Dans la mer des Wadden, les vents et les courants s'engouffrent avec force entre les îlots. En seulement quelques heures, ils sont capables d'engloutir ou de déplacer de gigantesques bancs de sable, voire de dévier le cours des chenaux. Pour survivre sur ces rivages, il faut être capable, dès la naissance, de s'adapter à un monde en perpétuel mouvement.
Il faut également savoir déjouer les frappes de millions de becs acérés, tout en gardant un œil sur d'autres voisins parfois malintentionnés…
Mondes en soi
Sableux, rocheux, vaseux ou coralliens, froids ou tempérés, les rivages constituent des mondes à part. Quatre fois par jour, à chaque marée, les espèces qui les peuplent – mollusques, coquillages, crustacés, ou poissons – doivent s'adapter aux brutales variations de température ou d'oxygène et résister aux courants et aux rafales de vent. Des côtes australiennes du Canada à l'Australie en passant par Zanzibar et l'Allemagne, cette série documentaire fait découvrir les petits héros des littoraux, créatures trop souvent perçues comme insignifiantes mais qui, aux côtés des raies, des phoques ou des loutres, dévoilent des comportements et des stratégies fascinants pour faire face aux éléments. Bienvenue dans des univers aussi impitoyables que chatoyants, explorés sur quatre continents.
Il faut également savoir déjouer les frappes de millions de becs acérés, tout en gardant un œil sur d'autres voisins parfois malintentionnés…
Mondes en soi
Sableux, rocheux, vaseux ou coralliens, froids ou tempérés, les rivages constituent des mondes à part. Quatre fois par jour, à chaque marée, les espèces qui les peuplent – mollusques, coquillages, crustacés, ou poissons – doivent s'adapter aux brutales variations de température ou d'oxygène et résister aux courants et aux rafales de vent. Des côtes australiennes du Canada à l'Australie en passant par Zanzibar et l'Allemagne, cette série documentaire fait découvrir les petits héros des littoraux, créatures trop souvent perçues comme insignifiantes mais qui, aux côtés des raies, des phoques ou des loutres, dévoilent des comportements et des stratégies fascinants pour faire face aux éléments. Bienvenue dans des univers aussi impitoyables que chatoyants, explorés sur quatre continents.
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00:00 ♪ ♪ ♪
00:10 - Vivre entre terre et mer est un défi permanent.
00:14 Imaginez être réveillé par des sauts d'eau glacés,
00:19 passer l'après-midi complètement à sec sous un soleil de plomb,
00:24 puis débuter la soirée engloutie par un tsunami.
00:27 ♪ ♪ ♪
00:41 Au rythme des marées, nous allons nous immiscer
00:44 dans la vie tumultueuse de ces mini-héros
00:47 qui, quatre fois par jour,
00:49 doivent défier les forces indomptables de l'océan.
00:52 ♪ ♪ ♪
01:02 Le long de la mer des Wadden,
01:04 les vents et les courants s'engouffrent avec force
01:06 entre les îlots barrières
01:08 et peuvent en quelques heures engloutir
01:10 ou déplacer de gigantesques bancs de sable
01:13 et même dévier le cours des chenots.
01:16 ♪ ♪ ♪
01:19 Pour survivre sur ces rivages,
01:21 il faut être capable dès la naissance
01:23 de s'adapter à ce monde en perpétuel mouvement.
01:27 Il faut aussi savoir déjouer les frappes
01:30 de millions de becs acérés
01:33 et garder un œil sur ses voisins.
01:36 ♪ ♪ ♪
01:40 Bienvenue dans l'univers impitoyable
01:42 du petit peuple des rivages des Wadden.
01:45 ♪ ♪ ♪
02:01 Ces rivages n'ont aucun équivalent dans le monde.
02:05 Dans les Wadden, le puissant va-et-vient de la mer
02:09 a façonné la plus vaste étendue de vasières
02:11 et de bancs de sable de la planète.
02:14 ♪ ♪ ♪
02:16 Ainsi qu'un fabuleux réseau de lagunes,
02:18 de marais salés et de chenots qui débordent de vie.
02:22 ♪ ♪ ♪
02:36 Séparé de la mer du Nord par un long chapelet d'îles
02:38 et de bancs de sable, cet univers fascinant
02:41 se déploie environ 30 km de large et plus de 500 km de long
02:46 du Nord des Pays-Bas à l'Allemagne jusqu'au Danemark.
02:50 ♪ ♪ ♪
03:05 Au lever du jour, la mer des Wadden
03:08 est rapidement doublée de volume.
03:11 ♪ ♪ ♪
03:28 Des masses d'eau colossales ont englouti les bars de sable
03:32 et envahit la plupart des îlots.
03:35 ♪ ♪ ♪
03:38 Cette future maman a défié les courants et la houle
03:41 jusqu'à l'aube pour constituer des réserves de nourriture.
03:44 ♪ ♪ ♪
03:49 Elle doit maintenant rejoindre sa colonie
03:51 et rapidement trouver une place, bien au sec.
03:54 ♪ ♪ ♪
03:57 Et le temps presse, car elle ne devrait plus tarder à mettre bas.
04:02 ♪ ♪ ♪
04:05 Pour ces phoques communs, trouver un îlot épargné
04:08 par les soulèvements de la mer n'a pas été une mince affaire.
04:12 Ces imposants mammifères marins, pouvant mesurer 2 m de long
04:18 et peser plus de 100 kg, sont extrêmement exigeants.
04:22 Car hors de l'eau, ils sont terriblement pâteaux.
04:26 ♪ ♪ ♪
04:35 Ils apprécient les îlots cernés d'eau profonde,
04:38 dotés de plages en pente douce, facilement accessibles
04:41 et qui permettent aussi de pouvoir rapidement se jeter à l'eau
04:44 en cas de danger.
04:47 ♪ ♪ ♪
04:58 Après 8 mois de gestation, le jeune chiot pointe enfin
05:02 le bout de son museau.
05:05 ♪ ♪ ♪
05:26 Comme les autres mamans de la colonie,
05:29 elle profite du calme qu'offre le moment de l'étale pour mettre bas.
05:33 Elle assure ainsi un peu de répit à son petit.
05:37 Ce nouveau-né ne dispose que de quelques heures pour prendre des forces
05:42 et relever un premier défi, se jeter à l'eau,
05:45 sans risque d'être emporté par les puissants courants de marée montante.
05:49 ♪ ♪ ♪
05:54 Pour cela, il doit profiter de chaque tété.
06:00 La période d'allaitement est extrêmement courte.
06:03 Elle dure rarement plus d'un mois.
06:06 Mais durant ces quelques semaines, les bébés vont pouvoir compter
06:15 sur le dévouement et toute l'attention de leur maman.
06:19 Elles ne vont jamais cesser de stimuler leurs petits
06:28 et les encourager à rejoindre le bord de l'eau
06:31 en leur donnant de petits coups de museau.
06:34 Leur relation est unique, presque fusionnelle.
06:41 Elle sera néanmoins de courte durée.
06:46 (petits cris d'oiseaux)
06:50 Dans un mois, ce nouveau-né qui pèse déjà une dizaine de kilos
07:02 sera sevré et entièrement livré à lui-même.
07:06 Il va bientôt découvrir ce que lui réserve ce monde,
07:09 sans cesse remodelé par les flots.
07:14 Ce temps suspendu, durant lequel les courants ont disparu
07:17 et le niveau de la mer est resté stable, ne dure jamais longtemps.
07:21 Moins d'une demi-heure après le début de l'étale de haute mer,
07:28 un nouveau basculement de marée s'est enclenché.
07:42 Non loin de là, les flots poursuivent inexorablement
07:45 leur retrait vers le large.
07:48 Le reflux menace désormais le refuge des petits poissons
07:52 et les nurseries où naissent plusieurs millions d'alevins.
07:56 Dans cet immense labyrinthe aquatique,
08:10 brassé par les courants de marée,
08:12 les jeunes cabillauds, harangs et crevettes
08:14 profitent d'une profusion de nourriture et d'oxygène.
08:18 Ici, ils peuvent grandir à l'abri des prédateurs marins,
08:31 mais ils doivent affronter d'autres menaces.
08:37 Deux fois par jour, chenots et marais perdent plus d'un tiers de leur volume.
08:42 Certains peuvent même se retrouver à sec.
08:45 Le courant descendant donne l'alerte.
08:52 Pour les troupes de petits poissons,
08:54 un véritable compte à rebours vient de commencer.
08:57 S'ils ne trouvent pas de bassin suffisamment profond,
09:02 ils seront pris au piège.
09:05 Rien ne peut interrompre le retrait de la mer.
09:08 Les vasières littorales se vident à leur tour.
09:23 Dans ces flaques résiduelles,
09:28 des batailles secrètes sont en cours.
09:31 Dans ces flaques résiduelles,
09:33 des batailles secrètes se jouent dans moins de 20 cm d'eau.
09:37 Les nereïdes sortis grappiller le plancton déposé sur les fonds vaseux
09:56 s'empressent de regagner leur réseau de tunnels.
10:00 Ces vers de vase ne manquent pas d'ennemis.
10:03 Pour sauver leur peau,
10:06 les discrets habitants des rivages n'ont pas d'autre choix que de fuir,
10:10 ou s'enfouir.
10:12 Troupe éloignée de son bunker,
10:15 ce retardataire tente d'en creuser un nouveau.
10:19 Les copies passent à l'attaque.
10:21 Les copies passent à l'attaque.
10:24 Les copies passent à l'attaque.
10:27 Les copies passent à l'attaque.
10:55 Crevettes et crabes ne tardent pas à se jeter dans l'arène.
10:58 Les crabes sont minuscules,
11:12 ils mesurent moins de 2 cm.
11:14 Mais face à leur furie, les crevettes capitulent.
11:18 Ici, même ces féroces combattants sont des proies potentielles.
11:22 Pour terminer son repas sans risquer sa peau ou sa carapace,
11:34 il n'existe qu'une seule option.
11:36 Il faut se faire enlever.
11:38 Les crabes sont plus forts que les crevettes.
11:42 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:44 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:47 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:49 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:51 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:53 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:55 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:57 Ils sont plus forts que les crevettes.
11:59 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:01 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:03 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:05 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:07 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:09 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:11 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:13 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:15 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:17 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:19 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:21 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:23 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:25 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:27 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:29 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:31 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:33 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:35 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:37 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:39 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:41 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:43 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:45 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:47 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:49 Ils sont plus forts que les crevettes.
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12:53 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:55 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:57 Ils sont plus forts que les crevettes.
12:59 Ils sont plus forts que les crevettes.
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13:07 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:09 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:11 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:13 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:15 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:17 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:19 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:21 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:23 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:25 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:27 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:29 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:31 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:33 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:35 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:37 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:39 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:41 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:43 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:45 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:47 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:49 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:51 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:53 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:55 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:57 Ils sont plus forts que les crevettes.
13:59 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:01 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:03 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:05 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:07 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:09 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:11 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:13 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:15 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:17 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:19 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:21 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:23 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:25 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:27 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:29 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:31 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:33 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:35 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:37 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:39 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:41 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:43 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:45 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:47 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:49 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:51 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:53 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:55 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:57 Ils sont plus forts que les crevettes.
14:59 Ils sont plus forts que les crevettes.
15:01 Ils sont plus forts que les crevettes.
15:03 À ce stade, la clé de sa survie
15:05 est de ne pas épuiser ses précieuses réserves
15:07 ancrées en un courant d'eau
15:09 et de bulles d'oxygène
15:11 qui facilite sa respiration.
15:13 Il vient de repérer un endroit humide
15:17 où se réfugier.
15:19 Mais il n'est pas de taille
15:21 à se mesurer au goéland
15:23 qui rôde dans le chenal.
15:25 (musique)
15:27 (musique)
15:29 (musique)
15:31 Changement de direction
15:33 en prenant toujours soin
15:35 de ne pas se retrouver à découvert.
15:37 (chants d'oiseaux)
15:39 (chants d'oiseaux)
15:41 (chants d'oiseaux)
15:43 (chants d'oiseaux)
15:45 (chants d'oiseaux)
15:47 (chants d'oiseaux)
15:49 (chants d'oiseaux)
15:51 (chants d'oiseaux)
15:53 (chants d'oiseaux)
15:55 (chants d'oiseaux)
15:57 (chants d'oiseaux)
15:59 (chants d'oiseaux)
16:01 (chants d'oiseaux)
16:03 (chants d'oiseaux)
16:05 (chants d'oiseaux)
16:07 (chants d'oiseaux)
16:09 (chants d'oiseaux)
16:11 Quatre heures se sont écoulées
16:13 depuis le début du reflux.
16:15 (musique)
16:17 (musique)
16:19 (musique)
16:21 Sur la plage, tout juste mise à nu,
16:23 d'autres habitants du rivage
16:25 sont de sortie.
16:27 (musique)
16:29 (musique)
16:31 Ce petit escargot, de la taille
16:33 d'un grain de riz, compte bien profiter
16:35 du délicat repas que la mer
16:37 a abandonné en se retirant.
16:39 (musique)
16:41 Sur cette nappe de sable
16:43 s'entasse une fine couche
16:45 d'algues et de micro-organismes
16:47 dont il raffole.
16:49 (musique)
16:51 Cet hydrobie dispose de peu de temps
16:53 pour en profiter.
16:55 Il est particulièrement vulnérable,
16:57 surtout en cette saison
16:59 où le ciel peut rapidement lui tomber sur la tête.
17:01 (musique)
17:03 (musique)
17:05 (musique)
17:07 Plus de dix millions d'oiseaux migrateurs
17:09 transitent chaque année
17:11 sur ces rivages.
17:13 Bernache, Chevalier,
17:15 Sterne et bien d'autres encore.
17:17 (musique)
17:19 (musique)
17:21 (musique)
17:23 (musique)
17:25 Wadden est le plus important hub aérien
17:27 naturel d'Europe.
17:29 (musique)
17:31 (musique)
17:33 L'été connaît des records d'affluence.
17:35 (musique)
17:37 (musique)
17:39 (musique)
17:41 Ces oiseaux prennent alors entièrement
17:43 possession des lieux,
17:45 transformant les Wadden en vastes champs de bataille
17:47 où il vaut mieux passer incognito.
17:49 (musique)
17:51 (musique)
17:53 En s'attardant à découvert,
17:55 ce petit gastéropode
17:57 prend des risques.
17:59 (musique)
18:01 (musique)
18:03 (musique)
18:05 Mais le buffet que la mer a laissé en se retirant
18:07 est vraiment irrésistible.
18:09 (musique)
18:11 (musique)
18:13 (musique)
18:15 (musique)
18:17 (musique)
18:19 (musique)
18:21 Il n'aura pas eu l'occasion
18:23 de brouter quoi que ce soit.
18:25 (musique)
18:27 (musique)
18:29 Et l'hécatombe ne fait que
18:31 commencer.
18:33 Molusques,
18:35 larves, crustacés,
18:37 invertébrés, nul n'est épargné
18:39 par ces milliers de becs qui fouillent
18:41 frénétiquement le sable.
18:43 Droits ou incurvés,
18:45 (musique)
18:47 (musique)
18:49 effilés ou aplatis,
18:51 (musique)
18:53 longs ou larges,
18:55 chaque espèce est armée
18:57 d'un bec adapté à la profondeur
18:59 de l'endroit où se cachent les minuscules
19:01 résistants du rivage.
19:03 (bruits de chien)
19:05 (bruits de chien)
19:07 (bruits de chien)
19:09 (bruits de chien)
19:11 Ces prédateurs ratissent large,
19:13 sans jamais se marcher sur les pattes,
19:15 en évitant tout conflit d'intérêt.
19:17 (musique)
19:19 (musique)
19:21 (musique)
19:23 (musique)
19:25 Ces vagues migratoires
19:27 vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'été.
19:29 (musique)
19:31 (musique)
19:33 (musique)
19:35 (musique)
19:37 Parmi tous ces voyageurs,
19:39 certains se contentent d'une simple escale,
19:41 le temps de se remplumer
19:43 avant de poursuivre leur route.
19:45 (bruits de chien)
19:47 (bruits de chien)
19:49 (bruits de chien)
19:51 Alors que d'autres,
19:53 comme les sternen,
19:55 sont venus s'accoupler
19:57 et nidifier.
19:59 (bruits de chien)
20:01 Elles se sont contentées
20:03 de déposer leurs oeufs en haut d'une dune,
20:05 à même le sol.
20:07 Leur conception du nid
20:09 est rudimentaire,
20:11 mais cette stratégie a fait ses preuves.
20:13 (bruits de chien)
20:15 Leurs oeufs
20:17 mouchetés aux couleurs de sable
20:19 sont hors de portée des assauts de la mer
20:21 et protégés des prédateurs.
20:23 (bruits de chien)
20:25 (bruits de chien)
20:27 (bruits de chien)
20:29 Sur les rivages,
20:31 la couvaison est souvent une affaire de couple.
20:33 (bruits de chien)
20:35 Pendant trois semaines,
20:37 mâles et femelles vont se relayer
20:39 pour se ravitailler
20:41 et maintenir les oeufs à une température constante.
20:43 (bruits de chien)
20:45 (bruits de chien)
20:47 (bruits de chien)
20:49 (bruits de chien)
20:51 Le petit gravelot à collier
20:53 s'est lui aussi installé au-dessus de la laisse de mer.
20:55 Cette bande de sable,
20:57 véritable cimetière marin
20:59 où se sont échoués des débris végétaux
21:01 et des restes d'animaux morts,
21:03 est en réalité une gigantesque cantine.
21:05 (bruits de chien)
21:07 (bruits de chien)
21:09 (musique)
21:11 (musique)
21:13 (musique)
21:15 Ce petit oiseau peut picorer
21:17 à volonté les mimi-crustacés,
21:19 les insectes,
21:21 qui se développent sur cet amas de détritus.
21:23 (musique)
21:25 (musique)
21:27 (musique)
21:29 (musique)
21:31 (musique)
21:33 (musique)
21:35 (musique)
21:37 (musique)
21:39 Et cela, sans avoir à trop s'éloigner de sa couvée,
21:41 car il se méfie des pilleurs denis.
21:43 (musique)
21:45 (musique)
21:47 (musique)
21:49 Il est nerveux,
21:51 toujours inquiet,
21:53 constamment sur le qui-vive,
21:55 mais aussi extrêmement courageux.
21:57 (musique)
21:59 (musique)
22:01 (musique)
22:03 (musique)
22:05 (musique)
22:07 (musique)
22:09 (musique)
22:11 Pour protéger ses oeufs,
22:13 le petit gravelot a plus d'un tour dans son sac.
22:15 (musique)
22:17 (musique)
22:19 Il se met à crier,
22:21 fin d'avoir l'aile cassée,
22:23 et laisse croire qu'il est vulnérable
22:25 en s'éloignant le plus loin possible du nid.
22:27 (musique)
22:29 (musique)
22:31 (musique)
22:33 (musique)
22:35 Son objectif, faire diversion.
22:37 (musique)
22:39 (musique)
22:41 Et sa petite comédie est parfaitement au point.
22:43 (musique)
22:45 (musique)
22:47 (musique)
22:49 (musique)
22:51 La couvée est hors de danger.
22:53 (musique)
22:55 (musique)
22:57 (musique)
22:59 (musique)
23:01 (musique)
23:03 (musique)
23:05 (musique)
23:07 (musique)
23:09 (musique)
23:11 Le retrait de la mer
23:13 a complètement redessiné les contours
23:15 de l'îlot des phoques.
23:17 (musique)
23:19 Les bancs de sable
23:21 sont désormais cernés par d'immenses
23:23 étendues de vases et de bouts.
23:25 (musique)
23:27 Un terrain d'apprentissage idéal
23:29 pour ces nouveaux-nés particulièrement
23:31 précoces.
23:33 (musique)
23:35 (musique)
23:37 (musique)
23:39 (musique)
23:41 (musique)
23:43 Ce petit phoque commun
23:45 s'est débarrassé de sa fourrure
23:47 embryonnaire avant même
23:49 d'avoir vu le jour
23:51 et possède déjà un pelage d'adultes.
23:53 (bruit des oiseaux)
23:55 (bruit des oiseaux)
23:57 (bruit des oiseaux)
23:59 (bruit des oiseaux)
24:01 (bruit des oiseaux)
24:03 (bruit des oiseaux)
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24:11 (bruit des oiseaux)
24:13 (bruit des oiseaux)
24:15 (bruit des oiseaux)
24:17 Chez la plupart des autres espèces,
24:19 les jeunes font leur entrée dans l'eau
24:21 seulement une fois sevrée
24:23 au bout de 4 à 6 semaines.
24:25 (musique)
24:27 (musique)
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24:31 (musique)
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24:35 (musique)
24:37 (musique)
24:39 Les petits phoques communs,
24:41 eux, sont parfaitement opérationnels
24:43 dès la naissance.
24:45 Prêts à faire face aux grandes marées
24:47 qui peuvent engloutir leurs bancs de sable
24:49 cernés par la mer.
24:51 (musique)
24:53 (musique)
24:55 Alors, pour sa première glissade
24:57 dans l'eau, le nouveau-né peut compter
24:59 sur les encouragements de sa mère.
25:01 (musique)
25:03 Un jeu d'enfant pour les jeunes
25:05 et les moins jeunes.
25:07 (musique)
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25:21 (musique)
25:23 Le pouvoir d'attraction
25:25 de la Lune et du Soleil est infaillible.
25:27 (musique)
25:29 (musique)
25:31 Au bout de 6 heures de reflux,
25:33 leur sortilège touche l'ensemble
25:35 de l'espace marin, des côtes jusqu'aux îlots barrières,
25:37 à la limite de la mer du Nord.
25:39 (musique)
25:41 (musique)
25:43 (musique)
25:45 La mer a atteint son point le plus bas.
25:47 40% de la mer des Wadden
25:49 se retrouvent désormais à nu,
25:51 laissant à découvert une zone
25:53 de fond marin large par endroit
25:55 de 30 km.
25:57 (musique)
25:59 (musique)
26:01 (musique)
26:03 Pour de nombreuses espèces aquatiques,
26:05 une nouvelle lutte éprouvante commence.
26:07 (musique)
26:09 À première vue,
26:11 les vasières semblent désertes.
26:13 Pourtant,
26:15 elles grouillent de vie.
26:17 (musique)
26:19 (musique)
26:21 (musique)
26:23 Près de 100 000 micro-organismes
26:25 occupent chaque mètre cube
26:27 de vases et de bouts sablonneuses.
26:29 (musique)
26:31 (musique)
26:33 (musique)
26:35 À l'abri des regards,
26:37 se cache aussi la plus grande
26:39 population de vers marins au monde.
26:41 (musique)
26:43 (musique)
26:45 (musique)
26:47 À quelques centimètres
26:49 de profondeur, plusieurs centaines
26:51 de millions d'arénicolles
26:53 mangent leur chemin pour capter
26:55 les micro-organismes et les matières organiques
26:57 dont ils se nourrissent.
26:59 (musique)
27:01 (musique)
27:03 En ingérant continuellement les sédiments,
27:05 ces vers fouisseurs creusent
27:07 des tunnels qui favorisent la pénétration
27:09 de l'eau et de l'oxygène dans le sol
27:11 et rejettent à la surface un sable propre
27:13 enrichi de mucus.
27:15 (musique)
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27:27 (musique)
27:29 (musique)
27:31 Les petites collines de Spaghetti,
27:33 que ces jardiniers de la mer
27:35 ont laissées derrière eux,
27:37 trahissent malheureusement leur présence.
27:39 Et certains limicoles
27:41 sont armés pour les débusquer,
27:43 même au fond de leurs tunnels.
27:45 (musique)
27:47 (musique)
27:49 Dans les Waden,
27:51 un seul mot d'ordre pour échapper
27:53 à la voracité de millions de bec-fouisseurs,
27:55 vivre caché.
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28:01 (musique)
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28:19 Rien ne résiste à cet ogre des rivages.
28:21 Omnivore à tendance carnivore,
28:23 le goéland est aussi charognard
28:25 et ne fait jamais la fine bouche.
28:27 (musique)
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28:33 (musique)
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28:41 Après avoir résisté aux frappes ennemies
28:43 et échappé à l'asphyxie,
28:45 le petit peuple des rivages
28:47 va enfin pouvoir profiter d'un peu d'accalmie.
28:49 L'eau de mer
28:51 se faufile à nouveau sur les plages.
28:53 (musique)
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29:01 (musique)
29:03 (musique)
29:05 Pour les jeunes poissons,
29:07 ce nouveau basculement de marée
29:09 est un immense soulagement.
29:11 Ils peuvent réinvestir le réseau de cours d'eau
29:13 sans craindre de nouvelles attaques
29:15 venues du ciel.
29:17 (musique)
29:19 De son côté,
29:21 cette éline cherche la position
29:23 la mieux exposée aux courants ascendants
29:25 comme du plancton venu de la mer.
29:27 Et ce n'est pas vraiment
29:29 le meilleur moment.
29:31 (bruit de vent)
29:33 Dans les estuaires et les lagunes,
29:35 le flux ouvre la voie
29:37 à de nombreux prédateurs marins.
29:39 (bruit de vent)
29:41 (musique)
29:43 (musique)
29:45 (musique)
29:47 (musique)
29:49 Ultra-plate et mimétique,
29:51 plis et sol
29:53 et Sol se déplace en toute discrétion.
29:55 Dans un ultime effort,
30:06 la téline parvient à disparaître entièrement pour échapper à l'ennemi.
30:10 Elle peut maintenant déployer ses siphons pour aspirer la nourriture en suspension
30:32 et bénéficier d'une oxygénation optimale.
30:35 La téline s'en remettra.
30:49 Elle a le pouvoir de régénérer ses siphons et l'applique celui de se rendre absolument
30:55 indétectable. Sur ces côtes dépourvues de relief, l'eau
31:09 de mer peut s'inviter avec force dans les terres et transformer les contours des lagunes
31:13 et des marais. En s'enfonçant profondément dans les chenots,
31:32 les flots atteignent les poches d'eau de pluie et de ruissellement qui se forment à
31:35 la limite supérieure de l'estrang. Il faut être particulièrement robuste pour
31:44 endurer les moments de sécheresse et l'afflux d'eau salée qui envahit les marais deux
31:48 fois par jour, surtout lorsqu'on ne peut ni se déplacer, ni s'enfuir.
31:53 Mais pour certains végétaux, comme la salicorne, cela en vaut la peine.
32:02 Dans cet environnement où le rayonnement solaire est abondant, elle puise l'énergie
32:08 indispensable à son développement. Alors, pour supporter ces conditions extrêmes,
32:17 la salicorne a un secret. Elle s'écorge et d'eau douce diluante ainsi
32:24 la concentration en sel dans son organisme. L'air de rien, en colonisant les marais salés,
32:33 cette minuscule plante a permis la stabilisation des sols vaseux et favorise ainsi l'installation
32:38 d'autres végétaux. Sous ce tapis de bulles se cache un autre
32:49 maillon essentiel des Waden, les diatomées, les championnes de la photosynthèse.
32:56 Ces micro-algues absorbent le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, puis rejettent
33:04 un élément d'une valeur inestimable, l'oxygène. Présentes dans tous les milieux aquatiques,
33:17 les discrètes diatomées produisent à elles seules un quart de l'oxygène de la planète.
33:22 Dix heures se sont écoulées depuis sa naissance et le bébé phoque a droit à sa quatrième
33:42 été. Elle ne dure pas plus d'une minute, mais le lait maternel est très riche. Au
33:55 rythme de huit étés quotidiennes, il va prendre 740 grammes par jour et doubler son
34:01 poids en à peine un mois. De quoi constituer l'épaisse couche de graisse qui lui permettra
34:08 de braver les eaux froides. Car dans la mer des Waden, même les plus téméraires sont
34:13 mises à rude épreuve. Les courants de marée montante ont amené une quantité extraordinaire
34:33 de nutriments venus du large. Lorsque la mer atteint son apogée, dérive alors un nombre
34:42 incalculable d'algues et d'animaux minuscules, le plancton. Cette période de marée haute
34:57 est synonyme d'intense activité pour la faune aquatique. Les moules bleus peuvent alors
35:03 ouvrir leurs coquilles, déployer leurs bords festonnés et capturer les particules alimentaires.
35:09 Encore faut-il être capable de s'adapter aux fréquents changements de courant qui
35:16 dispersent le plancton. Qu'à cela ne tienne, elles sortent leurs pieds pour sonder les
35:25 environs avant de se mettre en marche et trouver l'emplacement idéal. Elles peuvent enfin
35:41 sortir leur siphon pour absorber les aliments en suspension et activer leur branchie. Ces
35:50 superbes organes filtreurs peuvent traiter et dépolluer plus de 25 litres d'eau par
35:54 jour. Elles n'ont plus qu'à sécréter de nouveaux filaments et s'arrimer solidement
36:03 les unes aux autres pour résister aux puissants courants. Chez les moules bleus, le nombre
36:09 fait la force. La marée montante a sonné la fin des charges aériennes.
36:29 Au coucher du soleil, alors que la mer se calme doucement, le vent s'étue un instant.
36:49 La nature semble retenir sa respiration, du moins en surface. La pénombre est la meilleure
37:19 alliée des prédateurs marins. Les moules ont bien préparé la résistance, mais il
37:26 est des ennemis contre lesquels il est difficile de lutter.
37:45 Ces prédatrices ont attendu la fin de la marée montante pour envahir la moulière,
37:49 sans risque d'être emportées par les courants. Les étoiles de mer étreignent leurs proies
38:08 à l'aide de leurs cinq bras recouverts d'épines. Les moules des Waden ne cèdent jamais facilement.
38:14 Mais elles finissent toujours par ouvrir leurs coquilles pour respirer.
38:24 L'astéride déploie son estomac entre les valves de sa victime.
38:31 La dégustation et la digestion se réalisent en externe et vont durer sept à huit heures.
38:39 Seul le retour de puissants courants pourra mettre fin à l'état de siège.
39:07 A la faveur de la pleine lune, plus de 15 km3 d'eau venue de la mer du Nord se
39:12 déverse dans la mer des Waden. Cette masse colossale entraîne dans son siège une
39:33 quantité phénoménale de sédiments, de sable et d'organismes marins.
39:38 Certaines nuits d'été, dans l'effervescence des flots,
39:51 des éruptions de lumière bleue illuminent le rivage.
40:03 Une véritable marée d'étincelles de mer a envahi la mer des Waden.
40:07 Ce phénomène est rare, magique.
40:29 Agité par les vagues et les courants, ces micro-algues fluorescentes vont
40:34 clignoter de mille feux jusqu'au bout de la nuit.
40:37 La mer des Waden est une des plus belles eaux de la planète. Elle est aussi la plus grande de la planète.
40:44 La mer des Waden est une des plus belles eaux de la planète. Elle est aussi la plus grande de la planète.
40:49 Le phénomène est rare, magique.
40:54 La mer des Waden est une des plus belles eaux de la planète. Elle est aussi la plus grande de la planète.
40:59 Le phénomène est rare, magique.
41:04 Le phénomène est rare, magique.
41:09 Le phénomène est rare, magique.
41:14 Le phénomène est rare, magique.
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41:24 Le phénomène est rare, magique.
41:29 Le phénomène est rare, magique.
41:34 Le phénomène est rare, magique.
41:39 Le phénomène est rare, magique.
41:44 Le phénomène est rare, magique.
41:49 Le phénomène est rare, magique.
41:54 Le phénomène est rare, magique.
41:59 Le phénomène est rare, magique.
42:04 Le gravelot acollé a veillé sans relâche sur sa couvée.
42:09 Après trois semaines d'incubation, ses poussins viennent de voir le jour.
42:14 Après trois semaines d'incubation, ses poussins viennent de voir le jour.
42:19 Après trois semaines d'incubation, ses poussins viennent de voir le jour.
42:24 Les jeunes phoques sont prêts à affronter un nouveau cycle de marées.
42:29 Les jeunes phoques sont prêts à affronter un nouveau cycle de marées.
42:34 Les jeunes phoques sont prêts à affronter un nouveau cycle de marées.
42:39 Les jeunes phoques sont prêts à affronter un nouveau cycle de marées.
42:44 Les jeunes phoques sont prêts à affronter un nouveau cycle de marées.
42:49 Les jeunes phoques sont prêts à affronter un nouveau cycle de marées.
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