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Lundi 18 décembre 2023, BE DÉTER reçoit Richard Alcamo (Fondateur, Van et Compagnie)

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00:00 Bidéterre, c'est avant tout un mantra. La détermination contre le déterminisme social,
00:08 la détermination face aux doutes de l'entrepreneur, la détermination face aux échecs. Bidéterre,
00:16 c'est aussi un cri de ralliement, celui de toute une génération d'entrepreneurs,
00:20 soudés, une communauté passée par les rangs des déterminés, une association qui oeuvre pour
00:26 l'entrepreneuriat dans les quartiers et les milieux ruraux, une communauté qui prouve qu'il
00:31 n'y a pas qu'un seul chemin vers la réussite et que toutes les victoires sont possibles. Je
00:37 m'appelle Aurélie Planex et je vous propose de partir à la rencontre de ces entrepreneurs.
00:42 Bienvenue dans Bidéterre, un podcast proposé par Bismart et les déterminés.
00:48 Et dans cet épisode, je reçois Richard Alcamo. Bonjour.
00:54 Bonjour.
00:55 Alors Richard, toi tu as longtemps cherché ta voie avant de tomber en amour pour un métier,
01:01 je n'en dis pas plus. Mais pour toi, ce n'était quand même pas une évidence quand tu étais
01:05 jeune. À quel âge tu as commencé à travailler et dans quel domaine ?
01:08 Alors j'ai commencé à travailler à l'âge de 20 ans et dans le domaine de la vente et de tout
01:14 ce que je trouvais, on va dire, à cette époque-là. Donc j'ai fait agent de sécurité, maître chien,
01:18 si on peut dire ça, sans diplôme, sans rien, je bossais un peu où je pouvais,
01:22 sans vraiment savoir ce que j'allais faire ou où j'allais exactement.
01:25 Tu n'avais pas poursuivi tes études parce que tu n'avais pas le goût pour ça,
01:28 parce que tu n'avais pas l'opportunité, parce que tu ne savais pas ce que tu voulais faire ?
01:31 Alors je n'avais pas le goût pour ça et le problème du domaine de l'électrotechnique,
01:35 donc de l'électricité et de la maintenance industrielle, c'est que si on ne va pas plus
01:38 loin que le bac, en fait, on ne fait absolument rien. Et j'avais postulé donc chez EDF,
01:42 EDF m'ont dit "vous avez le profil, vous avez tout ce qu'il faut, sauf vous n'avez pas
01:45 l'expérience". Mais à 20 ans, on ne doit pas avoir d'expérience parce qu'on sort des études.
01:49 Donc ça m'a mis un peu, comment dire, ça m'a jeté un petit froid dans ce domaine-là,
01:54 donc j'ai commencé à partir à bosser où je pouvais, on va dire.
01:59 Et la logistique, c'est arrivé à quel point ?
02:01 Alors la logistique, c'est arrivé au moment où il fallait vraiment que je bosse. Et vu que de là
02:07 où je viens, donc de Salon de Provence, on a des gros, gros anthropodes logistiques.
02:10 Donc j'ai eu l'occasion de rentrer en intérim parce qu'il fallait bien que je travaille.
02:16 Et finalement, de fil en aiguille, ça m'a un peu éclaté. Ils ont vu le potentiel que j'avais au
02:22 niveau sérieux, au niveau travail et au niveau compétence. Donc ils ont décidé petit à petit,
02:26 au fil des années, de me faire évoluer. Donc j'ai gravi les échelons, un à un,
02:32 tout seul comme un grand, on va dire, avec mes capacités. Et après, je suis passé de préparateur
02:38 de commandes à cariste, chargeur à chef d'équipe, à chef de service. Et voilà, tout ça sur
02:45 neuf ans. - C'est ce qu'on appelle presque un plan de carrière sans que tu l'aies vraiment décidé.
02:49 - On va dire ça. C'est ça. Mais après, on m'a toujours dit que j'avais un certain leadership.
02:54 Donc en fait, j'ai tendance à me mettre devant et à essayer de guider les gens ou de les pousser.
02:59 Donc au final, j'allais dans le bon sens pour ce métier-là. - Tu avais finalement prouvé qu'on
03:05 peut y arriver même sans trop de diplômes. - Voilà, c'est ça. On peut aller loin. Je
03:10 pense qu'on peut aller loin sans diplôme. Ce qu'il faut, c'est vraiment ne rien lâcher et
03:13 être passionné et faire ce qu'on fait à fond. - Tu avais été à fond, justement. Peut-être un
03:19 peu trop à fond. Et du coup, tu fais un burn-out, c'est ça ? - C'est ça. C'est au bout de neuf
03:24 ans, deux ans et demi, je me rends compte qu'en fait, la direction avait des directives pour moi
03:30 et que moi, je ne pouvais pas donner à mes gars parce que c'était irrationnel, c'était illogique
03:35 de les faire cravacher. Mais tout en, on va dire, sans rien leur redonner en retour ou autre, moi,
03:42 je ne peux pas ça. Moi, si mes gars bossent, il faut qu'ils soient récompensés. Donc, j'ai eu
03:46 beaucoup de mal avec ça et j'ai eu beaucoup d'accrochage avec la direction que j'ai eue en
03:49 dernier. Donc, j'ai commencé à partir en burn-out et à craquer littéralement, en fait. Donc,
03:56 j'ai tout arrêté. - Tu étais plus aligné avec les valeurs de l'entreprise à ce moment-là ? - Non.
04:02 C'est les valeurs que j'avais en tant que chef d'équipe et après en tant que chef de service
04:04 n'étaient plus du tout les mêmes. Donc, pour moi, qu'on soit chef, responsable ou autre,
04:09 il faut qu'on reste sur sa propre logique ou sur sa longueur d'onde à soi. Et là,
04:15 je n'arrivais plus à être en osmose avec ce que je pensais, moi. C'était, je faisais un travail
04:21 alimentaire en disant "Bon, les gars, il faut cravacher, mais après, vous n'aurez rien à faire
04:24 du monde, on s'en fout". Et ça, ça ne marche pas comme ça avec moi. Donc, je ne pouvais plus. Je
04:28 ne peux plus travailler comme ça. - Donc, du coup, tu t'arrêtes ? - Donc, du coup, je m'arrête. Je
04:32 suis allé voir mon médecin, on en a discuté. Donc, ça a été clair que c'était un burn-out. Donc,
04:36 j'ai négocié le licenciement. Et après, je suis parti comme tout le monde à Pôle emploi. Et de
04:42 là, en ayant une conseillère qui était plutôt sympathique, que je remercierai, je pense, jamais
04:48 assez. On a commencé à discuter de ce que je voulais faire après. Je lui ai dit "Moi, j'ai
04:52 envie de repartir dans l'électricité, dans mon domaine d'origine, repartir sur quelque chose de
04:55 manuel où je pars de zéro, où je fabrique quelque chose, où je fais quelque chose de mes 10 doigts".
04:59 Parce que logistique, on ne fait rien de ses 10 doigts et ça me manquait. Donc, on a commencé à
05:06 chercher dans le domaine du nautique. En Montpellier, on n'est pas loin. Mais le nautique, il n'y avait
05:12 rien. Et en fait, tout d'un coup, elle m'a sorti un jour, elle m'a demandé en rendez-vous. Elle m'a
05:17 dit "Écoute, j'ai entendu parler d'une formation. Ce serait parfait pour toi, ce serait technicien
05:20 camping-car". Ne connaissant rien au camping-car, je ne savais même pas qu'il y avait un diplôme de
05:25 technicien camping-car. Et de là, en fait, je lui ai dit "Ok, pourquoi pas". Donc, j'ai commencé à
05:32 faire la formation pour adultes, à postuler. Et forcément, ayant un diplôme d'électricien,
05:37 un BEP s'appelle en électricien, ça aide largement pour être technicien. Donc, après,
05:42 j'ai fait cette formation-là pour me reconvertir dans ce domaine que je ne connaissais absolument
05:47 pas. - Qu'est-ce que tu cherchais en revenant à un côté manuel ? C'était le côté retrouver du sens
05:55 dans ce que tu faisais ? C'était le côté artisan qui te plaisait ? C'était quoi ? - C'était
05:59 retrouver du sens. Le besoin de faire quelque chose qui a un sens pour moi. Qui a un sens pour
06:03 moi et qui a un sens utile pour la personne pour qui je vais le faire. L'électricité, il y a un
06:08 sens utile. L'électricien vient, il met l'électricité, finalement, en résultat, il y a
06:13 la lumière qui vient. Donc, c'est génial. On va dire que c'est bête, mais les gens le voient
06:18 bêtement. Mais tout ce qui nous entoure marche, l'électricité. Mais s'il n'y avait pas d'électricien,
06:21 ça ne marcherait pas. Donc, je voulais repartir dans ce sens-là, dans le sens où on crée quelque
06:26 chose. - C'est l'utilité. - Voilà. Être utile aux gens. Et de dire "je vais faire quelque chose
06:31 pour les gens parce que j'ai besoin de leur offrir quelque chose, de leur proposer quelque
06:35 chose". Et donc, j'ai fait cette formation en disant "c'est super, on va être en concession
06:41 de camping-car, je vais proposer des options". Donc, c'était un peu moins, on va dire, un peu
06:47 moins rêveur que ce que je pensais. C'était un peu moins intéressant en concession parce que c'est
06:52 toujours le même problème des grosses entreprises. Il faut que ça ait du rendement. Et moi,
06:56 le rendement, j'avais assez donné. Donc, j'ai fait ma formation. Et après ma formation,
07:01 j'ai eu l'occasion de travailler pendant quatre mois avec un aménageur de van qui, en fait,
07:06 ça faisait 20 ans qu'il faisait ça, il m'a appris le métier. - Ça consiste en quoi,
07:10 aménageur de van ? Même si j'ai une petite idée. - Alors, aménageur de van, c'est rien de compliqué,
07:17 on va dire. On parle d'un utilitaire tout banal que tout le monde peut acheter,
07:19 à le transformer en un véhicule de loisir ou, pour les professionnels, adéquat, on va dire,
07:26 correspondant à ce qu'on aurait besoin. Ça veut dire, si les gens veulent une douche,
07:29 on met une douche. S'ils veulent de l'eau, de l'eau, du gaz, de l'électricité, des fenêtres,
07:33 un toit relevable, ce que, par exemple, je fais actuellement sur un camion,
07:36 lui rajouter des options pour que ce ne soit plus un utilitaire tout basique. En fait,
07:43 le transformer pour que les gens, quand ils ouvrent leur camion, disent "c'est mon camion,
07:46 il est beau parce qu'il est aménagé comme j'ai envie". Et c'est ça, en fait, que j'ai commencé
07:51 à découvrir avec lui et que j'ai voulu faire. C'est cet amour-là que j'ai pour ce métier-là. C'est
07:59 cet amour, cette passion que j'ai pour ce domaine-là où on parle d'un utilitaire que tout
08:03 le monde peut avoir, à quand on ouvre les portes, ce n'est plus l'utilitaire qu'on a vu de l'extérieur,
08:07 c'est totalement autre chose. - C'est marrant parce que tu utilises
08:12 vraiment le mot "amour". On sent qu'il y a une vraie passion pour ce métier. Qu'est-ce qui te
08:16 séduit dans le fait de rendre comme ça hyper personnalisés ces véhicules ?
08:21 - C'est que déjà pour moi, chaque personne est unique. Donc, si chaque personne est unique,
08:26 un camping-car d'usine où vous avez 10 000 exemplaires en vente ne vous correspondra pas
08:32 forcément à tout le monde. Il correspondra à la moyenne, aux 51% des Français, mais pas aux 49
08:38 autres, voire même les 51% s'ils arrivent à se convaincre. Mais finalement, le faire en sur-mesure,
08:44 ça me permet de proposer aux gens ce qu'ils ont envie. Donc, je donne des exemples simples. Quand
08:49 des clients viennent me voir, ils me disent "Ah ben oui, mais qu'est-ce que vous pouvez
08:52 personnaliser ? Mais vous voulez 500 tiroirs, je vous mets 500 tiroirs. Vous voulez un camion rose,
08:55 on fait un camion rose." Moi, je m'en fous. Ce n'est pas à moi qu'il doit plaire le camion,
09:00 c'est aux clients. Je ne peux que les conseiller sur ce qu'ils mettent dedans,
09:03 mais je ne peux pas aller plus loin. C'est à eux de décider, de dire "Oui, je veux ça,
09:07 je veux ça." Moi, je les aiguille, je leur dis "Attention, ça c'est bien, ça c'est moins bien."
09:12 Mais à côté de ça, le côté couleur, personnalisation, je ne rentre pas dans ce
09:17 domaine-là. - Tu ne dis jamais non ?
09:18 - Ah, voilà, c'est ça. Moi, je ne dis jamais non. Moi, les clients, s'ils me disent "Je veux du
09:23 bois, je veux du stratifié en rose bonbon, vas-y, on fait un camion Barbie, ça ne me dérangera pas,
09:27 je vais m'éclater." Tant que je m'éclate et tant que le client est content, c'est tout ce qui me
09:32 bat. - Et pourquoi avoir choisi la voie de
09:34 l'entrepreneuriat ? C'est venu comment ? Parce que tu aurais pu continuer chez ce Camping Caris
09:37 qui t'a appris le métier. - Alors, oui et non. Non,
09:41 parce qu'il ne m'avait pris que pendant quelques mois. J'ai juste eu l'occasion de me former. Après,
09:46 j'ai trouvé d'autres employeurs. Sauf que je me suis rendu compte au bout de vie des années que je
09:51 me formais, que c'était moi qui recevais les clients, que je leur proposais tout, je listais
09:55 tout. Je rentrais le soir chez moi avec mes enfants et ma femme, je continuais de préparer la liste du
10:00 matériel et compagnie. Le matin, j'arrivais, je donnais au patron, le patron l'encaissait. Donc,
10:04 arrivé à un moment, je me suis dit « je ne suis peut-être pas plus bête qu'un autre et pourquoi
10:08 pas ? Pourquoi pas moi me lancer dans l'entrepreneuriat ? » Malgré un manque de confiance,
10:13 j'ai eu ma femme qui m'a commencé à me mettre des coups de pied au cul, qui m'a dit « vas-y,
10:17 il faut avancer là ». Et après, on me l'a dit, on me fait « mais fais-le ». Donc,
10:21 on a commencé à… J'ai commencé à y réfléchir une fois, deux fois, dix fois, tout le temps,
10:26 tout le temps, tout le temps. Et on m'a dit « mais vas-y, lance-toi ». Donc, j'ai commencé à
10:30 réfléchir et à vraiment me dire « eux, ils y arrivent, n'importe qui y arrive, pourquoi pas
10:35 moi ? » - Et comment tu as démarré ?
10:37 - L'entrepreneuriat ? - Oui.
10:39 - Avec… Alors, toute l'idée, mais après, il me fallait un coup de main. Donc, j'ai commencé avec
10:45 la Chambre des métiers de l'Héros qui m'a accompagné, mais il me manquait quelque chose.
10:48 Il me manquait quelque chose. En plus de ma confiance en moi qui n'était pas encore là,
10:53 mais il me manquait quelque chose. Et je l'ai trouvé avec l'assaut des DTR, où j'ai pu
10:57 enfin trouver un groupe et une formation qui m'a conforté sur mon idée. De quand je vois que moi,
11:05 j'arrive, je fais un plan, je dis « ouais, c'est sympa ». Et quand je vois les gens qui passent,
11:07 ils font « mais t'es indigne de faire ça, c'est fou ». Pour moi, c'est naturel. Mais des gens qui
11:14 ne sont pas du tout de ce domaine-là, qui n'en mangent pas toute la journée, se régalent en
11:19 fait à voir ça. Et ça m'a permis de me conforter sur cette idée. Donc, pendant les six mois de
11:23 formation, j'ai eu ce confort-là. J'ai eu d'autres idées, ils m'ont ouvert l'esprit sur plein de
11:28 choses. Donc, ça m'a permis de tout revoir et d'appuyer ma confiance en moi.
11:34 - Ça veut dire quoi pour toi être déterminé ?
11:36 - Pour moi, être déterminé, c'est de rien lâcher, de tout calculer, de tout observer,
11:41 de tout voir, mais de rien lâcher dans tous les cas. C'est vraiment… voilà,
11:45 on s'accroche et on ne lâche pas. Il n'y a que ça pour moi. La détermination, c'est ça. On a
11:51 une idée, on l'approfondit, on creuse, on creuse. S'il faut creuser à la dynamite, on creuse,
11:56 mais on approfondit jusqu'au maximum. Et quand on voit qu'on a bien tout approfondi et qu'on est
12:00 sûr et qu'on a sécurisé, on y va. C'est ça la détermination. Et c'est de rien lâcher tout le
12:05 long. - Tu as mentionné ta femme tout à l'heure. Elle occupe quelle place dans l'entreprise ?
12:10 - Alors, dans l'entreprise, officiellement, elle est salariée. Officiellement, elle est
12:14 aussi patron que moi parce qu'elle s'occupe de la paperasse et elle me booste un peu et compagnie.
12:19 Donc, c'est plus mon associé qu'autre chose. Ça a toujours été comme ça depuis qu'on est
12:26 ensemble et même dans la société, c'est comme ça que ça marche. - Et c'est comment d'entreprendre
12:30 en couple, alors ? - Alors, d'entreprendre en couple, on a l'avantage, c'est qu'on a chacun
12:33 son atelier. J'ai un grand atelier, mais en fait, elle a son espace, j'ai le mien. Et elle,
12:37 elle a son domaine, son métier, moi j'ai le mien. - Qu'est-ce qu'elle fait, elle ?
12:41 - Elle est la salière garnisseuse. Donc, ça veut dire qu'elle fait la salerie automoto et elle me
12:45 fait mes coussins de vanne sur mesure. Donc, elle me donne des coups de main, mais elle a son métier
12:49 de salière à côté. Donc, ce qui fait qu'en fait, on se voit toute la journée, on parle toute la
12:54 journée, mais on a chacun son domaine, chacun son espace, chacun sa musique dans son coin. Donc,
13:01 ça nous permet d'avoir quand même nos petits moments à nous, notre petit coin, notre petit
13:05 espace. - Tu t'es pas dit à un moment que ça pourrait être un risque d'entreprendre avec
13:10 ton épouse ? - Ouais, je me le suis dit plein de fois, on va dire. Je me le dis encore peut-être,
13:16 même. Mais de toute façon, la vie c'est un risque. On peut pas rester en mode sécurité. Pour moi,
13:23 ça fait partie de la détermination. Être déterminé, c'est aussi prendre des risques.
13:27 Si on veut jouer à sécurité, dans ce cas-là, on se trouve un petit boulot, on bouge plus,
13:30 mais on vient pas râler. Et moi, je suis un gros râleur. Donc, râler en tant que salarié,
13:34 je pouvais plus. Donc, je préfère râler en tant qu'entrepreneur. Moi, je sais pourquoi je râle
13:38 maintenant. - Tu râles après qui ? - Beaucoup après moi. Énormément même après moi. Mais
13:45 à côté de ça, on va dire, voilà, il y a un gros travail au corps. Et ça me permet, moi,
13:53 de me remettre en question et de peut-être me dire "ça, je l'ai mal fait la première fois,
13:57 la deuxième fois je me ferai pas avoir". - Quel est le projet que tu as accompli
14:01 dont tu es le plus fier aujourd'hui ? - Je dirais avoir mon entreprise. Parce que c'est quelque
14:08 chose qui, pour moi, n'était pas du tout évident. N'était pas du tout évident et n'était même pas
14:13 une évidence, en fait. C'est pour moi, je me suis toujours vu, j'ai toujours été éduqué,
14:17 trouve un boulot, fais un boulot et pose pas de questions. Mais ça, ça marche plus. Que ce soit
14:25 dans le monde d'aujourd'hui ou même pour beaucoup de gens, ça n'existe plus. Il y a très très peu
14:29 de gens maintenant qui se calent dans un boulot, qui disent "ah, moi je bouge pas, je suis tranquille".
14:32 Maintenant, les gens ont besoin de s'épanouir. Et moi, j'avais besoin de cet épanouissement où
14:36 je me dis que je vais avoir des galères parce qu'être entrepreneur, c'est des galères. Mais à
14:40 côté de ça, j'ai la satisfaction de le faire pour moi. Donc, au final, je pense que ça fait partie
14:46 vraiment de ma plus grande fierté, c'est de me dire que je suis en train d'entreprendre et que,
14:51 petit à petit, je me fais connaître et que les gens m'appellent parce qu'on a vu votre nom,
14:55 on a vu ce que vous faites, c'est sympa ce que vous faites, on vient vous voir. C'est ça,
15:00 c'est vraiment ça ma plus belle réussite, on va dire, professionnelle, ça reste ça.
15:06 Ça reste cette entreprise qui, pour moi, est plus que c'est un bébé en fait.
15:10 Je te laisse le mot de la fin. Quel message est-ce que tu veux faire passer à ceux qui
15:16 nous écoutent aujourd'hui ? Le message que je passerais,
15:21 ce serait vraiment de faites-vous plaisir, faites vraiment ce qui vous donne envie. Ne vous fiez pas
15:27 à ce qu'on vous dit, ne vous faites pas de descente morale par les autres, c'est faites
15:31 vraiment ce que vous voulez faire. N'écoutez pas les gens, ne restez pas dans le côté négatif ou
15:38 dans la non réussite. Avancez et faites les choses comme vous avez envie de les faire.
15:42 Merci beaucoup Richard Alcamo d'avoir été l'invité de Bid'Ether. Bid'Ether a un podcast
15:49 à retrouver sur toutes vos plateformes d'écoute et sur bsmart.fr. Si ça vous a plu, foncez
15:55 vous abonner, liker, partager. Je suis sûre que très prochainement nous nous retrouverons pour
16:00 un prochain épisode, un nouvel épisode. En tout cas, un grand merci aux équipes de Bismart,
16:05 des Déterminés et de Sixième Son qui nous a gentiment accueillis pour l'enregistrement
16:10 de cette première saison. D'ici là, d'ici qu'on se retrouve pour une deuxième saison,
16:14 et bien vous aussi, soyez d'Ether.

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