• l’année dernière
Tania est ravie de retrouver l'hôpital où elle a fait ses classes. Sa joie sera de courte durée. Un vétéran est engagé dans un établissement hospitalier. Après le décès de son grand-père, il commence à être confronté à des événements inexplicables.
Transcription
00:00 [Bruit de vent]
00:02 [Musique]
00:07 Je voulais bien faire mon travail.
00:09 C'est un métier qui m'attirait tellement.
00:12 J'avais la sensation d'être épié.
00:14 J'ai été prise de panique.
00:17 [Cri de femme]
00:18 Je me suis enfuie en courant.
00:19 [Cri de femme]
00:21 On aurait dit un film d'horreur.
00:23 J'étais pétrifié par la peur.
00:26 Comme si la mort s'abattait sur moi.
00:29 J'ai bien cru ne pas en ressortir vivante.
00:32 [Cri de femme]
00:34 [Musique]
00:40 [Cri de femme]
00:42 [Cri de femme]
00:44 [Cri de femme]
00:46 [Musique]
00:52 [Cri de femme]
00:53 [Musique]
01:06 Diplôme d'infirmière en poche,
01:08 Tania Thomas vient de décrocher son premier poste
01:10 auprès de patients en phase terminale,
01:12 dans un hôpital tenu par des religieuses.
01:14 J'ai débuté en unité de soins palliatifs à 18 ans.
01:19 J'étais très jeune.
01:21 [Musique]
01:26 J'ai beaucoup de compassion,
01:28 alors je voulais prendre soin des malades et les accompagner.
01:31 J'adorais mon métier.
01:33 Je parlais régulièrement avec les religieuses,
01:38 et c'était facile de cerner leur personnalité juste en les observant.
01:42 Elles étaient dévouées aux résidents et aux familles.
01:46 [Musique]
01:55 La nuit, j'étais le plus souvent au bureau des infirmières.
01:59 J'en profitais pour mettre à jour les dossiers de patients,
02:04 rajouter les indications de soins des médecins au planning,
02:08 et préparer les remèdes du lendemain.
02:10 [Musique]
02:15 Tania est souvent seule à son poste la nuit.
02:18 Au moindre bruit étrange, elle s'assure qu'il n'y a rien d'anormal.
02:23 [Musique]
02:31 [Rires]
02:33 T'as eu peur, hein ?
02:34 Avec ma collègue de nuit habituelle, on rigolait bien.
02:37 [Rires]
02:38 Je comptais bien te faire peur.
02:40 Ça va, t'as réussi.
02:41 Je t'ai eu, ma poulette !
02:43 Tu perds rien pour attendre.
02:45 On se faisait rire, on jouait à se flanquer des frayeurs.
02:49 [Rires]
02:54 Tania se remet au travail, espérant ne plus être interrompue.
02:58 [Musique]
03:04 J'ai entendu la sonnette de l'ascenseur.
03:07 La nuit, c'était rare que quelqu'un emprunte l'ascenseur de service.
03:12 Le personnel de garde était peu nombreux,
03:15 et il n'y avait pas de tournée pour les repas ou pour faire les lits,
03:18 alors c'était calme.
03:20 Qui est là ?
03:22 Ça m'a paru bizarre, mais le problème, c'est que de derrière le comptoir,
03:27 je ne pouvais pas voir la porte d'ascenseur.
03:29 Alors je me suis levée pour aller voir qui était là-bas.
03:33 Tania est responsable de la sécurité de son étage.
03:39 Qui est là ?
03:40 Elle doit contrôler tout ce qui sort de l'ordinaire.
03:43 Je me suis dit que si quelqu'un était venu de l'extérieur et était monté,
03:49 j'allais me retrouver avec un intrus dans le service à l'ouverture des portes.
03:53 Il y a quelqu'un ?
03:58 La porte s'est refermée sur l'ascenseur vide.
04:09 Je suis retournée à mon poste,
04:11 et j'ai repris le travail en me disant,
04:13 c'était bizarre, mais c'est fini.
04:15 Puis j'ai vite compris que le phénomène se répétait.
04:22 Je regardais ma montre en me disant,
04:24 tiens, tu vas voir qu'à minuit et demi pile,
04:27 ça va recommencer.
04:31 Comme je ne comprenais vraiment pas ce qui pouvait se passer,
04:34 j'ai décidé d'appeler le poste de sécurité.
04:38 Sécurité ?
04:40 Quelqu'un s'amuse avec l'ascenseur ?
04:42 Ils ne voyaient pas de quoi je parlais.
04:45 La jeune femme essaie d'oublier l'incident,
04:48 mais le phénomène se reproduit chaque nuit, encore et encore.
04:52 La porte s'ouvrait toutes les demi-heures.
04:56 Je vérifia l'heure à chaque fois que ça se produisait,
05:03 et c'était vraiment d'une régularité de métronome,
05:06 alors à force...
05:07 Qui est là ?
05:08 Ça a commencé à franchement m'inquiéter, ce cycle si précis.
05:12 Je me demandais vraiment ce que c'était,
05:19 et pourquoi ça se répétait.
05:21 Je ne comprenais pas ce qui se passait.
05:23 Plus inquiétant encore,
05:26 Tania a la sensation de ne pas être seule.
05:29 Il y a quelqu'un ?
05:33 J'avais la sensation d'être épiée.
05:36 J'avais l'impression qu'une force ou une énergie se tenait face à moi.
05:46 Mais je ne pouvais pas la voir.
05:53 Je sentais que quelqu'un m'observait.
05:57 Quand ça arrive, c'est vraiment...
06:00 Quand ça arrive, c'est vraiment angoissant.
06:03 Surtout si on ne voit rien.
06:07 Très perturbée par l'incident,
06:10 Tania se concentre néanmoins sur ses patients.
06:14 Je n'avais pas le temps de trop m'attarder dessus.
06:17 Je ne pouvais pas relâcher mon attention
06:19 et oublier que j'avais un travail à accomplir.
06:22 Un esprit frappeur est plutôt du genre bruyant.
06:27 Il choisit de se manifester de manière active.
06:31 Quand un esprit frappeur hante un lieu,
06:34 il aime faire bouger des objets, faire du bruit
06:36 pour perturber ceux qui vivent là.
06:39 Je me suis mise à tendre l'oreille.
06:45 Ce qu'elle entend aggrave un peu plus ses craintes.
06:50 J'ai soudain perçu le bruit de talons,
06:55 comme si on sortait de l'ascenseur pour emprunter le couloir.
06:59 J'avais trop peur de regarder.
07:07 J'étais tétanisée de peur, littéralement.
07:12 Heureusement, sa peur s'atténue.
07:18 Mais Tania ne peut pas en parler.
07:21 Je n'allais pas parler de paranormal à la mère supérieure.
07:24 C'était une dame adorable.
07:26 Mais nous étions dans un établissement catholique.
07:29 On n'abordait pas ce genre de sujet.
07:32 Ça n'existait pas.
07:34 J'ai pensé qu'après son passage, tout allait redevenir normal,
07:37 et j'ai eu tort.
07:39 Je suis allée préparer les médicaments des patients à la pharmacie.
07:52 Du point de l'œil, j'ai aperçu quelqu'un au fond du couloir,
07:56 dans un fauteuil.
07:58 Il me fixait du regard.
08:02 C'était le milieu de la nuit, tout le monde dormait.
08:05 J'ai trouvé ça bizarre que quelqu'un soit assis là.
08:09 Une chose est sûre pour Tania.
08:12 Cette personne ne fait pas partie de ces patients.
08:16 Il semblait jeune, il n'avait rien à faire dans un couloir d'hospital.
08:20 Je me suis demandé s'il était entré par l'escalier de service
08:23 pour rendre visite à un proche.
08:25 Tania a fait tout pour réprimer la panique qu'il envahit.
08:28 Que faites-vous ici ?
08:30 Je voulais savoir d'où venait cet individu.
08:33 Il n'était pas censé être là.
08:36 Et ça m'effrayait plus que tout.
08:49 Je me suis rendu compte qu'une espèce de lueur ou de halo émanait de lui.
08:53 Là, j'ai fini par me dire que quelque chose clochait vraiment avec cette personne.
09:01 Ça faisait un peu comme le reflet du soleil sur un toit de voiture.
09:08 J'essayais de voir s'il n'y avait pas derrière lui une source de lumière
09:14 susceptible de créer ça.
09:17 Mais il n'y avait rien.
09:19 C'était lui qui rayonnait comme ça.
09:21 Il ne se contentait pas de me regarder, il me transperçait du regard.
09:29 C'est là que j'ai arrêté de m'approcher et que je lui ai parlé.
09:33 Qui êtes-vous ?
09:35 Rien. Il s'est contenté de me fixer du regard, alors j'ai paniqué.
09:39 Je me suis dit que c'était un peu trop tard.
09:44 Alors j'ai paniqué.
09:46 Un hôpital est souvent un lieu chargé d'énergies très fortes et variées.
09:53 Alors c'est souvent un bon terreau pour les phénomènes paranormaux.
09:58 Je me suis évidemment demandé si je n'étais pas tout simplement en train d'imaginer tout ça.
10:10 Je me suis dit "il est 4 heures, t'as besoin d'un bon café ma grande".
10:14 Le premier réflexe de tout un chacun est de chercher des explications rationnelles.
10:25 On est tout seul dans un couloir sombre, on est isolé.
10:29 Alors si on sent une présence près de soi, c'est que notre esprit nous joue des tours.
10:34 Tania reprend ses esprits et continue sa ronde.
10:39 Mais ce qu'elle voit ensuite l'acclout sur place.
10:41 L'étrange individu est de retour et il parle à un patient.
10:45 Il parlait à un patient au bout du couloir et leur discussion avait l'air assez animée.
10:52 J'ai trouvé ça étonnant que le patient parle avec cet individu comme s'il se connaissait.
11:06 Je me suis approchée et j'ai demandé à mon patient à qui il parlait.
11:09 Il s'est tourné vers moi et m'a dit le plus naturellement du monde "à mon ami".
11:13 C'est tout ce qu'il a dit avant de repartir se mettre au lit.
11:18 Moi j'en étais à me dire "je sais que j'ai des patients à ma charge,
11:26 mais tout ce dont j'ai envie c'est d'aller m'enfermer à double tour dans le bureau".
11:35 Mais ce patient qui s'est recouché ne se lèvera plus.
11:38 Le monsieur qui parlait à l'inconnu dans le couloir était mort.
11:44 Tania est convaincue qu'elle a assisté à un phénomène surnaturel.
11:50 J'ai complètement craqué, j'étais dans tous mes états.
11:58 Tania est très secouée par les événements, mais elle doit signaler le décès d'un patient.
12:05 Quand un patient décède, la procédure veut qu'on prévienne le médecin.
12:09 Puis on appelle les pompes funèbres pour qu'ils viennent procéder à la levée du corps.
12:13 Une femme et sa fille sont arrivées pour une visite.
12:17 La petite avait dans les 5 ans.
12:19 Elle n'était pas au courant de la situation.
12:21 Envoyez-moi quelqu'un.
12:23 Tania est en ligne avec la morgue quand la fillette se dirige vers la chambre de son grand-père.
12:27 Je ne tenais pas à ce qu'elle voit son corps sans vie.
12:31 J'étais au téléphone et je l'ai regardé s'avancer.
12:34 Une silhouette est passée à travers la porte.
12:37 J'ai failli lâcher le combiné.
12:44 J'étais sous le choc.
12:47 Ce grand corps, debout, devant cette toute petite fille.
12:51 Elle avait les yeux levés vers lui.
12:55 Et il a dit "je suis Tania".
13:00 Et il se regardait, comme ça.
13:03 La petite le voyait.
13:07 Elle semblait avoir conscience de la même chose que moi.
13:11 Mais nous étions les seules toutes les deux à voir cette silhouette.
13:15 J'ai dit à sa mère que je préférais qu'elle n'entre pas dans la pièce.
13:19 Car son grand-père venait de nous quitter.
13:21 Et elle m'a répondu "je sais". Elle me l'a dit en arrivant.
13:25 Elle parlait de sa fille.
13:28 J'étais totalement abasourdie.
13:30 J'ai senti un frisson me parcourir de la planque des pieds au sommet du crâne.
13:34 Tania ne sait pas quoi penser de ce qu'elle vient de vivre.
13:42 Je sentais bien que cette silhouette était l'esprit du grand-père de cette fillette.
13:49 On ne s'attend pas à voir ce genre de choses au travail.
13:57 Les fantômes se manifestent aux gens de diverses manières.
14:00 Parfois on a l'impression que quelqu'un se tient face à nous.
14:04 Quand on parle d'esprit actif, il s'agit d'une entité qui hante un lieu,
14:08 reconnaît les personnes qui y vivent et peut communiquer avec elles.
14:12 Tania a de plus en plus la peur au ventre quand elle se rend au travail.
14:21 Chacune de ces personnes est un peu comme un fantôme.
14:25 Chacune de ses tâches quotidiennes devient un calvaire.
14:28 On avait de grands paniers à linge sales qu'on vidait par une trappe
14:36 qui donnait sur la benne de la blanchisserie.
14:38 Le local technique se trouvait au bout du couloir.
14:45 Je ne m'étais jamais sentie à l'aise dans cette pièce.
14:50 Tania s'est toujours demandé pourquoi la porte était cadenassée.
14:55 Ça ne me semblait pas du tout logique,
14:57 d'autant que la porte pouvait être fermée à clé.
15:00 Je ne voyais pas l'utilité d'y ajouter un cadenas,
15:03 ça n'avait aucun sens à mes yeux.
15:05 Je sentais comme un poids dès que j'arrivais devant cette porte.
15:11 Je ressentais quelque chose que j'étais incapable de décrire avec des mots.
15:15 Alors je balayais ça d'un « tu te fais des idées ».
15:23 Tania sait qu'elle peut demander de l'aide
15:25 et préfère ne pas entrer seule dans le local.
15:28 « T'es sûre que ça va ? »
15:32 On faisait souvent ça à deux.
15:34 Je n'aimais pas le faire seul de toute façon.
15:37 Chaque fois que je me retrouvais devant cette porte, j'angoissais.
15:41 Je voulais que ce soit fait le plus vite possible
15:44 et m'éloigner de ce fichu local.
15:46 C'était un réduit d'environ 2,50 m de long.
15:53 Au fond, face à la porte, il y avait la trappe du conduit,
15:56 assez volumineuse et avec une poignée pour la rabattre.
16:00 Je me répétais sans cesse que je n'avais aucune raison d'avoir peur de cette pièce
16:05 et que je devais être claustrophobe.
16:08 Une étrange sensation s'est emparée de moi.
16:12 Quand je me suis retournée vers elle,
16:21 ma collègue avait les yeux écarquillés.
16:23 Au même instant, j'ai été envahie d'une sensation morbide.
16:27 Elle fixait quelque chose à plus d'un mètre au-dessus de moi.
16:35 Je me demandais ce que c'était.
16:37 Soudain, elle a poussé un hurlement.
16:42 Et là, un sentiment de terreur m'a envahie.
16:46 « Oh non ! »
16:48 « Mon Dieu, qu'est-ce que c'était ? »
16:51 J'étais en pleine panique, comme si la mort me poursuivait.
16:54 J'avais vraiment peur.
16:57 Elle m'a dit qu'elle avait vu une chose s'élever dans mon dos,
17:04 quelque chose de terrifiant.
17:06 Elle était dans un tel état qu'il lui a fallu une bonne demi-heure pour se calmer.
17:11 Elle tremblait comme une feuille.
17:14 Cette fois, les choses vont trop loin pour Tania.
17:17 Elle décide d'enquêter sur l'histoire de l'hôpital pour tenter d'élucider ce mystère.
17:21 J'ai fini par trouver l'histoire de ce vigile qui faisait ses rondes de nuit
17:26 en empruntant l'ascenseur du fond.
17:28 D'un coup, je me suis dit « voilà pourquoi ça arrive toutes les 30 minutes ».
17:34 Elle apprend également qu'un drame sinistre s'est produit dans le local technique.
17:45 Une patiente avait réussi à entrer dans la pièce,
17:48 admirée à s'introduire dans la trappe à linge.
17:52 Le personnel avait retrouvé son corps le lendemain matin sous une pile de linge.
17:59 Tout à coup, l'existence du cadenas me paraissait plus logique.
18:03 Et en plus, la rumeur courait que c'était un acte criminel.
18:06 Il est tout à fait envisageable que l'entité à laquelle Tania a été confrontée
18:14 soit liée à l'accident survenu dans cette pièce
18:17 et à la mort violente qui s'y est produite.
18:20 Ça peut être l'esprit de la personne décédée,
18:24 mais également un résidu énergétique du traumatisme subi ou infligé.
18:29 Et cette émanation est susceptible d'attirer une entité néfaste jusqu'à ce lieu.
18:33 J'ai commencé à creuser un peu
18:37 et à chercher pourquoi des choses étranges arrivaient dans ce bâtiment.
18:42 Quand quelqu'un meurt de cette manière, ça me semble évident que le lieu reste marqué.
18:47 Quelque chose cherche forcément à comprendre.
18:51 Trop perturbée et épuisée par les événements,
18:56 Tania décide de quitter son emploi.
18:59 Je me disais que ça n'allait jamais vraiment s'arrêter
19:03 et que changer d'horaire de travail, ne plus travailler la nuit, n'y ferait rien.
19:08 J'étais constamment sur le qui-vive, à attendre que quelque chose d'autre arrive.
19:34 C.J. Smith est agent d'entretien dans l'unité d'imagerie médicale d'un grand centre hospitalier.
19:39 J'aimais bien ce boulot parce que j'étais seul la plupart du temps,
19:44 sans supérieur sur le dos.
19:46 Je faisais mon boulot et je rentrais chez moi.
19:49 Avec deux enfants à la maison, on est très occupés.
19:53 Alors quand j'avais un peu de temps à moi, j'en profitais.
19:57 Ces nuits de travail paisibles sont aux antipodes du passé de C.J.
20:04 J'étais démineur dans l'infanterie et j'ai été basé à Kandahar.
20:08 Dans l'armée, j'ai vécu plusieurs combats en mission à l'étranger.
20:16 J'ai tout vu, comme on dit.
20:18 Mon travail était très important pour moi.
20:24 Je finissais mon service vers 1h du matin.
20:27 Je débarquais à la maison, je me réveillais,
20:31 je me réveillais à 1h du matin.
20:33 Je démarrais à un bout de l'unité et je vidais les poubelles.
20:36 Je nettoyais les tables de tout le service.
20:38 Ce n'était pas immense.
20:40 Je mettais environ 3 heures pour tout faire.
20:42 Pour accéder à l'unité de l'IRM, il faut une carte électronique.
20:48 Il y avait des portes aux deux accès du service,
20:53 des portes de sécurité.
20:57 Je devais les emprunter tous les jours pour accéder à ma zone de travail.
21:01 Une nuit, j'étais en train de passer la serpillière dans le couloir.
21:06 Quand j'ai entendu un bruit dans mon dos,
21:15 ça m'a surpris car j'étais censé être seul.
21:18 Je me suis retourné
21:20 et j'ai vu qu'une des portes était ouverte.
21:25 C'était étrange parce qu'elle ne s'ouvrait qu'avec la carte.
21:29 La première fois que j'ai vu ces portes ouvertes,
21:35 je me suis dit que quelqu'un était entré.
21:38 Je suis allé voir qui était là.
21:46 Dans un hôpital, le personnel a parfois des horaires pas possibles,
21:50 mais il n'y avait personne.
21:53 L'incident perturbe CJ au point qu'il décide de le signaler.
21:57 J'en ai parlé à un de mes responsables,
22:01 qui s'est contenté de me dire que ce n'était pas mes oignons,
22:04 qu'on était juste là pour nettoyer.
22:06 C'est un vieil hôpital.
22:08 Aucun problème de sécurité d'après lui.
22:11 Il a été arrêté.
22:17 Il a été arrêté.
22:19 Il a été arrêté.
22:21 Moi, ça me rendait nerveux.
22:25 Ça me donnait la chair de poule.
22:27 Sans réponse, l'employé en est réduit à se demander qui
22:40 ou quelle chose peut bien manipuler ces portes.
22:43 Je me sentais comme menacé.
22:48 Je me sentais comme menacé.
22:50 Soudain, les deux portes battantes se sont ouvertes en même temps.
23:04 Il n'y avait aucune raison technique pour qu'une chose pareille se produise.
23:08 J'ai essayé de ne pas y penser et de me concentrer sur mon travail.
23:14 J'avais deux enfants et une famille à nourrir.
23:16 Pas question de l'embîner.
23:18 Le jeune homme essaie de faire abstraction de l'incident.
23:23 Je rangeais mon matériel dans le local technique.
23:27 J'ai senti une odeur.
23:34 Ça pue.
23:41 Une odeur très forte et piquante de fermentation.
23:44 Je connaissais toutes les odeurs de l'hôpital, mais pas celle-là.
23:57 J'ai cherché d'où ça pouvait venir.
24:04 J'ai repassé toutes les poubelles et les bureaux au peigne fin.
24:10 Quelqu'un avait dû oublier de la nourriture,
24:13 mais je n'ai rien trouvé.
24:15 J'ai eu beau repasser un coup de détergent partout,
24:21 rien n'y a fait.
24:23 Cette odeur met l'essence de CJ en alerte.
24:27 Le fait que des esprits puissent produire des odeurs
24:31 est une chose que j'ai souvent rencontrée dans mes enquêtes en paranormal.
24:36 La plupart du temps, notre cerveau réagit d'instincts
24:39 et les identifie comme répulsifs.
24:42 Dans la nature, une odeur d'excréments, de viandes avariées ou de soufre, par exemple,
24:47 nous incitera à passer notre chemin.
24:49 Les esprits les utilisent pour inciter les vivants à garder leur distance.
24:54 La situation empire quand CJ reçoit un appel qu'il redoutait.
25:03 J'étais chez moi quand j'ai appris que mon grand-père avait été admis dans l'hôpital où je travaillais.
25:08 De retour au travail, le jeune homme rend visite à son grand-père.
25:13 Ça faisait près de 20 ans qu'il se battait contre le cancer.
25:20 Il portait un stimulateur cardiaque à cause de ses problèmes.
25:30 Mais je me suis dit qu'il en avait connu d'autres et que ça irait.
25:33 Mon grand-père et moi étions très proches.
25:41 La seule fois où il m'en a parlé, il a dit qu'il ne se sentait pas encore prêt à partir.
25:57 Il est décédé peu avant 23h.
26:00 Sa mort nous a beaucoup touchés.
26:04 C'était très dur.
26:07 Deux semaines après son décès, j'étais au boulot quand j'ai aperçu une forme sombre dans l'encadrement d'une porte.
26:23 On aurait dit l'ombre de quelqu'un qui allait et venait. Du moins, c'est ce que j'ai cru.
26:27 J'ai appelé pour voir si quelqu'un était là, mais personne ne m'a répondu.
26:35 Je me suis remis au travail.
26:46 CJ commence à se demander si cette apparition a un lien avec son aïeul.
26:52 Mais l'idée lui semble saugrenue.
26:54 Il n'aurait pas fait ça.
26:58 Tout ça me filait les chocottes.
27:01 Mais ces faits troublants et inexpliqués se poursuivent.
27:10 C'était comme si quelqu'un était caché au coin du mur et se penchait d'un coup pour me regarder.
27:19 J'ai d'abord pensé que c'était une ombre.
27:22 Mais dès que j'ai regardé, elle a disparu.
27:26 Les ombres, les bruits, les portes, tout ça me hantait.
27:35 Je n'avais aucune envie d'être là, mais j'avais besoin de ce travail.
27:40 L'inconfort de CJ se change vite en terreur.
27:47 À partir du moment où ça a commencé, j'ai eu de plus en plus de mal à me rendre au travail.
27:52 Je n'avais plus envie d'y aller. J'avais vraiment trop peur.
27:57 Les silhouettes sombres sont courantes dans le domaine du paranormal.
28:03 On en trouve partout dans les ouvrages de parapsychologie.
28:07 Des cultures très différentes et de tous horizons en attestent.
28:11 Et jamais personne n'a pu expliquer ce que c'était vraiment.
28:16 Ce qui importe le plus à CJ, c'est la sécurité de ses proches.
28:20 Et si c'était un esprit malveillant ?
28:24 Et si ça me suivait jusqu'à chez moi ? Qui sait ?
28:28 Je deviens vite parano dès que ça touche à mes gosses, surtout la nuit.
28:35 J'avais vraiment le sentiment qu'on me menaçait.
28:40 Je n'avais jamais ressenti une chose pareille dans tout ce que j'avais pu vivre.
28:45 La famille de CJ ne craint rien.
28:52 Mais sur son lieu de travail, l'agent d'entretien a constamment la sensation d'être suivi.
28:58 Une nuit à la fin de mon service, j'ai eu un peu de mal à me rendre au travail.
29:05 J'étais dans le local technique en train de ranger mes affaires.
29:08 Comme j'étais à l'intérieur, je ne pouvais pas voir ce qui se passait dans le couloir.
29:13 Soudain, l'odeur est revenue.
29:18 J'ai senti un frisson me parcourir les chines.
29:20 Mes cheveux se sont dressés sur ma nuque.
29:23 Je me suis retourné et c'était là.
29:26 J'ai eu un coup de foudre.
29:31 J'ai eu un coup de foudre.
29:34 J'ai eu un coup de foudre.
29:37 J'ai eu un coup de foudre.
29:40 J'ai eu un coup de foudre.
29:43 J'ai eu un coup de foudre.
29:46 J'ai eu un coup de foudre.
29:48 On aurait dit un film d'horreur.
29:53 J'ai cru que ça allait m'attraper.
29:57 J'étais pétrifié par la peur.
30:00 Comment le décrire ?
30:11 Ça n'était pas normalement proportionné pour un être humain.
30:15 Ça avait une tête et des bras.
30:17 Mais avec des extrémités toutes floues.
30:20 Comme si ça n'avait ni main ni pied.
30:23 Et pas d'yeux. Juste des zones vides à la place.
30:27 Pourtant, ça avait l'air de me fixer du regard.
30:34 Mon cœur battait à 100 à l'heure.
30:39 Je n'avais vraiment aucune idée
30:43 de ce qui se tenait en face de moi.
30:45 J'avais tellement peur.
30:50 Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie.
30:53 J'ai pris mes jambes à mon cou sans me retourner jusqu'à ma voiture.
31:02 Tellement j'avais peur de voir cette chose sur mes talons.
31:10 Quand des gens viennent me consulter parce qu'ils ont vu ce genre d'apparition,
31:13 je leur conseille toujours la plus grande prudence.
31:17 L'entité face à eux leur indique clairement de s'éloigner et de garder leur distance.
31:22 En général, il vaut mieux obtempérer.
31:25 Le lendemain, j'étais aux abois.
31:31 J'en ai parlé à ma femme et on a commencé à évoquer l'éventualité que je change d'emploi.
31:37 Au début, je voulais me convaincre que c'était lié au décès de mon grand-père.
31:41 Mais ça n'aurait pas pu être lui.
31:44 Il aurait trouvé un meilleur moyen d'entrer en contact avec moi.
31:48 J'ai toujours cru au paranormal.
31:52 Je pense qu'il y a quelque chose après la mort.
31:55 J'y croyais avant, mais après, je ne me souviens plus.
32:00 Je ne me souviens plus de rien.
32:04 J'y croyais avant, mais après ça, je n'ai plus aucun doute.
32:07 Quand Suzanne Carter arrive dans l'unité de soins palliatifs,
32:10 elle se rend compte qu'elle a été touchée par un fantôme.
32:14 Elle a été touchée par un fantôme.
32:17 Elle a été touchée par un fantôme.
32:20 Elle a été touchée par un fantôme.
32:23 Elle a été touchée par un fantôme.
32:26 Elle a été touchée par un fantôme.
32:29 Elle a été touchée par un fantôme.
32:32 Elle a été touchée par un fantôme.
32:36 Dans l'unité de soins palliatifs où elle travaille,
32:38 elle a la ferme intention d'apporter un peu d'esprit de Noël à ses patients.
32:42 Salut !
32:45 Ça va ?
32:47 J'ai choisi le métier d'infirmière parce que j'avais une tendance naturelle
32:51 à vouloir apporter un peu d'amour et d'affection aux gens qui sont malades,
32:54 surtout ceux en fin de vie.
32:57 Avant que Suzanne entame sa ronde,
33:01 l'infirmière de garde lui fait un bilan des patients à sa charge,
33:05 et de chacun en particulier.
33:07 Ce monsieur était arrivé dans l'unité une semaine et demie avant Noël.
33:11 En le voyant, Suzanne pense à son père.
33:16 J'avais 14 ans quand mon père a succombé à une attaque.
33:20 Il avait 51 ans.
33:22 Ce monsieur était mourant.
33:25 Il était venu vivre ses derniers jours à l'hôpital.
33:29 Et j'avais été surprise de voir à quel point le courant passait bien entre nous.
33:34 L'infirmière rend régulièrement visite à ce patient.
33:36 Le lien qu'on avait tissé m'était précieux.
33:40 J'avais quelques jours de repos avant les Fêtes,
33:46 et je devais reprendre à minuit, la nuit de Noël.
33:50 Je me demandais comment j'allais faire le matin pour lui souhaiter un joyeux Noël,
33:55 alors que c'était son dernier Noël.
33:58 J'ai décidé de lui offrir un cadeau.
34:04 Mais qu'est-ce qu'on peut offrir à quelqu'un qui va bientôt mourir ?
34:07 J'ai finalement opté pour une lotion après rasage,
34:14 parce que je connaissais son petit rituel du matin.
34:17 Il se rasait et s'aspergeait de lotion.
34:20 J'étais dans un magasin, un flacon à la main,
34:23 quand soudain, j'ai senti des larmes monter et une profonde tristesse m'envahir.
34:29 Je me suis demandé si c'était parce que je pensais à mon père,
34:32 mais c'est ce monsieur qui m'est venu à l'esprit.
34:37 Et j'ai compris que j'étais triste pour lui.
34:41 Il était tellement gentil.
34:43 Mais le chagrin inexplicable de Suzanne se transforme en quelque chose de plus inquiétant.
34:48 Je me suis dit que je devais me faire un cadeau.
34:56 [Rugissement]
34:59 Tout à coup, j'ai eu très peur.
35:01 Je me suis reprise et j'ai poursuivi ma journée.
35:06 Après ces quelques jours de repos, Suzanne retourne à l'hôpital.
35:13 Salut ! J'ai repris le travail la veille de Noël.
35:16 Oh, c'est pour qui ?
35:18 J'avais apporté le cadeau pour mon patient.
35:21 Mais l'infirmière de garde a une mauvaise nouvelle pour Suzanne.
35:26 Il était décédé.
35:27 Hier matin.
35:29 La nouvelle m'a coupé les jambes.
35:32 C'était comme si le sol s'était dérobé sous mes pieds.
35:38 J'ai demandé à quelle heure.
35:41 Et elle m'a dit que son état s'était aggravé vers 10h30 et qu'à 11h00 il était parti.
35:50 Et c'était quand j'étais au magasin pour acheter l'après-rasage et que j'avais eu envie de pleurer.
35:57 C'était tellement étrange que j'ai été prise de panique.
36:04 Ça va ?
36:09 La période des fêtes de fin d'année est souvent très chargée en émotions.
36:13 Et ça libère beaucoup d'énergie.
36:15 Il est peut-être plus facile pour un esprit de se manifester à ce moment-là.
36:20 J'avais le sentiment qu'il était venu me dire au revoir et qu'il savait que je voulais lui offrir un cadeau.
36:26 Ça va aller.
36:28 L'infirmière se reprend et démarre son service cette nuit de Noël.
36:32 C'était une nuit assez lugubre.
36:38 Il faisait un froid de canard.
36:40 Et comme les litrages de l'hôpital étaient anciens, on entendait le vent hurler dehors.
36:46 Le fait d'apprendre le décès de cet homme m'avait rendu plus fragile, plus craintive.
36:52 Le couloir était sombre et immensément lourd.
37:03 Pourquoi c'était sombre ?
37:08 Parce que c'était la nuit et qu'il faisait du vent.
37:12 Pourquoi c'était sombre ?
37:13 Parce que c'était la nuit et que tout le monde dormait.
37:16 Soudain, Suzanne remarque quelque chose qui la met sous tension.
37:23 Une pièce vide était allumée.
37:27 Ce n'était pas normal qu'il y ait de la lumière.
37:30 Alors je suis entrée pour éteindre.
37:35 Et à ce moment-là...
37:41 J'ai vu mon patient passer dans le couloir devant moi.
37:44 Je n'avais jamais eu peur de croiser un fantôme.
37:56 Mais là, je savais que cet homme était décédé.
38:02 Alors j'ai commencé à me dire que tout ça m'avait perturbée.
38:06 Mais j'avais de plus en plus peur.
38:08 J'ai passé la tête dans le couloir et je l'ai vu, debout, au fond.
38:17 Il portait un costume.
38:22 Je ne l'avais jamais vu comme ça.
38:24 Il était toujours en blouse d'hôpital.
38:26 Je ne savais pas pourquoi.
38:30 Je ne savais pas pourquoi.
38:33 Je ne savais pas pourquoi.
38:35 Et puis il a disparu.
38:37 Mon cœur battait fort.
38:42 J'avais tellement peur que je me suis mise à reculer.
38:46 Il m'était impossible de tourner le dos après ce que je venais de voir.
38:51 Mais quand je suis arrivée près des portes,
38:58 elles se sont refermées sur moi.
39:01 J'ai failli me les prendre en plein visage.
39:03 J'ai dû reculer.
39:05 Terrifiée, l'infirmière a du mal à retrouver son calme.
39:14 Alors j'ai décidé de lui faire mes adieux.
39:19 Vous êtes là ?
39:21 Je lui ai dit que j'avais eu beaucoup d'affection pour lui,
39:25 que j'avais apprécié de m'occuper de lui,
39:28 que j'aurais aimé qu'il ne souffre pas autant
39:30 et que je ne l'oublierai jamais.
39:33 Quand Suzanne a décidé de s'adresser à ce patient pour lui faire ses adieux,
39:41 il est fort possible que l'esprit de ce dernier l'ait entendu
39:44 et soit venu à sa rencontre.
39:46 Le fait qu'il soit mort et qu'il réapparaisse brusquement devant moi
39:55 était vraiment terrifiant.
39:58 Puis il a de nouveau disparu.
40:00 Je me suis demandé où il pouvait bien être.
40:07 J'ai tourné la tête
40:13 et il était là.
40:17 D'un coup, j'ai senti une montée d'adrénaline dans tout mon être.
40:24 C'était trop effrayant.
40:26 Je me suis enfuie en courant.
40:28 Qu'est-ce qu'il y a ?
40:41 L'infirmière de garde a vondi de son siège et m'a dit
40:44 « Tu as vu un fantôme ou quoi ? »
40:46 Et j'ai répondu
40:48 « Je crois bien qu'on a vu un fantôme. »
40:51 « Il était là ! »
40:52 J'étais terrifiée.
40:54 Du calme, tout va bien.
40:56 Non, je te jure !
40:58 Comme elle a été surprise, Susan a eu très peur.
41:02 Mais ça ne veut pas forcément dire que cet esprit
41:05 ait eu la moindre attention malfaisante envers elle.
41:08 Je savais que ce patient ne me voulait aucun mal.
41:13 Ma réaction a dû le surprendre d'ailleurs.
41:16 Mais ça m'a fait penser à lui.
41:19 Susan poursuit sa carrière d'infirmière.
41:21 Mais quelque chose en elle n'est plus pareil.
41:24 Cette expérience m'a changée.
41:26 Je suis devenue plus ouverte à l'idée qu'il puisse y avoir un univers paranormal
41:31 et que certaines choses qu'on ne voit pas existent peut-être.
41:34 Je suis persuadée que si cet homme est apparu devant moi,
41:39 c'est parce que j'étais triste pour lui.
41:43 Je ne sais pas pourquoi.
41:46 C'est parce que j'étais triste pour lui et que j'avais besoin de tourner la page,
41:51 de lui dire au revoir et qu'il sache à quel point il comptait pour moi.
41:55 Il est venu à moi pour me permettre de le faire.
41:58 À mon avis, c'est pour ça que des esprits vont vers certaines personnes
42:05 pour leur offrir une chance de dire au revoir et de faire leur deuil.
42:13 Pour leur faire leur paix.
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