Une infirmière est narguée par le fantôme d'un enfant qui meurt tragiquement. Un patient passe une nuit blanche en compagnie de jumelles fantômes terrifiantes.
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00:00 (Générique)
00:08 - Ce programme est disponible en version multilingue.
00:12 (Bruit de la mer)
00:22 - Malheureusement, ce petit garçon est décédé.
00:25 (Bruit de la mer)
00:27 Sa main a tressailli.
00:29 - Au secours, venez m'aider!
00:31 - J'étais terrifiée.
00:33 - J'ai eu une tante qui a fait des séjours en hôpital psychiatrique.
00:37 (Bruit de la mer)
00:39 Il y avait des choses anormales.
00:41 (Bruit de la mer)
00:44 - On m'a remplacé les deux genoux.
00:47 Hommes sensibles s'abstenir.
00:49 Je ne m'attendais pas à me sentir aussi vulnérable.
00:53 (Bruit de la mer)
00:55 - Je me suis dit, tu perds la tête.
00:59 - C'est là que j'ai aperçu une ombre.
01:04 - Ce qui les gênait, c'était que je sois là.
01:11 - J'ai senti que je n'étais pas seule, que quelqu'un m'observait.
01:21 - Je ne savais pas à quoi m'attendre.
01:25 (Bruit de la mer)
01:29 - Fichez-moi la paix!
01:31 (Bruit de la mer)
01:35 - C'était pas mon imagination.
01:37 (Rires)
01:41 - Je ne savais pas ce qui me suivait ni pourquoi.
01:47 - C'était un fantôme.
01:51 (Cris)
01:54 (Bruit de la mer)
01:57 (Bruit de la mer)
02:01 (Cris)
02:04 (Bruit de la mer)
02:06 (Cris)
02:08 (Bruit de la mer)
02:10 (Bruit de la mer)
02:13 (Bruit de la mer)
02:15 (Bruit de la mer)
02:18 - 2006 à Denver, dans le Colorado.
02:22 Dans l'un des hôpitaux de la ville, l'aide-soignante Amber MacKay commence sa garde de nuit.
02:29 - Je travaillais dans l'unité de soins intensifs pédiatriques. Je faisais un peu de tout.
02:34 Préparer les chambres, aider en cas d'urgence, gérer les stocks de fournitures, répondre aux appels des patients, aider les familles.
02:44 (Musique)
03:01 - Travailler dans les soins intensifs pédiatriques est certainement l'une des expériences les plus dures, mais aussi les plus gratifiantes.
03:10 - On assiste à des événements tristes, beaucoup de décès, beaucoup de terribles traumatismes et aussi des accidents.
03:20 - Amber s'attendait à ce que cette nuit en pédiatrie soit comme toutes les autres. Mais elle avait tout faux.
03:29 (Musique)
03:43 - J'ai senti comme une atmosphère pesante. Quelque chose n'allait pas.
03:50 - Pardon si je t'ai fait peur. Tu peux préparer la 25 ?
03:54 - Oui, d'accord.
03:58 - La surveillante me dit qu'on attend un trauma.
04:02 - Certaines chambres sont destinées à des patients dans un état très critique qui ont peu de chances de survivre.
04:09 - C'est le cas de la 25.
04:11 (Musique)
04:19 - Je vois le brancard traverser le couloir en direction de la chambre. Il y a alors du sang qui coule par terre.
04:27 - Garçon de 12 ans, mordu par un chien.
04:32 - Cet enfant jouait dans le jardin quand un chien a franchi la clôture et l'a attaqué au visage et sur le corps.
04:40 (Bruits de l'ambulance)
04:49 - Quand j'ai vu ses blessures et la quantité de sang qu'il perdait, je me suis demandé s'il allait s'en sortir.
04:59 - C'était à la fois émouvant et effrayant.
05:03 (Bruits de l'ambulance)
05:06 - Malgré les efforts de l'équipe médicale, le garçon succombe à ses blessures.
05:11 (Bruit de l'ambulance)
05:16 - Amber est chargée de créer des souvenirs pour la famille.
05:21 - Habituellement, on a un spécialiste qui vient créer de petits souvenirs pour la famille, comme des empreintes.
05:28 Mais au milieu de la nuit, il n'y avait personne de disponible. On m'a donc demandé de le faire.
05:35 (Musique)
06:02 (Bruits de l'ambulance)
06:05 - Sa main a tressailli.
06:08 - Au secours, venez m'aider !
06:10 - J'étais terrifiée.
06:13 - Oh mon Dieu !
06:15 - Sa main a tressailli, Minet n'est pas mort !
06:18 (Bruits de l'ambulance)
06:23 - Pas de boue. Il est mort.
06:26 - T'es sûre ?
06:28 - T'as certainement rêvé.
06:30 - Bon, finissons ces moulages.
06:33 (Bruit de l'ambulance)
06:42 - J'attendais qu'il se passe autre chose, un autre mouvement peut-être, ou bien qu'il ouvre ses yeux.
06:50 (Bruit de l'ambulance)
07:10 - Je mets ça de côté pour les parents. Tu peux aller chercher des produits de nettoyage et des draps ?
07:15 - D'accord. Je devais récupérer des draps. On refait toujours le lit pour que la famille puisse voir l'enfant bien au propre avant qu'il ne parte.
07:26 Je devais donc me rendre dans la réserve où sont rangées les fournitures.
07:30 (Bruit de l'ambulance)
07:35 - Cet endroit m'a toujours rendue nerveuse parce qu'il y a là-bas un silence inquiétant.
07:40 (Bruit de l'ambulance)
07:49 - Comme on n'y va pas souvent, il n'y a pas d'autre lumière que l'éclairage de secours.
07:54 (Bruit de l'ambulance)
08:07 (Bruit de l'ambulance)
08:10 - C'est très bizarre et très intimidant quand on va là-bas. Même s'il ne se passe rien, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'on préférerait être ailleurs.
08:22 (Bruit de l'ambulance)
08:29 - Du coin de l'œil, j'ai cru voir un enfant. Mais quand j'ai tourné la tête, il n'était plus là.
08:36 - Il y a quelqu'un ?
08:38 (Bruit de l'ambulance)
08:43 - Tu t'es égarée ?
08:45 (Bruit de l'ambulance)
08:49 - Où est-il passé ?
08:51 (Bruit de l'ambulance)
09:14 - Que vais-je découvrir ? Qui y a-t-il derrière ces rideaux ?
09:18 (Bruit de l'ambulance)
09:22 - Qu'est-ce que... ?
09:25 - Il n'y avait rien.
09:29 - À ce moment-là, j'étais terrifiée.
09:34 - En partant, je me suis dit "Tu perds la tête".
09:39 (Bruit de l'ambulance)
09:51 - Était-ce le petit garçon de la chambre 25 ?
09:55 (Bruit de l'ambulance)
10:04 - Je suis descendue dans la réserve pour prendre les fournitures et remonter rapidement.
10:14 J'ai alors entendu comme une sonnerie de téléphone.
10:17 (Bruit de l'ambulance)
10:44 - Il y a quelqu'un ?
10:47 - Et si je n'étais pas seule ? Et si je trouvais quelqu'un longé par terre ?
10:51 Je pensais au pire. Je ne savais pas à quoi m'attendre.
10:55 (Bruit de l'ambulance)
11:00 - C'était juste le téléphone sur le canapé qui sonnait alors qu'il était raccroché.
11:05 J'ignorais comment c'était possible.
11:08 (Bruit de l'ambulance)
11:12 - Allô ? Allô ?
11:20 - Et ça sonnait toujours.
11:23 - Allô ?
11:25 (Bruit de l'ambulance)
11:32 - J'ai senti que je n'étais pas seule, que quelqu'un m'observait.
11:36 (Bruit de l'ambulance)
11:44 - Je ne savais pas quoi faire. Alors je l'ai débranchée et ça s'est arrêté.
11:48 Je me suis dit qu'il devait être défectueux.
11:55 J'ai alors traversé la réserve en ligne droite. J'étais absolument terrifiée.
12:03 Et j'ai tapé mon code d'accès le plus vite possible pour sortir de là.
12:08 (Bruit de l'ambulance)
12:21 (Bruit de l'ambulance)
12:27 (Bruit de l'ambulance)
12:47 - C'est pas vrai.
12:49 (Bruit de l'ambulance)
13:02 - J'ai entendu un rire.
13:04 (Bruit de l'ambulance)
13:19 - Je me suis dit je dois partir tout de suite.
13:22 (Bruit de l'ambulance)
13:29 - J'ai tourné la tête. Il y avait une balle au milieu du couloir qui n'était pas là avant.
13:36 (Bruit de l'ambulance)
13:40 - J'avais envie de hurler car je ne savais pas ce qui me suivait ni pourquoi.
13:45 (Bruit de l'ambulance)
13:55 - J'ai vu la porte de sortie et à ce moment-là, j'ai piqué un sprint jusqu'à l'unité principale.
14:04 (Bruit de l'ambulance)
14:10 - Ça ne va pas ?
14:12 - Toute tremblante, j'ai dit tu ne comprends pas et je lui ai tout expliqué dans les moindres détails.
14:19 - Alors elle m'a dit je viens avec toi, tu dois avoir des hallucinations.
14:25 (Bruit de l'ambulance)
14:30 - Je me suis accrochée à elle dès qu'on s'est redirigée vers la réserve.
14:36 (Bruit de l'ambulance)
14:41 - J'étais tout près d'elle et j'ai dit c'est dans ce couloir qu'il y avait une balle.
14:46 (Bruit de l'ambulance)
14:55 - Je ne vois pas de balle, elle était là.
14:59 (Bruit de l'ambulance)
15:01 - Juste là, je t'assure.
15:05 (Bruit de l'ambulance)
15:08 - Elle a cru que je délirais et s'en est même amusée.
15:12 - Elle m'a dit il n'y a rien, qu'est-ce que tu racontes, tu perds la boule.
15:16 - Bon prenons ces affaires, tu as besoin de faire une pause.
15:21 (Bruit de l'ambulance)
15:36 - J'étais épuisée, j'avais hâte que l'équipe de jour arrive à 6h du matin pour que j'aille dormir chez moi.
15:45 (Bruit de l'ambulance)
15:48 - Je peux m'en occuper si tu veux prendre l'air ?
15:51 - Non ça va aller.
15:54 (Bruit de l'ambulance)
15:57 - Soudain un voyant s'allume, c'est celui de la chambre du petit garçon.
16:02 (Bruit de l'ambulance)
16:06 - Peut-être que ses parents sont revenus ?
16:09 (Bruit de l'ambulance)
16:20 - Mais il n'y avait personne.
16:23 (Bruit de l'ambulance)
16:31 - La surveillante a dit, c'est forcément une coïncidence ou un faux contact.
16:37 - Je vais changer cette lumière.
16:39 - Mais je savais que ce n'était pas une coïncidence.
16:42 (Bruit de l'ambulance)
17:03 - Ce n'était pas non plus un faux contact.
17:07 - À ce moment-là, j'étais sûre que c'était le petit garçon qui tentait de communiquer.
17:12 (Bruit de l'ambulance)
17:18 - Je pense que cet enfant voulait être reconnu par Amber, car il avait eu une mort tragique et douloureuse.
17:25 - Il avait tellement souffert qu'il ne voyait peut-être rien d'autre, il était perdu.
17:29 - Il avait donc besoin d'un être humain pour le guider ou le libérer.
17:34 (Bruit de l'ambulance)
17:39 - J'ai continué ma garde à vérifier les constantes, à vérifier dans les chambres qu'il ne manquait aucune fourniture.
17:47 (Bruit de l'ambulance)
17:55 (Musique)
18:14 - Ils ont emmené le garçon à la morgue.
18:19 - J'ai alors chuchoté intérieurement. "Hey, je sais que c'est toi et ça va aller. Tu as le droit d'être là et tu es en sécurité."
18:29 - Ça m'a beaucoup changé. J'y pense quasiment tous les jours.
18:35 - Et je me demande alors, que puis-je faire ? Y a-t-il un moyen d'aider ces esprits à passer de l'autre côté et à les rassurer ?
18:45 (Bruit de l'ambulance)
18:50 - Quand un patient est sur le point de nous quitter, je lui dis pour le réconforter, "Tout va bien, on va revenir. Vous pouvez y aller, vous êtes en sécurité."
19:01 - Je pense que ça les aide à partir. Et quand ils sont décédés, je fais comme s'ils étaient toujours là.
19:09 - J'ai moi-même un petit garçon. Je ne veux pas que les esprits me suivent, qu'ils s'attachent à moi.
19:16 - Je veux qu'ils restent là où ils sont. Je veux être en paix, dans ma maison et qu'ils me laissent être une maman chez moi.
19:24 (Bruit de l'ambulance)
19:34 (Bruit de l'ambulance)
19:47 (Bruit de l'ambulance)
19:53 - 1984. Gordon MacLaine rend visite à un membre de sa famille.
20:00 - J'ai eu une enfance heureuse et saine. Je jouais au baseball, je faisais du sport, je m'amusais. J'avais des amis et aucun problème relationnel.
20:11 - Mais la vie du jeune Gord est assombrie par un nuage.
20:15 - Ne t'inquiète pas, mon cœur. Tante Max est juste malade.
20:20 - J'ai eu une tante qui souffrait de troubles mentaux. Elle a fait des séjours en hôpital psychiatrique à plusieurs reprises et je me souviens particulièrement bien d'une visite qu'on lui a faite un jour.
20:36 - Gordy, tu te tiendras bien, d'accord ? On doit parler avec le médecin.
20:41 - J'avais entendu des adultes parler sur ce qui se passait dans ces établissements, mais je ne savais pas à quoi m'attendre.
20:49 (Bruit de l'ambulance)
20:57 (Bruit de l'ambulance)
21:00 (Musique)
21:18 - À l'intérieur, il y avait une odeur de nettoyant industriel. Ça sentait très fort le désinfectant.
21:29 - C'était vraiment glacial et vide. Aucune œuvre d'art, aucune couleur, tout est éterne.
21:37 (Bruit de l'ambulance)
21:45 - Monsieur MacLean ? - Oui ?
21:47 - Cet établissement est hautement sécurisé. Je vais vous demander de me suivre.
21:54 - Restez bien derrière moi, sans dévier à aucun moment.
21:59 (Musique)
22:06 - Pour rejoindre ma tante, il fallait pénétrer au cœur du bâtiment et emprunter toute une série de couloirs.
22:13 L'infirmière nous a fait franchir une porte de sécurité qu'elle avait à bien refermer derrière nous.
22:19 (Bruits de pas)
22:27 - On a longé un couloir.
22:29 (Bruit de porte)
22:32 - Et le même processus a eu lieu à la porte suivante.
22:36 - On a dû répéter ça quatre ou cinq fois.
22:40 - J'étais un enfant, alors plus on s'enfonçait dans les profondeurs de ce bâtiment, plus j'étais gagné par la chair de poule.
22:56 Je sentais presque qu'on me regardait.
23:04 Je ne savais pas ce qui se passait autour de moi, mais je sentais bien quelque chose.
23:14 (Musique)
23:21 - Les enfants ne peuvent pas aller plus loin. Tu peux prendre place sur le canapé, jeune homme. Vous deux, suivez-moi.
23:29 (Bruits de pas)
23:38 - Ils m'ont laissé dans le couloir. Ils n'y avaient rien à craindre, vu toutes les portes de sécurité qu'on avait franchies.
23:50 Mais je sentais qu'il y avait des choses anormales.
24:00 Je savais que mes parents étaient à côté.
24:05 Dans cette salle de réunion, il y avait ma mère, mon père, l'infirmière et un médecin.
24:16 Mais je sentais une présence dans le couloir. J'ignorais ce que ça pouvait être.
24:26 Mais j'étais certain de ne pas être seul.
24:32 Je ne savais pas ce qui se passait.
24:42 Je me suis forcé de chasser ça de mon esprit.
24:47 Je me suis mis à quatre pattes pour jouer avec les deux petites voitures que j'avais apportées.
24:54 Je les faisais rouler sur un mètre, elles dérapaient, j'allais les ramasser et je revenais.
25:02 J'ai dû faire peut-être deux ou trois allers-retours dans le couloir.
25:10 Puis j'ai entendu un bruit.
25:14 Comme des applaudissements.
25:17 Mais pas des applaudissements ordinaires.
25:21 C'était plus comme une personne toute contente de voir quelque chose d'amusant se produire.
25:27 Je me suis levé, j'ai regardé autour de moi, ça semblait venir du bout du couloir.
25:35 Mais je ne voyais rien, il n'y avait personne.
25:42 J'ai continué à chercher, j'avais la chair de poule.
25:51 Je ne voyais personne qui aurait pu faire ce bruit. La peur a vraiment commencé à monter en moi.
26:01 J'avais de plus en plus envie de courir, mais je n'avais nulle part où aller.
26:10 Les enfants sont souvent plus réceptifs aux activités paranormales.
26:14 Leurs ondes cérébrales sont très différentes de celles des adultes et leurs esprits ne sont pas aussi occupés.
26:20 Ils sont souvent les premiers à remarquer une zone à forte activité paranormale, qu'elle soit effrayante ou non.
26:31 J'ai tenté de me ressaisir, de me convaincre que je n'entendais pas vraiment ce bruit et qu'il n'était pas réel.
26:44 J'ai alors senti un souffle d'air froid venant de derrière moi.
26:51 Et il a poussé l'une des voitures, pas juste sur un mètre ou deux, mais sur toute la longueur du couloir.
27:06 Le bruit est alors revenu. Mais il était encore plus intense, comme si cette personne ou cette chose étaient prises d'une joie incontrôlable à l'idée de jouer.
27:20 J'ai lentement descendu le couloir, envahi par un sentiment de terreur et d'effroi, qui augmentait à mesure que j'approchais de ma voiture.
27:33 Celle-ci s'est retournée sur le toit et elle s'est mise à tourner.
27:42 Comment pouvait-elle faire ça ?
27:45 Elle tournait encore et encore, comme si quelqu'un lui faisait des pichenettes avec le doigt.
27:52 C'était inexplicable.
27:59 J'étais glacé, comme si mon sang se vidait, et je sentais un creux dans le ventre et une peur que je n'avais jamais ressenti.
28:09 J'ai vite saisi ma voiture et j'ai remonté le couloir en sprintant, avant de me recroqueviller sur moi-même.
28:18 Mon coeur battait à tout rompre, j'étais essoufflé et je voulais rentrer chez moi, dans un endroit sûr.
28:28 C'est là que j'ai aperçu une ombre.
28:42 Cette ombre n'avait aucune raison d'être là. Pourtant, elle me regardait, presque comme si elle voulait continuer à jouer aux voitures.
28:52 J'étais pétrifié.
28:57 Je savais que mes parents étaient juste à côté, mais je ne pouvais pas les rejoindre. J'ai voulu crier, mais je n'avais pas d'air dans les poumons.
29:06 Je n'oublierai jamais ce visage, avec un sourire immense qui semblait traduire une sorte de joie... démente.
29:17 Ses bras étaient pris dans une camisole de force, et il avançait vers moi. C'était pas mon imagination, c'était un fantôme.
29:28 C'était le plus terrifiant que j'ai jamais vécu.
29:34 Quand mes parents sont ressortis, j'ai instantanément sauté vers eux.
29:44 J'ai vu des choses incroyables.
29:47 J'ai vu des choses incroyables.
29:50 Quand mes parents sont ressortis, j'ai foncé vers eux, et j'ai serré très fort ma mère contre moi.
30:01 Qu'est-ce qu'il y a, mon cœur ?
30:04 Je voyais encore la silhouette, au bout du couloir.
30:12 Qu'est-ce qu'il y a ?
30:14 Tu vois quelque chose, là-bas ?
30:17 Ma mère a dit qu'elle ne voyait rien.
30:21 Non.
30:23 On est là, Gord.
30:25 Qu'est-ce qu'il y a ?
30:27 C'est quoi ?
30:28 Je jouais avec mes voitures, et elles ont commencé à rouler toutes seules.
30:32 J'ai raconté à mes parents ce qu'il s'était passé.
30:36 J'ai vu un homme avec une camisole.
30:39 Ils ne m'ont pas cru. Ils se sont dit que c'était mon imagination.
30:43 On est là.
30:44 Voilà. Vous pouvez venir.
30:46 Suivez-moi.
30:48 Mais je sais ce que j'ai vu.
30:51 Les asiles sont souvent des hauts lieux du paranormal, car les émotions y sont décuplées.
31:05 Il y a beaucoup de hauts et de bas, et une grande activité émotionnelle va souvent de pair avec l'activité paranormale.
31:12 C'est ce qui a dû se passer ici.
31:16 Une entité a tenté d'établir le contact de façon enfantine avec Gord.
31:20 C'est un type d'expérience paranormale assez courant chez les enfants.
31:24 Six ans plus tard, Gordon MacLaine feuillette un livre d'histoire dans le couloir de son lycée.
31:33 Avec le temps, je n'ai pas vraiment oublié ce que j'avais vu.
31:41 Mais je pensais que c'était du passé.
31:45 Jusqu'à ce qu'on étudie la Première Guerre mondiale, en classe de seconde.
31:52 Je me suis alors instantanément retrouvé dans ce couloir, recroquevillé et terrifié à la vue de cette silhouette.
31:59 C'était la photo d'un soldat de la Première Guerre mondiale, lors de la Deuxième Bataille des Flandres.
32:10 Avec la légende, soldat non identifié, victime du syndrome d'obusite.
32:16 Et il avait exactement les mêmes yeux et le même sourire.
32:21 C'était le même visage.
32:26 Cet hôpital avait soigné des vétérans de la Grande Guerre qui souffraient de troubles de stress post-traumatique.
32:33 Je pense que c'est peut-être le fantôme d'un soldat de la Première Guerre mondiale qui a été admis dans cet établissement.
32:43 Je n'ai pas raconté cette histoire à grand monde, et je n'ai aucune gloire ou fierté à attirer de ce récit.
32:51 J'en parle parce que ça s'est passé, et parce que cette histoire mérite d'être racontée.
32:57 Cette expérience m'a permis de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls, et qu'il y a des choses qu'on ne peut expliquer.
33:05 Ce n'est pas mon imagination qui s'est emballée.
33:11 Trop de choses ont eu lieu dans ce couloir.
33:15 Entre les applaudissements et la voiture qui tourne sur le toit,
33:20 s'il n'y avait eu qu'un seul événement, j'aurais pu me dire que c'était mon imagination.
33:26 Mais quand on regroupe tous les phénomènes auxquels j'ai assisté, ça ne tient pas debout.
33:30 Ça n'aurait pas dû arriver, mais c'est le cas.
33:33 Je reste sceptique vis-à-vis de certaines histoires ou de choses qu'on peut expliquer,
33:38 mais ce qui m'est arrivé est inexplicable.
33:41 Alors est-ce que je pense que les fantômes existent ?
33:43 Tout à fait.
33:45 [Musique]
34:14 En 2006, Kitty Jenus s'apprête à subir une intervention risquée.
34:21 J'ai eu une opération chirurgicale très complexe.
34:27 On m'a remplacé les deux genoux en même temps.
34:30 Bien, allons-y. N'ayez crainte, ça va bien se passer.
34:35 C'était terrifiant. En gros, ils allaient me couper les jambes, puis les rattacher.
34:41 Ils ouvrent la jambe, ils enlèvent la rotule, puis ils vous recousent.
34:46 Âmes sensibles s'abstenir.
34:49 [Musique]
35:01 Bonjour. Comment vous sentez-vous ?
35:03 Fatiguée, très fatiguée.
35:06 Je n'en ai pas pour longtemps, d'accord ?
35:10 J'avais hâte de quitter les soins intensifs, mais j'étais soulagée d'avoir mes deux jambes.
35:19 Elles étaient recouvertes de poches de glace, reliées par des tuyaux à des appareils qui envoyaient de l'eau glacée autour des genoux.
35:28 Je ne pouvais ni bouger, ni marcher.
35:31 Tout ce que je pouvais faire, c'était regarder mes jambes.
35:44 Je ne m'attendais pas à me sentir mentalement aussi vulnérable.
35:55 J'ai entendu des voix dans cette chambre, sans réussir à distinguer les mots.
36:04 J'ai alors vu deux fillettes.
36:07 J'ai cru qu'elles étaient humaines, peut-être des proches d'un autre patient.
36:14 Sauf que je voyais à travers elles.
36:19 Je les ai regardées, et elles ont fait pareil.
36:22 Reposez-vous, l'infirmière de nuit viendra vite vous voir.
36:26 L'infirmière n'a rien vu.
36:33 Chaque fois que je repense à ces filles, et que je les vois dans ma tête, ça me donne des frissons.
36:42 Qu'attendez-vous de moi ?
36:47 J'ai lu sur leur visage qu'il y avait beaucoup de colère.
36:55 Elles ne me regardaient pas, elles me fixaient.
37:00 Je me suis alors demandé pourquoi elles semblaient si contrariées par ma présence.
37:05 Ce n'était pas l'infirmière qui les gênait, c'était le fait que je sois là.
37:12 Et je pense que si elles n'étaient pas contentes, c'est parce que je les avais vues.
37:19 Je n'avais jamais autant ressenti le besoin de courir, alors que je n'avais jamais été autant paralysée.
37:30 Dans ce lit, j'étais comme prisonnière physiquement et psychologiquement.
37:35 C'était terrifiant.
37:40 Elles se sont alors tournées l'une vers l'autre pour se parler, mais aucun son ne sortait de leur bouche.
37:55 À ce moment-là, j'ai su qu'elles parlaient de moi et quelque chose me disait qu'elles se demandaient ce qu'elles pouvaient me faire.
38:07 Rien que d'en parler, j'en ai la chair de poule, car je n'ai jamais rien vu d'aussi effrayant.
38:15 Fichez-moi la paix !
38:20 Fichez-moi la paix !
38:27 Elles se sont évaporées.
38:33 Après l'opération, je me sentais si vulnérable et quand j'y repense aujourd'hui, mon cœur s'emballe encore.
38:43 Kitty évoque deux entités agressives qu'elle décrit comme étant des sœurs.
38:48 Mais elle a vite senti qu'elles n'étaient pas bienveillantes, qu'il s'agissait d'une force maléfique.
38:54 C'était certainement une entité négative qui cherchait à marquer son territoire. Et comme Kitty ne pouvait pas partir, c'est devenu problématique.
39:08 Kitty, je peux entrer ?
39:11 Comme j'avais besoin de réponses, je suis restée éveillée en attendant l'infirmier.
39:15 Oui, je vous en prie.
39:21 J'ai une question étrange.
39:24 Bien sûr, allez-y.
39:26 D'autres patients se sont-ils plaints de cette chambre ?
39:29 Je ne lui ai rien dit de ce que j'avais vu.
39:33 Eh bien, des patients auraient vu des fantômes d'enfants.
39:42 Elle a dit que plein de patients avaient mentionné des enfants qui les regardaient dans cette chambre.
39:48 Des fillettes ?
39:50 Il me semble.
39:53 Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
39:57 Je surveillais tantôt l'angle, tantôt la porte, en me demandant ce qui allait se passer.
40:05 Les heures ont passé, et je n'ai pas revu les filles, mais je ne pouvais pas détacher le regard de l'angle où elles se trouvaient.
40:17 C'était comme si la pièce rapetissait.
40:21 J'avais besoin d'en sortir.
40:39 Vous allez bien ? Vous avez l'air fatiguée.
40:42 Je dois sortir de cette chambre.
40:44 Ça tombe bien. Je suis là pour vous transférer dans votre nouvelle chambre.
40:49 Quel soulagement de quitter cette chambre.
40:52 Je me suis dit, je vais enfin pouvoir me reposer et me rétablir, parce que j'avais passé une nuit blanche.
41:13 Je pensais que j'allais avoir un peu de tranquillité.
41:22 Mais je me suis trompée, parce que, à ce moment-là, j'ai entendu des voix.
41:30 Elles étaient dans la chambre.
41:33 Je crois avoir distingué au moins dix voix différentes.
41:38 Et alors que j'étais sur le lit à écouter ces voix qui allaient et venaient, les lumières se sont mises à vaciller.
41:51 Puis j'ai vu des ombres.
41:56 Des silhouettes dans la pièce.
42:03 J'ai le cœur qui bat fort.
42:08 Je vois que les anges sont là.
42:11 Totalement épuisée, j'ai invoqué l'univers et des anges.
42:18 Aidez ces âmes torturées.
42:21 J'ai besoin que ça s'arrête et que vous rentriez chez vous.
42:29 Aidez-les à rentrer chez eux. Guidez-les vers la lumière.
42:41 Ça s'est arrêté d'un coup.
42:44 Les voix se sont interrompues et les ombres ont disparu.
42:52 Kitty a dit clairement et fermement à cette entité qu'elle en avait assez.
42:57 Et cette dernière a fui devant tant de convictions et de volonté.
43:03 Kitty a donc eu de la chance, car si cette manifestation était restée et qu'elle s'était prolongée, Kitty aurait peut-être fini par être blessée.
43:12 Au cours de ces cinq derniers jours d'hospitalisation, aucune autre activité ne vient perturber Kitty.
43:20 Encore aujourd'hui quand j'en parle, je me souviens de ces deux jeunes filles et des ombres humanoïdes.
43:28 En voyant ces deux filles maléfiques qui me fixaient du regard, j'ai compris que le mal existe aussi dans l'au-delà et qu'il peut encore nous nuire.
43:45 Il faut avoir des limites personnelles très fortes pour résister au paranormal.
43:54 Les voix se sont interrompues et les ombres ont disparu.
44:03 Les voix se sont interrompues et les ombres ont disparu.
44:13 Les voix se sont interrompues et les ombres ont disparu.
44:23 Les voix se sont interrompues et les ombres ont disparu.
44:33 Les voix se sont interrompues et les ombres ont disparu.
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