DB - 04-12-2023
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00:00 [Musique]
00:02 [Musique]
00:30 Emilien Carmeau a voulu faire la grève de la cueillette des fruits, mais personne ne l'a suivi.
00:34 Hum, comprends ça ? Chacun pour soi et Dieu pour tous.
00:37 Georges a fini par faire la paix avec Carmeau, il reste son régisseur.
00:41 Ah, devinez ce que j'ai appris.
00:43 Emilien Carmeau va monter à Paris pour dire leur fait aux acheteurs de fruits.
00:46 Oh, ces parisiens qu'elles rassentent ! Si je les tenais dans le creux de ma main !
00:50 [Musique]
00:54 - Ouais, ouais, ouais. Au revoir les enfants. - Au revoir.
00:57 - Au revoir toi. - Au revoir.
00:59 Et ne faites pas d'excès au restaurant. Attention à votre colestyle.
01:02 Ne t'inquiète pas, mère Poule. Je te confie la baraque.
01:05 - Vous n'en faites pas, ça roulera. - J'en ai pour deux ou trois jours.
01:07 S'il y a un problème, vous serez au besoin.
01:09 A bientôt.
01:11 C'est ça ! La réculture moderne !
01:20 [Bruit de moteur]
01:24 [Bruit de pas]
01:28 [Bruit de moteur]
01:54 [Bruit de moteur]
01:57 - Allez, au revoir, Georges. - Hé, c'est hors fil, hein ?
02:12 Ça, je vais pas être en retard demain. Bonsoir.
02:15 - Georges ! - C'est à moi.
02:19 Merci, Robert. Au revoir.
02:22 - Alors, Georges, tu es content de ta journée ? - Oui.
02:25 Mais je commence à être crevé.
02:27 Si y avait que la récolte à faire, c'est que le soir, en rentrant,
02:29 il faut encore que je fasse les comptes, et c'est pas mon fort.
02:31 - Dîtes-moi que le patron revienne. - J'ai l'impression qu'il devient complètement fadasse.
02:35 Il est allé à Paris en pleine récolte.
02:38 Mais je te fais le pari qu'il est allé faire à la tournée des Grandes Dutes.
02:41 - Ça va être le démon de midi qui se le prend. - Pas du tout.
02:44 - Non ? Et qu'est-ce qu'il est allé faire ? - Mystère et discrétion.
02:48 Allez, bonsoir, parce que Cécile va m'incendier.
02:52 Georges !
02:54 Oh, Georges, alors tu veux pas me le dire, moi, un vieux camarade de régiment à Emiliens,
02:59 ce qu'il est allé faire là-bas, dans la capitale ?
03:02 Allez, au revoir.
03:04 - Hum, ça sent bon. - Qu'est-ce que tu nous avais jeté ce soir ?
03:15 - Des chou-fleurs au gratin. - Hum, c'est bon.
03:18 - Jean-Yves est arrivé. - Pourquoi ?
03:22 Eh bien, il m'a téléphoné.
03:24 Alors je lui ai dit que son père était parti à Paris.
03:27 Alors il a atterri ici tout de suite.
03:30 - Ne lui prête pas l'argent, je te l'interdis. - Il m'en a pas demandé.
03:34 Non, il a simplement décidé de faire une soirée avec des copains de Montpellier.
03:41 - Ah, c'est ça. - Oui.
03:43 - Et il a dit que tu voulais le voir. - Oui.
03:46 - Une soirée avec des copains de Montpellier. - Quand ?
03:49 - Eh bien, ce soir. - Il a un sacré culot.
03:52 - Je vais lui dire deux mots à Jean-Yves. - C'est pas mon Jean-Yves.
03:55 - Tu vas te mêler de ce qui ne te regarde pas. - Je suis responsable de la maison.
03:58 - Peut-être, mais pas de Jean-Yves. - Où est-il ?
04:00 - Dans le salon. - Georges !
04:02 - Jean-Yves, t'es pas un peu fou ? - Pas du tout. J'ai plus besoin de mes amis.
04:08 Mais ton père est pas là.
04:10 C'est juste pour ça que j'ai fait venir mes copains.
04:12 Tu sais très bien que ça va encore pépatrer.
04:14 - T'en fais pas, Emilien n'en saura rien.
04:16 - Et puis, j'ai pas besoin de toi comme de mien pour bien ce que je vais faire.
04:19 - T'as bien dit. T'aurais pas de mieux. - Vous allez promener !
04:22 - Excuse-moi, je dois remplir mes devoirs de maître de maison.
04:24 Si tu veux devenir accessible, vous serez bienvenue.
04:26 - Prête-le pour moi, merci. - T'affole pas, Emilien n'en saura rien.
04:29 Et puis, je prends tout sur moi. Tu es rassuré, maintenant ?
04:32 - Salut, Jean-Yves. Ça va ? - Oui.
04:37 - Salut, Jean-Yves. - Salut, tout le monde.
04:39 - Bien entendu. - Merci.
04:41 - Moi, Louis-Philippe. - Merci.
04:43 - Au revoir. - Au revoir.
05:12 - Qu'est-ce qui se passe ? - Qu'est-ce qui se passe ?
05:15 T'es même du saumon, à part eux.
05:17 - Ils s'amusent entre jeunes.
05:20 - Je me demande comment tu peux dormir.
05:24 Je vais crever, moi. J'ai besoin de me reposer.
05:26 Et je peux pas parce que ce petit sauteur a décidé de faire la bringue.
05:29 T'as un mandat.
05:31 - J'étale la lumière, et il dort.
05:33 - La lumière, il dort.
05:35 - Où vas-tu ? - Je descends.
05:56 - Tu vas avoir un malin, parmi tous ces jeunes, à jouer les pernodes.
06:00 - Tu es un pernode ou pas, mais sois bien à la tête que c'est pas ce petit merdeux qui va faire la loi ici.
06:04 Surtout pas à moi.
06:05 Qui me crève pour un monsieur, mais une vie de patachou.
06:08 - Tu viens d'arriver ? - Non, merci, mademoiselle.
06:17 - Oh, ce que tu es pécheur.
06:19 - Vous l'avez pas vu, Jean-Yves ? - Je crois qu'elle est en main avec elle-marie.
06:24 - Dis donc, tu pourrais pas nous dévoter quelque chose à boire ?
06:27 - Non.
06:30 - Allô ? Allô ?
06:32 Vous m'entendez ?
06:34 Recadéro 78-83 ?
06:36 J'en me dis dedans. La poste est dans le village, à côté.
06:39 - Je sais bien que tu viens, Noël.
06:51 Voilà, Camarthier, qu'on sert vite à boire à mon ami.
06:54 - Messieurs, dames, je vous présente le chevalier Georges.
06:57 Sans peur et sans reproche,
06:59 vaillant défenseur du veuf Emilien Carmeau et du pauvre orphanage.
07:02 - C'est trop drôle.
07:04 - Regarde le succès que je fais.
07:06 Eh, les gars, portons un toast à la santé de mon ami l'œuvre Jojo,
07:09 qui va trinquer avec moi. - Merci, je n'ai pas soif.
07:12 - C'est un snob, à la campagne.
07:15 - Je trinquerai avec toi, à condition que tu viennes me parler.
07:18 - Bon, OK, mais j'aimerais bien qu'il soit un peu plus drôle.
07:21 On est là pour rigoler. - Ça ne sera pas drôle.
07:23 - Tu m'inquiètes.
07:25 - Alors, tu veux me parler?
07:27 - Allez, viens.
07:29 - Je n'ai pas cette tête.
07:35 J'ai le droit de m'amuser un peu.
07:37 Si j'avais demandé à Emilien, il ne l'aurait jamais permis.
07:40 Alors, j'ai profité de son voyage.
07:42 - Tu sais pourquoi il est monté à Paris?
07:44 - Hein? - Pour essayer de sauver le domaine de la ruine.
07:47 Tout va mal en ce moment.
07:49 Les pêches se vendent à un prix ridicule.
07:51 Et bientôt, ce sera la saison des pommes.
07:53 - Tu as payé l'an dernier?
07:55 - Ça n'a pas d'importance.
07:57 Mais comprends bien une chose.
07:59 Tu as le droit de t'amuser.
08:01 Mais ton père se bat pour te donner les moyens de mener la grande vie.
08:04 Il faut qu'après sa mort, tu sois à l'abri du besoin.
08:07 - Mon père se moque bien de moi.
08:09 - Pas du tout! Il se crève pour toi.
08:11 - Il ferait mon temps char, tu veux.
08:13 - Pour qui, alors? Pour le pape?
08:15 - Je t'aime bien, mais je me trouve un peu naïf.
08:18 Et l'histoire de mon père, ça ne m'intéresse pas du tout.
08:21 - Et si tu te fous éperdument?
08:23 - Alors éperdument!
08:25 Ce qui est une chose que je déteste bien, c'est l'agriculture.
08:27 Puis je déteste aussi la campagne.
08:29 Ce n'a qu'un intérêt pour moi, c'est de pouvoir amener mes copains
08:31 faire tout le bruit que je veux sans déranger les voisins.
08:35 (Bruit de porte)
08:37 (Bruit de porte)
09:04 - Tu vas finir par me faire attraper une maladie de coeur, tu sais.
09:07 - Tu veux que je te dise?
09:09 Tu as de la santé pour pouvoir dormir dans un moment pareil.
09:11 Tu verras en bas, si tu veuilles y aller au salon, il y a ça à manger.
09:14 Et je te passe la cuisine, un vrai champ de bataille.
09:16 - Il faut bien que jeunesse se passe.
09:18 - Elle est belle, la jeunesse, aujourd'hui.
09:20 - Tu t'es pas amusé, toi, à l'âge de Jean-Yves?
09:22 - Si! Mais si j'avais fait ce qu'il fait ce soir,
09:24 Marie-Claisance pourrait être anglaise.
09:26 - Tu n'as pas le caractère de Jean-Yves. Il faut le comprendre.
09:29 - C'est ça, défends-le. Prends en partie.
09:31 Si tu veux, tu peux même aller danser la bamboula avec lui, si ça te permet.
09:35 - J'ai pas envie de rire, moi.
09:37 - Ressors pas trop, tu te rends compte?
09:43 - Dis ça, moi.
09:44 - Tu n'as jamais demandé si Jean-Yves n'avait pas un problème avec son père,
09:47 pour agir comme il le fait?
09:48 - Je ne peux pas savoir.
09:49 Je n'ai pas eu de père, moi, pour avoir des problèmes avec lui.
09:52 Je suis désolé, mais je ne veux pas te répondre.
09:54 Je regrette.
09:55 J'ai eu la chance d'être orphelin à 5 ans.
09:59 - Tant d'adore, mon chéri.
10:01 T'as été orphelin,
10:03 mais tu as eu la chance d'avoir Marie-Claisance,
10:06 qui t'a élevée avec ton frère, d'une manière merveilleuse.
10:09 Et puis, je ne suis pas là, moi.
10:13 - Pardonne-moi, ma chérie.
10:16 Je suis qu'un ours mal léché.
10:18 Je ne devrais pas me laisser emporter.
10:20 - Mais c'est comme ça que je t'aime, imbécile.
10:23 Ne change surtout pas, sinon je divorce.
10:28 - Je me suis dit que je prenais en épousant un cournebosque.
10:31 Et puis, Marie-Claisance m'avait prévenu.
10:35 - La traîtresse.
10:36 Et tu m'as aimée quand même?
10:39 - Non.
10:41 - Ah!
10:42 (Musique)
11:04 (Bruit de moteur)
11:29 (Musique)
11:58 (Musique)
12:27 (Musique)
12:38 (Musique)
12:50 (Musique)
13:19 - Quel scandale! Quelle honte!
13:21 On peut dire que le jour où Emilien s'est fabriqué un fils unique,
13:24 il a réussi son ouvrage.
13:25 Ce genre, il veut s'il était à moi.
13:27 Il n'a rien trouvé de mieux que de faire ce qu'il appelle une sourd boume
13:30 pendant que son père était en train de se battre à Paris pour sauver le domaine.
13:33 À la place de Carmaux, je sais bien ce que je ferais.
13:37 Je ne veux pas être à la place de Carmaux.
13:39 Je finirai par le plaindre, celui-là.
13:47 (Rires)
13:49 - Tu te donnes les têtes?
13:58 - C'est une allure qui se passe!
14:00 - Hélas!
14:01 - C'est trop bien.
14:04 Je vais par Jean et ensuite, je vais jouer à le Gandhiji.
14:06 Non, mais j'en ai pas à tripo.
14:07 - Dis donc, pour qui vous vous prenez?
14:08 - Écrase, je crois que c'est le père de Jean-Yves.
14:10 (Musique)
14:16 (Huées)
14:18 - Silence!
14:19 - T'as entendu?
14:20 - Hé, Jean-Yves, tu entends? On nous fout la porte.
14:22 - Débat dans notre petite soirée.
14:26 - Tiens, tu prends un verre.
14:32 - J'arrête pas de dire aux copains, justement, que...
14:35 - Jean-Yves! - C'est pas un actif.
14:37 - Tu te rends pour quoi?
14:38 - J'ai plus qu'à conduire seul, je le ferai tout même.
14:40 - Moi, le camp,
14:41 il ne remet plus jamais les pieds ici.
14:43 - Vais, et je ne te le dirai pas de fois.
14:46 - Dors!
15:03 - Hé!
15:04 (Musique)
15:18 (Musique)
15:42 (Soupir)
15:44 - Tu devrais aller lui parler.
15:51 On peut pas le laisser comme ça.
15:53 - Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire?
15:58 - Ben, j'en sais rien.
16:00 Mais vas-y, il le faut.
16:08 - Bon.
16:09 - Entrez.
16:18 - Bonjour, patron.
16:23 - Ah, c'est toi.
16:25 Tu viens sur le champ de bataille.
16:28 - Vous auriez dû m'avertir que vous arriviez hier soir.
16:32 Je serais allé vous attendre à l'aéroport.
16:34 - Je suis venu.
16:35 - Je serais allé vous attendre à l'aéroport.
16:37 - J'ai voulu vous faire une surprise.
16:39 Et moi qui ai eu la surprise.
16:42 Vous l'étiez servi.
16:44 - Comment ça s'est passé à Paris?
16:46 - À Paris?
16:48 J'ai fait du porte-à-porte chez les mandataires,
16:51 comme si je cherchais du travail.
16:53 Je me sentais tout perdu.
16:59 Ici, j'ai tous les culots.
17:03 Là-haut, tout m'impressionnait.
17:05 Les téléphones, les secrétaires.
17:07 Et on a refusé de me recevoir.
17:11 Et je me suis entêté.
17:13 Alors on m'a fait mariner des airs.
17:18 Le plus amusant, c'est qu'en moisissant,
17:21 j'entendais la mise à prix des fruits d'ici.
17:23 Mais j'entendais aussi le prix qu'on les revendait.
17:26 Des corns.
17:28 - Vous n'avez vu personne, alors?
17:30 - Si.
17:31 La colère a fini par me prendre. Tu me connais.
17:33 Je me suis dit que si ces gens-là avaient de tels bureaux,
17:35 s'ils vivaient comme des rois, c'était grâce à des types comme moi.
17:38 Alors j'ai foncé.
17:40 Pour Dieu, quel scandale!
17:42 Un mandataire a fini par comprendre qu'il valait mieux me recevoir.
17:45 Sinon, sa boutique, je la mettais à sac.
17:48 Oh, il a été charmant.
17:50 Pour ça, oui.
17:52 Il a répondu à toutes mes questions,
17:54 qu'il appelait des revendications.
17:56 Pour finir, toujours aussi prévenant,
17:59 il m'a fait comprendre que si je devenais insupportable,
18:02 c'est son mot,
18:04 il se passerait de mes livraisons.
18:06 C'est alors qu'il m'a raconté combien on était solidaire entre mandataires.
18:10 Alors j'ai compris qu'il valait mieux rentrer ici.
18:14 J'étais rudement heureux de revenir.
18:17 Tu ne peux pas savoir.
18:19 J'avais l'impression que j'étais parti depuis des mois.
18:22 Oui.
18:24 J'étais rudement heureux de retrouver l'air pur d'ici.
18:28 J'étais prêt à meuter tout le monde.
18:30 Ah, les mandataires étaient solidaires.
18:33 Eh bien, nous le serions aussi.
18:35 Nous, les agriculteurs,
18:37 on voulait la bagarre.
18:38 On l'aurait.
18:39 Cette bagarre, nous la gagnerons, patron.
18:41 C'est sûr.
18:42 On la gagnera sans moi, Georges.
18:46 Pourquoi?
18:49 Parce que je n'ai plus envie de me battre.
18:52 En rentrant hier soir,
18:56 quand j'ai trouvé tout ça,
18:58 j'en ai pris plein la gueule.
19:01 Tu aurais vu Jean-Yves,
19:07 ce guignol.
19:08 C'est fini.
19:10 Depuis hier soir, je n'ai plus de fils.
19:12 Je ne veux même plus qu'on en parle devant moi.
19:14 Ce n'est pas possible.
19:16 C'est la seule famille qui vous reste.
19:18 Famille ou pas,
19:20 j'ai toujours été seul, tu sais.
19:22 Depuis le jour où j'ai été élu,
19:25 depuis le jour où j'ai eu
19:27 un chagrin d'amour.
19:29 Ça t'étonne, hein?
19:32 Eh bien, oui, j'ai aimé une jeune fille.
19:35 Je n'ai pas pu l'épouser parce qu'elle était protestante et moins catholique.
19:39 Dans ce temps-là, les parents avaient des principes.
19:42 On n'aurait jamais osé leur désobéir, crois-moi.
19:45 J'ai quand même fini par me marier avec une brave femme
19:49 qui m'a donné ce fils.
19:54 Et moi, maintenant,
19:55 c'est pour lui que je luttais.
19:57 Je croyais qu'il serait un carmot, un vrai.
20:00 Ma femme est morte.
20:04 J'ai continué à lutter.
20:07 J'avais un fils.
20:09 C'était mon devoir
20:10 et mon ambition.
20:13 J'étais le premier à arracher mes vignes.
20:16 Un des premiers à utiliser l'eau du canal d'irrigation.
20:19 À faire des primeurs, des pommes, des taux, quoi.
20:23 J'ai foncé parce que j'étais un carmot
20:25 et qu'un autre carmot prendrait un jour ma place.
20:27 Et voilà le résultat.
20:34 Bon, il faut que je remue.
20:39 Je ne veux pas rester comme une vieille potiche à raconter ma vie.
20:43 Tu vas aller au travail, maintenant.
20:47 Oui, c'est ça.
20:49 Vous viendrez moi joindre ?
20:51 Je ne sais pas, peut-être.
20:52 Alors ?
20:59 Il en a pris un drôle de coup.
21:01 Je ne l'ai jamais vu comme ça.
21:03 Il ne veut plus entendre parler de son fils.
21:05 Jean-Yves n'est pas un assassin, tout de même.
21:07 Il n'est pas pardonnable.
21:09 Mais qu'est-ce que tu en sais ?
21:10 Il jette sa gomme, c'est tout.
21:11 Mais tu connais Jean-Yves.
21:13 Mais personne ne le connait.
21:14 Emilien le premier.
21:16 Il n'a jamais vu en lui qu'un carmot.
21:18 Il n'est pas un assassin.
21:20 Il n'est pas un être humain qui a le droit d'être différent de ce que son père veut.
21:23 Son père n'a jamais cherché à le comprendre.
21:25 Ah, voilà le refrain.
21:26 Ces pauvres petits ont tous les droits, mais jamais de devoirs.
21:28 Surtout pas de devoirs, surtout pas.
21:29 Jean-Yves, tu es injuste.
21:30 Excuse-moi, je n'ai jamais su ce que c'était que d'avoir un père.
21:33 On le saura, Cléophelin.
21:35 Merci.
21:37 Bon.
21:40 Ce n'est pas la peine de nous disputer.
21:42 La situation est déjà assez compliquée comme ça.
21:43 On va chez.
21:45 Apporter son petit déjeuner au patron.
21:47 On ne peut pas le laisser tout seul, ruminer sa peine.
21:49 Je vais essayer de lui parler, de le raisonner.
21:51 Cécile.
21:54 Tu es formidable.
21:57 Oui.
22:04 Oui, un instant.
22:06 Qu'est-ce que c'est ?
22:07 Cécile.
22:08 Rentre.
22:09 La décision que je prends ne regarde que moi, cher maître.
22:13 Vous êtes peut-être le notaire de la famille, mais je n'ai pas à vous faire plus de confidences que j'en ai envie.
22:17 Vu ?
22:19 Oui, c'est ça.
22:21 Évaluez-moi tous les corps de bâtiment.
22:22 Pour ce qui est des machines, je me débrouillerai.
22:24 Bien.
22:27 Je voudrais que la mise en vente soit faite pour octobre ou novembre.
22:29 J'arrive ?
22:31 Mais non, ça ne l'aura pas du tout.
22:32 J'ai le droit de rendre, non ?
22:34 Rassurez-vous, ce n'est pas un coup de tête.
22:37 A bientôt, cher maître.
22:46 Alors, la s'affaire ?
22:47 Mademoiselle, je voudrais un renseignement.
22:49 Dans quelles conditions puis-je vendre mes terres à votre organisme ?
22:52 Bon, alors, donnez-moi un rendez-vous.
22:55 Très bien, c'est noté.
22:58 Merci, au revoir, mademoiselle.
22:59 Allô, le Crédit Agricole ?
23:08 Passez-moi M. Lemaire.
23:10 Ah, bien.
23:13 Alors, demandez-lui de rappeler M. Carmeau.
23:15 Je voudrais lui demander un conseil.
23:17 Merci, au revoir.
23:19 On n'est pas fin.
23:24 Il faut que vous preniez quelque chose.
23:26 Pose ça là.
23:28 Tu vas froid que tu te rendes.
23:33 Tu vas voir un travail épouvantable aujourd'hui.
23:36 Tu devrais engager une seconde femme de ménage.
23:39 Vous allez vendre le domaine ?
23:40 Oui.
23:45 Vous êtes vraiment décidé ?
23:46 Oui.
23:48 Rassure-toi, Cécile.
23:50 Je ferai ce qu'il faudra pour changer toi.
23:52 Je ne vous laisserai pas tomber.
23:54 Je vous remercie.
23:56 Ça ne sera pas la peine.
24:05 [ Bruit de la chasse d'eau ]
24:08 [ Bruit de la chasse d'eau ]
24:37 Vous n'avez pas vu Georges ?
24:38 Si, il est dans la chambre froide.
24:39 Georges !
24:42 C'est terrible.
24:43 Emilien veut mettre le domaine en vente à la fin de l'année.
24:46 [ Musique ]
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25:26 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
25:29 Merci.