Avec l'aide de sa mère, Marcy obtient un emploi dans une clinique, mais découvre que le bâtiment n'abrite pas seulement des personnes convalescentes.
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00:00 J'étais contente de travailler.
00:12 Je voulais devenir médecin.
00:18 Et là, j'ai entendu quelque chose.
00:22 Il y a quelqu'un ?
00:25 Personne d'autre ne l'avait vu.
00:27 Je m'accrochais à lui, j'étais terrifiée et je tremblais.
00:32 Allume !
00:33 Et ça, ça m'a fait carrément paniquer.
00:40 J'étais tellement contente de travailler.
01:06 Après sa première année de fac, Marcy Pearsall, 19 ans, est employée dans une maison de
01:26 retraite médicalisée où travaille sa mère.
01:28 La salle de repos est à l'étage, je vais poser mes affaires.
01:31 Ma mère était l'infirmière en chef et elle pensait avoir trouvé le métier idéal
01:36 pour moi.
01:37 Auxiliaire médicale.
01:39 Moi, je voulais devenir médecin.
01:41 Et demain, n'oublie pas de pointer.
01:44 D'accord.
01:45 Ok ? C'est tout bête.
01:48 J'étais contente de travailler.
01:50 J'avais 19 ans et c'était mon premier boulot.
01:54 Marcy s'adapte rapidement à son nouveau poste.
02:02 Le travail était dur, mais j'ai rencontré des gens merveilleux.
02:08 Non seulement les collègues, mais aussi les pensionnaires qui avaient besoin de soins
02:12 quotidiens pour la toilette, manger, s'habiller.
02:16 Je me suis attachée à eux.
02:18 Mais ce parfait petit job d'été va virer au cauchemar lorsque Marcy est assignée à
02:27 l'équipe de nuit dans une aile du bâtiment que l'on dit hantée.
02:30 La nuit, l'ambiance y est totalement différente.
02:40 Quand je suis entrée, j'ai ressenti comme un malaise.
02:56 J'avais une sensation de froid et de solitude.
03:00 Un sentiment d'abandon.
03:05 On entendait parfois des portes claquer.
03:16 Et quand elles claquaient, ça provoquait une vibration et un écho.
03:22 Je me sentais vraiment mal à l'aise.
03:33 C'était un vieux bâtiment.
03:35 Tout à fait.
03:36 Donc au début, je ne me suis pas inquiétée.
03:38 Mais quand même, je trouvais ça un peu bizarre.
03:41 Quelques jours plus tard, ces sensations étranges reviennent de plus belle.
03:53 Tous les résidents étaient couchés.
03:57 Donc il devait être environ 22 heures.
04:01 J'ai entendu des pas.
04:09 Mais il n'y avait que moi à cet étage.
04:13 Puis j'ai entendu une porte claquer.
04:22 La jeune femme est le seul membre du personnel dans cette aile.
04:26 De quoi aviez-vous peur ?
04:29 Je m'inquiétais avant tout pour la sécurité des résidents et j'avais peur que l'un
04:33 d'entre eux ne sorte de l'établissement.
04:35 On doit veiller sur tout le monde.
04:40 La porte qui claquait donnait sur le palier entre le premier étage et le rez-de-chaussée.
04:46 Mais on ne l'utilisait pas souvent.
04:50 Marcy veut savoir s'il s'agit seulement des craquements d'une vieille bâtisse ou
04:59 si elle a affaire à un intrus.
05:00 J'ai regardé en bas des escaliers.
05:04 Il n'y avait personne.
05:09 J'ai trouvé ça bizarre parce que je n'avais pas entendu la porte d'entrée s'ouvrir.
05:19 Et ça, ça m'a fait peur.
05:22 Marcy ressent pourtant toujours une présence dans la pièce.
05:32 J'ai senti une énergie autour de moi.
05:40 Comme un poids sur les épaules et autour du cou.
05:52 Comme s'il y avait une présence qui planait au-dessus de moi.
06:00 Comme une respiration.
06:03 J'ai ressenti le besoin d'échapper à tout ça.
06:08 Il n'y avait aucune explication.
06:25 Quelqu'un était entré et n'était pas ressorti.
06:27 J'avais soudain très envie de partir de là.
06:32 Quelques jours plus tard, Marcy commence à regretter d'avoir accepté l'emploi que
06:50 lui a trouvé sa mère.
06:51 Apporte ces résultats à l'infirmière.
06:58 J'avais l'impression qu'elle m'avait envoyée dans un traquenard.
07:02 C'était déjà pénible de devoir travailler la nuit, mais en plus, il se passait des choses
07:08 bizarres.
07:09 J'entendais des bruits, des portes qui claquaient, des gens qui toussaient.
07:16 Mais je me disais, c'est normal, il y a des gens qui dorment ici, qui vivent ici.
07:22 Et puis je levais les yeux et je voyais les lumières.
07:30 Et soudain, en pleine nuit, elles se mettaient à clignoter.
07:40 Je me disais que c'était un mauvais contact.
07:48 J'allais jusqu'à l'interrupteur pour éteindre et rallumer, et tout redevenait
07:53 normal.
07:54 C'est difficile de savoir si un phénomène est provoqué volontairement pour communiquer,
08:00 ou s'il s'agit d'un phénomène atmosphérique dû à un changement de l'énergie électrique
08:04 dans la pièce.
08:05 Puis ça reclignotait.
08:27 -Marci, qu'avez-vous vu dans cette pièce ?
08:53 -Il y avait un rocking chair qui se balançait tout seul.
09:08 Je n'avais entendu personne marcher ou parler.
09:14 Mais j'ai senti comme une présence.
09:19 Et alors que je le regardais, il s'est arrêté.
09:26 Et ça, ça m'a fait carrément paniquer.
09:33 -C'est peut-être un phénomène de poltergeist, c'est-à-dire un esprit qui fait bouger le
09:41 rocking chair de manière délibérée, ou quelque chose d'autre qu'on ne sait pas
09:44 expliquer.
09:45 -Je crois que j'étais sous le choc.
09:50 J'étais un peu sonnée et je ne comprenais pas ce qui m'arrivait.
09:53 Je me demandais vraiment ce qui se passait.
10:00 -Quand on se retrouve dans un endroit hanté, on peut se sentir très vulnérable, parce
10:12 qu'on voit tout notre univers se métamorphoser sous nos yeux et on ne comprend pas pourquoi.
10:17 -Une chose est sûre.
10:20 Quelle que soit la nature de ces phénomènes, seul Marcy en était moins.
10:33 -Personne d'autre ne voyait ces choses.
10:38 Personne d'autre n'avait peur.
10:39 Je me demandais à quoi je devais m'attendre.
10:43 -Mais le pire reste à venir.
10:48 -Très bien.
10:52 J'étais passée en service de jour à l'étage des pensionnaires qui nécessitent le plus
10:57 de soins.
10:58 Et j'étais avec une petite dame, très gentille.
11:03 Je lui donnais à manger.
11:06 Et j'ai senti un courant d'air qui m'a fait me retourner.
11:14 Et j'ai vu un petit garçon.
11:24 Et tout à coup, il a disparu.
11:30 -Il était 8h30 du matin et il n'y avait pas de visiteur à cette heure-là.
11:36 Je me demandais qui était ce petit garçon.
11:41 Où étaient ses parents ? Et je me demandais qui l'avait habillé comme ça.
11:45 Il avait des vêtements démodés.
11:48 Comme s'il était d'une autre époque.
11:51 -Souvent, les gens racontent avoir vu des fantômes en costume d'époque.
11:56 Et on a découvert que les esprits se manifestaient souvent sous l'apparence qu'ils avaient à
12:01 la période où ils étaient le plus heureux, où ils s'amusaient.
12:05 -Vous n'auriez pas vu passer un petit garçon ?
12:08 Mes collègues m'ont regardée et m'ont dit « Non ».
12:14 Je leur ai dit « Je vous jure que j'ai vu un petit garçon passer sa tête quand je
12:18 donnais à manger à une dame ». Et elles m'ont dit « Il n'y a personne ».
12:22 « D'accord ».
12:23 Plus tard dans la journée, Marcy apprend que la dame dont elle s'occupait est morte.
12:33 Elle est sous le choc.
12:35 -Et là, j'ai eu un énorme frisson parce que j'ai senti un courant d'air et quand
12:44 je me suis retournée, j'ai vu le petit garçon.
12:50 Il est parti en courant, mais ça ne faisait aucun bruit.
12:57 -Donc, il courait très vite, mais on n'entendait rien ?
13:02 -Rien du tout, pas un bruit.
13:05 -Tu as vu passer un petit garçon ?
13:23 Je ne savais plus quoi penser.
13:34 Était-ce réel ou pas ?
13:36 Mais plus tard dans la même semaine, tous ces doutes vont être levés.
13:43 -Je travaillais de nouveau la journée, au même étage, et j'étais dans la chambre
13:50 d'un monsieur cette fois-ci.
13:55 Et j'ai senti comme un poids, comme s'il y avait quelqu'un d'autre dans la chambre.
14:03 J'ai senti passer un courant d'air.
14:22 -Dans les endroits hantés, on nous rapporte souvent des phénomènes de chute de température
14:28 et de courant d'air.
14:30 Ça peut s'expliquer par une simple volonté de communiquer, mais ça peut être aussi
14:35 parfois la manifestation d'une entité négative.
14:38 J'ai regardé par-dessus mon épaule.
14:44 C'était le même petit garçon, avec la même casquette de baseball.
14:50 Mais cette fois, le garçon devient invisible.
14:59 -Pour moi, c'était la confirmation que c'était vraiment un fantôme.
15:05 Il n'y avait plus aucun doute.
15:07 Ce soir-là, pour la deuxième fois de la semaine, le pensionnaire dont s'occupait
15:15 Marcy meurt juste après l'apparition du mystérieux petit garçon.
15:19 À ce moment-là, j'ai compris que ce petit garçon était venu rendre visite à ces deux
15:24 personnes et qu'elles étaient décédées peu après.
15:28 -Les entités sont probablement capables de reconnaître ou de prévoir si quelqu'un
15:35 est proche de la fin.
15:37 Il est possible que ce petit garçon ait voulu confier à Marcy son histoire personnelle.
15:43 Marcy commence à chercher des réponses.
15:52 Elle se rend dans la réserve, au sous-sol, dans l'espoir de découvrir l'identité
15:57 de ce petit garçon.
15:58 -Quand un pensionnaire décède, souvent les familles ne récupèrent pas leurs affaires,
16:06 et donc on les met au sous-sol.
16:08 Par moments, je sentais des courants d'air.
16:23 Ils n'auraient pas dû en avoir.
16:26 -Vous avez vu des choses inexplicables dans ce sous-sol ?
16:33 -Oui.
16:34 Quelque chose qui m'a glacée jusqu'aux eaux.
16:39 J'étais sûre d'une seule chose, ce n'était pas de ce monde.
16:50 Un soir, Marcy descend dans la réserve pour y ranger les affaires d'un pensionnaire
16:59 récemment décédé.
17:00 -Quand les gens arrivent ici, ils arrivent avec leur valise, avec leur nom dessus.
17:12 Ils arrivent avec des vêtements qu'ils ne remettront sans doute jamais.
17:17 Donc il y a des tas de valises, des fauteuils, des rocking chairs, des photos, des tableaux.
17:23 Une chose en particulier attire l'attention de Marcy.
17:31 Un article de journal des années 50.
17:35 -Dans les années 50, aux États-Unis et au Canada, des essais cliniques ont été
17:39 faits sans autorisation pour les vaccins contre la polio et la tuberculose.
17:43 Malheureusement, la majorité des sujets étaient des enfants, et beaucoup sont morts.
17:47 -Quand on m'a raconté ces histoires d'expérience et que j'ai su que des enfants en étaient
17:54 morts, la première chose que j'ai pensée, c'est "une minute".
17:59 Et ce petit garçon.
18:01 Je me souviens que j'ai trouvé des balles de baseball et un gant.
18:12 Et je me suis demandé si ça avait un rapport avec ce petit garçon.
18:17 -Les esprits qui hantent ce lieu pourraient-ils être des victimes de ces essais cliniques?
18:28 -L'idée que lorsqu'on meurt d'une mort violente, on reste coincé ici-bas est très répandue.
18:36 On a constaté que toutes les entités à qui nous avions eu affaire étaient des personnes
18:42 qui avaient une bonne raison d'être encore là.
18:44 -Peu de gens le savent, mais il y a un cimetière derrière le bâtiment.
18:51 Je pense qu'il y a une grande tristesse qui émane de ceux qui sont morts seuls et ont
18:56 été enterrés là.
18:57 -Une grande tristesse et une grande peur s'emparent de Marcy.
19:11 -J'ai compris à ce moment-là que ma vie avait changé et que je ne serai plus jamais
19:18 la même.
19:19 Ce que ça a changé pour moi, c'est que ça m'a confirmé l'existence du monde des esprits.
19:32 Et aujourd'hui, chaque fois que je passe devant la clinique, je regarde cette grande bâtisse
19:40 qui ressemble à un château et je pense à tous les gens qui y ont vécu et qui y sont
19:44 morts et je n'ai plus aucun doute que les esprits existent.
19:48 Je suis persuadée que si le voile qui sépare nos deux mondes existe, on peut le traverser
19:55 et c'est ce que font les entités de l'au-delà.
19:57 -Talum ! -Talum !
20:08 -Betty Lawrence, l'auteur de la série "Les Esprits du Monde", est une des plus belles
20:38 personnes.
20:39 -Je suis Betty Lawrence, auxiliaire médical expérimenté, viens de passer une longue
20:43 nuit à transporter des patients aux urgences de l'hôpital local.
20:46 -Je travaillais comme auxiliaire en ambulance pour les appels d'urgence et les transports
20:55 de patients.
20:56 On reçoit plus d'appels le soir, il y a plus d'accidents, parce qu'il fait noir ou à
21:03 cause de la météo, ce genre de choses.
21:05 -Une fois son service terminé, elle part retrouver son petit ami qui travaille également
21:11 à l'hôpital comme agent de surveillance.
21:13 Il travaille dans le bâtiment adjacent qui abritait l'hôpital d'origine et qui est désaffecté
21:23 depuis des années.
21:24 -Il m'a appelé et m'a dit "Rejoins-moi, j'en ai marre d'être tout seul ici".
21:31 -Mais il n'a pas encore terminé son service.
21:35 Il lui reste une dernière ronde à faire dans le vieux bâtiment désert.
21:38 -Je lui ai dit "Ok, je t'attends ici" et il m'a dit "Non, viens avec moi".
21:48 On m'avait dit que c'était hanté.
21:51 Mais je me suis dit "Ok, je ne serai pas toute seule, ça va aller, je serai avec lui".
21:59 Et on est entré.
22:00 Je regrette déjà.
22:01 Son petit ami doit veiller à ce que personne ne s'introduise illégalement dans le bâtiment.
22:15 -Il vérifiait qu'il n'y avait pas de jeunes qui étaient entrés en douce pour tout vandaliser,
22:21 ce genre de choses.
22:22 Je n'étais pas rassurée.
22:23 J'avais l'impression de visiter un hôpital où la vie s'était arrêtée d'un seul coup,
22:37 en plein milieu de la journée.
22:40 Tout le matériel est resté.
22:43 On aurait dit que tout le monde s'était volatilisé.
22:47 Ça avait quelque chose de dérangeant.
22:50 -J'y avais jamais réfléchi, mais c'est bizarre.
22:56 Les hôpitaux abandonnés sont propices aux manifestations d'esprits.
23:03 Il y a tellement de gens qui y meurent que bien souvent les esprits s'y retrouvent pris
23:07 au piège.
23:08 Et certains membres du personnel hospitalier en sont convaincus.
23:13 -Mon petit ami m'a raconté qu'un de ses collègues avait enregistré des bruits dans la salle
23:19 d'opération et qu'à l'écoute, on entendait quelqu'un dire "Aidez-moi, aidez-moi".
23:32 Et là, j'ai entendu quelque chose.
23:43 -Persuadée qu'elle se fait des idées, Betty ne dit rien à son petit ami.
23:49 -J'essayais de rester stoïque et de ne pas réagir comme une trouillarde.
23:55 Mais plus on avançait dans le bâtiment et plus il faisait sombre.
24:06 Et j'avais de plus en plus peur.
24:11 -Un étage plus bas, les bruits étranges semblent de plus en plus forts.
24:19 En tout cas pour Betty.
24:21 -Et on est entrés dans une salle.
24:24 Je n'oublierai jamais le numéro.
24:27 La 4B.
24:31 -Qu'avez-vous vu dans la salle 4B ?
24:35 -Le fauteuil roulant s'est déplacé de 30 centimètres.
24:43 -Il a bougé et changé de direction.
24:48 -Avec lui tu fais des idées.
24:51 -Bien sûr, il m'a regardé l'air de dire "Elle est folle".
25:02 -Suis-moi, viens.
25:03 -J'essayais de me convaincre que c'était un effet de lumière dû à la lampe torche
25:13 qui bougeait.
25:14 -Quand ils arrivent aux anciennes salles d'opération, au sous-sol, ils en sont à
25:19 la moitié de leur ronde et se trouvent à l'endroit le plus éloigné de l'entrée.
25:26 -On est entrés dans la première salle d'opération.
25:31 -Ca m'a donné des frissons rien que de la voir.
25:34 La table était toujours là, il y avait des plateaux avec des instruments encore posés
25:42 dessus.
25:43 J'avais l'impression d'être dans une grotte, il n'y avait aucune lumière provenant
25:49 de l'extérieur.
25:50 Et l'obscurité est devenue de plus en plus oppressante.
25:56 -Il faisait froid, comme si l'air conditionné avait été mis au maximum.
26:06 Et soudain, Betty entend une petite fille qui pleure.
26:18 -T'entends ? C'était partout autour de nous.
26:31 On aurait dit que ça venait des murs eux-mêmes.
26:33 J'ai pensé qu'il y avait quelqu'un dans la pièce.
26:42 Une vraie personne, faite de chair et de sang.
26:45 Mais ce qui se trouve dans cette salle d'opération n'est fait ni de chair, ni de sang.
26:58 -Où que je me tourne, j'entendais cette petite fille pleurer.
27:01 -C'était des gros sanglots hystériques ?
27:05 -C'était un gémissement aigu.
27:08 Les petites filles, quand elles ont peur, ont cette petite voix plaintive.
27:12 Ça me faisait penser à ça.
27:17 Tu entends ?
27:18 Elle avait l'air désespérée, comme si elle était seule depuis très longtemps.
27:30 Comme si elle avait perdu quelque chose.
27:35 -Bonjour ? Bonjour ? Il y a quelqu'un ? Vous m'entendez ?
27:57 Betty comprend qu'elle a affaire à quelque chose qui n'est pas de ce monde.
28:02 -C'était terrifiant.
28:05 Et je commençais à me demander ce qui avait bien pu se passer ici.
28:10 Elle est...
28:14 Elle est où ?
28:19 Est-ce que ces sanglots venaient vraiment des murs ?
28:25 -Je commençais à avoir vraiment très peur.
28:33 J'avais les poils qui se hérissaient dans le cou et sur les bras.
28:35 J'avais froid.
28:36 On a fouillé toutes les salles d'opération.
28:41 Normalement, si quelqu'un parle ou fait du bruit, on le trouve en se repérant au son
28:50 qui devient plus fort.
28:51 Mais ça n'était pas comme ça.
28:53 -Je la trouve pas.
28:54 Et soudain, le cauchemar s'accentue.
28:58 -J'étais terrifiée.
29:00 Je n'avais pas été formée pour affronter des événements qui ne pouvaient pas s'expliquer
29:06 ou être gérés de manière rationnelle.
29:08 -Tandis qu'il se précipite vers la sortie, Betty sent une main invisible qui tente de
29:17 la retenir.
29:18 -Ce qu'il y avait dans cette pièce voulait que je reste là.
29:22 -Allez, viens !
29:25 -Je savais que ce genre de choses existaient, mais je n'avais jamais cherché à les provoquer.
29:32 -Tandis qu'ils tentent de sortir, en passant devant la salle 4B, ils entendent la petite
29:40 fille à l'intérieur.
29:41 -Allume, allume !
29:42 -J'essaie !
29:43 -On aurait dit qu'elle était triste et perdue.
29:48 -Allume, allume !
29:51 -Comme si...
29:52 -Allume !
29:53 -J'essaie, j'essaie !
29:54 -Elle appelait à l'aide.
29:57 Et tout à coup...
30:02 J'étais terrifiée.
30:06 -Ça va ?
30:09 -Oui, ça va.
30:13 -Dans ce cas-ci, on a affaire au fantôme d'un enfant qui est très négatif.
30:26 Et les actions de cet esprit laissent penser qu'il a de mauvaises intentions.
30:30 -Il y a quelqu'un ?
30:33 -Arrête !
30:34 -Le petit ami de Betty veut aller vérifier.
30:37 -Allons-nous en !
30:38 -Il pensait que c'était un canular, que c'était des ados qui nous faisaient une blague.
30:43 -Il est entré dans la salle.
30:46 Et vous ?
30:47 -J'étais tiraillée.
30:48 Je ne voulais pas entrer dans cette salle, mais en même temps, je ne voulais pas rester
30:52 toute seule dans le couloir non plus.
30:53 Il n'y avait rien de suspect dans la salle.
31:02 Il n'y avait personne.
31:03 -On s'en va !
31:06 -Je m'accrochais à lui, j'étais terrifiée et je tremblais.
31:12 -Il est possible que le fantôme qu'ils entendent soit celui d'une petite fille qui serait morte
31:25 dans cet hôpital.
31:26 -Il est aussi possible que cet esprit les rende responsables de sa mort.
31:35 -Je voulais juste sortir de ce bâtiment.
31:46 Une fois dehors, ils peuvent enfin pousser un énorme soupir de soulagement et tenter
31:54 de faire le point.
31:55 -Maintenant que j'ai vécu ça, je ne doute plus que ce genre de choses existent.
32:01 Avant, j'aurais cherché une explication scientifique.
32:07 Et si quelqu'un d'autre m'avait raconté cette histoire que je viens de vous raconter,
32:12 je ne l'aurais pas crue.
32:13 Le son de la voix de cette fillette me hante encore aujourd'hui.
32:22 Aux urgences d'un hôpital de la vallée de Ludson,
32:52 état de New York, l'infirmière surveillante Sandra Kenna ne doute pas un instant que les
32:59 esprits côtoient les vivants.
33:01 -J'ai toujours cru aux paranormales.
33:06 La seule fois où des esprits m'ont vraiment fait peur, c'était dans l'un des hôpitaux
33:11 où j'ai travaillé.
33:12 -Et en particulier, un certain soir d'Halloween.
33:18 -J'étais au bureau et j'ai vu qu'un patient était en train de sonner.
33:24 Je me suis dirigée vers le couloir qui menait à la chambre.
33:33 C'est alors que Sandra aperçoit quelque chose qu'elle ne s'explique pas.
33:38 -Elle était vêtue d'une ancienne tenue blanche d'infirmière.
33:48 -Une des questions qu'on peut se poser concernant le paranormal, c'est pourquoi voit-on certaines
33:58 apparitions de telle manière ou de telle autre ?
34:00 On estime que les gens ne sont pas capables de voir clairement ces phénomènes parce
34:04 qu'ils ne se situent pas sur la même fréquence.
34:09 -J'étais inquiète parce que je savais que ce n'était pas une collègue.
34:17 Aucune de nous ne portait de tenue blanche à l'ancienne.
34:19 -Lorsque l'apparition s'engouffre dans la chambre du patient, Sandra commence à paniquer.
34:25 -Mon travail d'infirmière, c'est de prendre soin des patients et de veiller sur eux, coûte
34:30 que coûte.
34:31 -Excusez-moi, excusez-moi.
34:35 -Donc vous êtes entrée et que s'est-il passé ?
34:39 -Il n'y avait personne.
34:41 Cette ombre blanche, cette autre femme avait disparu.
34:48 -Autre chose ?
34:54 -Oui.
34:56 -Je me suis rendue compte que le patient était décédé.
35:01 Ça m'a fait peur, froid dans le dos.
35:06 Et là, j'ai entendu des chuchotements.
35:11 Je n'arrivais pas à distinguer les mots.
35:14 Mais on aurait dit une vieille femme malade.
35:19 Je suis la seule à avoir entendu cette voix, autant que je sache.
35:23 -Mais impossible de savoir d'où vient cette voix.
35:27 -Ça m'a vraiment terrifiée d'avoir vu cette infirmière sans savoir qui c'était.
35:32 C'était peut-être quelqu'un qui venait de l'extérieur et qui n'aurait pas dû avoir
35:42 accès à cet hôpital.
35:44 Ça me faisait peur, ça m'inquiétait parce que personne d'autre ne l'avait vue.
36:00 C'était très troublant d'avoir vu cette femme, ou plutôt cette ombre, entrer dans
36:10 la chambre d'un patient.
36:16 Et ça m'a angoissée parce que le patient est décédé juste après.
36:21 -Mais au cours des mois suivants, c'est un sinistre rituel qui se met en place.
36:32 -J'ai compris au fil du temps que lorsque cette infirmière en blanc entrait dans la
36:42 chambre d'un patient, quelques minutes plus tard, le patient décédait.
36:47 Après l'avoir vu à de nombreuses reprises dans le même couloir, j'ai commencé à l'appeler
36:57 l'ange de la mort.
36:58 Peut-être que c'était une infirmière qui s'était occupée par le passé de personnes
37:11 dans les hospices ou en soins palliatifs.
37:13 Et elle continuait de le faire pour l'éternité au même étage.
37:27 C'était sa vocation dans la vie et c'était resté sa vocation dans la mort.
37:32 Mon analyse de ce phénomène avec l'infirmière, c'est qu'elle savait exactement où elle
37:38 se trouvait et ce qu'elle faisait.
37:41 Et qu'elle était là pour assister ses patients dans un moment difficile.
37:44 Sandra est ensuite affectée à un autre service de l'hôpital.
37:50 Peu de temps après, j'ai quitté cet étage pour aller travailler ailleurs.
37:55 Elle n'y croise plus l'ange de la mort.
38:01 J'étais contente de laisser cette infirmière fantôme derrière moi.
38:06 Mais elle se retrouve confrontée à des phénomènes bien plus troublants que cette apparition.
38:14 J'avais l'impression que quelqu'un m'observait.
38:21 Comme une présence ?
38:23 Comme une présence, oui, c'est ça.
38:25 Le paranormal peut être très troublant.
38:32 Face à ce type d'expérience, les gens se sentent très isolés.
38:37 Et quand il s'agit d'une situation où c'est une personne qui travaille toute seule,
38:41 la sensation est décuplée.
38:43 J'avais très peur.
38:46 Je sentais mes poils qui se hérissaient sur la nuque.
38:50 C'était une immense ombre noire qui me suivait.
39:02 J'étais terrifiée.
39:05 Sandra envisage d'appeler à l'aide.
39:14 Mais elle a le sentiment confus qu'il s'agit d'un esprit qu'elle doit affronter seule.
39:18 Vous avez vu autre chose ensuite ?
39:22 Oui.
39:25 Trop pétrifiée pour se retourner, Sandra a une idée.
39:32 Cette fois-ci, l'ombre noire prend une forme plus humaine.
39:38 C'était une grande silhouette noire, vêtue d'un long manteau noir et avec un chapeau
39:49 en feutre noir.
39:50 Sous le choc, Sandra reconnaît un visage familier.
39:57 Je ne m'y attendais vraiment pas.
40:00 J'ai eu l'impression que c'était mon père.
40:03 Mon père, quand il était en vie, portait toujours un long manteau noir et un genre
40:15 de chapeau feutre.
40:16 Les esprits ont tendance à rechercher du réconfort auprès de leurs proches.
40:22 Donc, le fait que son père ne se soit pas dévoilé à elle tout de suite indique peut-être
40:27 qu'il ne savait pas trop comment entrer en contact avec elle.
40:31 J'ai toujours été très proche de mon père.
40:40 Il était tout pour moi et il m'appelait sa petite princesse.
40:46 Sandra est soudain submergée par l'émotion.
40:52 Je pense que cet ombre était mon père qui me suivait pour veiller sur moi.
41:00 Il était là pour me guider, m'aider et me protéger.
41:03 Dans les semaines qui suivent, Sandra se sent réconfortée par la présence de son père
41:11 à ses côtés.
41:12 Un soir, une infirmière m'a dit, "Sandra, c'est qui ce monsieur qui te suit partout
41:19 dans les couloirs?"
41:20 Je me suis tournée vers elle et je lui ai dit, "C'est mon père, ne t'inquiète pas."
41:25 En l'espace de quelques semaines, Sandra s'est retrouvée confrontée à deux esprits très
41:30 différents.
41:31 Elle a vu cette infirmière dans l'hôpital et peu de temps après, elle a vu l'apparition
41:38 de son père.
41:39 Parfois, quand on se retrouve dans cet état d'expectative et d'ouverture, on finit par
41:44 voir plus de choses qu'en temps normal.
41:47 L'infirmière en blanc était annonciatrice de mauvaises nouvelles et porteuse de mort.
41:53 Mais l'ombre noire était mon père qui me guidait et me protégeait.
42:01 Il est derrière vous là?
42:04 Non, il n'y a personne à côté de moi là.
42:07 Coupé.
42:10 Coupé.
42:11 Coupé.
42:12 Coupé.
42:13 Coupé.
42:14 Coupé.
42:15 Coupé.
42:16 Coupé.
42:17 Coupé.
42:18 Coupé.
42:20 Coupé.
42:21 *musique*
42:46 [SILENCE]