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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Thomas Isle reçoit chaque jour un invité.
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Transcription
00:00 - Europain Culture Média, Thomas Hill.
00:02 - Alors ce nom de scène déjà Santa il peut faire penser à la mère Noël mais en fait c'est plutôt condensé votre vrai nom c'est ça ?
00:10 - Oui.
00:10 - Samantha Cota.
00:11 C'est aussi l'anagramme de Satan.
00:13 - Absolument, c'est aussi comme ça qu'on m'appelle depuis que je suis toute petite.
00:17 - C'est vrai ?
00:17 - Oui.
00:18 - Et d'ailleurs votre EP qui contient six titres s'appelle
00:20 999999 le chiffre du diable
00:23 666 à l'envers.
00:25 - Absolument.
00:26 - Il avait retourné, c'est volontaire.
00:27 - Absolument, je pense du bon côté.
00:29 Jusque là je crois.
00:31 - C'est pour vous assurer que vous penchez du bon côté.
00:33 - C'est bon.
00:34 - Et alors ces six titres vous avez à peu près tout fait dessus.
00:37 - Oui absolument.
00:39 J'ai enregistré dans ma chambre,
00:41 composé, écrit,
00:43 jusqu'à les sortir, faire la pochette.
00:47 Oui j'ai absolument tout fait.
00:48 - Vous avez même fait tous les instruments à part je crois la batterie.
00:50 - Oui la batterie j'ai demandé à une amie.
00:52 - C'est pas très compliqué la batterie franchement.
00:54 - Non mais en fait la plupart des batteries qu'on entend sont quand même les miennes.
00:58 Mais il y a des re-re au-dessus et j'ai une autre batterie.
01:01 - Et donc piano, guitare, basse, synthé, toutes les machines et tout ça ?
01:05 - Oui, toutes les cordes, tout ça, tout composé.
01:07 - Mais pourquoi ? Parce que vous n'arrivez pas à lâcher prise ?
01:09 Vous n'arrivez pas à déléguer aux autres ?
01:11 - Si, mais ces chansons étaient tellement pudiques
01:14 qu'elles voulaient être habillées par moi.
01:16 - C'est elle qui vous en demandait.
01:18 - C'est Johnny Mandy.
01:19 - C'est vrai que c'est très joli.
01:20 - Et c'est vrai que vous l'avez élaboré dans votre chambre
01:22 en vous aidant de coussin pour avoir une bonne acoustique.
01:25 - Ah oui, disons que déjà ces chansons n'avaient pas pour but d'être écoutées.
01:31 Donc c'était vraiment... non, elles étaient...
01:33 Pop Can't Sallay était vouée à me faire du bien.
01:36 C'était un plaisir très égoïste parce que
01:38 du reste j'étais pas du tout prête à les faire entendre.
01:41 C'est quand Adam et Lyme du groupe Hyphen Hyphen, dont je fais partie,
01:44 les ont écoutées parce que comme ça on est dans le salon
01:47 et je suis derrière le piano.
01:48 Ils m'ont dit "non mais il faut absolument que les gens entendent ces titres-là".
01:52 - Donc ça c'est très beau parce que ce sont les membres de votre groupe
01:55 qui vous ont poussé à faire une carrière solo.
01:57 - Oui, absolument.
01:58 - C'est un peu ça.
01:59 - Oui mais c'est comme ma famille, c'est...
02:01 - Mais vous continuez avec Hyphen Hyphen.
02:02 - Ah bon, bien sûr !
02:03 Non non, mais puis ils me poussent et puis ils font partie du processus créatif
02:06 et il n'y a aucune étape qui les échappe.
02:10 - Et alors les six titres de 999,
02:13 "Ocyle" entre balade et chansons très rythmées,
02:16 votre genre de musique, vous dites c'est la "néo-variété".
02:19 Comment vous la définissez ça ?
02:20 - J'ai emprunté ce terme sans vouloir être prétentieuse,
02:25 quoique j'aime bien la prétention parfois, pas l'arrogance.
02:27 Mais j'aime bien ce terme "néo-variété"
02:30 parce que c'est comme emprunter tout ce que j'aime de la grande variété française
02:34 sans être nostalgique,
02:35 mais y apporter ma touche de modernité
02:39 parce que voilà, les conditions d'enregistrement
02:43 et les nouveaux sons font qu'on peut encore plus s'amuser.
02:45 - Et le résultat c'est par exemple ce titre magnifique "Qui a le droit".
02:48 - Oh qui a le droit de lever la main
02:54 Malheureux, malsain, fait l'aimauble des siens
03:00 Oh qui a le droit de laisser de côté
03:06 La beauté en béton, le béton en armée
03:12 - Santé, notre invitée jusqu'à 11h et dans deux minutes,
03:14 vous allez nous offrir un premier live,
03:16 une reprise à la fois de Mylène Farmer et de Mich...
03:19 - Je dis pas, je dis pas.
03:20 - Ah je dis pas, je dis pas, j'en dis pas plus.
03:21 Deux grands artistes français.
03:23 Et en tout cas, c'est elle, pas loupée.
03:25 - Non, non, il manque le deuxième artiste.
03:27 Faudrait écouter.
03:28 D'oublier l'autre main
03:30 Pour une poignée de main
03:33 Je te l'ai quand c'en va
03:36 Qui a le droit
03:38 - Un tonal...
03:39 - J'espère.
03:40 - J'ai d'autres petits sons à vous faire écouter d'ailleurs
03:43 dans votre portrait sonore.
03:45 Voici le premier Santa.
03:46 Le groupe britannique Dire Straits,
03:55 c'est l'album "Brother in Arms".
03:57 Il faisait danser, paraît-il, toute la maison chez vous.
03:59 - Oui.
04:00 Je n'ai pas de souvenirs de mon enfance sans musique.
04:03 Si bien que tous mes souvenirs sont vraiment teintés
04:06 de musique américaine et anglo-saxonne,
04:10 dont Dire Straits, clairement.
04:11 - Et vous rêviez à l'époque de composer des musiques de films, je crois.
04:14 - Oui, depuis toute petite.
04:16 J'étais un peu déscolarisée.
04:18 Enfin, pas un peu, j'étais déscolarisée.
04:20 - À quel âge ?
04:21 - En fait, j'y allais quand ça m'allait d'y aller.
04:25 - Ah d'accord.
04:26 - Donc c'était un contrat plutôt agréable.
04:28 - Très très sympa comme programme.
04:30 - Mais parce qu'il ne fallait pas que je sois complètement coupée de liens sociaux.
04:34 - Ouais.
04:35 - Surtout quand on est grand timide.
04:36 - Il fallait avoir des copains.
04:37 - Du reste, Adam, le guitariste du groupe, est mon premier ami.
04:40 - Et c'est vrai.
04:41 - Depuis toujours.
04:42 - Et c'est lui même qui vous a poussé à revenir à l'école
04:43 à un moment que vous étiez là.
04:44 - Il m'a donné par la main et il m'a dit
04:45 "Alors, il faut quand même que tu puisses aligner deux mots sans en devenir toute rouge".
04:49 - Allez, leçon suivante.
04:50 - "Croyez qu'on s'aimerait juste à soi"
04:52 - Ah ouais.
04:53 - "T'es trompée d'histoire d'amour"
04:57 "Allez, donne-moi au secours, au secours"
05:00 - Vous disiez qu'il y avait de la musique tout le temps à la maison.
05:03 C'est aussi grâce à votre maman, Santa, Diana Eckert, qui chantait...
05:07 - Diana, oui.
05:08 - Diana Eckert.
05:09 - Diana Eckert, pardon, qui chantait dans ce groupe des années 80, Daisy Duck.
05:12 Elle n'est plus là aujourd'hui, mais elle a eu un rôle important aussi
05:15 dans votre histoire avec la musique, j'imagine.
05:17 - Oui, clairement.
05:18 Et puis dans la liberté d'être, de chanter.
05:21 Moi, je n'étais pas vouée à être chanteuse.
05:24 Ça m'est arrivé quand on a commencé le groupe
05:26 et qu'on cherchait un chanteur et qu'on s'est aperçu que je savais chanter.
05:29 Et que ça résonnait plutôt bien.
05:32 Il y a une envie, un élan de vie, une liberté que mes parents avaient
05:37 et dans la fête et dans l'accueil des gens autour de nous
05:40 qui font ce que je suis aujourd'hui.
05:42 - Allez, encore une petite musique qui a marqué votre vie.
05:45 - Ça, c'est le moment où je rentrais à l'école, bien sûr.
05:51 Et que j'avais beaucoup trop de crayons noirs sous les yeux.
05:54 - C'est la cristal de tout, on l'a tout su cette crise d'adolescence.
05:58 - C'est le moment où vous séchez aussi un peu l'école pour aller au concert.
06:01 - Oui, puisqu'une fois à l'école, il fallait la sécher.
06:04 - Ce n'est pas drôle.
06:06 - Non, j'ai fait le mur.
06:08 - Sum 41.
06:10 - J'ai fait le mur pour ce concert-là.
06:13 - C'est le premier concert auquel vous assistez de votre propre choix.
06:17 - Absolument.
06:18 - C'était à Jouan-les-Pins.
06:20 - Oui.
06:21 - C'était un mercredi, vous avez connu toute votre vie, Thomas.
06:24 - Un mercredi de pluie, je crois.
06:26 - Je crois même que vous avez fait un pogo.
06:29 - J'ai fait un pogo, mais j'étais beaucoup trop jeune pour ça.
06:32 C'était n'importe quoi.
06:33 J'avais une carure, même si j'étais bien musclée.
06:37 Je faisais du judo, donc je me suis dit, on va aller se frotter aux épaules.
06:40 Non, c'était trop violent.
06:42 J'ai même slamé pour la première fois.
06:44 - Ah ouais ?
06:45 - Avec mes Smirnoff Ice.
06:47 Petite Smirnoff partie trop tôt.
06:50 - Quel dommage qu'on n'ait pas l'enregistrement de ce slam.