Le Journal Inattendu du 05 octobre 2024

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Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 05 octobre 2024.

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00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le journal inattendu d'une actrice qui n'a jamais
00:19failli depuis ses débuts. Multi-récompensée au César, à Cannes, capable de passer de la
00:25comédie au drame et du grand écran à la scène. C'est d'ailleurs là qu'elle va se produire
00:31bientôt toute seule au Théâtre Marigny dans une pièce tirée du roman Les gens de Bilbao
00:36naissent où ils veulent. Bonjour Bérénice Bégeau. Bonjour. Comment est-ce que vous vous sentez à
00:41quelques jours maintenant de monter sur le ring ? Et bien je pensais pas dire ça mais là je suis
00:45excitée. Là j'ai envie du public, j'ai envie de partager les six semaines que je viens de passer
00:52à travailler ardemment pour faire un spectacle qui soit beau, qui soit touchant, qui soit drôle.
00:59Donc maintenant il faut que je le partage quoi. Et bien on a hâte que vous nous en parliez un
01:02petit peu, que vous partagiez tout ça avec nous. On va d'abord commencer par l'actualité que je vais
01:06vous inviter à commenter avec moi. Et au sommaire aujourd'hui, cette rixe entre adolescents en
01:14plein coeur de Paris à Beaugrenelle, à l'endroit même où le jeune Youri s'était fait violemment
01:18agressé il y a trois ans. Nous reviendrons sur ces phénomènes de bande. Le retour d'Hugo Horadou
01:24sur les terrains de rugby. Le joueur inculpé de viols aggravés en Argentine est aligné cet
01:29après-midi avec son club de pot. Le parquet argentin de son côté a requis un non-lieu.
01:34Toujours des bombardements israéliens au Liban. Israël qui s'apprête à commémorer l'attaque
01:39du 7 octobre. Reportage auprès d'enfants traumatisés par les attentats et le conflit.
01:44En fin d'avent, météo, c'est avec vous Valérie Quintin. Bonjour. Bonjour. Bon alors,
01:49il fait beau Valérie, profitons-en. Oui, parce que demain, on change complètement de registre.
01:53Alors, on va profiter effectivement du soleil qui s'est installé pratiquement sur tout le
01:56territoire. Quelques averses en Corse cet après-midi. Rien de trop méchant et un ciel
02:00un peu voilé sur la façade atlantique avant la fin de la journée. Ça pourra aller jusqu'à
02:03l'averse sur la pointe bretonne. Uniquement 15 degrés à Nancy. Bon là, c'est pas Tauride,
02:07c'est sûr. 16 à Lyon, 17 à Lille et Paris cet après-midi. 19 à Bordeaux, 21 pour Toulouse
02:12et Marseille. Merci Valérie. Le journal inattendu sur RTL. Cela s'est passé hier soir vers 19h en
02:19plein cœur de Paris. Deux bandes rivales du 15e arrondissement se sont affrontées
02:23violemment. Une Rix qui n'a heureusement fait que trois blessés, dont un en urgence relative. Trois
02:30jeunes ont été interpellés, dont deux mineurs. Et diverses armes, couteaux, béquilles, crosses
02:34en bois ont été retrouvées sur place. Bonjour, Hermine Leclerc. Bonjour. Vous vous êtes rendu
02:39sur cette dalle de Beaugrenelle où les riverains sont les témoins quotidiens de cette violence. Oui,
02:45à commencer par Luc qui a vu, depuis sa fenêtre hier soir, cette quinzaine de jeunes s'en prendre
02:50à leurs victimes. Ils sont venus sur la dalle par petits groupes de 4-5, armés de béquilles,
02:57une espèce de sabre, des voitures qui fonçaient à droite à gauche. Ils ont l'habitude de préparer
03:04leurs coups. Ils planquent dans les buissons, les bâtons, des trucs bien quoi, sympa. Des
03:10affrontements devenus quotidiens pour ces riverains qui, me racontent, en voient plusieurs par semaine
03:15il y a seulement quelques jours au pied de l'immeuble de Myriam. Ils se tabassaient, mais fort
03:19violemment. Il y en avait un par terre et c'était à coups de pied. Mais pour des fois, pour des
03:23disputes, des chamailleries. Alors moi, quand je suis sur la dalle, je les vois se courser. Vite,
03:29je rentre à monoprix. Ce qui est triste, c'est pour ces gamins. Des gamins de 13-15 ans, d'après
03:34Myriam, qui me parlent tout de suite de Youri, cet adolescent presque battu à mort en 2021 à
03:39Beaugrenelle. Et depuis, la sécurité a pourtant été renforcée, d'après le maire du 15e arrondissement
03:45de Paris, Philippe Goujon. Depuis l'affaire Youri, il y a des passerelles qui ont été fermées la nuit.
03:49Ce qui manque terriblement, c'est la sanction pénale. Il faut aussi qu'il y ait davantage
03:53de caméras, parce qu'il y a encore des endroits de la dalle qui sont à l'abri des vues. Et pourtant,
03:57de nouvelles caméras ont bien été installées depuis. Mais d'après les riverains que j'ai
04:01rencontrés ce matin, ça ne freine en aucun cas les jeunes, souvent originaires d'autres quartiers et
04:06cagoulés. Merci, Hermine Leclech. Vous êtes mère d'enfants qui deviennent adolescents. Est-ce que
04:14ces phénomènes-là, ça vous fait peur ? Oui, même si on n'est pas parent. Moi, ce que ça me raconte,
04:21c'est une jeunesse qui passe le cap, qui passe à l'action. C'est comme s'il n'y avait plus de
04:30dialogue. Donc, on est vraiment dans cette société où on est pour, on est contre. Et si on n'est pas
04:35d'accord, on se bagarre, on est agressif. Il y a quelque chose qu'on ne fait pas bien, nous les
04:41grands. Nous, les adultes, qui aidons nos enfants. Oui, mais pas que nous. Les gouvernements, le monde
04:47aujourd'hui est très agressif. On est vraiment agressif. Et du coup, je trouve que les jeunes
04:52règlent leurs problèmes de manière agressive. Ils se collent à nous. Il n'y a pas de dialogue,
04:58on n'est pas écouté, on n'est pas entendu. On est obligé d'être dans un camp ou dans un autre. Moi,
05:03c'est ce que j'essaye d'apprendre à mes enfants. L'humanité, la bienveillance, réfléchir, ne pas
05:09forcément prendre position, toujours, tout le temps. Pouvoir dire, je ne sais pas.
05:14Mais, leçon de philosophie de l'analyse des jeunes.
05:18Alors, mes enfants, c'est le bordel aussi. En tout cas, j'ai envie de dire aux enfants,
05:24tu as le droit de ne pas savoir.
05:27Hugo Auradou va de nouveau fouler la pelouse d'un terrain de rugby. Avec son club de pot,
05:32le Deuxième Ligne sera aligné cet après-midi face à Perpignan en top 14, trois mois après
05:38l'affaire de viol dans laquelle il est impliqué avec Oscar Gégou en Argentine. Ils sont tous deux
05:43inculpés de viols aggravés contre une femme de 39 ans rencontrée en boîte de nuit. Dans le même
05:48temps, le parquet de Mendoza a requis un non-lieu pour cause de doute ou d'absence de preuves
05:53contre les deux joueurs. Écoutez la réaction de l'avocat d'Hugo Auradou, Maître Antoine Veil.
05:58C'est une décision qui est en droite ligne avec tous les éléments qui ont été collectés dans
06:02cette enquête, dont on ne cesse de rappeler qu'ils ont infirmé l'accusation et ils ont au
06:09contraire conforté la version des deux rugbymen. Donc c'est une décision qu'on attend depuis
06:15longtemps, mais celle qu'on attend par-dessus tout, c'est la décision qui viendra clôturer
06:19le dossier pénal. Moi, ce qui compte pour nous, c'est que la vérité soit dite et la vérité,
06:24c'est pas ce que dit cette dame. Et donc, on va essayer d'aller jusqu'au bout de la procédure.
06:29Sans atteindre cette décision, Hugo Auradou sera de retour en match public cet après-midi. Pourquoi
06:34il n'a pas attendu l'éventuelle décision de non-lieu ? Il est présumé innocent. Ces
06:38échéances sportives arrivent. Il doit reprendre évidemment sa vie, son métier. Donc c'est une
06:46décision sportive, personnelle, du club et il n'y avait aucune raison de s'y opposer.
06:51Prochaine audience fixée au 18 octobre. À Mazan, aujourd'hui, une marche blanche est organisée en
06:57début d'après-midi, en hommage à Gisèle Pellicot et à toutes les victimes de violences. Un appel à
07:04manifester lancé par des militantes et des associations féministes dans le village où les
07:08viols ont eu lieu. Gisèle Pellicot ne sera pas présente en personne. Vous avez, j'imagine,
07:14Bérénice Béjaud, suivi cette affaire Pellicot. Gisèle Pellicot qui est en train de devenir une
07:19icône féministe. Qu'est-ce que vous pensez de ça, de sa dignité aussi au cours de son procès ?
07:25Je trouve ça très courageux de sa part, très généreux, j'ai presque envie de dire, parce que
07:31vraiment de nous autoriser, que ce soit par à huis clos, c'est quand même après tout ce qu'elle a
07:37vécu. Et en même temps, ça pose beaucoup de questions sur les hommes, sur notre société et
07:44on parle beaucoup de ça et c'est très intéressant comment les hommes aussi sont bousculés, se
07:51questionnent. C'est une affaire qui va encore nous aider à passer un câble, je pense, qui va nous
07:58permettre de parler de nous, de ce qu'on permet depuis tellement longtemps. Après, c'est tellement
08:10horrible. Moi j'ai vraiment du mal à, je ne sais pas quoi vous dire, c'est-à-dire qu'il y a quand
08:14même 80 personnes ? Non, je ne sais plus. Là, il y a 51, dont son mari qui a autorisé, c'est quand
08:21même fou. 50 hommes qui sont allés, une femme qui était parfois endormie, ça questionne, c'est
08:31très déroutant comme affaire. Je précise d'ailleurs que la manifestation, la marche blanche de cet
08:36après-midi, les hommes sont invités à y participer parce qu'ils sont aussi partie du mouvement. Mais
08:41ce n'est pas les hommes contre les femmes, de toute manière. On essaie de construire une société
08:45meilleure où les hommes ont une place, une belle place, mais que les femmes, elles puissent trouver
08:51aussi leur place, leur dignité, qu'elles ne se sentent pas oppressées par le patriarcat. C'est
08:57sûr qu'il y a quelque chose à trouver. Au Proche-Orient, le Hezbollah libanais affirme avoir tiré
09:02des roquettes en Israël sur une base aérienne non loin de Haïfa. Dans le même temps, Israël continue
09:08ses bombardements au Liban et notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, fièvre du Hezbollah
09:12Israël, qui s'apprête à commémorer le premier anniversaire de l'attaque du 7 octobre. Plus de
09:181200 personnes avaient été tuées par des terroristes du Hamas venus de Gaza. 251 autres enlevés, dont
09:26près de 100 sont toujours retenus en otage. Un choc pour tout le pays, suivi par les combats à Gaza
09:32et désormais au sud du Liban. Alors comment les enfants vivent-ils cette période traumatisante ?
09:37Valentin Boisset, vous êtes à Ourfèche, au nord d'Israël, à trois kilomètres de la frontière
09:42libanaise. Oui, c'est sur cette colline qui fait face à la frontière avec le Liban que Marmoud vit
09:47avec ses deux enfants. Les bruits des roquettes sont ici quotidiens depuis l'incursion terrestre.
09:52C'est une vraie responsabilité de les protéger. On est collé à la frontière, alors quand ils
09:59entendent des missiles ou le dôme de fer, ils sursautent. Parfois ils se figent. C'est la
10:04définition du traumatisme. Des enfants traumatisés, il y en a donc au nord, mais aussi au sud, près
10:13de Gaza. Les psychiatres du pays s'alarment. En un an, les consultations ont explosé dans le pays,
10:17comme l'explique Gili, elle est praticienne en hôpital. L'autre problème, c'est qu'il y a des
10:23soldats dans toutes les familles, donc on est tous concernés par la guerre. Entre ça et les
10:28bombardements, ça crée de l'angoisse. Au cabinet, on voit arriver des gens qui tremblent, qui pleurent
10:33et qui font des insomnies, des crises. Il faut ajouter à cela que seules les écoles qui ont
10:40des abris sont ouvertes depuis un an. Résultat, de nombreux élèves n'ont pas revu leur camarade
10:45depuis des mois. Merci Valentin Boisset, en direct en Israël pour RTL. Le ministre des Affaires
10:52étrangères Jean-Noël Barraud sera d'ailleurs en Israël lundi pour les cérémonies. Et puis en France,
10:57plusieurs rassemblements d'hommages sont prévus demain. Le ministre de l'Enseignement supérieur a
11:02demandé que la laïcité soit bien respectée dans les facultés à l'approche de cet anniversaire.
11:07En réponse, Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise a appelé les jeunes à mettre des drapeaux
11:12palestiniens et libanais partout où c'est possible. Fin de citation. Quand Michel Barnier
11:18s'intéresse aux loups, ça fait polémique et c'est à suivre dans un instant.
11:33Michel Barnier entend prendre soin des agriculteurs et un peu moins des loups. Lors de son déplacement
11:38auprès des éleveurs à Cournons-d'Auvergne hier, le Premier ministre a parlé des dégâts causés par
11:43l'animal dans beaucoup d'exploitations. Il a évoqué l'idée d'augmenter la capacité de
11:49prélèvement. En clair, cela signifie d'autoriser à tuer plus de loups. Le sujet fait débat. Vous
11:56allez entendre le président de la fédération Auvine.
11:59Ce que nous, on veut, c'est la coexistence. En fait, il faut apprendre aux loups à avoir peur de l'homme pour que celui-ci reste dans son domaine
12:07régulateur de la faune sauvage. Et puis, dès qu'il voit un filet, un chien, un homme et des brebis,
12:12qu'il se détourne et qu'il sache que potentiellement, il peut à ce moment-là être embêté par l'homme.
12:19Nous, ce qu'on veut, c'est l'exercice de nos métiers avec la protection de nos troupeaux par
12:24une régulation du loup sur les territoires et faire en sorte que chacun puisse être dans
12:30son précaré. Voilà, c'était la présidente de la fédération nationale Auvine, Michèle Boudouin.
12:35La réponse de la présidente de One Voice, Murielle Arnal, écologiste. Écoutez.
12:41C'est scandaleux que les syndicats de l'agriculture intensive aient droit à chaque fois à l'écoute du
12:49gouvernement au risque de faire disparaître réellement ces animaux qui sont d'une très
12:54grande utilité dans la nature et qui sont le patrimoine de nos enfants. Ces tirs de loups ne
13:00sont absolument pas efficaces, en plus d'être cruels, parce qu'ils dispersent les meutes alors
13:06qu'il suffit de protéger les troupeaux. C'est dommage qu'en France, aujourd'hui, on ne se
13:11soucie plus du tout de la biodiversité. On ne se soucie plus de nos grands prédateurs alors
13:17qu'on demande aux pays d'Afrique de protéger leurs lions, aux pays d'Asie de protéger leurs
13:20tigres. Et nous, en France, on ne pense qu'à une chose, à les exterminer.
13:24Un sujet qui fait débat, je vous vois épiner du chef, Béjot.
13:29Oui, mais parce que j'ai fait ce film sous la scène avec Xavier Jean, c'est que je me suis
13:33beaucoup intéressée à la biodiversité et aux grands prédateurs, parce que sous la scène,
13:37il y a un requin. Et c'est vrai que c'est très important. Les prédateurs sont importants. Ils
13:41régulent toute notre biodiversité. Il faut trouver un moyen pour, évidemment, que ça ne
13:49nuise pas les éleveurs, mais il ne faut pas les exterminer. Parce qu'en fait, on dérégule tout.
13:56Et c'est vrai qu'on a tendance à oublier qu'on fait partie d'un tout. Et c'est quand même
14:01malheureux d'en arriver encore là. De ne pas avoir un gouvernement qui comprend qu'on fait
14:06partie d'un tout. Qu'on n'est pas juste invité et que chacun fait son truc. On est tous ensemble.
14:11Sur la chaîne, il est déréglé, vous.
14:14Oui, ça me rend dingue.
14:16Allez du sport. La septième journée de Ligue 1, elle a commencé par un match nul hier soir.
14:21Sur sa pelouse, Marseille a été tenue en échec par la Lanterne Rouge. Angers, un partout. L'occasion
14:25pour les deux ligues leaders, le PSG et Monaco, de prendre de la distance au classement. Aujourd'hui,
14:30Saint-Etienne-Auxerre à 17h, Lille-Toulouse à 19h, Rennes-Monaco à 21h. Et puis, on ne pouvait pas
14:36conclure ce journal en votre présence, Bérénice Bégeaud, sans vous demander un petit mot sur
14:41Michel Blanc, dont on a appris la disparition brutale hier à l'âge de 72 ans.
14:45Oui, ça m'a fait vraiment de la peine. C'est vraiment quelqu'un qui... Alors,
14:50moi, c'est marrant. Comme je suis argentine, mes parents ne connaissaient pas bien le cinéma
14:54français dans les années 80-90, tout ça. Et moi, j'ai découvert la Bande du Splendide avec Gérard
15:01Junio quand j'ai tourné Meilleur Espoir Féminin. Donc, j'avais déjà 23-24 ans. Et je disais à
15:06Gérard, je disais, mais moi, je ne vous connais pas. Et donc, j'ai regardé Les Bronzés, j'ai
15:11regardé Le Père Noël est une ordure. Tout ça, je l'ai découvert hyper tard, finalement. Et je
15:16l'ai montré à mes enfants. Et justement, la semaine dernière, je me disais... Parce que mon fils,
15:20il a tendance à porter son pantalon assez bas, sous les fesses. Donc, je me disais, il faudrait
15:24peut-être que je lui remonte Les Bronzés. Et donc, voilà, il va nous manquer. Et il fait
15:30vraiment partie du patrimoine français. Maintenant, merci Bérénice Bégeaud pour
15:36cette réaction. Et on va parler de vous à présent.
15:39Le portrait inattendu.
15:41Cette musique, vous la reconnaissez. C'est celle de The Artist. Bien sûr, votre grand rôle. Un
15:50film muet qui a fait beaucoup de bruit et qui vous a valu ça.
15:53Et le César de la meilleure actrice est attribué à Bérénice Bégeaud dans The Artist.
15:59Je dois vous avouer quelque chose. Je le voulais vraiment. Je le voulais.
16:06Vous le vouliez vraiment. Alors que quelques mois plus tard, vous êtes prise de cours à Cannes,
16:10lorsque vous êtes à nouveau récompensée meilleure interprète féminine pour Le Passé de l'Iranien,
16:15Asghar Farhadi.
16:17Je ne m'attendais pas du tout.
16:19Vous ne vous y attendiez pas du tout. Deux prix, deux émotions très différentes. Comment ça se fait ?
16:26J'ai fini par comprendre. J'ai cherché. Parce qu'en fait, depuis quelques temps,
16:33quand on me présentait, on ne me parlait jamais de mon prix à Cannes. C'était très étonnant.
16:38Et puis moi, je ne disais pas, vous avez oublié que j'ai eu un prix à Cannes. On me disait que
16:42j'étais nommée aux Oscars. J'avais un César et on ne me parlait jamais de mon prix à Cannes.
16:45Et c'est mon attaché de presse, Nathalie Younes, qui un jour m'a dit, ouais, mais enfin, Bérénice,
16:49tu ne l'as toujours pas accepté ce prix. J'ai fait, tiens donc. Et c'est vrai qu'en fait,
16:56Asghar Farhadi, il a fait un travail avec moi tellement dingue que j'étais persuadée que
17:01c'était lui qui allait l'avoir. Donc, j'ai eu un sentiment de lui voler son prix. Et vraiment,
17:07je ne m'y attendais pas. Je croyais que c'était lui qui allait l'avoir.
17:08Mais vous n'avez rien volé du tout.
17:09Mais non, mais je sais. En fait, finalement, je n'ai rien volé,
17:12mais j'ai mis quelques années à accepter ce prix dont je suis super fière maintenant.
17:16Et c'est vrai que, alors que The Artist, oui, c'est vrai que je le voulais parce que Jean,
17:21il avait tout. Michel, il avait tout. Ludovic Bourse, la musique, il avait tout. Et donc,
17:25tout d'un coup, c'était genre moi qui l'avais. Et donc, c'était genre cool, les gars, je fais
17:29partie des winners, au moins une fois. Alors, vous ossiez entre les styles du drame, du muet
17:36dansé et de la comédie, bien sûr. Enfermée dans un tombeau pour OSS 117, voilà ce que ça donne.
17:42On est emmurés à vie, à vie, condamnés à manger nos doigts, nos pieds, nos vêtements,
17:46puis on va tous crever. OSS 117, c'est le début de beaucoup de choses finalement pour vous.
17:55Ah oui, oui, OSS 117, c'est le changement de ma vie, dans tous les sens du terme. Ma carrière,
18:02ma vie privée, ma rencontre avec Michel. Michel Hassan Abyssus, pour les auditeurs qui ne
18:07savent pas. Mon mari, votre mari. Et là, ça fait tout juste 19 ans qu'on est ensemble. Et oui,
18:14non, ça a tout changé. C'est vrai que... La rencontre avec Jean Dujardin aussi, avec le
18:18casque que j'avais fait d'The Artist. Oui, c'est la rencontre avec Jean, avec un homme qui travaillait,
18:23qui n'avait pas peur du ridicule, qui essayait plein de choses. J'ai beaucoup appris sur le
18:28tournage d'OSS 117. J'avais, je crois, 28 ans. Et ça a été vraiment un point vraiment important
18:34de ma carrière aussi. Il ne manquait plus qu'une chose, que vous nous fassiez peur.
18:40On a un signal. On l'a enfin trouvé. Un requin dans la scène.
18:46Un carton sur Netflix, mais des critiques pas toujours très tendres. Comment est-ce que vous
18:56vivez ça ? Moi, je ne lis pas les critiques. Alors là, vraiment, en fait, vous savez,
19:01j'ai commencé à 20 ans, il n'y avait pas Internet. Il y avait ce journal qui s'appelait
19:05Studio Magazine et Première. Et donc, vers 20 ans, je lisais. Et très vite, ça me déprimait,
19:10parce que les photos étaient trop belles, tout le monde travaillait, toutes les actrices étaient
19:13géniales, les acteurs, tout ça. Et donc, je me suis rendue compte que ça me faisait beaucoup de
19:17mal, parce que moi, je n'y étais pas. Donc, j'ai pu acheter Studio et j'ai pu acheter Première.
19:20Et je continue à faire pareil. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux. Je ne lis pas les critiques.
19:25Évidemment, il y a des attachés de presse qui me disent et tout ça. Donc oui, j'ai su qu'en France,
19:29les critiques n'avaient pas été géniales. Mais j'ai aussi su qu'aux Etats-Unis, on était genre
19:33au top du top. On a eu Stephen King, des meilleures critiques dans les meilleurs journaux
19:37américains. Bon, ben voilà, j'ai fait un condensé des deux. Je me retrouve un peu au milieu et tout
19:41va bien. Vous prenez de la distance, toujours. Beaucoup de cinéma dans ce portrait, vous l'avez
19:46constaté. Et pourtant, votre carrière passe aussi par les planches et ça tombe bien, on va en parler
19:50dans un instant. On se quitte momentanément avec Paolo Conte. Un choix que vous avez fait,
19:55Bérénice Béjot, pour votre journal inattendu. Et on se retrouve avec une question. Comment aborde-t-on
20:00un seul en scène ? Vous le saurez dans un instant.
20:03C'est un macaque sans histoire. Dites-le, de lui.
20:10Le journal inattendu de Bérénice Béjot, avec Nathalie Renaud sur RTL.
20:17Le journal inattendu de Bérénice Béjot, avec Nathalie Renaud sur RTL.
20:22Béré, Béré, Béré, Bérénice. Béré, Béré, Béré, Bérénice.
20:28Alors ça, ce n'est pas un beau choix de Bérénice Béjot, mais on vous a offert ce petit cadeau.
20:33Écoutez, c'est l'attaché de presse de la pièce de théâtre Alain qui me l'a fait écouter l'autre jour.
20:38Je ne connaissais pas.
20:39Votre prénom.
20:40Oui, c'est drôle.
20:41Alors dans quelques jours, vous serez sur la scène du Théâtre Marigny pour interpréter le texte de Maria Larea,
20:46« Les gens de Bilbao naissent où ils veulent », mise en scène par Johanna Boyer. Une affaire de femme, en fait.
20:52Ah oui, c'est vrai, c'est une affaire de femme. Mais alors, elle est ouverte à tout le monde.
20:57Les hommes sont les bienvenus, ils sont bien dépeints.
21:00Oui, c'est vrai que c'est une femme qui raconte son histoire, Maria Larea, et que c'est Johanna Boyer qui l'a mise en scène.
21:06C'est l'histoire de Maria, donc, parents immigrés espagnols qui ont fui le franquisme, qui viennent s'installer en France.
21:12Lui est concierge au Théâtre de la Michaudière.
21:15Elle est une femme plutôt belle, mais qui travaille, qui se consacre entièrement à sa fille.
21:21Et dans ce trio, il y a un secret, un secret de famille qui va éclater, on n'en dit pas plus parce qu'il ne faut pas trop révéler de choses.
21:28Il y a une similitude avec votre histoire à vous, c'est que vous aussi, vous êtes fille d'immigrés venues d'Argentine.
21:35Est-ce que ça vous a aidé à vous glisser dans la peau du personnage ?
21:38Oui, tout à fait. Alors, à la différence des parents de Maria, ils sont venus en France à la mort de Franco.
21:43Donc, les parents de Maria ont grandi sous Franco et ont vécu sous Franco.
21:47Moi, mes parents ont quitté l'Argentine pendant la dictature, ils ont vraiment fui la dictature.
21:52Mais c'est vrai que quand j'ai lu le livre, ça m'a rappelé plein de choses.
21:58En fait, tous les émigrés, tous les exilés, ils ont des choses en commun.
22:01Une culture qui n'est pas la même, une façon de s'habiller, de manger, de parler, les accents.
22:07La langue peut-être aussi.
22:09La langue, bah oui, mais sauf que, puisqu'on est arrivés en France en 1980, il fallait parler français.
22:14Donc, mes parents se sont mis à nous parler français très rapidement, avec un accent terrible.
22:18Donc, il y a certains mots qu'ont... Moi, par exemple, l'argent, pour moi, c'est féminin.
22:21Ça fait 19 ans que Michel me dit, non, l'argent, c'est masculin.
22:25Je dis, ah oui, d'accord, ok.
22:26Mon fils dit l'argent au féminin.
22:29Donc, il y a des choses qui se transmettent de génération en génération.
22:32Mais surtout, voilà, de faire partie de ces gens où mes parents, ils ne cuisinaient pas pareil,
22:37on ne s'habillait pas pareil, ils avaient un accent, ils avaient une autre culture.
22:42Mais bon, moi, j'étais argentine, je n'étais pas espagnole.
22:44Et l'Argentine, c'est cool.
22:46Les Français, ils adorent l'Argentine.
22:48Donc, vous étiez...
22:49Ah non, moi, c'était... Alors que l'Espagne, le Portugal, les Italiens...
22:53Vous pensez que c'est plus difficile ?
22:54Ah bah, c'était plus difficile.
22:55Moi, je me souviens des blagues qu'on disait sur les Portugais,
22:58que je ne comprenais même pas parce que j'étais trop petite.
23:00Voilà, de racisme dans la cour de récréation.
23:05Là, vous allez interpréter tous les personnages.
23:08Est-ce que c'est un défi que vous vous êtes lancé ?
23:10Oui, c'est vraiment un défi. Il y a 15 personnages.
23:13Je ne savais pas que ce serait si difficile.
23:15On va continuer d'en parler avec vous, de cette pièce où vous interprétez tout le monde.
23:19Interprétez tout le monde, dans un instant, juste après les titres de 13h.
23:4013h, les titres de l'actualité.
23:42Nathalie Renaud.
23:43Trois blessés dont un en urgence relative.
23:45Conséquence d'un affrontement entre bandes rivales hier soir dans le 15e arrondissement de Paris.
23:50Trois jeunes, dont deux mineurs, ont été interpellés.
23:52Diverses armes, couteaux, béquilles, ont été saisies sur place.
23:56Une marche blanche en hommage à Gisèle Pellico.
23:59Elle s'élance à 14h30 à Mazan, le village du Vaucluse,
24:02où la femme de Dominique Pellico était livrée à des hommes alors qu'elle était endormie.
24:08L'armée israélienne a lancé ce matin un appel à évacuer aux habitants du centre de la bande de Gaza.
24:13Al-Tahal annonce se préparer à agir avec force contre les combattants du Hamas.
24:19En Argentine, le parquet de Mendoza requiert un non-lieu dans l'affaire des deux rugbymen français accusés de viol.
24:26La décision sera rendue le 18 octobre.
24:28Cet après-midi, l'un des deux joueurs, Hugo Radou, fait son retour sur le terrain à Perpignan.
24:33Et puis en football, en Ligue 1, après le match nul de l'OM 1 partout hier soir face à Angers, suite de la 7e journée,
24:39trois rencontres aujourd'hui, Saint-Etienne-aux-Serres, Lille-Toulouse et Rennes-Monaco.
24:43Et puis la météo, c'est la tradition, c'est avec notre invitée et c'est à vous Bérénice Bégeaud.
24:48Alors, temps lumineux partout en France cet après-midi,
24:51avec un voile nuageux plus dense au fil des heures entre la pointe bretonne et le Pays Basque.
24:57Au pire, il faudra compter sur quelques ondées en Bretagne avant la fin de la journée.
25:02Les températures seront comprises entre 14 degrés à Belfort et 24 degrés à Carcassonne.
25:07Température quasi identique de l'autre côté de l'Atlantique, avec 22 degrés à Buenos Aires cet après-midi.
25:13Et ça c'est juste pour vous Bérénice Bégeaud.
25:16Merci pour cette météo, on sent les talents d'actrices.
25:21Le journal inattendu de Bérénice Bégeaud, avec Nathalie Renaud sur RTL.
25:26Dans quelques jours vous serez sur scène, 11 octobre précisément, au Théâtre Marigny
25:31pour les gens de Bilbao, Nes, où ils veulent.
25:35Votre présence au théâtre, elle n'est pas tout à fait régulière.
25:38On va même dire qu'elle est à espaces assez distendus.
25:41La dernière fois c'était en 2016 et pourtant ça fait quand même partie intégrante de votre vie de Cobénienne.
25:46Mais est-ce que le public en a vraiment conscience ?
25:48Notre reporter de choc s'est penché sur le sujet.
25:56Bonjour Antoine Decarnes.
25:57Bonjour.
25:58Est-ce que le public connaît les talents de comédienne de théâtre de Bérénice Bégeaud ?
26:02Alors pour le talent c'est unanime.
26:04Mais évidemment quand je suis allé tendre mon micro rouge dans les rues parisiennes,
26:07les Français m'ont parlé de cinéma, OSS 117 bien sûr, mais surtout The Artist
26:12et votre jeu avec Jean Dujardin restaient gravés dans la mémoire de l'or.
26:16C'était un duo magnifique.
26:18Ils se regardaient, on a l'impression qu'ils étaient fusionnels.
26:21C'est ce qui m'a plu.
26:22Il n'y avait pas de défaut l'un et l'autre.
26:24Ils se sont montés tous les deux à un haut niveau je pense.
26:27C'est une grande actrice.
26:28Assise juste à côté d'elle, il y a Clémentine.
26:31Elle a adoré votre film Netflix sous la scène aux plus de 100 millions de vues.
26:35Moi j'ai bien aimé.
26:36Les gens ont beaucoup critiqué mais moi j'ai bien aimé sur la scène.
26:38C'était bien regardé, j'ai bien aimé.
26:39Vous l'avez vu dans le jeu ?
26:40Oui, tout à fait.
26:41J'ai adoré son rôle.
26:42Si je vous dis qu'elle se mette au théâtre, qu'est-ce que ça vous évoque ?
26:46Au théâtre, elle va pouvoir jouer tous les rôles pour moi.
26:50Justement, elle joue tous les rôles de la pièce.
26:52Ah oui, je savais pas.
26:54En tout cas, elles ont confiance en vous.
26:56Et il y en a un autre qui vous avait accordé sa confiance au théâtre.
26:59C'était il y a huit ans, en 2016.
27:02Mathieu Delaporte avait co-écrit la pièce « Tout ce que vous voulez »
27:05mise en scène par Bernard Murat à Edouard VII.
27:08Et Mathieu Delaporte, qui triomphe actuellement avec le comte de Monte-Cristo,
27:12se souvient parfaitement de la préparation de cette pièce.
27:15C'était très émouvant parce que Bérénice, qui a gagné à peu près tous les prix
27:19qu'on peut gagner au cinéma, qui a fait une carrière au cinéma extraordinaire,
27:22c'était pas ses débuts au théâtre mais c'était des débuts.
27:24Et je me souviens, elle était très stressée, très anxieuse
27:27et en même temps très volontaire.
27:28Elle bossait énormément.
27:29C'était très émouvant parce que dès qu'elle est rentrée sur scène,
27:32il y a une magie qui s'est opérée.
27:34C'était une comédie romantique, elle était irrésistible.
27:37Je me souviens de la peur, je me souviens du trac et de la libération.
27:41Je suis impatient de la retrouver sur scène.
27:44Et nous aussi Bérénice Bégeaud, dans quel état d'esprit êtes-vous
27:47huit ans plus tard, à quelques jours de cette première au théâtre
27:50de votre nouvelle pièce ?
27:51Volontaire ? Bosseuse ? Anxieuse ?
27:53Bosseuse, bosseuse, bosseuse.
27:56Toujours.
27:57C'est comme ça que vous...
27:58C'est le travail.
27:59C'est le travail qui me fait du bien, qui me guide,
28:03qui me donne confiance.
28:05Ça n'empêche pas le trac.
28:07Mais, Marlène Dietrich disait, si vous êtes trop traqueuse,
28:11n'y allez pas, personne ne vous oblige.
28:13Donc moi, j'ai envie d'y aller.
28:15J'ai vraiment envie de rencontrer le public.
28:17Merci beaucoup Antoine.
28:19Merci à vous.
28:20Bérénice Bégeaud, cette peur, elle est là,
28:22avant de monter sur scène, j'imagine.
28:24Mais le plaisir est plus important qu'elle.
28:27Oui.
28:28C'est surtout...
28:29C'est marrant, en ce moment, je travaille sur un documentaire.
28:31Je fais partie d'un documentaire avec Hugo Marchand.
28:34Qui est danseur étoile.
28:35Qui est danseur étoile.
28:36Et je disais à Hugo, mais t'as pas peur, toi,
28:38quand tu montes sur scène, tu danses, tu te fais mal,
28:41ou quoi que ce soit ?
28:42Et il me dit, Bérénice...
28:43Il est venu assister à une de mes journées de travail.
28:45Il me dit, on travaille 24 heures sur 24.
28:48On n'arrête pas de bosser.
28:49On est préparé.
28:50On n'a rien...
28:51On n'est pas...
28:52Enfin, on est à notre place, quoi.
28:54Donc, c'est du spectacle vivant.
28:55Si tu te trompes, si tu te casses la gueule,
28:57si tu cafouilles, c'est pas grave.
28:59Tu as bossé 6 semaines non-stop, tous les jours.
29:02Tout va bien.
29:03Tout va bien.
29:04Le public, il vient te voir.
29:05Et en fait, ça m'est resté, quoi.
29:07Et ça vous a libérée, d'une certaine façon ?
29:08Oui, je me suis dit, c'est vrai.
29:10On en parlait juste avant,
29:11le fait d'interpréter tous les rôles
29:12et d'être seule en scène,
29:13c'est une sacrée responsabilité, quand même.
29:16Ça, c'est libérateur,
29:17parce que finalement, on ne compte que sur soi,
29:19ou ça fait peur ?
29:21En fait, je ne me suis pas posée la question comme ça.
29:24C'est-à-dire que oui, ça fait peur,
29:26mais en fait, je me suis amusée, avec Johanna,
29:28à trouver des attitudes, des accents, des personnages.
29:31Donc, ce qui est stressant, c'est d'y arriver.
29:33Et puis, je suis nulle en accent.
29:35Je suis nulle en accent.
29:36Et je voulais que mon papa, dans la pièce, Rouliane,
29:39il ait un accent.
29:40Alors, mon fils, il est génial en accent.
29:42Mon mec, il est génial en accent.
29:44Mon père m'a enregistré 150 fois sa voix avec le texte.
29:48J'ai vraiment travaillé autour de l'accent.
29:50J'ai appelé un coach.
29:51J'ai vraiment bossé.
29:52Et en fait, j'ai fini par trouver un truc
29:54qui me ressemble à moi,
29:55qui ne sera pas l'accent parfait,
29:56mais je l'ai bossé.
29:57Et maintenant, alors qu'il me faisait peur, Rouliane,
30:00je l'adore.
30:01Vous avez hâte de le jouer.
30:02Ah oui, je l'adore.
30:03J'ai lu aussi que si vous espaciez autant votre présence au théâtre,
30:07c'est parce que c'était très chronophage
30:09et que vous vouliez consacrer du temps à votre famille.
30:11Est-ce que c'est vrai ?
30:12Ah oui, mais moi, de toute manière,
30:14ma priorité, c'est mon homme.
30:16Et après, mes enfants.
30:18Et du coup, quand j'étais avec Mathieu Delaporte
30:21et Alexandre Delapatellière,
30:23ils étaient tout petits.
30:24Et ça m'a pris énormément de temps.
30:25De septembre à février, j'étais jamais là.
30:27Je jouais deux fois le samedi.
30:29Là, c'est à 19h.
30:30Ça dure une heure et quart.
30:32À 20h15, on est sortis.
30:3420h30, on peut manger.
30:36Moi, je peux retrouver ma famille ou des copains.
30:38Mais c'est idéal pour moi.
30:40Et c'est 1h15 de joie, de larmes, de rire.
30:44Parce que vraiment, ça va vite.
30:46Il se passe plein de choses et tout ça.
30:47Donc, disons que je ne tourne pas tout le temps.
30:50Je fais deux films par an.
30:51J'ai besoin de temps pour moi.
30:53Et donc, le théâtre...
30:54Ce qui est fou, c'est quand on vous entend,
30:56on oublie presque que vous avez reçu ce prix d'interprétation à Cannes,
31:01que vous avez reçu un César,
31:02que vous avez brillé aussi sur la scène des Oscars.
31:05Vous auriez pu l'avoir, cet Oscar.
31:07Vous êtes une star très accessible.
31:10Vous êtes très attachée à garder une vie, finalement, ordinaire ?
31:16En fait, je ne me pose pas la question.
31:22En fait, je n'ai pas le temps de faire semblant.
31:26Je veux vivre ma vie, quoi.
31:28Et je veux rester connectée avec les gens.
31:31Je n'ai pas envie...
31:32J'ai la chance d'être française, en fait.
31:34Je ne suis pas américaine.
31:35Je ne suis pas mondialement connue.
31:37Je peux aller au supermarché.
31:39Tout le monde me connaît dans mon quartier.
31:41Et c'est hyper important pour moi.
31:43Parce que sinon, tu vis dans ta maison,
31:45dans une espèce de cage dorée.
31:47Tu as de l'argent, tu as des privilèges.
31:48Et puis, tu ne connais pas la vie, en fait.
31:50Et connaître la vie, ça permet d'incarner
31:52tous les personnages d'une pièce au Théâtre Marigny
31:54à partir du 11 octobre.
31:55Un morceau de musique très théâtrale.
31:57Cette magnifique et iconique Bohemian Rhapsody
32:00qui fait partie de vos choix.
32:01On écoute.
32:06Pourquoi vous avez choisi ça ?
32:08Ça me donne la pêche.
32:09Et puis, ça me rappelle les vacances avec mes parents.
32:11On partait en Italie en voiture.
32:13Il y avait des cassettes.
32:14Et Queen, c'était tout le temps là.
32:15Queen, les Beatles, les Doors, Pink Floyd, Brassens.
32:19On part en vacances avec vous.
32:21Et on revient pour parler de vos engagements.
32:23A tout de suite dans Le Journal inattendu de Bérénice Béjot.
32:27Le journal inattendu de Bérénice Béjot
32:29avec Nathalie Renaud sur RTL.
32:3512h30, 13h30
32:38Le journal inattendu de Bérénice Béjot
32:40avec Nathalie Renaud sur RTL.
32:43Bérénice Béjot, vous avez souhaité recevoir
32:45dans votre journal inattendu une femme
32:47qui a fondé l'OLG Constellatio
32:49avec un K, un L et un C.
32:52Il y a 14 ans pour promouvoir la paix
32:54par la diversité culturelle.
32:56Tout un programme dont le monde a bien besoin en ce moment.
32:59Et c'est une association dont, de fil en aiguille,
33:01vous êtes devenue la marraine.
33:03Bonjour Charlotte Courtois.
33:04Bonjour.
33:05Alors, pour promouvoir la paix, on en a besoin, on le disait.
33:08Par quels moyens ?
33:10Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que vous faites
33:12quand vous parlez de diversité culturelle ?
33:14Bien sûr.
33:15Nous, on travaille par projet.
33:17L'idée, c'est d'avoir un projet.
33:19L'idée, c'est de choisir une thématique
33:21et d'amener principalement les enfants et les adolescents
33:24à s'intéresser aux autres cultures.
33:26Mais aussi, par la main, à mieux connaître,
33:29à accorder de la valeur et à partager
33:31leurs propres identités culturelles, au pluriel.
33:33On travaille sur des thématiques comme
33:35la narration, sur les musiques traditionnelles.
33:38On travaille aujourd'hui sur la cuisine.
33:40Ah bah, racontez-nous la cuisine.
33:42C'est l'heure de manger.
33:44C'est ça.
33:46C'est l'heure de manger.
33:48C'est ça.
33:50On mène un projet actuellement qui s'appelle Oursino,
33:52qui amène des adolescents de neuf pays
33:54à collecter des recettes traditionnelles
33:56dans leur famille et dans leur communauté.
33:58Et sur cette base-là, ils mènent des recherches historiques
34:00avec des chefs et des historiens d'alimentation
34:02pour découvrir l'origine des plats et des ingrédients.
34:04Et donc, pour se rendre compte par eux-mêmes
34:06qu'en fait, il y a toujours eu la diversité
34:08dans nos cultures.
34:10Vous m'avez parlé, je crois, puisque vous êtes bretonne,
34:12de la galette, par exemple.
34:14La galette de sarrasin,
34:16emblématique de la Bretagne.
34:18Elle n'existerait pas si le sarrasin n'était pas venu
34:20d'Asie du Nord-Est, par la Russie et le Nord de l'Europe
34:22pour n'arriver chez nous que, finalement,
34:24assez tardivement.
34:26Ces projets-là vous ont séduit, Bérénice Béjot ?
34:28Oui, parce que, c'est vrai que quand je l'ai rencontrée,
34:30moi, ça me parle. D'ailleurs, les gens de Bilbao
34:32naissent où ils veulent, ça parle de ça.
34:34Et je trouve ça génial parce qu'aujourd'hui,
34:36on en a tellement besoin. On a tellement peur
34:38des autres. On est tellement dans un monde
34:40comment dire...
34:42soit noir, soit blanc. Et qu'on ne se rend pas
34:44compte qu'on est tous connectés.
34:46On parlait des loups tout à l'heure, mais c'est pareil.
34:48En fait, on n'est pas complètement français
34:50ou complètement argentin ou complètement
34:52je ne sais pas quoi. En fait, on est tous ensemble
34:54mélangés. Et c'est ça qui fait
34:56la qualité de qui nous sommes.
34:58C'est une bonne marraine ?
35:00Elle est exceptionnelle.
35:02Je ne fais pas grand-chose. C'est elle
35:04qui fait tout. Et quand elle me le demande,
35:06j'envoie un petit message, un petit truc, mais
35:08non... Bon, alors, en tout cas,
35:10quand on parle de diversité culturelle,
35:12eh bien, il y a quelqu'un qui
35:14promeut sa vie, finalement, par sa
35:16musique. Quelqu'un que vous souhaitiez
35:18inviter, c'était Mathieu Chédide. Vous l'avez constaté,
35:20il n'est pas dans ce studio.
35:22Mais quand même, dans le journal Inattendu, on aime bien
35:24réserver des surprises. Alors, figurez-vous
35:26qu'il est en direct avec nous.
35:28Mais si ! Bonjour Mathieu Chédide !
35:30Bonjour, comment ça va ? Bonjour Mathieu !
35:32T'es gentil ! Bah oui, c'est sympa.
35:34Écoute, je me suis dit que c'est l'occasion de se parler
35:36deux minutes. Bah oui ! Alors Bérenice,
35:38racontez-nous ! Vous rougissez, j'aime bien !
35:40Bah oui, mais parce que Mathieu,
35:42pour moi, c'est l'amour, quoi.
35:44Même les gens qui n'aiment pas
35:46Mathieu, il faut qu'ils aillent à un concert
35:48de Mathieu. Mathieu, il distribue
35:50de l'amour. Mais Charlotte
35:52fait pareil. Mais c'est vrai que Mathieu, il fait
35:54tous les instruments. Il chante tout.
35:56Il mélange les cultures.
35:58Mathieu, c'est l'exemple
36:00même du bonheur.
36:02Tu vas à un concert de Mathieu,
36:04et tu sors, t'es trop content.
36:06Bon bah, ça va, Mathieu, je t'ai dit que c'est pas mal
36:08pour un samedi midi.
36:10Je regrette pas d'être venu, comme on dit.
36:12Non, non, mais ce qui est incroyable,
36:14en plus, c'est très inattendu, parce que là, je suis
36:16dans ma maison de campagne,
36:18dans une cabane perché.
36:20Pour pouvoir avoir de...
36:24Je vais monter l'escalier, mais
36:26je suis un peu dans...
36:28Je vous ramène un peu de nature, là.
36:30C'est bien, on entend votre souffle.
36:32Je disais que vous militiez
36:34vous aussi, à votre manière, pour la diversité culturelle.
36:36Vous avez fait
36:38cet album, Lamomali, vous travaillez
36:40beaucoup avec des artistes africains. En ce moment,
36:42vous êtes en tournée avec
36:44Thibaut Covin,
36:46guitare classique, vous, guitare
36:48pop. Ça aussi, c'est une forme de mixité
36:50culturelle.
36:52Qu'est-ce que vous pensez de tout ça ? Est-ce que
36:54ça peut apporter beaucoup au monde
36:56dans lequel on vit ?
36:58C'est vrai que là, je vois, par exemple,
37:00on est dans des opéras, des grands théâtres,
37:02avec Thibaut, on fait quelque chose
37:04d'assez ovni. C'est une espèce de mix
37:06de musique classique, de guitare
37:08classique et de guitare électrique.
37:10Les gens viennent justement parce qu'il y a
37:12une ouverture d'esprit, et ça fait
37:14vraiment du bien de voir ça.
37:16Les gens sont, comment dire, récompensés
37:18par leur curiosité.
37:20Ils viennent voir quelque chose d'un peu
37:22neuf, un peu ovniesque,
37:24et ils repartent avec
37:26beaucoup de poésie dans le cœur.
37:28Il y a quelque chose de chaleureux.
37:30C'est vrai que je ne vis que pour ça, pour expérimenter
37:32ces choses-là, l'alchimie des mondes,
37:34faire des ponts un peu
37:36improbables entre des mondes.
37:38C'est vrai que
37:40c'est autant des styles musicaux
37:42que des cultures,
37:44tellement de choses.
37:46En fait, c'est la diversité qui nous rend
37:48moins idiots.
37:50On voit bien, quand je vois
37:52mes amis libanais en ce moment
37:54qui sont vraiment
37:56dans le chaos total.
37:58Je parlais avec
38:00Khaled Mouzanar, qui est un homme extraordinaire.
38:02Il est marqué aussi de Nadine Labaki,
38:04cette grande réalisatrice.
38:06Il me disait que s'il n'y avait pas eu
38:08la musique, la poésie,
38:10même la bande dessinée,
38:12il ne serait plus en vie aujourd'hui.
38:14On a besoin de ça, je crois que c'est essentiel.
38:16La situation au Liban,
38:18elle vous touche d'autant plus que votre famille, je crois,
38:20est originaire, vos ancêtres sont
38:22originaires du Liban ?
38:24Ah oui, complètement.
38:26D'ailleurs, quelques jours avant
38:28que la tension monte énormément là-bas,
38:30là, on y était cet été,
38:32et on a été sur les terres
38:34de nos ancêtres, à Batroun,
38:36où il y a vraiment des villages qui s'appellent
38:38Chédine, d'ailleurs, j'ai rencontré une vingtaine
38:40de Chédines, et notamment une Andrée Chédine
38:42de 30 ans,
38:44qui s'est appelée, a repris ce prénom
38:46en hommage à ma grand-mère.
38:48Oui, je me sens, effectivement,
38:50on était avec ma soeur Amna,
38:52et on se sentait complètement
38:54liés avec ces racines-là,
38:56avec cette culture.
38:58J'ai plein de choses, évidemment, je pense à mes grands-parents,
39:00mais j'allais dire
39:02le Liban comme ailleurs,
39:04peu importe, je pense que c'est vrai que c'est lié
39:06aux racines, mais
39:08j'ai eu cette chance d'être sensible
39:10à l'autre, ce qui était le cas
39:12de toute ma famille, de toute façon,
39:14et d'avoir une envie profonde
39:16de ramener de la bonne vibration,
39:18on peut dire ça.
39:20Donc c'est dur
39:22de mettre des mots là-dessus,
39:24ça peut paraître toujours un peu fleur bleue,
39:26mais je pense que c'est effectivement vital.
39:28Bérenice, je vous vois sourire,
39:30tu parles bien Mathieu,
39:32et c'est vrai que tout ce que tu dis
39:34est tellement
39:36vrai.
39:38Je crois que quand on vient d'ailleurs,
39:40moi qui suis argentine, qui ai grandi en France,
39:42c'est vrai qu'on n'a pas peur de l'autre,
39:44parce qu'en fait, l'autre, c'est soi.
39:46Moi je suis l'autre.
39:48En France, c'est moi l'autre.
39:50Et tu vois,
39:52il y a un truc, tu me dis que tu m'aimes bien,
39:54tu ne sais pas que je suis argentine,
39:56mais je suis argentine en fait, je ne suis pas française,
39:58et pourtant tu m'aimes bien, parce que tu me connais,
40:00parce que tu n'as pas peur.
40:02C'est la peur qui est le...
40:04Ecoutez, vous restez avec nous Mathieu ?
40:06Vous acceptez de rester encore quelques minutes ?
40:08Super, allez, on revient
40:10avec vous, avec Charlotte Courtois
40:12et Bérenice Béjot, à tout de suite.
40:20...
40:28Le journal inattendu de Bérenice Béjot,
40:30avec Nathalie Renou sur RTL.
40:32...
40:34Le journal inattendu de Bérenice Béjot,
40:36avec Nathalie Renou sur RTL.
40:38...
40:44Voilà, dans ce studio,
40:46on se trémousse au son de
40:48Mathieu Chédid, qui est avec nous
40:50en direct, par téléphone, depuis sa campagne.
40:52C'est de l'amour, dit Bérenice Béjot.
40:54Et on parle de diversité culturelle.
40:56Mathieu Chédid, vous êtes actuellement
40:58en tournée avec le guitariste classique Thibaut Covin,
41:00avec lequel vous avez sorti un album
41:02en duo. Sublime, ça s'appelle
41:04Leur Miroir, et c'est un duo
41:06de guitare classique et guitare
41:08électrique, tournée
41:10quasiment complète, à l'exception de quelques dates.
41:12La diversité
41:14culturelle, on en parle aussi avec Charlotte Courtois,
41:16présidente de l'ONG Constellation.
41:18Et vous me disiez, justement,
41:20que vous étiez allée au Liban, il y a peu.
41:22Oui, j'y suis allée. Alors, j'y suis allée
41:24deux fois. J'y suis allée à une date
41:26un peu, voilà, en octobre
41:282019. Donc, je me suis retrouvée au milieu de la révolution.
41:30On est en projet autour
41:32des traditions culinaires.
41:34Et donc, effectivement, j'ai expliqué en off
41:36qu'on a collaboré avec une historienne de l'alimentation
41:38qui s'appelle Mabel Chédid,
41:40également.
41:42La boucle est bouclée.
41:44J'y suis retournée suite
41:46au Covid, à l'explosion,
41:48etc., en 2022
41:50pour terminer ce projet et collecter des recettes
41:52traditionnelles et
41:54aller à la recherche
41:56de l'histoire migratoire des ingrédients et des plats.
41:58Pour expliquer à tous
42:00que ce qu'on mange dans notre assiette nous rassemble
42:02finalement. Exactement.
42:04Moi, je suis émue d'écouter
42:06à la fois le témoignage de Bérénice et celui de Mathieu.
42:08Tout est aligné. Et oui,
42:10cette diversité, mais quelle richesse.
42:12Et nous, c'est vraiment ça qu'on a envie de porter
42:14et d'infuser dans la nouvelle
42:16génération.
42:18C'est que c'est une richesse et que nos cultures
42:20n'existeraient pas aussi belles qu'elles sont aujourd'hui
42:22s'il n'y avait pas eu de dialogue avec d'autres cultures
42:24dans le passé. Mathieu Chédid,
42:26la diversité, si on faisait
42:28chanter une actrice, par exemple
42:30Bérénice Béjeux ?
42:32Non, Mathieu, non.
42:34Tu ne serais pas pour dégager ton
42:36concert. Mathieu, tu n'as pas
42:38vu la tête de Bérénice à cette idée ?
42:40En même temps,
42:42je l'ai fait avec pas mal d'acteurs
42:44et d'actrices. Il y en a qui sont
42:46plus ou moins musiciens.
42:48C'est ça qui est beau
42:50avec la musique, la chanson.
42:52C'est justement des mondes à fusionner.
42:54Au pire, si on ne sait pas chanter,
42:56on parle, on interprète des mots.
42:58La mélodie suffit. Je me suis rendu
43:00compte de ça avec la musique instrumentale.
43:02La mélodie, c'est déjà
43:04tellement fort que
43:06la voix n'est pas forcément
43:08chantée. Elle peut être parlée
43:10et ça crée aussi beaucoup d'émotions.
43:12On connaît pas mal de chansons comme ça.
43:14Tout est possible.
43:16Mathieu va venir jouer dans mes films
43:18et je vais venir chanter dans ses albums.
43:20L'invitation est lancée et on pourra dire
43:22que le journal inattendu a créé ça.
43:24Franchement, quelle fierté !
43:26C'est vraiment inattendu jusqu'au bout.
43:28Merci beaucoup, en tout cas, Mathieu Chudide,
43:30d'avoir été avec nous. On vous laisse dans
43:32votre cabane au fond des bois et on vous envie.
43:34Merci à vous, en tout cas.
43:36Merci beaucoup.
43:38Vous êtes sur la bonne voie.
43:40Merci beaucoup.
43:42Bérénice, je reviens à vous.
43:44Quand vous entendez Mathieu Chudide,
43:46qui est un performeur extraordinaire,
43:48est-ce que vous vous dites qu'il y a justement
43:50un lien entre tous les arts ? Puisque là,
43:52vous allez être au théâtre et finalement,
43:54cette partition que vous allez jouer,
43:56c'est comme une partition ?
43:58C'est une performance, de toute manière.
44:00C'est comme un danseur, c'est comme un musicien.
44:02Je pense même
44:04comme un écrivain.
44:06C'est-à-dire que tout d'un coup,
44:08c'est la naissance de notre art.
44:10Il ne naît que quand il est partagé.
44:12Par contre, c'est vrai que sur scène,
44:14c'est encore différent qu'un écrivain ou qu'un peintre.
44:16C'est-à-dire qu'il est partagé directement.
44:18Tout de suite. Chaque soir est différent.
44:20C'est ce qui fait la différence
44:22avec le cinéma, d'ailleurs.
44:24D'un coup, il y a une interaction.
44:26Tout d'un coup, vous allez tenter un truc qui va marcher
44:28et c'est que pour eux.
44:30C'est que pour ce soir-là.
44:32Magnifique. Merci beaucoup, Bérénice Bégeau.
44:34Vous êtes à retrouver à partir du 11 octobre
44:36au Théâtre Marigny, dans
44:38« Les gens de Bilbao naissent où ils veulent ».
44:40Merci beaucoup à vous, Charlotte Courtois,
44:42présidente de l'ONG
44:44Constellatio, qui mène
44:46actuellement une
44:48marche et course solidaire connectée.
44:50Pour vous inscrire, vous allez sur
44:52Internet, vous récupérez un dossier
44:54et quand vous courez, vous faites
44:56partie de cette marche solidaire.
44:58C'est constellatio.org.
45:00C'est difficile à décrire. Je vais regarder tout à l'heure
45:02si vous tapez « Bérénice Bégeau, Association ».
45:04C'est la première chose qui apparaît.
45:06Magnifique, tout est dit.
45:08Merci à tous de nous avoir suivis
45:10dans un instant. C'est confidentiel
45:12sur Kamala Harris et je vous dis à la semaine
45:14prochaine pour un nouveau journal inattendu.

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