Le concierge d'un hôpital est attaqué par le fantôme d'un cuisinier de l'établissement. L'employée d'un hospice rencontre la soeur décédée de son patient.
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Court métrageTranscription
00:00 [Bruit de vent]
00:02 [Bruit de pas]
00:04 [Bruit de pas]
00:06 [Musique]
00:08 [Bruit de pas]
00:10 [Musique]
00:12 Demandez à tous ceux
00:14 qui ont déjà travaillé dans un hôpital.
00:16 [Bruit de pas]
00:18 [Bruit de pas]
00:20 Ils ont tous des histoires.
00:22 [Bruit de pas]
00:24 Il n'y a personne,
00:26 détends-toi, tout va bien.
00:28 [Cri]
00:30 [Musique]
00:32 J'avais l'impression que je n'étais pas seule.
00:34 [Bruit de pas]
00:36 Il y avait autre chose.
00:38 [Musique]
00:40 [Bruit de pas]
00:42 [Bruit de pas]
00:44 J'ai senti des mains dans mon dos.
00:46 Elles m'ont poussée.
00:48 [Bruit de pas]
00:50 J'aurais pu être brûlé vif.
00:52 [Cri]
00:54 La jeune fille est paniquée.
00:56 [Bruit de pas]
00:58 Je n'arrêtais pas de trembler.
01:00 Mon poux ne ralentissait pas.
01:02 [Cri]
01:04 La peur que j'ai ressenti pendant cette expérience
01:06 est la pire de toute ma vie.
01:08 [Bruit de pas]
01:10 [Musique]
01:12 [Bruit de pas]
01:14 [Musique]
01:16 [Bruit de pas]
01:18 [Musique]
01:20 [Bruit de pas]
01:22 [Cri]
01:24 [Musique]
01:26 [Bruit de pas]
01:28 [Musique]
01:30 [Musique]
01:32 [Musique]
01:34 [Musique]
01:36 [Musique]
01:38 [Musique]
01:40 [Musique]
01:42 Le jour,
01:44 les hôpitaux grouillent d'activité comme dans une ruche.
01:46 [Musique]
01:48 Mais tard dans la nuit,
01:50 c'est un tout autre rythme.
01:52 [Musique]
01:54 La nuit, surtout pendant le quart de travail,
01:56 l'hôpital est mort.
01:58 L'éclairage est extrêmement faible,
02:00 à environ 20%.
02:02 Il n'y a pas de mouvement,
02:04 pas d'activité.
02:06 Pour payer ses études universitaires,
02:08 Amit Aluwalia occupe un poste
02:10 à temps partiel comme concierge de nuit
02:12 dans un grand hôpital de la ville.
02:14 J'avais 19 ans
02:16 quand j'ai commencé comme concierge.
02:18 [Bruit de pas]
02:20 Être à temps partiel veut dire effectuer les quarts de travail dont personne ne veut.
02:27 98% du temps, ce sont des quarts de nuit.
02:30 [Musique]
02:58 [Musique]
03:12 La personne qui me formait m'avait prévenu.
03:16 Si jamais tu travailles de nuit, sois prudent.
03:21 Il se passe des choses.
03:23 [Musique]
03:34 Je suis resté poli, j'ai hoché la tête et je l'ai remercié.
03:38 Mais au fond de moi, je pensais qu'il était fou.
03:42 Je n'avais jamais cru aux phénomènes paranormaux.
03:44 [Musique]
03:49 Mes parents n'y croyaient pas.
03:51 J'étais un produit de l'éducation ordinaire.
03:55 Si la science dit que ça n'existe pas, ça n'existe pas.
03:57 [Bruit de voiture]
04:00 C'était mon premier quart de travail en solo à l'hôpital.
04:06 Il était 3 heures du matin.
04:07 J'avais presque fini les planchers de la cafétéria et de la cuisine.
04:11 [Bruit de voiture]
04:19 J'ai voulu remettre la serpillière dans le seau, mais il avait disparu.
04:23 Pourtant, il était là juste avant.
04:26 Au départ, j'ai eu un petit moment de confusion.
04:30 [Bruit de voiture]
04:35 Il était tard, 3 heures du matin.
04:37 Ma première réaction a été le déni.
04:39 [Bruit de voiture]
04:46 Le seau était dans un coin.
04:49 J'ignorais comment il était arrivé là, mais il était là.
04:52 [Bruit de voiture]
04:59 Je suis allé récupérer le seau.
05:02 [Bruit de voiture]
05:12 La serpillière avait disparu.
05:14 [Bruit de voiture]
05:24 Je me suis mis à chercher des explications.
05:27 Je suis fatigué, j'ai faim.
05:30 [Bruit de voiture]
05:33 J'ai tout imaginé.
05:34 [Bruit de voiture]
05:38 Il ne s'est rien passé.
05:40 [Bruit de voiture]
05:43 J'ignorais ce qui m'attendait.
05:45 [Bruit de voiture]
05:51 [Musique]
05:57 L'expérience suivante était extrêmement réelle et extrêmement physique.
06:01 Mon deuxième quart de travail était un samedi.
06:05 Je devais nettoyer les mêmes espaces.
06:08 [Bruit de voiture]
06:16 Une casserole a volé comme si quelqu'un ou quelque chose l'avait lancé avec l'intention de m'atteindre au visage.
06:26 J'ai immédiatement scruté la cuisine.
06:30 Je me suis rendu compte que j'étais complètement seul.
06:40 Il y avait une odeur.
06:45 C'était de l'eau de colonne pour hommes.
06:49 [Bruit de voiture]
06:59 Les lieux étaient verrouillés et sécurisés.
07:04 Il n'y avait qu'une explication.
07:07 Quelqu'un était dans la même pièce que moi.
07:11 [Bruit de voiture]
07:21 Les casseroles et les poêles se sont mises à bouger.
07:25 Elles se cognaient les unes aux autres, comme si le vent ou une force les poussaient.
07:33 Je me demandais si je n'étais pas devenu fou, mais qu'est-ce qui se passe ?
07:37 [Bruit de voiture]
07:46 Pendant que j'essayais de comprendre, j'ai entendu murmurer dans mon oreille droite.
07:56 [Bruit de murs]
08:01 J'ai réagi de manière instinctive quand j'ai entendu les murmures.
08:05 J'ai regardé partout, à droite, à gauche.
08:08 Ça vient peut-être de là ou d'un autre endroit.
08:11 [Bruit de murs]
08:21 C'est un environnement sécurisé, surtout la nuit.
08:26 J'étais seul sur les lieux.
08:29 [Bruit de murs]
08:38 J'ai tout laissé tomber et je suis parti.
08:41 Je n'ai jamais été aussi terrifié de ma vie.
08:44 Un des aspects intéressants de l'expérience d'Amit, c'est qu'elle se produit entre 2h et 3h du matin.
08:54 Ce sont des farceurs.
08:56 Ils aiment faire des petits coups bas, jusqu'à temps que les choses en pirent.
09:06 Même si j'avais envie de démissionner, je ne le pouvais pas.
09:09 J'avais besoin d'argent.
09:13 J'étais étudiant à l'époque.
09:15 Ça aurait affecté toute ma vie.
09:18 Je n'avais pas d'autre choix que d'endurer.
09:20 [Bruit de murs]
09:29 Il était 2h du matin.
09:31 Je m'attendais à tout.
09:33 J'étais sur mes gardes.
09:41 Il ne s'est rien passé.
09:43 Les 2 nuits suivantes non plus.
09:45 Rien.
09:46 J'étais seul.
09:47 Je me sentais un peu mieux dans cet environnement.
09:50 Je n'étais ni sur mes gardes, ni sur le qui-vive.
09:54 Le sentiment de sécurité d'Amit est de courte durée.
10:01 La serpillère et le seau se déplaçaient et disparaissaient.
10:05 Je pensais les avoir égarés, mais ce n'était pas le cas.
10:17 J'étais tellement effrayé que j'avais l'impression de voir les choses se dérouler devant moi,
10:22 image par image, seconde par seconde.
10:45 J'étais pétrifié.
10:52 Pour aggraver les choses, les murmures sont revenues, plus fortes et plus agressives.
10:59 Je comprenais l'intention derrière les murmures.
11:02 Le message était « sortez d'ici ».
11:06 Ça a été le moment le plus effrayant de ma vie.
11:12 Malgré la peur, Amit se présente à son prochain quart de travail.
11:17 Je suis le fils d'immigrants qui voulait que je devienne médecin, avocat ou ingénieur.
11:22 Aussi terrifiant que cela était, j'étais poussé à travailler dans un lieu où je ne voulais absolument pas rester.
11:33 J'avais besoin de cet argent.
11:35 C'est incroyable tout ce qu'on est prêt à faire pour de l'argent.
11:50 J'ai appris que ce qui m'était arrivé était arrivé à d'autres.
11:55 Je n'étais pas le seul.
11:57 Le service de concierge de l'hôpital avait un taux de roulement très élevé.
12:03 Toutes les semaines, des employés abandonnaient le travail brusquement, sans donner de raison.
12:22 On m'a dit que le chef cuisinier de l'hôpital était extrêmement territorial avec tout ce qui touchait à la cuisine.
12:37 Un jour, après une altercation avec un supérieur, il abue jusqu'à ce que mort s'ensuive.
12:47 Je ne me sentais pas seulement soulagé ou compris. Je me suis dit, "Mon Dieu, je ne suis pas seul."
12:54 Il y avait un certain degré de soulagement, mais surtout, j'ai compris que je n'étais pas devenu fou, ce qui était une bonne chose.
13:05 Dans certains cas, les esprits peuvent être territoriaux.
13:09 Amit entrait dans la cuisine du chef et l'esprit du chef n'a pas apprécié.
13:18 Comme Amit n'a pas répondu à ses avertissements, il a tout monté d'un cran.
13:27 Pendant un de mes quarts de travail, j'ai égaré mon vaporisateur. Je le cherchais partout.
13:35 Je l'ai finalement aperçu sur la gazinière.
13:39 Je vous le dis tout de suite, je n'aurais jamais laissé un produit inflammable sur une gazinière, peu importe mon niveau de fatigue.
13:47 Le vaporisateur a été utilisé pour attirer mon attention.
13:59 Les brûleurs se sont allumés. Les flammes faisaient 30 ou 40 centimètres de hauteur.
14:16 Cette chose a déclenché un incendie bon sang.
14:20 Tard dans la nuit, dans un grand hôpital de la ville, le concierge Amit Al-Wawliya est visé par l'esprit d'un ancien employé irascible.
14:31 J'aurais pu être brûlé vif.
14:41 C'est à ce moment-là qu'on m'a lancé un couteau de chef hyper tranchant.
14:46 Je me suis dit, je vais peut-être mourir.
14:56 Je n'en pouvais plus. J'ai filé à toute vitesse.
15:03 La peur que j'ai ressentie pendant cette expérience est la pire de toute ma vie.
15:08 Rien n'est comparable.
15:11 Demandez à tous ceux qui ont déjà travaillé dans un hôpital. Ils ont tous des histoires. Ils ont vécu des expériences.
15:21 Je crois qu'il existe quelque chose, quelque part, qu'on peut appeler fantôme, esprit, entité, poltergeist, peu importe.
15:34 Mais quelque chose existe que la science ne peut expliquer.
16:01 Nous sommes en 2018.
16:05 L'aide-soignante à domicile Sabrina Kulong est sur le point de commencer une nouvelle mission.
16:13 Je suis aide-soignante à domicile, en soins palliatifs.
16:17 Les soins palliatifs à domicile sont prodigués aux personnes en fin de vie qui se préparent à mourir.
16:21 Elles préfèrent être chez elles plutôt qu'à l'hôpital.
16:27 J'ai eu une nouvelle cliente.
16:34 Elle avait la maladie d'Alzheimer et de Parkinson.
16:38 Sa fille partait en vacances et elle m'a demandé de rester 24 heures sur 24 avec sa mère pendant ses deux semaines d'absence.
16:51 Oh, Sabrina, oui, salut, chérie, comment vas-tu?
16:54 Je vais bien. Je vais rester avec toi un peu.
17:00 Ça serait tellement mignon.
17:02 Merci.
17:03 Elle était géniale, pleine de vie.
17:07 Elle avait plein d'histoires à raconter parce qu'elle avait beaucoup voyagé.
17:11 C'est bien de te voir, chérie.
17:14 Un soir, je lui ai préparé quelque chose de très simple.
17:19 Elle voulait juste de la soupe.
17:22 Elle n'avait plus de bonne journée.
17:24 Elle restait assise dans son fauteuil.
17:26 Elle dormait beaucoup.
17:28 Peggy, tu as une histoire pour moi aujourd'hui?
17:34 On pouvait sentir une lourdeur dans la maison.
17:44 J'ai entendu une porte claquer.
17:49 Je me suis précipité dans le salon où était ma cliente.
17:54 Je me suis dit que c'était un problème.
17:57 Elle était toujours dans son fauteuil.
18:04 J'ai entendu un bruit bizarre à l'étage.
18:16 Je suis allée dans la chambre où je dormais.
18:20 Je suis allée dans la chambre où je logais.
18:34 Il n'y avait personne.
18:41 Rien ne pouvait l'expliquer.
18:55 Ça m'a vraiment effrayée.
19:06 Je me parlais à moi-même pour me calmer.
19:09 Il n'y a personne ici, détends-toi, c'est bon.
19:19 La température a baissé d'un coup.
19:21 Il faisait un froid glacial.
19:26 Je voyais mon souffle.
19:30 Et j'étais devant une cuisinière.
19:33 Ça m'a effrayée.
19:36 Le premier indice d'un phénomène anormal sur le lieu de travail de Sabrina
19:41 est le changement de température.
19:44 Ce n'est pas inhabituel dans les cas d'activités paranormales.
19:48 Certains ont pour hypothèse que l'énergie thermique de l'air
19:53 est drainée puis convertie en une autre forme d'énergie
19:57 que les esprits utilisent pour se manifester.
20:01 Comment vas-tu ?
20:08 Je vais bien.
20:12 Je vais mieux.
20:25 On m'a tiré les cheveux. C'était assez fort pour me renverser la tête.
20:35 Je me suis retournée et il n'y avait personne.
20:46 Ma cliente n'aurait jamais pu marcher du fauteuil à la cuisine.
21:13 J'ai l'impression que je l'ai déverrouillée.
21:26 Alors qu'elle s'occupe d'une cliente âgée,
21:29 l'aide-soignante à domicile Sabrina Kulong
21:33 est attaquée par une présence menaçante.
21:38 J'ai senti des mains dans mon dos.
21:41 Je me suis poussée contre la cuisinière.
21:44 On m'a poussée avec une telle force
21:46 que je n'ai pas pu m'empêcher de frapper la cuisinière.
21:55 Je me suis brûlée la main.
22:01 Je me suis retournée.
22:07 Je me suis retrouvée devant moi, si près de mon visage.
22:12 C'est ce qui m'avait poussée contre la cuisinière.
22:16 C'était sombre et maléfique.
22:19 Cette chose me terrifiait.
22:23 Je me sentais effrayée et intimidée.
22:30 Je ne voulais pas que je sois là. Elle voulait me faire du mal.
22:40 Il fallait que je sorte de cette maison.
22:45 Sabrina met un bandage sur sa blessure et s'enfuit de la maison.
22:50 Je n'arrêtais pas de trembler. Mon pouls ne ralentissait pas.
23:02 Je n'arrivais pas à comprendre ce que j'avais vécu.
23:10 Je crois aux fantômes. Ils ne me font pas peur.
23:15 Je ne me sentais pas comme elle.
23:20 J'avais l'impression que cet esprit voulait m'ajouber.
23:24 L'attaque qu'a subie Sabrina est inhabituelle dans le domaine du paranormal.
23:30 Pousser quelqu'un demande qu'une grande quantité d'énergie se manifeste.
23:35 Cela confirme qu'il s'agit d'une entité très puissante.
23:39 Comme elle est intense, voire violente, cette entité veut clairement faire du mal.
23:45 Cela peut être un signe que le pire est à venir.
23:51 J'avais un travail à faire. Je devais retourner auprès de ma cliente.
23:56 Je ne pouvais pas la laisser seule avec cet esprit.
24:08 C'était une femme fragile. Et elle était très malade.
24:14 Si l'esprit pouvait me faire une chose pareille, qu'est-ce qu'il pouvait lui faire à elle ?
24:19 Je n'arrêtais pas de regarder partout.
24:46 J'avais l'impression qu'on me surveillait.
25:15 Elle était à la fenêtre. C'était une vieille femme.
25:22 Elle avait le visage émacié et les cheveux blancs.
25:26 Et elle avait des yeux noirs, perçants.
25:33 Je n'ai pas pu m'empêcher de la regarder.
25:36 Quand je dis qu'elle avait des yeux noirs, je veux dire noirs comme la nuit.
25:42 Ils étaient profonds et sombres. Et son regard vous transperçait.
25:57 Puis, elle n'était plus à la fenêtre. Elle avait disparu.
26:03 Ça n'allait pas. Ça n'allait pas du tout.
26:09 Je l'avais effrayée. Elle m'avait poussée physiquement.
26:14 Elle m'avait tiré les cheveux.
26:17 Je savais qu'elle ne voulait pas de moi dans cette maison.
26:21 J'étais terrifiée en pensant au reste de la nuit.
26:29 J'étais épuisée mentalement. Je voulais mettre de côté ce qui s'était passé.
26:36 Je ne voulais plus être confrontée à ça. Je voulais juste dormir.
26:46 Le salon était bien éclairé. J'avais l'impression que je me sentirais plus en sécurité dans un endroit ouvert et éclairé que dans ma chambre fermée.
27:01 J'avais tort.
27:28 J'ai senti des mains sur mes épaules. Je sentais les doigts qui s'enfonçaient dans mes épaules. Et quelque chose me poussait sur les genoux.
27:46 Je ne pouvais pas bouger, ni même respirer.
27:56 Alors qu'elle séjourne avec une patiente âgée et en fin de vie, Sabrina Kulong est tourmentée par un esprit maléfique.
28:04 Je ne pouvais pas bouger, ni même respirer.
28:08 J'ai les mains moites, juste d'y penser.
28:11 Mon pouce accélère.
28:13 J'ai peur. Rien que le raconter me fait peur.
28:22 Ça a duré peut-être moins d'une minute. Je n'en suis pas certaine. J'ai perdu la notion du temps, comme si tout s'était arrêté.
28:34 J'ai senti qu'elle me relâchait.
28:42 Je me suis laissée tomber par terre. J'ai rampé sur le sol. Le plus vite possible. J'ai fait aussi vite que j'ai pu pour m'éloigner.
28:56 Elle me suivait, en criant de sortir. Je ne veux pas de vous ici. Sortez.
29:04 Je suis sortie de la maison. Pas question d'y rester.
29:22 Je ne me souviens pas exactement comment je suis parvenue à sortir de la maison.
29:30 J'ai entendu un rire.
29:37 Cet esprit se réjouissait de ma peur. Son existence était vouée à me terrifier.
29:44 Elle riait. Pour elle, c'était drôle.
29:48 J'étais en colère. Elle avait réussi à me pousser à bout, jusqu'à ce que je me retrouve dehors, en pleine nuit, effrayée comme une enfant.
30:04 Je suis entrée avec l'intention de l'éliminer.
30:11 Toute mon attention était dirigée vers cet objectif. Je sentais sa présence.
30:38 Elle chuchotait devant moi, derrière moi. Elle voulait me distraire, pour m'empêcher de l'expulser.
30:56 Je suis concentrée de toutes mes forces pour la repousser de cette maison.
31:20 J'ai réussi à la chasser de la maison. Je me suis sentie soulagée.
31:48 Ma cliente ne réagissait plus. Elle ne mangeait plus, ne parlait plus. Tout a changé après cette nuit-là.
32:01 Elle est décédée en deux jours.
32:08 J'ai raconté à sa fille ce qui s'était passé.
32:18 Je lui ai dit à quoi ressemblait la dame et comment était son visage.
32:27 Elle m'a dit « Vous ne le croirez pas, c'est sa soeur ». Sa soeur était la femme la plus méchante qu'on puisse imaginer.
32:38 Elle a torturé ma mère toute sa vie jusqu'au jour de sa mort.
32:52 Dorénavant, je serai toujours sur mes gardes à l'endroit des esprits.
33:06 J'ai sous-estimé le monde des esprits avant de rencontrer cette dame.
33:16 Cette expérience a clairement changé ma vie.
33:25 J'ai une véritable passion pour les soins palliatifs. J'aimais être auprès des gens dans leurs derniers instants.
33:38 Ça m'a été enlevée, car je ne referai plus jamais.
33:45 Quand on se rend compte qu'un esprit peut nous prendre quelque chose ou nous enlever la vie très vite, ça change tout.
33:52 Tout. Ça nous fait apprécier la vie.
33:55 C'est ce que j'ai appris à l'école.
34:00 Je ne peux pas le faire.
34:05 Je ne peux pas le faire.
34:11 Je ne peux pas le faire.
34:16 Je ne peux pas le faire.
34:19 Nous sommes en 2007 dans une petite ville du Canada.
34:24 Brenda Genske travaille comme analyste de données dans un hôpital de la région.
34:29 Nous avons besoin de données pour faire les meilleurs choix possibles pour nos patients.
34:34 Mon rôle est de collecter ces données et de les analyser pour aider les gens à prendre les bonnes décisions.
34:51 On arrive et on ne voit pas la journée passée.
34:57 Pas le temps pour une pause ou pour boire un café.
35:03 C'est un petit établissement rural, dans une petite ville.
35:08 Je n'ai que de bons mots pour tout le personnel. L'ambiance est familiale.
35:13 J'ai connu de grands et de petits hôpitaux. Celui-ci a gagné mon cœur.
35:22 Depuis le début, j'ai toujours eu l'impression qu'il se passait quelque chose d'anormal dans l'établissement.
35:37 J'avais l'impression que je n'étais pas seule. Il y avait autre chose.
35:43 C'est comme si je pouvais l'atteindre physiquement.
35:48 Il s'est passé des événements étranges.
36:01 Je pouvais laisser quelque chose quelque part et quand je revenais, c'était sûr qu'on l'avait déplacé à un endroit qui n'avait aucune logique.
36:18 Un jour, Brenda découvre que l'hôpital est encore plus étrange qu'elle ne l'imaginait.
36:24 J'ai emprunté l'escalier arrière pour récupérer mes affaires dans une autre unité avant de rentrer chez moi.
36:38 J'ai ouvert la porte. On pouvait entendre une mouche voler.
36:53 Tout à coup, j'ai entendu quelque chose.
36:58 On aurait dit des enfants qui riaient et jouaient.
37:04 Ça n'avait aucun sens. À l'étage, c'était les bureaux et les cliniques de jour. Personne n'était censé être là.
37:19 J'étais complètement effrayée.
37:25 J'avais l'impression qu'ils étaient partout autour de moi.
37:32 Je suis rationnelle. J'entends des enfants. Ce sont des enfants.
37:37 Quelqu'un devait se cacher quelque part. Peut-être derrière une porte.
37:56 J'étais paniquée. Verrouillée, verrouillée, verrouillée, verrouillée, verrouillée, verrouillée, verrouillée, verrouillée, verrouillée.
38:07 On aurait dit qu'ils jouaient avec moi.
38:10 J'étais complètement affolée, car il n'y avait personne.
38:15 Je ne comprenais pas ce qui se passait.
38:30 Bouleversée par son expérience, Brenda cherche des réponses.
38:36 Je suis allée voir l'infirmière responsable.
38:42 Je lui ai demandé de me demander une question.
38:46 Je prenais mon matériel et j'ai entendu dire que c'était comme si un enfant était là.
38:54 Bienvenue au hôpital.
38:56 Qu'est-ce que tu veux dire?
38:57 Elle m'a dit que le deuxième étage avait été une aile pour enfants.
39:02 On y entend régulièrement des enfants courir dans les couloirs et jouer.
39:07 Elle m'a dit que c'était un rite de passage, maintenant tu fais partie de la bande, tu as entendu les enfants.
39:13 L'une des premières choses rapportées par Brenda, ce sont les enfants qui courent, les bruits des pas et les rires.
39:20 Dans les hôpitaux où se trouvaient des unités de soins intensifs pédiatriques ou des services pédiatriques, on rapporte souvent des phénomènes d'enfants qui courent partout.
39:29 C'est en fait une énergie résiduelle qui a laissé son empreinte dans l'environnement.
39:33 Ce ne sont pas des fantômes d'enfants décédés, mais l'empreinte ou la trace de ces enfants en train de courir dans le bâtiment.
39:41 Il m'est arrivé autre chose de très étrange.
39:46 J'ai rangé des dossiers médicaux dans un classeur et ils sont ressortis.
39:57 Je pensais que c'était ma faute, je les avais peut-être mal rangés ou j'avais manqué d'attention.
40:11 Puis tout à coup, j'ai vu les dossiers jaillir hors du classeur.
40:16 Je me volais au visage, j'étais paniquée.
40:29 Quelle que fût cette énergie, elle voulait attirer mon attention.
40:34 J'ai découvert qu'en m'adressant à elle de cette manière, elle allait tout arrêter.
40:39 C'est vraiment l'impression que j'ai eue. Il y avait une présence.
40:59 Un jour, j'ai été témoin d'un autre phénomène.
41:12 Il y avait un homme. Je ne voyais que le haut du corps.
41:19 Le bas du corps était transparent.
41:24 Il était lui-même plutôt translucide.
41:29 Mais on voyait clairement qu'il portait une chemise blanche, d'une autre époque, avec des bretelles.
41:37 Il portait un vieux chapeau, comme dans les années 20 ou 30.
41:51 Quand il est arrivé au bout du couloir, il a disparu.
41:56 J'étais paniquée.
42:11 J'étais soulagée d'apprendre que d'autres avaient vu et vécu la même chose que moi.
42:16 Mais ce n'était pas un secret. Et bien, franchement, je ne suis pas folle.
42:25 Brenda et sa collègue entendent la voix effrayée d'une jeune patiente.
42:32 Il y avait une fille de 13 ans, pétrifiée, blême.
43:01 Elle était dans un lit, en chemise d'hôpital.
43:04 Elle criait.
43:06 « Oh mon Dieu, il est là, il me regarde ! »
43:09 La jeune fille est paniquée. On fait quoi ?
43:12 « Allez-y ! »
43:35 Si quelqu'un vous effraie, que ce soit un fantôme ou une personne, il faut mettre ses limites et dire « Non, ce n'est pas bien, allez-vous-en ».
43:45 La plupart des gens qui travaillent dans le secteur de la santé ont vu ce genre de choses, surtout dans les endroits où la mort est fréquente.
43:54 Ils croient bien sûr à l'au-delà, mais aussi aux fantômes.
43:59 Certains des fantômes affirment qu'ils évoluent dans des lieux de traumatisme et d'expérience émotionnelle, comme dans un hôpital.
44:08 Ce n'est pas un cimetière, c'est un hôpital.
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