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L'une après l'autre, des prostituées meurent en Europe centrale. Les autorités autrichiennes croient que ces meurtres sont tous l'œuvre d'un seul homme. Ils n'ont malheureusement pas beaucoup d'expérience en matière de tueurs en série.

Un tueur en série et fait des victimes dans l'ouest de l'État de New York, aux États-Unis. Il est choisi en fonction de la couleur de leur peau. La population est terrorisée.

De vraies affaires couvertes par le FBI et racontées à l'aide de reconstructions et d'interviews avec les représentants de la loi et des scientifiques judiciaires.

Dossiers FBI Saison 2, épisodes 14 & 18

True Crime Stories est la chaine parfaite pour obtenir votre dose quotidienne de documentaires criminels, de la vie carcérales aux serial killers en passant par les fraudes fiscales et les personnes disparues.

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00:00:00 L'une après l'autre, des prostituées meurent en Europe centrale.
00:00:09 Les autorités autrichiennes croient que ces meurtres sont tous l'oeuvre d'un seul homme.
00:00:13 Ils n'ont malheureusement pas beaucoup d'expérience en matière de tueurs en Syrie.
00:00:18 Ils demandent l'aide d'un expert du FBI pour dresser le profil psychologique du meurtrier.
00:00:24 Ce dernier découvre que le même tueur a déjà fait des ravages aux Etats-Unis.
00:00:28 Le nombre de ces victimes ne cessera d'augmenter que lorsque le FBI l'aura arrêté.
00:00:34 L'histoire de l'homme qui a tué son propre père
00:00:38 L'histoire de l'homme qui a tué son propre père
00:00:43 L'histoire de l'homme qui a tué son propre père
00:00:48 L'histoire de l'homme qui a tué son propre père
00:00:53 L'histoire de l'homme qui a tué son propre père
00:00:58 L'histoire de l'homme qui a tué son propre père
00:01:03 Le sexe
00:01:07 En Autriche, le commerce du sexe est légal.
00:01:13 Les prostituées circulent dans les rues et offrent leur service aux hommes prêts à payer.
00:01:31 Au cours des années 80, Heidemarie Hammerer était prostituée à Briggens.
00:01:35 C'était une professionnelle depuis près de dix ans.
00:01:40 Elle avait l'habitude des demandes particulières.
00:01:57 Mais le 5 décembre 1990, l'un de ses clients alla trop loin.
00:02:01 Le meurtrier s'empressa de réveiller sa victime,
00:02:10 puis il traîna son corps dans une forêt isolée à 15 km de la ville où il l'abandonna.
00:02:23 Il fallait se détacher de la forêt pour ne pas se faire toucher.
00:02:27 Le meurtrier avait été arrêté plus de trois semaines avant de constater qu'il y avait eu un crime.
00:02:31 Dans la matinée du 31 décembre, un couple de randonneurs découvrit le corps de Hammerer.
00:02:39 Bien qu'il soit resté en plein air pendant tout ce temps,
00:02:44 il n'était pratiquement pas décomposé à cause du froid.
00:02:51 Elle avait sans doute été ligotée car il y avait des marques sur ses poignets.
00:02:54 Lors de l'autopsie, on ne découvrit aucun fluide séminal sur son corps.
00:02:58 On trouva cependant des fibres qui ne provenaient pas de ses vêtements.
00:03:02 Elle n'était que la première victime du tueur.
00:03:06 Au cours des mois qui suivirent,
00:03:09 trois autres prostituées de différentes régions d'Autriche connurent le même sort qu'elle.
00:03:13 Brunhild Masser fut retrouvée dans le lit d'un cours d'eau près de Grase.
00:03:19 Le corps d'Elfriede Schrumpf, également de Grase, se trouvait dans une forêt avoisinante.
00:03:23 Près de Vienne, Sylvia Zagler fut retrouvée dans un bosquet.
00:03:28 Ces femmes avaient toutes été retrouver le corps contusionné.
00:03:32 Elles avaient été étranglées à l'aide de leurs banylons et laissées partiellement nues.
00:03:37 Elles gisaient face contre terre dans des terrains boisés.
00:03:39 La population autrichienne était en état de choc.
00:03:43 Le 4 avril 1991, les autorités réunirent les enquêteurs les plus expérimentés
00:03:48 pour tenter de résoudre ces meurtres.
00:03:50 Les ressemblances entre les cas laissaient croire qu'une seule personne était responsable.
00:03:56 Il s'agissait, pour l'Autriche, du premier cas de tueur en Syrie.
00:04:07 Les policiers n'avaient aucune expérience avec ce type de criminels.
00:04:13 Ernst Greger, l'un des détectives les plus réputés du pays,
00:04:16 fut assigné à la coordination de la chasse à l'homme.
00:04:19 Nous n'avions aucune piste intéressante.
00:04:23 Tout menait à des cul-de-sac.
00:04:25 Nous ne disposions d'aucun suspect non plus.
00:04:27 L'enquête profita d'un premier coup de chance
00:04:32 lorsqu'un policier retraité prit connaissance des meurtres dans un quotidien de Salzbourg.
00:04:36 Ces cas ressemblaient étrangement à une enquête qu'il avait résolue en 1974.
00:04:41 - Vous êtes le meurtrier de l'homme? - Oui.
00:04:43 Le détective Greger reçut un appel téléphonique de cet ex-policier.
00:04:50 Quinze ans plus tôt, une jeune femme avait été étranglée avec un de ses sous-vêtements
00:04:56 et on l'avait abandonnée dans les bois exactement comme les victimes récentes.
00:05:00 Le meurtrier avait été arrêté et condamné,
00:05:04 mais on l'avait remis en liberté conditionnelle depuis peu.
00:05:09 Le détective Greger prit en note le nom de l'ex-détenu,
00:05:12 Johan Jack Unterweger.
00:05:15 Jack Unterweger avait été remis en liberté conditionnelle
00:05:23 après quinze ans d'incarcération pour le meurtre d'une jeune femme.
00:05:26 Au cours de son séjour en prison,
00:05:33 il était devenu un écrivain de renom.
00:05:36 Un écrivain très célèbre.
00:05:38 Se pouvait-il que cet auteur à succès fut également un tueur en Syrie?
00:05:44 Greger et son équipe examinèrent les antécédents de ce journaliste.
00:05:49 Jusqu'en 1990, Jack Unterweger avait eu une vie difficile.
00:05:54 Il était né en Allemagne d'une mère prostituée qu'il avait abandonnée en bas âge.
00:06:00 Il avait été victime d'abus sexuels, négligé, vivant d'un foyer à l'autre.
00:06:06 A l'adolescence, Jack commença à exprimer la rage qu'il ressentait suite à son enfance tragique.
00:06:11 A 25 ans, cette violence lui coûta une peine d'emprisonnement à vie.
00:06:17 Unterweger poursuivit ses études. Au cours de sa détention, il se mit à l'écriture.
00:06:31 Il publia des lettres, des pièces de théâtre, des nouvelles ainsi que son autobiographie.
00:06:36 Dans cet ouvrage qui allait devenir un best-seller, Unterweger se décrivait comme une victime.
00:06:43 Les critiques et le public avaient de l'admiration pour cet auteur si honnête qui affrontait son passé avec autant de courage.
00:06:50 Le monde de la littérature croyait qu'il avait été sauvé par l'art.
00:06:57 Bientôt, les médias et le public exercèrent des pressions pour que sa peine d'emprisonnement à vie soit commuée en une peine moins sévère.
00:07:03 Le 12 mai 1990, les autorités autrichiennes révisèrent finalement sa condamnation.
00:07:13 Cet Autrichien de 40 ans fut libéré de prison.
00:07:16 Il était maintenant un homme libre, résolu à ne plus jamais passer un jour derrière les barreaux.
00:07:26 Peu après sa mise en liberté, un magazine allemand l'engagea pour couvrir les meurtres des prostituées.
00:07:30 Il promit de donner une dimension sociale à ses articles.
00:07:36 Il déclara à son éditeur qu'il désirait donner une voix aux démunis des bas-fronts de la société dont il avait lui-même déjà fait partie.
00:07:43 En juillet 1991, deux autres prostituées furent trouvées étranglées.
00:07:51 Le psychologue Tom Weller, du service des enquêtes criminelles de l'Autriche, se joignit à l'escouade spéciale.
00:07:56 Quand nous avons commencé l'enquête entourant Jack Hunter-Wager, la situation était assez délicate,
00:08:03 parce que tous ses amis œuvraient dans le monde des médias et il ne pouvait concevoir qu'il soit un criminel.
00:08:08 Même au sein de la police, seule une poignée d'enquêteurs croyait que ce journaliste célèbre était peut-être un suspect.
00:08:19 En examinant des reçus et des relevés de voyages,
00:08:22 Geiger et Mueller constatèrent cependant que Hunter-Wager s'était trouvé dans chacune des villes où les meurtres avaient eu lieu.
00:08:27 Cela pouvait cependant s'expliquer du fait qu'il était journaliste et qu'il couvrait la nouvelle.
00:08:33 Pourtant, comment expliquer qu'il s'y trouvait toujours avant que les meurtres aient lieu ?
00:08:39 Hunter-Wager était allé à Prague en septembre 1990.
00:08:47 Juste avant le meurtre de Blanka Bokava, une Tchécoslovaque étranglée avec un bas nylon.
00:08:52 Elle était la première victime de cette série qui s'élevait maintenant à sept.
00:08:57 Il était tout de même étonnant que Jack se trouve à Prague, ou dans l'ouest de l'Autriche,
00:09:06 ou alors dans le sud, exactement au moment où l'on découvrait un cadavre en forêt.
00:09:12 En Autriche, une autre femme, Regina Prem, avait été portée disparue quelques mois plus tôt.
00:09:17 Elle était présumée morte. Ses proches attendaient désespérément des nouvelles.
00:09:22 En octobre 1991, son mari reçut un appel téléphonique troublant,
00:09:27 d'autant plus que sa ligne téléphonique avait été débloquée.
00:09:30 Le jour où la télé a été débloquée, la télé a été débloquée.
00:09:35 En octobre 1991, son mari reçut un appel téléphonique troublant,
00:09:39 d'autant plus que sa ligne téléphonique était confidentielle.
00:09:42 L'homme au bout du fil lui dit qu'il était le meurtrier de Regina.
00:09:47 Il lui décrivit ses vêtements.
00:09:49 Il déclara que Dieu lui avait donné l'ordre d'immoler Regina.
00:09:54 Il poursuivit en disant qu'il l'avait laissée sur place en tournant son visage face contre terre, en direction des enfers.
00:10:04 L'appel était une torture affreuse pour cet homme déjà traumatisé par la disparition de sa femme.
00:10:08 Lorsque les policiers recueillirent son corps,
00:10:13 ils purent confirmer que Regina Prem était bien la 8ème victime du tueur en série.
00:10:18 Cette découverte ne les rapprochait malheureusement pas davantage du meurtrier.
00:10:22 Vienne, le 22 octobre 1991.
00:10:32 Les autorités autrichiennes interrogèrent Hunter Weger pour la première fois.
00:10:36 Il n'avait aucune preuve de sa culpabilité, mais ils espéraient obtenir ses aveux.
00:10:42 Il reconnut avoir interrogé des prostituées dans le cadre de son travail et d'avoir payé pour des services sexuels,
00:10:49 mais il n'y a qu'au nettre les victimes.
00:10:51 Bien que ses alibis ne fussent pas solides,
00:10:56 les enquêteurs n'avaient d'autre choix que de le remettre en liberté.
00:11:01 Les preuves accumulées contre lui étaient indirectes et le public l'appuyait.
00:11:05 Mueller et Greiger étaient quant à eux persuadés de la culpabilité d'Hunter Weger
00:11:13 et ils continuèrent à fouiller son passé.
00:11:15 Ils retracèrent la voiture qu'il conduisait à sa sortie de prison.
00:11:19 Comme il l'avait vendue un an plus tôt, les chances de trouver des indices valables étaient minces.
00:11:30 Les experts ne trouvèrent qu'un fragment de cheveu.
00:11:32 Même si cela serait peut-être inutile,
00:11:41 ils envoyèrent le fragment au laboratoire de l'université de Berne pour analyse.
00:11:45 Par bonheur, il restait assez de racines du cheveu pour en extraire l'ADN.
00:11:50 On compara ensuite ce code génétique à celui des victimes.
00:11:58 L'ADN de l'échantillon correspondait à la première victime de Prague,
00:12:02 Blanka Bokava, tuée en septembre 1990.
00:12:06 Les enquêteurs avaient enfin un indice solide.
00:12:09 Mais cela ne prouvait qu'une chose,
00:12:12 que la victime s'était déjà trouvée à bord de la voiture au moment où elle appartenait à Jack.
00:12:17 Les experts devaient trouver des preuves plus incriminantes.
00:12:20 De retour au poste de police, Greiger questionna des prostituées autrichiennes.
00:12:26 Elles reconnurent qu'Hunter Greiger était un client régulier
00:12:29 et qu'il exigeait d'elle qu'elle soit menottée au cours de la relation.
00:12:32 De façon plus significative,
00:12:35 l'une d'entre elles se rappelait l'avoir aperçue s'approcher de l'une de ses amies,
00:12:38 Heidmarie Hammerer, la première victime découverte à Bregenz.
00:12:42 Elle déclara qu'il portait une veste de cuir brun au cours de cette soirée.
00:12:48 Sur la base de cette identification et du cheveu trouvé dans la voiture,
00:12:54 d'Hunter Greiger, Greiger pu obtenir le mandat de perquisition de son appartement.
00:12:58 Hunter Greiger n'était pas là quand la police se présenta chez lui.
00:13:13 Les policiers réquisitionnèrent certains de ses vêtements,
00:13:17 notamment une veste de cuir brun pour les soumettre à des analyses.
00:13:21 Un des détectives trouva des reçus dans une poubelle.
00:13:24 Il provenait d'un restaurant de fruits de mer à Malibu en Californie
00:13:28 et qui était daté de 9 mois plus tôt.
00:13:30 Jack Hunter Greiger était allé aux Etats-Unis.
00:13:34 Au bout du compte, la fouille de l'appartement donna cependant des résultats plutôt décevants.
00:13:39 Rien ne prouvait formellement l'implication d'Hunter Greiger dans les meurtres.
00:13:45 Le seul doute que l'on pouvait trouver dans cette affaire
00:13:49 était qu'il n'y avait pas de mandat d'arrêt.
00:13:51 Les indices étaient trop minces pour permettre au détective d'obtenir un mandat d'arrêt.
00:13:55 Ils durent abandonner l'enquête.
00:13:58 Encore une fois, Jack Hunter Greiger avait une longueur d'avance sur eux.
00:14:02 Pour l'arrêter, Greiger devrait obtenir la participation d'enquêteurs
00:14:08 plus expérimentés en matière de tueurs en série.
00:14:10 Il contacta le FBI.
00:14:18 Les chrétiens se rendirent à l'ambassade américaine.
00:14:20 Ils y rencontrèrent l'attaché Julian Slisko,
00:14:25 un agent du FBI qui travaillait à partir de Vienne.
00:14:29 Slisko entra en contact avec le service des sciences comportementales du FBI
00:14:34 à Quantico en Virginie.
00:14:36 L'agent Greg McGrary prit son appel.
00:14:41 McGrary est maintenant à la retraite.
00:14:47 Il a cependant passé les dix dernières années de sa carrière
00:14:49 à mettre sur pied le service des sciences comportementales du FBI.
00:14:52 Les autrichiens nous ont contactés dans l'espoir de profiter de notre expérience
00:14:59 relativement aux enquêtes de meurtre en série.
00:15:01 C'était leur première enquête sur un tel cas.
00:15:06 McGrary accepta de venir en aide aux autrichiens.
00:15:12 Il les aiderait d'abord à établir si un seul individu
00:15:15 était responsable de tous ces meurtres.
00:15:17 Greger révéla à Slisko que Hunter Wager
00:15:23 était allé à Los Angeles l'été précédent.
00:15:25 Cette dernière envoyait un telex en Californie
00:15:28 pour en informer les autorités locales.
00:15:30 Au cours des jours suivants, Greger et Mueller
00:15:39 se préparèrent à leur rencontre avec les responsables du FBI.
00:15:43 Ils prirent soin de prendre les rapports des scènes de crimes,
00:15:45 les rapports d'autopsies et les photos.
00:15:47 Un détective de Californie, Ted Mueller,
00:15:52 se mit en contact avec eux.
00:15:54 Son collègue Jim Harper et lui avaient travaillé
00:15:56 pendant plusieurs mois sur une série de meurtres non résolus.
00:15:58 Ces homicides étaient semblables aux meurtres commis en Europe
00:16:04 et pour lesquels on soupçonnait Jack Hunter Wager.
00:16:07 Cela a tout de suite mis le feu aux poudres.
00:16:12 C'était incroyable.
00:16:13 Nous avions travaillé huit mois sur cette enquête.
00:16:15 Nous n'avions aucun suspect en vue.
00:16:17 La série de meurtres s'était arrêtée
00:16:19 et puis tout à coup, l'enquête a eu ce nouvel élan.
00:16:22 Les enquêteurs autrichiens comparèrent leurs notes
00:16:26 à celles de leurs homologues américains.
00:16:28 Il y avait des ressemblances très nettes entre les cas.
00:16:30 Les victimes étaient toutes des prostituées.
00:16:33 On les avait étranglées avec un de leurs sous-vêtements
00:16:36 et abandonné leur corps dans des endroits isolés.
00:16:39 Miller et Harper reconstituèrent les allées et venues du suspect en Californie.
00:16:43 Ils vérifièrent auprès des lignes aériennes
00:16:45 les entreprises de locations d'autos et des hôtels.
00:16:48 À partir des données obtenues,
00:16:50 ils purent établir l'état des déplacements d'Hunter Wager.
00:16:53 Il est venu à Los Angeles en vacances au mois de juin 1991.
00:16:58 Il est arrivé vers le 2 ou le 3 juin et est reparti le 17 juillet.
00:17:06 Au cours de son séjour,
00:17:08 Hunter Wager avait même visité le quartier général de la police de Los Angeles.
00:17:12 Il était entré dans le bureau des relations publiques
00:17:17 et avait présenté sa carte de journaliste.
00:17:20 Il désirait participer à un programme spécial mis sur pied par la police.
00:17:24 Ce programme permet aux civils d'accompagner les policiers lors de leur patrouille.
00:17:29 Comme les papiers de Jack étaient tous valides,
00:17:33 sa requête fut acceptée.
00:17:36 Hunter Wager soutenait qu'il rédigeait un article pour un magazine allemand
00:17:48 sur les différences entre prostitution américaine et européenne.
00:17:52 Il désirait connaître les quartiers fréquentés par les prostituées.
00:17:57 Les agents lui montrèrent les coins les plus chauds de Los Angeles.
00:18:01 Le détective Jim Harper nous raconte.
00:18:04 Quand on visite une grande ville comme Los Angeles,
00:18:08 on sait bien que les prostituées ne sont pas partout.
00:18:10 Il faut savoir où les trouver.
00:18:12 Il n'y a pas de meilleure façon pour cela que de monter à bord d'une voiture de police.
00:18:15 Des témoins aperçurent Shannon Exclay, 20 ans,
00:18:21 pour la dernière fois au coin de la 7e rue et de Main Street.
00:18:28 Elle avait fait une fugue de chez ses parents à l'âge de 16 ans et se prostituait depuis.
00:18:32 Elle mourut de deux jemins, 1991.
00:18:37 On trouva sa dépouille avec son soutien-gorge enroulé autour du cou.
00:18:42 Des marques sur ses pieds indiquaient qu'on l'avait étranglé,
00:18:48 puis qu'on avait traîné son corps sur une distance de 15 mètres
00:18:51 pour l'abandonner à l'endroit où il avait été découvert.
00:18:56 Des expérligistes découvrirent du sperme provenant de cet individu.
00:18:59 Malheureusement, les détectives de Los Angeles ne disposaient pas d'un suspect
00:19:05 pour effectuer des comparaisons génétiques.
00:19:07 Dix jours plus tard, les enquêteurs trouvèrent le corps d'une autre prostituée,
00:19:12 Irene Rodriguez.
00:19:14 Son cadavre était dissimulé derrière un camion à seulement 2 km
00:19:18 de l'endroit où le corps d'Exclay avait été abandonné.
00:19:21 Comme la première visite, les témoins se sont rendus au courant
00:19:25 de la situation.
00:19:27 Comme la première victime, l'auteur avait étranglé Rodriguez
00:19:30 avec son propre soutien-gorge.
00:19:32 De plus, la dernière fois qu'on l'avait vue, elle se trouvait également
00:19:35 au coin de la 7e rue et de Main Street.
00:19:38 Les policiers découvrirent qu'Hunter Wager vivait dans ce même quartier.
00:19:41 - Il avait loué une chambre au Cecil Hotel, au 643 South Main Street,
00:19:46 soit juste au coin de la 7e rue.
00:19:49 C'est à cet endroit que les deux victimes ont été vues pour la dernière fois.
00:19:54 - Sherry Long fut trouvée morte près de Malibu moins de 2 semaines plus tard.
00:19:57 Une fois encore, Hunter Wager avait loué une chambre dans le secteur
00:20:02 où l'on avait vue Long pour la dernière fois.
00:20:05 Autour de son cou, son soutien-gorge était enroulé et noué très serré.
00:20:11 Le détective Jim Harper fut frappé par cette méthode de strangulation particulière.
00:20:20 - Je n'avais jamais rien vu de tel.
00:20:23 Le meurtrier avait pris beaucoup de temps à passer ce soutien-gorge
00:20:26 autour du cou de la victime et à le nouer.
00:20:29 - L'experte Lynn Harrold compara les nœuds pour voir s'ils présentaient des similitudes.
00:20:38 - Pour faire les nœuds, il fallait que l'on mette un peu de poudre
00:20:46 pour que l'on puisse voir les différences.
00:20:49 Pour faire les nœuds, le meurtrier devait défaire le soutien-gorge d'une façon particulière.
00:20:53 Il ne faisait pas qu'un nœud plat.
00:20:58 Il retirait d'abord l'élastique de la courroie gauche,
00:21:02 ce qui rendait plutôt invraisemblable la possibilité que trois individus différents
00:21:06 aient ainsi pu, au hasard, étranger trois personnes de cette façon particulière.
00:21:11 - Greger et Mueller ajoutèrent à leur dossier existant
00:21:14 les informations obtenues du service de police de Los Angeles
00:21:17 et ils s'envolèrent vers la Virginie.
00:21:20 Ils espéraient que les experts du FBI pourraient leur dire
00:21:23 si un seul homme était l'auteur de ces onze meurtres.
00:21:26 De l'autre côté de l'Atlantique, en Autriche,
00:21:32 Jack Unterweger était toujours une personnalité bien en vue.
00:21:35 - Bonjour, je suis Jack Unterweger.
00:21:38 - Bonsoir, je suis Jack Unterweger.
00:21:41 Les articles de ce journaliste vedette étaient publiés régulièrement
00:21:44 et il faisait de nombreuses apparitions à la télévision pour parler des meurtres.
00:21:47 Il déclara en onde que la police autrichienne était constituée d'incapables
00:21:51 et qu'on se servait de lui comme d'un bouc émissaire.
00:21:54 Unterweger clamait à qui voulait l'entendre,
00:21:57 que les autorités étaient résolues à le remettre derrière les barreaux,
00:22:00 quitte à inventer une preuve si nécessaire pour lui attribuer
00:22:03 la responsabilité de ces crimes sordides.
00:22:06 Le journaliste était populaire auprès du public en général
00:22:09 et aussi dans les boîtes de nuit qu'il fréquentait.
00:22:12 Ses nombreuses admiratrices lui trouvaient un certain charme.
00:22:15 Il se moquait des policiers qui n'avaient aucune preuve contre lui
00:22:22 et qui, par conséquent, ne pourraient jamais réussir
00:22:25 à lui faire reprendre le chemin de la prison.
00:22:28 En août 1992, les détectives autrichiens arrivèrent à Quantico
00:22:34 en Virginie.
00:22:37 Ils venaient y rencontrer un psychologue expérimenté.
00:22:40 Il comptait sur lui pour les aider à mettre la main au collet
00:22:43 d'un tueur en Syrie soupçonné du meurtre de 11 prostituées.
00:22:46 Les deux détectives autrichiens avaient emporté avec eux
00:22:53 12 boîtes de documents.
00:22:56 L'agent spécial Greg McGreery refusa de prendre connaissance
00:23:01 des détails concernant le suspect principal,
00:23:04 Jack Hunter-Wager.
00:23:07 Il voulait éviter de se faire une idée préconçue
00:23:10 qui viendrait biaiser son analyse.
00:23:13 McGreery désirait plutôt centrer son attention sur les victimes.
00:23:16 Je voulais examiner les dossiers de tous les homicides,
00:23:21 la description des victimes, leurs antécédents, leur histoire,
00:23:24 la méthode utilisée pour les tuer, les rapports d'autopsie,
00:23:27 les photos des scènes de crimes, bref, tout ce qui était disponible
00:23:30 à l'avis de l'investigation.
00:23:33 Je ne voulais pas qu'on me donne d'informations à propos du suspect.
00:23:36 Nous devions nous faire une idée objective de ces cas
00:23:41 pour déterminer s'ils étaient reliés entre eux
00:23:44 et quel était le type de criminel impliqué dans ces meurtres.
00:23:47 Au départ, il fallait éviter de présupposer
00:23:55 que les crimes étaient reliés entre eux.
00:23:58 Il s'assura qu'ils présentaient suffisamment de caractéristiques
00:24:01 particulières avant de conclure qu'ils avaient été commis
00:24:04 par un seul individu.
00:24:07 Il se mit ensuite à la recherche d'une sorte d'empreinte comportementale,
00:24:10 une signature que l'on retrouverait dans tous les meurtres.
00:24:13 Pour trouver la signature d'un meurtre,
00:24:16 on commence par en évaluer les aspects comportementaux.
00:24:19 Parfois, c'est un événement unique,
00:24:22 mais le plus souvent, on retrouve la même série de comportements
00:24:25 d'un crime à un autre.
00:24:28 C'est en nous basant sur les agissements du criminel
00:24:31 qu'on peut ensuite dresser des liens entre les cas.
00:24:34 McGregory examina les séries de comportements.
00:24:42 Il examina tous les détails de la vie des 11 femmes.
00:24:45 Sauf la première victime à Prague,
00:24:48 elles étaient toutes des prostituées à temps plein.
00:24:52 - This is a map of Vienna.
00:24:55 - Une amie de Blanka Bokava l'avait vue pour la dernière fois
00:25:01 le 14 septembre 1990, au moment où elle quittait un bar de Prague.
00:25:04 Bokava était vendeuse dans une boucherie.
00:25:15 Il lui arrivait cependant à l'occasion d'avoir des relations sexuelles
00:25:18 contre de l'argent.
00:25:21 Son corps avait été abandonné au bord de la rivière Vladva
00:25:24 dans un boisier près de chez elle.
00:25:27 Le meurtrier l'avait étranglé à l'aide de ses bas nylon.
00:25:30 Il l'avait laissé nu et caché son corps sous des branchailles.
00:25:36 Il avait jeté ses vêtements et ses papiers d'identité dans la rivière.
00:25:45 Heidemarie Amrer, la première victime trouvée par les autorités autrichiennes,
00:25:48 se prostituait officiellement depuis 10 ans.
00:25:51 A ses débuts, elle avait eu des clients violents.
00:25:57 Elle était devenue plus prudente ensuite.
00:26:00 On l'avait vue pour la dernière fois le 5 décembre 1990
00:26:03 à côté de l'entrée d'un stationnement intérieur.
00:26:14 Comme les 5 autres victimes, on retrouva le corps de Amrer en forêt
00:26:17 près d'un cours d'eau.
00:26:20 Toutes ces femmes avaient des blessures aux poignets et aux bras.
00:26:23 On n'avait cependant pas trouvé de traces de sperme
00:26:26 sur les victimes européennes.
00:26:29 Pour l'expert, cela pouvait signifier que le meurtrier était impuissant
00:26:34 et qu'il manquait d'assurance relativement à sa virilité.
00:26:37 Comme il ne parvenait pas à avoir une véritable relation sexuelle
00:26:42 avec ses partenaires, en dépit du fait qu'il avait été stimulé sexuellement,
00:26:45 il devenait enragé et il étranglait ses femmes
00:26:48 qui l'accusaient de l'avoir humiliée.
00:26:51 Il abandonnait ensuite leur cadavre dans des positions dégradantes.
00:26:54 L'équipe d'experts se tourna ensuite vers les victimes de Los Angeles.
00:27:00 Ces cas ressemblaient-ils à ceux d'Europe ?
00:27:03 Shannon Exclay avait été trouvée face contre terre dans un terrain gazonné
00:27:11 près d'une sortie de l'autoroute.
00:27:14 Elle ne portait qu'un tee-shirt et une paire de chaussettes.
00:27:17 On avait traîné son corps sur une distance de 15 mètres,
00:27:20 soit de la chaussée à l'endroit où son corps avait été trouvé.
00:27:23 Elle avait été étranglée avec son soutien-gorge.
00:27:26 Tout comme les autres meurtres commis à Los Angeles,
00:27:30 ce crime démontrait que le meurtrier avait certaines préférences
00:27:33 et que la violence en elle-même était devenue pour lui une sorte de stimulation sexuelle.
00:27:37 Nous avons vite constaté que le mode d'opération était le même pour tous ces homicides,
00:27:40 que c'était devenu comme un rituel.
00:27:43 Les femmes avaient des modes de vie similaires,
00:27:46 en ce sens qu'elles étaient prostituées ou échangeaient des faveurs sexuelles contre de l'argent.
00:27:49 Quand le meurtrier entrait en contact avec elles,
00:27:52 elles étaient dans la rue.
00:27:55 Il les attirait surnoisement.
00:27:58 Personne ne les avait vues monter à bord de sa voiture.
00:28:01 Ils étaient transformés en hommes.
00:28:04 Ils les conduisaient ensuite dans un secteur isolé.
00:28:07 Ils les tuaient en les étranglant avec un de leurs vêtements.
00:28:10 Ensuite, ils abandonnaient leur corps dans la nature
00:28:13 sans avoir eu de relation sexuelle avec elle.
00:28:16 Une semaine de travail suffit à McGreery
00:28:23 pour qu'il soit convaincu qu'un seul individu avait commis ces meurtres.
00:28:26 L'agent du FBI et les détectives autrichiens
00:28:31 passèrent la semaine suivante à dresser le portrait de l'assaillant.
00:28:34 Il se déplaçait facilement.
00:28:39 C'était un homme d'âge mûr, intelligent, sophistiqué et méthodique.
00:28:42 Pour le psychologue judiciaire Tom Mueller,
00:28:52 Jack Hunter-Wager correspondait en tout point à ce portrait.
00:28:55 Je dirais que Jack était un très bon exemple du meurtrier méthodique.
00:28:58 Je dirais même que c'était l'exemple typique pour un psychologue.
00:29:01 Il comprenait les besoins des autres.
00:29:12 Il pouvait facilement s'approcher des gens,
00:29:15 les écouter et ensuite les manipuler.
00:29:18 Mais comment un même individu avait-il pu commettre des meurtres sur deux continents ?
00:29:23 Il y avait des victimes en Tchécoslovaquie, en Autriche
00:29:26 et aux États-Unis.
00:29:29 Sauf exception, les tueurs en Syrie restent généralement dans la même région
00:29:33 et ils choisissent leurs victimes dans une zone qui leur est familière.
00:29:36 Un détail permettait toutefois de croire que le meurtrier s'était peut-être déplacé.
00:29:41 Le psychologue compara les dates des allées et venues d'Hunter-Wager
00:29:47 à la chronologie des meurtres.
00:29:50 J'ai superposé les dates des déplacements de Jack Hunter-Wager
00:29:53 à celles des meurtres
00:29:56 et j'ai constaté que tout correspondait parfaitement.
00:29:59 Ça a été un moment très satisfaisant.
00:30:02 Je disposais d'un suspect dont les allées et venues correspondaient parfaitement
00:30:05 avec chacun des homicides et qui en plus avait déjà commis
00:30:08 un premier meurtre pour lequel il avait été condamné
00:30:11 et qui ressemblait étrangement à ces homicides-ci.
00:30:14 On pouvait prouver sa présence dans un lieu chaque fois qu'un crime avait été commis.
00:30:17 Jack Hunter-Wager était soit l'homme le plus malchanceux du monde
00:30:22 qui pouvait être ainsi trouvé à ces endroits, soit le meilleur suspect possible.
00:30:25 En Autriche, Hunter-Wager continuait de profiter de sa notoriété et de sa liberté.
00:30:32 De nombreuses femmes le trouvaient attirant,
00:30:38 en dépit du fait que cet ex-prisonnier était soupçonné de meurtre.
00:30:41 Cette fascination du public intriguait le détective Fred Miller.
00:30:49 Hunter-Wager pouvait à la fois avoir une relation normale avec une femme
00:30:52 et être un monstre de cruauté capable de tuer d'autres femmes.
00:30:55 L'étudiante Bianca Amrach fut parmi les femmes à tomber sous le charme d'Hunter-Wager.
00:31:04 Cette jeune serveuse de 18 ans travaillait au bar qu'il fréquentait.
00:31:10 Elle fut flattée de l'attention que lui portait le célèbre écrivain.
00:31:18 Il lui confia qu'il était là de toute cette publicité en Autriche
00:31:21 et qu'il songeait quitter le pays, peut-être pour s'installer en Suisse.
00:31:24 Elle accepta de le suivre, peu importe où il irait.
00:31:29 Pendant ce temps, les techniciens du laboratoire
00:31:33 terminaient l'analyse des fibres des vêtements confisqués
00:31:36 dans l'appartement d'Hunter-Wager quelques semaines plus tôt.
00:31:39 Ils obtinrent des résultats positifs.
00:31:46 Les fibres de la doublure de la veste de cuir brun
00:31:49 étaient identiques à celles recueillies sur le corps de Heidemarie Hamre.
00:31:52 C'était le premier lien concret entre le suspect et l'une des victimes.
00:31:56 Les enquêteurs espéraient maintenant trouver des liens avec chacune des autres victimes.
00:32:02 Le FBI disposait d'un nouvel outil qui pouvait donner des résultats concluants.
00:32:13 Il s'agissait d'un logiciel contenant les données de 10 000 meurtres résolus et non résolus aux États-Unis.
00:32:17 Un programmeur introduisit les données de tous les cas d'Europe et de Los Angeles.
00:32:24 Ces détails incluaient la façon dont les victimes avaient été tuées,
00:32:31 l'endroit de leur disparition et celui où l'on avait retrouvé leur corps.
00:32:34 En tenant compte de 15 critères différents,
00:32:39 le programmeur commanda à l'ordinateur d'établir un lien entre les meurtres.
00:32:42 48 heures plus tard, il convoqua les détectives.
00:32:51 Les résultats étaient concluants.
00:32:56 L'ordinateur avait statistiquement relié les 11 meurtres.
00:32:59 Cela signifiait que Jack Hunter-Wager était l'auteur de tous ces meurtres.
00:33:04 Grâce à ces ressources, le FBI fournissait des preuves très convaincantes aux Autrichiens
00:33:08 pour consolider leur enquête sur Hunter-Wager.
00:33:10 Ce dernier était cependant toujours introuvable.
00:33:14 Les détectives autrichiens rentrèrent dans leur pays.
00:33:17 Munis du profil du FBI, ils obtinrent le mandat d'arrestation de Johan Jack Hunter-Wager.
00:33:30 On dépêcha de nouveau des policiers chez le journaliste.
00:33:33 Jack avait laissé son appartement.
00:33:40 Geiger téléphona à son bureau et il ordonna à l'équipe en fonction
00:33:44 de faire surveiller toutes les voies de sortie d'Autriche.
00:33:47 En l'espace de quelques heures, toutes les gares et tous les aéroports furent fouillées.
00:33:56 Il n'y avait aucune trace d'Hunter-Wager.
00:33:58 Le tueur en série avait disparu.
00:34:02 Il était parti avec la jeune Bianca Mrake.
00:34:10 Les autorités autrichiennes ne pouvaient plus l'atteindre.
00:34:20 Jack Hunter-Wager est un bon exemple d'un psychopathe intelligent.
00:34:26 Il est devenu un auteur à succès de romans et de pièces de théâtre.
00:34:30 Mais les psychopathes sont très manipulateurs, ils sont extrêmement habiles pour berner les autres.
00:34:36 De passage à Paris, Jack téléphona lors de la diffusion d'une émission de télévision pour clamer son innocence.
00:34:48 Il déclara que sa fuite n'était pas un aveu de culpabilité,
00:34:51 mais plutôt une tentative de fuir le complot de la police visant à le faire emprisonner.
00:34:56 Il promit de retourner en Autriche et de répondre à toutes les questions qu'on lui poserait,
00:35:01 à condition que le mandat d'arrestation soit retiré.
00:35:03 Malgré cet appel, les policiers autrichiens n'avaient pas la moindre idée de l'endroit où il se tairait.
00:35:14 À Vienne, les enquêteurs interrogèrent ses amis.
00:35:18 Ces derniers apprirent, imperturbables, qu'il avait été accusé de nombreux meurtres.
00:35:26 Ils dirent que Jack était parti quelques jours en Amérique avec une certaine Bianca Mrak,
00:35:31 une ancienne serveuse du bar qu'il fréquentait.
00:35:33 Bianca vivait sans problème dans un quartier de la ville de Vienne.
00:35:43 Bianca vivait semble-t-il avec sa mère.
00:35:45 Geiger rendit donc visite à Madame Mrak.
00:35:48 Elle reconnut qu'elle avait parlé au couple de fugitifs
00:35:53 et qu'elle leur avait envoyé de l'argent sous forme de transfert bancaire.
00:35:56 Ils se trouvaient à New York et s'apprêtaient à se rendre en Floride.
00:36:02 Geiger demanda à Madame Mrak de l'appeler dès qu'elle parlerait à sa fille.
00:36:07 Elle accepta.
00:36:09 - Merci. - Au revoir.
00:36:11 Quelques jours plus tard, elle reçut un appel de sa fille à Miami.
00:36:16 Ils avaient encore besoin d'argent.
00:36:19 Madame Mrak informa immédiatement la police autrichienne.
00:36:24 Des officiers de la police fédérale américaine
00:36:28 attendaient l'arrivée du couple à la banque Western Union.
00:36:31 Ils identifiaient le couple qui arrivait en voiture.
00:36:38 - Vous avez un arreste ! Vous avez un arreste !
00:36:41 Hunter Weiger fut arrêté rapidement.
00:36:46 Il fut mis en détention à Miami en attente de son extradition.
00:36:54 Il faisait face à des accusations de meurtre en Autriche et en Californie.
00:36:59 Le détective Fred Miller de Los Angeles
00:37:02 s'entretint de l'affaire avec ses homologues autrichiens.
00:37:06 Après l'arrestation de Jack à Miami,
00:37:08 nous étions en contact quotidien avec les autorités autrichiennes.
00:37:11 Nous tentions de réunir les informations dont ils disposaient
00:37:14 et les nôtres relatives aux meurtres de Californie.
00:37:17 Des membres de la police autrichienne
00:37:22 sont venus à quelques reprises à Los Angeles.
00:37:24 Ils nous ont fourni le matériel dont nous avions besoin,
00:37:27 photos des scènes de crimes et informations
00:37:29 à propos des victimes et de Jack.
00:37:33 Les autorités autrichiennes désiraient faire comparaitre Hunter Weiger
00:37:36 pour les 11 meurtres.
00:37:38 Mais ils savaient que cela risquait d'être difficile.
00:37:43 Pour le public autrichien, Jack était une célébrité.
00:37:47 Il fallait changer cette image et démontrer qu'en réalité,
00:37:52 le suspect était un homme cruel et sombre.
00:38:00 Ce qui est intéressant avec Jack,
00:38:02 si l'on examine des photos prises à divers moments de sa vie,
00:38:05 c'est que très souvent, il est bien habillé
00:38:07 et porte même un noeud papillon.
00:38:09 Il a un visage jeune, presque innocent.
00:38:12 Mais si on le voit sans sa chemise
00:38:16 et qu'on regarde ses tatouages diaboliques
00:38:18 qui sont typiques de la plupart des prisonniers violents,
00:38:21 on perçoit la dichotomie entre l'apparence extérieure de Jack
00:38:24 et sa psychopathologie secrète.
00:38:27 Les détectives du service de police de Los Angeles
00:38:30 obtinrent un mandat les autorisant à recueillir
00:38:32 des échantillons de tissu humain de leurs prisonniers.
00:38:34 À Miami, une technicienne fit une prise de sang à Hunter Weiger.
00:38:38 Elle prit aussi un échantillon de ses cheveux et de sa salive
00:38:41 en vue de trouver son code génétique.
00:38:43 Ces échantillons furent ensuite envoyés à Los Angeles pour analyse.
00:38:48 Les deux prisonniers étaient en train de se faire séparer.
00:38:53 Ces échantillons furent ensuite envoyés à Los Angeles pour analyse.
00:38:56 L'ADN du suspect était identique aux spermes trouvées sur Shannon Exclay.
00:39:01 Cependant, il y avait des traces de sperme et de scisothrome sur le corps de la victime
00:39:05 et on n'avait trouvé aucune trace de fluide séminal
00:39:08 sur les deux autres prostituées américaines.
00:39:10 Jack Hunter Weiger était inquiet car il risquait d'être envoyé en Californie
00:39:16 où la peine de mort est légale.
00:39:18 Il ne voulait pas mourir dans une chambre à gaz.
00:39:22 S'il retournait en Autriche toutefois, il serait accusé des 11 meurtres.
00:39:25 Le psychologue judiciaire Tom Mueller nous explique.
00:39:31 Lorsqu'un citoyen autrichien commet un crime,
00:39:36 peu importe où il se trouve dans le monde,
00:39:38 il continue à relever de la justice autrichienne.
00:39:40 Les autorités américaines ont donc accepté de renvoyer Hunter Weiger dans son pays.
00:39:49 En retournant dans son pays natal, ce dernier dut faire face à 11 chefs d'accusation d'homicide,
00:39:53 dont ceux de 7 femmes qui avaient été tuées en Autriche.
00:39:56 Ces accusations ne diminuèrent en rien l'appui des médias envers le journaliste.
00:40:03 Au cours de sa détention avant le procès,
00:40:07 Jack continua de clamer que les policiers avaient tramé un complot contre lui.
00:40:11 Aux bulletins de nouvelles, on parlait abondamment de son cas.
00:40:16 C'est dans cette atmosphère survoltée que les procurants d'Autriche se préparèrent au procès.
00:40:20 Pour gagner cette cause, il devait disposer d'un dossier à toute épreuve.
00:40:27 Le détective Jim Harper de Los Angeles se rendit à Vienne pour témoigner au procès.
00:40:33 Le seul procès auquel on peut le comparer est celui d'O.J. Simpson à Los Angeles.
00:40:40 C'était très médiatisé.
00:40:43 On en parlait dans tous les journaux. Cela faisait la manchette.
00:40:46 Quand nous sommes arrivés à Vienne pour témoigner, nous avons remarqué que nous faisions nous-mêmes la une des journaux.
00:40:51 Le procès fut présidé par trois juges.
00:40:56 La poursuite disposait de peu d'indices.
00:40:59 On comptait principalement sur le profil comportemental dressé par l'expert McGrary.
00:41:11 Il était crucial de démontrer le lien entre tous ces crimes d'un point de vue comportemental.
00:41:15 C'était la seule façon de prouver la culpabilité de Jack.
00:41:18 C'est donc devenu l'aspect le plus critique de son accusation.
00:41:22 Par son témoignage, l'expert McGrary démontra finalement qu'il y avait un lien entre toutes les victimes.
00:41:29 La piste de cadavres laissée par Jack Hunter-Wager se poursuivait outre-Atlantique.
00:41:34 Là où il se trouvait, des femmes étaient assassinées.
00:41:39 Lors de son séjour à Los Angeles, trois prostituées avaient été trouvées mortes.
00:41:42 Et les mortes ressemblaient de façon troublante à ceux d'Europe.
00:41:46 Shannon Exclay et deux autres prostituées américaines avaient été étranglées à mort.
00:41:53 Leur assaillance était servie de leur soutien-gorge pour les étrangler.
00:41:58 Les nœuds étaient identiques à ceux des bas-nylons en Europe.
00:42:04 Pour McGrary, la probabilité que deux individus différents aient commis ces meurtres était négligeable.
00:42:08 Quelles étaient les chances qu'un autre meurtrier choisisse non seulement d'étrangler ses victimes avec un de ses sous-vêtements,
00:42:18 mais qu'il fasse exactement les nœuds de la même façon ?
00:42:21 Il est très peu probable que deux criminels puissent commettre des crimes aussi ressemblants.
00:42:28 L'avocat de l'accusé plaida qu'il y avait bien une différence puisque les victimes de Los Angeles avaient été étranglées à l'aide de leur soutien-gorge et celles d'Europe avec leur bas-nylon.
00:42:36 McGrary répondit alors que les prostituées européennes ne portent habituellement pas de soutien-gorge.
00:42:43 Ce qui importait pour le meurtrier, c'était d'utiliser la lingerie intime de sa victime.
00:42:53 On fit ensuite comparer l'experte Lynn Harald à la barre. On lui demanda de comparer les nœuds des bas-nylons à ceux des soutien-gorge.
00:42:59 Pour ce qui est des bas-nylons, ils se servaient d'abord d'une des deux jambes.
00:43:06 Ils repliaient la seconde sur elles-mêmes pour former une boucle en épingle à cheveux, de manière à pouvoir disposer d'une troisième bande de tissu pour faire une tresse.
00:43:15 Cette façon de faire était semblable à celle des soutien-gorge, au moins dans un des cas.
00:43:20 Ils se servaient des deux bandes élastiques et de la bretelle gauche comme troisième bande de tissu pour faire la tresse.
00:43:26 Le procès prit fin au bout de deux mois et demi.
00:43:32 Le 28 juin 1948, les victimes de Los Angeles ont été arrêtées.
00:43:44 Le 28 juin 1994, le jury de Grasse trouve à Johan Jack Hunter-Wager coupable de 9 des 11 meurtres.
00:43:51 Les deux autres victimes étaient dans un état de décomposition trop avancé pour qu'on puisse en servir comme élément de preuve.
00:43:58 Ce verdict signifiait qu'Hunter-Wager passerait le restant de ses jours en prison, même s'il s'était déjà juré de ne plus jamais être un seul jour derrière les barreaux.
00:44:09 Il a toutefois fini par avoir le dernier mot.
00:44:13 Il s'est étranglé avec un ruban de nylon prélevé à même son uniforme.
00:44:17 On associe généralement le suicide à une période dépressive ou au fait que quelqu'un éprouve de la honte ou de la culpabilité, ou même une sorte de remords.
00:44:27 Ce n'était pas du tout le cas de Jack Hunter-Wager.
00:44:31 Les psychopathes de sa trempe aiment avoir le contrôle.
00:44:34 C'était comme une sorte de défi, une façon de reprendre le contrôle à l'état ou aux autorités.
00:44:40 Il n'entendait pas qu'on le contraigne à passer le reste de ses jours en prison.
00:44:43 Le cas Jack Hunter-Wager démontre que les tueurs en Syrie ne sont pas issus d'un phénomène exclusif à l'Amérique du Nord.
00:44:50 Les responsables de nombreux services de police européens ont compris que pour lutter contre ce type de criminels, ils doivent s'inspirer du modèle du FBI.
00:45:02 En Autriche et même ailleurs en Europe, nous ne disposions pas d'un programme dédié à l'arrestation des tueurs en Syrie.
00:45:08 Notre service de psychologie judiciaire tente d'implanter un système similaire ici.
00:45:13 Nous pourrons ensuite comparer tous les crimes sexuels et les cas d'homicide de cette nature.
00:45:18 Maintenant, grâce au travail de l'OMS, les policiers ont une meilleure idée de la situation.
00:45:29 Maintenant, grâce au travail de pionniers du FBI, de nombreux pays ont adopté une base de données informatisée qui permet de dresser des profils comportementaux.
00:45:37 On espère ainsi qu'en dépit de l'ouverture des frontières, les prédateurs ne pourront plus échapper à la justice.
00:45:43 On espère ainsi qu'en dépit de l'ouverture des frontières, les prédateurs ne pourront plus échapper à la justice.
00:45:46 On espère ainsi qu'en dépit de l'ouverture des frontières, les prédateurs ne pourront plus échapper à la justice.
00:45:51 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:45:54 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:45:58 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:02 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:06 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:10 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:14 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:19 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:22 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:26 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:30 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:34 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:38 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:42 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:47 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:50 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:54 Le travail de la police est un travail d'expertise.
00:46:58 Le travail de la police est un travail d'expertise.
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00:53:19 - En arrivant, j'ai remarqué qu'il y avait un homme
00:53:22 sous un lampadaire au bout du stationnement.
00:53:26 En sortant de mon auto, j'ai consciemment fait un détour
00:53:30 pour l'éviter. J'étais seule et il faisait sombre.
00:53:34 En le voyant debout à cet endroit, j'ai eu l'intuition
00:53:38 qu'il tramait quelque chose et je ne voulais pas être impliqué.
00:53:42 - Gournay était inquiète et elle avait regardé à la ronde
00:53:47 pour voir si elle avait aperçu quelqu'un d'autre.
00:53:50 En me rapprochant de l'entrée, j'ai pu mieux le voir.
00:53:54 Mais je me suis alors dit que si quelque chose devait m'arriver,
00:53:58 cet individu ne me serait d'aucune aide, car il avait l'air
00:54:02 sous l'effet de la drogue. Il ne me disait rien qui vaille.
00:54:06 - Elle le décrit vite au policier.
00:54:10 Il était mince et grand, de race blanche.
00:54:15 Il tenait un sac de papier contre sa cuisse.
00:54:18 Il portait des lunettes fumées à la monture métallique
00:54:22 et il portait une veste à capuchon qui dissimulait ses traits.
00:54:26 Cette description était intéressante car elle corroborait
00:54:30 celle de l'autre témoin qui avait vu l'assaillant quitter la scène.
00:54:34 Les policiers espéraient que Gournay pourrait fournir assez de détails
00:54:38 pour que l'on puisse dresser un portrait robot.
00:54:43 Le premier témoin était un homme de 15 ans.
00:54:46 Il avait été commis dans la banlieue voisine de Chictowag.
00:54:50 La victime, 32 ans, fut conduite d'urgence au service de chirurgie de l'hôpital.
00:54:54 Il avait été touché d'un projectile de calibre 22 à la tombe gauche
00:54:58 et sa vie était en danger.
00:55:02 Les détectives rencontrèrent sa femme dans la salle d'attente
00:55:06 de l'urgence et lui demandèrent ce qu'elle avait vu de la fusillade.
00:55:11 Son mari s'était arrêté dans un restaurant.
00:55:14 Il mangeait dans sa voiture lorsqu'un assaillant de race blanche
00:55:18 portant une veste à capuchon s'était approché et avait fait feu sur lui.
00:55:22 Une employée du restaurant entendit le coup de feu.
00:55:26 Elle aperçut le tueur quitter les lieux en courant, un sac de papier à la main.
00:55:30 Elle alerta son supérieur.
00:55:34 Le tueur a été arrêté et le coup de feu a été déclenché.
00:55:39 Comme l'attaque ressemblait en tout point à celle de la veille,
00:55:42 il y avait sans doute un lien entre les deux affaires.
00:55:46 Madame Green déclara que ni elle ni son mari ne connaissaient Glendon
00:55:50 ou un membre de sa famille.
00:55:54 Son mari gagnait sa vie comme ingénieur
00:55:58 et il était un membre important de la population.
00:56:02 Il n'évoluait pas du tout dans les mêmes circonstances.
00:56:07 Il n'évoluait pas du tout dans les mêmes cercles que l'adolescent.
00:56:10 En fait, il n'y avait aucun point commun entre les deux victimes.
00:56:14 Green mourut sans avoir repris conscience.
00:56:18 Il n'y avait qu'un seul lien entre les deux fusillades.
00:56:24 Le lieutenant Thomas Rowne du service de police de Chictahuaca
00:56:28 dirigeait les analyses criminalistiques de ces deux enquêtes.
00:56:32 Le premier indice solide qui reliait le cas du restaurant de Chictahuaca
00:56:36 à celui de Buffalo, c'était les douilles de projectiles de calibre 22.
00:56:39 À cette étape de l'enquête, il s'agissait pour nous d'une arme à feu
00:56:47 dont nous ignorions le calibre.
00:56:50 Nous ne savions pas encore quel type précis d'arme à feu avait laissé cette douille.
00:56:54 Le même soir, les détectives affectés aux homicides
00:57:00 furent dépêchés sur la scène d'une autre fusillade.
00:57:04 La même attaque d'un homme noir en moins de 36 heures.
00:57:07 Emmanuel Thomas, 31 ans, avait été tué au moment où il traversait la rue
00:57:13 dans un quartier résidentiel.
00:57:16 Grâce aux témoins, les enquêteurs puent reconstituer la suite des événements.
00:57:20 Une heure plus tôt, Frenchy Cook avait quitté la maison de son ami Emmanuel Thomas.
00:57:26 Ce dernier, qui était peintre en bâtiment,
00:57:32 prétendait faire une course et qu'il reviendrait tout de suite après.
00:57:35 Son voisin, Thomas Jackson, aperçut les deux hommes se diriger à pied
00:57:42 vers l'intersection des rues East Ferry et Zener.
00:57:45 Thomas et Cook traversaient la rue quand le meurtrier sortit de la pénombre.
00:57:51 Il sortit une arme à feu d'un sac de papier
00:58:00 et tira sur Thomas à quelques reprises à la tempe gauche.
00:58:02 Thomas s'affaissa.
00:58:07 Frenchy Cook était en état de choc. Il n'avait pas vu l'assaillant arriver.
00:58:14 Il ignorait qui pouvait en vouloir à la vie d'Emmanuel Thomas.
00:58:18 Un adolescent qui avait assisté à la scène de l'autre côté de la rue décrivit le suspect.
00:58:26 C'était un homme blanc d'environ 1,75 m et portant une veste à capuchon.
00:58:30 L'équipe d'experlégistes recueillit des douilles de calibre 22
00:58:36 semblables à celles trouvées sur les deux autres scènes de crime.
00:58:39 On les envoya au laboratoire pour les comparer aux autres.
00:58:42 Le détective John Regan, du service des homicides de Buffalo, n'avait pas d'autre piste.
00:58:47 Dans ce cas en particulier, nous avions seulement deux dénominateurs communs.
00:58:54 Les victimes étaient des hommes de race noire et on les avait tués avec une arme de calibre 22.
00:58:57 Autrement, les victimes n'avaient aucun lien social ou personnel entre elles,
00:59:02 ni aucun lien apparent avec le meurtrier.
00:59:04 La presse surnomma le mystérieux assaillant "le tueur à la 22".
00:59:13 Il était déjà à la recherche de sa prochaine victime.
00:59:21 Le tueur au calibre 22 s'attaquait à des hommes de race noire à Buffalo dans l'état de New York.
00:59:25 Il avait fait trois victimes en moins de 36 heures et n'avait laissé que peu d'indices derrière lui.
00:59:30 Emmanuel Thomas était sa dernière victime.
00:59:36 Il avait été abattu pendant qu'il traversait la rue devant sa maison.
00:59:40 On pratiquait une autopsie.
00:59:43 Le tueur avait été arrêté.
00:59:47 On pratiquait une autopsie.
00:59:48 Les médecins légistes remarquèrent des brûlures causées par de la poudre près des blessures de projectiles.
00:59:57 Cela signifiait que le canon de l'arme était à une courte distance de sa tempe.
01:00:02 Enjugé par les traces de brûlures et leur gravité, le tueur devait se servir d'un fusil au canon tronqué.
01:00:07 Les médecins retirèrent de la tête deux projectiles de calibre 22 déformés par le coup de feu.
01:00:14 Ils les envoyèrent au laboratoire balistique pour analyse.
01:00:17 Pendant que les détectives tentaient de trouver des réponses à leurs questions, la crainte des citoyens se transforma bientôt en colère.
01:00:24 Ed Cosgrove, le procureur d'Ariaconte, fut mandaté pour diriger la chasse à l'homme.
01:00:30 La population noire exigeait que la police passe rapidement à l'action.
01:00:39 À cause de la nature de ces attaques et de l'évidente instabilité mentale du meurtrier, l'enquête promettait d'être difficile.
01:00:45 Le lendemain, soit le 24 septembre, Joseph McCoy marchait sur une rue résidentielle de Niagara Falls, à 30 kilomètres au nord de Buffalo.
01:00:55 Devant une église, un assaillant tue à l'homme de 43 ans.
01:01:07 Un témoin décrivit par la suite le meurtre. C'était un homme blanc élancé, portant des pantalons kaki.
01:01:13 Une fois encore, les policiers ne trouvèrent sur la scène que des douilles de calibre 22.
01:01:18 Ces douilles ainsi que les projectiles recueillis sur la dépouille, furent envoyées au service de police centrale d'Ariaconte pour être comparées aux autres.
01:01:27 Le lieutenant Thomas Rohn menait cette analyse.
01:01:34 Cette affaire présentait tout un défi aux experts en balistique ainsi qu'aux autres spécialistes,
01:01:39 parce que les projectiles s'étaient décomposés en fragments en pénétrant dans le corps de la victime.
01:01:44 Pour les experts, l'identification de l'arme n'en était que plus difficile, sinon impossible.
01:01:55 Il y avait cependant des informations à recueillir des douilles de projectiles.
01:02:02 Chaque arme laisse des marques spécifiques sur une balle quand on fait feu.
01:02:06 Le percuteur, l'éjecteur et l'extracteur d'une arme laissent des sillons sur le projectile.
01:02:12 Pour les experts, c'est en quelque sorte l'empreinte digitale de l'arme.
01:02:17 Après analyse, ils conclurent que les projectiles des quatre crimes avaient tous été tirés avec la même arme à feu.
01:02:26 Les marques laissées par le percuteur, l'éjecteur et l'extracteur nous ont vite poussé à conclure que l'arme utilisée était un Ruger de modèle 10/22.
01:02:35 Cette quatrième fusillade secoua de nouveau la population noire, d'autant plus que les enquêteurs ne disposaient pas encore d'un suspect.
01:02:45 Devant leur incapacité à trouver des réponses, les autorités locales firent appel au FBI.
01:02:55 L'agent spécial Chip Amarozovitz compris toute l'urgence de cette affaire.
01:02:58 Il était important que le FBI se préoccupe de ce cas parce que des noirs avaient été tués dans le secteur et que les gens craignaient d'aller dans les rues de jour comme de nuit.
01:03:11 Un dessinateur du FBI interrogea de nombreux témoins et dressa un portrait robot.
01:03:21 Ce portrait fut distribué aux unités de patrouille et diffusé dans les journaux de même qu'à la télévision.
01:03:26 Des policiers le montrèrent également aux citoyens lors de porte-à-porte.
01:03:32 Le poste de police reçut des milliers d'appels téléphoniques.
01:03:37 Le détective Reagan réalisa alors que ce portrait n'avait qu'agrandi davantage le champ de recherche.
01:03:46 Ce portrait pouvait ressembler à n'importe qui. Suite à sa diffusion nous avons reçu environ 6000 appels auxquels nous devions donner suite.
01:03:53 Notre crainte était de mettre la main sur le meurtrier et de le laisser filer par inattention à cause du trop grand nombre de vérifications.
01:04:01 C'était vraiment notre plus grande peur.
01:04:09 En même temps que les détectives du service de police locale suivaient des pistes dans le secteur de Buffalo, les agents du FBI enquêtèrent sur d'autres pistes à l'extérieur des rues de Compté.
01:04:18 Certaines informations les menèrent en Pennsylvanie, en Ohio, partout en Nouvelle-Angleterre ainsi qu'au Canada.
01:04:24 Avec autant de pistes, nous devions travailler 24 heures par jour.
01:04:33 Nous étions à la recherche d'un homme blanc, agissant en solitaire, qui pouvait tout aussi bien être un voisin ou un autre client de la cafétéria sans qu'on ait le moindre soupçon à son égard.
01:04:42 Le 8 octobre 1980, des ouvriers de la construction en banlieue de Buffalo trouvèrent un taxi abandonné sur la voie de service de l'autoroute de l'État de New York.
01:04:59 Comme personne ne venait le récupérer, ils appelaient la police de l'État.
01:05:03 L'agent qui répondit à leur appel inspecta le taxi.
01:05:14 Il trouva un porte-monnaie sous le siège avant qui contenait un permis de conduire, mais aucun argent liquide.
01:05:25 Il appartenait à un certain Parler W. Edwards, un chauffeur de taxi noir âgé de 71 ans.
01:05:31 La clé n'était plus dans le contact et Edwards avait disparu.
01:05:36 Le policier décida de fouiller le coffre quand il s'aperçut qu'il était verrouillé.
01:05:42 A l'aide d'un pied de biche, il l'ouvrit.
01:05:50 Il contenait le cadavre d'Edwards.
01:05:55 Parler Edwards a littéralement été frappé à mort dans un stationnement de la ville de Chickawaga.
01:06:01 Nous avons retrouvé des fragments de son crâne, de sa mâchoire, des dents ainsi que beaucoup de sang.
01:06:07 Avant de mettre le corps de la victime dans le coffre, le meurtrier avait ouvert sa poitrine pour en extirper le cœur.
01:06:18 On ignorait encore s'il y avait un lien entre cet homicide et les autres, puisque le tueur n'avait pas utilisé d'arme à feu.
01:06:24 Le fait que la victime soit noire a semé un certain doute dans l'esprit des détectives.
01:06:32 Nous nous demandions si le meurtrier avait décidé de changer sa façon de faire et de mutiler ses victimes.
01:06:41 Les policiers n'en savaient absolument rien.
01:06:46 Il était possible qu'il s'agisse d'un cas isolé, ou encore que l'auteur de ce meurtre se soit inspiré de l'autre tueur.
01:06:51 L'équipe dont la mission était de retrouver l'assaillant compta bientôt 150 personnes de divers services de police.
01:06:57 La ligne téléphonique sonnait 24 heures par jour. Malheureusement, aucun appel ne conduisit les détectives à un suspect potentiel.
01:07:05 La tension au sein de la population augmentait sans cesse et l'agent spécial Richard Ferry se sentait de plus en plus impuissant.
01:07:14 Dans cette affaire, il y avait de nombreux meurtres. Rien n'indiquait qui en était l'auteur.
01:07:19 Pour un enquêteur, il est toujours extrêmement difficile de se rendre à l'évidence et de reconnaître qu'on n'a rien pu trouver qui puisse nous aider à identifier l'auteur du crime.
01:07:28 Dans la matinée du 9 octobre, un ouvrier roulait en direction des quais de la ville de Tonawanda, à seulement quelques kilomètres de Buffalo.
01:07:43 Au bord de la route, il remarqua le corps d'un homme gisant face contre terre dans les herbes hautes.
01:07:47 Il s'approcha et constata que l'homme ne respirait plus.
01:08:00 Il s'empressa de téléphoner aux autorités.
01:08:12 Des policiers furent dépêchés sur la scène quelques minutes plus tard.
01:08:15 On identifia la victime. Il s'agissait d'Ernest Jones, 41 ans. Comme Edwards, Jones était chauffeur de taxi.
01:08:33 On lui avait tranché la gorge et on lui avait arraché le coeur avant d'abandonner son corps dans cet endroit isolé.
01:08:41 C'était le sixième homme de race noire à être assassiné dans la région de Buffalo en moins de trois semaines.
01:08:46 Les autorités étaient déconcertées.
01:08:48 Avec aussi peu d'indices, il était impossible de savoir si un seul individu était responsable de tous ces meurtres.
01:08:56 Un seul aspect reliait les quatre fusillades à la mort des deux chauffeurs de taxi.
01:09:04 D'un côté nous avions quatre fusillades reliées entre elles. De l'autre, les meurtres des deux chauffeurs de taxi qui étaient identiques mais qui n'étaient pas nécessairement le fait du même meurtrier.
01:09:13 Nous n'étions pas tous du même avis quant à savoir si tous ces meurtres avaient été commis par un seul individu.
01:09:18 Pour les agents fédéraux et les enquêteurs, il était encore impossible de déterminer s'ils étaient à la recherche d'un ou de deux tueurs en Syrie.
01:09:31 Le 9 octobre 1980, six hommes d'origine afro-américaine avaient été trouvés assassinés dans la région de Buffalo.
01:09:38 On ignorait si tous ces crimes étaient le fait d'une seule et même personne.
01:09:42 En seulement trois semaines, ces meurtres en Syrie avaient divisé la population en deux camps, celui des noirs et celui des blancs.
01:09:50 Le procureur Edward Gose Grove dirigeait cette enquête.
01:09:53 Il est difficile de décrire le sentiment général au moment de ces meurtres.
01:09:58 La population noire exigeait que la police arrête au plus vite ces meurtres sordides.
01:10:02 Je donnais des conférences de presse auxquelles assistaient des journalistes de quotidien nationaux.
01:10:09 Ils exigeaient tous des réponses mais je ne pouvais pas leur en donner.
01:10:12 Ces meurtres firent la manchette dans tout le pays.
01:10:16 On offrit une récompense de 100 000 dollars à quiconque pourrait conduire les policiers à l'arrestation et à l'inculpation du tueur au calibre 22.
01:10:26 Jimmy Carter, qui était alors président des Etats-Unis, prêta attention à cette affaire.
01:10:31 Comme les droits civiques des victimes étaient peut-être en cause, il ordonna l'ouverture d'une enquête fédérale.
01:10:36 Les autorités policières locales disposaient maintenant des ressources du FBI.
01:10:43 Les agents fédéraux étudiaient les informations recueillies.
01:10:47 C'est alors qu'un autre événement tragique secoua la population du nord de l'état de New York.
01:10:53 Dans la soirée du 10 octobre, Colin Cole dormait dans un lit à l'hôpital général de Buffalo.
01:10:59 Cole était détenu à la prison locale et il se remettait d'une surdose de drogue.
01:11:03 L'heure des visites allait se terminer quand un homme traversa le hall du 7ème étage à la recherche de la chambre de Cole.
01:11:11 Le détenu se mit à halter. L'homme était en train de l'étrangler.
01:11:21 Une infirmière qui distribuait des médicaments surprit l'étrangleur.
01:11:24 Il prit la fuite sans avoir eu le temps de tuer sa victime.
01:11:28 L'infirmière alerta les gardiens de sécurité mais c'était déjà trop tard.
01:11:35 C'était la 7ème attaque sur un homme de race noire en 3 semaines.
01:11:41 On ignorait si le tueur au calibre 22 était responsable de cette dernière attaque.
01:11:50 Les enquêteurs avaient besoin de quelqu'un qui était plus familier avec ce type de crime.
01:11:53 Ils firent appel à John Douglas du service des sciences comportementales du FBI pour faire dresser le portrait du tueur en série.
01:12:01 Grâce à ce portrait, Douglas pourrait fournir à l'équipe une idée des comportements du tueur au calibre 22.
01:12:07 Douglas est actuellement analyste senior pour APBnews.com, un site internet qui diffuse des informations en matière de crime.
01:12:17 Il a consacré 20 ans de sa vie à mettre au point l'étude des comportements criminels.
01:12:20 Un profil est censé nous fournir une description plausible de l'agresseur.
01:12:26 Il doit nous permettre d'éliminer les fausses pistes.
01:12:30 Il peut aussi nous aider à repositionner l'enquête policière et indiquer aux enquêteurs s'ils sont sur la bonne voie.
01:12:44 Douglas monta à bord du premier avion en partance pour Buffalo.
01:12:47 Pendant le vol, il se familiarisa avec le dossier de l'enquête.
01:12:51 Je dois marcher à la fois avec les chaussures du tueur et avec celles de la victime pour comprendre exactement ce qui s'est produit au cours de l'assaut.
01:13:02 Je tente d'expliquer pourquoi un individu en particulier a été victime du criminel.
01:13:10 Je ne peux pas vous expliquer pourquoi.
01:13:12 Je ne peux pas vous expliquer pourquoi.
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01:27:12 Le chargeur rotatif permettait à Christopher
01:27:14 d'avoir à sa disposition toute une charge de munitions.
01:27:17 De plus, il pouvait laisser l'arme au bout tronqué
01:27:20 dans le sac sans la recharger.
01:27:23 Munis d'un second mandat, les enquêteurs fouillèrent
01:27:29 le chalet de la famille du suspect à Ellington.
01:27:32 Ils effectuèrent des recherches à l'endroit
01:27:41 où Robinson et Christopher tiraient sur des cibles.
01:27:43 Ils y trouvèrent deux douilles qui portaient la marque
01:27:49 d'un percuteur en particulier.
01:27:52 On avait recueilli ces mêmes marques sur les douilles
01:27:55 recueillies sur les scènes de crime.
01:27:58 Les experts en armes à feu du service de police
01:28:02 d'Arie Conte examinèrent les douilles recueillies
01:28:05 chez Christopher ainsi qu'au chalet de sa famille.
01:28:09 Ils s'apparaîrent ensuite à celles trouvées
01:28:11 sur les quatre premières scènes de crime.
01:28:14 Ils en conclurent que ces douilles avaient toutes été tirées
01:28:17 avec la même arme à feu.
01:28:20 Grâce à cette preuve, l'assistant du procureur John DeFrance
01:28:23 put obtenir une mise en accusation d'un grand jury.
01:28:26 Les douilles parlaient d'elles-mêmes.
01:28:29 On n'avait qu'à les placer sous un microscope
01:28:32 pour obtenir une preuve solide.
01:28:35 Il était impossible de l'altérer ou de la modifier.
01:28:38 Il a subi un coup de poing et a subi son procès.
01:28:40 Les agents dissimulairent son visage sous une cagoule
01:28:45 pour que les témoins ne puissent pas l'identifier par le biais des médias.
01:28:48 Nous l'avons masqué pour éviter que des témoins
01:28:54 ne le voient à la télévision et font ensuite
01:28:57 leur identification sur cela plutôt que sur leur seul souvenir.
01:29:01 L'un des témoins clés était Madonna Gourney.
01:29:03 Elle avait aperçu le tueur le premier soir
01:29:06 où il avait fait feu dans le stationnement du supermarché.
01:29:09 Le 5 mai 1981, on lui montra Joseph Christopher
01:29:14 lors d'une séance d'identification.
01:29:17 J'étais craintive.
01:29:21 J'avais peur de l'identifier.
01:29:24 J'avais peur de l'identifier.
01:29:28 J'avais peur que l'une ou l'autre des personnes
01:29:30 qui défilaient devant nous puissent nous voir
01:29:33 pendant la séance.
01:29:36 Gourney était protégée par les spots d'éclairage
01:29:42 qui aveuglaient les sujets.
01:29:45 Elle put identifier Christopher à deux reprises.
01:29:48 Les agents du FBI et les policiers étaient maintenant convaincus
01:29:52 qu'ils avaient enfin mis la main au collet du tueur au calibre 22.
01:29:57 Le procès fut retardé en raison de l'état mental de l'accusé.
01:29:59 En décembre 1981,
01:30:05 un juge déclara Joseph Christopher inapte à subir son procès
01:30:08 en raison de sa santé mentale.
01:30:11 Il fut envoyé au centre psychiatrique de Middleton
01:30:14 pour y recevoir des soins.
01:30:17 Le 17 février 1982,
01:30:20 on le jugea enfin apte à subir son procès.
01:30:25 Le procès s'ouvrit le 6 avril 1982.
01:30:27 La population suivait avec intérêt le déroulement des événements.
01:30:31 Les médias faisaient état de l'affaire tous les jours,
01:30:38 parfois même minute par minute.
01:30:41 C'était ce que la population souhaitait.
01:30:44 On voulait des réponses, des informations.
01:30:48 Cela jouait en notre faveur aussi
01:30:54 puisque la population est rapidement devenue convaincue
01:30:56 que c'était bien le coupable et qu'il n'y avait plus de raison d'avoir peur.
01:30:59 Le jury de l'état trouva Joseph Christopher coupable des meurtres de Glendon,
01:31:06 Earl Green et Emmanuel Thomas.
01:31:09 Il fut condamné à une peine d'emprisonnement minimale de 60 ans.
01:31:14 Il ne fut cependant pas poursuivi pour les meurtres de Manhattan.
01:31:23 Une question restait toujours en suspens.
01:31:25 Christopher était-il celui qui avait poignardé les deux chauffeurs de taxi ?
01:31:28 Bien que le profil du FBI ait écarté cette possibilité,
01:31:32 Christopher a par la suite donné des détails sur les blessures des chauffeurs de taxi
01:31:35 que seul le tueur pouvait connaître.
01:31:38 Nous voulions nous assurer ici à Buffalo et à Harry Conti
01:31:43 que nous répondions au souhait de la population
01:31:46 par notre professionnalisme et notre compétence.
01:31:49 C'est ce que la population attend des policiers et des procureurs.
01:31:52 Nous avons pu répondre à ces attentes parce que l'enquête a été couronnée de succès.
01:31:54 Grâce à la science et au travail acharné des détectives,
01:32:05 Joseph Christopher ne pourrait plus jamais tuer.
01:32:08 Il a passé le reste de ses jours derrière les barreaux.
01:32:13 Il est mort à 37 ans des suites d'un cancer du sein,
01:32:17 ce qui est très rare chez l'homme.
01:32:20 Le jour où il est mort,
01:32:22 il a été envoyé en prison.
01:32:25 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:32:28 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:32:31 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:32:34 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:32:37 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:32:40 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
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01:32:57 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:33:00 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
01:33:03 Il a été en prison pendant plus de deux ans.
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