Regardez Le Journal Inattendu du 16 décembre 2023 avec Nathalie Renoux.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 [Musique]
00:10 12h30, 13h30
00:12 Le journal inattendu d'Anne Romanoff
00:15 Avec Nathalie Renou sur RTL
00:17 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu.
00:21 A mes côtés, la femme en rouge de l'humour français, Anne Romanoff. Bonjour Anne.
00:25 Bonjour.
00:26 Je suis ravie de passer cette heure d'émission à vos côtés. Votre actualité, c'est un spectacle,
00:31 l'expérience de la vie à l'Olympia le 26 décembre, puis ensuite en tournée un peu partout en France.
00:37 Vous y célébrez vos 35 ans de scène en décortiquant votre propre vie et en observant le monde qui nous entoure.
00:44 En quelques mots, c'est quoi l'expérience de la vie ?
00:47 L'expérience de la vie, c'est tout ce qu'on apprend dans la vie.
00:50 Parfois, ça ne sert à rien parce qu'on produit toujours les mêmes erreurs, mais ça m'intéressait.
00:54 Il y a plusieurs personnages dans le spectacle qui s'expriment sur leur expérience de la vie
00:57 parce que c'est différent pour chaque individu.
00:59 Je vais en tout cas faire appel à votre sens de l'observation et votre regard décalé sur l'actualité.
01:04 C'est l'heure du journal et vous allez commenter les informations avec moi.
01:09 La course aux cadeaux à une semaine de Noël.
01:12 Vous êtes nombreux à faire vos achats au dernier moment.
01:14 Reportage dans les grands magasins parisiens.
01:17 La charrente déborde, elle atteindra son pic demain.
01:20 En attendant, les habitants de Sainte ou de Cognac voient leur maison inondée
01:23 et les producteurs de Cognac s'inquiètent.
01:26 Un miracle de Noël avant l'heure.
01:28 Le sauvetage d'un nouveau-né par une jeune gendarme de 18 ans.
01:32 Vous l'entendrez ainsi que la maman du bébé pour nous raconter cette incroyable histoire.
01:37 La mort de Guy Marchand à l'âge de 86 ans.
01:40 Le sport et la 16e journée de Ligue 1 avec une deuxième victoire consécutive pour Lyon
01:45 qui n'est plus dernier du classement.
01:47 Et puis, la météo avec vous Valérie Quintin. Bonjour.
01:50 Alors Valérie, il y a une bonne nouvelle pour tous ceux qui se trouvent dans les zones inondées.
01:54 Il n'y a pas de pluie aujourd'hui.
01:56 Il ne pleuvra pas aujourd'hui, dites-ne pas d'ailleurs.
01:58 Alors on a pas mal de soleil globalement,
02:00 mais quelques petites touches de grisaille assez disséminées dans le pays.
02:03 On en trouve à Cherbourg, à Lille, à Troyes, à Bourges ou encore à Bourg-Cambresse.
02:06 Ça ne va pas se lever localement, mais on ne peut pas le prévoir à l'avance
02:09 parce que franchement les basses couches du petit matin quand elles ne se lèvent pas,
02:12 c'est très difficile et pour autant on pourrait avoir une éclaircie à 16h.
02:15 En attendant, on a quand même beaucoup de soleil entre le Massif central,
02:18 les Pyrénées, la Méditerranée, mais également de la Bretagne à Paris
02:21 avec des températures qui ont un peu baissé.
02:23 4 degrés à Nancy au meilleur de la journée, 7 à Clermont-Ferrand,
02:26 8 pour Paris et Lyon, 11 à Quimper et 18 à Perpignan.
02:30 Le soleil, c'est ce qu'on va retenir. Merci beaucoup Valérie.
02:33 Le journal inattendu sur RTL
02:36 On cherche, on prospecte, on achète, on a les bras chargés.
02:39 C'est un week-end d'effervescence, techniquement l'avant-dernier avant Noël.
02:43 Alors forcément, les magasins sont assaillis par les petites mains du Père Noël
02:47 qui s'affairent pour remplir la hôte.
02:50 Bonjour Margaux Le Fur.
02:51 Bonjour.
02:52 Vous êtes sur les grands boulevards parisiens, dans le quartier des grands magasins
02:56 et c'est une ruche plus grouillante encore que d'habitude.
03:00 Oui, devant les magasins, les gens se frayent un chemin parmi la foule.
03:04 Camille sort d'une enseigne avec trois sacs dans les mains.
03:07 On a acheté une petite paire de chaussures, un petit polo et un carnet.
03:12 C'est la petite tradition, tous les ans un nouveau carnet d'une couleur différente.
03:16 Pour finaliser ses achats, Chloé a mis son réveil à l'aube.
03:20 Réveil à 6h30, un samedi, ça pique un petit peu.
03:24 Je voulais être là avant l'ouverture des Galeries Lafayette.
03:26 En me disant que je serais la première et on est très nombreux à se dire la même chose.
03:30 Donc finalement, pas hyper sereine.
03:32 Natacha, elle, s'est levée à 7h, un réveil matinal mais qui, heureusement, a porté ses fruits.
03:39 J'ai acheté des cadeaux pour mon frère, ma sœur, un petit peu ma mère, donc j'ai été efficace.
03:44 Pas encore tout à fait finie mais ça se précise.
03:46 C'est quoi l'objectif de la journée ?
03:48 L'objectif c'est de finir complètement tous les cadeaux.
03:51 Il me reste encore mon frère, donc je suis confiante dans la réussite de la mission.
03:55 En tout cas, je peux vous dire qu'ici on est entouré d'une odeur de marrons grillés.
03:59 Il y a des décorations dans toutes les vitrines et un peu de musique dans la rue.
04:02 Pas de doute, Noël approche à grands pas.
04:05 Merci beaucoup Margaux Le Fur, en direct des Grands Boulevards à Paris.
04:09 Anne Romanoff, vous êtes du genre à avoir fait tous vos cadeaux bien avant l'heure ?
04:13 Pas du tout, moi je suis dernière minute, je n'ai pas commencé.
04:16 Très bien, vous êtes comme moi.
04:18 Des préparations de fêtes de Noël humides en Charente.
04:21 De Sainte à Angoulême en passant par Cognac, les mêmes scènes.
04:24 Un fleuve au plus haut, des rues inondées et des habitants qui prennent leur mal en patience.
04:28 Le pic de la crue n'interviendra que demain après-midi.
04:31 Dans la campagne, les producteurs de Cognac s'inquiètent car leurs vignes aussi ont les pieds dans l'eau.
04:36 Vous allez entendre Amaury, viticulteur.
04:39 Les vignes sont inaccessibles, on ne peut pas y aller, on ne peut pas y rentrer, on ne peut pas y travailler, c'est sûr.
04:43 En bas vous avez des endroits où il peut y avoir 1m50, 2m d'eau.
04:47 Ça dépend des endroits, sachant qu'un rand de vignes ça fait 2m de haut, donc il y a des rands de vignes qui sont totalement immergées.
04:53 Les vignes en ce moment, ce n'est pas grave, parce qu'on est en hiver, donc elles sont en repos végétatif.
04:57 C'est juste qu'on ne peut pas travailler dans les vignes.
04:59 Après, on va avoir des dégâts matériels sur les locaux qui sont inondés.
05:03 Il y a des cas de stockage, certains qui sont au bord de cours d'eau ou dans les zones inondables.
05:07 Un peu inquiets des vols, c'est comme les tempêtes, il y a toujours qui en profitent.
05:14 La décrue s'amorce en milieu d'après-midi.
05:17 Malgré cette décrue qui s'amorce, la vigilance orange devrait rester en vigueur toute la semaine prochaine.
05:24 À Marseille, un jeune de 22 ans est mort après un refus d'obtempérer la nuit dernière.
05:29 Il se trouvait à scooter, il a fui un contrôle de police dans le 9e arrondissement
05:34 et il a perdu le contrôle de son deux-roues sur un dodane.
05:37 Il est décédé sur place, malgré l'intervention des secours.
05:41 Une intervention qui, elle, a été cruciale.
05:44 C'est un conte de Noël avant l'heure.
05:46 Le 6 décembre dernier, Maëlys, une jeune gendarme de 18 ans qui patrouille,
05:51 se rend dans un immeuble de Pont-de-Clay, en Isère.
05:54 Une mère de famille a appelé les secours, son bébé de 13 jours est en train de s'étouffer.
05:59 La suite, c'est la jeune femme, pleine de sang-froid, qui la raconte, pour la première fois, au micro de Serge Puyot.
06:05 En entrant dans l'appartement, j'ai vu la mère qui était en train de s'effondrer
06:08 et le nourrisson qui était posé sur la table basse.
06:11 J'ai pris Maïssa dans les bras, j'ai vu qu'elle était bleue et qu'elle ne respirait pas,
06:14 donc je l'ai retournée, je lui ai donné cinq claques dans le dos pour désobstruer si c'était nécessaire.
06:20 En claquant dans son dos, j'ai sûrement débloqué quelque chose
06:23 et au moment de commencer un massage cardiaque, si elle n'avait pas repris sa respiration,
06:26 j'ai constaté qu'elle avait eu un souffle.
06:28 J'ai vu qu'elle reprenait sa respiration et qu'elle redevenait un petit peu consciente.
06:31 J'étais très soulagée et très contente.
06:33 C'était un petit peu stressant, mais je ne me voyais pas partir sans avoir sauvé l'enfant,
06:37 donc j'ai fait de mon mieux.
06:38 Oui, je suis très fière, je m'en rappellerai toute ma vie.
06:41 Elle peut être fière et zineb.
06:43 La maman de la petite Maïssa n'oubliera jamais l'intervention miraculeuse de cette jeune gendarme.
06:48 Aujourd'hui, elle va super bien.
06:50 C'est un miracle de voir mon enfant se rétablir.
06:53 Un beau cadeau de Noël avant l'heure.
06:55 Oui.
06:56 Tu fais des sourires à maman, mon amour.
06:58 Et surtout à Maëlys, un grand merci.
07:00 Si elle était en face de nous, vous lui diriez quoi ?
07:02 Je la prendrais dans mes bras et je la remercierais du fond de mon cœur.
07:05 Elle a eu beaucoup de courage.
07:07 Témoignage recueilli par Serge Puyot.
07:09 Il faut savoir que Maëlys, 18 ans, n'avait intégré la gendarmerie de Pont-de-Claqueu depuis trois semaines.
07:15 Elle n'a donc pas tardé à se distinguer.
07:17 On lui souhaite une grande carrière et une longue vie à la petite Maïssa.
07:21 Ça fait du bien d'entendre ce type d'histoire dans le journal ?
07:23 C'est une belle histoire.
07:24 Ça change les horreurs dans son habitude.
07:26 Effectivement.
07:27 Dans un instant, le concours Miss France qui se déroule ce soir, il a changé ses règles.
07:32 Il n'y a plus de limite d'âge pour y participer.
07:35 Vous verrez, restez avec nous.
07:36 Je me présente.
07:38 Le journal inattendu.
07:40 Anne Roumanoff, Nathalie Renaud.
07:42 Le journal inattendu sur RTL.
07:45 Avec Anne Roumanoff et Nathalie Renaud.
07:47 La suite du journal avec l'information de la matinée au Proche-Orient.
07:51 L'armée israélienne annonce avoir tué par erreur trois otages dans la bande de Gaza.
07:56 Les victimes sont trois jeunes hommes âgés de 25 à 28 ans.
08:00 Une insupportable tragédie selon les mots du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
08:05 Une erreur tragique selon la Maison-Blanche.
08:07 Peu après cette annonce, des familles d'otages et des manifestants ont défilé à Tel Aviv
08:12 pour demander un accord en vue de nouvelles libérations.
08:15 Le chef des services secrets israéliens doit rencontrer le Premier ministre du Qatar
08:21 pour négocier une possible seconde phase de trêve.
08:24 Mais pour l'heure, les combats continuent.
08:26 Axel Batty, l'adolescent britannique retrouvé cette semaine près de Toulouse,
08:31 six ans après son enlèvement par sa mère et son grand-père,
08:34 doit être rapatrié au cours du week-end.
08:37 Il va retrouver sa grand-mère maternelle au Royaume-Uni.
08:40 Elle en avait la garde au moment de sa disparition.
08:43 Le sport et la 16e journée de Ligue 1 qui a commencé par une surprise hier soir.
08:48 L'OL, Lanterne Rouge, est allée s'imposer contre le cours du jeu sur la pelouse du 3e Monaco.
08:53 But de Jeffinho, deuxième victoire d'affilée pour Lyon, désormais à la 16e place du classement.
08:59 A suivre aujourd'hui le Havre-Nice à 17h, puis Lens-Reims à 21h.
09:03 Une actualité commentée dans "On refait le match" avec Philippe Sanfourche de 19h à 20h30.
09:08 Puis dans RTL Foot de 20h30 à 23h avec Eric Silvestro.
09:12 Et puis un coup de chapeau aux handballeuses françaises qui se sont hissées en finale du Mondial
09:17 grâce à une démonstration face à la Suède 37 à 28.
09:21 Elles tenteront de décrocher un 3e sacre demain en finale contre un géant, la Norvège, tenante du titre.
09:28 Le sport vous vous y intéressez Anne Romano ?
09:30 Pas du tout !
09:31 On est minces alors !
09:33 Je vous dis la vérité !
09:34 Non, la finale oui !
09:36 La finale du handball, on peut la regarder ?
09:38 Oui, quand il y a des finales et qu'il y a la France, je regarde, sinon non.
09:41 D'accord, je ne vais pas vous forcer.
09:43 Allez, on va parler d'un sujet qui vous intéresse de très près.
09:46 Elles sont 30 pour une couronne.
09:48 L'élection de Miss France se déroule à Dijon ce soir et c'est à suivre à 21h sur TF1.
09:53 Un concours que les Français adorent, mais un concours qui suscite aussi des critiques.
09:58 Certains le disent démodé, sexiste et pourtant, ces règles se modernisent.
10:02 Il s'ouvre à plus grand nombre de candidates, finit notamment la barrière de l'âge.
10:07 Désormais, il est possible de se présenter même après 25 ans.
10:11 Bonjour Laurent Marsic !
10:12 Bonjour !
10:13 Vous êtes à Dijon pour suivre cette élection et vous avez rencontré deux Miss atypiques.
10:18 Elles sont concernées par les nouvelles règles.
10:20 Oui, l'une aura 28 ans à la fin du mois et vient de finir 6 ans d'études pour décrocher son diplôme de pharmacienne.
10:26 L'autre a déjà 28 ans et après des études de médecine et un premier emploi de sage-femme,
10:30 elle est devenue experte en cybersécurité.
10:32 La première s'appelle Adeline Wetter, elle est Miss Alsace.
10:35 La seconde, Hélèna Falliès, elle est Miss Île-de-France.
10:38 Deux jeunes femmes qui n'auraient pas pu se présenter au concours sans cette modification du règlement.
10:43 Alors, concours plus que jamais dans notre époque ? Réponse de Miss Alsace.
10:47 Je pense que tous les ans, il y a des femmes qui regardent Miss France et qui se sentaient un petit peu exclues,
10:50 se disaient qu'après 25 ans, elles étaient fanées ou qu'elles ne représentaient pas la beauté à la française.
10:56 Je pense que vraiment, c'est une chance de pouvoir concourir à 27 ans, bientôt 28.
11:01 Un âge loin d'être un handicap, bien au contraire, dit Hélèna Falliès, Miss Île-de-France.
11:06 À 28 ans, peut-être qu'on prend plus de recul et n'ont pas les mêmes choses à raconter.
11:10 Un seul point du règlement n'a pas changé, il ne faut pas mesurer moins d'1,70 m.
11:15 Merci Laurent Marsic depuis Dijon.
11:17 C'est mort pour moi !
11:19 Je suis à 1,60 m.
11:21 Romanoff est très déçue parce qu'elle pensait pouvoir se présenter.
11:23 C'est ça, l'année prochaine.
11:25 Il faut qu'ils changent la taille.
11:27 On peut être bien à 1,60 m.
11:29 On est un peu plus large.
11:31 Franchement, je ne vous dirais pas le contraire.
11:33 Vous me direz combien ?
11:35 1,60 m, comme vous.
11:37 Vous faites plus grande, vous faites 62.
11:39 C'est gentil.
11:41 J'ajoute que cette cérémonie des Miss France, au cours de cette cérémonie,
11:44 il y aura un hommage rendu par 36 anciennes Miss à une figure du concours,
11:49 l'ancienne patronne Geneviève de Fontenay, décédée en août dernier à 90 ans.
11:55 Autre hommage que nous souhaitons rendre ce matin à un grand acteur,
11:59 Guy Marchand est mort hier à l'âge de 86 ans.
12:02 Un comédien tout en élégance, en décontraction,
12:05 qui a joué pour François Turufo, Maurice Pialat ou Bertrand Tavernier,
12:09 qui a connu un immense succès à la télévision, un amoureux du jazz aussi.
12:13 Anne Romanoff, pour lui rendre hommage, je vous propose un petit quiz.
12:16 On va passer en revue sa carrière.
12:18 Extrait.
12:19 La petite princesse que j'ai dans les bras est une garce qui a tué Marthe Lemoynier
12:23 pour voler son tableau, le vendre et se faire la malle.
12:26 Elle a poussé son mari à maquiller le crime.
12:29 Elle a fait tuer tous ses amants, les témoins du meurtre,
12:32 en les dénonçant toujours à son mari.
12:34 Salaud !
12:35 Je visais juste.
12:36 C'est bien pour voler le tableau que vous avez tué Marthe ?
12:39 Elle ne méritait pas mieux.
12:41 Ça, c'est Guy Marchand dans quoi ?
12:43 Nestor Burma.
12:44 C'est Nestor Burma, effectivement.
12:46 Il a incarné le détective de 91 à 2003.
12:48 C'est pour ce rôle que le grand public l'a connu.
12:51 Mais il y a évidemment des films et de grands films.
12:54 Tu as un véreux ou quoi ?
12:56 Moi, c'est une bande de faux-culs.
12:58 Ils ne sont pas beaux.
12:59 Le plus beau, c'est quand même toi.
13:01 Parce que s'il avait craqué ton grand blessé, tu remontais, tu trouvais des aveux signés.
13:04 Puis ça arrangeait tout le monde, ça, non ?
13:06 Oui, mais voilà, il n'a pas craqué.
13:08 La recherche des aveux, c'est dans ?
13:10 On n'en a aucune idée.
13:12 Garde à vue, Claude Miller.
13:14 Il incarne un policier, un adjoint de l'Innoventura.
13:17 Et il décroche le César du meilleur second rôle pour ce rôle dans Garde à vue.
13:22 Autre extrait.
13:23 Je m'appelle Vogue.
13:25 André Vogue.
13:26 Vous n'avez jamais parlé de moi ?
13:28 Pas d'ici.
13:29 Vous allez peut-être le devenir, non ?
13:30 Ne vous faites pas parler !
13:32 Il y a de mal à demander le nom de sa voisine.
13:34 Une jolie voisine, d'ailleurs.
13:35 Ce n'est pas facile, non ?
13:37 Là, j'avoue qu'on ne vous a pas facilité la tâche.
13:40 1987, c'est l'été en Pente-douce.
13:43 Le vernier.
13:44 Gérard Krabzy, comme je me disais.
13:47 Oui, avec Pauline Laffont.
13:48 Exactement, avec Pauline Laffont.
13:50 Et puis, allez, on ne peut pas parler de Guy Marchand sans parler un peu de musique.
13:54 On l'écoute.
13:56 Voilà, c'était un homme de jazz.
14:10 Il jouait de la clarinette aussi.
14:12 Oui, c'était un musicien, chanteur, acteur.
14:15 Finalement, les artistes doivent être complets ?
14:18 Ça dépend des artistes.
14:19 Moi, je ne suis pas du tout complète.
14:20 Par exemple, vous me faites chanter ou danser, c'est un désastre.
14:23 Anne Romanoff, c'est maintenant l'heure du portrait que je vais dresser.
14:29 Allez, c'est parti.
14:30 Si des auditeurs ne vous connaissaient pas et que je devais vous présenter, je leur dirais que vous baladez votre humour depuis toujours à la télévision, à la radio et sur scène.
14:39 Rien ne vous prédestinait pourtant à cette carrière de saletain banque.
14:42 Vous avez fait Sciences Po dans la même promo que Jean-François Copé ou David Pujadas.
14:47 Mais pour vous, pas de politique ni de journalisme.
14:50 Votre arme, ce sera le rire, des sketchs et notamment le fameux radio bistrot, sorte de bref de comptoir façon Romanoff.
14:59 Alors, Mourin, c'est le nouveau centre.
15:02 Borlo, c'est le centre historique.
15:04 Et Beyrouth, c'est le centre commercial.
15:06 Des chroniques télé et des spectacles vous tracent votre chemin et vous vous imposez.
15:13 Il faut dire que vous avez trouvé le truc, porté du rouge en toutes circonstances.
15:17 Une couleur chaude, caractéristique, qui a rapidement permis au public de vous identifier à vos débuts
15:22 et qui a sans doute contribué à vous hisser dans le panthéon des humoristes français de ceux qu'on invite au Marrakech du rire.
15:28 Présente-moi, Jamel.
15:30 Mesdames, Messieurs, une artiste extra-sensorielle.
15:32 Voilà.
15:33 Je l'aime plus que ma mère.
15:35 Mais n'exagère pas non plus quand même.
15:38 Plus que ma cousine. Je l'aime plus que ma cousine.
15:40 Voilà, c'est bien.
15:42 La passion pour l'écriture et pour les rencontres avec le public ne vous a jamais lâchée.
15:47 Vous signez votre, écoutez bien, 14ème spectacle, l'expérience de la vie.
15:51 Un privilège de l'âge en quelque sorte.
15:53 Mais si vous vieillissez comme tout le monde, vous ne l'assez pas.
15:56 Les salles sont pleines.
15:58 Elles applaudissent une femme qui a désormais délaissé le carmin pour une tenue plus sobre.
16:02 Un noir et blanc qui ne fait pas oublier le rouge passion qui vous anime toujours.
16:07 En rouge et noir, j'exilerai ma peur. J'irai plus haut que ces montagnes de douleur.
16:15 Anne Roumanoff, une réaction.
16:17 Oui, après la couleur, les gens s'en foutent un peu.
16:19 Mais c'est vrai qu'ils rient autant quand je suis en noir et blanc en fait.
16:23 Mais j'avais quand même une question.
16:25 Parce que quand j'ai parlé autour de moi, quand j'ai dit que vous étiez mon invitée,
16:28 on m'a dit "mais pourquoi ne s'habille-t-elle plus en rouge ?"
16:31 Parce que ça fait 35 ans que je suis sur scène et ça fait 4-5 ans que j'avais envie de changer, d'évoluer.
16:36 À un moment, ça devenait enfermant de tout le temps me dire...
16:40 Et quelque part, je trouve que le noir et le blanc, c'est assez élégant, j'aime bien.
16:44 Le noir et le blanc, c'est ainsi que vous vous présenterez le 26 décembre prochain sur la scène de l'Olympia.
16:50 On en parle dans un instant.
16:52 Le journal inattendu d'Anne Roumanoff.
16:55 Avec Nathalie Renaud sur RTL.
16:57 Le journal inattendu d'Anne Roumanoff.
17:02 Avec Nathalie Renaud sur RTL.
17:05 Anne Roumanoff, votre prochain spectacle, votre spectacle, s'appelle "L'expérience de la vie".
17:10 Vous êtes ce soir à Tours pour le présenter au public.
17:14 Dans ce spectacle, vous vous servez de votre propre vie pour écrire vos sketchs.
17:19 Est-ce que le personnel, c'est inspirant ?
17:21 Oui, mais en fait, je prends dans ma vie ce qui peut concerner les autres.
17:24 Ce n'est pas le but de raconter ma vie sur scène.
17:26 J'ai un peu fait tout le temps ça.
17:28 J'ai fait les femmes enceintes quand j'étais enceinte, les enfants qui ne dorment pas la nuit, qui ne veulent pas faire les devoirs.
17:32 Après j'ai fait le divorce, les relations amoureuses. Après le divorce, j'ai fait les ruptures.
17:36 Mais c'est aussi un spectacle qui parle de la société.
17:39 Je parle des caisses automatiques des supermarchés, par exemple.
17:42 C'est aussi des expériences vécues.
17:43 Les machines à la poste, on doit franchir soi-même.
17:47 Il y a un sketch sur une femme qui a lu tous les livres de développement personnel et qui a essayé toutes les méthodes.
17:53 Ça, c'est un peu inspiré de moi.
17:55 J'ai lu tous ces livres aussi.
17:58 Il y a une coach en relation de couple qui donne des conseils aux couples dans la salle.
18:01 Il y a une femme qui essaye d'être moderne dont la fille est woke et le mari n'est pas du tout déconstruit.
18:07 Je montre les trois points de vue sur le wouekisme.
18:11 J'ai aussi des contes de fées racontés par une envoyée spéciale du ministère de l'Éducation
18:17 où j'explique comment je revisite le chapeau en rouge de façon actuelle.
18:22 Et puis il y a aussi le passage sur l'actualité.
18:24 Mais je ne fais plus trop d'attaques ad hominem contre les politiques parce que je trouve que c'est tellement dur pour eux.
18:29 Je critique un peu Macron.
18:32 Mais je parle surtout des évolutions de la société dans ce sketch de l'inflation, de la nouvelle place du travail depuis le Covid.
18:38 Justement, je vous interromps. On va écouter un extrait. Comme ça, les auditeurs pourront se rendre compte.
18:43 J'ai une belle-sœur qui est à fond sur les prix.
18:45 Elle m'a expliqué. Elle m'a dit "je vais te faire une formation parce que c'est compliqué".
18:49 Elle m'a amenée devant le rayon lessive. Elle m'a montré une boîte de lessive.
18:52 Elle m'a dit "qu'est-ce que tu vois ?". C'est 18,95€.
18:54 Elle me dit "combien il y a de boules de lessive ?"
18:56 J'ai dit "il y en a 26". Elle me dit "calcule le prix de la boule".
18:59 J'ai dit "c'est 18, il ne reste pas 26".
19:02 Elle me dit "sauf que là, regarde, tu vois le deuxième produit, la boîte est la plus chère, mais la deuxième, elle est à 40%.
19:08 Donc on va prendre deux boîtes. Donc on aura combien de boules ?"
19:11 Ces travers de la société, effectivement, vous les dressez parce que votre objectif, c'est de nous dire qui nous sommes en 2023 ?
19:20 Non, ce serait bien prétentieux de dire ça, mais en fait, je sais que là, pour avoir joué pas mal déjà ce spectacle,
19:26 les gens me remercient parce que la situation actuelle, elle est quand même assez anxiogène à plein de points de vue.
19:31 Ils sortent en tout cas détendus et j'arrive, je ne sais pas comment, mais à les détendre et à les faire rire sur des choses qui...
19:37 On ne fait pas rire avec le bonheur, on fait rire avec les problèmes.
19:39 Donc on ne peut pas prendre... Après, il y a tellement de choses qui ne vont pas bien que...
19:43 Ça va, vous avez un sujet...
19:45 Non, mais le spectre des sujets est très large.
19:47 Il faut vraiment rendre drôle quelque chose qui l'est pas et qui angoisse les gens.
19:50 Mais quand on y arrive, c'est satisfaisant parce que vraiment, les gens, de les voir sortir détendus, ça leur fait du bien, je crois.
19:58 Est-ce que pour faire rire, il faut un petit peu de méchanceté, un petit peu de cynisme ?
20:02 Ou finalement, est-ce qu'on peut aussi être gentil et faire rire ?
20:05 Je pense que chaque humoriste a son propre style. Il faut vraiment être fidèle à ce qu'on ressent.
20:09 Moi, je trouve qu'il y a suffisamment de cynisme dans l'époque actuelle.
20:12 Après, forcément, quand on fait rire, on doit tacler. Donc forcément, il y a des vacheries.
20:17 Et des fois, ça fait du bien de se défouler en balançant des trucs.
20:20 Après, j'ai vraiment... Je suis de plus en plus mal à l'aise avec les attaques ad hominem.
20:26 Je n'ai jamais trop fait ça. Mais parfois, même dans les sketches poétiques où j'attaquais certaines personnes,
20:30 je trouve que l'époque est tellement dure que je n'ai plus envie de faire ça, en fait.
20:33 J'ai plus envie de chercher des choses... Ouais, ou certains comportements.
20:36 On ne peut pas... Evidemment, si on n'est que gentil, ça ne fait pas rire.
20:40 Mais on n'est pas obligé d'être ultra méchant. Mais encore une fois, je pense que c'est à chaque humoriste.
20:45 On est libre sur scène et il y a plein de styles.
20:48 Moi, je dis toujours que l'humour, c'est comme des restaurants.
20:50 Tu as un restaurant japonais, chinois, tout ce que tu veux.
20:54 Et l'important, c'est de faire de la très bonne nourriture et que les gens sortent contents de ton restaurant.
20:58 Et du coup, ils vont aller chercher d'autres cuisines. Je pense que c'est ça.
21:01 C'est la qualité de la performance sur scène, de ce qu'on apporte au public qui est important.
21:05 Mais après, dire tel ou tel style d'humour.
21:07 Et heureusement qu'il y a une variété d'humour comme il y a une variété d'êtres humains.
21:11 Parce que finalement, chaque humoriste propose un regard sur la société.
21:15 Pour faire cette bonne cuisine sur scène, comment est-ce que vous vous y prenez ?
21:19 Comment est-ce que vous écrivez ? Combien de temps vous mettez pour mettre en place un spectacle ?
21:23 Est-ce que vous écrivez seule ?
21:25 Alors, j'écris seule, mais c'est vrai que c'est très très long.
21:28 Là, ce spectacle, j'ai dû commencer à y penser au mois de janvier.
21:32 Je travaille avec un metteur en scène formidable, Gilles Galliaud.
21:35 Donc, je lui dis "J'ai ça, que t'en penses, ta ta ta".
21:38 Donc, on compose les trucs et après on teste.
21:41 Donc, j'ai commencé à tester je pense au mois d'avril dans une toute petite salle ex en Provence.
21:45 Voilà, de 100 places.
21:46 Et ensuite, vous faites évoluer ?
21:47 Ah, énormément ! C'est-à-dire, je teste, on enregistre, je regarde où les gens rient, rient pas.
21:52 Je reprends mon texte, je rechange tout, je recommence.
21:55 Il y a des personnages qui sont vraiment passés par un état de méandre
21:58 avant d'arriver à une forme satisfaisante.
22:00 Enfin, de "Qu'est-ce qu'on veut dire ? Comment on veut le dire ?"
22:02 Par exemple, le sketch sur le wokisme, c'est de la dentelle.
22:05 J'ai une fille qui est woke elle-même.
22:07 Et donc, dans mon sketch, la bouchère, elle a une fille qui est woke.
22:10 Donc, je me suis dit "Je lui ai fait valider le texte pour pas que ça choque les wokistes".
22:14 Mais c'est vraiment très pointu.
22:16 Et plus on touche à des sujets sensibles, je sais pas, c'est de la dentelle.
22:20 Et puis, je me cale aussi sur les réactions du public.
22:24 Parce que parfois, il y a des choses que moi je trouve drôles, ça fait pas rire.
22:26 Et des choses que je trouve pas terribles, les gens sont explosés de rire.
22:29 Donc, même avec le temps et l'expérience, on sait pas exactement quand les gens vont rire.
22:34 - Et est-ce qu'aujourd'hui, alors qu'il est stabilisé, là, votre spectacle, vous pouvez encore...
22:38 - Ah oui, je change encore des petites choses, des ajustements.
22:40 Alors maintenant, évidemment, oui, il est prêt.
22:42 Et je vais pas commencer non plus, maintenant qu'on me dit que c'est très bien, à tout changer.
22:45 Mais oui, oui, j'ajuste en permanence, en fonction de l'actualité, évidemment.
22:49 Mais de ce que je ressens, là, j'ai encore...
22:51 J'ai joué il y a deux jours à la Paul Zad, j'ai encore changé la fin du spectacle.
22:54 J'ai mis une phrase avant une autre.
22:55 Enfin, l'écriture d'humour, ça demande vraiment une précision extrême, en fait,
22:58 pour arriver à ce que les rires tombent, comme ça.
23:00 - Donc, soyez prévenus, public de tour, ce soir, ça va encore légèrement bouger, grâce à vous.
23:06 Quand on a préparé cette émission, on vous a demandé de faire votre sélection musicale.
23:10 Et cette sélection, elle commence dans l'adolescence, avec un inoubliable "Vous le dis".
23:14 * Extrait de "Get Around" de Paul Zad *
23:25 - C'est trop dynamique !
23:27 - Ah, j'adore cette chanson.
23:29 - Et pourquoi celui-là ?
23:31 - Parce que, je ne sais pas, c'est mon adolescence.
23:33 Je l'ai dit à Laurent Boulzière, chaque fois, je me fais saoul avec ça.
23:35 Mais non, j'adore cette chanson.
23:37 - Vous l'écoutez régulièrement ?
23:38 - Non, plus maintenant.
23:39 - Ah bon ? Mais pourquoi pas ?
23:40 - Parce que quand je tombe dessus, par contre, je connais toutes les paroles par cœur.
23:43 - Eh bien, écoutez, on va vous laisser chanter, dans un instant, les titres de "Tresor".
23:47 Mais en attendant, on danse avec Laurent Boulzi et avec vous, Anne Roumanoff.
23:51 * Extrait de "Get Around" de Paul Zad *
24:03 - Le journal inattendu sur RTL, avec Anne Roumanoff et Nathalie Renaud.
24:08 * Extrait de "Get Around" de Paul Zad *
24:11 * Extrait de "Get Around" de Paul Zad *
24:26 - Et l'actualité de ce samedi 16 décembre, c'est d'abord l'eau de la Charente qui continue de monter.
24:31 Le pic de crues est attendu demain.
24:33 Tout le long du fleuve, habitations et cultures sont inondées, comme autour de Cognac ou Sainte.
24:38 Les départements de la Charente, Charence-Maritime, de la Gironde, sont en vigilance orange.
24:44 Un jeune de 22 ans est mort cette nuit à Marseille, après un refus d'obtempérer.
24:48 Il circulait à scooter. Il a perdu le contrôle de son deux-roues sur un dodane en tentant de fuir un contrôle de police.
24:55 Il est décédé sur place, malgré l'intervention des secours.
24:58 Le deuil en Israël, après la mort de trois otages, tués par erreur par des soldats israéliens, dans le nord de la bande de Gaza.
25:05 Les victimes sont trois jeunes hommes, âgés de 25 à 28 ans.
25:09 Une insupportable tragédie, selon les mots du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
25:14 A ce jour, 129 otages sont toujours retenus à Gaza.
25:18 Et puis l'avion qui devait amener la ministre des Affaires étrangères à Beyrouth cet après-midi a dû faire demi-tour à cause d'une panne en vol.
25:25 Pour le moment, on ne sait pas si la tournée de Catherine Colonna pour promouvoir la paix entre le Liban et Israël est maintenue.
25:33 Enfin, il s'est illustré face aux caméras de François Truffaut, Maurice Pialat ou encore Bertrand Tavernier.
25:39 Le comédien et chanteur Guy Marchand est mort hier à l'âge de 86 ans.
25:43 Son rôle le plus célèbre ? Le détective Nestor Burma.
25:48 Et puis c'est une tradition dans le journal Inattendu, c'est toujours notre invitée qui se charge de la météo.
25:54 Alors c'est à vous Anne Romanoff.
25:55 Météo ensoleillé sur une large moitié du pays, avec quelques plaques de grisaille en Aquitaine et en Limousin.
26:05 Pour la moitié nord, un soleil assez généreux également, mais la grisaille restera dominante entre le nord et le nord-est.
26:11 Les températures iront de 5 degrés dans les Vosges à 18 degrés en Roussillon.
26:15 Il fera 8 degrés à Toulouse, 9 degrés à Paris et à Lyon.
26:19 Voilà, à Paris et à Lyon. 11 degrés à Bordeaux, 12 degrés à Brest et 16 degrés à Marseille.
26:24 Alors la météo, ça pourrait vous inspirer pour un prochain sketch ?
26:27 Mais c'est pas si facile !
26:28 Oui, c'est vrai, on l'oublie trop souvent.
26:31 Merci beaucoup Anne Romanoff pour cette météo.
26:34 Le journal Inattendu d'Anne Romanoff
26:37 Avec Nathalie Renaud sur RTL.
26:40 L'expérience de la vie, votre spectacle à l'Olympia le 26 décembre, une centaine de dates également, c'est aussi un vaste champ de réflexion.
26:49 Mathias Luguin est avec nous comme chaque samedi. Bonjour Mathias.
26:52 Bonjour Nathalie, bonjour Anne.
26:53 Bonjour.
26:54 Alors on vous fait bosser, la semaine dernière vous deviez répondre à l'épineuse question "combien de temps dure l'amour".
26:59 Cette semaine, qu'est-ce que l'expérience de la vie ?
27:02 C'est vrai que vous me faites de plus en plus penser à Mme Ramon, c'était ma preuve de philo en terminale.
27:06 Elle était pas commode, ça c'est un vrai point commun. Tiens la philo.
27:09 On dit donc Mathias, on parlera après l'émission.
27:11 Moi j'ai carrément cartonné ! Je me suis étonnée moi-même.
27:17 J'ai pris "y a-t-il un devoir de mémoire ?"
27:21 Non, j'ai pas répondu mais j'ai tout analysé.
27:24 Bon moi je vais pas vous faciliter mais la question de l'expérience de la vie, ça reste évidemment hyper intéressant.
27:29 Je suis sûr qu'un certain maestro aurait pu nous aider.
27:32 "Il était une fois la vie", c'est juste un prétexte, mais j'adorais ça quand j'étais petit.
27:39 Alors justement, est-ce que c'est pas à l'école que l'on commence à accumuler cette fameuse expérience ?
27:43 Devenir un bon citoyen, être au contact des autres, préparer l'avenir en somme.
27:46 Ça pourrait être un début de réponse. Et puis, je suis tombé sur une interview du réalisateur Alexandre Assier.
27:51 Je pense que je ne comprenais absolument pas la possibilité de l'uniformité dans le savoir.
27:56 Et de l'ennui surtout. C'est-à-dire que ce que je préfère au monde, c'est apprendre.
28:00 Je ne fais qu'apprendre tout le temps. Je me suis fait chier, mais tellement chier.
28:04 C'est pas possible de se faire chier avec de l'histoire.
28:06 Bon, c'est pas complètement contre-productif non plus, vous me direz.
28:09 Après tout, y a pas que ça. Quand on grandit, on s'ouvre, on pense les relations autrement.
28:13 L'amour, entre autres. La hot-seat, y a aussi un départ, on tâtonne, on sait pas trop.
28:18 Alors, on essaie de trouver des exemples.
28:20 Moi, j'étais ado et j'ai vu votre réinterprétation avec Kévin Adams du mythique sketch de la drague.
28:25 Tiens, elle est pas mal, hein ?
28:27 C'est THE beau gosse de la soirée.
28:29 C'est THE expérience de l'année.
28:31 On se mouve, get up on the floor ?
28:33 Hein ?
28:34 C'est THE miracle.
28:38 C'est THE arnaque.
28:39 Bon, en parlant de Snow, j'ai une pensée évidemment pour Guy Marchand qui vient de nous quitter.
28:43 Dessiné, je vous garantis que ça marche encore.
28:45 Après tout ça, on n'a pas beaucoup avancé.
28:48 Qu'est-ce qui reste ? Le travail, l'amitié, tout ce qui fait ce que nous sommes en fait.
28:51 Et surtout, l'effet du temps. La voix de la chazette, de la sagesse qui sait.
28:54 Alors Anne, donnez-moi, allez, 25, 30 ans, on prend rendez-vous et promis,
28:58 la prochaine fois, je vous livrerai un exposé béton sur mon expérience dansifiée de la vie.
29:03 La vie ne m'apprend rien.
29:08 Est-ce qu'elle nous apprend des choses, la vie ? Est-ce que le temps, ça fait grandir ?
29:14 Je pense que ce qui est intéressant dans la vie, c'est quand même d'apprendre tous les jours.
29:18 Et puis surtout, d'avoir un peu de recul, je pense.
29:21 Et j'espère être mieux dans ma peau maintenant qu'il y a 10 ans ou 20 ans.
29:24 Et peut-être que dans 10 ans, je serai encore mieux dans ma peau, j'espère.
29:27 Moi, je vois la vie comme un chemin.
29:29 Souvent, quand on est jeune, on se dit "j'ai un but, moi j'ai passé des années,
29:32 je voulais atteindre un but, un but".
29:34 Mais en fait, ce qui est intéressant, c'est le chemin, je trouve.
29:36 Est-ce que vous imaginiez la vie que vous avez eue lorsque vous étiez sur les bandes Sciences Po, par exemple ?
29:42 Non, non, non. Quand j'étais dans les bandes Sciences Po, ça peut paraître curieux à dire,
29:45 mais j'étais très angoissée parce que je voulais déjà être comédienne.
29:48 Et je me disais "je suis en train de rater ma vie, ma vie est un échec".
29:51 Enfin, j'ai toujours été très flippée quand même.
29:54 Allez dire ça à tous ceux qui tentent le concours et qui n'y arrivent pas, pour ne pas comprendre.
29:59 Est-ce qu'avec le temps, avec l'expérience, vous avez moins le trac quand vous montez sur scène ?
30:04 Alors, je n'ai jamais eu un trac dévorant, mais j'ai quand même...
30:07 Pour moi, c'est un acte solennel de monter sur scène.
30:09 Les gens payent, ils attendent de voir que je fasse rire pendant 1h40, c'est pas rien.
30:14 Et non, je ne vais jamais sur scène les mains dans les poches,
30:18 et j'ai quand même des petits rituels de préparation.
30:20 Avant, j'ai besoin d'être calme dans ma loge, de parler à personne.
30:24 Il y a quand même une forme de concentration, de prendre des forces.
30:27 Parce qu'au moment où la lumière s'allume, je suis face au public, bang !
30:30 Il faut être quand même au top de l'énergie.
30:32 Même question pour l'écriture.
30:34 Est-ce que vous avez, avec le temps, moins peur de la page blanche, par exemple ?
30:38 Alors, j'ai la chance de jamais avoir eu problème de page blanche.
30:41 J'ai toujours des choses à dire, mais après, la mise au point,
30:45 encore une fois, c'est très précis, l'écriture d'humour, tout ça.
30:48 Je travaille quand même énormément mes textes,
30:50 et peut-être encore plus maintenant qu'avant.
30:52 Donc, peut-être l'exigence est plus forte, je ne sais pas.
30:55 Mais je travaille jusqu'à savoir que c'est le mot juste,
30:59 la phrase juste par rapport à ce que je veux dire.
31:01 C'est peut-être ça, l'expérience, savoir qu'il faut bosser encore plus.
31:04 Sûrement.
31:05 Allez, quelques petites questions.
31:07 Raphaël, votre expérience de la vie la plus drôle ?
31:09 Drôle ? Mais je ne sais pas, il n'y a rien de drôle, en fait.
31:13 Je trouve qu'on peut rire de situations dramatiques, en fait.
31:16 C'est-à-dire, malheureusement, il y a deux jours, j'ai enterré mon ex-belle-mère,
31:21 et ce n'est pas du tout drôle, un enterrement.
31:23 Mais après, en parlant de certaines choses qui se sont passées, on peut en rire.
31:26 Donc, je trouve que le rire, ça sert aussi à dédramatiser des expériences douloureuses.
31:32 Alors, si je vous demande votre expérience la plus pathétique,
31:34 vous n'allez pas me répondre non plus.
31:36 La plus pathétique de la vie ?
31:38 J'en ai eu plein, mes relations amoureuses.
31:42 Ils vont être contents de vous sentir d'amoureux.
31:44 Votre expérience la plus tendre ?
31:46 Mes enfants.
31:47 Ah, quand même. Votre expérience la plus sympathique ?
31:51 Mon métier, c'est une belle expérience, quand même.
31:55 C'est une chance de pouvoir faire ce métier depuis si longtemps,
31:57 que ça marche, que les salles soient pleines, c'est une grâce, quand même.
32:00 Qu'est-ce que vous n'avez pas vécu que vous aimeriez expérimenter ?
32:04 J'aimerais réaliser un film de cinéma.
32:06 Et alors ?
32:07 C'est en cours.
32:08 Bon, j'ai envie d'en savoir plus, vous pensez bien.
32:11 C'est en cours, ça veut dire que le scénario est bouclé ?
32:13 Ah oui, tout est bouclé.
32:14 Il reste des petits soucis de financement, mais sinon, je suis prête.
32:18 J'ai vraiment quelque chose que j'ai envie de faire dans les années qui viennent.
32:21 Et alors, de quoi s'agit-il ? De quel thème s'agit-il ?
32:24 C'est une comédie sur les femmes de 50 ans qui divorcent.
32:27 Dites donc, ça vous fait penser à quelqu'un ?
32:29 Oui, mais c'est pas ma vie, mais oui, je me suis inspirée.
32:34 Je trouve qu'il y a des choses à dire.
32:36 On dit qu'il n'y a pas assez de femmes de 50 ans au cinéma,
32:38 et moi, j'ai des choses à dire là-dessus.
32:40 Et vous comptez jouer dedans ?
32:42 Oui, tant qu'à faire.
32:43 Je suis fatiguée d'écrire le scénario, je veux le réaliser et jouer dedans.
32:46 Ça serait la première fois pour vous au cinéma ?
32:48 J'ai déjà fait des petites choses, oui, mais je n'ai pas eu des rôles marquants.
32:52 Mais oui, j'ai déjà devant la caméra.
32:55 Et là, pour le coup, c'est une expérience très nouvelle.
32:58 Est-ce que ça vous fait peur ?
33:00 Non, moi j'aime bien faire des choses nouvelles que je n'ai encore jamais faites.
33:04 Pas des choses physiques, je ne ferais pas sauter en parachute ou des trucs comme ça.
33:09 Même au ski, les pistes vertes, j'ai peur de mourir.
33:12 Donc je ne suis pas du tout courageuse physiquement.
33:14 Mais après, tout ce qui est nouveau me passionne.
33:17 Et pendant le confinement, j'ai créé une association pour aider les soignants.
33:20 Je me suis investie à fond, c'est une association qui continue.
33:23 Mais ça m'intéresse de faire des choses nouvelles, de découvrir des choses nouvelles.
33:28 Je trouve que c'est ça qui est intéressant dans la vie.
33:29 Vous disiez qu'il y avait finalement peu de rôles pour les femmes de 50 ans.
33:32 Donc vous vous en êtes écrit un.
33:34 Ça me fait penser à Muriel Robin, qui a poussé un coup de gueule en disant
33:37 qu'elle avait finalement eu peu de rôles au cinéma
33:40 parce qu'elle avait parlé ouvertement de son homosexualité.
33:43 Qu'est-ce que vous en pensez ?
33:45 Déjà, si elle le ressent, elle a eu raison de le dire.
33:47 Et c'était courageux de le dire comme ça.
33:49 Donc j'approuve, j'ai trouvé ça très bien.
33:51 Et après, je pense effectivement qu'il y a un souci avec les femmes à forte personnalité.
33:56 Parce qu'on ne sait pas trop comment nous caser.
33:58 C'est-à-dire qu'on n'est pas peut-être assez jolie.
34:01 Enfin, moi, ça me choque toujours quand même.
34:02 Et ça continue.
34:03 On a beau tenir des discours sur la place des femmes,
34:06 on voit des acteurs de 70 ans, et j'ai rien compte, tant mieux pour eux.
34:10 Mais avec des filles de 35 ans dans leur lit, ça ne dérange personne.
34:13 On ne va jamais voir une femme de 70 ans avec un mec de 35 ans.
34:16 Ou alors c'est vraiment parce que c'est le thème du film.
34:18 C'est le thème du film et c'est Fanny Ardant.
34:20 Mais d'autres, elles ne peuvent pas avoir des mecs plus jeunes dans leur lit.
34:23 Ce n'est pas possible.
34:24 Non, donc voilà, je trouve que la route est longue.
34:27 Le cinéma doit refléter la société.
34:29 Je trouve qu'il y a plein de femmes puissantes,
34:31 pour reprendre le titre d'un livre de Léa Salamé.
34:34 C'est intéressant aussi, les femmes fortes.
34:36 Mais en effet, souvent, il y a de plus en plus de metteurs en scène de femmes, etc.
34:41 Mais c'est vrai que souvent, une femme avec un physique qui n'est pas un physique de star de cinéma,
34:47 elle va se retrouver à jouer la bonne copine, qui est sympathique, qui fait rire, qui est dépressive.
34:52 Mais c'est un peu cantonné comme ça.
34:54 C'est en train de bouger, Dieu merci.
34:56 Ça s'ouvre, ça bouge, mais c'est lent.
34:58 C'est ça qui me frappe le plus, moi.
35:00 C'est que tout le monde, même pour le salaire des femmes,
35:02 on dit qu'il faut que les femmes soient payées autant que les hommes.
35:04 OK, tout le monde est d'accord là-dessus.
35:06 Mais c'est lent, quand on regarde ce qui se passe en réalité.
35:09 Et je ne parle pas des violences faites aux femmes.
35:11 L'accueil dans les commissariats s'est amélioré, mais c'est lent.
35:13 Donc, vous prenez les choses en main,
35:15 et vous réalisez votre film,
35:17 et vous vous accordez un rôle de femme forte à 50 ans.
35:20 Et vous avez bien raison.
35:22 On poursuit avec vos choix musicaux.
35:24 Décidément, l'adolescence est toujours là, malgré l'expérience.
35:31 C'est ça, c'est la boum, évidemment.
35:33 Et là, vous remontez dans le temps, c'est ça ?
35:37 Ah ben là, c'est aussi le film de mon adolescence.
35:39 J'adore ça.
35:40 Et c'est marrant, c'est que je trouve que c'est un film
35:42 qui plaît beaucoup aussi aux jeunes, parce que mes filles adorent ça.
35:44 C'est vrai, c'est vrai.
35:45 Les jeunes ont cette nostalgie-là aussi.
35:47 Allez, dans un instant, nous serons en direct avec votre invitée, Anne Romanoff.
35:50 Mais qui est-ce ?
35:51 Eh bien, la réponse, tout de suite, dans le journal inattendu.
35:54 RTL, le journal inattendu.
35:59 Le journal inattendu d'Anne Romanoff.
36:14 Avec Nathalie Renou sur RTL.
36:17 Anne Romanoff, vous avez souhaité inviter Cédric Monet dans ce journal inattendu.
36:22 C'est un acteur.
36:24 Vous l'avez vu public dans "Plus belle la vie" ou "Les mystères de l'amour".
36:28 Mais si Cédric Monet est avec nous aujourd'hui,
36:31 ce n'est pas pour le jeu, mais pour l'engagement.
36:33 Bonjour, Cédric Monet.
36:34 Bonjour.
36:35 Vous êtes, aux côtés d'Anne Romanoff, bénévole dans l'association Solidarité avec les soignants.
36:42 Tout à fait.
36:44 Anne Romanoff, hein.
36:46 Depuis mars 2020, du coup, j'accompagne Anne avec grand plaisir
36:50 dans cette belle aventure qu'on a pour aider et épauler les soignants,
36:54 améliorer leur confort dans les salles de repos.
36:58 Anne Romanoff, racontez-moi cette aventure que vous avez initiée
37:01 et puis cette rencontre avec Cédric Monet.
37:03 En fait, en mars 2020, j'étais à la radio tous les jours
37:05 et je voulais donner la parole aux soignants au début du confinement.
37:08 J'ai passé des messages sur les réseaux sociaux en demandant de quoi ils avaient besoin.
37:11 Et en fait, j'ai eu un flot de demandes absolues,
37:13 parce qu'à l'époque, il n'y avait pas de masque, pas de gants, pas de surblouse.
37:16 Et donc, du coup, j'ai lancé des appels.
37:17 Donc, j'ai fait ça tout un week-end.
37:18 Et après, je me suis dit, je vais faire une association.
37:20 Donc, au début, c'est vraiment démarrer tout petit.
37:22 J'ai pris des copines.
37:23 Avec notre carte bleue, on achetait des équipements pour les soignants,
37:26 mais des petites choses.
37:27 Et après, très vite, on a fait une vente aux enchères
37:30 qui a rapporté beaucoup d'argent.
37:32 Et donc, on a pu vraiment aider les soignants.
37:33 Et depuis juin 2020, on équipe les salles de repos des soignants.
37:37 C'est-à-dire, on a équipé 2900.
37:39 On améliore, on achète des cafetières, des petites choses.
37:41 Leur quotidien, mais c'est très important.
37:43 Et Cédric, j'avais passé un appel sur Facebook pour trouver des gens pour m'aider,
37:47 parce qu'à un moment, j'étais débordée.
37:49 Et il m'a rejoint très vite, je crois, je pense en mars, Cédric.
37:53 - Oui, c'est ça.
37:54 - Voilà, il est devenu mon bras droit.
37:55 Il est vraiment exceptionnel.
37:57 Et c'est grâce à lui et d'autres bénévoles,
37:59 comme Nathalie ou Janine, et puis tous les autres aussi,
38:03 qu'on peut faire ça, parce que c'est un gros travail.
38:06 Je ne pourrais pas faire ça toute seule.
38:07 - Cédric Monnet, qu'est-ce que vous y trouvez, vous, dans cet engagement-là ?
38:11 - Qu'est-ce que moi, j'y trouve ?
38:14 Moi, je trouve que c'est super important.
38:16 Il y a passé un moment, je pense qu'il fallait qu'on puisse aider.
38:18 De toute façon, il y a passé un moment, quand il y a eu ce Covid,
38:21 je pense qu'à un moment donné, il fallait transformer ce côté négatif en positif.
38:25 Il fallait pouvoir faire quelque chose, en fait.
38:28 Je pense que c'était la première fois qu'on vivait des phénomènes un peu catastrophiques.
38:33 Et je trouvais que c'était un élan de solidarité.
38:37 C'était quelque chose de fort.
38:38 On s'est aperçu qu'il y avait énormément de choses à faire.
38:40 On a eu énormément de chance d'avoir énormément de bénévoles qui nous ont soutenus.
38:44 On a eu énormément de mécènes qui nous ont soutenus dès le début.
38:47 On a pu essayer, à notre échelle, de pouvoir faire bouger les choses et d'aider les soignants.
38:53 Et on a continué à chaque fois.
38:56 En fait, après, à partir de juin 2021, on s'est aperçu qu'il y avait énormément de manques dans les salles de repos.
39:02 On s'est dit, c'est maintenant, il faut y aller, il faut le faire.
39:05 - Et vous l'avez fait.
39:06 - Et on a trouvé cette énergie.
39:08 - On cherche toujours de l'argent.
39:09 - On s'y emmène dans cette énergie.
39:10 On cherche toujours, on cherche toujours.
39:11 - Il y a des gens qui veulent nous aider. Je ne parle pas de particuliers, parce que personne n'a d'argent.
39:15 Mais s'il y a des entreprises ou des fondations qui veulent nous aider, on prend.
39:18 - Et bien voilà.
39:19 - On prend. Il y a des conseils régionaux aussi. On prend tout.
39:23 - Cédric Monnet et Anne Romanoff ont lancé un appel sur RTL.
39:27 "Aidez l'association Solidarité avec les soignants".
39:30 C'est vrai que les soignants en ont bien besoin.
39:32 - On est sur Facebook, LinkedIn, Twitter, Instagram.
39:34 On est facile à trouver.
39:36 - Voilà, l'appel est lancé.
39:37 Merci beaucoup Cédric Monnet d'avoir été...
39:39 - Merci beaucoup. Et Anne, j'ai le bonjour à te faire passer de la direction du studio des Arts vivants à Casablanca.
39:44 - D'accord.
39:45 - Parce que je suis à Casablanca aujourd'hui. Voilà, ils t'embrassent.
39:47 - Ah oui, ça ne s'entend pas, mais vous êtes loin.
39:49 Merci beaucoup d'avoir consacré un peu de votre temps à cette émission.
39:53 - Je vous en prie avec grand plaisir.
39:54 - Anne Romanoff.
39:55 - Je t'embrasse Anne, bisous.
39:56 - Merci, bisous.
39:57 - Bonne fin de journée.
39:58 - Dans un instant, on va parler des femmes, justement, de la place des femmes.
40:01 On a commencé à aborder ce sujet, mais je voudrais qu'on poursuive.
40:05 Restez avec nous, c'est dans le journal Inattendu.
40:08 - Le journal Inattendu.
40:10 - Sur RTL.
40:11 - Le journal Inattendu d'Anne Romanoff.
40:14 - Avec Nathalie Renaud sur RTL.
40:17 - Aya Nakamura qui chante "Jaja". C'est ce que vous avez choisi aussi, Anne Romanoff.
40:31 Et je vous vois sourire en écoutant cette chanson.
40:34 - Aya Nakamura, parce qu'elle dégage l'image de la femme puissante
40:38 et parce qu'elle s'impose aussi dans le milieu du rap qui est très masculin ?
40:41 - Oui, et puis je trouve qu'il y a aussi beaucoup d'humour dans sa manière d'être.
40:44 Il y a une affirmation de soi, il y a une féminité assumée.
40:48 C'est une femme forte, j'aime les femmes fortes.
40:51 - Elle est un peu seule dans ce milieu du rap très masculin,
40:54 comme vous, vous pouviez l'être aussi dans le milieu de l'humour.
40:57 Il y a toujours eu des femmes humoristes, mais finalement très minoritaires,
41:00 notamment il y a 30 ans.
41:01 Est-ce que vous trouvez que les choses évoluent et bougent dans le bon sens ?
41:04 - Oui, bien sûr, il y a plein de femmes qui ont beaucoup de succès maintenant,
41:07 et tant mieux, bien sûr.
41:09 Mais que ce soit dans l'humour, ça c'est une chose,
41:12 mais je parle de femmes à la tête d'émissions de télé,
41:15 c'est quand même déjà plus compliqué de varier ça.
41:17 Ça bouge, mais tout ça est très long.
41:19 Et puis le plafond de verre dans les entreprises aussi.
41:22 Et puis tout ce que subissent, enfin quand même,
41:25 même les femmes politiques, je pense aux dernières présidentielles,
41:27 tout ce qu'ont pris dans la gueule Anne Hidalgo, Valérie Pécrasse,
41:30 c'est d'une violence absolue.
41:31 On n'a pas dit la moitié des choses sur les hommes.
41:34 - Vous pensez qu'on les épargne moins que les hommes ?
41:36 - Alors s'il y a bien un milieu machiste, c'est le milieu de la politique française
41:39 où les femmes se prennent, non mais même de la part des journalistes,
41:42 faites la liste de tout ce qu'on a susurré, attaqué,
41:46 enfin je ne sais pas comment elles font pour résister à ça.
41:49 Je trouve ça d'une violence absolue.
41:51 - Mais comment vous l'expliquez ?
41:52 - Il y a un machisme des classes d'irrigence française,
41:54 donc c'est en train de bouger.
41:56 Les jeunes générations, certainement, elles font plus attention,
41:58 mais dans les entreprises, enfin moi j'ai des amis chefs d'entreprise,
42:01 il y a un moment où pour les femmes, il y a un plafond de verre,
42:03 il y a tout de suite...
42:04 Enfin c'est le truc éternel quoi, une femme qui gueule,
42:07 elle a un caractère, on ne peut pas la tenir,
42:10 elle est mal dans sa peau, elle est hystérique, elle est mal baisée.
42:13 Un homme qui gueule, dit "bah tu sais lui, c'est un homme à poignes,
42:16 il ne se laisse pas faire".
42:17 Voilà, c'est ça une femme qui va tout d'un coup faire preuve de fragilité,
42:22 elle n'est pas fiable, elle n'a pas les épaules,
42:25 elle n'a pas les épaules, voilà.
42:26 Un homme qui est fragile, tout d'un coup, on va dire,
42:29 "tu sais, il traverse une épreuve, il faut le soutenir".
42:32 Enfin voilà, c'est ces trucs, ça commence par le langage en fait.
42:36 - C'est insidieux vous voulez dire, ça se diffuse.
42:40 - Ça commence par le langage, donc en fait je trouve que c'est...
42:43 Quand on reproche aux woke d'agir sur le langage,
42:46 d'être intransigeant, et c'est le cas des jeunes générations,
42:48 j'ai une fille qui a 20 ans sur le langage,
42:50 il ne laisse rien passer, je trouve ça bien,
42:52 parce que la pensée c'est le langage,
42:55 et le langage après ça donne de l'action.
42:57 Donc si on agit sur la manière de percevoir et de parler des choses,
43:01 bien sûr, il ne faut pas tomber dans un espèce de dictature,
43:05 mais quand même...
43:06 - Justement, j'allais vous parler de ça,
43:08 vous parlez de ce langage dont les jeunes,
43:11 certains jeunes engagés demandent qu'il soit extrêmement précis,
43:14 l'époque est un peu à ça,
43:16 est-ce que ça change des choses,
43:18 est-ce que ça change la donne sur la façon de faire de l'humour aujourd'hui ?
43:21 - Non, je pense que c'est vraiment le côté "on ne peut plus rien dire",
43:25 d'ailleurs dans mon spectacle, je dis,
43:27 les gens qui disent "on ne peut plus rien dire",
43:29 c'est souvent parce qu'ils regrettent de ne plus pouvoir devenir des propos racistes,
43:31 sexistes ou homophobes,
43:33 donc en fait si on peut dire,
43:35 et c'est bien, je trouve qu'être humoriste,
43:37 ce n'est pas non plus avoir tous les droits,
43:39 pourquoi tout le monde qui prend la parole en public
43:41 pourrait dire tout ce qu'il veut,
43:43 faire attention à ce qu'il dit,
43:44 et les humoristes échapperaient à ça,
43:46 il y a parfois des gens, sous prétexte d'humour,
43:48 ils vont insulter, "ah mais non c'est de l'humour",
43:50 non c'est une insulte en fait.
43:52 Donc à partir du moment où on prend la parole en public,
43:54 que ce soit à la radio, à la télé, sur scène,
43:56 je trouve qu'on a une forme de responsabilité,
43:58 on est responsable de ce qu'on dit, on est son propre éditeur en fait.
44:00 Et non, je ne perçois vraiment pas ça comme ça,
44:02 je trouve ça passionnant justement,
44:04 cette nouvelle manière de penser,
44:08 parce que je pense que ça va amener quand même une société meilleure,
44:12 - Plus respectueuse.
44:14 - Plus respectueuse des droits des femmes,
44:16 même moi, quand j'ai démarré,
44:18 le côté "oh la petite Anne, ça va la petite Anne",
44:20 rien que ça.
44:22 - Ça c'est très paternaliste.
44:24 - C'est très paternaliste, c'est très méprisant,
44:26 pour la petite Anne, est-ce que tu dis à l'autre "c'est le petit machin" ?
44:28 Non. Pourquoi ? Et encore les femmes,
44:30 enfin je ne sais pas, c'est aussi l'assistante qui doit apporter le café,
44:32 et l'assistant ne va pas apporter le café en fait.
44:34 Il y a encore ça dans les entreprises,
44:36 donc c'est long.
44:38 La prise de conscience ne suffit pas à faire bouger les actes en fait, la réalité.
44:42 - J'aime beaucoup votre façon de pousser ce coup de gueule,
44:46 j'aime beaucoup votre façon de pousser ce coup de gueule,
44:48 mais les mots sont là et le message est passé.
44:50 C'est très bien et ça fait du bien.
44:52 Comme chaque samedi, on va maintenant prendre des nouvelles du bateau Triana,
44:56 qui est lancé dans l'Ocean Globe Race,
44:58 une course autour du monde sans assistance électronique.
45:00 C'est parti !
45:02 RTL prend le large.
45:04 - Et on rejoint le skipper de Triana,
45:06 Jean d'Artuy, avec une bonne nouvelle.
45:08 Bonjour Jean !
45:10 - Bonjour !
45:12 - Vous venez d'arriver à Auckland,
45:14 à la fin de votre deuxième étape,
45:16 et vous êtes vainqueur dans votre catégorie.
45:18 - Oui, c'est fabuleux,
45:20 parce qu'on est ici aux antipodes de la France,
45:24 on se retrouve à l'autre bout du globe,
45:26 et avec en bonus une victoire incroyable,
45:28 parce qu'on est parti à l'arrache dans cette course,
45:32 on est les derniers inscrits sur le plus petit bateau,
45:34 et on gagne devant toutes les légendes de la Wheatbread,
45:36 donc c'est vraiment une histoire fabuleuse pour nous,
45:38 pour tout l'équipage.
45:40 - C'est incroyable, vous avez dû savourer en posant les pieds à terre.
45:42 - Oui, c'était fabuleux,
45:44 d'autant qu'il y avait tous les bateaux néo-zélandais,
45:46 vous savez, c'est un peu l'équivalent de l'Angleterre,
45:50 pour la voile ici à Auckland et la Nouvelle-Zélande,
45:54 ils ont gagné l'Amerikascope,
45:56 ils ont gagné la Wheatbread évidemment à plusieurs reprises,
45:58 donc il y avait tous ces bateaux un peu mythiques,
46:00 Steinlager, et tous ces skippers de la Nouvelle-Zélande,
46:04 qui nous ont accueillis,
46:06 donc c'était vraiment très émouvant pour nous,
46:08 petits français qui arrivons de l'autre bout du monde,
46:10 d'être accueillis dans cette mecque de l'hémisphère sud de la voile.
46:14 - Alors quel est le premier petit plaisir que vous, Jean, vous allez vous accorder ?
46:18 - Ah mon Dieu, pourquoi un seul ?
46:20 Je crois que le grand bonheur,
46:22 ça va être de profiter de Noël au soleil,
46:24 qui est quelque chose d'assez rare pour nous français,
46:28 et de goûter les plaisirs de ce pays,
46:32 qui est un pays extraordinaire,
46:34 donc on va tout simplement découvrir ces paysages magnifiques,
46:37 et je dirais cet endroit du bout du monde, au chaud, à Noël,
46:41 avec beaucoup de joie et de plaisir pour nous tous en l'arrivant.
46:45 - Et bien c'est tout ce qu'on vous souhaite,
46:47 on va vous laisser vous reposer, puis nous on se retrouvera en janvier.
46:50 Le 13 janvier, le samedi 13 janvier,
46:52 ce sera la veille du départ de votre prochaine étape.
46:55 - Merci, au revoir !
46:57 - On arrive au terme de cette émission,
46:59 dans un instant c'est entré dans l'histoire consacrée à Walt Disney avec Laurent Deutsch,
47:03 je vous retrouve samedi prochain en compagnie de Lambert Wilson,
47:06 merci infiniment Anne Romanoff d'avoir passé ce moment à mes côtés.
47:10 Alors on va rappeler les dates quand même,
47:12 le 26 décembre, l'expérience de la vie, c'est à l'Olympia,
47:16 il y aura des dates en février au Théâtre Apollo à Paris,
47:20 en mars à Bobineau, une centaine de dates au total, et ce soir ?
47:24 - Ce soir à Tours !
47:26 - Les Tours en joue sont prévenus,
47:28 et Anne Romanoff va vite quitter ce studio pour s'en aller.
47:31 Merci beaucoup !
47:33 Et on se quitte en musique, et ça c'est pour vous Anne Romanoff,
47:37 à très bientôt, à samedi !
47:39 [Musique]
47:46 Le Journal inattendu sur RTL
47:50 [Musique]
47:56 J'ai toujours du baby !
47:58 Merci à tous !