• l’année dernière
Dans la capitale de l'Ohio, un terrain vague est devenu un cimetière pour une femme qu'on a enterrée là. Ce sera un immense défi que de résoudre ce meurtre. Le service d'urgences au Texas reçoit un appel désespéré. Une femme a été abattue d'un coup de feu.

Les Nouveaux Détectives est une série qui retrace de vraies investigations criminelles à l'aide de la science médico-légale.

Category

Personnes
Transcription
00:00 [Générique]
00:02 [Claquement de porte]
00:04 [Générique]
00:06 [Générique]
00:08 [Générique]
00:10 [Générique]
00:12 Dans la capitale de l'Ohio, un terrain vague est devenu un cimetière pour une femme qu'on a enterrée là.
00:16 [Générique]
00:18 Ce sera un immense défi que de résoudre ce meurtre.
00:21 Les détectives devront avoir recours à une technique peu commune pour découvrir l'identité du meurtrier.
00:27 [Générique]
00:29 Le service d'urgence de Fort Worth au Texas reçoit un appel désespéré.
00:34 Une femme a été abattue d'un coup de feu.
00:37 Les enquêteurs judiciaires se mettent à la recherche d'indices dans des endroits inusités
00:42 et espèrent que la victime elle-même leur fournira des informations sur la façon dont elle est morte
00:47 et sur le mobile de ce meurtre.
00:50 [Générique]
00:52 Qu'un crime soit méticuleusement planifié ou commis lors d'un accès de range,
00:56 les coupables laissent toujours des traces derrière eux.
01:00 [Générique]
01:02 Les enquêteurs qui ont l'œil exercé parviennent à discerner ces impressions fatales.
01:09 [Générique]
01:38 Dans cet épisode, certains n'ont été changés.
01:41 Columbus, capitale de l'Ohio.
01:44 Dans cette ville du Mid-Ouest américain, on vit encore avec de solides valeurs.
01:47 Malgré une population sans cesse grandissante,
01:50 le taux de criminalité y est nettement inférieur à celui d'autres villes américaines à la population équivalente.
01:57 Mais le 7 novembre 2001, Richard Middleton fit une découverte troublante.
02:03 Sur un terrain vague, il trouva le corps nu d'une femme gisant parmi des herbes hautes.
02:09 [Générique]
02:12 Il appela immédiatement le service d'urgence.
02:15 [Générique]
02:19 La téléphoniste dépêcha une équipe d'enquêteurs sur le site.
02:22 [Générique]
02:25 Des policiers de Columbus et des ambulanciers se rendirent sur place au sud du centre-ville.
02:30 [Générique]
02:33 Sur les lieux même, on déclara la victime morte.
02:36 Les enquêteurs établirent un périmètre de sécurité autour de la zone et se mirent à la recherche d'indices.
02:42 Ils espéraient reconstituer les événements qui avaient conduit à la mort de cette femme.
02:47 Lors de l'examen de la scène du crime, les enquêteurs notèrent la position du corps de la victime.
02:52 [Générique]
02:54 Elle gisait sur le dos, un bras au-dessus de sa tête.
02:57 [Générique]
02:59 Son sous-vêtement avait été tiré vers le bas jusqu'aux chevilles.
03:02 [Générique]
03:04 Mais les indices les plus troublants...
03:06 [Générique]
03:08 étaient les marques de liens sur son cou.
03:11 On soupçonnait une strangulation.
03:13 Les experts recueillirent quelques vêtements,
03:16 notamment une chaussure de course noire et blanche près du cadavre.
03:20 Malgré la découverte de ces indices, on ne disposait d'aucune piste solide.
03:24 La route serait longue pour trouver le coupable.
03:26 [Générique]
03:29 Les enquêteurs se sont rendus au bureau de la police.
03:32 [Générique]
03:34 Le premier détective de la police,
03:36 [Générique]
03:38 a été le premier à trouver le coupable.
03:40 [Générique]
03:42 Le premier détective de la police,
03:44 [Générique]
03:46 a été le premier à trouver le coupable.
03:48 [Générique]
03:50 Le premier détective de la police,
03:52 [Générique]
03:54 a été le premier à trouver le coupable.
03:56 [Générique]
03:58 Le premier détective de la police,
04:00 [Générique]
04:02 a été le premier à trouver le coupable.
04:04 [Générique]
04:06 Le premier détective de la police,
04:08 [Générique]
04:10 a été le premier à trouver le coupable.
04:12 [Générique]
04:14 Le premier détective de la police,
04:16 [Générique]
04:18 a été le premier à trouver le coupable.
04:20 [Générique]
04:22 Le premier détective de la police,
04:24 [Générique]
04:26 a été le premier à trouver le coupable.
04:28 [Générique]
04:30 Le premier détective de la police,
04:32 [Générique]
04:34 a été le premier à trouver le coupable.
04:36 [Générique]
04:38 Le premier détective de la police,
04:40 [Générique]
04:42 a été le premier à trouver le coupable.
04:44 [Générique]
04:46 Le premier détective de la police,
04:48 [Générique]
04:50 a été le premier à trouver le coupable.
04:52 [Générique]
04:54 Le premier détective de la police,
04:56 [Générique]
04:58 a été le premier à trouver le coupable.
05:00 [Générique]
05:02 Le premier détective de la police,
05:04 [Générique]
05:06 a été le premier à trouver le coupable.
05:08 [Générique]
05:10 Le premier détective de la police,
05:12 [Générique]
05:14 a été le premier à trouver le coupable.
05:16 [Générique]
05:18 Le premier détective de la police,
05:20 [Générique]
05:22 a été le premier à trouver le coupable.
05:24 [Générique]
05:26 Le premier détective de la police,
05:28 [Générique]
05:30 a été le premier à trouver le coupable.
05:32 [Générique]
05:34 Le premier détective de la police,
05:36 [Générique]
05:38 a été le premier à trouver le coupable.
05:40 [Générique]
05:42 Le premier détective de la police,
05:44 [Générique]
05:46 a été le premier à trouver le coupable.
05:48 [Générique]
05:50 Le premier détective de la police,
05:52 [Générique]
05:54 a été le premier à trouver le coupable.
05:56 [Générique]
05:58 Le premier détective de la police,
06:00 [Générique]
06:02 a été le premier à trouver le coupable.
06:04 [Générique]
06:06 Le premier détective de la police,
06:08 [Générique]
06:10 a été le premier à trouver le coupable.
06:12 [Générique]
06:14 Le premier détective de la police,
06:16 [Générique]
06:18 a été le premier à trouver le coupable.
06:20 [Générique]
06:22 Le premier détective de la police,
06:24 [Générique]
06:26 a été le premier à trouver le coupable.
06:28 [Générique]
06:30 Le premier détective de la police,
06:32 [Générique]
06:34 a été le premier à trouver le coupable.
06:36 [Générique]
06:38 Le premier détective de la police,
06:40 [Générique]
06:42 a été le premier à trouver le coupable.
06:44 [Générique]
06:46 Le premier détective de la police,
06:48 [Générique]
06:50 a été le premier à trouver le coupable.
06:52 [Générique]
06:54 Le premier détective de la police,
06:56 [Générique]
06:58 a été le premier à trouver le coupable.
07:00 [Générique]
07:02 Le premier détective de la police,
07:04 [Générique]
07:06 a été le premier à trouver le coupable.
07:08 [Générique]
07:10 Le premier détective de la police,
07:12 [Générique]
07:14 a été le premier à trouver le coupable.
07:16 [Générique]
07:18 Le premier détective de la police,
07:20 [Générique]
07:22 a été le premier à trouver le coupable.
07:24 [Générique]
07:26 Le premier détective de la police,
07:28 [Générique]
07:30 a été le premier à trouver le coupable.
07:32 [Générique]
07:34 Le premier détective de la police,
07:36 [Générique]
07:38 a été le premier à trouver le coupable.
07:40 [Générique]
07:42 Le premier détective de la police,
07:44 [Générique]
07:46 a été le premier à trouver le coupable.
07:48 [Générique]
07:50 Le premier détective de la police,
07:52 [Générique]
07:54 a été le premier à trouver le coupable.
07:56 [Générique]
07:58 Le premier détective de la police,
08:00 [Générique]
08:02 a été le premier à trouver le coupable.
08:04 [Générique]
08:06 Le premier détective de la police,
08:08 [Générique]
08:10 a été le premier à trouver le coupable.
08:12 [Générique]
08:14 Le premier détective de la police,
08:16 [Générique]
08:18 a été le premier à trouver le coupable.
08:20 [Générique]
08:22 Le premier détective de la police,
08:24 [Générique]
08:26 a été le premier à trouver le coupable.
08:28 [Générique]
08:30 Le premier détective de la police,
08:32 [Générique]
08:34 a été le premier à trouver le coupable.
08:36 [Générique]
08:38 Le premier détective de la police,
08:40 [Générique]
08:42 a été le premier à trouver le coupable.
08:44 [Générique]
08:46 Le premier détective de la police,
08:48 [Générique]
08:50 a été le premier à trouver le coupable.
08:52 [Générique]
08:54 Le premier détective de la police,
08:56 [Générique]
08:58 a été le premier à trouver le coupable.
09:00 [Générique]
09:02 Rien ne semblait vouloir sortir l'enquête de Napas.
09:04 Rien ne semblait vouloir sortir l'enquête de Napas.
09:06 On n'avait même pas trouvé du suspect.
09:08 On n'avait même pas trouvé du suspect.
09:10 [Générique]
09:12 Mais cela devait bientôt changer.
09:14 11 jours après la découverte du corps de Tina,
09:16 11 jours après la découverte du corps de Tina,
09:18 un ouvrier ramassait ses outils
09:20 sur un chantier de construction au sud de Columbus
09:22 lorsque quelque chose capta son attention
09:24 dans les broussailles.
09:26 En y regardant de plus près,
09:28 il fut horrifié par ce qu'il découvrit.
09:30 Il fut horrifié par ce qu'il découvrit.
09:32 Il s'agissait du corps nu
09:34 d'une femme gisant sur le sol.
09:36 d'une femme gisant sur le sol.
09:38 Des détectives furent dépêchés sur la scène.
09:40 Des détectives furent dépêchés sur la scène.
09:42 C'était un endroit qu'ils connaissaient déjà.
09:44 C'était un endroit qu'ils connaissaient déjà.
09:46 Ils ne se trouvaient qu'à quelques cent mètres
09:48 de l'endroit où ils avaient recueilli le corps de Tina.
09:50 de l'endroit où ils avaient recueilli le corps de Tina.
09:52 Le détective William Gillette s'était rendu sur la scène en voiture.
09:54 Le détective William Gillette s'était rendu sur la scène en voiture.
09:56 Jester et moi discutions des ressemblances
09:58 Jester et moi discutions des ressemblances
10:00 entre les deux affaires après avoir entendu la description par les patrouilleurs.
10:02 entre les deux affaires après avoir entendu la description par les patrouilleurs.
10:04 Il devint rapidement évident
10:06 qu'il y avait des liens entre les deux cas.
10:08 qu'il y avait des liens entre les deux cas.
10:10 Comme Tina,
10:12 Comme Tina,
10:14 la jeune femme avait été déshabillée et violée.
10:16 Le détective Gillette
10:18 examina l'ensemble de la scène du crime.
10:20 examina l'ensemble de la scène du crime.
10:22 On a remarqué que le corps de la victime était en mauvais état.
10:24 On avait traîné le cadavre sur une bonne distance.
10:26 Et elle semblait avoir lutté contre son assaillant.
10:28 Et elle semblait avoir lutté contre son assaillant.
10:30 Les enquêteurs recueillirent les indices.
10:32 Les enquêteurs recueillirent les indices.
10:34 Ils prirent tout ce qui semblait appartenir à la victime.
10:36 Ils prirent tout ce qui semblait appartenir à la victime.
10:38 Ses vêtements et sous-vêtements
10:40 et ses chaussures de course qui se trouvaient près du corps.
10:42 et ses chaussures de course qui se trouvaient près du corps.
10:44 C'est alors que les enquêteurs remarquèrent un détail inhabituel.
10:46 C'est alors que les enquêteurs remarquèrent un détail inhabituel.
10:48 C'est alors que les enquêteurs remarquèrent un détail inhabituel.
10:50 On pouvait distinctement voir la forme d'une main sur le bras de la victime.
10:52 On pouvait distinctement voir la forme d'une main sur le bras de la victime.
10:54 On pouvait distinctement voir la forme d'une main sur le bras de la victime.
10:56 On pouvait distinctement voir la forme d'une main sur le bras de la victime.
10:58 On pouvait distinctement voir la forme d'une main sur le bras de la victime.
11:00 On pouvait distinctement voir la forme d'une main sur le bras de la victime.
11:02 Peut-être cela fournirait-il des indices sur l'identité du meurtrier.
11:04 Peut-être cela fournirait-il des indices sur l'identité du meurtrier.
11:06 Peut-être cela fournirait-il des indices sur l'identité du meurtrier.
11:08 Sur son bras droit, là où il y avait de nombreuses blessures,
11:10 Sur son bras droit, là où il y avait de nombreuses blessures,
11:12 on pouvait nettement voir des empreintes de doigts sur sa peau.
11:14 on pouvait nettement voir des empreintes de doigts sur sa peau.
11:16 J'ai cru qu'il nous serait peut-être possible d'en tirer des empreintes digitales.
11:18 J'ai cru qu'il nous serait peut-être possible d'en tirer des empreintes digitales.
11:20 Les techniciens en scène de crime prirent bien soin de ne pas déplacer le corps.
11:24 Les techniciens en scène de crime prirent bien soin de ne pas déplacer le corps.
11:26 S'ils parvenaient à prélever les empreintes,
11:28 S'ils parvenaient à prélever les empreintes,
11:30 il faudrait qu'ils soient attentifs à ne pas les détruire.
11:32 Pour conserver le corps en vue de ce genre d'analyse,
11:34 Pour conserver le corps en vue de ce genre d'analyse,
11:36 ils évitèrent de le placer dans un sac.
11:38 Ils devaient conserver le corps à une température de 21 degrés
11:40 Ils devaient conserver le corps à une température de 21 degrés
11:42 pour s'assurer du succès de l'opération.
11:44 Si la température était inférieure à 21 degrés,
11:50 Si la température était inférieure à 21 degrés,
11:52 la poudre n'adhérerait pas à la peau,
11:54 ce qui rendrait la prise d'empreintes impossible.
11:56 ce qui rendrait la prise d'empreintes impossible.
11:58 Tout portait à croire que le premier meurtre n'était pas un acte isolé.
12:00 Tout portait à croire que le premier meurtre n'était pas un acte isolé.
12:02 Les enquêteurs étaient aux prises avec deux crimes
12:04 commis vraisemblablement par un seul individu.
12:06 commis vraisemblablement par un seul individu.
12:08 Et celui-ci semble éroder dans le quartier.
12:10 Il avait déjà trouvé sa deuxième victime.
12:12 Combien de temps s'écoulerait-il avant qu'il en trouve une troisième ?
12:14 Combien de temps s'écoulerait-il avant qu'il en trouve une troisième ?
12:16 Combien de temps s'écoulerait-il avant qu'il en trouve une troisième ?
12:18 À Columbus, en Ohio,
12:22 on avait trouvé les cadavres de deux femmes,
12:24 partiellement dévêtues,
12:26 dans un secteur isolé du sud de la ville.
12:28 dans un secteur isolé du sud de la ville.
12:30 Les deux femmes avaient été trouvées gisants sur le dos.
12:32 Les deux femmes avaient été trouvées gisants sur le dos.
12:34 Les enquêteurs déterminèrent que la première victime,
12:36 Tina Baxter,
12:38 avait été étranglée et violée.
12:40 On ne disposait toujours pas d'un suspect
12:42 auquel on aurait pu comparer l'ADN de l'assaillant.
12:44 auquel on aurait pu comparer l'ADN de l'assaillant.
12:46 Les circonstances entourant la mort de la deuxième victime
12:48 étaient étrangement identiques,
12:50 sauf pour un détail.
12:52 On a trouvé une pierre tachée de sang près de son corps.
12:54 On a trouvé une pierre tachée de sang près de son corps.
12:56 Elle semblait avoir été tuée d'un coup à la tête,
12:58 Elle semblait avoir été tuée d'un coup à la tête,
13:00 plutôt qu'étranglée.
13:02 Le détective Gillette
13:04 continua à passer au peigne fin
13:06 la deuxième scène de crime,
13:08 qui se trouvait à moins d'un terrain de football
13:10 de celle où l'on avait trouvé le corps de Tina Baxter.
13:12 de celle où l'on avait trouvé le corps de Tina Baxter.
13:14 Il aperçut alors, sur le sol,
13:16 des traces de pneus très nettes
13:18 qui s'éloignaient de la scène du crime.
13:20 On pouvait voir ces traces de pneus récentes
13:22 qui semblaient avoir été laissées là par un pick-up.
13:24 Les techniciens judiciaires
13:26 prirent des photos avant de mesurer ces traces.
13:28 prirent des photos avant de mesurer ces traces.
13:30 Mais en raison de la terre meuble,
13:32 il leur fut impossible d'en faire des moulages.
13:34 il leur fut impossible d'en faire des moulages.
13:36 Au laboratoire judiciaire de Columbus,
13:40 le corps fut autopsié.
13:42 Les experts eurent recours
13:44 aux techniques les plus récentes
13:46 pour faire l'examen.
13:48 La victime avait une blessure caractéristique
13:52 qui épousait la forme d'une main sur le bras.
13:54 qui épousait la forme d'une main sur le bras.
13:56 Nos médecins légistes examinaient cette blessure
13:58 et ont conclu qu'il y avait des traces évidentes de lutte.
14:00 et ont conclu qu'il y avait des traces évidentes de lutte.
14:02 Il y avait de multiples éraflures et contusions
14:06 sur ses bras, ses jambes et le reste de son corps.
14:08 sur ses bras, ses jambes et le reste de son corps.
14:10 On a également noté à la nuque d'importantes blessures
14:12 infligées avec un objet contendant.
14:14 On photographia chacune des blessures
14:18 en notant avec précision leur forme
14:20 et leur emplacement sur le corps.
14:22 Les experts se mirent ensuite
14:24 à la recherche d'indices qu'on ne voit pas
14:26 à l'œil nu, sous un éclairage ordinaire.
14:28 À l'aide d'une source de lumière spéciale,
14:40 les experts se mirent au travail.
14:42 Mais ils n'obtinrent pas le résultat escompté.
14:48 Les techniciens de laboratoire
14:50 eurent ensuite recours à une procédure complexe
14:52 et qu'ils ne réussissent malheureusement que très rarement.
14:54 Ils entendaient prélever les empreintes
14:56 du meurtrier sur le corps de la victime.
14:58 L'agent spécial Gary Wilgers
15:00 supervisa l'opération.
15:02 Les chances d'obtenir des empreintes
15:06 à même un cadavre sont infimes.
15:08 Il n'y a environ que 75 ou 80 cas
15:10 au pays où cela a fonctionné.
15:12 Les chances d'obtenir des empreintes
15:14 à même un cadavre sont infimes.
15:16 Il n'y a même pas un cas au pays où cela a fonctionné.
15:18 Pour prélever ces empreintes,
15:24 les techniciens commencèrent par dresser
15:26 une tente de plastique au-dessus du corps.
15:28 Ils créaient ainsi une tente de fumigation de fortune.
15:30 Ensuite, ils placèrent dans un réchaud
15:34 un contenant rempli de cyanoacrylate,
15:36 mieux connu sous le nom de super-colle.
15:38 À mesure que la colle chaufferait,
15:44 les empreintes s'éteignent.
15:46 Ces vapeurs de super-colle
15:50 adhèrent au corps et aux empreintes qui s'y trouvent.
15:52 Ensuite, on prend de la poudre magnétique,
15:54 une poudre spéciale qui nous sert à relever les empreintes,
15:56 et on en saupoudre minutieusement le corps
15:58 à la recherche de toute empreinte
16:00 qui pourrait s'y trouver.
16:02 Cette poudre est composée
16:06 de petits filaments magnétiques
16:08 qui adhèrent à la super-colle.
16:12 La poudre s'éteindra alors apparente.
16:14 On applique ensuite un gel
16:20 qui se solidifie en quelques minutes.
16:22 Une fois sec,
16:26 on retire le gel et avec lui l'empreinte.
16:28 Les blessures sur le bras de la victime
16:34 ne permirent pas de relever les empreintes,
16:36 mais sur la jambe gauche,
16:38 on découvrit un indice.
16:40 Il s'agissait de l'empreinte
16:42 d'une paume de main intacte.
16:44 Malheureusement,
16:46 les bases de données d'empreintes digitales
16:48 ne contiennent pas les empreintes des paumes de main.
16:50 Même si le meurtrier avait laissé cet indice
16:52 derrière lui,
16:54 les enquêteurs ne pouvaient toujours pas progresser.
16:56 Les techniciens judiciaires
16:58 poursuivirent leurs analyses.
17:00 Ils relevèrent les empreintes des doigts de la victime
17:02 après y avoir appliqué de l'encre.
17:04 On pût immédiatement l'identifier.
17:06 Elle s'appelait Cathy Henderson.
17:08 Tout comme la première victime,
17:10 elle avait un casier judiciaire
17:12 et était une consommatrice de drogue
17:14 connue des autorités.
17:16 Les détectives annoncièrent la mauvaise nouvelle
17:18 à sa famille.
17:20 Ils interrogèrent la colocataire de Cathy
17:30 et l'un de ses amis.
17:32 Celui-ci déclara que le soir de la disparition
17:36 de Henderson,
17:38 les trois amis s'étaient promenés en voiture.
17:40 Vers minuit, il avait laissé la colocataire de Cathy
17:44 dans le centre-ville de Columbus.
17:46 Quant à Cathy, elle avait demandé qu'il la dépose
17:48 elle aussi. Mais elle lui avait dit
17:50 de l'attendre, car elle reviendrait vite.
17:52 Il déclara qu'il croyait
17:56 qu'elle allait s'acheter de la drogue.
17:58 Il l'avait attendue,
18:00 mais en vain.
18:02 En colère,
18:04 il était rentré chez lui.
18:06 C'était la dernière fois
18:08 qu'on avait vu Cathy en vie.
18:10 La nouvelle du meurtre
18:12 de Cathy Henderson fit la manchette.
18:14 La police savait que cette nouvelle
18:16 créerait des remous au sein de la population
18:18 de Columbus, mais espérait ainsi
18:20 obtenir des informations sur les deux crimes.
18:22 On n'eut pas à attendre bien longtemps
18:28 avant qu'un témoin ne se manifeste.
18:32 L'homme avait vu un pick-up
18:34 de couleur foncée à l'aube sur le chantier
18:36 de construction où l'on avait trouvé
18:38 le corps d'Henderson.
18:40 Il avait roulé à côté du véhicule
18:44 dont les phares étaient allumés,
18:46 mais n'avait vu personne à l'intérieur.
18:48 Il n'avait repensé à cela
18:54 qu'en lisant les articles à propos des meurtres.
19:00 Il montra aux enquêteurs
19:02 à quel endroit exactement le véhicule
19:04 était garé.
19:06 Les détectives se rendirent au chantier
19:12 et y interrogèrent les ouvriers.
19:14 Ceux-ci déclarèrent qu'il était plutôt rare
19:20 qu'une voiture se trouve sur le chantier un dimanche.
19:22 Ils ajoutèrent qu'aucun d'eux
19:24 ne possédait de pick-up comme celui
19:26 qui leur avait été décrit.
19:28 Le temps commençait
19:30 à manquer aux détectives.
19:32 Ils n'avaient toujours pas identifié
19:34 de suspect et la population
19:36 de Columbus vivait dans la peur.
19:38 Comme les deux victimes avaient été
19:42 trouvées l'une près de l'autre,
19:44 peut-être pourrait-on surveiller les lieux
19:46 pour tenter d'arrêter le meurtrier
19:48 avant qu'il ne tue une autre femme.
19:50 La police organisa
19:52 la surveillance des lieux entourant les scènes de crime.
19:54 Si le suspect revenait,
19:56 on serait prêt à l'accueillir.
19:58 Le détective Russell Redmond
20:02 croyait que ce n'était qu'une question de temps
20:04 avant que le tueur ne frappe à nouveau.
20:06 Cela m'inquiétait au plus haut point.
20:10 Le fait que ce tueur en Syrie rôdait à Columbus
20:12 et s'attaquait aux femmes me faisait peur.
20:14 Et n'importe qui pouvait devenir sa prochaine victime.
20:16 La police surveillait le chantier 24 heures par jour.
20:24 Le tueur ne pouvait absolument arrêter le tueur
20:26 avant qu'il ne passe de nouveau à l'acte.
20:28 Quatre jours seulement après le meurtre
20:34 de Cathy Henderson,
20:36 les pires craintes des enquêteurs s'avérèrent.
20:38 Un travailleur du sud de la ville
20:40 mettait des déchets dans une benne ordure
20:42 quand il aperçut une femme gisant au sol.
20:46 Il appela la police sans tarder.
20:52 Les détectives croyaient qu'il s'agissait là
20:54 de la troisième victime du même prédateur.
20:56 Le tueur avait frappé de nouveau.
21:02 On avait trouvé une troisième femme morte
21:04 en seulement quelques semaines.
21:06 Les détectives se rendirent sur la scène du crime.
21:10 La dernière victime était une jeune femme blanche.
21:14 Elle se trouvait dans le même secteur que les deux premières.
21:18 Il semblait y avoir du sang autour de sa bouche et sur ses mains.
21:20 Elle portait un chandail noir et un pantalon de jogging.
21:24 Ses poches avaient été tournées à l'envers
21:28 et sorties du pantalon.
21:30 Ce que le détective Redmond redoutait le plus
21:32 s'était produit.
21:34 Nous étions persuadés que cette scène de crime
21:36 et cette victime d'homicide étaient reliées aux deux autres.
21:38 On identifia la victime.
21:42 Elle s'appelait Cathy Henderson.
21:44 Elle avait un nom de famille.
21:46 On identifia la victime.
21:48 Elle s'appelait Beth Ellen Fisher.
21:50 Elle avait un profil identique aux deux autres femmes.
21:52 Elle avait un casier judiciaire pour des délits mineurs,
21:56 changeait régulièrement de travail
21:58 et consommait de la drogue.
22:00 Elle avait été étranglée et violée.
22:04 Le mode d'opération du meurtrier était identique dans les trois cas.
22:08 Mais contrairement aux deux autres scènes de crime,
22:12 la police eut un coup de chance inattendu.
22:14 Le détective Russell Redmond remarqua des traces de pneus
22:16 semblables à celles observées près du corps de Tina Baxter.
22:18 Mais cette fois-ci, on pouvait nettement voir
22:28 qu'un des pneus était sorti de sa jante.
22:30 J'ai remarqué des marques de pneus dans un stationnement
22:36 là où le sol était plus graveleux.
22:38 La trace était inhabituelle
22:40 et cela m'a pris quelques minutes pour me rendre compte
22:42 que c'était la trace de la roue d'un véhicule
22:44 qui roulait avec une crevaison.
22:46 On suivit la trace.
22:50 Celle-ci menait à un pick-up
22:54 qui ne se trouvait qu'à 15 mètres du corps de la femme.
22:56 Le pneu était sorti de la jante.
23:02 Lorsque ce véhicule était arrivé sur la scène du crime,
23:06 ce pneu était toutefois bien gonflé.
23:10 Peu de temps après, il avait crevé
23:12 et c'était défait de la jante,
23:14 rendant la conduite du véhicule impossible.
23:16 Le véhicule portait toujours une plaque d'immatriculation.
23:20 Les enquêteurs photographièrent les traces de pneus
23:24 et notèrent soigneusement la distance
23:26 qu'avait parcouru le véhicule.
23:28 Des recherches auprès de la Régie des transports
23:36 permirent de découvrir que le pick-up
23:38 appartenait à un homme du quartier
23:40 qui était propriétaire d'une entreprise des mondages.
23:42 L'homme fut convoqué à un interrogatoire.
23:46 Il déclara qu'il ignorait où se trouvait son pick-up.
23:48 On informa que son véhicule avait été abandonné
23:52 près de la scène d'un crime.
23:54 Il répondit qu'il l'avait prêté
23:56 à son employé, Christian Feuer.
23:58 Celui-ci en avait besoin
24:02 car son propre véhicule
24:04 avait été remorqué à la fourrière.
24:06 Le propriétaire
24:08 consentit à une fouille de son pick-up.
24:10 Les experts ne trouvèrent aucune preuve
24:14 de la présence de Beth Ellen Fischer à bord.
24:16 Le détective Redmond
24:20 convoqua ensuite Christian Feuer
24:22 à un interrogatoire.
24:24 Celui-ci était demeuré très calme
24:26 et maître de ses émotions.
24:28 Il déclara au détective que le soir
24:30 du meurtre de Fischer, il avait rencontré
24:32 deux femmes et qu'il avait fait une balade
24:34 à bord de leur voiture.
24:36 Elle l'avait ensuite déposé à un bar
24:38 vers 4 heures du matin et il était
24:40 rentré chez lui.
24:42 Le détective Redmond
24:44 croyait qu'il pourrait facilement détruire
24:46 cet alibi.
24:48 Dès le début de cette enquête, nous savions
24:52 que le véhicule se trouvait à seulement 15 mètres
24:54 du corps. Et pourtant,
24:56 Feuer niait s'être trouvé dans le secteur.
24:58 On savait donc
25:02 qu'il nous mentait.
25:04 Les policiers surveillèrent le suspect
25:06 pendant 24 heures. Pendant ce temps,
25:08 une équipe d'experts judiciaires ratissa le
25:10 chantier de construction à la recherche de quoi que ce soit
25:12 qui indiquerait que Christian Feuer
25:14 était impliqué dans les trois meurtres.
25:16 Mais leurs recherches furent vaines.
25:18 C'est alors que la chance sourit
25:22 au détective. Une femme
25:24 vint les rencontrer.
25:26 Elle connaissait les trois victimes pour les avoir
25:28 aidées à se débarrasser de leurs problèmes de drogue.
25:30 Elle ajouta
25:32 qu'elle disposait d'informations importantes
25:34 à propos de la nuit du meurtre de Beth Ellen Fisher.
25:36 Un homme lui avait dit
25:40 que Beth Ellen lui devait 50 dollars.
25:42 Cette dernière et lui étaient partis ensemble
25:46 à bord d'un pick-up noir.
25:48 Selon la femme,
25:50 Beth Ellen l'appelait Woodman,
25:52 l'homme des pois.
25:54 On l'avait surnommé ainsi parce qu'il
25:56 travaillait pour une entreprise d'émondage.
25:58 Cela fournissait
26:00 un motif raisonnable à la police
26:02 pour obtenir un mandat de perquisition du véhicule
26:04 de Christian Feuer.
26:06 Comme celui-ci
26:08 se trouvait déjà à la fourrière suite
26:10 à des contraventions de stationnement impayés,
26:12 les agents purent agir rapidement.
26:14 Les experts judiciaires se rendirent sur place
26:18 pour fouiller le véhicule.
26:20 On prit des empreintes des pneus.
26:22 Le détective Redmond et son équipe
26:26 voulaient absolument mettre le tueur
26:28 en série derrière les barreaux.
26:30 Au laboratoire judiciaire de Columbus,
26:34 Heather Kroc
26:36 examina les empreintes de pneus photographiées
26:38 sur la deuxième scène de crime.
26:40 Elle les compara ensuite à celles des pneus
26:44 du véhicule de Feuer.
26:46 J'ai pu conclure que
26:50 les sculptures des pneus sur l'empreinte
26:52 étaient identiques à celles
26:54 d'un des pneus sur le véhicule du suspect.
26:56 Suite à cette analyse,
27:04 les enquêteurs croyaient pouvoir démontrer
27:06 la présence des deux véhicules que conduisait Feuer,
27:08 le sien et celui de son patron,
27:10 sur deux scènes de crime.
27:12 Ils devaient maintenant prouver la présence
27:18 du suspect lui-même sur les lieux.
27:22 Ils obtinrent un mandat de la cour
27:24 les autorisant à recueillir des échantillons
27:26 de sang et de salive de Christian Feuer.
27:28 Amorina Clarkson en examina l'ADN
27:32 pour voir s'il était identique.
27:34 Clarkson put confirmer
27:40 ce que la police soupçonnait déjà.
27:42 J'ai comparé l'échantillon de sperme
27:46 recueilli sur le corps de la victime
27:48 aux échantillons de sang de Christian Feuer
27:50 et constaté que l'ADN était le même.
27:52 Les enquêteurs corroborèrent cette conclusion
27:58 avec les autres échantillons
28:00 prélevés à même le corps de Kathy Henderson.
28:02 Robin Ruggenbeck, un expert judiciaire
28:06 du Bureau d'identification et d'enquête criminelle,
28:08 comparant Smith l'empreinte de paume de main
28:10 trouvée sur le corps de la deuxième victime
28:12 à celle de Feuer.
28:18 J'ai relevé 12 ou 13 points identiques.
28:20 Selon moi, c'était une identification sûre à 100 %.
28:22 Deux autres experts ont effectué la même analyse
28:26 et sont arrivés à la même conclusion.
28:28 Ces preuves démontraient non seulement
28:34 que Feuer avait touché à cette femme,
28:36 mais elles indiquaient également
28:38 qu'il l'avait fait après qu'elle soit morte.
28:40 En effet, les empreintes sur le corps
28:42 d'une personne toujours en vie
28:44 disparaissent rapidement en raison de la transpiration
28:46 et des mouvements de son corps.
28:48 Fort de ces preuves,
28:52 les détectives convoquèrent Feuer à un nouvel interrogatoire.
28:54 Même s'ils lui montrèrent en détail
29:04 les preuves dont il disposait,
29:06 Feuer refusa de parler.
29:08 Malgré tout, les preuves étaient accablantes.
29:12 Je suis désolé, mais je n'ai pas d'autre choix
29:14 que de vous charger de la mort.
29:16 Le 28 novembre 2001,
29:18 la police arrêta Christian Feuer
29:20 sous trois chefs d'inculpation de meurtre.
29:22 Grâce aux analyses criminalistiques,
29:26 les enquêteurs sont parvenus
29:28 à reconstituer les événements
29:30 qui ont mené à la mort de Cathy Anderson.
29:32 Feuer l'a sans doute attiré dans son pick-up
29:36 en lui offrant de la drogue.
29:38 Il s'est ensuite rendu avec elle
29:40 sur le chantier de construction.
29:44 Une fois sur place, il est devenu violent.
29:46 Plus la jeune femme lui résistait,
29:48 plus il était enragé.
29:50 Il a saisi une pierre et l'a frappée
29:52 jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer.
29:54 Pour s'éviter la peine de mort,
29:58 Christian Feuer a fini par plaider
30:00 coupable des trois homicides.
30:02 Il a été condamné à trois peines
30:04 de réclusion consécutives
30:06 sans possibilité de libération conditionnelle.
30:12 Alors que certains tueurs s'attaquent
30:14 à des inconnus pour préserver leur identité,
30:16 d'autres s'en prennent
30:18 à des personnes de leur entourage,
30:20 mais laissent des indices
30:22 qu'ils ont plus de difficultés à éliminer.
30:24 C'est à Fort Worth, au Texas,
30:28 que commence ce que l'on appelle
30:30 l'Ouest américain.
30:32 Est-ce à cause de son passé
30:34 riche en histoires de cow-boys ?
30:36 On y compte trois armes par habitant,
30:38 mais peu d'entre eux croient
30:40 qu'elles serviront à commettre un crime.
30:42 Dans la soirée du 14 mars 1995,
30:48 la violence était toutefois au rendez-vous.
30:50 La téléphoniste du service d'urgence
30:54 reçut un appel désespéré.
30:56 L'homme au bout du fil s'identifia
30:58 comme étant Warren Horinek.
31:00 Cet ex-policier déclara que sa femme
31:02 s'était accidentellement tiré
31:04 un coup de revolver
31:06 et demanda qu'on envoie une ambulance chez lui.
31:08 Les agents de la police de Fort Worth
31:10 répondirent aussitôt à son appel.
31:12 Quand les ambulanciers
31:16 arrivèrent sur les lieux,
31:18 Warren Horinek leur ouvrit la porte.
31:20 Il avait du sang sur son T-shirt.
31:22 Sa femme, Bonnie,
31:24 gisait sur son lit.
31:26 Les ambulanciers virent alors
31:28 ce qui ressemblait à une blessure
31:30 à la poitrine.
31:32 Ils tentèrent de trouver
31:36 le pouls de la victime
31:38 ou quelques autres signales vitales,
31:40 mais il était trop tard.
31:42 Bonnie Horinek était morte.
31:44 Des techniciens judiciaires
31:50 et des enquêteurs
31:52 arrivèrent sur les lieux et se mirent
31:54 à la recherche d'indices.
31:56 En fouillant la chambre accouchée,
31:58 les détectives trouvèrent deux armes.
32:00 Un fusil de chasse
32:02 et un revolver de calibre 38.
32:04 Le détective J.D. Roberts
32:06 du service de police de Fort Worth
32:08 menait cette enquête.
32:10 Il détermina la trajectoire
32:12 de la balle.
32:14 - Le projectile avait transpiré
32:16 la victime de part en part,
32:18 puis il avait traversé le matelas
32:20 et réussi à endommager la moquette
32:22 sous le lit.
32:24 - La trajectoire du projectile
32:26 indiquait que la victime était couchée
32:28 sur le lit lorsqu'elle avait été touchée.
32:30 On ne trouva aucun fond de l'eau.
32:32 On ne trouva aucun fragment
32:34 de balle dans la chambre.
32:36 Les détectives notèrent également
32:38 qu'une taie d'oreiller avait été nouée
32:40 autour du cou de Bonnie.
32:42 Il n'y avait toutefois
32:46 aucune trace de lutte.
32:48 La police examina les portes et les fenêtres
32:52 afin de voir si quelqu'un ne serait pas entré
32:54 par effraction dans la maison.
32:56 Mais on ne remarqua rien d'anormal.
32:58 Il n'y avait pas eu d'intrus.
33:00 À Fort Worth, au Texas,
33:02 on avait trouvé Bonnie Horinek
33:04 abattue d'un coup de feu dans sa chambre.
33:06 Il n'y avait pas de trace d'entrée
33:08 par effraction et les détectives
33:10 soupçonnaient qu'elle s'était enlevée la vie.
33:12 Ils désiraient maintenant
33:14 interroger le mari de Bonnie
33:16 pour reconstituer les événements
33:18 qui avaient mené à sa mort.
33:20 Comme il était la seule autre personne
33:22 dans la maison au moment de la mort
33:24 de sa femme, il devait faire
33:26 une déposition en règle.
33:28 Il fut donc conduit au poste de police.
33:30 Les enquêteurs demandèrent à Horinek
33:34 de leur décrire les événements de la soirée.
33:36 Celui-ci déclara que Bonnie et lui
33:40 étaient sortis manger au restaurant.
33:42 Il reconnut avoir bu quelques bières.
33:44 De retour à la maison, Bonnie avait filé
33:48 tout droit dans la chambre à coucher.
33:50 Elle était avocate et avait plusieurs rendez-vous
33:52 tôt le lendemain matin.
33:54 Warren déclara qu'il n'était pas fatigué
33:56 et qu'il était resté dans le salon
33:58 pour écouter la télévision.
34:00 Peu de temps après,
34:06 il avait entendu un coup de feu.
34:08 Il avait alors saisi son fusil
34:12 et s'était précipité dans la chambre.
34:14 Il croyait qu'il y avait un intrus
34:16 dans la maison.
34:18 À sa plus grande consternation,
34:20 il avait été le premier à le voir.
34:22 À sa plus grande consternation,
34:24 il avait trouvé sa femme atteinte d'une balle.
34:26 Elle ne bougeait plus.
34:30 Il avait appelé le service d'urgence
34:32 et donné la respiration artificielle à Bonnie
34:34 dans l'espoir de la ranimer.
34:36 Il ajouta que la téléphoniste
34:38 lui avait alors indiqué de mettre une taille
34:40 de rayé autour du cou de sa femme
34:42 pour endiguer les moragies.
34:44 Quand les détectives demandèrent à Warren Horinek
34:46 d'où provenait l'arme de sa femme,
34:48 celui-ci déclara que le revolver de calibre 38
34:50 était à lui.
34:52 Il le conservait dans un étui sous le matelas
34:54 du côté du lit où dormait Bonnie.
34:56 Les détectives demandèrent ensuite
34:58 à Horinek de bien vouloir se soumettre
35:00 à un test de poudre explosive,
35:02 ce qu'il accepta.
35:04 On ne trouva toutefois aucune trace de poudre
35:06 sur ses mains.
35:08 Les enquêteurs demandèrent également à Horinek
35:10 de laisser ses vêtements.
35:12 On les enverrait au laboratoire pour analyse.
35:14 Même si tous les indices
35:18 semblaient indiquer qu'il y avait eu suicide,
35:20 les détectives devaient poursuivre
35:22 leur enquête.
35:24 Ils renvoyèrent Warren Horinek
35:26 chez lui et lui dire qu'il l'appellerait
35:28 s'ils avaient d'autres questions à lui poser.
35:30 Les enquêteurs espéraient que l'autopsie
35:34 de la victime leur apporterait des réponses
35:36 et qu'il pourrait ainsi fermer le dossier.
35:38 Le médecin légiste
35:40 examina le corps et détermina
35:42 que Bonnie avait reçu un projectile
35:44 à la poitrine.
35:46 Il était à la hauteur de la trajectoire de la balle.
35:48 Elle était entrée dans la poitrine
35:50 et était sortie par le dos.
35:52 Il ne trouva aucun fragment dans le corps.
35:54 Plusieurs indices laissaient croire
35:56 à un suicide.
35:58 L'angle du cou et l'endroit où se situait
36:02 la blessure, un peu à gauche,
36:04 était conforme à une blessure qu'elle aurait pu
36:06 s'infliger elle-même.
36:08 Mais d'autres indices contredisaient
36:10 cette hypothèse.
36:12 Lorsque quelqu'un utilise
36:14 une arme pour se tirer dessus,
36:16 on retrouve toujours des traces
36:18 de poudre sur lui.
36:20 Pourtant, lors de l'examen
36:22 des mains de la victime,
36:24 le médecin légiste ne trouva rien.
36:26 Sans pouvoir affirmer que la victime
36:32 était morte suite à un suicide ou à un homicide,
36:34 le médecin légiste indiqua
36:36 dans son rapport qu'elle était morte
36:38 de cause indéterminée.
36:42 Pour essayer la thèse du suicide,
36:44 les détectives rencontrèrent les parents de Bonnie.
36:46 Les membres de la famille
36:48 de quelqu'un qui s'est suicidé ont souvent
36:50 du mal à admettre que cette personne
36:52 qu'ils aimaient se soit enlevée la vie.
36:54 Les parents de Bonnie
36:58 étaient de ceux-là.
37:00 Ils refusaient de croire que leur fille s'était suicidée.
37:02 Selon eux,
37:04 une seule chose dans sa vie ne fonctionnait pas,
37:06 son mariage.
37:08 Bonnie avait confié à ses parents que Warren
37:10 avait eu des entreprises avec un problème d'alcool.
37:12 Elle leur avait également dit
37:14 qu'après avoir eu envie de le quitter,
37:16 elle avait décidé de tenir bon.
37:18 Les parents de Bonnie
37:20 n'accusaient pas formellement Warren Rolinek,
37:22 mais ils croyaient que celui-ci
37:24 avait peut-être joué un rôle
37:26 dans la mort de leur fille.
37:28 Ils pressèrent les policiers
37:30 de laisser l'enquête ouverte.
37:32 Sans aucune preuve que la mort de Bonnie
37:36 ait été le résultat d'un homicide
37:38 ou d'un suicide,
37:40 les détectives étaient dans l'impasse.
37:42 Les parents de Bonnie s'obstinaient
37:48 à refuser de croire au suicide de leur fille.
37:50 Déçus par l'enquête,
37:52 ils firent appel au service
37:54 de l'avocat Mike Ware.
37:56 J'avais connu Bonnie de son vivant.
38:00 J'étais persuadé
38:02 que ce n'était pas un suicide.
38:04 Mais alors,
38:06 la seule autre conclusion logique,
38:08 c'était qu'il s'agissait d'une mort par homicide.
38:10 Ware vérifia le dossier personnel
38:14 de Warren Rolinek
38:16 lorsqu'il était policier.
38:18 Les faits étaient troublants.
38:20 Au cours de sa carrière,
38:24 Rolinek s'était vu reprocher à maintes reprises
38:26 abus d'alcool et insubordination.
38:28 Mais ce n'était pas là
38:30 le plus inquiétant.
38:34 De nombreuses fois,
38:36 il avait utilisé son arme à feu à la maison.
38:38 Après l'un de ses épisodes violents,
38:42 Bonnie avait appelé la police
38:44 pour que l'on essaie de calmer son mari.
38:46 Mais Rolinek ne se maîtrisait
38:48 plus du tout.
38:50 On l'avait mis alors en détention
38:52 et forcé à subir une évaluation psychiatrique.
38:54 Plus j'examinais cette affaire,
39:00 et plus il m'apparaissait évident
39:02 que son comportement passé
39:04 démontrait qu'il avait pu en venir
39:06 à commettre ce crime.
39:08 Même si Ware savait
39:12 que le problème d'alcool et de violence
39:14 de Warren ne prouvait pas
39:16 qu'il était un meurtrier,
39:18 l'absence de poudre explosive
39:20 sur les mains de la victime,
39:22 elle, était éloquente.
39:24 Si l'on y repensait sérieusement,
39:26 c'était quelque chose de facile à nettoyer.
39:28 Cet homme avait été policier.
39:30 Il savait bien cela.
39:32 Si c'était lui qui avait appuyé sur la détente,
39:34 il lui était facile d'éliminer
39:36 cette poudre explosive.
39:38 Et s'il s'agissait d'un suicide,
39:40 elle n'avait pas pu, elle,
39:42 éliminer cette poudre.
39:44 Rien dans le comportement de Bonnie
39:48 n'indiquait qu'elle voulait mettre fin à ses jours.
39:50 Elle avait même prévu un voyage d'affaires
39:52 le lendemain de son décès.
39:54 Les membres de sa famille
39:58 appelaient à Arthur Grant,
40:00 un pathologiste judiciaire réputé de Bedford, au Texas,
40:02 qui se spécialise dans l'analyse psychologique
40:04 des victimes de suicides.
40:06 Grant interrogea les parents de la victime,
40:10 ses amis et ses collègues de travail,
40:12 et tous vitent d'écrivir Bonnie
40:14 comme une femme heureuse
40:16 qui voyait la vie du bon côté.
40:18 Rien n'indiquait donc qu'elle songeait à se suicider.
40:20 Elle conservait même dans son sac à main
40:26 un message trouvé dans des biscuits chinois.
40:28 Grant en conclut que cette femme
40:30 n'avait pas le profil des gens
40:32 qui prévoient se tuer d'une balle dans la poitrine
40:34 avec un revolver de calibre 38.
40:36 En me basant sur ce que j'ai obtenu,
40:40 il m'est apparu peu vraisemblable
40:42 que cette femme eût été dans des dispositions
40:44 pour s'enlever la vie.
40:46 Pour analyser les indices matériels,
40:50 Mike Ware fit appel au service de Tom Bevel,
40:52 un spécialiste judiciaire renommé,
40:54 expert en analyse de projection de sang.
40:56 Bevel tenta de déterminer
41:00 si le sang sur le t-shirt de Horinek
41:02 avait été projeté là à cause du coup de feu
41:04 ou parce que la victime l'aurait expectoré
41:06 par le nez et la bouche
41:08 pendant la réanimation.
41:10 Selon lui, le sang ainsi expectoré
41:12 serait très différent
41:14 de celui projeté par une balle.
41:16 Dans son labo, Bevel décida
41:20 de recréer une tâche de sang
41:22 comme il en obtiendrait une
41:24 en tirant un bout portant.
41:26 Il plaça un t-shirt comme celui que portait
41:28 Horinek ce soir-là,
41:30 près d'une éponge imbibée de sang.
41:32 Il tira ensuite un coup de feu
41:34 avec une arme identique
41:36 à celle trouvée dans la chambre de la victime.
41:38 Les éclaboussures de sang
41:42 se dispersèrent sur le t-shirt
41:44 selon une certaine configuration.
41:46 Il examina ensuite le vêtement
41:48 et nota les gouttelettes caractéristiques
41:50 de la tâche.
41:52 Elle ne ressemblait en rien
41:54 aux tâches qui auraient été expectorées
41:56 par la victime.
41:58 Les tâches de sang produites
42:00 par l'expectoration sont plus pâles.
42:02 L'air force le sang à sortir
42:04 et l'on y trouve donc des bulles.
42:06 Quand la police examine ces tâches,
42:08 il ne reste que de petits cernes
42:10 car les bulles d'air ont éclaté.
42:12 Les gouttelettes de sang causées
42:14 par une expectoration
42:16 sont de forme irrégulière.
42:18 Les tâches que j'ai examinées
42:20 dans ce cas-là n'étaient pas pâles du tout
42:22 et il n'y avait aucun cerne
42:24 indiquant la présence de bulles d'air.
42:26 Elles étaient de forme plutôt homogène.
42:28 Beville nota la présence
42:32 de plus d'une centaine de ces gouttelettes
42:34 projetées à haute vélocité.
42:36 La plupart étaient d'un diamètre
42:38 inférieur à un dixième de millimètre,
42:40 soit la taille d'une graine de pavot.
42:42 Pour Beville,
42:44 ces tâches démontraient formellement
42:46 que Warren Horinek était proche
42:48 de sa femme quand elle avait été touchée
42:50 par le projectile.
42:52 Quand j'ai examiné le T-shirt
42:56 porté par Horinek,
42:58 j'ai vu comme une fine vaporisation de sang.
43:00 Cela indiquait
43:04 que le sang avait été projeté à haute vélocité,
43:06 comme quand il y a
43:08 blessure par balle.
43:10 Les tâches de sang produites
43:14 du tir d'essai et celles du T-shirt
43:16 d'Horinek étaient semblables.
43:18 Il ne s'agissait donc pas
43:20 de sang provenant de la bouche et du nez
43:22 de la victime. Beville
43:24 en conclut que Warren Horinek
43:26 avait abattu sa femme.
43:28 Muni de ces nouvelles preuves,
43:32 l'avocat Mike Ware
43:34 présenta les résultats de ses analyses
43:36 à un grand jury.
43:38 Celui-ci approuva la mise
43:42 en accusation de Warren Horinek.
43:44 En mars 1996,
43:48 un an après la mort de sa femme,
43:50 Horinek fut arrêté et accusé de meurtre.
43:52 Avec les preuves
43:56 dont il disposait, les enquêteurs
43:58 sont parvenus à reconstituer les événements
44:00 qui ont conduit au meurtre.
44:02 Ils ont conclu que Warren Horinek
44:06 avait bu une importante quantité d'alcool
44:08 ce soir-là.
44:10 Mais les deux hommes et lui se sont sans doute
44:12 disputés à cause du voyage d'affaires de Bonnie
44:14 le lendemain.
44:16 Elle a finalement été secouchée,
44:18 mais Warren, lui, est devenu de plus en plus
44:20 fou de colère.
44:22 Il a attendu qu'elle s'endorme.
44:24 Puis, un de ses fameux accès
44:26 de colère l'a conduit trop loin.
44:28 Warren Horinek a tué sa propre femme.
44:32 Quand on examine les antécédents de cet homme
44:36 et ses comportements de plus en plus violents
44:38 on peut voir que cela allait prendre
44:40 cette tournure.
44:42 En août 1996,
44:44 après un procès d'une semaine,
44:46 Warren Horinek a été
44:48 trouvé coupable de meurtre.
44:50 Il a été condamné à 30 ans
44:52 d'emprisonnement.
44:54 Lorsqu'un meurtre est commis, son auteur
44:58 tente toujours de berner les enquêteurs
45:00 en dissimulant ses traces.
45:02 Mais les sciences judiciaires
45:04 continuent toujours d'évoluer,
45:06 mettant ainsi en lumière les impressions
45:08 fatales laissées par les criminels
45:10 et les forçant à répondre
45:12 de leurs actes devant la justice.
45:14 [Musique]
45:16 [Musique]
45:18 [Musique]
45:20 [Musique]
45:22 [Musique]
45:32 [Musique]
45:44 [Musique]
45:46 [Musique]
45:58 [Musique]
46:06 [Musique]
46:08 [Musique]
46:10 [Musique]
46:12 [Musique]
46:14 [Musique]
46:16 [Musique]
46:18 [Musique]
46:20 [Musique]
46:22 [Musique]
46:24 [Musique]
46:26 [Musique]

Recommandations