DB - 04-12-2023
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00:00 [Musique]
00:29 [Musique]
00:37 - Oh Bertrand !
00:38 [Musique]
00:48 - Oh Bertrand !
00:50 - Qu'est-ce qui se passe ? T'as raté ton gigot ?
00:51 - Non, pas encore. Mais j'ai oublié mes champignons chez l'épicier du village.
00:54 - Non, ça passera.
00:55 - Oh ça passera ! Mais c'est impossible !
00:57 Ma sauve sera ridicule !
00:58 Oh mon dieu, mon dieu, mais qu'est-ce que je vais faire ?
01:00 La terre en va s'écrouler que tu ne brûcherais pas !
01:06 Qu'est-ce que j'ai fait au ciel pour avoir un tel neveu ?
01:09 - Et où vas-tu ?
01:17 - Je vais chercher tes champignons.
01:19 J'en ai vu trois ce matin dans le chemin de Roussant.
01:21 - Tu ne pouvais pas me le dire tout de suite ?
01:23 Plutôt que de me laisser souffrir mille morts !
01:25 - Oh Bertrand ! Quand tu seras de retour, tu me feras le plaisir de te changer.
01:28 Je ne veux pas te voir en habit de tous les jours, par un si beau dimanche.
01:31 - Viens, dans mes présences.
01:34 - Je ne veux pas te voir.
01:36 - Je ne veux pas te voir.
01:38 - Et voilà ma petite belle !
02:02 - Bonjour !
02:03 - Bonjour ma grande !
02:04 - Je suis là avant pour que vous vouliez bien faire le déjeuner.
02:06 - C'est une émarde l'attention !
02:08 Mais tout est déjà prêt, il n'y a plus que la table à mettre.
02:10 Allez, viens me donner la main.
02:12 - Tiens, viens m'aider petit peu.
02:19 C'est un peu lourd.
02:20 Doucement.
02:21 Tiens, prends la guêpe qui se bat.
02:33 - Tu as perdu quelque chose ?
02:34 - Non, je regardais si Bertrand était dans la cour.
02:37 - Tu allais me cueillir des champignons du côté de Roussard.
02:40 Ne t'inquiète pas, il va revenir, ton Bertrand.
02:43 Tu vois pas, parce que si les gens vont encore être en retard pour tous les dimanches.
02:48 - Ce ne sera pas grave.
02:49 - Comment pas grave ?
02:51 Et mon gigot, s'il est rabiné, ne pas réjouir.
02:53 Tiens, tu vas prendre le téléphone et tu vas leur dire.
02:55 - Ce n'est pas trop souhaitable s'ils ne sont pas à l'heure.
02:57 - Voilà.
02:59 - Je vais aller me coucher.
03:01 - Viens, Mollo, viens.
03:09 - Allô, j'écoute.
03:22 - Allô, Cécile, bonjour, c'est Christine. Comment vas-tu ?
03:25 - Très bien.
03:26 Mais qu'est-ce qui se passe ?
03:27 - Non, mais je veux te dire que si ton mari et toi, vous arrivez en retard,
03:30 Marie-Plaisance sera déshonorée, son gigot sera rabiné.
03:33 - Je suis presque prête.
03:35 - Elle est prête.
03:36 - C'est vrai, ce mensonge ?
03:38 - Oui, ma tante.
03:40 - Et ton Georges, il est prêt ?
03:41 - Bien sûr.
03:42 Il est juste allé faire un petit tour dans l'héberger avec le patron.
03:45 [ Musique ]
04:15 - On va avoir une sacrée récolte.
04:17 Je n'aurais jamais dit ça avant déjeuner, hein, patron ?
04:19 - Non, merci.
04:20 - Vous avez vu l'épaisse de carrière ?
04:23 À côté des nôtres, on dirait des olives.
04:25 Aujourd'hui, il est devenu un sport de la loi de ne pas avoir choisi la même variété que nous.
04:28 Il y croyait pas.
04:30 Et je suis persuadé que l'an prochain, on fera le double de tonnage de cette année.
04:37 Vous savez, plus j'y pense, plus je suis convaincu qu'il faudra installer une nouvelle chambre froide.
04:41 Celle que nous avons ne suffira plus.
04:43 C'est encore un investissement, mais...
04:45 ... il sera rentable, non ?
04:47 Vous croyez pas ?
04:48 Regardez-moi ça.
04:50 Il n'y aurait même pas besoin de les calibrer.
04:52 Elles sont toutes de choix extra.
04:54 - Oui, Georges.
04:55 Tu as raison.
04:56 Jamais le domaine Carmaux n'aura eu une aussi belle récolte.
05:00 Pas une tâche.
05:02 Pas un défaut.
05:03 La pêche idéale.
05:05 Et pour la qualité, nous aurions la médaille d'or si on faisait le concours.
05:09 - Oui.
05:11 Et après ?
05:12 - C'est formidable.
05:13 Qu'est-ce que tu veux que ça me fiche ?
05:15 Le jour où nous avons planté ces pêchés, nous aurions mieux fait de nous casser une jambe.
05:19 Oui, qu'est-ce que tu veux que ça me fiche d'avoir les plus beaux fruits de la région ?
05:22 Tout à l'heure, tu me parlais d'olives.
05:24 Eh bien, vive les olives, au moins on peut les vendre.
05:26 - Vous avez des acheteurs pour les pêches ?
05:28 Oui, à quel prix ?
05:29 Et combien je pourrais en liquider, hein ?
05:31 Tu as peut-être oublié ce qui s'est passé l'an dernier.
05:33 Pas moi.
05:34 Des tonnes qu'on a laissées pourrir parce que les prix étaient trop bas.
05:37 Et ces pêchés-là n'étaient pas encore en production.
05:40 Et je ne te parle pas ni des pommes, ni des tomates, ni des primeurs.
05:43 Mon pauvre Georges.
05:44 On s'est foutu de nous en faisant faire du fruit.
05:46 Produisez et vous vendrez.
05:48 Tiens, ça me fait rire.
05:50 On produit, oui, mais on va tous crever et touffer sous nos fruits.
05:53 Quatre ans à labourer, à herser, à engraisser, à traiter, à tailler, à arroser, pour en arriver à ça.
06:01 - Mais dans les journaux, ils disent que c'est d'une crise passagère.
06:03 - D'une crise passagère ?
06:04 On nous ment, Georges !
06:05 Mets-toi bien ça dans la tête, on nous ment !
06:07 - C'est encore loin ?
06:08 - On arrive.
06:09 - On arrive.
06:10 Messieurs, dames, vous allez maintenant pénétrer dans le célèbre domaine d'Emilien Carmeau.
06:27 Emilien Carmeau, le grand propriétaire terrien, l'auteur de mes jours.
06:30 Ma chérie, du haut de ses platanes, 40 générations de Carmeau nous comporte.
06:33 - Que tu es marrant, Georges.
06:35 - Oui, je sais.
06:36 Mais tout ça ne me dit pas comment je vais m'y prendre avec Emilien.
06:38 - C'est ça, tu fais du charme.
06:40 - Comme d'habitude.
06:41 - Comme d'habitude.
06:42 - Bonjour, Cécile.
06:50 - Bonjour.
06:51 - Oui, Emilien.
06:52 - C'est ton père. Il est dans les champs.
06:54 - Ah, et comment est la température ?
06:55 - Assez basse. Il est du numéro max à 30.
06:57 - C'est bien ma chance.
06:58 - Jean-Yves Pétain, tu es rentré sur une mauvaise pente.
07:01 Tu vas avoir 23 ans et tu ne fiches rien.
07:03 - Oui, je suis étudiant.
07:04 - Oui, c'est un bel alibi pour toi.
07:06 Dis ton avenir.
07:07 - Ce n'est pas pour moi l'avenir, Cécile. Je le vois tout rond.
07:09 Ecoute, Cécile, si tu n'avais pas de vous et Georges, je t'aurais enlevé.
07:13 Mais il faut que je te présente Anne-Marie.
07:15 Anne-Marie, Cécile, Sucile, Anne-Marie.
07:17 Bon, Anne-Marie, tu veux boire un verre ?
07:19 - En attendant, mon père, je fais des verres.
07:22 - Je te présente Georges.
07:24 - Georges, tu sais l'heure qu'il est ?
07:48 Marie-Claidance a déjà appelé deux fois.
07:50 - Qu'est-ce que c'est que cette voiture ?
07:52 - C'est la voiture de Jean-Yves.
07:54 - Je le sais. Qu'est-ce qu'il est venu faire ici ?
07:56 - Il est peut-être venu passer la journée.
07:58 - Ben voyons.
08:00 - Je crois qu'il a un petit problème.
08:02 - Un petit problème ?
08:04 - Oui, il est dans le salon.
08:06 - Qu'est-ce que c'est que ça, ici ?
08:08 - Oui, c'est pas mal, merci.
08:10 Pour une surprise, c'est une surprise.
08:17 C'est gentil de venir passer le dimanche au revoir de son vieux père,
08:20 au lieu d'aller à la plage.
08:22 - Papa, je te présente Anne-Marie.
08:24 - Enchantée, monsieur.
08:26 - Pas moi.
08:28 - Jean-Yves n'est pas un voyou.
08:30 - Non, ça ne vaut rien.
08:32 A 23 ans, il se tourne les pouces, c'est honteux.
08:34 - Papa ?
08:36 - Oui ?
08:38 - Je te demandais quelque chose.
08:40 - Ah.
08:42 - Tu sais, ce mois-ci,
08:44 j'ai dû payer l'assurance de ma voiture,
08:46 et puis la réparation de mon pare-chocs
08:48 qu'un imbécile m'avait enfoncé.
08:50 - Tu réponds quand tu veux.
08:52 - Bien sûr.
08:54 Alors, maintenant, j'ai un petit problème à régler.
08:57 Enfin, deux problèmes, plutôt.
08:59 Ma chambre et puis mon restaurant.
09:01 - Et alors ?
09:03 - Alors, j'ai pensé, enfin,
09:05 si tu voulais bien,
09:07 que tu pourrais m'avancer un peu d'argent
09:09 sur un mois prochain.
09:11 - Est-ce que tu te fiches de moi ?
09:13 - Je n'ai pas envie, tu sais.
09:15 - Je t'ai dit une fois pour toute
09:17 que je te donnais le premier de chaque mois
09:19 l'argent qui t'était nécessaire.
09:21 - De toute façon, ce moment, j'ai pas un son.
09:23 - Oh, papa, moi...
09:25 Tu as pas d'argent, mais je sais que la récolte des pêches
09:27 va commencer et que l'argent va rentrer.
09:29 - La récolte des pêches ? Parlons-en.
09:31 - Bien sûr. Tu dis toujours que je m'intéresse pas à l'agriculture.
09:33 Je sais que tu vas commencer la récolte des pêches.
09:35 - Est-ce que tu me prends pour un imbécile ?
09:37 - C'est qu'un bon à rien.
09:39 Un inutile. Va faire le gandin au gros du roi.
09:41 - Je vais te le dire, mon pogné. Mais fiche le camp d'ici.
09:43 J'ai autre chose à faire qu'à perdre mon temps avec toi.
09:45 - Ecoute, papa, je pourrais tout de même...
09:47 - Tu pourrais fiche le camp avec ta poupée peinture murée.
09:49 Et dis-toi bien que c'est la dernière fois que je t'avance de l'argent sur ton moi.
09:51 - Jean-Yves a quand même gagné.
09:53 - C'est qu'un gamin.
09:55 - Un gamin qui a de la chance d'avoir un père comme Emilien, oui.
09:57 - Crois-tu ?
09:59 - Ne me dites pas que vous êtes venue ici
10:01 pour nous casser les oreilles
10:03 avec les malheurs de votre Emilien Carmeau et de son fils.
10:05 - C'est tout de même un souci. - Pas pour nous, mes enfants.
10:07 Jean-Yves est régisseur de Carmeau en France et tout.
10:09 Le reste ne nous regarde pas.
10:11 - Mais justement, si Emilien a des problèmes avec son fils,
10:13 comment veut-il qu'il soit d'attaque pour son exploitation ?
10:15 La situation d'un plaine est dramatique.
10:17 On va à la catastrophe. - Je me demande comment il va s'en sortir.
10:19 - C'est bien fait pour lui.
10:21 - Si il a des ennuis, c'est qu'il a vu trop grand avec son modernisme.
10:23 Il s'est pris pour un Américain.
10:25 Lui et les autres.
10:27 Ils avaient plein la boucle
10:29 de leur dérégation et de leur usine en plein air.
10:31 Je savais que ça finirait mal.
10:33 Je crois que vous n'avez plus de ma part
10:35 de rire sur l'histoire du genre de malheur de Carmeau.
10:37 - Si, tu connais celui.
10:39 - Je ne veux pas le connaître.
10:41 Il s'est fait bouillir avec son gamin
10:43 qu'il a voulu élever comme un prince.
10:45 Tu sais, s'il en prend un peu de carcagène.
10:47 - Non, merci. Comment vont les amours de Bertrand et Christine ?
10:49 - C'est une joie de les voir.
10:51 Té, regardez-les.
10:53 Oh !
10:55 Si vous ne voulez pas de mongicots, dites-le.
10:57 Ou ça nous mangera tout seul.
10:59 Je crois que je l'ai raté.
11:01 - Mais non, maintenant.
11:03 - Tu dis toujours ça.
11:05 - C'est pas un amigot qui mord.
11:07 - Ça aurait bien.
11:09 - Raté ou pas, cela nous est égal.
11:11 Voyez-vous, mes enfants, il peut bien se passer
11:13 tous les drames de la Terre, je m'en mords.
11:15 Du moment que mon petit monde n'en passe pas.
11:17 Qu'est-ce qui pourrait bien arriver à mon petit monde,
11:19 je vous le demande.
11:21 Non, maintenant, je sais que je peux mourir tranquille.
11:23 Hé !
11:25 Bertrand, alors, ce gicot.
11:27 - D'accord. - Coupe.
11:29 - Raté.
11:31 - Le petit monde de ma région
11:56 est un monde de marie plaisante.
11:59 C'est un monde d'amour et d'amitié.
12:05 Il vit près des étoiles et il se balance
12:13 entre le temps présent et le temps passé.
12:21 La, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la.
12:28 Et nos cœurs ne pourront pas l'oublier.
12:35 Sous-titrage Société Radio-Canada
12:40 L'ÉTANGE DE LA MADRID
12:45 L'ÉTANGE DE LA MADRID
12:49 L'ÉTANGE DE LA MADRID
13:18 Mon Dieu, que je suis heureuse.
13:20 Mes deux neveux sont de bien marvaux garçons.
13:22 Mon Bertrand est resté auprès de moi dans notre beau mascotte de Bosque.
13:25 Il s'est laissé prendre le cœur par Christine.
13:28 Aussi quand Georges, mon néné, me parle des malheurs de son patron Emilien Carmont
13:31 avec son exploitation fruitière, vous pensez bien que je m'en moque complètement.
13:35 On pourrait s'y parler que le petit monde de Marie-Paisance tourne en rond.
13:38 (Toc, toc, toc)
13:39 - Entrez.
13:42 - Bonjour, M. Carmont.
13:44 - Bonjour, Cécile. Pose ça là.
13:46 - Je vous connais, vous allez encore prendre votre café froid.
13:49 - On voit bien qu'il n'a pas fait la guerre.
13:51 - Peut-être. Mais je fais du bon café et j'aime bien qu'on l'apprête.
13:55 - Je crois entendre ma défaite éprouve.
13:58 Ah, vous voulez former votre café.
14:01 - Je suis désolé, monsieur.
14:03 - Je vous en prie, ne vous en faites pas.
14:06 - Je vous en prie, ne vous en faites pas.
14:09 - Ah, vous voulez former votre café.
14:12 Alors, comment ça va, Cécile?
14:14 Le masque courant de bosse qui est toujours debout?
14:16 - Toujours.
14:18 - Et votre Marie-Paisance, comment elle se porte?
14:21 - Notre Marie-Paisance est pareille à elle-même.
14:24 - C'est tromp blanc.
14:25 - Pardon?
14:26 - Ne te vexe pas, Cécile. Je répète ce que tout le monde dit.
14:30 Peut-être que je changerais d'avis si je la connaissais.
14:34 Eh bien, en toujours aussi sauvage.
14:36 - Un peu moins.
14:37 Il a fini par se laisser apprivoiser par Christine.
14:40 - Mais dis-moi, la petite parisienne a su y faire une véritable donteuse.
14:45 - Vous voyez, Paisance doit en faire une tête.
14:48 - Marie-Paisance est très heureuse.
14:50 Elle a accepté Christine.
14:52 Je crois qu'elle avait peur que Bertrand finisse vieux garçon.
14:56 - Comme elle a fini vieille fille.
14:59 Tu ne peux quand même pas nier que Marie-Paisance est une vieille fille.
15:04 - Je vais te dire une chose.
15:07 Si toutes les mères avaient élevé leurs gosses comme elle a élevé ses neveux,
15:11 le monde serait autrement qu'il n'est.
15:14 Marie-Paisance a fait de Georges et de Bertrand des hommes.
15:18 Des vrais. Et c'est rare. Crois-moi.
15:21 - Vous avez raison.
15:23 - Regarde, Jean-Yves.
15:25 D'état civil, pointant qu'il est mon fils.
15:28 Heureusement, sinon je ne le croirais pas.
15:30 Il n'a rien à Carmaux.
15:32 - Et quand avez-vous... - Ça se voit à l'oeil né.
15:35 Il est tout ce que je ne supporte pas.
15:37 Un vrai ignoble.
15:39 Il ne fera jamais rien sans Jean-Pauvre.
15:42 Bon. Il ne s'agit pas de s'offendir sur le cas de ce petit moins rien.
15:47 Il s'agit de revenir au jeu sérieux.
15:49 Entrez.
15:51 - La tronche a embauché des ramasseuses à Caissard, mais il manque des gars pour l'emballage.
15:58 Qu'est-ce que je fais ? - Elle va au service de la main d'oeuvre.
16:01 - Je vais au marché. - Je vais au marché.
16:03 - Et l'oeil sur la grillette.
16:05 Je ne veux pas de rebuts avant que les fruits arrivent de calibrage.
16:08 - Soyez tranquilles. On vous voit sur le tas ?
16:10 - Plus tard. Je vais au marché. Je veux jeter un coup d'oeil sur les prix.
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17:04 - Elles ne sont pas très grosses. - Ça vaut pas les quarts de vingt.
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17:20 - Eh ! Qu'est-ce que Paris vous a payé aujourd'hui ?
17:24 - Assez, mon cher Garmo, assez.
17:26 - Alors vous vous contentez de peu, mon cher Ferrier.
17:29 - Non, je m'en voudrais. Ils m'apprennent pour un Italien,
17:32 et moi je n'ai rien d'un Italien, figurez-vous.
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17:46 - Oh, Emilien, c'est une catastrophe.
17:49 Tu as vu les étrangers combien ils payent ce matin ?
17:51 Écoute, si ça continue, moi je vais leur donner mon portefeuille.
17:55 Le soleil monte, plus les prix baissent.
17:57 - Et qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse ?
17:59 - Je sais pas, moi, mais il faut faire quelque chose.
18:01 - Quoi ? T'as une idée ? - Je ne sais rien.
18:04 - Oh, Calda ! - Oh !
18:06 - Calda !
18:09 Comment ça marche pour toi ?
18:10 - Oh, ben si ça continue comme ça, j'ai plus qu'à faire mes boutiques.
18:13 Comment je vais payer les traites de mon nouveau tracteur et celle des Aspersers ?
18:16 - Ben forcément, ils nous tiennent. Ils peuvent même poser leurs prix
18:18 avec tout ce qu'on a à leur offrir.
18:20 Je vois, ils n'ont qu'à taper dans le tas.
18:22 Et tant pis pour celui qui n'en peut plus.
18:24 - Je vais te dire, mon acheteur, je te l'étranglerai raide comme la justice.
18:27 - Tu serais bien avancé après.
18:29 - On savait que les pêches se vendraient mal. - Oui, mais pas à ce point-là.
18:32 - Qu'est-ce qu'on va te dire ? - Non, il ne faut pas s'affoler.
18:35 On peut en tomber sur nos pieds avec les variétés de pêches à conserve.
18:38 La coopérative nous soutiendra. - Que dis-tu ?
18:40 - Moi, je suis certain. - Vous savez pas la nouvelle ?
18:42 - Qu'est-ce qu'il y a encore ? - Elle nous a fait le bel, ta coopérative.
18:45 - Ah oui, alors ? - Qu'est-ce qu'elle fait, la coopérative ?
18:47 - Rien, presque rien. Elle achète les pêches à conserve
18:50 et on ne peut pas l'envoyer. C'est tout. - Non, ta gueule.
18:52 - Mais je te l'avais dit, c'est une catastrophe.
18:56 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
18:59 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:02 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:05 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:08 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:11 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:14 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
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19:50 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:53 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
19:56 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
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20:02 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
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20:08 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:11 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:14 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:17 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:20 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:23 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:26 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:29 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:32 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:35 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:38 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
20:41 - C'est quoi, ça ? - C'est la pêche à conserve.
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