensez, Maître Brahim Rajdi ?
31:08 C'est un deal, moi je suis presque catégorique.
31:14 Le gouvernement actuel a échoué totalement.
31:18 Son programme doit être revu.
31:20 Son programme économique doit être revu.
31:23 Les matières premières ont baissé de 20%.
31:24 Le prix du pétrole est revenu à vendre.
31:27 Il y a toujours le prix élevé de l'inflation, ce qui implique l'inflation et l'augmentation des prix du produit agricole.
31:36 Ça, on n'a pas pu apporter une réponse claire et précise.
31:39 J'aimerais bien que M. Akhenouch le 22 nous dise pourquoi le prix est toujours à 13 dirhams 26 pour le mazout,
31:44 alors que le prix du baril est à 80 dollars.
31:46 Un. Deux.
31:48 Le remaniement s'impose parce qu'il faut reconnaître une chose.
31:51 Ne nous demandez pas des noms, M. Haïdil.
31:53 Non, non, ça suffit.
31:54 Je ne céderai pas parce que vous m'avez demandé plusieurs fois des noms, je ne céderai pas.
31:57 Parce que c'est vous qui commencez, vous me dites qu'il y a des ministres qui doivent partir.
32:01 Je vous pose la question, savoir qui est de quel.
32:03 La moindre des choses aujourd'hui, c'est qu'on sait qu'il y a des ministères qui ne fonctionnent pas du tout.
32:09 Lesquels ?
32:10 Vous le savez, M. Haïdil.
32:11 Non, non, vous le savez.
32:13 Mais non, je vous avais répondu.
32:15 J'ai répondu la dernière fois, j'ai dit à part les ministères de souveraineté.
32:18 Oui, donc tout les autres ministères.
32:20 Et tout heureusement que la politique étrangère est supervisée par sa majesté.
32:23 Heureusement pour le Banque et pour notre affaire nationale qui est le sarrin.
32:26 Donc, je termine.
32:28 Oui, mais vous ne répondez pas à ma question.
32:29 Je vous entends, mais vous ne répondez pas à ma question.
32:31 Vous ne m'écoutez pas.
32:32 Non, si, si, je vous écoute, mais vous ne répondez pas à ma question.
32:34 Ma question était, est-ce qu'aujourd'hui, les conditions sont réunies ?
32:38 Vous vous appelez à un remaniement.
32:39 Mais est-ce que vous pensez qu'on se dirige vers un remaniement entre le souhait et la réalité ?
32:44 Les conditions sont réunies.
32:45 Moi, on prend toujours comme exemple la France.
32:48 On sait qu'en France, il y a des débats terribles.
32:50 Hier, le président de la République a convoqué Mme Borne à 19h30 pour un remaniement qui va être annoncé aujourd'hui.
32:56 Et alors, c'est quoi le rapport ?
32:57 Le rapport, c'est qu'ils ont compris qu'il y a un certain secteur qui ne fonctionne pas.
33:02 Surtout depuis la loi sur l'immigration et tout ça, qui a créé vraiment des distinctions.
33:05 Oui, mais c'est deux pays différents.
33:07 Au Maroc, la majorité est déçue.
33:09 La majorité est vraiment hétérogène.
33:11 Il faut le dire.
33:12 Il n'y a pas une cohérence entre les trois parties.
33:14 Mais les textes de loi passent au Parlement.
33:15 Il n'y a aucun blocage.
33:16 Il y a, au contraire, les trois parties votent en...
33:18 Je suis indicte.
33:20 Je ne veux pas revenir sur les conditions d'élection de cette majorité.
33:24 Parce que moi, j'étais candidat à Anfa.
33:26 Je ne dis pas qu'il est passé à ma place.
33:28 Alors, il est...
33:29 Je sais, mais moi...
33:30 Je ne veux pas revenir en arrière sur ces élections,
33:33 parce que cette majorité, je ne veux pas...
33:34 Je ne parlais pas des élections.
33:36 Je parlais de l'état actuel de trois parties au moment...
33:39 C'est que le gouvernement, au niveau du Parlement, il est serein.
33:41 Parce qu'il y a une majorité d'élus
33:44 qui sont là pour voter les lois sans les discuter.
33:48 Nous avons constaté ça lors du débat sur le projet de loi de finances dernièrement.
33:53 Deux, vous parlez de trois parties.
33:57 Il doit y avoir un remaniement.
33:59 Mais il n'y aura pas une nouvelle entrée,
34:01 d'une nouvelle formation politique.
34:03 Parce que ça va être au niveau des hommes.
34:05 Ils ont la majorité. Pourquoi ils vont faire entrer d'autres ?
34:07 Mais ils ont compris que certains choix n'étaient pas judicieux.
34:12 Certains ministres ne sont pas à leur place.
34:14 Certains ministres ne sont pas à leur place.
34:16 Là, on parlait de M. Wabi.
34:19 Moi, je pense que M. Wabi, pourquoi ?
34:22 C'est l'un des rares qui parle.
34:24 - C'est votre ministre de tutelle, d'ailleurs.
34:25 - Je n'ai pas de ministre de tutelle.
34:27 Quel ministre de tutelle ?
34:28 - Vous ne l'avez pas en tant qu'avocat, non ?
34:29 - Pas du tout. C'est une profession libérale.
34:31 On n'a pas de ministre de tutelle.
34:33 L'autorité judiciaire est indépendante.
34:34 Les ministres s'occupent des tables, des salles d'audience, des greffiers.
34:38 Tout ça, c'est tout.
34:39 - En tout cas, c'est un ministre qui vous intéresse.
34:41 - Nous ?
34:42 - Oui, vous, à titre personnel.
34:44 Le fonctionnement de ce ministère.
34:45 J'imagine que vous vous prêtez un peu plus d'attention.
34:47 - Pour que les magistrats travaillent dans de meilleures conditions, oui.
34:49 Pour qu'ils aient vraiment des conditions favorables.
34:52 Oui, d'accord.
34:53 - Et donc, Wabi, qu'est-ce qu'il a ?
34:55 - Wabi, c'est le seul qui parle.
34:57 C'est pour cela qu'il est attaqué de toutes parts.
34:59 Et puis, ils ont des dissensions internes très importantes.
35:01 Entre le groupe de Marrakech, je vais être plus clair que vous,
35:04 le groupe de Marrakech qui veut instaurer un autre leader,
35:08 et les autres qui, pour l'instant, se cherchent.
35:10 - Moi, j'étais plus clair que vous.
35:12 J'ai nommé la chef de file du groupe de Marrakech.
35:16 - Je ne sais pas.
35:17 Moi, j'ai beaucoup de respect pour madame...
35:19 - Ah, vous pensez à un autre nom ?
35:21 - Tout est possible.
35:22 Parce que la décision n'est pas endogène.
35:25 C'est une décision exogène.
35:28 C'est une décision...
35:29 - On a compris.
35:30 - Je m'arrête là.
35:30 - On a compris.
35:31 - C'est une décision exogène.
35:32 Et la personne qui va être choisie, c'est la personne qui va peut-être
35:36 être en mesure de jouer le rôle qu'a joué ce parti.
35:39 Parce qu'au départ, la création de ce parti était légitime.
35:44 Mais il y a une déviation parce qu'on a commencé à recruter des gens
35:47 qui ont de l'argent, qui ont des boires, qui traînent derrière eux des casseroles.
35:52 - Moi, de la femme, Mohamed Zainabé ?
35:54 - Je reste sur ce que je dis au début.
35:57 Peut-être remaniement.
35:59 Si remaniement, il y a...
36:01 - Ce sera au sein de la majorité actuelle.
36:04 - Et sans grand chamboulement politique.
36:07 - On parlait de l'USFP à un moment donné, qui pourrait éventuellement faire son entrée.
36:12 J'imagine que c'est un plan qui a été écarté.
36:15 - Non, pas du tout.
36:16 Parce que les projets, comme Capnick-Louvain, c'est les projets du Sarmeliste-Leroy.
36:19 Nous, on est là pour participer.
36:21 Parce que pour l'inscription des gens pour le revenu minimum, etc.
36:25 Il y a des problèmes que ce gouvernement ne peut pas résoudre.
36:28 Il n'est pas en phase avec les grandes orientations.
36:30 - Je ne suis pas sûr que c'est la proposition
36:33 faite au monsieur Dries-Leschgaard qu'il refuse.
36:36 - Ce n'est pas monsieur Dries-Leschgaard.
36:37 C'est d'ici que nous avons un conseil national,
36:41 et nous avons un bureau politique.
36:43 - Alors, globalement, en fait, peu importe, même si un parti change, etc.
36:50 Le cap est tracé et ce qui devrait être fait sera fait.
36:54 - Bon, nous allons conclure là-dessus.
36:55 Merci beaucoup, messieurs.
36:56 C'était un plaisir de vous recevoir aujourd'hui, d'échanger, de débattre avec vous.
36:59 Mohamed Zeynabi, merci.
37:01 A bientôt, je l'espère, incha'Allah.
37:03 Maître Ibrahim Rajdi, merci.
37:04 Bonne année encore, meilleurs voeux.
37:05 Et à très bientôt pour d'autres émissions et d'autres débats.
37:08 Bientôt 10h sur Atlantique Radio.
37:09 C'est Mourad Baba qui prendra le relais pour le flash d'informations en langue arabe.
37:12 Excellente fin de matinée à l'écoute d'Atlant.
37:14 Atlantique Radio.
37:15 Musique.
37:16 Infos.
37:17 Échos.

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