David Lisnard, de star locale à un destin national ?

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse à David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l'Association des maires de France, qui est candidat à un deuxième mandat.   Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 - Politique sur Europe 1, bonjour Vincent Trémolet de Villers. - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Vincent, bonjour à tous.

00:05 - Alors ce lundi, Vincent s'ouvre le 105e congrès de l'Association des maires de France.

00:10 La star du jour sera son président, David Lyssenaar, maire de Cannes.

00:14 Alors ils disent se concentrer sur cette tâche de président de l'AMF, mais quand même il y a des signaux

00:19 indiquant peut-être une ambition politique plus large. Est-ce que David Lyssenaar vise la présidence de la République, Vincent ?

00:25 - L'intéressé vous jurera que non Dimitri, qu'il est trop lucide sur lui-même et pas assez narcissique pour afficher une telle ambition.

00:33 Cette simplicité naturelle fait même partie de son succès.

00:36 Mais parallèlement, David Lyssenaar est à la tête d'une force nationale, Nouvelle Énergie.

00:40 Il a installé avec succès son siège parisien il y a quelques semaines, comme on lance un mouvement conquérant.

00:45 Il participe pleinement aux débats publics sur la politique intérieure, mais aussi sur la politique extérieure.

00:50 Il a notamment critiqué sévèrement les revirements d'Emmanuel Macron sur le Proche-Orient.

00:54 Il répète qu'au regard des sondages, Laurent Wauquiez n'est pas le candidat naturel de la droite et qu'une primaire n'est pas illégitime.

01:00 Comme représentant des maires, il joue volontiers le mano-a-mano avec le président Jacobin et centralisateur.

01:06 L'observateur verra assez facilement un faisceau d'indices concordants montrant que David Lyssenaar n'est pas seulement à Cannes une star locale,

01:13 et qu'il compte bien avoir un rôle national.

01:15 - Alors pour le moment, la seule élection à laquelle il est candidat, c'est celle de la présidence, de la tête de l'AMF.

01:23 - Il pourrait être reproduit à la tête de l'AMF, c'est un fait.

01:25 Beaucoup l'ont poussé à se présenter à la primaire en 2021, primaire de la droite, ce qu'il a refusé.

01:29 Même chose lors des élections à la tête de LR, il y a un an.

01:32 Ses partisans étaient favorables aussi à ce qu'il prenne la tête de liste du parti aux européennes, offre qu'il a décliné.

01:38 Chacun de ses scrutins aurait pu lui donner la notariété qui lui manque, mais David Lyssenaar préfère construire,

01:44 lentement, mais sûrement, sa proposition politique.

01:47 Au risque de ne parler qu'au français, ils sont de moins en moins nombreux, qui suivent de près la politique.

01:51 Après avoir émergé par une charge salutaire contre la bureaucratie,

01:54 il a donné un ton direct et authentique aux débats publics trop souvent standardisés,

01:58 et tout cela séduit fortement les premiers cercles, ceux des élus et des commentateurs,

02:02 mais n'a pas encore franchi le mur de l'opinion.

02:05 Lyssenaar n'est pas devenu une marque, comme Macron, Mélenchon, Le Pen ou même Zemmour.

02:11 Le meilleur moment de l'ambition politique, vous savez, c'est quand on monte l'escalier,

02:15 et pour le moment, le maire de Cannes repousse la montée des marches,

02:18 peut-être pour ne pas rater son face-à-face avec les français.

02:21 - Alors il faut dire que la configuration pour la droite n'est pas simple, Vincent.

02:24 - Il est certain qu'avec un électorat fugitif, les uns partis chez Macron, les autres chez Zemmour,

02:28 un candidat Laurent Wauquiez, invisible mais déterminé, la partie est extraordinairement compliquée.

02:33 Mais l'espace existe aussi pour raconter l'histoire d'un maire ancien commerçant

02:37 qui veut rendre à la puissance publique un peu de simplicité et beaucoup d'efficacité.

02:42 Quand Emmanuel Macron s'effacera, David Lyssenaar estime qu'il a les arguments

02:46 pour séduire un électorat qui va de renaissance à reconquête.

02:49 Mais il reste une inconnue à cette équation, l'envie de l'intéresser lui-même.

02:53 Une telle ambition exige une sauvagerie presque animale,

02:57 un sentiment d'élection personnelle et personne n'est capable de dire

03:00 si David Lyssenaar porte en lui cette certitude intérieure.

03:03 On se souvient, Dimitri, que son prédécesseur à la tête des maires de France, François Baroin,

03:07 avait lui aussi sur le papier toutes les qualités pour la fonction suprême,

03:11 mais il émet trop la vie pour la sacrifier à une aventure incertaine.

03:14 On touche là au mystère des êtres.

03:17 Le pouvoir est une conquête, un sacrifice et peut-être même une folie.

03:22 Il ne se donne qu'à ceux qui sont prêts à tout pour le conquérir.

03:25 Comme le disait le général de Gaulle, on peut camper sur une position en entendant la soupe,

03:29 mais on ne peut remporter la victoire sans combattre.

03:32 - A bon entendeur. L'édito politique sur Europe. Merci Vincent Trémolet de Villers.

03:36 Je signale la une du Figaro ce matin, et bien justement la grande inquiétude des maires de France

03:40 après une année marquée par la recrudescence des violences à l'encontre des élus locaux.

03:44 Inquiétude budgétaire aussi après la suppression de la taxe d'habitation.

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