• il y a 10 mois

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00:00 [Générique]
00:10 Bonjour, bienvenue sur L'Instant TV dans notre émission Bourse où les gérants viennent nous faire découvrir,
00:17 comme vous allez le voir aujourd'hui, des valeurs peu connues, voire totalement inconnues.
00:23 Aujourd'hui, c'est Charles de Ritmaten, gérant chez MyriaM, que nous recevons à nouveau.
00:28 Il était venu au mois de mai et là, nous avons le plaisir de l'accueillir à nouveau.
00:32 Bonjour, Stéphane.
00:33 Bonjour, merci de votre participation. Peut-être deux mots sur MyriaM, pour ceux qui ne connaîtraient pas,
00:40 bien que vous venez régulièrement, vous et vos collègues sur la chaîne.
00:45 Oui, Myria Asset Management est une société de gestion qui a été créée en 2014.
00:51 C'est la société de gestion de l'Union financière de France,
00:54 qui est une banque spécialisée dans le conseil en gestion de patrimoine auprès des particuliers, principalement.
01:00 C'est une société de gestion qui, au 31 décembre 2023, gérait 3,6 milliards d'euros,
01:07 dont un milliard qui sont gérés en interne et qui sont répartis entre la gestion action,
01:13 la gestion diversifiée et la multigestion.
01:16 Et plus particulièrement, au sein de la gestion action, je gère un fonds qui s'intitule UFF Dynastie Familiale,
01:24 qui a vocation à investir sur des sociétés familiales cotées en Europe sans contrainte de taille.
01:29 On définit une société familiale si au moins 25% des droits de vote sont détenus par le fondateur, sa famille ou ses héritiers.
01:42 Et on inclut également les entrepreneurs.
01:45 Donc on recherche vraiment des sociétés avec une vision de long terme,
01:50 avec potentiellement une volonté de transmission à la prochaine génération,
01:55 une très forte influence de la famille sur la gestion opérationnelle de l'entreprise.
01:59 Et puis on recherche plutôt un projet assez, je dirais, entrepreneurial,
02:03 avec ce qu'on appelle une richesse socio-émotionnelle,
02:07 donc un projet humain avant d'être un projet financier.
02:11 Et puis voilà, un peu cette caractéristique d'une gestion familiale, une gestion prudente.
02:17 De bon père de famille.
02:19 Parfait. Alors la première valeur que vous avez choisi de nous présenter, c'est Geronimo Martins.
02:25 Oui, alors tout d'abord, je tiens juste à préciser que les sociétés que nous allons évoquer ne sont pas des recommandations d'investissement.
02:32 Oui, je précise toujours, ce n'est pas mon assurçage.
02:35 Ce sont des exemples de sociétés que nous détenons au sein du portefeuille UFF.
02:38 Donc c'est bien découvrir et puis c'est aux investisseurs, aux actionnaires, de...
02:42 Dynastie familiale, voilà. Donc la première société, effectivement, est une société portugaise qui s'appelle Geronimo Martins,
02:48 qui est une société assez ancienne, qui a été créée en 1792 par un certain Geronimo Martins,
02:55 et qui est présente dans le secteur de la distribution alimentaire.
03:00 Donc c'est une société qui est assez méconnue.
03:04 Pourtant, c'est la deuxième société du secteur de la distribution alimentaire en Europe continentale,
03:09 derrière Auldelez et devant Carrefour.
03:12 Donc Carrefour pèse 11,5 milliards de capitalisation boursière, Geronimo Martins 14 et Auldelez 25.
03:20 C'est quand même une société assez importante, c'est 25,5 milliards de chiffre d'affaires,
03:25 c'est 130 000 collaborateurs et 5 300 magasins dans le monde à fin 2022.
03:30 Avec peut-être une surventation sur la péninsule ibérique ou pas ?
03:33 Non, la péninsule ibérique est assez petite, contrairement à ce qu'on pourrait penser.
03:37 Bien que la société soit portugaise, le marché portugais est quand même relativement petit.
03:42 C'est une société qui est toujours familiale, qui est détenue par la famille Suarez de Santo depuis 1921.
03:50 Elle détient 56% du capital.
03:53 C'est la quatrième génération qui gère l'entreprise sous l'égide de Pedro Suarez de Santo depuis 2010.
04:03 C'est une société qui est présente sur trois marchés principalement, le Portugal, son marché historique, la Pologne et la Colombie.
04:12 Son premier marché, le Portugal, c'est vraiment un marché mature, consolidé, etc.
04:18 Il n'y a pas beaucoup de perspectives de développement, mais le groupe détient la chaîne de supermarché Pigo Doce.
04:24 Si vous êtes déjà allé au Portugal, vous voyez qu'il y a une part de marché d'environ 20%,
04:29 plus un grossiste qui s'appelle Recho, qui est un équivalent de métro avec une quarantaine de magasins.
04:36 C'est un marché qui s'entretient et il n'y a pas forcément beaucoup de perspectives de développement.
04:44 Le deuxième marché, c'est la Pologne. Là, il y a beaucoup plus d'opportunités.
04:49 C'est un marché beaucoup plus dynamique.
04:52 C'est un marché dans lequel le groupe s'est lancé au milieu des années 1990.
04:56 Il a ouvert son premier magasin, qui s'appelle Biedronka, en 1995.
05:01 Ils ont été précurseurs.
05:03 Juste après l'ouverture du marché.
05:07 Aujourd'hui, ils ont un peu moins de 3 500 magasins Biedronka, des ouvertures assez importantes,
05:16 le tout en organique, et une part de marché de 28%.
05:20 C'est 70% du chiffre d'affaires du groupe, c'est plus de 17,5 milliards de chiffre d'affaires.
05:26 Ils ont une autre chaîne de magasins, un équivalent de Sephora, plus petit, qui s'appelle Ebe.
05:34 En Pologne ?
05:35 Oui, en Pologne.
05:37 Le troisième marché, c'est la Colombie.
05:40 C'est un marché sur lequel le groupe s'est lancé beaucoup plus tardivement.
05:43 En 2013, il a ouvert son premier magasin.
05:46 C'est un magasin plutôt de proximité, plutôt dans les centres-villes, qui s'appelle Ara.
05:50 Aujourd'hui, le groupe a un peu plus de 1 000 magasins là-bas.
05:53 Là aussi, il y a un développement extrêmement important sur ce marché,
05:57 puisqu'en 10 ans, ils ont ouvert un peu plus de 2 000 magasins.
06:00 Plutôt en organique. J'imagine qu'ils rachètent peut-être plein de petits commerces et des courses solides.
06:04 Le groupe ne rachète jamais de marques ni de magasins.
06:08 Le développement se fait en intégralité, en organique.
06:11 Donc, il y a un modèle d'entreprise assez bien établi.
06:14 Et si on regarde sur les 10 dernières années, et c'est ça qui nous intéresse particulièrement chez Geronimo Martins,
06:20 le taux de croissance annuel moyen du chiffre d'affaires a été de 9 %,
06:24 ce qui est quand même un taux de croissance assez élevé dans un secteur comme la distribution.
06:29 Régulier sur 10 ans.
06:31 Oui, régulier. Le Covid a aidé, l'inflation a aidé, mais vraiment récurrent, etc.
06:36 Et qui est soutenu par deux facteurs principalement.
06:39 Un rythme d'ouverture de magasins soutenu.
06:42 Juste pour information, en 2022, le groupe a ouvert 450 magasins, plus d'un magasin par jour.
06:48 Donc ça, ça vient aider la croissance organique du groupe.
06:52 Et puis, des gains récurrents de parts de marché.
06:55 Donc le groupe a une centrale d'achat, particulièrement en Pologne, qui est extrêmement puissante,
07:01 et qui lui permet de tirer les prix.
07:03 Et donc la volonté du groupe, c'est d'être le moins cher.
07:06 Et tous les ans, il y a cet effet volume qui vient grappiller des parts de marché,
07:11 et qui soutient la croissance du groupe.
07:13 Et en termes de valo, on est cher ?
07:15 En termes de valorisation, c'est très raisonnable,
07:17 puisque le secteur de la distribution alimentaire est plutôt un secteur délaissé,
07:21 plutôt vu comme un secteur value, alors qu'on est face à une entreprise de croissance.
07:25 Et voilà, donc pas forcément excessif.
07:29 Le deuxième élément qui est extrêmement intéressant chez Géronimo Martins,
07:34 c'est le potentiel d'ouverture de nouveaux pays.
07:38 Donc le groupe, à ses trois pays, réfléchit à s'étendre à des pays adjacents à la Pologne,
07:44 comme la République tchèque, la Roumanie ou la Slovaquie,
07:48 qui là aussi sont des marchés assez importants.
07:50 - Donc il y a encore à développer. Ils ne viennent pas prendre des parts de marché sur les concurrents ?
07:54 - Non, non, ils se lanceraient en organique.
07:56 - D'accord, ils vont sur les marchés qui émergent.
07:58 - Voilà, avec leur concept de magasin discount, qui est un équivalent de Lidl ou d'Aldi.
08:04 Donc beaucoup de potentiel encore sur ce groupe.
08:07 - Et du coup, pourquoi Lidl et Aldi ne vont pas sur ces territoires ?
08:09 - Alors Lidl et Aldi, ils sont déjà, c'est le plus gros concurrent de Piedron de Cade.
08:13 - Ah oui, donc du coup, ils sont concurrence.
08:15 - Oui, voilà. Le marché est dur, mais ils sont moins chers que Lidl.
08:19 - D'accord, le consommateur va effectivement au moins cher.
08:22 - Le consommateur va au moins cher.
08:23 Donc voilà, une première société extrêmement bien gérée, avec une très forte identité,
08:29 un management de qualité et un bilan extrêmement sain qui devrait permettre de poursuivre la belle histoire.
08:37 - Parfait. Deuxième valeur, Virbac.
08:39 - Oui, alors Virbac, c'est une société française que je pense que la majorité d'entre vous connaissent.
08:47 C'est une société qui est présente dans le secteur de la santé animale,
08:50 qui a été créée en 1968 par Pierre-Richard Dick.
08:55 C'est le sixième laboratoire vétérinaire dans le monde.
08:58 C'est une capitalisation boursière relativement modeste.
09:02 C'est 3 milliards d'euros de capitalisation boursière, 1,2 milliards de chiffre d'affaires.
09:07 Et c'est une société qui est présente sur le marché des animaux de compagnie à hauteur de 60%
09:13 et des animaux d'élevage à hauteur de 40%.
09:17 C'est une société qui est familiale aussi, toujours détenue par la famille Dick à hauteur de 50%,
09:23 mais qui, contrairement à beaucoup de sociétés familiales,
09:27 a fait le choix de confier la gestion opérationnelle à quelqu'un d'extérieur à la famille,
09:31 celle de chez L'Oréal, par exemple, en la personne de Sébastien Huron, qui est arrivée en décembre 2017.
09:38 Et j'avoue que le bilan de ce directeur général est assez flatteur.
09:43 Depuis son arrivée, le chiffre d'affaires a été multiplié par 1,5,
09:47 la rentabilité opérationnelle a été multipliée par 2, et le cours de bourse a été multiplié par 3.
09:53 - En organique ou avec la consigne que servent ?
09:55 - Le tout en organique. Ils ont fait quelques sessions, mais...
09:58 - C'est les médicaments qu'ils vendent aux vétérinaires, c'est ça ?
10:00 - Oui, parfaitement, des traitements, etc.
10:03 Donc on pense que la société a encore énormément de potentiel, pour trois raisons principalement.
10:12 La première, c'est le marché. Le marché de la santé animale est un marché qui est certes petit,
10:19 si on le compare au marché de la santé humaine.
10:21 C'est un marché estimé à 45 milliards de dollars, relativement petit,
10:25 mais c'est un marché qui croît plus vite que le marché de la santé humaine,
10:29 et en particulier le marché des animaux de compagnie, qui croît de 7% par an,
10:35 sur lequel le Vierbach est relativement bien exposé.
10:39 Et c'est un marché qui croît pour plusieurs raisons.
10:42 Il ne faudra pas échapper que les animaux de compagnie deviennent des membres à part entière de la famille,
10:49 ils ont leurs cadeaux sous le sapin de Noël.
10:51 Donc la population des animaux de compagnie croît, grossit, les animaux vivent plus longtemps, plus vieux,
10:58 les propriétaires des animaux de compagnie tendent à être plus jeunes, aidés par le télétravail, etc.
11:04 Ils tendent à dépenser plus aussi, surtout quand ils n'ont pas d'enfants,
11:08 et ont tendance à aller plus souvent chez le vétérinaire.
11:12 Tout ceci, c'est en grande partie le télétravail, mais c'est un mouvement qu'on avait observé déjà avant le Covid.
11:19 Donc voilà, fondamentalement, le marché est attractif,
11:23 donc c'est la première raison pour laquelle on aime la société.
11:26 La deuxième raison, c'est les objectifs que la société nous donne pour 2024.
11:33 On les trouve assez conservateurs, ils nous disent qu'ils vont faire entre 4 et 6% de croissance, c'est le marché.
11:39 Depuis l'arrivée de Sébastien Huron, le groupe a systématiquement surperformé le marché,
11:44 donc on pense que cette année encore, il devrait être capable de faire mieux que le marché,
11:50 aidé en particulier par les récents lancements qu'ils ont eus.
11:53 Ils ont lancé un cortothique pour chiens au deuxième semestre 2023.
11:59 Ils ont une offre premium de croquettes qu'ils ont développée en 2018, qui croît de 25% par an.
12:08 Et puis le marché, l'année dernière, était assez faible à l'équilibre, impacté par une normalisation.
12:16 Ils fabriquèrent des croquettes ?
12:17 Oui, c'est assez particulier, mais ils se sont lancés dans des croquettes avec des vertus de santé,
12:27 qui sont vendues uniquement auprès des vétérinaires.
12:31 J'imagine qu'il y a un pricing pour l'heure, parce qu'en général, on ne va pas discuter avec le vétérinaire le prix.
12:36 L'idée, c'est d'adresser les animaux de compagnie qui ont des problèmes de santé liés à la vieillesse,
12:44 avec des croquettes un peu plus protéinées.
12:47 Ils vont monter les prix, parce que le consommateur ne s'adresse pas au segment des supermarchés.
12:52 Oui, c'est pour ça. Le vétérinaire, il paye, et puis après, c'est répercuté sur les zones enrères du propriétaire de l'animal.
13:00 Voilà. Un très beau marché qui est en forte croissance.
13:05 La dernière raison, c'est que la société s'est fortement désendettée depuis plusieurs années
13:12 et est en situation de trésorerie excédentaire, donc à la capacité de réaliser une opération de croissance externe significative.
13:20 On sait que le management est en veille active sur ce sujet depuis un certain moment.
13:26 Il est très discipliné et attentif à la valorisation.
13:30 Le marché s'étant tempéré en 2023, plus la hausse des taux d'intérêt, ça pourrait amener des opportunités intéressantes en 2024, on espère.
13:41 On se voit ici sélectivement des présences des côtés qui attendent un peu, qui temporisent parce que les prix sont trop chers.
13:46 Et donc tous ces éléments rendent extrêmement crédible l'objectif.
13:51 Et vous voyez encore le potentiel, même si le cours a triplé en peu de temps ?
13:54 Alors oui, c'est vrai qu'elle a extrêmement bien marché, particulièrement en fin d'année dernière.
13:59 Mais oui, la valorisation est encore très abordable.
14:04 Et puis, on n'est pas forcément des actionnaires de court terme, on est des actionnaires de long terme.
14:10 Donc vous expliquez votre stratégie.
14:12 Voilà, dans une démarche de construction d'un portefeuille à long terme, bien sûr, c'est une perspective.
14:16 Alors, dernière et troisième valeur, c'était PNV. Alors j'imagine que c'est des Hollandais, ça, avec NVI à la fin.
14:20 Tout à fait. C'est une société qui est basée aux Pays-Bas, qui a été créée récemment, en 1998, par un certain Raymond Vos,
14:30 et qui est présent dans le secteur de l'immobilier logistique.
14:35 C'est une société qui est rentrée en bourse récemment.
14:38 Une sorte de SPAC ?
14:40 Non, pas du tout. Non, non, non. Ils construisent des entrepôts logistiques.
14:44 Et voilà, qui est rentrée en bourse en mars 2021, qui capitalise 7 milliards d'euros.
14:53 Donc une société quand même assez importante.
14:55 Mais c'est pas familier, alors, du coup, aussi ?
14:57 Voilà, donc c'est une société qui est toujours détenue par son fondateur.
15:00 D'accord, ok, c'est rentrée en bourse récemment.
15:02 C'est une opération, on dira, par son fondateur Raymond Vos, à hauteur de 75%, du coup.
15:08 C'est une société qui est présente dans 10 pays.
15:11 Donc historiquement, plutôt des pays d'Europe centrale et d'Europe de l'Est,
15:14 mais plus récemment en Allemagne, en Autriche et en Pologne, qu'ils ont ouverts en 2022.
15:22 Ils sont portés par la logistique. Même les fonciers, aujourd'hui, achètent pas mal de bâtiments, d'entrepôts.
15:27 Exactement, oui, donc ils sont portés par plusieurs courants.
15:31 Le e-commerce, la volonté de sociétés européennes de rapatrier leur production en Europe,
15:38 la volonté de sociétés asiatiques de venir produire en Europe.
15:42 Donc il y a vraiment une tendance qui devrait s'accélérer dans les prochaines années.
15:47 Il y a un contexte géopolitique qui devient assez tendu.
15:54 Et puis il y a des problèmes d'approvisionnement qui deviennent assez récurrents.
15:58 On le voit en ce moment avec la mer Rouge.
16:01 Donc voilà, c'est une société qui a quand même 11,2 millions de mètres carrés d'entrepôts sur ses 10 pays.
16:07 Ils construisent, ils vendent ou ils gèrent ?
16:11 Alors pas du tout. Ils ont tout internalisé. Ils ont des équipes qui achètent les terrains.
16:15 Ils ont des équipes qui construisent les entrepôts.
16:17 Et ensuite ils les gèrent.
16:18 Ils ont des équipes qui les gèrent.
16:19 D'accord. C'est-à-dire qu'en construction, ils font sierre, quelque part.
16:21 Voilà, exactement. Et après, ils trouvent des locataires.
16:24 Ils ont une base de locataires extrêmement diversifiée, puisqu'ils ont plus de 1000 locataires.
16:29 Et les 50 premiers locataires représentent seulement un tiers des revenus locatifs.
16:34 Et ils ont une relation extrêmement proche, puisque 70% des nouveaux entrepôts qui sont construits se font avec les clients existants.
16:44 Donc les clients de CTP sont satisfaits du service apporté.
16:50 Et un élément aussi assez important, on est dans un contexte de baisse de taux.
16:57 En tout cas, on en parle beaucoup. C'est assez attendu sur les marchés.
17:01 Donc on pense que ça devrait aussi soutenir la valorisation des foncières, en particulier des foncières logistiques.
17:08 Et puis c'est un groupe qui a...
17:12 Voilà, c'est un entrepreneur phénoménal qui est à la tête de ce groupe, Raymond Vos.
17:17 Il avait 26 ou 27 ans quand il a créé cette entreprise. Il en a 53 aujourd'hui.
17:23 Il est partout. Il connaît tout le monde. Il est extrêmement dynamique, extrêmement actif.
17:29 Et puis il est en avance sur ses concurrents. Il est en avance sur la construction de ses entrepôts,
17:38 c'est-à-dire qu'il a une centrale d'achat qui lui permet de tirer les prix.
17:41 Il installe des panneaux solaires sur ses entrepôts qui lui permettent d'offrir de l'électricité renouvelable et à bas prix pour ses locataires,
17:48 des systèmes de récupération d'eau de pluie. Et il inclut l'ensemble des parties prenantes.
17:53 Il trouve une sorte de Martin Gal.
17:55 Exactement.
17:56 Parfait. OK. D'une manière plus globale, comment voyez-vous les perspectives pour 2024 ?
18:01 Alors à court terme, ça ne vous surprendra pas, on est relativement prudents.
18:05 On pense qu'une partie du potentiel d'appréciation des marchés en 2024 a été absorbée par le rallye de fin d'année dernière.
18:15 Donc voilà. Après, on partage l'avis du marché sur une nécessité de baisse de taux en 2024.
18:23 On pense vraiment que c'est vital pour l'économie dans un monde qui vit à crédit.
18:28 Mais on ne partage pas forcément l'ampleur attendue de cette baisse de taux.
18:33 Le marché est un peu vite en besogne. Il attend 6 ou 7 baisses de taux sur 2024.
18:39 On pense qu'il y aura plutôt 3 ou 4 baisses de taux. Donc il y a un recalibrage que les marchés doivent effectuer.
18:46 Et puis, on reste quand même relativement attentifs au contexte géopolitique, aux conflits israélo-palestiniens et à ses conséquences,
18:56 particulièrement en mer Rouge. Voilà, la situation dure depuis un mois et demi.
19:01 On pourrait commencer à voir les premières difficultés logistiques, le retard de la chaîne d'approvisionnement, etc.
19:08 — Oui, certaines usines... Je crois que c'était Slördalman qui commençait...
19:11 — Oui, on a eu Michelin ce matin qui stoppe. On a eu Volvo en début de semaine, etc.
19:15 Donc on est prudents, étant donné le niveau de valorisation des marchés qui est assez élevé.
19:21 Après, plus globalement, si on prend un peu de recul, on reste extrêmement optimistes et confiants sur nos thématiques d'investissement,
19:29 que sont les sociétés familiales. C'est une thématique qui, historiquement et statistiquement, sur longue période, surperforme.
19:37 Il y a de nombreuses études, et en particulier un papier de Crédit Suisse qui sort régulièrement,
19:43 qui démontre la différenciation des sociétés familiales sur plusieurs facteurs, le taux de croissance du chiffre d'affaires,
19:51 le taux de rentabilité, l'endettement, etc., qui sont meilleurs que les autres sociétés.
19:57 Et donc tout au long de l'année 2024, on poursuivra la construction avec envie et passion d'un portefeuille de sociétés familiales de qualité
20:07 aux fondamentaux solides pour offrir à nos clients, je l'espère, un rendement attractif.
20:14 — Charles, merci. J'espère que vous allez prochainement nous partager vos connaissances, votre expertise et des valeurs que vous avez fait découvrir comme aujourd'hui.
20:22 Merci. — Merci, Stéphane.
20:23 — Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous rendez très vite sur Investisseur.TV avec un autre gérant et d'autres valeurs.
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