• l’année dernière
Savoir accueillir et accompagner un stagiaire n’est pas toujours simple. Le choc des générations peut parfois paraître insurmontable.

Le tuteur peut se retrouver déstabilisé et faire face à des incompréhensions, pourtant, chacun a à apprendre de l’autre.

Arnaud Ardoin vous donne la méthode pour mieux appréhender cette relation.

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Transcription
00:00 aujourd'hui du stagiaire. "Je ne comprends pas mon stagiaire". On appelle ça le choc des générations.
00:06 Cela ne vous étonnera pas d'être un peu largué par ce jeune là qui est là, qui est à vos côtés,
00:10 que vous ne comprenez pas, dont vous ne comprenez pas les codes, qui vous surprend même d'ailleurs
00:15 dans son attitude, dans sa manière de voir le monde et puis il faut être assez honnête,
00:20 dans sa manière de tenir son téléphone et de scroller, vous dites "mais je ne comprends pas
00:25 mon stagiaire". Alors évidemment pour essayer de comprendre il faut essayer de se comparer, de se
00:30 dire "mais je vais quand même essayer de faire un pas vers lui pour essayer de comprendre son mode
00:33 de fonctionnement, pour réussir à entrer en interaction". Vous dites "mais attends, moi il y a
00:37 30 ans j'étais comment ?" Déjà il y a un petit problème c'est que il y a 30 ans il n'y avait pas
00:42 de téléphone portable, il n'y avait pas d'internet, il n'y avait pas de Linkedin, il n'y avait pas de
00:44 Snapchat. Donc forcément je me retrouve évidemment un peu démuni. L'idée c'est de pouvoir quand même
00:51 ouvrir la porte, entrer en interaction, essayer de trouver des terrains, non pas de jeux mais
00:56 d'échanges pour pouvoir rentrer en connexion, pour pouvoir communiquer, pour pouvoir construire
01:01 ensemble et peut-être lui expliquer que mon expérience peut l'aider à grandir aussi, à
01:07 condition évidemment que chacun fasse un pas l'un vers l'autre. Vous ne comprenez pas votre stagiaire,
01:12 c'est normal. Une fois que vous lui avez expliqué que vous aviez de l'expérience, lui en face vous
01:16 répond "moi je sais des choses que toi tu ne sais pas". La manière de quelque part de se déplacer
01:21 sur les réseaux sociaux, la manière de communiquer, c'est une manière qui est tout à fait nouvelle.
01:25 Et tout l'enjeu c'est de pouvoir utiliser ses soft skills, cette espèce de capacité d'adaptabilité
01:30 de cette jeunesse pour pouvoir le faire grandir et grandir ensemble. Alors vous allez me dire c'est
01:35 un défi parfois parce que parfois la communication ne passe pas, mais surtout surtout n'essayez pas
01:41 de vous imposer en expliquant que vous savez tout et que lui évidemment a tout à apprendre. Non,
01:47 ça c'était le mauvais choix. Soyez dans la bienveillance, soyez aussi dans l'écoute parce
01:51 que ce jeune est stagiaire. Rappelons qu'un stagiaire gagne peu, ses revenus sont modestes.
01:57 Il est donc dans un contexte psychologique un peu particulier parce que peut-être rêve-t-il
02:01 d'entrer dans l'entreprise. Donc ouvrez votre porte, soyez dans l'écoute et la bienveillance,
02:06 mais aussi dans le conseil et l'accompagnement, ce qui me semble être essentiel lorsqu'on veut
02:11 faire grandir son stagiaire ou un stagiaire. En un mot et pour conclure, savoir gérer son stagiaire
02:17 ou sa stagiaire, j'ai envie de vous dire c'est la quintessence du management. C'est la manière
02:21 dont vous allez pouvoir vous connecter, être à l'écoute et faire grandir ce ou cette stagiaire.
02:28 C'est essentiel et n'oubliez pas que cet accompagnement, ce management, le stagiaire
02:33 un jour deviendra salarié. Vous savez c'est la petite phrase de Woody Allen quand on croise
02:37 parfois quelqu'un dans l'escalier, il faut toujours qu'il descend, il faut toujours lui dire bonjour
02:41 parce qu'un jour cette personne remontera à l'escalier pendant que vous êtes en train de le
02:45 descendre. Le stagiaire n'oubliera pas la manière dont vous l'avez accompagné et dont vous l'avez
02:50 fait grandir. Faites-nous partager votre ressenti sur ce sujet parce que c'est un sujet que vous
02:54 avez tous vécu de près ou de loin. D'ici là portez-vous bien et puis je vous dis à très
02:59 bientôt pour une prochaine chronique du Côte-Charnot.
03:01 [Musique]

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