• il y a 10 mois
Regardez Le Journal Inattendu du 13 janvier 2024 avec Nathalie Renoux.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 12h30, 13h30
00:12 Le journal inattendu d'Alice Taglioni
00:15 Avec Nathalie Renou sur RTL
00:17 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le journal inattendu.
00:22 Mon invitée aujourd'hui est une artiste complète.
00:24 Elle aurait pu être pianiste.
00:26 Elle est comédienne.
00:27 Sur scène, elle mêle ses deux talents dans une pièce magnifique et bouleversante,
00:31 "Veldiv" au Théâtre Antoine.
00:33 Elle vient également de publier un roman, "Un Papa Vivant".
00:36 Bonjour Alice Taglioni.
00:38 Bonjour.
00:39 Mais dites-moi, vous êtes un bourreau de travail ?
00:41 Complètement. Je n'arrête pas.
00:43 C'est ce qu'on va voir ensemble pendant cette heure de journal inattendu.
00:47 Et du travail, je vais vous en donner puisque je vous invite maintenant à commenter avec moi l'actualité.
00:51 Tout de suite, les informations.
00:55 En actualité de ce samedi, cette manifestation des sinistrés du Pas-de-Calais
00:59 où les inondations s'enchaînent.
01:01 Ils réclament des aménagements pour que ça ne se reproduise pas.
01:04 Nous serons en direct de Blandec où avait lieu le rassemblement.
01:07 Nordal Lelandais, jeune papa, le meurtrier de la petite Maëlis et du caboral Arthur Noyer,
01:13 vient d'avoir un petit garçon.
01:15 Mais comment est-ce possible ?
01:16 L'attirance des femmes pour des tueurs n'est pas nouveau.
01:19 Ça s'appelle l'hybristophilie.
01:21 Comment l'expliquer ? Nous y reviendrons.
01:23 Des sodas sucrés dans les biberons des tout-petits, ça existe.
01:26 On les appelle les "bébés coca".
01:28 Une étude auprès de dentistes révèle ce phénomène.
01:31 Désastreux pour les dents, mais pas seulement.
01:34 Du football, avec le retour de la Ligue 1 et l'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations en fin d'après-midi.
01:39 Un mois de fêtes se profile en Côte d'Ivoire qui accueille la compétition.
01:43 Et puis la météo.
01:45 Bonjour Valérie Quintin.
01:46 Bonjour.
01:47 C'est un week-end encore un peu frisquet.
01:49 Oui, c'est vrai.
01:50 Et pourtant le soleil va revenir sur la moitié sud.
01:51 Alors il nous reste encore une petite poche de grisaille dans le bord de l'Est.
01:54 En région lyonnaise également.
01:55 Et puis dans la moitié nord, alors là pour le coup on a beaucoup de grisaille, beaucoup de brume, de nuages bas.
01:58 Ça va rester pratiquement toute la journée.
02:00 Pour autant ça commence à se lever un petit peu, à se déchirer entre la pointe bretonne et la Loire-Atlantique.
02:04 Côté mercure, -1 à Strasbourg au plus chaud de l'après-midi.
02:07 1 degré à Caen, à Paris, à Lyon, 4 à Lille, 9 à Toulouse et 11 degrés à Marseille.
02:12 Merci Valérie.
02:14 Le journal inattendu sur RTL.
02:17 Ils n'en peuvent plus de vivre sous la menace des crues.
02:21 Les sinistrés du Pas-de-Calais ont connu coup sur coup deux épisodes d'inondations.
02:25 Ils se sont rassemblés en fin de matinée à Blindeck pour réclamer des travaux d'urgence.
02:30 Ils demandent notamment au pouvoir public des aménagements afin que s'arrête la litanie des catastrophes qui se répètent.
02:36 Bonjour Antoine Decarnes.
02:37 Bonjour, bonjour à tous.
02:39 Vous êtes en direct de Blindeck et ce sont des habitants angoissés et fatigués que vous avez rencontrés ce matin.
02:45 Vous voyez qu'ils se sont rassemblés depuis 11 heures dans cette manifestation qui est sur le point de se terminer ici
02:50 avec plus de 700 sinistrés solidaires et déterminés.
02:53 Blindeck, ah, plus jamais ça !
02:57 Dans le cortège, ces habitants sont descendus dans la rue pour signifier leur ras-le-bol traversant une à une
03:03 les principales parties du village touché.
03:06 Stéphane et Claudette ont vécu trois inondations.
03:09 Ça fait trois fois, trois fois qu'on doit changer les meubles, cuisine, salle à manger, salon.
03:14 Ça n'a pas pu durer comme ça.
03:16 Je ne suis pas assis pour manifester, mais je m'y crois tant que je ne m'en rends à Blindeck.
03:19 Il faut que ça bouge tout de suite maintenant, parce que la rivière, elle ne baisse pas.
03:22 Nos gouvernants sont venus et puis il n'y a rien qui ne bouge pour l'instant.
03:25 C'est bien beau, les belles paroles, mais il faudrait des actions.
03:29 Et ces actions sont réclamées par le collectif d'habitants à l'initiative de la manifestation
03:33 qui a largement rassemblé ce matin David Villain et l'un des organisateurs.
03:38 Malheureusement, justement, s'il y a du monde, c'est qu'on a été nombreux à être impactés et nombreux à être en colère.
03:43 Il faut des vrais travaux, c'est-à-dire qu'il faut construire des digues, il faut construire des barrages.
03:47 Il faut que ça soit fait.
03:48 Et l'enjeu désormais pour ces sinistrés, c'est de maintenir la pression sur l'État
03:52 pour tenter d'éloigner la crainte de nouvelles inondations.
03:55 Merci Antoine Decarne en direct du Pas-de-Calais.
03:59 De l'action, de l'action, de l'action, avait réclamé Gabriel Attal lors de son entrée en fonction.
04:04 Le Premier ministre s'applique ce mot d'ordre à lui-même.
04:08 Il enchaîne les déplacements et se rendra cet après-midi au CHU de Dijon
04:12 en compagnie de sa ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin.
04:17 Un nouveau gouvernement déjà secoué par une polémique.
04:20 La ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Casterat,
04:24 a justifié la scolarisation de ses enfants dans le privé en évoquant, je cite,
04:29 "les paquets d'heures pas sérieusement remplacés dans le public".
04:32 De quoi susciter les critiques des syndicats enseignants.
04:35 Un député LFI, Rodrigo Arenas, a même saisi le recteur de l'Académie de Paris pour vérifier,
04:41 je cite, "les propos dénigrants de la ministre auprès de l'école concernée".
04:45 Autre ministre en action, celui des Affaires étrangères.
04:48 Pour son premier déplacement, Stéphane Séjourné est à Kiev aujourd'hui.
04:52 "L'Ukraine restera la priorité de la France en dépit de la multiplication des crises",
04:57 a-t-il déclaré l'Ukraine, contre laquelle la Russie dit avoir lancé 40 missiles, la nuit dernière encore.
05:03 Est-ce que vous suivez l'actualité politique et la constitution de ce nouveau gouvernement ?
05:08 Comment ça vous a inspiré ?
05:09 J'étais en train de vous écouter, parler, vous voyez, votre douce voix,
05:13 et en même temps que vous parliez, je me disais "mais c'est terrible, je ne suis pas à l'actualité".
05:18 Je me disais ça, je me disais "je n'ouvre pas", oui j'ai une espèce de petite phobie d'actualité,
05:22 et je me disais "mais alors donc, est-ce que j'ai vraiment bien ma place ici ? J'espère que je vais quand même réussir".
05:27 Je suis sûre, je suis sûre, on va continuer, vous avez trouvé un sujet sur lequel vraiment intervenir.
05:33 Un mot de Taïwan où les bureaux de vote sont maintenant fermés,
05:36 l'élection présidentielle y est cruciale et scrutée par la Chine, qui revendique la souveraineté sur l'île.
05:43 C'est une information qui fait réagir.
05:45 Nordal Lelandais vient d'être papa, celui qui a été reconnu coupable de la mort de la petite Maëlys
05:51 et du caporal Arthur Noyer purge une peine de prison à perpétuité.
05:55 Il vient à nouveau d'être condamné hier pour agression sexuelle sur une petite cousine.
06:00 Et l'on a donc appris qu'il avait tué un petit garçon il y a deux mois avec sa compagne,
06:05 un enfant conçu dans une unité de vie familiale, ces structures,
06:09 qui permettent aux détenus de recevoir leurs proches pendant 24 heures environ.
06:13 Les parents d'Arthur Noyer sont extrêmement choqués selon leur avocat écouté.
06:17 La réaction de Cécile Noyer, de Didier Noyer a été dans l'écœurement.
06:21 Ils me disent "nous on ne sera plus jamais grand-père et grand-mère d'un enfant d'Arthur,
06:26 Arthur ne pourra jamais avoir de progéniture, il n'a pas pu laisser de descendance à cause
06:31 justement de celui qu'ils appelaient l'autre, alors que lui, pour lui la vie continue.
06:35 Ce qu'il a interdit à Arthur, ce qu'il a interdit à Maëlys,
06:39 eh bien lui il peut se le permettre, il peut encore se le permettre.
06:41 Vous êtes aussi un juriste, aujourd'hui en France c'est quelque chose qui est possible,
06:45 c'est ça d'avoir un enfant en prison.
06:47 C'est tout à fait possible effectivement d'avoir, au nom des droits de l'homme,
06:50 au nom de la législation européenne, c'est tout à fait possible.
06:53 En droit, je ne peux pas le critiquer, simplement il n'a aucun égard vis-à-vis des parties civiles,
06:59 aucun égard, il finit par le faire savoir et en plus il le fait le jour où on apprend sa condamnation.
07:04 Donc des agressions sexuelles, voilà, c'est l'écœurement, on ne peut pas dire autre chose.
07:09 Maître Bernard Boulou, alors vous vous demandez sûrement comment Nordal Lelandais a pu rencontrer
07:13 une compagne alors qu'il est en prison.
07:16 En fait il multiplie les conquêtes depuis son incarcération,
07:19 il a même été surpris au parloir en plein ébat, ce qui est interdit.
07:22 Et ce sont des femmes qui lui écrivent et qui finissent par le rencontrer, fascinés par le tueur.
07:28 On appelle ça l'hybristophilie ou le syndrome de Bonnie & Clyde.
07:32 Le docteur Clément Guillet, psychiatre et co-auteur du livre "Psychologie de la connerie en amour"
07:38 nous explique ce phénomène.
07:40 Beaucoup de détenus reçoivent des lettres d'amour, des déclarations,
07:43 voire même comme Nordal Lelandais qui entretiennent des relations amoureuses et sexuelles avec des femmes,
07:49 la plupart du temps ce sont des femmes.
07:50 Ça traduit un sentiment amoureux qui se définit par le fait d'aimer quelqu'un qui a fait du mal aux autres.
07:56 Il y a plusieurs profils.
07:57 Déjà le fait que certains détenus sont presque des stars,
08:00 donc il y a l'attirance pour la célébrité.
08:02 Puis il y a d'autres profils qui est plutôt le syndrome de l'infirmière.
08:04 Et là aussi on rejoint ce que Nordal Lelandais avait vécu,
08:07 une femme d'une cinquantaine d'années qui a travaillé dans le social
08:10 et qui voyait en lui l'innocent incompris, attaqué par les médias, la société, la justice.
08:14 Il y a eu quelques études statistiques qui montraient que c'était souvent des femmes
08:17 qui avaient eu des agressions sexuelles plus jeunes dans leur enfance.
08:20 Est-ce qu'on sait ce que ça provoque chez un détenu
08:23 de recevoir autant d'admiration de la part de certaines femmes ?
08:26 Ça donne un sentiment d'importance et ça renforce un narcissisme,
08:29 pas forcément abonnécient, c'est souvent utilisé par les détenus.
08:32 Un propos recueilli par Pierre Bazin,
08:34 le champion toute catégorie c'est Charles Manson, criminel américain
08:38 qui est responsable de l'assassinat de l'actrice Sharon Tate.
08:42 Il recevait 20 000 courriers par an.
08:45 Plus récemment, Lucas Magneta, le dépeceur de Montréal,
08:48 est lui aussi très courtisé.
08:50 Alice Taglioni, je vois réagir, c'est étonnant ?
08:53 Ça me fait peur, moi.
08:55 Ça me fait peur parce que...
08:57 Oui, c'est complètement...
08:59 Ça paraît complètement incompréhensible.
09:01 C'est d'une violence extrême, déjà ce que vivent les victimes.
09:04 Mais alors en plus on va rajouter cette chose
09:08 qui paraît complètement...
09:10 hors du commun, hors sens.
09:13 Moi, ça me glace.
09:16 Connaissez-vous le syndrome des bébés coca ?
09:20 On vous explique tout, dans un instant.
09:22 Restez avec nous.
09:23 On les appelle les bébés coca.
09:36 Et pour cause, dès le plus jeune âge,
09:38 ils sont biberonnés au soda sucré.
09:40 C'est une enquête de dentistes qui a révélé ce phénomène.
09:43 Évidemment, ça n'est pas sans conséquence pour leurs dents de lait.
09:46 Et même au-delà, Valentin Boisset,
09:48 cette consommation excessive de sucre dans la petite enfance,
09:51 est néfaste pour la santé.
09:53 Oui, un phénomène présent partout en France.
09:55 Christophe Lecart, chirurgien dentiste en Indre-et-Loire.
09:58 On voit arriver dans nos cabinets des enfants
10:00 et ce qu'on appelle le syndrome du biberon,
10:02 contenant un produit qui contient du sucre.
10:04 Un liquide qui se retrouve donc en contact permanent
10:06 avec les dents.
10:07 Vanessa en a payé les frais avec sa petite-fille
10:09 il y a quelques années.
10:10 À 6 mois déjà, des petits biberons, jus de fruits.
10:12 J'ai dû aller chez le dentiste,
10:13 elle avait mal à une dent de lait, effectivement,
10:15 qu'elle lui a enlevé.
10:16 Un phénomène constaté depuis des années
10:18 dans les populations les plus défavorisées.
10:20 Mais qui s'étend ? Selon Christophe Lecart.
10:22 Ces caries précoches, on les rencontre
10:24 dans les populations les plus défavorisées.
10:27 Mais aussi, ce qui est un petit peu nouveau,
10:29 dans cette génération des parents bio,
10:32 cette consommation aussi de beaucoup de jus,
10:35 un jus de pomme même bio, il contient du sucre,
10:38 il est aussi naturellement acide.
10:40 Et quel est le conseil qu'on pourrait donner aux parents ?
10:43 Le conseil que l'on doit donner aux parents,
10:44 c'est que la boisson de tous les jours,
10:46 c'est tout simplement de l'eau.
10:47 De l'eau pour éviter les désagréments du dentiste,
10:50 mais surtout garder ses dents de lait
10:52 nécessaires jusqu'à environ 10 ans.
10:54 Chez vous en bois de doigt, Alice Taglioni ?
10:56 Ce petit bruit de roulette à la fin, très sympathique.
10:58 Oui, alors là, moi je suis pro-eau.
11:02 Eh ben c'est bien, l'eau du robinet.
11:04 C'est bon pour la santé, et c'est bon pour la planète.
11:06 Ah oui, l'eau du robinet.
11:07 Le sport, avec d'abord le retour de la Ligue 1,
11:10 et Marseille a été accrochée hier soir au vélodrome par Strasbourg,
11:13 qui a égalisé dans les arrêts de jeu, un par tous.
11:16 Score final, Marseille 5e provisoire du classement.
11:18 La suite de cette 18e journée, avec Mona Corrins à 17h et Rennes-Nice à 21h.
11:24 Du football aussi en Côte d'Ivoire.
11:26 Le pays accueille la Coupe d'Afrique des Nations,
11:29 cérémonie d'ouverture cet après-midi,
11:31 avant le premier match qui opposera les éléphants ivoiriens
11:34 à la Guinée-Bissau à Abidjan.
11:36 Le président ivoirien mise gros sur cette 34e canne.
11:40 Alassane Ouattara a tout simplement dit que ce devait être la plus belle de l'histoire.
11:44 Bonjour, Timothée Mémon.
11:46 Bonjour.
11:47 Vous êtes en direct d'Abidjan.
11:49 C'est un grand moment de football que s'apprête à vivre le pays,
11:52 mais aussi un grand moment de fête.
11:53 Oui, un grand moment de fête, et cela se ressent depuis ce matin dans les rues d'Abidjan.
11:57 D'après ce que j'ai cru comprendre,
11:59 les Ivoiriens ont tendance à s'emparer des événements un peu sur le tard.
12:03 C'est vrai qu'on ne le ressentait pas trop ces derniers jours.
12:06 Aujourd'hui, c'est manifeste.
12:07 Il y a un nombre de maillots ivoiriens autour de moi absolument hallucinants.
12:11 Ce matin, nous avons été réveillés au son des « Vous vous êtes là »
12:15 que l'on avait appris à connaître lors de la Coupe du Monde 2010.
12:18 Et puis, il y a une notion, la notion d'Aquabat,
12:21 une notion qui ne se traduirait pas en un seul mot en français,
12:24 qui résume « Bienvenue », « L'hospitalité », « Le sens de la fête ».
12:28 Cette notion est en train de prendre corps littéralement dans ce pays.
12:33 Et puis là, pour vous témoigner de ce qui se passe juste devant moi,
12:36 il y a quelqu'un qui est en train de remplir son coffre de drapeau
12:39 parce qu'une Coupe d'Afrique des Nations, c'est aussi une économie.
12:41 Et probablement qu'il va partir les vendre du côté du stade des Bimbés
12:46 où aura lieu le premier match tout à l'heure.
12:49 Merci beaucoup à vous.
12:51 En direct d'Abidjan, c'est presque comme si on y était.
12:54 En fin du rugby, quatre clubs français jouent en Coupe d'Europe aujourd'hui.
12:57 Lyon-Connacht à 14h, Toulon-Munster à 16h15,
13:01 Leinster, stade français à 18h30 et Ulster-Toulouse à 21h.
13:06 Le foot, le rugby, vous suivez tout ça, Alistair Glioni ?
13:09 Oui, quand il y a des événements importants comme le rugby il y a quelques temps
13:13 et la Coupe du Monde, oui j'aime beaucoup.
13:16 Les équipes nationales en quelque sorte ?
13:18 En quelque sorte, évidemment.
13:20 Le journal inattendu d'Alistair Glioni.
13:24 Avec Nathalie Renaud sur RTL.
13:26 Alistair Glioni, c'est l'heure du portrait.
13:28 Si des auditeurs ne vous connaissaient pas,
13:30 je commencerais par leur parler de votre silhouette élancée,
13:33 de votre blondeur, de ces faussettes qui se creusent quand vous souriez,
13:36 de votre élégance qui ne vous quitte pas d'un rôle à l'autre.
13:39 Vous auriez pu être pianiste, ça tombe bien on entend des notes de piano,
13:43 mais c'est le cinéma qui vous hape, une carrière entamée par des comédies,
13:47 notamment La Doublure où vous côtoyez Daniel Oteuil et Gad Elmaleh.
13:51 Être obligé de dormir avec un top modèle pour arrondir ses fins de mois.
13:54 Faut avouer que c'est dur.
13:56 Oui, encore avec vous ça va, mais...
13:58 Le pauvre, qui est corvé de top modèles.
14:00 Vous foutez de moi ou quoi ?
14:01 Oui.
14:02 Impossible aussi de parler de votre vie sans évoquer ce drame qui vous frappe.
14:07 Vous perdez votre compagnon, l'acteur Jocelyn Kivrin,
14:10 dans un tragique accident de voiture alors que votre fils n'est âgé que de quelques mois.
14:14 Une histoire qui vous inspire, un roman, un papa en vie, qui vient d'être publié.
14:19 Un papa vivant.
14:20 Un papa vivant, pardon.
14:22 Un papa vivant, je suis désolée.
14:24 Puis un jour, les Français vous voient retrouver l'amour avec quelqu'un qu'ils connaissent bien,
14:28 un journaliste de télévision, Laurent Delahousse.
14:31 La télévision, vous aussi, vous y êtes de plus en plus présente,
14:34 dans des fictions, souvent inspirées de faits réels,
14:37 comme Au-dessus des nuages où vous incarnez la première femme pilote de voltige paraplégique.
14:42 Je peux voler, je peux devenir pilote.
14:45 Mais c'est n'importe quoi.
14:46 C'est toi, toi.
14:47 Mais c'est ma vie.
14:48 Tu ne peux pas te comporter comme une vie normale !
14:50 C'était fabuleux.
14:54 Je ne veux plus jamais que ça s'arrête.
14:56 Et pour vous, ça ne s'arrête pas, notamment au théâtre.
14:59 Vous n'y aviez plus mis les pieds depuis 2010, mais ça valait le coup d'attendre.
15:03 Veldiv est un seul en scène bouleversant.
15:06 Vous prêtez votre voix aux déportés du Veldiv, dont vous lisez les lettres
15:10 et transmettez les mots avec dépouillement et humilité.
15:13 Et vous bouclez la boucle en mettant vos talents de pianiste au service de la pièce,
15:18 interlude de beauté et de douceur pour faire oublier l'effroyable.
15:22 Un pari réussi.
15:23 Alors Alice, au piano, au cinéma ou sur scène, peu importe, continuez à jouer.
15:29 Et là c'est vous qu'on entend jouer.
15:39 Ah c'est moi ?
15:40 Mais oui, c'était dans "C'est à vous".
15:42 D'accord.
15:43 C'est bien parce que j'entends les extraits musicaux que vous passez.
15:47 Je me dis "Ah j'aimerais bien les jouer aussi bien les morceaux qu'on vient d'entendre".
15:51 Et là je me disais "Ah c'est pas mal".
15:53 Et bien c'est moi.
15:54 L'autant mieux.
15:55 Le temps de gratulation ça fait du bien aussi.
15:56 C'est bien.
15:57 Le piano c'est indispensable à votre vie ?
16:00 Oui, je ne peux pas vivre sans.
16:02 Le piano, la musique bien sûr, mais le piano c'est moi.
16:07 C'est une partie de moi.
16:09 Une partie de vous.
16:10 On va continuer à creuser votre portrait et continuer à vous connaître mieux
16:14 avec une invitée que vous avez souhaitée avoir dans cette émission.
16:18 C'est une actrice également.
16:20 On laisse le suspense.
16:21 C'est tout de suite dans "Le journal inattendu".
16:24 *Générique*
16:44 Alice Taglioni, vous êtes au Théâtre Antoine dans une pièce formidable, "Veldiv".
16:48 On va largement en parler dans cette émission.
16:50 Mais avant cela, on va creuser un peu votre portrait grâce à une amie proche
16:54 que vous avez souhaitée inviter dans cette émission.
16:56 Elle aussi, elle est actrice.
16:58 Coïncidence comme vous, elle sera bientôt seule en scène au Théâtre du petit Montparnasse
17:03 dans une pièce qui a connu un immense succès à Londres, puis à Broadway
17:06 et qui arrive en France, "Prima facie", à l'histoire d'une avocate
17:10 qui défend des violeurs et des agresseurs sexuels.
17:12 Là aussi, un sujet qui n'est pas facile mais qui est passionnant.
17:15 Bonjour Élodie Navarre.
17:17 Bonjour, Nathalie.
17:19 Bonjour, Nathalie.
17:21 Salut Élodie Navarre.
17:23 Alors Élodie, cette amitié qui vous lie à Alice Taglioni, elle remonte à loin.
17:28 Oui, "Grande École", c'est ça Alice.
17:31 Oui, c'était quoi, 2002 je crois.
17:34 Oui, près de la mémoire.
17:36 2002, vous vous êtes rencontrée sur le tournage de "Grande École"
17:40 et puis vous ne vous êtes plus jamais quittée.
17:42 Vous avez même joué ensemble au théâtre dans "Chien, Chien".
17:46 C'est ce que vous m'avez raconté, Élodie Navarre, lorsqu'on a préparé cette émission.
17:50 Tout à fait, on jouait deux amies d'enfance qui se retrouvaient,
17:53 qui ne se reconnaissaient pas, combien 20 ans après.
17:56 Et qui l'une voulait absolument torturer l'autre.
17:59 Et on a pu s'exercer à se faire du mal tout anciennement très fort.
18:04 Ah oui, c'est bien dit.
18:06 Parce que je pense que s'il y a bien deux personnes qui ne se font pas de mal
18:09 et qui ne veulent pas se faire de mal, c'est Élodie et moi.
18:11 Vous m'avez dit, Élodie Navarre, que d'ailleurs, heureusement,
18:13 que votre amitié était particulièrement solide.
18:15 Sinon, ça aurait pu être déstabilisant de jouer ces rôles-là.
18:19 Oui, parce qu'on était très perverses.
18:22 Les rôles demandaient une grande perversité l'une envers l'autre.
18:26 Donc, il vaut mieux bien se connaître pour le faire complètement.
18:29 On a l'impression dans ce métier,
18:32 c'est peut-être le regard que le public peut avoir,
18:35 qu'il peut y avoir de la jalousie entre actrices.
18:38 Vous êtes en train de nous prouver le contraire,
18:40 qu'on peut être des amis fidèles, qu'il peut y avoir même une forme de sororité.
18:44 Oui, tout à fait.
18:46 Mais réellement, on n'a pas un rapport d'actrice, de concurrente.
18:52 On est tellement différentes toutes les deux.
18:54 C'est vraiment le jour et la nuit. Tu confirmes, non ?
18:56 Oui, je confirme. C'est ça qui est formidable.
18:58 Je pense qu'on s'apporte beaucoup de choses,
19:01 justement, grâce à nos différences.
19:04 Après, on n'a pas une vision des choses si éloignée que ça.
19:07 Je pense qu'on a un regard assez proche,
19:09 même si on l'exprime différemment.
19:11 Et puis, je pense qu'on n'est pas non plus deux filles
19:15 avec un tempérament envieux ou jaloux.
19:19 On est toujours très heureuses et reconnaissantes
19:25 des projets qu'on peut avoir.
19:28 Je sais qu'on a beaucoup parlé, Elodie et moi,
19:31 du fait d'être sur scène, justement, là, en ce moment.
19:34 D'être seules en scène, toutes les deux, au même moment.
19:36 Des difficultés que ça peut être, évidemment,
19:38 l'apprentissage, de se retrouver toute seule.
19:41 Elle défend quelque chose d'assez terrible aussi.
19:45 Et puis, moi aussi.
19:47 Donc, on se retrouve là-dessus aussi.
19:51 On est soudés. Et puis, je pense qu'on est des femmes
19:54 et des personnes assez heureuses et reconnaissantes
19:59 de ce qui nous arrive. Je pense.
20:01 Oui, surtout qu'on a eu la chance de commencer très jeunes,
20:04 toutes les deux.
20:06 Alice avait déjà un parcours de pianiste.
20:08 Et puis, très vite, on a pu voir son talent d'actrice.
20:13 Maintenant, c'est dans la musique.
20:15 Et quand j'écoute sa voix, je me dis
20:17 que c'est magnifique, quand même, de parcourir ce que tu fais.
20:20 Et surtout, d'avoir pu la voir grandir
20:22 dans tous ses différents rôles.
20:25 C'est assez beau, parce qu'on s'est conçues aussi jeunes.
20:28 Oui, c'est ça. Et je peux vous dire qu'en parlant
20:30 de Un Papa Vivant, donc mon livre,
20:33 je ne l'aurais peut-être pas écrit,
20:36 je ne l'aurais peut-être pas sorti, si Elodie n'avait pas été là.
20:39 Parce que c'est elle qui m'a...
20:40 Non, non, mais c'est vrai, qui m'a toujours poussée
20:43 en me disant "mais cette histoire, elle est magnifique,
20:45 ça va faire du bien, ça peut faire du bien aux gens,
20:48 il faut absolument que tu trouves un moyen de raconter ça,
20:51 cette histoire-là". Donc, elle m'a beaucoup aidée,
20:53 elle me soutient beaucoup.
20:55 Donc, vous êtes des amis qui vous soutenez l'une l'autre.
20:58 Elodie Navar, vous avez eu cette expression
21:00 pour décrire Alice quand on s'est parlé.
21:02 "C'est un garçon manqué dans un corps de princesse".
21:04 Tout à fait.
21:06 Ça veut dire quoi, ça ?
21:08 "C'est une princesse dans un corps de garçon manqué",
21:10 c'est autre chose, encore.
21:11 C'est très rock'n'roll, quand j'ai connu Alice,
21:13 voilà, toujours quoi, c'était les voitures, la vitesse,
21:16 les motos, les exercices.
21:19 Je me suis calmée là-dessus.
21:21 Je ne sais pas, il y a quelque chose de très
21:23 mecque que j'adore,
21:26 et qui est... je ne sais pas,
21:29 moi je t'ai toujours trouvé, j'aime bien,
21:31 parce qu'il n'y a pas de manière.
21:34 D'accord.
21:36 J'adore, merci, je retends ça.
21:39 Après, je sais que, bien sûr,
21:41 ça fait 20 ans qu'on se connaît,
21:43 et qu'en 20 ans, j'ai eu le temps de...
21:45 on devient un peu plus sérieux,
21:48 un peu moins rock,
21:50 ou alors on le met vraiment de côté.
21:52 Puis il y a les enfants, il y a la famille,
21:54 il y a les responsabilités, donc tout ça,
21:56 la moto, la vitesse, c'est fini, ça.
21:58 Bien sûr, même tout ce que tu as traversé
22:01 dans ta vie de tellement difficile,
22:04 avec cette grâce et cette confiance en l'avenir,
22:07 et aux Anges Gardiens surtout,
22:09 c'est quand même...
22:11 enfin, il n'y a pas tout le monde à cette capacité-là.
22:13 La foi, moi j'appelle ça la foi.
22:15 Eh bien voilà, de très jolis mots.
22:17 Merci beaucoup, Elodie Navarre, merci infiniment
22:19 d'avoir adapté votre emploi du temps
22:21 pour être en direct avec nous.
22:23 Je rappelle que vous êtes en pleine préparation
22:25 d'un seul en scène, vous aussi,
22:27 avec Petit Montparnasse, et ça commence
22:29 le 17 janvier, c'est ça ?
22:31 Tout à fait.
22:32 Ça veut dire que tu vas pouvoir venir me voir au théâtre.
22:34 Eh bien j'espère bien.
22:36 Déjà on reste connectés tous les soirs,
22:38 il y a un de mes amis dans l'histoire
22:40 qui est appelé Alist, donc c'est toi.
22:42 Et Elodie prête sa voix aussi dans mon spectacle.
22:45 Dans votre spectacle, effectivement,
22:47 on entend un petit dialogue entre vous.
22:49 Merci beaucoup Elodie Navarre d'avoir été en direct avec nous.
22:51 Bonne interview, à bientôt.
22:53 Bye bye.
22:55 Dans votre spectacle justement, parlons-en Alist, Aglioni.
22:57 Votre actualité, c'est Veldiv.
22:59 16 juillet 1942,
23:01 la police française rafle
23:03 13 000 Juifs à Paris.
23:05 Ils sont conduits au vélodrome d'hiver, le Veldiv,
23:07 ou à Drancy, puis déportés à Auschwitz.
23:09 Certains ont pu adresser
23:11 des courriers à leur famille avant d'être déportés.
23:13 D'autres, ceux qui n'ont pas été pris,
23:15 ont témoigné, et ce sont ces lettres,
23:17 ces récits, qui font le cœur
23:19 de votre seul en scène au théâtre Antoine.
23:21 Au début de la pièce,
23:23 on vous voit vous interroger sur votre légitimité
23:25 à porter ce spectacle.
23:27 Vous dites que vous n'êtes pas juive, et vous vous interrogez
23:29 sur cette légitimité. Est-ce que c'est une vraie question
23:31 que vous vous êtes posée ?
23:33 Oui, alors c'était pas la question
23:35 de je suis juive
23:37 ou pas juive, donc je ne peux pas
23:39 porter cette parole.
23:41 La vraie question, c'est est-ce que j'ai le courage ?
23:43 Est-ce que j'ai la force ?
23:45 Est-ce que j'ai l'envie
23:47 de vivre ça ?
23:49 Parce que c'est
23:51 une parole qui est à la fois
23:53 extrêmement difficile à porter
23:55 et en même temps,
23:57 ce qui m'a donné envie de dire oui,
23:59 c'est que c'est
24:01 indispensable aussi de faire
24:03 toujours entendre ces voix.
24:05 Malgré tout,
24:07 dans cette horreur, il y a
24:09 des femmes qu'on entend
24:11 dans leur
24:13 espoir,
24:15 dans leur vie, dans leur amour,
24:17 dans même une certaine forme de
24:19 quotidienneté, je ne sais pas si je peux dire ça.
24:21 Et c'était
24:23 presque un acte
24:25 de...
24:27 C'était presque une obligation.
24:29 Je ne pouvais pas dire non.
24:31 Alors évidemment, il y a Alex Lutz,
24:33 le metteur en scène,
24:35 il y a une envie de travailler aussi d'un partage
24:37 avec des gens qu'on
24:39 admire, et moi j'avais envie de travailler avec
24:41 Alex Lutz, mais il y a
24:43 plus que ça. Il y avait un...
24:45 Je ne pouvais pas dire non.
24:47 C'est presque... Bon ben, on me l'a proposé
24:49 à moi. Oui, c'est
24:51 compliqué, on ne répond pas à ça
24:53 comme à n'importe quelle chose, mais
24:55 c'est presque une chance et un...
24:57 un honneur que de pouvoir
24:59 rendre hommage de cette façon-là
25:01 à ces femmes, à ces enfants,
25:03 à ces hommes, mais vraiment le plus
25:05 modestement du monde.
25:07 - Alors on va parler du cœur
25:09 de cette pièce dans un instant. Ça sera
25:11 juste après les titres de 13h.
25:13 Avant cela, un petit intermède
25:15 musical, et on en a besoin.
25:17 Vous avez choisi d'écouter du
25:19 Frank Sinatra.
25:21 * Extrait de Frank Sinatra *
25:23 * Extrait de Frank Sinatra *
25:25 * Extrait de Frank Sinatra *
25:27 * Extrait de Frank Sinatra *
25:29 - Je vous vois fermer les yeux.
25:31 - Je vais pleurer.
25:33 - J'adore. Ça fait du bien
25:35 la musique. - C'est vrai.
25:37 - Franchement, ça peut...
25:39 - Ça adoucit les meurs, dit-on, mais ce n'est pas faux.
25:41 - Non, ce n'est pas faux.
25:43 - La formidable pièce "Veldiv"
25:45 que vous portez, Alice Taglioni,
25:47 on en parle juste après les titres de 13h.
25:49 * Extrait de "Veldiv" *
25:51 * Extrait de "Veldiv" *
25:53 * Extrait de "Veldiv" *
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34:37 Nous en parlions Alice Taglioni, vous jouez "Veldiv" au Théâtre Antoine,
34:41 un seul en scène sur la rafle du Veldiv en 1942,
34:44 16 000 juifs arrêtés puis déportés à Auschwitz,
34:47 un spectacle qui participe aux devoirs de mémoire.
34:50 Mathias Lugin est avec nous comme chaque samedi.
34:53 Bonjour Mathias. Bonjour Nathalie, bonjour Alice. Bonjour.
34:55 Alors pour évoquer cette question du devoir de mémoire Mathias,
34:58 nous avons joint l'une des dernières femmes témoins de cette rafle du Veldiv,
35:02 Simone Vodka, elle a aujourd'hui 99 ans,
35:05 mais elle en avait 17 en juillet 1942.
35:09 Sa famille a été raflée, sa mère et ses enfants,
35:13 enfin ses frères et soeurs, mais elle Simone, elle a réussi à se cacher.
35:17 Oui parce que sa maman lui avait demandé d'aller récupérer le petit frère
35:20 à son retour de colonie de vacances, le temps est passé
35:23 et malgré tout, plus de 80 ans plus tard, Simone n'a rien oublié,
35:27 l'agitation du départ, la porte d'entrée qui se claque
35:30 et puis ce sentiment qu'il a envahi en sortant finalement de l'immeuble.
35:33 Ça descend de la rue Belleville, ça a quelque chose d'impressant.
35:38 J'avais l'impression que c'était pas facile, tout cet enfance,
35:42 les voitures d'enfants, les personnes âgées, tout le monde pleurait,
35:46 tout le monde était affolé.
35:48 Deux jours après, il n'y avait plus rien, plus de personne.
35:51 Vous voyez je suis très âgée, franchement je l'ai dans la tête,
35:55 je l'ai dans les yeux et honnêtement je l'ai dans le cœur
35:59 parce que ça me fait mal au cœur.
36:01 Voilà des images qu'on essaye de visualiser,
36:03 évidemment au travers de ce souvenir bouleversant.
36:05 Nathalie, vous l'avez dit, nous sommes alors en 1942,
36:08 personne n'a le moindre recul, les Juifs sont bien loin de se douter
36:11 du triste sort qu'on leur réserve.
36:13 Et ce qu'il faut comprendre aussi, c'est qu'on ne savait pas exactement
36:15 ce qui allait leur arriver.
36:17 Jamais, jamais, jamais, vraiment aucun n'a pu penser,
36:21 on ne savait pas ce qu'on allait faire, on n'avait pas faim.
36:24 Et comme des connards, à 11h on était prêts.
36:27 Sauf moi, la porte s'est refermée à 11h et moi je suis restée
36:33 évitée dans le lit, même quand il était parti.
36:36 On se demandait où j'étais, en fait on n'a jamais envisagé la mort.
36:40 L'incompréhension a laissé place à la douleur,
36:42 puis la parole s'est libérée pour dévoiler l'horreur
36:44 et peut-être penser le traumatisme sans en perdre la trace
36:48 et sans servir pour avancer, c'est cela au fond le devoir de mémoire,
36:51 faire en sorte que l'on n'oublie jamais.
36:53 Alors justement, Simone s'en inquiète aujourd'hui,
36:55 elle craint que l'on ne finisse pas par laisser la poussière du temps
36:58 recouvrir peu à peu ces événements,
37:00 que les nouvelles générations n'entretiennent plus cette flamme du souvenir.
37:03 Les histoires de cette époque-là n'intéressent pas beaucoup les jeunes.
37:08 Déjà il y en a beaucoup qui connaissent pas le sable de Gaulle
37:11 et j'ai bien peur qu'après ce soit historique,
37:14 c'est un comme Hadza, Marcellini, mais à part ça,
37:18 s'il n'y a pas dans l'histoire un moment où on rappelle cette rafle,
37:23 elle tombera dans le vide.
37:25 L'école, les commémorations, l'éducation en somme.
37:27 Pour éviter cela, on revient au devoir de mémoire
37:30 qui peut se matérialiser sous de multiples formes,
37:33 notamment dans les arts, la littérature, le cinéma, la peinture, mais aussi la BD.
37:36 Et bien sûr, dans le spectacle vivant, c'est ce que vous proposez, Alice Taglioni.
37:40 Alors, nous avons parlé de Veldiv à Simone Vodk.
37:43 Écoutez sa réaction et les pensées qu'elle vous adresse.
37:46 Je trouve que c'est formidable, c'est-à-dire qu'elle a eu beaucoup de courage
37:50 et j'ai ressenti qu'elle aura beaucoup de spectateurs.
37:54 Du succès, c'est tout ce qu'on vous souhaite également
37:56 pour que subsistent tous ces témoignages que vous partagez
37:59 et que jamais ils ne soient oubliés.
38:01 Merci beaucoup, Mathias Luguin.
38:03 Merci.
38:04 Les encouragements de cette femme qui a vécu la rafle du Veldiv, ça vous touche ?
38:08 Vous vous rendez compte que c'est elle qui me souhaite du courage ?
38:11 Non, mais c'est ça, c'est ces femmes-là qui pensent finalement
38:16 presque plus aux autres qu'à elle et à ce qu'elles ont vécu.
38:20 Bien sûr, elle a 99 ans et il y a de moins en moins d'hommes, de femmes
38:26 qui pourront témoigner, de personnes encore vivantes.
38:30 Donc, il faut, c'est indispensable d'être là pour toujours,
38:36 non pas rappeler, mais porter ces paroles.
38:39 Là, on parle du Veldiv, mais il y a tellement d'autres choses
38:42 pour lesquelles on a besoin de nos témoignages, d'autres choses du passé.
38:45 Ça s'appelle l'histoire, en fait, et c'est ça qui est tragique,
38:48 même dans nos générations d'enfants.
38:51 C'est que l'histoire n'est plus vraiment une matière importante
38:57 et qu'ils ont l'impression qu'ils ont accès à tout facilement
39:02 en un quart de seconde, en appuyant sur leur téléphone.
39:06 Ils savent déjà tout, ils n'ont pas besoin.
39:09 Oui, mais ça s'est passé, on s'en fiche.
39:11 Et donc, c'est important de rappeler à ces générations, aux enfants,
39:15 mais c'est des parents, c'est un devoir de mémoire, oui,
39:18 mais c'est un devoir de parents, c'est un devoir de transmission.
39:20 Et c'est à nous, qui avons des enfants, des petits-enfants,
39:24 de leur dire que c'est important de se souvenir.
39:27 Et pourquoi ? Et pourquoi, en fait, c'est pour...
39:30 C'est à ça que ça sert l'histoire, c'est de ne pas reproduire
39:33 les mêmes atrocités.
39:34 Maintenant, depuis que le monde est monde,
39:36 c'est terrible de voir ce que l'homme est capable de faire à l'homme.
39:40 Ça a toujours existé, mais si on peut...
39:44 Il faut parler, je pense qu'il faut parler, parler, parler à nos enfants
39:47 et aux générations à venir, pour éviter que vraiment
39:50 les choses deviennent encore plus tragiques qu'elles le sont déjà.
39:55 Est-ce que vous avez l'impression de faire un travail d'utilité publique
39:58 quand vous montez sur scène ?
39:59 Non, quand même pas.
40:01 Moi, j'ai toujours un peu de romantisme et de poésie
40:04 dans les choses que je...
40:07 Même dans les façons de parler, d'évoquer ce que je fais.
40:11 Donc, utilité publique, non.
40:13 Mais d'important, et oui, avec cette idée de transmettre.
40:21 Sans jamais oublier que je suis une artiste.
40:25 Je ne suis pas quelqu'un qui juge, je ne suis pas quelqu'un
40:28 qui donne mon avis ou qui émet, ne serait-ce qu'un jugement
40:30 sur ce qui a pu se passer pendant la rafle.
40:33 Je suis une voix qui a la chance et l'honneur
40:37 de pouvoir porter la voix de ces femmes.
40:40 Et c'est mon métier qui me le permet, donc je le fais.
40:43 Je rebondis sur ce que je vous disais tout à l'heure sur l'actualité.
40:47 C'est moins mon domaine parce que j'estime ne pas avoir à donner mon avis
40:51 - parce que je n'en ai pas envie -
40:53 sur des choses qui...
40:55 J'ai l'impression que mon avis n'intéresse personne.
40:58 Ce n'est pas pour ça que je suis là.
41:00 Là, je suis là en tant qu'actrice qui vient parler de cette pièce.
41:04 Donc non, ce n'est pas utilité publique, mais c'est important de venir
41:08 et c'est important de se souvenir quand même.
41:11 C'est au Théâtre Antoine.
41:13 Comme dans votre spectacle, où il y a, on le disait, des interludes au piano,
41:17 nous aussi on a besoin d'intermèdes musicaux dans cette émission.
41:20 Et parmi vos choix, il y a ça.
41:28 Barbaros Trezant, pourquoi ?
41:30 Alors là, j'ai 20 ans.
41:32 Je suis dans ma 205, pas GTI, mais ma 205.
41:38 Je suis en Corse, en train de faire du piano justement, dans un restaurant, tous les soirs.
41:44 Et je m'enferme très souvent dans la voiture.
41:47 Je mets la cassette et j'écoute cette chanson.
41:49 Et pendant 5-10 minutes, je m'évade.
41:55 Et puis je suis "woman in love" aussi.
41:58 Chers auditeurs, Alice Taglioni est actrice, pianiste, mais pas seulement.
42:03 Dans un instant, vous allez aussi découvrir ses talents de romancière.
42:06 A tout de suite.
42:08 [Musique]
42:19 Le journal inattendu sur RTL, avec Alice Taglioni et Nathalie Renaud.
42:24 [Musique]
42:26 Le journal inattendu d'Alice Taglioni, avec Nathalie Renaud sur RTL.
42:31 [Musique]
42:38 "Aime" faisait aussi partie de votre sélection.
42:40 Ça vous donne envie de danser ?
42:42 Ça me donne envie de faire une bonne soirée, avec les petites musiques qu'on a sélectionnées.
42:48 J'adore, lui je l'adore.
42:50 Et cette chanson, elle porte tellement bien son "Honte sensuelle".
42:53 Il y a quelque chose de très sensuel dans cette musique.
42:56 On a envie de bouger.
42:58 Vous êtes une fêtarde ?
43:00 Non.
43:02 Non, ben non. Je l'ai été, comme disait ma copine Elodie.
43:06 Mais non, je suis assez casanière, assez calme.
43:09 Mais bon, vous ne vous enchez pas un peu sur "Honte sensuelle".
43:12 Non, non.
43:14 Alors, une casanière qui écrit, qui s'est mise à l'écriture,
43:18 puisque vous publiez un roman sensible, "Un papa vivant".
43:21 Et cette fois, je ne me trompe pas de titre.
43:24 L'histoire d'un garçon de 7 ans qui a perdu son père lorsqu'il était tout bébé.
43:27 Et qui va entamer en quelque sorte un dialogue avec le fantôme de son papa, c'est ça ?
43:33 Oui.
43:35 En fait, il demande à sa maman, pour son anniversaire, pour ses 7 ans, l'âge de raison,
43:40 il va demander des jeux, une montre, un circuit de voiture,
43:45 mais il va aussi demander un papa vivant.
43:47 Donc ça va être la base de toute cette histoire,
43:50 de cette maman qui est évidemment complètement déroutée,
43:53 mais qui a en même temps envie de répondre à sa demande.
43:55 Et c'est finalement ce petit garçon, ce petit Elliot,
43:58 qui va vraiment faire en sorte que ce papa existe,
44:05 et avec l'aide, justement avec l'aide de son papa fantôme.
44:09 Et est-ce que c'est un papa fantôme ?
44:12 Est-ce que c'est un papa vivant que lui seul ne pouvait voir ?
44:16 C'est le lecteur qui décidera à la fin,
44:20 en fonction de son ressenti, peut-être de sa foi.
44:24 Mais c'est un livre qui évidemment aborde le deuil,
44:29 mais via le prisme de ce petit enfant aussi,
44:34 c'est un livre qui parle d'amour, d'espoir, de vie,
44:39 bien sûr de mort, mais vraiment avec cette idée que la vie peut rester belle,
44:45 et qu'elle doit rester belle, autant que possible.
44:50 Vous parlez de la vie, j'ai lu dans une interview de vous
44:53 que vous n'aimiez pas l'expression "refaire sa vie".
44:56 Je ne la comprends pas, en fait, c'est même pas que je ne l'aime pas,
44:59 c'est que je ne comprends pas ce que ça veut dire.
45:01 Alors oui, dans ces cas-là, génial, on pose, on revient en arrière et on refait.
45:07 Non, on continue, bien sûr je sais ce que ça veut dire,
45:11 mais je trouve qu'il y a des expressions dans la langue française
45:14 et dans toutes les langues qui sont un peu particulières.
45:16 Mais il y a ce mot aussi, "deuil", que je trouve très laid,
45:20 et que d'ailleurs je ne sais même pas si je l'utilise dans mon livre,
45:25 je ne sais plus, mais voilà.
45:27 Et l'écriture, comment est-ce que vous vous y êtes mise ?
45:30 Est-ce que vous avez assisté à des ateliers d'écriture
45:32 ou est-ce que vous êtes partie comme ça, toute seule, la fleur au fusil ?
45:34 Non, mais ça fait très longtemps que j'ai envie d'écrire cette histoire,
45:38 ça fait très longtemps que j'ai envie de parler d'un petit garçon
45:41 qui va réussir à vivre quelques temps avec son papa qu'il n'a pas connu.
45:46 Donc ça s'est trotté dans la tête depuis longtemps.
45:49 Je suis très inspirée par le cinéma,
45:52 il y a un côté très imaginaire chez moi.
45:56 Je me suis inspirée du petit film que très peu de gens ont vu
46:01 qui s'appelle "E.T." d'un certain Steven Spielberg.
46:04 Ah tiens !
46:05 Voilà.
46:07 Et d'où le prénom de mon héros, Elliot.
46:10 Donc tout ça, c'était en ébullition.
46:14 Ça a mûri, ça a mûri, ça a quand même pris dix ans.
46:17 Ça prenait une forme peut-être qui était plus scénaristique à un moment.
46:23 Puis après, voilà.
46:25 Donc ça s'est reposé dans un tiroir que j'ai ouvert de nouveau.
46:29 Et grâce à ma copine Elodie Navarre et à une vraie envie,
46:33 je me suis dit "bon ben allez, allons-y".
46:35 Et ça s'est écrit très vite, je l'ai écrit très vite finalement, ce livre, en six mois.
46:39 Et est-ce que vous verriez continuer dans l'écriture ?
46:42 Est-ce que vous avez déjà d'autres envies ?
46:43 Est-ce que vous continuez d'ailleurs à écrire au quotidien ?
46:45 Peut-être un journal intime ?
46:47 Ça me plaît, ça me plaît.
46:49 Je me reverrai bien écrire, oui.
46:52 Mais pas tout de suite, là.
46:55 Il y a déjà pas mal de choses à faire.
46:57 Vous avez une activité qui est...
47:00 Et dans l'absolu, comment est-ce que vous envisagez la suite ?
47:03 Est-ce qu'il y a des rôles que vous n'avez pas eus encore et dont vous rêveriez ?
47:08 Là, je vais vous dire, j'ai tourné en septembre, octobre,
47:12 un film qui s'appelle "Nice Girls",
47:15 dirigé par Noémie Saglio, pour Netflix.
47:19 Et on est vraiment dans une vraie comédie,
47:21 comédie pure, film d'action.
47:24 Moi, je suis une flic, vraiment brute de décoffrage,
47:28 avec mon bob vissé sur la tête, je cours partout.
47:31 Voilà, j'ai adoré ça.
47:34 Ça m'avait manqué de ne pas jouer, de ne pas être dans une comédie.
47:38 Ça m'avait beaucoup manqué.
47:39 Donc, c'était un peu ça le rôle que j'attendais.
47:43 Ce que j'ai tourné en septembre, octobre m'a vraiment transportée.
47:49 Je suis heureuse parce que j'ai l'impression d'être allée vers des rôles assez différents.
47:54 Là, même avec "Vel'div", ce que je porte est complètement inattendu.
48:00 Et je ne pensais pas pouvoir exprimer ça un jour.
48:06 Je ne me sens pas... Je n'ai pas de rêve particulier.
48:09 J'ai envie de plus en plus d'incarner des rôles inattendus.
48:15 Ce mot que j'aime beaucoup, c'est ne pas savoir.
48:17 C'est ça qui est génial dans ce métier, je trouve, d'artiste, d'actrice.
48:21 Ce n'est pas savoir quel est le rôle qu'on va vous proposer.
48:25 C'est un peu comme quelqu'un qui serait seul
48:28 et qui sait qu'il va y avoir quelqu'un un jour sur sa route.
48:33 Il sait que ça va arriver, mais il ne sait pas comment il sera, comment elle sera.
48:38 Il y a toujours cette étincelle qui est là, dans l'attente.
48:44 C'est beau ces mots, cet enthousiasme qui vous anime toujours, cette curiosité.
48:50 Et puis l'attente des choses qui vont arriver, que vous ne connaissez pas encore.
48:53 Merci beaucoup Alice Taglioni d'avoir passé cette heure en ma compagnie.
48:57 Je rappelle que vous êtes au Théâtre Antoine du mercredi au samedi à 19h dans le spectacle "Veldiv".
49:05 J'ai eu la chance de le voir et j'encourage tout le monde à y aller.
49:08 C'est un très beau sol en scène et ça participe au devoir de mémoire.
49:14 Ce n'est pas un spectacle plombant, il faut y aller.
49:17 Oui, voilà.
49:19 Dans un instant, vous retrouverez Laurent Deutsch pour entrer dans l'histoire.
49:23 Et puis la semaine prochaine, à votre place, c'est Yvan Attal.
49:28 Est-ce que vous avez un mot pour lui ?
49:30 Je l'embrasse très fort. Il était au Théâtre juste avant moi.
49:33 Je regrette juste qu'on n'ait pas partagé le Théâtre un jour ou deux.
49:37 Lui, il y était à 21h et je l'aime beaucoup. Je l'embrasse fort.
49:41 Nous lui ferons passer le message. Merci beaucoup Alice Taglioni.
49:44 C'était un plaisir que ce journal inattendu en votre compagnie.
49:47 Très bon après-midi sur RTL.
49:49 sur RTL.
49:51 [SILENCE]