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NewsTranscription
00:00 Europe 1, Culture Média. Thomas Hill.
00:02 Déguisement pirate, montre pour lire l'heure et puis un papa.
00:07 Voici la liste de cadeaux qu'a demandé Elliot à sa maman Gloria pour ses 7 ans dans "Un Papa Vivant",
00:13 votre tout premier livre, Alice Stadlioni.
00:16 Il demande un papa parce que le sien, il est mort quand il avait 8 ans.
00:20 - 8 mois. - 8 mois, pardon, excusez-moi.
00:22 - Qu'est-ce qu'il a fait ? Il va avoir 7 ans. - Il va avoir 7 ans.
00:24 Il est mort quand il avait 8 mois et lui, il veut un papa vivant.
00:27 - Pas un papa qu'on évoque comme ça en disant "il est au ciel, il est auprès de nous",
00:31 il veut un papa en chair et en os.
00:33 - Oui, parce qu'il en a marre justement qu'on lui dise ça, qu'on lui dise "oh mais papa, il est là, il est tout autour de toi, il est..."
00:39 Voilà, il ne veut pas un papa au plafond, Elliot.
00:42 Oui, il veut un papa vivant, c'est un enfant et un enfant, je pense qu'il peut imaginer,
00:47 enfin tout est possible quoi, donc je veux un papa vivant, j'aurai un papa vivant.
00:50 - Et ça ne lui semble pas plus compliqué que ça, comme cadeau pour son anniversaire ?
00:54 - Non, c'est un peu cher, il se pose la question, pourquoi il n'en a pas ?
00:58 Mais voilà, a priori il va en avoir un.
01:00 - C'est jouable. Et alors un soir sur sa balançoire, Elliot il sent une main comme ça le pousser dans le dos,
01:06 il a très peur au début et puis il voit ce monsieur qui lui annonce "je suis ton papa".
01:11 Et Elliot il le croit directement parce que les enfants, ils croient plus facilement que les adultes à ce genre de choses.
01:17 - Bien sûr, il le croit directement mais je pense que le lecteur le croit aussi,
01:22 il y a quelque chose d'assez évident en fait, moi j'ai le sentiment de ne pas me poser la question quand j'ai écrit
01:29 et de ne pas me demander "est-ce que le lecteur va croire à ça ?"
01:32 Non, j'ai l'impression de tout de suite propulser dans cet imaginaire qui n'est pas forcément...
01:38 On a un petit doute, moi j'aime les romans de fiction aussi,
01:43 et il y a toujours ce petit truc au début des films de fiction,
01:47 j'ai des films cultes qui m'ont marqué quand j'étais enfant,
01:51 mais on se dit "mais est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est possible ?"
01:55 et puis à un moment on se laisse prendre par l'histoire et on se dit que c'est possible, oui.
01:58 - Et alors c'est non pas avec ce fantôme mais avec cette âme qu'Elliot va avoir des réponses à ces questions
02:04 concernant l'absence de son père et se dire que finalement "papa c'est comme Superman, il n'existe pas vraiment".
02:10 Voilà ce qu'il se dit à un moment du livre.
02:12 Et l'un des messages de ce livre c'est qu'il faut parler clairement aux enfants de la mort,
02:15 parce qu'on a tendance à trop vouloir les préserver, c'est ça un peu ce que vous nous dites aussi.
02:19 - Oui, et d'ailleurs pour revenir sur Superman,
02:23 c'est une phrase qu'il trouve pour dire à sa maman "c'est bon, arrête d'essayer de trouver des façons, des métaphores".
02:32 Donc lui, il y croit en fait, mais pour arrêter sa mère, il va dire "non mais c'est bon j'ai compris,
02:38 c'est comme Superman, il n'existe pas vraiment", mais ça ne veut pas dire qu'il n'y croit pas.
02:42 Mais effectivement les parents, c'est tout à leur honneur et vraiment tout le monde fait comme il peut.
02:47 Et c'est terrible d'avoir à parler de choses si dramatiques à des enfants.
02:52 Et on est bien placés pour le savoir tous, autant qu'on est là en ce moment,
02:57 vu l'histoire, les tragédies qu'on voit et qu'on vit tous les jours.
03:02 Mais parfois, plutôt que d'essayer de chercher à tout prix des métaphores ou des choses un peu comme des dessins animés,
03:08 il faut dire les choses clairement, les enfants ça les aide à avancer.
03:12 Et aussi ça leur donne cette idée que ce n'est pas forcément de leur faute,
03:16 parce qu'un enfant à qui on ne dit pas les choses, peut se sentir très vite coupable et se dire
03:21 "mais en fait peut-être que c'est à cause de moi tout ça".
03:23 Et alors quand on lit l'histoire de Gloria Elliot, on ne peut pas s'empêcher de penser à la vôtre évidemment, Alice Tadlioni.
03:28 Pourquoi avoir voulu écrire un roman plutôt qu'un récit ?
03:32 Parce que le roman ça permet une liberté folle, ça autorise une parole,
03:39 que moi honnêtement je ne m'autorisais pas autrement.
03:43 Il y en a qui passent par la musique, moi la première aussi, puisque je suis aussi musicienne,
03:47 il y a évidemment mon métier d'actrice, et puis il y a l'écriture,
03:51 qui est une découverte, qui est une liberté, qui permet de faire passer des choses évidemment très personnelles,
03:57 mais en même temps en faisant appel à son imaginaire, moi j'en ai un très fort depuis toute petite,
04:03 donc c'était une façon de mettre en scène et de faire vivre ces trois personnages qui me sont tellement chers,
04:09 Gloria, Joe et Elliot.
04:12 Un papa vivant, c'est chez Robert Laffont, on va continuer à en parler, Alice Tadlioni,
04:16 vous êtes notre invitée jusqu'à 11h ce matin sur En Parlez-Bien,
04:19 dans deux minutes on va dresser votre portrait sonore,
04:21 et on a retrouvé une archive savoureuse, vous aviez 18 ans à l'époque, on revient.
04:26 Neveur.