• il y a 10 mois
Au Michigan, une jeune femme accepte un travail en or, puis disparaît. Ce sera au tour des autorités de travailler pour élucider cette affaire. A New York, une jeune et ambitieuse étudiante est promise à un brillant avenir, mais elle croise la route d'un tueur. C'est un meurtre commis au hasard, le genre de crime le plus difficile à résoudre.

Les Nouveaux Détectives est une série qui retrace de vraies investigations criminelles à l'aide de la science médico-légale.

Série: Les Nouveaux Détectives, Disparitions

Mais ils n'apportent qu'une maigre consolation quand la victime ou son meurtrier a disparu.
True Crime Stories est la chaine parfaite pour obtenir votre dose quotidienne de documentaires criminels, de la vie carcérales aux serial killers en passant par les fraudes fiscales et les personnes disparues.

Category

Personnes
Transcription
00:00 Au Michigan, une jeune femme accepte un travail en or, puis disparaît.
00:16 Ce sera au tour des autorités de travailler pour élucider cette affaire.
00:20 Les seuls indices dont les enquêteurs disposent sont des échanges suspects par Internet entre elle et son employeur au passé douteux.
00:29 À New York, une jeune et ambitieuse étudiante est promise à un brillant avenir.
00:35 Mais elle croise la route d'un tueur.
00:40 C'est un meurtre commis au hasard, le genre de crime le plus difficile à résoudre.
00:45 Les analyses judiciaires permettent toutefois de relever des constantes surprenantes et de mettre les enquêteurs sur la piste d'un suspect.
00:53 Les indices, les témoins oculaires, les antécédents judiciaires, tous ces éléments sont d'un précieux secours.
01:02 Mais ils n'apportent qu'une maigre consolation quand la victime ou son meurtrier a disparu.
01:09 (Générique)
01:38 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
01:42 Le 25 mars 2000, à Newport, au Michigan.
01:47 On pourrait appeler ça le sixième sens d'une mère.
01:51 Quand Carolyn Troughton reçut un courrier électronique de sa fille Suzette qui venait de quitter l'État, elle aurait dû se sentir rassurée.
02:03 Or, elle appela aussitôt la police.
02:08 (Bruit de téléphone)
02:12 Le répartiteur de la police d'Overland Park, au Kansas, retransmit son appel au service des personnes disparues.
02:20 Madame Troughton déclara que Suzette était partie au Kansas pour aller travailler pour un certain John Robinson.
02:28 Suzette avait emporté tous ses biens et ses chiens en promettant d'écrire ou d'appeler dès qu'elle en aurait l'occasion.
02:36 Mais sa mère n'avait pas eu de ces nouvelles depuis des semaines avant de recevoir ce courrier électronique qui ne lui semblait pas provenir de sa fille.
02:45 L'enquêteur Greg Wilson du service de police d'Overland Park fut assigné à cette affaire.
02:51 Par expérience, il savait qu'il n'est pas rare pour de jeunes adultes de quitter le foyer familial sans donner de nouvelles.
02:57 Mais Suzette, semblait-il, était l'exception à la règle.
03:02 Suzette contactait sa mère par téléphone ou par courrier électronique au moins deux ou trois fois par jour.
03:08 Mais depuis son départ au Kansas, les communications s'étaient brusquement interrompues.
03:14 La mère de Suzette était très inquiète, car de toute sa vie, Suzette n'avait jamais laissé s'écouler plus de deux ou trois jours sans lui parler.
03:24 Dès son départ, Suzette, une étudiante en soins infirmiers, était enthousiaste à l'idée de soigner le vieux père de Robinson.
03:31 Les policiers commençèrent à s'inquiéter quand ils connurent l'identité de son employeur.
03:37 John Robinson était connu de certains enquêteurs d'Overland Park qui avaient eu affaire avec lui dans les années 80.
03:45 On savait donc que c'était un criminel de carrière.
03:49 Dans les années 1980, Robinson avait été soupçonné de la disparition de plusieurs jeunes femmes, même si aucune accusation n'avait été portée contre lui.
04:01 Les enquêteurs d'Overland Park souhaitaient recueillir le plus d'informations possibles sur les activités de Suzette avant de rencontrer Robinson.
04:10 Ils se rendirent à la dernière adresse connue de la jeune femme, un motel.
04:17 Je suis la détective Bobbie Hummel de l'Overland Park Police Department, avec mon partenaire Greg Wilson.
04:22 La réceptionniste se souvenait de Suzette car celle-ci avait deux petits chiens dont la présence était interdite au motel.
04:28 Après que la réceptionniste eût expliqué les règlements à Suzette, elle ne revit plus les chiens.
04:35 Toujours selon elle, la note de la chambre de Suzette avait été réglée par Robinson.
04:42 Celui-ci avait mis la location de la chambre sur le compte d'une entreprise du nom de Specialty Publications.
04:50 Suzette était restée à cet endroit pendant 16 jours avant de quitter sa chambre le 1er mars, soit près de trois semaines avant la venue des enquêteurs.
04:59 La réceptionniste remit au policier l'enregistrement obtenu avec la caméra de sécurité le jour du départ.
05:05 Ainsi, les autorités disposeraient d'une photo récente de Robinson.
05:10 Les enquêteurs interrogeaient ensuite la femme de chambre.
05:13 Celle-ci se souvenait que Suzette occupait la chambre 216.
05:18 Elle se souvenait également que le jour de son départ, un homme dont la description correspondait à celle de Robinson avait mis ses bagages dans son véhicule.
05:27 Elle put fournir une description du véhicule et des bagages.
05:34 Le Motel était la dernière adresse connue de Suzette Troughton, mais il était situé en dehors du territoire de la police d'Overland Park.
05:43 Les enquêteurs devraient faire appel au service de police de l'Nexa pour les aider à résoudre cette affaire mystérieuse.
05:52 Wilson rencontra le sergent Rick Routh de la police de l'Nexa pour lui parler de l'enquête.
05:59 Il ajouta que ce n'était pas la première fois qu'il entendait parler de John Robinson.
06:05 On disposait d'un solide dossier sur John Robinson, et certains aspects du cas de Suzette n'étaient pas sans rappeler la disparition de jeunes femmes dans les années 80.
06:14 Dans cette affaire, les enquêteurs n'étaient pas parvenus à trouver assez d'indices pour étayer leurs soupçons.
06:21 En outre, Robinson s'était révélé quelqu'un de difficile à interroger.
06:27 L'erreur qu'on a faite dans les années 80, ça a été de dire, dès le début, à Robinson, que les autorités le surveillaient et qu'on cherchait activement les personnes portées disparues.
06:41 Les policiers croyaient que Robinson avait eu le temps d'effacer toute trace de ses crimes à la suite de l'avertissement.
06:47 Le sergent Rick Routh voulait rencontrer les enquêteurs qui avaient travaillé sur ces cas.
06:55 On leur a demandé de venir pour leur poser quelques questions.
06:59 On disposait déjà des dossiers officiels, mais on voulait connaître leur opinion personnelle.
07:03 Qu'est-ce qui, selon eux, s'était bien ou mal passé dans le cadre de ces enquêtes?
07:07 Quelles étaient leurs intuitions, les petits détails qui ne figuraient pas dans les dossiers?
07:14 Plus Routh en a pris sur Robinson, plus il se mit à craindre de manquer de temps pour trouver Suzette Troughton en vie.
07:26 Les enquêteurs se mirent d'abord à la recherche des effets personnels de Suzette qui avait disparu avec elle.
07:34 Ils appelèrent diverses entreprises d'entreposage, auprès de qui Robinson aurait pu louer une unité.
07:43 Ils en trouvèrent une.
07:45 Les enquêteurs y sont allés. On devait introduire un code pour entrer dans l'unité.
07:50 À l'aide des relevés, ils ont découvert que Robinson était venu le 1er mars.
07:55 C'était le jour où Suzette avait quitté le motel avec Robinson.
08:01 Les enquêteurs tentèrent ensuite de retrouver ses chiens.
08:06 La famille de Suzette nous avait dit que si nous trouvions les chiens, cela signifierait qu'il lui était arrivé quelque chose, car ses chiens étaient comme ses enfants.
08:15 C'est en effectuant plusieurs appels que les enquêteurs trouvèrent les deux chiens de Suzette.
08:21 Ils avaient été laissés dans un refuge pour animaux, puis adoptés.
08:26 Les enquêteurs commençaient à craindre que ce cas de personne disparue ne soit en fait un homicide.
08:33 Ils souhaitaient garder Robinson à l'œil sans toutefois lui faire savoir qu'il faisait l'objet d'une enquête.
08:39 Voici le sergent Rick Roth.
08:43 On avait été tellement malchanceux dans le passé quand on avait interrogé Robinson qu'il n'était pas question d'entrer en contact avec lui.
08:50 On a plutôt mis le maximum d'enquêteurs sur cette affaire.
08:55 La police mit Robinson sous surveillance.
08:59 Il était marié et vivait avec sa famille dans une maison modeste.
09:04 Pour Dawn Lehman, enquêteur expérimenté du service de police de l'NHSA, sa conduite était étrange.
09:12 Il était très actif quand il était seul pendant la journée.
09:18 Il rencontrait des femmes de passage en ville, il allait les rejoindre dans des hôtels.
09:24 La plupart de ses activités dans la journée n'avaient rien à voir avec sa vie familiale.
09:31 Le soir, il était généralement à la maison vers 16 ou 17 heures, comme un bon père de famille.
09:40 Les enquêteurs recueillirent ses ordures en espérant y trouver des indices incriminants reliés à Susan Troughton ou au mystérieux passé du suspect.
09:53 En plus de sa maison, Robinson possédait des terres agricoles sur lesquelles se trouvaient quelques bâtiments.
10:03 Dawn Lehman les photographia.
10:08 Il y avait une petite remise à droite du bâtiment principal, et juste à côté, tout un bric à braque.
10:18 Il y avait des tondeuses, des barils et autres objets du genre. Ce coin n'était pas entretenu.
10:27 Au même moment, on obtint un indice très prometteur au poste de police en ouvrant un sac de documents déchiquetés trouvés dans les ordures de Robinson.
10:45 La prochaine piste des enquêteurs était constituée de dizaines de lanières de papier.
10:50 Il s'agissait de relevés téléphoniques, de notes de cartes de crédit et de relevés d'utilisation Internet.
10:56 Un de ces documents sauta aux yeux des enquêteurs.
11:01 On a trouvé la facture d'une unité d'entreposage à Raymoor, au Missouri.
11:09 Quand les enquêteurs s'y sont pointés pour parler aux responsables de l'entreprise,
11:14 ils ont découvert que John Robinson avait loué une autre unité au même endroit, mais sous le nom d'une autre victime.
11:23 À ce stade de l'enquête, les policiers ne disposaient que de soupçons.
11:29 Ils devraient trouver des preuves tangibles pour obtenir un mandat de perquisition de cette unité d'entreposage.
11:37 Ils examinaient ensuite les relevés téléphoniques et purent constater que le suspect avait appelé Suzette des centaines de fois,
11:44 mais jamais après son départ du motel.
11:49 Il avait également appelé plusieurs autres femmes, dont deux au Canada.
11:55 Certaines d'entre elles avaient rencontré Robinson dans des chambres d'hôtels du Kansas, exactement comme Suzette.
12:03 Toutes les personnes qui avaient été en contact avec John Robinson étaient pour nous des victimes potentielles.
12:10 L'enquête sur Suzette Troughton laissait entrevoir comment Robinson s'y prenait pour commettre ces crimes.
12:18 On ignorait quel rôle ces personnes avaient joué dans la disparition de Suzette.
12:24 On ignorait s'il s'agissait de complices.
12:27 On ne savait pas quel rôle elles avaient joué et l'on ne pouvait pas les contacter de peur que John Robinson apprenne qu'on enquêtait sur lui.
12:37 Pour éviter que Robinson sache qu'il faisait l'objet d'une enquête, les enquêteurs demandèrent l'aide de la mère de Suzette à Newport, au Michigan.
12:46 Elle accepta de les aider à recueillir des informations sur le suspect en enregistrant ses conversations téléphoniques avec lui.
12:56 Elle l'appellerait à plusieurs reprises pour lui demander des nouvelles de sa fille.
13:00 On espérait ainsi que Robinson révélerait des informations qui l'incrimineraient.
13:06 Mais le suspect était trop usé.
13:13 Il déclara que Suzette était partie avec un autre homme et qu'il n'avait pas eu de nouvelles d'elle.
13:18 Il ne dit rien qui puisse aider la police.
13:24 Même si ce que Robinson avait dit n'était guère plausible, l'appel sembla porter fruit quand la mère de la victime reçut une lettre de Suzette de San Jose, peu de temps après.
13:35 Elle n'était pas convaincue que cette lettre provenait de sa fille.
13:40 Tout ce que Suzette disait dans cette lettre sonnait faux.
13:43 En outre, elle avait été dactylographiée.
13:47 Une fois de plus, Carolyn Troughton avisa la police.
13:52 Paul Morrison, du bureau du procureur de Johnson County, fut assigné à cette affaire.
13:58 Dans ces lettres en provenance du Mexique ou de Californie, Suzette écrivait qu'elle avait beaucoup de plaisir en compagnie de son nouvel amoureux.
14:07 On n'y a pas cru une seconde.
14:10 On craignait de ne jamais retrouver son corps.
14:13 On était persuadés qu'elle était morte.
14:16 On voyait bien que l'auteur de ce crime était beaucoup plus rusé que la moyenne des criminels.
14:22 Il semblait que John Robinson avait toujours le talent de s'en tirer impunément.
14:28 On le soupçonnait notamment de la disparition de trois femmes au Kansas dix ans plus tôt.
14:34 Pour les enquêteurs, tout ce que faisait Robinson n'était que mensonge.
14:39 C'était un mystificateur.
14:43 La plupart de ses crimes étaient d'ordre financier.
14:46 Il n'avait jamais travaillé pour une entreprise sans l'avoir volée.
14:49 Et pour autant qu'on le sache, il n'avait jamais rencontré quelqu'un sans lui faire les poches.
14:53 Au moment où les policiers commençaient à craindre de ne jamais savoir toute la vérité sur John Robinson,
15:01 ils reçurent l'appel d'une femme qui ne le connaissait que trop bien.
15:05 Au Kansas, Suzette Troughton avait disparu et on la croyait morte.
15:15 La police craignait que le suspect John Robinson ne soit en fait un tueur en série,
15:20 mais on ne disposait d'aucune preuve contre lui jusqu'à ce qu'on reçoive l'appel d'une femme terrifiée.
15:26 Robinson l'avait attirée depuis le Texas.
15:31 Elle put donner à la police des informations cruciales.
15:35 Le sergent Rick Rott était l'un des principaux enquêteurs sur cette affaire.
15:41 Cette femme est allée au bureau de la réception de l'hôtel dans un état de grande agitation,
15:45 et elle a demandé qui avait loué la chambre dans laquelle elle dormait.
15:49 Le personnel lui a répondu que c'était John Robinson.
15:52 Elle le connaissait plutôt sous le nom de James Turner.
15:55 Leur réponse l'a encore plus mise en colère.
15:58 Elle a commencé à hurler et à dire qu'il l'avait agressée et qu'il lui avait volé ses biens.
16:10 Grâce à la déposition de cette victime,
16:12 la police donnait enfin ce qu'il fallait pour affronter directement John Robinson.
16:17 À l'arrivée des enquêteurs, il était seul.
16:21 Ils l'interrogerent à propos de Suzette Troughton et des autres femmes disparues.
16:33 Il plaida l'ignorance.
16:38 Les enquêteurs procédèrent à son arrestation pour voies de fait et vol
16:42 en rapport avec la déposition de la femme du Texas.
16:45 Un mandat d'arrêt en main, une petite armée d'enquêteurs et de policiers
16:52 fit irruption dans la maison de Robinson
16:55 pendant que celui-ci était conduit au quartier général de la police pour y être interrogé.
17:05 Robinson attirait des femmes vulnérables au Kansas
17:08 en leur promettant son amitié, un travail rémunérateur ou des relations sexuelles excitantes.
17:14 Comme il tendait ses pièges à l'aide d'Internet,
17:17 les enquêteurs confisquèrent ses ordinateurs.
17:20 Ils recueillirent également les factures de location des unités d'entreposage,
17:27 des relevés de cartes de crédit et des notes d'hôtel.
17:32 Dawn Lehman de la police de l'Nexus nous raconte ce qu'ils découvrirent alors.
17:37 On a trouvé plusieurs ouvrages sur la façon de se forger une nouvelle identité,
17:43 de faire disparaître quelqu'un et d'autres sujets du même genre.
17:47 On a aussi trouvé du papier à lettres avec des entêtes de la CIA, de la DEA et de l'ATF.
17:53 On a recueilli des informations sur certaines femmes des années 80
17:59 dont il avait conservé des documents.
18:02 C'était sans doute pour se rappeler auxquels des membres de leur famille il avait écrit.
18:07 Il n'y avait toutefois rien sur Susan Tratton.
18:13 Les enquêteurs espéraient trouver quelque chose dans ses ordinateurs.
18:17 On confia l'analyse de leur contenu à l'enquêteur Mike Jacobson d'Overland Park.
18:29 On nous a demandé de chercher à voir s'il y avait d'autres victimes.
18:32 Y avait-il dans ses ordinateurs des photos de femmes et d'hommes dont nous ne savions encore rien?
18:38 De fait, nous avons trouvé des photos de ce genre.
18:41 On nous a aussi demandé d'examiner les courriers électroniques.
18:45 Y en avait-il entre Robinson et Susan Tratton ou d'autres victimes?
18:55 Les enquêteurs découvrirent alors que les messages envoyés par Susan à sa famille
18:59 provenaient en fait du compte de messagerie de John Robinson.
19:03 C'était donc vraisemblablement lui qui les avait envoyés.
19:08 Les policiers espéraient trouver une preuve encore plus concluante
19:13 en fouillant les unités d'entreposage que Robinson avait louées.
19:16 Je ne me souviens plus si nous pensions alors trouver des cadavres dans ces unités.
19:24 Mais nous pensions en tout cas y trouver des indices sur ces femmes disparues.
19:29 Les policiers ne furent pas déçus.
19:34 Ils trouvèrent les bagages de Suzette, son ordinateur,
19:38 les vêtements, les pièces d'identité et d'autres effets personnels de la jeune femme.
19:51 Et plus compromettante encore était une pile de papier à lettres signée de la main de Suzette.
19:56 Avec cette pile de feuilles, il y avait des adresses et des dates de naissance des proches de Suzette.
20:06 C'était le premier indice qui laissait présumer que la jeune femme était morte.
20:11 Mais pour prouver que Suzette avait été tuée, les policiers devaient retrouver son corps.
20:18 Ils commencèrent leur recherche à l'endroit que Robinson connaissait le mieux, sa propriété.
20:24 Des chiens entraînèrent leur maître dans les broussailles
20:30 et les menèrent jusqu'à deux gros barils.
20:34 Les enquêteurs brisèrent méticuleusement le seau qui maintenait l'un d'eux fermé.
20:43 Ils y trouvèrent un corps.
20:47 Le deuxième baril contenait lui aussi un cadavre.
20:52 Les policiers détenaient maintenant la preuve incontestable de la culpabilité de John Robinson.
20:58 Voici l'enquêteur Greg Wilson du service de police d'Overland Park.
21:03 On a rarement à enquêter sur des meurtres dans notre métier, fort heureusement.
21:09 Quand on entre dans la police, on espère ne jamais avoir à vivre une situation comme celle-ci.
21:14 Ça a été une véritable épreuve pour nous.
21:18 Maintenant, les enquêteurs devaient découvrir ce qui était arrivé aux victimes et qui elles étaient.
21:26 C'est un défi de taille que dut relever le pathologiste Donald Poiman de Shawnee County.
21:36 D'habitude, les corps nous arrivent dans des sacs fermés et l'on sait comment procéder à leur examen.
21:42 Mais dans ce cas-ci, il était difficile de savoir comment on sortirait les corps de ces barils, sans détruire les indices.
21:48 Non seulement parce qu'ils étaient lourds, mais aussi parce que beaucoup des tissus humains s'étaient liquéfiés.
21:54 Poiman détermina que les deux victimes étaient de jeunes femmes et qu'elles avaient été abattues d'un coup de marteau à la tête.
22:03 L'une d'elles était morte environ un mois plus tôt et l'autre deux ans plus tôt.
22:07 Quand Robinson apprit qu'on avait trouvé ces corps sur sa propriété, il demanda à consulter un avocat.
22:14 Les enquêteurs respectèrent sa demande, mais pas avant de lui avoir montré une pièce remplie d'indices recueillis contre lui.
22:22 Il y avait notamment des photos de ces victimes, des croquis de plans, des rapports de surveillance.
22:29 Les enquêteurs croyaient que c'était maintenant au tour de Robinson de faire preuve de patience.
22:34 Après plusieurs mois d'enquête sur le présumé tué en Syrie John Robinson, les autorités du Kansas l'avaient enfin mis en détention provisoire.
22:47 De la prison du comté où il était incarcéré, il tenta de prouver son innocence avec l'aide de son avocat.
22:56 Jusque là, on ne l'avait accusé que de vol et voies de fait sur une femme du Texas.
23:01 Mais maintenant qu'on avait trouvé deux corps sur sa propriété, le sergent Rick Rhodes était résolu à poursuivre ses recherches,
23:10 tant qu'on n'aurait pas démontré que cet homme était un meurtrier sans pitié.
23:14 Robinson avait échappé au maillon de la justice dans le passé, mais cette fois-ci, il ne s'en tirerait pas si facilement.
23:23 C'est l'enquête la plus importante à laquelle j'ai participé à l'NHSA.
23:26 Il y avait beaucoup d'enquêteurs affectés à ce cas.
23:29 On y a consacré deux mois et demi et beaucoup d'enquêteurs étaient affectés à cette affaire.
23:33 Maintenant, les experts pourraient concentrer leur attention sur les indices.
23:38 Ils devaient d'abord identifier les victimes trouvées sur la propriété de Robinson.
23:44 L'odontologiste Daniel Winter participa à ses analyses.
23:51 Dans le cas de Suzette Troughton, on a obtenu ses radios de son dentiste.
23:55 J'ai aussi pris des radios et des photos des dents de la victime.
23:59 Si les radios de la victime et de la jeune femme étaient identiques,
24:03 Winter pourrait affirmer avec certitude que la victime était bel et bien Suzette Troughton.
24:08 On voit des obturations identiques sur les radios du dentiste et sur celle-ci.
24:13 Il y avait assez de points communs pour conclure qu'il s'agissait de la même personne.
24:18 Les dossiers dentaires prouvaient que l'une des victimes était Suzette Troughton.
24:22 Les enquêteurs avaient également identifié l'autre victime.
24:27 C'était une femme portée disparue.
24:30 Ils tentèrent ensuite de prouver l'implication de Robinson dans le meurtre de Suzette.
24:35 Ils commencèrent par examiner les lettres qu'avait reçues la mère de Suzette.
24:41 Là encore, les enquêteurs ne pouvaient pas déterminer la personne qui avait été portée.
24:47 Là encore, les événements seraient reconstitués au labo.
24:50 Au service de police de Kansas City, l'expert judiciaire Frank Booth recueillit l'ADN de Suzette
24:58 pour le comparer aux cellules trouvées sur les enveloppes qu'aurait soi-disant envoyées la jeune femme.
25:03 Qui donc avait envoyé ces lettres ?
25:09 Si je peux trouver des cellules sous le rabat de l'enveloppe, c'est qu'il y avait là de la salive.
25:17 De plus, on laisse souvent des cellules épithéliales qui proviennent de l'intérieur de la bouche.
25:22 Ces cellules caractéristiques contiennent l'ADN de la personne qui a léché le rabat de l'enveloppe.
25:29 Ce n'était pas le code génétique de Suzette Troughton.
25:36 L'ADN qu'on y trouva était identique à celui de John Robinson.
25:40 Il avait sans doute envoyé ces lettres pour écarter les soupçons.
25:44 Le lien entre Robinson et Suzette était à l'échelle moléculaire.
25:49 Des cheveux et des cellules sanguines trouvées dans l'unité d'entreposage de Robinson étaient identiques à ceux de Suzette.
25:58 En outre, Robinson avait laissé son empreinte digitale sur le permis de conduire de la jeune femme.
26:09 Je crois que lorsque Suzette Troughton est partie, elle était persuadée qu'elle avait une chance en or.
26:15 Elle devait toucher un salaire de 65 000 dollars par année et aurait une voiture à sa disposition.
26:20 Elle devait vivre dans une maison de cinq chambres à coucher.
26:24 Elle parcourait le monde avec John Robinson et son vieux père, dont elle était censée s'occuper.
26:29 Elle n'a jamais su ce qui lui arrivait.
26:33 C'était indubitable.
26:36 John Robinson a tué Suzette Troughton ainsi que plusieurs autres femmes avant elle.
26:40 Les indices ont fini par le rattraper.
26:43 Il n'a rien pu faire contre les preuves irréfutables qui l'accablaient.
26:47 Il a été reconnu coupable de deux meurtres qualifiés et de meurtre au premier degré.
26:53 Il a été condamné à la peine de mort.
26:56 John Robinson mettait au point des plans très élaborés pour attirer ses victimes.
27:03 Mais c'est précisément cette proximité avec elle qu'il a empêché de s'en tirer.
27:07 Mais lorsqu'un meurtrier attaque des victimes qu'il ne connaît pas et qu'il disparaît ensuite,
27:13 il devient presque invisible pour les autorités.
27:17 New York est une ville où se côtoient le meilleur et le pire.
27:22 Une ville de rêves, mais aussi l'endroit où se jouent les pires drames.
27:29 En juin 1998, une femme qui partait travailler n'en crut pas ses yeux
27:33 en découvrant un corps dans l'escalier de son immeuble d'East Harlem.
27:37 Elle appela la police.
27:44 Des agents du service de police de New York et une équipe médicale d'urgence
27:50 arrivèrent quelques minutes plus tard.
27:55 Mais ce n'était pas un cas urgent.
27:57 A l'évidence, la jeune femme était morte depuis un certain temps.
28:01 Les enquêteurs constatèrent qu'elle avait été violée.
28:06 C'est tout ce qu'ils purent dire d'elle car elle n'avait pas de pièce d'identité.
28:11 L'enquêteur de la section des homicides, Rob Mooney, avait du pain sur la planche.
28:17 On ne savait pas si elle vivait ou non.
28:22 Et comme il n'y avait pas de traces de blessure, la cause de sa mort n'était pas évidente.
28:26 Les enquêteurs devraient attendre les résultats de l'autopsie pour déterminer la cause du décès.
28:33 Les enquêteurs qui se sont alors rendus sur place ont traité cette affaire comme un simple cas de mort sur les lieux.
28:41 On ignorait comment cette femme était morte et personne ne pouvait nous dire ce qui lui était arrivé.
28:49 Au bureau du coroner, l'autopsie confirma que la victime avait été violée.
28:52 Les experts effectuèrent les analyses prévues pour ce genre de crime et recueillirent l'ADN de l'auteur du viol en vue de le comparer à celui d'un éventuel suspect.
29:03 L'autopsie révéla également que sa mort n'était pas accidentelle.
29:07 Le bureau du médecin légiste nous a fait savoir que la victime avait été violée.
29:13 Le médecin légiste nous a fait savoir qu'elle était morte par asphyxie suite à une forte compression de la poitrine.
29:19 Cela signifiait que quelqu'un ou quelque chose avait exercé une pression si forte sur sa poitrine qu'elle ne pouvait plus respirer.
29:26 Les policiers retournèrent à l'immeuble pour y interroger les locataires et leur demander s'ils savaient quelque chose sur la jeune femme.
29:39 Personne n'avait vu ni entendu quoi que ce soit et pas un seul résident ne la connaissait.
29:44 Les policiers reçurent alors l'appel d'une femme qui s'inquiétait de la disparition de sa fille.
29:59 Des enquêteurs prirent l'appel.
30:02 Elle déclara que sa fille s'appelait Rashida Williams.
30:07 Elle déclara que sa fille s'appelait Rashida Washington.
30:10 C'était, selon elle, une ambitieuse jeune fille de 18 ans qui travaillait pour financer ses études collégiales.
30:16 Les policiers disposaient maintenant du nom d'une personne qui était peut-être celui de leur victime.
30:22 L'unité qui s'occupe des personnes disparues est rattachée au bureau du médecin légiste.
30:31 Normalement, quand on signale la disparition de quelqu'un, ce service vérifie les rapports des victimes non identifiées.
30:38 C'est ainsi qu'on l'a identifiée.
30:42 La jeune femme assassinée était Rashida Washington.
30:50 Mais on ignorait toujours pourquoi on l'avait retrouvée morte dans cet immeuble.
30:59 Il était situé à plusieurs pâtés de maison de chez elle et très loin de son collège.
31:03 Les enquêteurs se rendirent à l'établissement en question.
31:10 Ils examinèrent la liste des étudiants de sa classe à la recherche de quelqu'un qui pourrait constituer un lien entre la victime et l'immeuble où on l'avait retrouvée.
31:22 Leurs recherches furent vaines.
31:26 On ne parvenait pas à s'expliquer comment elle avait pu se trouver dans cet immeuble.
31:30 Les enquêteurs se rendirent ensuite à la boutique où elle travaillait.
31:35 La gérante pourrait peut-être les éclairer.
31:38 Celle-ci déclara que Rashida avait travaillé tard.
31:41 Elle était partie sans dire ce qu'elle comptait faire après le travail.
31:46 On a découvert qu'elle avait quitté le travail vers 21h30.
31:52 C'était la dernière fois qu'on l'avait vue en vie.
31:55 Pour autant qu'on le sache, elle avait pris le train comme d'habitude, mais elle n'était jamais arrivée à la maison.
32:01 Les policiers se butaient de nouveau à un mur.
32:07 Ils se tournèrent une fois de plus vers les proches de Rashida.
32:12 C'est important de savoir qui est responsable. Il n'y a pas une seconde à perdre.
32:18 On doit le faire bien et aussi vite que possible pour éviter que d'autres crimes soient commis.
32:24 Les enquêteurs voulaient savoir si la victime avait des ennemis,
32:27 quelqu'un avec qui elle s'était disputée ou si elle fréquentait des personnes peu recommandables.
32:32 Sa famille, ses amis et collègues ont été ébranlés d'apprendre qu'elle avait été victime d'un meurtre.
32:40 Ce n'était pas le type de personne à qui ce genre de drame risque d'arriver.
32:46 Pour trouver des réponses, les proches de Rashida ont été appelés à la police.
32:52 Les proches de Rashida placardèrent des affiches un peu partout dans le quartier.
32:55 Comme on ne tenait aucune piste solide à ce stade de l'enquête,
33:02 on devait commencer nos recherches en se concentrant sur la victime elle-même
33:06 et en parlant aux gens qu'elle fréquentait.
33:09 Ensuite, on a agrandi le rayon de nos recherches.
33:13 Le cas de Rashida était entouré de mystères.
33:17 Sans nouvelles informations, l'enquête sur le viol et le meurtre de Rashida s'enlisait.
33:27 Puis, trois mois plus tard, la police se retrouva avec une autre affaire de viol.
33:33 Mais cette fois, la victime avait survécu.
33:37 Elle accusait un des locataires de son immeuble.
33:44 L'homme fut arrêté et mis en détention pour son crime.
33:47 Mais dans cette affaire, les enquêteurs n'avaient peut-être pas mis la main au collet du vrai coupable.
33:53 À New York, la police était aux prises avec l'enquête sur le meurtre de Rashida Washington, âgé de 18 ans.
34:03 On croyait que l'auteur de ce crime en avait commis un deuxième et que cette fois, il était derrière les barreaux.
34:12 Mais la science entraînerait bientôt l'enquête dans une nouvelle direction.
34:16 En 1998, les laboratoires fédéraux et ceux des divers États se constituaient des bases de données d'ADN des criminels.
34:25 En introduisant l'ADN du suspect du deuxième crime dans la base de données, on fit deux découvertes totalement inattendues.
34:39 D'abord, l'homme emprisonné pour ce crime était innocent.
34:42 Ensuite, le vrai coupable avait aussi violé et assassiné Rashida Washington.
34:50 Voici l'enquêteur Rob Mooney de la section des homicides.
34:54 L'établissement d'un lien entre les deux cas grâce à l'ADN a été pour nous d'une importance capitale.
35:01 Ça a été une énorme chance pour notre enquête.
35:05 La science ne nous disait pas qui était le coupable, mais ça nous montrait au moins qu'une seule personne était responsable dans les deux cas.
35:11 En outre, cela nous fournissait beaucoup d'informations parce que la dernière victime vivait encore et elle avait vu l'homme qui avait tué Rashida Washington.
35:19 Elle pourrait nous le décrire.
35:21 Mais les informations fournies par la base de données ne s'arrêtaient pas là.
35:30 Il semblait, selon Karen Dooling, l'assistante directrice du laboratoire génétique de New York,
35:35 que le violeur, devenu meurtrier, était sur une lancée.
35:40 Au début, on croyait que les deux enquêtes étaient tout à fait indépendantes l'une de l'autre
35:51 et même qu'elles étaient totalement différentes.
35:54 Et pourtant, les deux cas étaient reliés.
35:59 Et avec le temps, au cours des deux années suivantes,
36:03 d'autres cas sont apparus qui ressemblaient aux deux premiers.
36:07 Des cas que personne n'aurait eu l'idée d'associer aux mêmes criminels ou de relier les uns aux autres.
36:14 En se basant sur la description du violeur fournie par la victime qui avait survécu, la police fit dresser un portrait robot.
36:24 Celui-ci fut distribué partout sur le campus de Rashida et dans la ville.
36:28 Le dur labeur des enquêteurs porta fruit.
36:32 Sous le couvert de l'anonymat, une femme fournit des informations.
36:39 Elle était presque sûre que l'homme du portrait robot était un des locataires de son immeuble de la 111ème rue Est.
36:47 Elle nous a donné l'adresse de cet immeuble et le surnom de l'homme.
36:52 C'était le surnom qu'elle connaissait pour avoir été en contact avec lui.
36:55 Les enquêteurs ont alors commencé à fouiller les bases de données pour y trouver quelqu'un qui aurait habité à cette adresse et dont c'était le surnom.
37:03 Ils obtinrent ainsi le nom d'un premier suspect, Aaron Key.
37:08 Celui-ci avait un casier judiciaire pour vol, possession d'armes et de drogue, ainsi que pour d'autres crimes.
37:16 Son visage ressemblait à celui de l'individu du portrait robot.
37:21 À ce stade de l'enquête, on a étroitement surveillé Aaron.
37:24 On le surveillait 24 heures par jour dans l'espoir qu'il laisse derrière lui quelque chose qui contiendrait son ADN.
37:31 S'il avait fumé par exemple et jeté son mégot par terre, s'il recrachait une gomme à mâcher et s'il buvait une boisson gazeuse et jetait la bouteille dans une poubelle, on irait récupérer ses indices.
37:42 Malheureusement, Aaron Key ne fit rien de cela.
37:47 Il semblait toujours avoir une longueur d'avance sur les policiers.
37:50 Les enquêteurs eurent toutefois un coup de chance quand le suspect commit enfin une erreur.
37:55 On a signalé à tous les services de police qu'Aaron Key était recherché.
38:00 Cela signifiait qu'où qu'il soit à New York, on serait avisé s'il était arrêté et on pourrait passer à l'action.
38:08 Aaron s'est alors fait arrêter au nord de la ville pour tentative de larcent.
38:15 Convaincus qu'il tenait enfin leur chance d'obtenir l'ADN de Key, les policiers lui dirent qu'il devait faire un prélèvement à l'intérieur de sa bouche avant de le mettre en détention pour voir s'il était porteur de la tuberculose.
38:26 Le problème, c'était qu'on devait avoir le droit de se servir de cet échantillon.
38:31 Par conséquent, il fallait lui faire signer un document qui stipulait qu'on allait prélever son ADN et introduire les résultats dans la base de données du bureau du médecin légiste.
38:40 Mais dès qu'il a posé les yeux sur le document, il a dit "non, je fais partie des témoins de Jéhovah depuis peu et je ne peux pas accepter avant d'en avoir parlé aux anciens" et ça s'est terminé comme ça.
38:49 Mais on n'en avait pas encore fini avec lui.
38:56 Même si Key refusait de fournir un échantillon de ses cellules génétiques, les autorités ne manquaient pas de ressources pour le piéger.
39:04 On le surveillait étroitement dans sa cellule.
39:09 Un gardien recueillit les verres de polystyrène de Key et de ses voisins de cellules.
39:14 On a recueilli l'ADN de tous ces individus.
39:19 Le code génétique de l'un d'entre eux correspondait bien à l'ADN que nous avions obtenu pour tous ces cas sous enquête.
39:26 Les enquêteurs croyaient qu'Aaron Key était l'auteur de cinq crimes.
39:32 Il ne restait plus qu'à démontrer que son ADN correspondait à celui de la base de données.
39:39 Malheureusement, comme cette base de données en contenait beaucoup, il faudrait y consacrer du temps.
39:44 Temps dont ne disposaient pas les enquêteurs.
39:48 Avec seulement une accusation de tentative de vol contre lui, les policiers devraient bientôt le remettre en liberté.
39:56 On essaya de le garder à l'œil, mais il réussit à échapper à la surveillance.
40:02 À ce stade de l'enquête, on ignorait où il était allé.
40:07 L'affaire a été reprise par les médias qui ont publié sa photo à la une de tous les journaux.
40:12 Le jour où il a disparu, nous obtenions des résultats positifs.
40:17 Les enquêteurs surveillèrent l'appartement de Key pendant plusieurs jours dans l'espoir qu'il rentre.
40:24 Et puis un soir, une lumière s'alluma.
40:28 La police ne perdit pas une seconde.
40:36 Mais l'homme qui se trouvait là n'était pas Aaron Key.
40:39 C'était son colocataire.
40:43 Key n'était pas là depuis plusieurs jours.
40:47 Son colocataire ignorait où il se trouvait.
40:52 Mais le téléphone sonna au même moment.
40:56 Quand le colocataire a saisi le combiné, j'ai pu voir à son air que c'était Aaron au bout du fil.
41:04 J'ai dit « Donnez-moi l'appareil ». Et j'ai alors dit à Key « Vous devez vous rendre. Tous les policiers de New York ont une photo de vous ».
41:11 Key accepta de rencontrer l'enquêteur Mooney et de se rendre.
41:16 Et il m'a alors dit « Je ne veux pas me faire assaillir par une centaine de flics. Je veux que vous veniez seul et que vous me rencontriez dans la rue ».
41:25 J'ai alors répondu « Entendu, pas de problème, mais ne faites pas l'erreur de venir armé car vous aurez des problèmes ».
41:33 Comme la police ne voulait pas courir de risque avec Key, elle obtint le numéro de son téléphone portable et tenta de découvrir d'où il appelait.
41:41 On voulait lui mettre le grappin dessus avant qu'il ne disparaisse à nouveau.
41:46 Les techniciens ont alors constaté que l'appel provenait d'une boîte téléphonique du centre-ville de Miami.
41:51 Le lendemain matin, un enquêteur et moi étions sur un vol en direction de Miami.
41:59 Après avoir atterri en Floride, les policiers retrouvèrent la cabine téléphonique utilisée par Key.
42:04 Elle était située directement devant un hôtel.
42:07 On s'est garés dans l'air de stationnement. On s'attendait à rester là toute la journée à surveiller l'hôtel pour voir ce qui se passait.
42:17 Moins de cinq minutes plus tard, on a aperçu Aaron qui marchait dans la rue avec une jeune fille.
42:24 Je me suis dit que c'était très mauvais signe. Pour moi, c'était la prochaine victime qui passait ainsi sous nos yeux.
42:30 Les enquêteurs de New York, aidés des policiers de Miami et d'une unité SWAT, firent irruption dans l'hôtel et enfermèrent toutes les issues.
42:42 Key était piégé, de même que tous les autres clients et le personnel de l'hôtel.
42:50 [Musique]
42:59 Ils l'avaient enfin trouvé.
43:01 Key ne posa pas de résistance. La jeune femme était indemne.
43:08 Si la police n'avait pas trouvé Key si vite, Dieu seul sait ce qui serait advenu de la jeune femme.
43:19 L'intervention rapide des agents a sans doute permis de lui sauver la vie.
43:22 Key fut renvoyé à New York où pendant plusieurs heures, il nia catégoriquement être impliqué dans le meurtre.
43:31 Malgré les preuves formelles qui attestaient du contraire.
43:35 Les enquêteurs devaient maintenant le faire passer aux aveux.
43:39 L'un d'eux croyait que la petite amie du suspect pourrait l'encourager à tout déballer.
43:46 Malgré les hésitations de l'enquêteur Mooney, la petite amie de Key eut l'autorisation de voir le suspect.
43:52 Il a craché le morceau. Il a reconnu être l'auteur de tous ses crimes, mais bien sûr, il n'a jamais pu fournir d'explication à ses actes.
44:01 Il a seulement dit qu'il l'avait fait.
44:03 Cela nous a fourni de bonnes preuves contre lui en cours, parce que ce n'était pas nous qui avions obtenu ses aveux.
44:10 La jeune fille n'était pas venue en tant qu'agent de police. De fait, je m'opposais à ce qu'elle entre dans cette pièce.
44:17 Même si Aaron Key avait une petite amie, c'était un prédateur et il forçait les femmes à avoir des relations sexuelles avec lui.
44:27 Rashida Washington vivait dans le même immeuble que Key.
44:31 Elle le connaissait sans doute et aurait pu l'identifier. Et c'est pour cette raison qu'elle est morte.
44:40 Key a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
44:46 En bout de ligne, cette personne est maintenant en dehors de la circulation.
44:51 Si on n'avait pas réussi à l'arrêter, ce type aurait certainement continué à commettre ses crimes.
44:56 Qu'est-ce qui pousse un individu à tuer, c'est souvent un mystère.
45:01 Mais les traces de son crime, elles, sont bien présentes.
45:06 C'est grâce à la détermination des experts judiciaires que le meurtrier est forcé de répondre de ses actes.
45:13 [Musique]
45:42 [Générique]
46:07 [Générique]

Recommandations