Yassine Belattar / Film du massacre à l'AN / Tickets restaurants

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Ergun Toparslan, vice président et Porte parole de Territoires de Progrès, Jacques Myard, maire LR de Maisons Laffitte, Samuel Lafont, porte parole de Reconquête et Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-11-15##

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Transcription
00:00 - SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Mettez-vous d'accord, les débats aujourd'hui avec Argun Toparslan, vice-président et porte-parole
00:10 de Territoires de Progrès, Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête.
00:14 - Bonjour.
00:15 - Bonjour, et Alexandre Malafaie, président du Think Tank Sinopia.
00:18 - Bonjour Valérie.
00:19 - Bonjour à vous.
00:20 Et Jacques Myard, maire LR de Maison Lafitte.
00:23 Bonjour Jacques.
00:24 Il est en train d'arriver, de se connecter, parce que Maison Lafitte c'est vachement loin.
00:28 Donc on l'attend.
00:31 On va parler des images des massacres du 7 octobre qui ont été diffusées à l'Assemblée
00:38 avec les réactions de ceux qui ont assisté à cette projection.
00:43 Et puis la question, est-ce qu'il faut les montrer, les diffuser plus largement ?
00:47 On va faire un droit de suite sur nos débats d'hier avec le ticket restaurant.
00:51 C'était le coup de gueule d'Alexandre Aspiner sur la fin des tickets restaurant,
00:56 à la fin de la possibilité d'acheter certains produits.
00:59 Visiblement, le ministère de l'Economie n'était pas tout à fait au point sur ce sujet.
01:04 La menace de grève à la SNCF pour Noël, est-ce que comme en Italie, il faudrait interdire
01:09 les grèves à Noël ? Et puis les SUV.
01:12 Pareil, sujet d'actualité avec Anne Hidalgo et d'autres maires qui voudraient les interdire.
01:16 On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:20 Je n'ai pas ma feuille, donc je ne sais pas par qui commencer.
01:24 Commençons avec vous Alexandre.
01:25 Avec grand plaisir Valérie.
01:28 J'ai prévu un petit coup de gueule sur la politique de la chaise vide.
01:33 Tous ces adeptes de la chaise vide qui depuis maintenant quelques jours décident de se
01:39 démarquer en n'étant pas là.
01:41 Ça a été le cas dimanche avec le président de la République, qui avait ses raisons,
01:46 qui a expliqué que lui il agissait, il n'était pas là pour manifester.
01:49 Très bien.
01:50 Et maintenant c'est Eric Ciotti, c'est le patron du Parti Socialiste, M.
01:54 Macron, qui décide de boycotter à leur tour la réunion qu'Emmanuel Macron organise
01:59 à Saint-Denis pour réunir les partis politiques, essayer de leur dire des choses en off.
02:04 Très bien.
02:05 Donc chacun fait sa petite tambouille, chacun fait son truc dans son coin, chacun a sa petite
02:07 raison.
02:08 Mais dans un contexte où quand même l'unité nationale a rarement été aussi secouée,
02:13 malmenée, chahutée, je pense que quand il y a des occasions de se retrouver, pour se
02:17 parler, pour envoyer des messages, pour juste dire "bon on est ensemble", après on n'est
02:21 pas d'accord.
02:22 On n'est pas d'accord sur plein de raisons, mais on est juste ensemble.
02:24 Voilà, qu'un président puisse parler aux responsables des partis politiques en off,
02:28 ça ne me paraît pas une mauvaise idée, même si je trouve que le président ne devrait
02:30 pas se mêler de tout, mais dans le contexte actuel c'est peut-être pas une mauvaise idée.
02:33 Il n'en sort pas grand-chose, mais il en sort quand même quelque chose en matière de dialogue
02:36 et d'échange, et puis peut-être de choses qui peuvent se dire de manière tout à fait
02:39 confidentielle.
02:40 Et puis lorsqu'il y a une grande marche et que tout le monde est là, tout le monde doit
02:42 y être, un point c'est tout.
02:43 Et cette politique de la chaise vide me paraît dangereuse, et là encore elle reflète le
02:47 piètre niveau de la classe politique française où chacun fait de la politique politicienne.
02:50 Il n'y a que des politiciens, il n'y a aucun homme d'État.
02:52 Écoutez ce que disait ce matin Éric Ciottis, et il était l'invité de Jean-Jacques Bourdin.
02:56 Je l'ai dit, je l'ai écrit hier au président de la République, je n'irai pas à Sainte-Denis.
03:00 J'ai réfléchi, la décision n'était pas forcément évidente ou simple.
03:05 Nous avons vu deux fois le président de la République sous ce format.
03:09 La première fois, je ne concevais pas de ne pas répondre à l'invitation du président
03:13 de la République, c'était une démarche inédite.
03:15 J'étais sceptique sur le fait d'être à la même table que LFI et que le Rassemblement
03:21 National.
03:22 Quand il y a telle différence, il ne peut rien sortir d'efficace.
03:26 On est dans un outil de communication.
03:28 - Bon, outil de communication...
03:30 - Oui, on est d'accord, mais c'est comme avec la diplomatie, vous faites de la diplomatie,
03:34 vous faites la guerre, mais il n'y a pas d'entre deux.
03:36 Donc, à un moment donné, il faut que les gens se parlent.
03:38 Ils ne sont pas d'accord avec le président, c'est le président, voilà, c'est comme ça.
03:40 Il faut jouer la partie.
03:42 Le fait de ne pas se parler, de se mépriser, je pense que dans le contexte, avec les problématiques
03:46 qui sont là, c'est idiot.
03:47 Et d'autant plus idiot que si M.
03:48 Ciotti a des choses à dire au président, qu'il lui dise en face, c'est bien, c'est
03:51 un bon facteur.
03:52 Même s'il n'entend pas, ce n'est pas grave.
03:54 - Jacques Millard, vous en pensez quoi ?
03:55 - J'en pense qu'en réalité, la chaise vide est un acte politique.
04:01 Et je suis un peu en désaccord avec Alexandre, même si moi-même, je souhaite aussi l'unité
04:06 nationale.
04:07 C'est quelque chose, souvenez-vous, De Gaulle a fait la chaise vide à Bruxelles à un moment
04:13 où il fallait effectivement que la France fasse entendre sa voix et bloque un système.
04:18 Donc la chaise vide est un acte politique.
04:20 On peut le regretter, mais je suis navré de dire que ça a une signification politique.
04:28 Donc vous ne pouvez pas le retourner de revers de main.
04:30 Le président de la République n'est pas venu en réalité à la manifestation, ce n'est
04:35 pas une chaise vide, c'est que je pense, même si je suis anti-Macron à 1000%, c'est qu'il
04:42 poursuit sur le plan diplomatique la position de la France au Proche et au Moyen-Orient
04:49 qui est une position d'équilibre.
04:51 Je le souhaite.
04:52 Donc on ne peut pas, je dirais, sauter à une conclusion trop rapide.
04:56 - Est-ce que ça sert à quelque chose ces rencontres ? C'est la question que pose un
04:59 auditeur.
05:00 - Exactement.
05:01 - Vous oubliez seulement que ces réunions présidentielles ne servent à rien que du
05:04 blabla macronien.
05:05 Macron propose encore un coup de com' qui n'apportera rien.
05:10 Et puis, je rappelle aussi le refus de la majorité présidentielle de manifester en
05:18 se pinçant le nez avec le Rassemblement National tout en l'invitant à ce type de manifestation.
05:23 Donc on peut aussi s'interroger sur la logique et en même temps, on n'en veut pas à la
05:29 marche, mais en même temps on en veut bien pour discuter.
05:31 - Est-ce que Ergoun te parle ?
05:32 - Je pense que c'est deux lieux différents.
05:34 Tout d'abord, le premier était une représentation de partis politiques et le second c'était
05:38 une manifestation contre l'antisémitisme et où d'un point de vue philosophique, certains
05:42 ont exprimé des réticences sans pour autant l'empêcher formellement.
05:47 De toute façon, il y a eu un groupe du Rassemblement National qui a été à la manifestation.
05:52 Moi, je suis plutôt d'accord avec Alexandre Malafé.
05:55 - Interdit à Strasbourg.
05:56 - Interdit à Strasbourg.
05:57 Merci de préciser, c'est important.
06:00 La politique de la chaise vise, je pense que c'est un peu une solution de facilité pour
06:03 beaucoup de personnes de se dérober sur plein de positions.
06:05 On parle de cela à l'échelle nationale sur des sujets importants comme cette convoque
06:09 à cela.
06:10 Mais ce que je constate aussi, c'est qu'il y a beaucoup d'élus locaux, territoriaux,
06:12 qui ont complètement disparu avec l'actualité pesante ces derniers temps.
06:15 Beaucoup de maires qui réagissaient à n'importe quelle inauguration de toboggans dans leur
06:20 ville.
06:21 Ça fait quelques semaines, on ne les entend pas, ils ne participent pas à beaucoup de
06:23 rassemblements ni de manifestations, ni après le 7 octobre, ni à celui de ce dimanche dernier.
06:26 En vrai, la politique nécessite du courage.
06:29 Il faut en avoir.
06:30 Si on se porte candidat, on se porte candidat, on porte le mandat qu'on a jusqu'au bout,
06:33 sans esquiver les sujets, sans choisir ses sujets.
06:36 Samuel Lafange ?
06:37 Oui, je pense que l'auditeur que nous avons entendu a raison.
06:41 À quoi ça sert ? Je pense qu'on se pose trop souvent la question en politique, est-ce
06:45 que ce qu'on fait est efficace ? Pourtant, ce qu'attendent les Français, c'est des résultats
06:49 de leur politique.
06:50 La réalité, c'est que quand Emmanuel Macron convoque différents partis politiques, on
06:55 peut d'abord se demander si ça sert à quelque chose.
06:57 On peut aussi considérer que c'est une simple opération de com' de Macron.
06:59 Et on peut aussi se dire que, vu comment le gouvernement Emmanuel Macron semble avoir
07:05 peu de considérations pour l'Assemblée nationale et les débats de l'Assemblée nationale,
07:09 il va se questionner sur le fait qu'il déplace les discussions de l'Assemblée nationale
07:13 à ses rencontres avec Emmanuel Macron.
07:16 Sur ce qu'a dit Eric Ciotti, je trouve un peu particulier son propos, puisqu'il nous
07:20 dit qu'il y a trop de différences pour discuter, quand il était à la table avec
07:22 LFI, le rassemblement national.
07:23 J'ai envie de dire qu'à l'Assemblée, c'est quand même le but.
07:26 Alors là, ce n'est pas pour l'Assemblée, mais c'est quand même le but de discuter
07:28 avec des gens qui ne sont pas du même avis.
07:30 Ensuite, sur l'absence d'Emmanuel Macron à la manifestation, ce qui me dérange le
07:33 plus, c'est les raisons pour lesquelles Emmanuel Macron n'a pas voulu aller à la manifestation.
07:37 On va en parler prochainement, j'ai un mot à dire là-dessus.
07:42 J'ai l'impression qu'il veut éviter un embrasement des banlieues surtout, et qu'il
07:47 peut avoir ses positions.
07:49 Mais il y a aussi cet aspect, notamment en ayant reçu Yassine Belattar à l'Élysée.
07:53 J'ai un coup de gueule sur la réception de Yassine Belattar à l'Élysée, puisque
07:57 c'est quelqu'un que je connais bien, Yassine Belattar.
08:00 Il a été condamné récemment pour menace de mort.
08:02 Je vais vous citer les propos de Yassine Belattar.
08:04 Il a dit il y a quelques années, c'était en 2019, le 29 octobre 2019, "Nous, les musulmans,
08:11 ne sommes pas dans un projet d'assimilation.
08:13 La France doit s'habituer au fait que nous restons.
08:15 Si vous ne nous aimez pas, nous avons préparé nos enfants".
08:19 Préparé nos enfants ? À quoi ?
08:20 Il a dit également, "Les gens qui lui ont permis, à Éric Zemmour, d'arriver là où
08:25 il en est, paieront un jour".
08:27 On paiera quoi ? On paiera quoi ?
08:29 Également, sur un plateau, je vais posterer sur mes réseaux à la sortie de l'émission
08:33 la vidéo qui n'a pas encore circulé, il y a plusieurs années, il avait, sur un plateau
08:38 de télé, expliqué que les djihadistes faisaient des galipettes en Syrie et ils militaient
08:43 pour le retour des djihadistes en France en méconnaissant la violence des actes là-bas.
08:48 C'est ça qu'Emmanuel Macron a ritualisé, cet homme-là qu'il avait aussi nommé dans
08:53 un conseil des banlieues.
08:55 On va y revenir, on doit marquer une pause, c'est l'heure du journal, mais on va continuer
09:02 effectivement sur ce sujet qui a été extrêmement commenté hier sur les réseaux, de comprendre
09:07 pourquoi Emmanuel Macron s'adresse à cet homme-là pour prendre la température des
09:11 banlieues.
09:12 Soudradio, parlons vrai, Soudradio, parlons vrai, 380, 300, non mais 300 !
09:21 Le Black Friday de Costa n'a qu'un seul effet secondaire, il laisse 100 voix.
09:26 Voyagez avec le Black Friday de Costa, réservez votre croisière avant le 30 novembre à partir
09:31 de 399 euros par personne.
09:34 Infos en agence de voyage ou sur costacroisière.fr.
09:36 Costa.
09:38 Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
09:44 Et nous commentons l'actualité avec aujourd'hui Ergun Toparslan, vice-président et porte-parole
09:49 de Territoires de Progrès, Jacques Myard, maire LR de Maison Lafitte, Samuel Lafon,
09:53 porte-parole de Reconquête et Alexandre Malafaille, président du Think Tank.
09:57 Sinopya, on va parler de ces images du 7 octobre qui ont été diffusées hier à l'Assemblée
10:03 nationale.
10:04 Est-ce que c'est vrai qu'il faut les diffuser plus largement ? Est-ce que vous comprenez
10:07 les réactions hier à la sortie de la projection à l'Assemblée nationale de certains membres
10:13 de la France Insoumise ? On va parler des tickets restaurants, de la menace de grève
10:17 à la SNCF pour Noël et de bien d'autres sujets avec vous.
10:20 Je voudrais qu'on reste tout de même sur le sujet, sur le coup de gueule de Samuel Lafon.
10:24 Effectivement, on apprend par l'Express qu'Emmanuel Macron a consulté Yacine Belatar qui a été
10:30 condamnée à 4 mois de prison avec sursis pour menaces de mort, entre autres, pour harcèlement
10:37 face à des collaborateurs.
10:39 Vous nous avez donné un peu son pédigré.
10:42 On a du mal à comprendre, effectivement, que le président de la République choisisse
10:46 cet interlocuteur qui lui a d'ailleurs conseillé de rester calme, de faire attention aux banlieues.
10:54 C'était un peu ça.
10:56 On se demande si c'est parce qu'il y a un risque d'embrasement, alors il y a beaucoup
11:01 de Français qui se posent la question, ou si c'est aussi une menace d'une certaine
11:04 manière, surtout ne bouge pas, n'y va pas.
11:06 Le plus important dans cette affaire, c'est pourquoi est-ce que cet homme-là est écouté
11:09 par Emmanuel Macron ? Déjà, est-ce qu'il a besoin d'avoir quelqu'un comme ça à l'Élysée,
11:14 même s'il est écouté par ses conseillers, en fait, directement ? Est-ce qu'il a besoin
11:19 d'avoir quelqu'un comme ça à l'Élysée pour savoir ce qui se passe dans les banlieues,
11:22 pour comprendre ce qui se passe dans le pays ?
11:23 Alors, ça veut dire qu'il a peut-être besoin de recevoir des gens, puisqu'on avait remarqué
11:26 avec Emmanuel Macron que lors de la crise des Gilets jaunes, il a mis des mois à comprendre
11:29 ce que n'importe qui pouvait comprendre en deux minutes dans la rue, et en passant devant
11:33 un rond-point.
11:34 Lui, il avait vraiment eu du mal à comprendre.
11:36 Mais je pense que c'est tout à fait déplacé, je pense qu'on est au tout début de la polémique.
11:40 Là, ce que je vous ai dit sur Hassine Belattar, c'est qu'une toute petite partie du personnage
11:43 d'Hassine Belattar, il y a d'autres choses qui vont sortir sur lui, certainement, dans
11:46 les prochains jours.
11:47 - Alors, ce serait le conseiller des conseillers Bruno Roger-Petit et Frédéric Ross qui auraient
11:54 rencontré Hassine Belattar, qui est considéré comme un thermomètre et une personne ressource,
12:04 je cite l'article de L'Express, soulignant qu'il fait partie de ces sociologues opportunistes
12:09 capables d'alerter sur l'état d'esprit d'une partie de la société.
12:14 Donc, la question que pose L'Express, c'est est-ce que le président de la République
12:18 a été attentif aux remarques de Hassine Belattar ?
12:23 Question, ça vous choque, ça vous interpelle Jacques Myard peut-être ?
12:26 C'est habituel pour les présidents de la République ?
12:28 - Quand vous déjeunez avec le diable, il faut avoir une longue cuillère.
12:32 Et donc, jamais oublié, je crois que c'est une faute, il a été mal conseillé parce
12:37 que chacun sait que les préfets depuis, je dirais maintenant des années, alertent
12:45 sur le séparatisme et les difficultés dans les banlieues et quand on écoute notamment
12:50 Quepel, on s'est aperçu qu'il y a eu une dérive des banlieues sous l'emprise,
12:57 pas seulement, mais sur une grande emprise d'un intégrisme islamique.
13:01 Donc, je suis comme Samuel, assez choqué par cet entretien à l'Élysée qui crédibilise
13:10 quelqu'un qui ne veut pas que simplement du bien.
13:14 - Il avait dit "je comprends et soutiens la communauté juive dans son émotion la plus
13:19 totale face aux événements du 7 octobre, tout comme je soutiens le peuple palestinien
13:23 depuis les bombardements du 8, 9, 10, 11, 12 octobre".
13:28 - Je pense que l'Élysée devrait choisir ses interlocuteurs, ça me paraît essentiel.
13:34 A priori, celui-là est un peu sulfureux, donc c'est sans doute regrettable.
13:39 Après qu'on parle avec des gens comme ça, il y a des services dont c'est le métier,
13:43 un service de renseignement notamment, il y a plein de gens dont c'est le métier pour
13:46 effectivement avoir tous les capteurs, essayer de comprendre, de se faire une opinion, mais
13:48 leur donner l'importance qui est celle-là à l'Élysée, en fait, ça vient une fois
13:51 de plus troubler le message macronien.
13:53 Il y a une espèce de culte dû en même temps autour d'Emmanuel Macron qui fait qu'à
13:57 l'époque, il est de nulle part, et il ne défend pas, je suis désolé de le dire,
14:01 il ne défend pas les valeurs qu'il faut défendre dans un pays comme la France.
14:05 Il y a une édulcuration de nos valeurs, une satellisation de nos valeurs, on ne sait plus
14:09 où elles sont, on ne sait plus sur quoi repose notre modèle, on n'a plus de projet de société,
14:12 on n'a plus de destin commun, de narratif commun, voilà, on a perdu.
14:15 Alors effectivement, on ne sait pas si il faut faire de l'assimilation, de l'intégration,
14:18 du multiculturalisme, on ne sait pas s'il faut tolérer, pas tolérer, parce qu'il
14:22 n'y a pas de cap, il n'y a pas de... et moi je suis effrayé.
14:24 Après qu'on reçoive effectivement à l'Élysée des personnalités qui font sens, je pense
14:28 que c'est extrêmement pertinent parce que ça donne un éclairage et ça montre qu'il
14:31 y a une volonté d'écoute.
14:32 Je pense à Tarek Obrou par exemple à Bordeaux, voilà, là il y a des gens avec qui on peut
14:35 vraiment... le grand imam de Bordeaux, il y a vraiment des gens avec qui on peut parler,
14:38 qui connaissent bien le monde musulman, les réalités des banlieues, qui sont confrontés
14:42 à l'extrémisme mais qui ont une position qui permet de donner de la crédibilité et
14:46 puis qui notabilisent un peu ceux qui effectivement s'engagent.
14:48 Il était dimanche dans les rues de Bordeaux pour manifester contre l'antisémitisme.
14:52 - Et Macron, oxymore ! - Oui, c'est ça.
14:56 - Oui, certainement pour Tarek Obrou mais il ne faut pas perdre de vue aussi qu'il y
15:00 avait exactement les mêmes polémiques le concernant.
15:02 Au moment où Alain Juppé l'a rencontré, il était aussi pointé du doigt.
15:08 Donc à un moment donné, si on commence à mettre des casquettes et des étiquettes à
15:11 tout le monde, c'est vrai que ça va être compliqué.
15:12 Yacine Benatar s'offrira de ma part et en tout cas je mets tout le monde sur le fait
15:20 de prouver ce qu'il raconte, s'il est vraiment intégriste ou autre, moi je sais pas.
15:23 - Il a juste été condamné à 4 mois de prison pour menace de mort donc si ça vous suffit
15:28 pas...
15:29 - Pour menace de mort, ça en fait pas un islamiste !
15:31 - On n'a pas dit que c'était un islamiste ! - J'ai entendu intégriste ou islamiste.
15:35 - Ça interroge sur quelqu'un qui va à l'Elysée, qui a été condamné pour menace de mort.
15:41 Sortons de la religion et posons cette question.
15:43 - Voilà, donc dans ce cas, la question c'est celle-là, oui pourquoi pas, mais après si
15:47 c'est vraiment le meilleur indicateur pour prendre la tension et la pulsion des banlieues,
15:51 moi j'ai quelques doutes, j'ai quelques réserves sur le fait que ce soit Yacine Benatar, c'est
15:56 un humoriste qui a un public, mais c'est absolument pas un curseur ou un indicateur de curseur
16:01 de la tension dans les banlieues.
16:02 On a bien vu au lendemain des émeutes qui ont eu lieu après le tragique événement
16:08 de Nahel, à part appuyer sur l'événement, il n'y a pas eu de grands mouvements ni de
16:16 grandes indications qu'a pu nous donner Yacine Benatar.
16:18 Donc voilà, le fait qu'il puisse être écouté, pourquoi pas, par ses conseillers je trouve
16:21 ça plutôt normal.
16:22 Pourquoi lui, pas d'autres ? Peut-être qu'il y en a d'autres, si il y en a d'autres, on
16:24 aimerait bien les connaître aussi.
16:25 - Juste un auditeur me dit "parlez des insultes envers Macron durant la manif contre l'antisémitisme".
16:31 Pourquoi non ? Parlez-vous pas ? Parce que je ne les ai pas entendues, parce que les gens
16:35 qui étaient à la manif ne les ont pas entendues, il n'y a pas eu de cri, il n'y a pas eu ça,
16:40 il y a eu certainement à un moment, un groupuscule, il y a eu une altercation, mais pendant cette
16:44 manifestation, il n'y a pas eu, comme il peut y avoir dans d'autres manifestations, Macron
16:49 assassin, Macron complice, des choses comme ça, on ne les a pas entendues dimanche.
16:53 Donc voilà pourquoi on n'en parle pas ici.
16:56 - Juste pour renfoncer le clou sur Yacine Benatar, sur l'affaire Yacine Benatar, je rappelle
17:02 quand même qu'il est écouté sur l'opportunité pour Emmanuel Macron d'aller à une manifestation
17:08 contre l'antisémitisme et que cet homme-là nous expliquait que des djihadistes, des gens
17:12 qui découpent des têtes, qui torturent, qui massacrent, qui brûlent vif, les djihadistes
17:17 en Syrie faisaient des galipettes.
17:19 Voilà, c'est ça Yacine Benatar.
17:21 - Oui, allez un petit coup de cœur pour vous Jacques Millard, un petit intermède joyeux.
17:28 - D'habitude je préfère des coups de gueule et je sais qu'on peut aujourd'hui avoir beaucoup
17:35 d'événements, mais cette fois-ci, exception qui confirme la règle.
17:38 Et cette exception, la voici, c'est le spectacle de la Belle et la Bête au château de Maison-Lafitte.
17:44 Alors vous vous dites, tiens, il fait de la publicité pour ses affaires.
17:48 Non, en réalité, je vais vous dire mon coup de cœur, c'est qu'en réalité, tout ce
17:54 spectacle permet à 500 bénévoles, je dis bien 500 bénévoles, de venir jouer gratuitement.
18:03 Et là j'ai été stupéfait, c'est-à-dire que quand vous allez au spectacle, vous allez
18:07 deux fois, vous vous apercevez qu'il y a tout un tas de bénévoles qui viennent jouer
18:13 et qui jouent bien, qui jouent la scène dans les cuisines, qui jouent ensuite le bal final
18:19 et ce sont des bénévoles.
18:20 Eh bien je trouve que ça mérite qu'on en parle et c'est la raison pour laquelle je
18:26 les en félicite et je vous recommande bien évidemment d'aller à ce spectacle qui est
18:32 assez fabuleux dans les décors, dans un cadre fabuleux qu'est le château de Maison-Lafitte.
18:37 C'est enregistré et je signale en coup de cœur votre livre "Bye bye démocratie",
18:43 le brûleau de l'année paru…
18:47 Le brûleau de l'année !
18:48 Absolument.
18:49 Je vous recommande, pas cher, il n'est pas cher.
18:51 Il n'est pas cher, absolument.
18:53 Chez votre libraire.
18:54 Chez votre libraire, donc voilà, c'est un de mes coups de cœur.
19:00 Merci Valérie.
19:01 Je vous en prie.
19:02 Lafond Express.
19:03 Lafond Express, allez.
19:04 On va marquer une pause pour se remettre de toutes ses émotions et on continue.
19:08 Sud Radio, votre avis fait la différence.
19:12 Bonjour Chantal.
19:13 Oui bonjour et merci pour cette émission très intéressante.
19:16 Merci beaucoup Chantal.
19:17 Elle remet l'église au milieu du village.
19:20 Sud Radio.
19:21 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
19:27 Allez, on continue nos débats avec Ergoun Toparslan, Jacques Myard, Samuel Lafond.
19:32 On va passer à vous Ergoun, c'est un coup de cœur pour un débat qui a eu lieu hier
19:38 sur CNews.
19:39 Oui, un coup de cœur sur le courage de Dominique Devillepin qui a été se confronter à Gilles
19:45 William Godanel qui l'avait accusé ouvertement d'avoir des liens économiques et affairistes
19:50 avec le Qatar, ce qui le pousserait à tenir certaines positions en ce qui concerne le
19:54 conflit Israël-Gaza, qu'il avait tenu d'ailleurs sur une autre chaîne d'information, si je
19:58 me trompe pas, c'était sur LCI.
19:59 Donc hier, il a décidé d'aller dans l'émission la plus vue de CNews, donc l'heure des pros
20:06 en soirée, et de s'expliquer et surtout d'attaquer pour une fois, une bonne fois pour toutes
20:10 j'ai envie de dire, les rumeurs qui l'accusent d'affairisme et de clientélisme vis-à-vis
20:15 du Qatar, parce que ce sont effectivement des rumeurs qui circulent depuis pas mal d'années
20:19 sur le fait que ce soit avocat d'affaires proche de la famille royale qatarie, et ces
20:23 dernières positions qu'on peut critiquer sur le fond, d'ailleurs qu'on a critiquées
20:26 sévèrement, seraient issues de cela.
20:29 Évidemment, avec sa fameuse maîtrise verbale, son style, et avec Fougue en phase, il a réussi
20:35 à se défendre de manière très forte, avec une formule qui a je pense marqué les esprits
20:42 en direction de Gilles-William Gauldanet, d'où il dit "c'est plus facile de jouer
20:46 l'homme que le ballon", un peu cocasse sur le plateau de Pascal Praud avec cette métaphore
20:50 footballistique, mais voilà en tout cas des accusations qui étaient très graves envers
20:56 lui, et il a décidé de les affronter en directement sur un plateau.
20:59 Sauf que moi j'aurais fait un coup de coeur à Gilles-William Gauldanet pour ce qu'il
21:02 a dit à Dominique de Villepin, qui je trouve moi ne s'est pas très bien défendu, parce
21:06 qu'il a eu cette phrase, je l'aurais relancée, il a dit "je n'ai jamais été l'avocat
21:10 du Qatar", il n'a pas nié, il n'a pas dit "je n'ai pas d'intérêt au Qatar",
21:14 "je ne défends pas des sociétés qatariennes", il dit "je n'ai jamais été l'avocat du
21:18 Qatar", ce qui est certainement une réalité.
21:20 Et Gilles-William Gauldanet lui a aussi rappelé, il a dit "il m'étonnerait qu'un jour je
21:25 reçoive un prix et un chèque de l'ambassadeur du Qatar, et c'est ce qui vous est arrivé
21:29 à vous, vous avez des liens avec le Qatar".
21:32 Il a répondu "oui mais j'ai donné l'argent à des oeuvres", ce n'est pas la réponse
21:36 à cette accusation sur des liens avec le Qatar.
21:39 Moi j'ai trouvé que la réponse de Dominique de Villepin n'était pas...
21:42 - On parle de 10 000 euros quand même, en termes de montant je trouve que c'est assez
21:45 anecdotique sur ce...
21:47 - C'est symbolique.
21:48 - C'est symbolique, il a été redistribué, mais oui dans ce cas-là, tous ceux qui ont
21:52 des liens commerciaux avec le Qatar doivent être pointés du dos aussi dans cet épisode,
21:56 je pense que ce serait une grave erreur pour le coup.
21:58 - Quand on prend la défense du Qatar, encore une fois, d'où parle-t-on ?
22:01 - Bah c'est le sujet.
22:04 - C'est pour ça que j'ai trouvé moi qu'il n'était pas bon.
22:07 - Vous l'avez vu ?
22:08 - Je n'ai vu qu'un extrait, je ne sais pas ce qu'a fait ou ce qu'a pas fait Dominique
22:12 de Villepin, mais je pense qu'on a un vrai sujet sur les liens que peuvent avoir des politiques
22:16 avec des pays étrangers.
22:17 On avait vu cette affaire à Bruxelles de personnes qui étaient payées par des pays
22:20 étrangers, ou en tout cas qui recevaient de l'argent en liquide.
22:23 - Et en France, le canard enchaîné la semaine dernière a rappelé les liens de certains
22:27 politiques, certains journalistes qui sont payés pour dire du bien...
22:32 - C'est extrêmement grave parce que, alors, sans donner de nom, quand on se comporte comme
22:36 ça, on est un agent de l'étranger.
22:37 On est un agent de l'étranger.
22:39 Avant, ça faisait sens, et c'était poursuivi et condamné.
22:42 Et je pense que c'est important aujourd'hui parce qu'il y a, avec Internet, avec la possibilité
22:48 de se déplacer plus facilement dans le monde, des gens qui peuvent être attirés par ce
22:51 genre d'affaires à faire, c'est-à-dire être rémunérés d'une manière ou d'une autre,
22:59 et s'enrichir rapidement.
23:01 Et il faut faire très attention à ce que nos élus ou nos représentants, ministres
23:05 ou anciens ministres, ne soient pas touchés par ce genre de lubies.
23:08 - Il faut minimum le blâmer, non ?
23:09 - Oui, mais si vous voulez, le problème derrière tout ça, c'est les images que ça renvoie.
23:13 Moi, je crois que, si vous voulez, parmi les éléments qui sapent complètement la confiance
23:18 dans les dirigeants politiques, c'est cette espèce d'absence d'exemplarité et de mélange
23:22 de confusion des genres.
23:23 Quand vous avez été Premier ministre de la France, comme également Jean-Pierre Raffarin,
23:27 dont on voit bien aujourd'hui qu'il y a un engagement pour les Chinois qui est, à minima,
23:31 étonnant.
23:32 Voilà, j'en dirai pas plus, à minima étonnant.
23:34 - Vous pouvez pas dire ce genre de choses.
23:35 - Mais si, je le dis ! - Vous le prouvez alors.
23:36 - Mais non, mais attendez ! - C'est assez grave, quand même.
23:37 - Excusez-moi.
23:38 - Il faut le prouver.
23:39 - Je vous le dis.
23:40 - Dites-le, ça vous sert à des choses, ça vous sert à rien.
23:41 - Je dis simplement que c'est à minima étonnant de voir les prises de position, de voir les
23:44 déclarations, de voir les engagements, de voir un certain niveau de lien qui vont au-delà
23:48 des intérêts nationaux, ou en tout cas qui ont l'air d'eux.
23:51 Et ça, ça pose question.
23:52 Et quand vous avez effectivement un Dominique de Villepin qui, pareil, est pas clair par
23:56 rapport à des pays comme le Qatar, qui en plus sont pas des pays amis.
24:00 Voilà, désolé, on fait du business, mais c'est pas des pays amis.
24:03 Je pense que, quand on a exercé ce type de fonction, à un moment donné, il faut prendre
24:07 de la hauteur.
24:08 C'est-à-dire pour ça qu'à un moment donné, dans la Constitution, on avait dit, les anciens
24:11 présidents de la République, hop, ils filent au Conseil constitutionnel, comme ça ils
24:13 sont dans un rôle de prise de position et de hauteur.
24:15 Vous avez été Premier ministre pendant des années, vous savez des choses absolument
24:17 incroyables sur la France, sur les questions internationales, sur les questions de sécurité,
24:21 vous devez être irréprochable.
24:22 En tout cas, c'est, je pense, important par rapport à le message que vous envoyez à
24:25 la population.
24:26 Après que vous ayez besoin de vous reconvertir dans les affaires, pourquoi pas, mais choisissez
24:30 vos affaires.
24:31 Sinon, vous troublez le jeu, et après, il faudra pas s'étonner que, là encore, les
24:33 Français ne votent pas pour ces gens-là.
24:35 Jacques Millard.
24:36 Oui, alors, il est exact que le Qatar a une position singulière, y compris jusqu'en
24:43 France, où il a investi avec force et précision.
24:46 Pour ce qui est de Villepin, je pense effectivement qu'il est, parfois, il a dû faire, je dirais,
24:55 il doit faire attention, parce que ça crée un trouble.
24:58 Et pour ma part, il est exact que tous les politiques, tous les journalistes doivent
25:05 se méfier.
25:06 Les agents d'influence, il y en a toujours eu.
25:09 Quand ça n'a pas été du côté de la CIA, c'est du côté des Qataris ou des Russes.
25:14 Mais cela ne signifie pas pour autant que les politiques, les journalistes doivent
25:21 agir avec prudence.
25:23 Et ça, il y a un problème.
25:25 Et pour ce qui est du Qatar, qui a servi dans de multitudes d'affaires, il y a eu
25:32 la libération, notamment, des fameuses infirmières en Libye.
25:37 Il faut savoir que le Qatar, à l'époque, était intervenu.
25:41 Donc, on ne peut pas, au niveau diplomatique, ignorer les possibilités.
25:46 Et on est parfois obligé de parler, comme je l'ai dit tout à l'heure, avec le diable,
25:51 parce que c'est comme ça.
25:52 C'est la scène internationale.
25:54 Mais pour ce qui est de notre attitude propre, que ce soit les politiques, que ce soit les
26:01 journalistes, méfiez-vous.
26:02 Je sais, par exemple, que l'Arabie Saoudite a une politique qui n'essaie pas de justifier
26:08 vis-à-vis du peuple, mais choisit des têtes influenceuses.
26:12 C'est-à-dire qu'elle agit auprès de grands journalistes, de grands politiques, pour
26:18 faire connaître, je dirais, l'Arabie Saoudite sur un visage, on va dire, plus sympathique
26:23 qu'il n'est en réalité.
26:25 Donc, on a des divergences sur cet entretien.
26:32 C'est un point très grave, parce qu'effectivement, des personnes influentes sont approchées
26:36 par des services étrangers, des personnalités étrangères.
26:39 Ce n'est pas nouveau, ça a toujours existé.
26:41 Les services, on le save très bien, c'est quelque chose de commun, mais c'est à ces
26:44 personnalités, encore plus quand elles ont été ministres, d'avoir une position très
26:49 claire.
26:50 On peut parler de Dominique de Villepin, on peut également parler de Jean-Pierre Raffarin,
26:53 effectivement, et on n'est pas les seuls sur ce plateau à être étonnés du positionnement
26:57 de Jean-Pierre Raffarin, qui semble très amoureux de la Chine.
27:01 Non, mais attendez, pour Jean-Pierre Raffarin, effectivement, à l'Assemblée, il y a des
27:06 groupes d'amitié.
27:07 Et ces groupes d'amitié ont permis parfois à maintenir des contacts avec des gens avec
27:13 lesquels les gouvernements étaient fâchés, pour reprendre des relations plus normales.
27:17 Donc il ne faut pas jeter la terre.
27:20 Pour Raffarin, je ne m'exprimerai pas.
27:24 L'attitude, qu'on le veuille ou non, est une puissance mondiale sur le plan du commerce
27:31 et sur le plan des investissements français.
27:33 Jacques Muir, pour préciser ma pensée, je ne sais pas ce qu'a fait ou n'a pas fait
27:36 Jean-Pierre Raffarin.
27:37 Je remarque juste que de nombreux médias, et notamment le Canard Enchaîné, se sont
27:42 étonnés des déplacements très réguliers de Jean-Pierre Raffarin et d'autres attitudes.
27:46 C'est juste aussi pour conclure sur le sujet, à l'époque où on a accès à beaucoup
27:52 de documents, je pense que quand on tient ce genre d'accusation, il faut qu'on puisse
27:56 à minimum prouver certaines choses.
27:57 Il n'a pas accusé, il s'est interrogé.
27:59 Il a dit "je m'interroge".
28:00 C'est vrai qu'on s'interroge quand il y a des personnalités qui prennent des faits
28:03 et causes.
28:04 Par exemple, quand on s'est interrogé sur les liens entre Marine Le Pen et la Russie,
28:06 on a très vite trouvé des contrats de prêts, des discussions et des échanges qui ont eu
28:09 lieu là-dessus.
28:10 Si les banques françaises avaient traité tout le monde d'une manière égale, on
28:15 pourrait en discuter.
28:16 - Je voudrais qu'on revienne sur les déclarations hier de l'imam Abdellayem Mahmoud.
28:24 On va en reparler dans un instant après la pub.
28:27 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
28:31 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
28:36 Valérie Experts.
28:37 - Mettons-nous d'accord et je voulais qu'on revienne sur ce débat que nous avons eu hier
28:41 autour de l'imam de la mosquée de Paris, qui était hier, vous vous en souvenez, au
28:48 micro d'Apolline de Malherbe et qui demandait des preuves sur l'augmentation des actes antisémites.
28:53 Et hier, il s'est fait un petit peu remonter les bretelles par la mosquée de Paris, qui
29:00 a fait paraître incommuniqué, disant qu'il n'était absolument pas solidaire de ses propos,
29:05 etc.
29:06 Donc il a fait la tournée des plateaux télé, je crois qu'il en a fait trois ou quatre hier.
29:08 Écoutez sa justification.
29:10 - D'abord, j'étais choqué de la grandeur des actes antisémites.
29:14 - C'est le chiffre officiel du ministère de l'Intérieur.
29:17 - Je ne le connaissais pas.
29:18 - On a régulièrement, pardon, qui est livré régulièrement à chaque intervention du
29:22 ministère.
29:23 - Si vous permettez, laissez-moi répondre jusqu'au bout, ça permettra de clarifier
29:25 au moins mes éclaircissements que je demande depuis ce matin et qui vont, on va dire,
29:31 dissiper toute cette confusion, cette tempête qui s'enflamme depuis ce matin.
29:35 Je répète, j'ai appris l'information sur le nombre, je parle du chiffre ce matin par
29:40 madame Apolline de Malherbe et ma question derrière de savoir et de connaître des détails
29:46 de tous ces actes antisémites n'était pas pour remettre en cause ou demander des preuves
29:51 ou de minimiser ou de nier tout simplement l'existence des actes antisémites en France.
29:57 Au contraire.
29:58 - On va lui faire grâce de lui repasser son interview assez clairement.
30:02 Il n'a pas dit "ah bon", mais bon, autant de chiffres.
30:04 Il a dit "apportez-moi la preuve de ces chiffres".
30:07 Donc peut-être un commentaire, je ne sais pas.
30:09 - Quand cet homme a eu l'occasion de dire ce qu'il pensait directement, il l'a dit.
30:15 Après, les bretelles ont été tirées et puis il change son propos.
30:18 Rien d'autre à ajouter.
30:20 - Oui, Ergoun ?
30:21 - Je ne sais pas, même s'il a minimisé ou je ne sais pas comment il a tourné ses propos.
30:26 Il a, je pense, déshonoré, si c'est le cas, la mosquée de Paris qui a sauvé beaucoup
30:32 de juifs lors de la déportation.
30:34 Et je pense qu'il a eu un rappel alors.
30:36 Je ne sais pas si c'est mal exprimé.
30:37 Je ne veux pas écouter 50 fois ce qu'il a dit.
30:40 La réalité des actes antisémites, peu importe leur nombre et leur gravité, est un fait.
30:44 L'augmentation depuis le 7 octobre est un fait.
30:47 Se questionner là-dessus, ne pas l'avoir entendu ou quoi que ce soit, c'est à la limite
30:51 si on s'est mis dans une grotte coupée du monde pendant quelques semaines.
30:54 Mais je n'arrive pas à expliquer ce genre de sorties.
30:57 - Malheureusement, ça rajoute à la confusion générale.
31:00 Ça entretient l'ambiguïté, les amalgames, la tension.
31:04 Et ça donne crédit à...
31:06 Il y avait un papier de Guillaume Bigot, il y a quelques années, une grande tribune qui
31:10 était publiée dans le monde, et qui disait qu'en fait, entre l'islam et l'islam radical,
31:14 il n'y avait qu'un immense dégradé.
31:16 Le papier était bien documenté et plutôt bien foutu.
31:18 Et tout ça accrédite cette thèse.
31:20 C'est-à-dire qu'il y a une espèce de complicité, de non-dit, oui mais...
31:25 Et tout ça s'entretient.
31:27 Et chaque déclaration d'un officiel qui remet une pièce dans la machine recrée la tension,
31:32 des fractures entre nous.
31:33 Parce qu'il y a une réalité, c'est que l'islam en France existe,
31:36 il va falloir qu'on vive ensemble les uns avec les autres,
31:38 mais dans un projet qui est un projet républicain.
31:40 Il va falloir que tout le monde soit républicain.
31:42 Et aujourd'hui, il y a malheureusement beaucoup de prises d'opposition qui sont d'une part
31:45 pas républicaines ou pas claires sur le sujet,
31:46 et puis qui, deuxièmement, dès qu'on commence à se mêler d'affaires internationales,
31:50 importent un conflit, mélangent tout.
31:52 Et puis derrière tout ça, pardon, mais l'antisémitisme,
31:55 il est quand même assez répandu encore en France,
31:58 et on le voit, les actes antisémites le confirment.
32:01 Et tant qu'il n'y a pas une espèce de front uni de front commun,
32:03 voilà, la manif de dimanche, on peut le regretter,
32:05 mais c'est vrai qu'on a compté sur les doigts d'une main,
32:07 enfin moi je les ai comptés sur les doigts d'une main,
32:09 les représentants de la communauté musulmane, en tout cas,
32:11 ne seraient-ce que...
32:13 Et je ne peux que le déplorer,
32:15 comme il n'y a pas beaucoup de jeunes non plus, c'est désespérant.
32:17 - Le grand rabbin de Paris a précisé qu'on ne savait pas,
32:20 on ne voyait pas la religion des gens à leur visage.
32:22 - Oui, mais enfin, c'est un peu facile quand même,
32:24 de résumer ça comme ça.
32:26 - Plus de 1500 actes recensés en France depuis...
32:28 Actes antisémites depuis le 7 octobre,
32:31 pour préciser à l'imam de la mosquée de Paris,
32:34 560 faits anti-chrétiens et 130 actes anti-musulmans.
32:38 Donc, ce ne sont que des plaintes,
32:41 ce n'est pas encore jugé, mais en tout cas,
32:43 ce sont des gens qui se sont signalés.
32:45 Jacques Myard, sur cet épisode d'hier...
32:47 - Je vais vous dire une chose.
32:49 Je vais vous redire ce que...
32:51 Au fond de ma pensée, c'est très clair.
32:53 Bon, ce type-là s'est pris les pieds dans le tapis pour un bar,
32:56 mais ce que nous devons défendre,
32:58 pour ma part, je ne connais ni français juif,
33:01 ni français catholique, ni français musulman,
33:04 je ne connais que des citoyens français.
33:06 C'est-à-dire le projet républicain qu'il faut marteler
33:10 et que malheureusement, les hussards de la République
33:13 ont eu de mal à transmettre.
33:15 Quand on dit des hussards, c'est-à-dire,
33:17 on a cru que c'était acté,
33:19 on a cru que bien évidemment, on était tous des citoyens,
33:22 et malheureusement, certains font la différence.
33:25 Donc il faut reprendre ça.
33:27 C'est un travail de longue haleine,
33:29 mais bien évidemment, cet individu s'est pris les pieds dans le tapis.
33:32 - Passons à autre chose, non moins polémique.
33:37 Les images des massacres du 7 octobre
33:40 ont été diffusées hier à l'Assemblée nationale.
33:43 La question, faut-il les diffuser plus largement ?
33:46 Et puis peut-être les réactions à la sortie,
33:48 dont celle d'Emeric Caron, que je vous propose d'écouter.
33:51 - Il faut quand même aussi avoir conscience
33:53 que c'est un film qui est réalisé par l'armée israélienne,
33:56 qui est monté par l'armée israélienne,
33:58 et que donc bien évidemment,
34:00 il y a un but derrière la projection de ces images.
34:03 Et moi, je fais partie de ceux qui disent
34:05 "Très bien, nous les avons vus,
34:07 il faudrait que nous puissions voir également maintenant
34:09 un film qui nous montre ce qui se passe à Gaza en ce moment."
34:12 Je suis dégoûté de ce que je viens de voir,
34:15 mais je suis aussi complètement bouleversé
34:17 par les images de ces enfants
34:19 qui sont tués, qui sont déchiquetés,
34:22 qui sont rendus orphelins,
34:24 par centaines et par milliers,
34:27 et dont, je suis désolé de le dire, on ne parle pas assez.
34:30 - Alors je pense qu'on en parle,
34:32 je pense qu'il n'y a pas de nuance dans ce débat,
34:34 et c'est bien regrettable,
34:36 parce que ce n'est pas un camp contre l'autre,
34:38 c'est une guerre, c'est une guerre terrible.
34:40 Ça me fait penser à ces arguments,
34:42 et pardonnez, "qu'on n'est pas raison n'est pas raison",
34:44 comme on dit, mais régulièrement,
34:47 quand je faisais des débats sur les femmes battues,
34:49 on me disait "Oui, mais il y a aussi des hommes battus,
34:51 il y a 1% d'hommes battus, 2% d'hommes battus,
34:53 je ne dis pas que c'est la..."
34:55 - Non, non, Valérie, bien davantage !
34:57 - Je ne dis pas que c'est la proportion, oui, je sais que c'est un de vos sujets.
34:59 Ce que je veux dire, c'est pourquoi
35:01 on ne peut pas dire tout simplement
35:04 "Ce qu'on vient de voir est abominable, voilà ce qu'il s'est..."
35:06 Pourquoi il y a toujours un "mais" ?
35:08 Pourquoi il y a toujours ce contre-pied ?
35:11 On peut aussi parler de ce qui se passe à Gaza,
35:13 on peut parler de l'horreur de ces enfants orphelins,
35:16 de ces bombardements qu'il y a,
35:18 on peut en parler, mais pourquoi
35:20 toujours tenter de minimiser
35:22 ce qui s'est passé, qui est absolument effroyable ?
35:25 Moi, je n'ai pas voulu voir ces images,
35:27 parce que je pense que je ne le supporterais pas.
35:29 Tous ceux qui m'ont raconté ce qu'ils ont vu
35:31 disent que c'est insoutenable, et surtout
35:33 ce qui est le plus insoutenable, c'est la joie
35:35 avec laquelle ces terroristes
35:38 ont perpétré ces abominations.
35:42 Et il y a des images, contrairement à ce que dit
35:44 Aymeric Caron, si vous allez sur Al Jazeera,
35:46 toutes les images sont montrées par la chaîne Al Jazeera.
35:49 Pourquoi ? Parce que c'est une stratégie
35:51 de communication de la NUPES.
35:54 L'objectif unique, c'est d'invisibiliser
35:57 les auteurs de ces actes, en parlant
35:59 du réalisateur, de l'armée,
36:02 effectivement, c'est l'armée, puisqu'ils sont rendus sur place
36:04 après que tout ça s'est passé.
36:06 Mais est-ce que c'est le sujet en sortant ?
36:08 Pour moi, cette sortie-là a été complètement préparée,
36:10 elle est voulue, elle est maîtrisée, encore une fois,
36:12 dans cette stratégie pour essayer d'invisibiliser,
36:14 comme je l'ai dit, les terroristes du Hamas,
36:16 et pas se les mettre à dos. C'est juste ça.
36:18 Et c'est, à ce titre, complètement honteux de sa part.
36:20 - Oui.
36:22 - Embrick Caron est à nouveau insupportable.
36:25 Vous l'avez dit, il relativise des faits.
36:28 Je tiens quand même à ce qu'on revienne
36:30 sur ce qui s'est passé à partir du 7 octobre.
36:33 Lorsqu'il y a cette attaque du Hamas,
36:35 on a des terroristes qui visent à terroriser,
36:38 qui attaquent des femmes, des enfants,
36:40 des civils !
36:42 - C'est des animaux, pour M. Caron.
36:44 - Qu'il y ait des massacres
36:47 odieux, des enlèvements, etc.
36:50 Il y a une réponse d'Israël en face,
36:53 militaires, dans des actes de guerre,
36:55 avec des dégâts collatéraux,
36:58 qui sont regrettables, évidemment,
37:00 comme dans toute guerre.
37:02 Mais le fait de dire "il y a des dégâts collatéraux =
37:05 des terroristes sont allés massacrer
37:07 des femmes, des enfants, des vieillards",
37:09 c'est quand même, à mon avis, à minima,
37:11 malencontreux.
37:13 Je ne sais pas s'il fallait diffuser ces images,
37:15 mais en tout cas, ce qui est important,
37:17 c'est que nos élus, nos représentants,
37:19 aient conscience de ce qui se passe.
37:21 Ils ont la liberté de les voir ou ne pas les voir,
37:23 ils peuvent se renseigner.
37:25 Moi, ça me marque particulièrement,
37:27 puisque je me souviens qu'il y a quelques années,
37:29 une partie de la classe politique
37:31 militait pour le retour des djihadistes en France.
37:33 D'ailleurs, on savait que ces djihadistes,
37:35 avec le droit à ce moment-là,
37:37 ne risquaient quasiment rien,
37:39 parce qu'ils avaient peu de preuves de ce qu'ils avaient fait sur place,
37:41 on savait juste qu'ils avaient participé à quelque chose,
37:43 et qu'en France, ils auraient des condamnations très faibles.
37:45 Et on avait des gens qui, bonnotement, nous expliquaient
37:47 que c'était des gens qui s'étaient perdus
37:49 là-bas et qui allaient revenir.
37:51 Non, en fait, des images existaient.
37:53 Les vidéos de torture de l'État islamique
37:55 sont extrêmement nombreuses.
37:57 Je vous passe les détails, mais je vais quand même en citer quelques-uns.
37:59 On voit des personnes
38:01 qui sont enfermées dans des cages comme des chiens
38:03 et qui sont brûlées vifs, filmées au ralenti.
38:05 On voit des gens qui sont torturés,
38:07 on voit des terroristes qui vous expliquent
38:09 comment est-ce qu'on torture quelqu'un en direct
38:11 en se filmant et en tuant quelqu'un
38:13 pour faire des images de propagande.
38:15 C'est filmé en français.
38:17 On voit des gens se faire tuer au lance-roquettes,
38:19 on voit des gens se faire tuer au fusil à pompe.
38:21 On voit tous les massacres, tous les horreurs,
38:23 avec des gens, comme vous le disiez à l'instant,
38:25 qui jubilent de cette violence.
38:27 Donc c'est important que nos élus,
38:29 si ce n'est qu'ils voient ces images,
38:31 au moins qu'ils soient conscients avant de faire des choix politiques.
38:33 - Oui, sauf que ça ne convainc
38:35 que les gens convaincus. Jacques Myard.
38:37 - Oui, on est dans un,
38:39 je dirais, une propagande de guerre.
38:41 C'est clair.
38:43 Parce qu'il y a un moment, certains avaient douté
38:45 de ces exactions
38:47 qui sont similaires à ce qu'on a connu
38:49 avec Daech.
38:51 Il ne faut jamais l'oublier. On a vu des gamins
38:53 tués d'un sang-froid,
38:55 des prisonniers
38:57 ou des gens avec lesquels ils n'étaient pas
38:59 du tout d'accord. Bref.
39:01 Et puis, bon, c'est publié,
39:03 mais il est bien clair que malheureusement
39:05 aujourd'hui, dans la guerre à Gaza,
39:07 on a aussi
39:09 des images extrêmement fortes.
39:11 Pas de la même manière,
39:13 mais le résultat, c'est que des enfants
39:15 sont tués, etc.
39:17 Donc, il faut savoir,
39:19 ce qui, pour moi, nécessite
39:21 une solution politique rapide.
39:23 Parce que si ça continue
39:25 comme ça, on aura
39:27 encore beaucoup,
39:29 je dirais, de victimes
39:31 innocentes, mais surtout,
39:33 et c'est ça qui m'inquiète,
39:35 c'est qu'aujourd'hui,
39:37 moi j'ai toujours dit à chaque ambassadeur
39:39 israélien que j'ai rencontré
39:41 à la Commission des Affaires étrangères,
39:43 il est important qu'Israël
39:45 soit accepté comme un État
39:47 du Proche-Orient, c'est-à-dire
39:49 qu'on trouve une solution politique.
39:51 Or, malheureusement,
39:53 toute cette guerre aujourd'hui va ne faire
39:55 que la simple éternelle
39:57 haine entre des peuples
39:59 qui devraient pouvoir
40:01 s'entendre.
40:03 - Quand Aymeric Caron parle de propagande,
40:05 ce sont des films de
40:07 GoPro, les images ont été
40:09 celles des combattants du Hamas,
40:11 celles des terroristes.
40:13 Donc, oui, c'est l'armée israélienne qui les a
40:15 récupérés et qui les montre, à ce titre
40:17 on peut parler de
40:19 propagande, sauf que l'armée israélienne a décidé de
40:21 les montrer devant le scepticisme
40:23 de certains.
40:25 - Non, mais moi je suis...
40:27 - Parce que certains niaient qu'il y a eu ces faits.
40:30 - Oui, Alexandre ?
40:32 - Ce qui me terrifie quand j'entends
40:34 les propos de M. Caron,
40:36 c'est qu'il parle.
40:38 En France, on a le droit de parler.
40:40 Mais le problème, c'est qu'il est écouté.
40:42 Il y a des gens pour qui il y a
40:44 une accroche de ce message.
40:46 Et pas dans des petites proportions.
40:48 Il y a
40:50 un sondage de, je crois que c'était
40:52 l'IFOP qui a été fait il y a quelques semaines,
40:54 qui disait que 2% de la population française a de la sympathie
40:56 pour le Hamas. - C'est plus que ça, c'était 4, je crois.
40:58 - Je me souviens de 2.
41:00 Mais si c'est rien que 2%
41:02 sur l'échelle de la population, ça fait un paquet de monde
41:04 qui est favorable.
41:06 Et je dirais quelque part, des comportements comme ça,
41:08 pour moi, c'est des... Enfin, je mets M. Caron sur le rang des traîtres.
41:10 Parce qu'il y a un enjeu de nation
41:12 derrière tout ça. On ne peut pas continuer
41:14 à laisser prise à des
41:16 projets qui sont des contre-projets de société
41:18 et qui, effectivement, mélangent tout
41:20 au nom d'objectifs politiques
41:22 qui ne sont pas ceux
41:24 qui consistent à faire vivre les valeurs
41:26 de la République française. Ça, c'est clair.
41:28 Mais ces images, oui, je pense qu'il fallait les montrer.
41:30 Je pense qu'ils étaient malheureusement utiles. - Mais pas à large public.
41:32 - Non, je ne pense pas qu'on soit...
41:34 Non, c'est compliqué parce que, d'abord, comment
41:36 diffuser ça de manière restreinte
41:38 dès qu'on va les mettre quelque part ? Ça sera effectivement
41:40 "urbi et turbi". Donc c'est très compliqué.
41:42 Voilà, mais que par contre, ceux qui ont
41:44 besoin d'en connaître, comme on dit, pour vraiment être
41:46 capables de prendre la mesure de la différence
41:48 entre un bombardement et un massacre
41:50 organisé, c'est important. Et puis de voir
41:52 quels sont les ennemis auxquels on est confrontés.
41:54 Parce qu'à un moment donné, pardon de le dire, mais
41:56 face à des gens qui sont tellement déterminés,
41:58 il n'y a que la mort qui règle le problème, il n'y a que la mort qui arrête
42:00 la partie. Et c'est aussi pour ça qu'Israël
42:02 est engagé dans ce conflit. Parce que
42:04 ceux qui sont dans une logique ultra déterminée
42:06 contre Israël, s'ils ne sont pas
42:08 neutralisés, comme on dit
42:10 en termes
42:12 militaires ou gendarmes
42:14 ou policiers, qu'est-ce qu'ils vont faire demain ?
42:16 Qu'est-ce qu'ils vont faire après-demain ? Ils vont continuer. Donc malheureusement,
42:18 il n'y a pas le choix. Alors, Jacques Merdier, plus on va
42:20 s'enfoncer dans cette crise, moins il y aura de solutions.
42:22 Oui et peut-être non. Peut-être que
42:24 il y aura vraiment un après. Parce que là, pour le coup,
42:26 c'est une guerre. Jusqu'à présent, ce n'était pas une guerre.
42:28 Je le souhaite, mais c'est pas de mal à veiller.
42:30 Oui, oui. Non, non, mais j'en sais rien.
42:32 Je trouve qu'il y a quand même des choses qui frémissent.
42:34 Quand on voit les positions de l'Arabie Saoudite,
42:36 quand on voit qu'à un moment donné, ils vont peut-être finir. Peut-être qu'effectivement,
42:38 ce n'est pas à Israël, j'allais dire,
42:40 en tant qu'État qui veut être un État juif,
42:42 ce n'est pas à Israël de s'occuper finalement
42:44 d'un groupuscule de population,
42:46 qui a vocation à devenir un peuple.
42:48 Aujourd'hui, c'est plutôt un proto-peuple, les Palestiniens.
42:50 Il faut qu'ils deviennent effectivement un peuple, qu'ils s'organisent.
42:52 - Pardon ? - Oui, ce n'est pas encore... - Non, vous ne pouvez pas dire ça.
42:54 - Si, si, je le dis, mais on pourra en reparler, si vous voulez.
42:56 - Non, non, là, vous dérangez. - Mais attendez, Jacques Meyard,
42:58 - Il y a un peuple, il y a un peuple palestinien.
43:00 - Il y a un peuple, mais il n'est pas encore organisé,
43:02 structuré, et puis voilà, on ne peut pas
43:04 aller trop vite en besogne.
43:06 - L'État de la Palestine est reconnu par
43:08 des dizaines de... - Oui, il est reconnu,
43:10 mais regardez l'histoire, Jacques Meyard, on ne va pas la refaire maintenant.
43:12 Mais pardon, il n'y avait pas
43:14 de peuple palestinien au sens historique du terme.
43:16 - Vous pensez que
43:18 ils ne devraient pas avoir du côté étant non plus ?
43:20 - Non, non, c'est en train de se constituer, et je pense qu'il faut
43:22 donner... - Mais non, mais non, mais non.
43:24 - Il n'y a pas d'État palestinien en tant que tel.
43:26 - Si c'est connu, les Philistins, ils sont bien connus.
43:28 - D'accord, mais on va appeler les Philistins, alors,
43:30 dans ces cas-là. - C'est ça, Philistine, on arate ça.
43:32 - Très bien, d'accord. - On va en parler en arabe, si vous voulez.
43:34 - On ne va pas faire ce débat-là maintenant, parce que sinon...
43:36 - On peut, on peut. - On peut, d'accord.
43:38 Moi, ce que je veux simplement dire, c'est que je crois qu'effectivement,
43:40 la solution viendra, parce qu'il y a
43:42 une dynamique palestinienne
43:44 qui est en train de se constituer, et qu'effectivement,
43:46 il faudra qu'il y ait à un moment donné une solution, et je ne pense pas
43:48 que ce soit Israël, que ce soit peut-être effectivement
43:50 le mieux placé pour s'en occuper. Et je pense qu'effectivement,
43:52 ce qui est en train de frémir en Arabie saoudite,
43:54 par exemple, c'est qu'il y a peut-être une solution
43:56 arabe qui pourrait à un moment donné
43:58 prendre la main et aider, peut-être
44:00 mieux que l'ensemble de la communauté indienne jusqu'à présent,
44:02 ça pourrait être une bonne solution.
44:04 - Je ne suis pas certain... - Alexandre, il faut connaître
44:06 bien l'histoire, et je rappellerai
44:08 simplement, sans vouloir faire de la polémique,
44:10 que le Hamas
44:12 est né avec le soutien d'un certain
44:14 nombre de services
44:16 secrets occidentaux
44:18 pour faire pièce à l'OLP.
44:20 Voilà. Donc, quand on joue
44:22 les apprentis sorciers, comme les Américains
44:24 en Afghanistan, parfois,
44:26 on a des retours de bâton.
44:28 - Oui, ça ne me pose pas de problème.
44:30 - Justement, il ne faut pas continuer ce cercle,
44:32 il ne faut pas jouer les apprentis sorciers,
44:34 comme les Américains, encore une fois, après en Irak,
44:36 après ce qui s'est passé après le 11 septembre,
44:38 commençaient à faire des folies
44:40 au niveau de Gaza, parce qu'il n'y a pas de limite
44:42 dans la barbarie ensuite.
44:44 Aujourd'hui, on a vu
44:46 quelques jours, pour parler des pays
44:48 arabes et musulmans, ils sont incapables, ne serait-ce
44:50 de s'entendre sur une éventuelle
44:52 sanction, embargo,
44:54 ou contrainte à la suite des événements
44:56 qui se sont passés à Gaza. Donc, ça ne viendra
44:58 certainement pas d'eux, une solution sur la problématique.
45:00 Aujourd'hui, est-ce que l'État d'Israël
45:02 a intérêt, en voulant
45:04 anéantir, faire disparaître les terroristes
45:06 du Hamas, et c'est son droit le plus légitime,
45:08 d'aller dans une disproportion
45:10 en termes d'attaques
45:12 sur Gaza ? C'est ça le sujet. Qu'est-ce qu'on reconstruit
45:14 après ? - Quand il y a eu la seconde
45:16 guerre mondiale,
45:18 qu'est-ce qu'on aurait dit
45:20 aujourd'hui ? C'est-à-dire, il ne faut peut-être pas
45:22 écraser complètement l'Allemagne,
45:24 il faut faire attention aux populations civiles,
45:26 on parle d'une guerre. Je vous pose la question,
45:28 je rappelle Drez, à chaque fois,
45:30 qui a été absolument terrible en bombardement,
45:32 mais c'est quoi une réponse mesurée ?
45:34 - Vous savez comment se termine une guerre ?
45:36 - Pardon ? - Vous savez comment se termine une guerre ?
45:38 - Bah oui. - Quand on obtient la paix.
45:40 Qui veut la paix sur place ? Voilà.
45:42 Est-ce que des gens veulent vraiment la paix ?
45:44 Et quelle paix ? C'est le problème depuis
45:46 des décennies, là-bas. On parlait
45:48 juste, je termine, Jacques Meir, on a eu
45:50 les conflits malheureux en Europe,
45:52 on appelle les guerres civiles européennes, on s'est entretués
45:54 pendant deux guerres monstrueuses.
45:56 À la fin, on voulait des paix,
45:58 en fait, parce qu'on en avait assez, que nos peuples
46:00 grossitentraient
46:02 ce massacre, et puis il y avait
46:04 un vaincu et un
46:06 gagnant, et puis on faisait un
46:08 traité qui était plus ou moins bien écrit,
46:10 plus ou moins avantageux pour chacun, et on faisait en sorte
46:12 de maintenir la paix.
46:14 - Allez, petite pause, et on se retrouve dans un instant
46:16 avec vous sur Sud Radio.
46:18 - Sud Radio, le 10h
46:20 midi, mettez-vous d'accord ?
46:22 - Femme.
46:24 - Sud Radio, le 10h
46:26 midi, mettez-vous d'accord ?
46:28 Valérie Expert. - Et on est ensemble
46:30 avec vous jusqu'à midi, il nous reste
46:32 peu de temps, je voudrais qu'on revienne sur
46:34 cette affaire des tickets restaurants.
46:36 Le gouvernement a-t-il
46:38 manqué de clairvoyance
46:40 ou d'anticipation ? On en a parlé
46:42 ici, puisque les tickets restaurants,
46:44 c'était avec un dispositif
46:46 qui avait été mis en place
46:48 pour un an d'expérimentation.
46:50 L'expérimentation arrive
46:52 à la fin, puisqu'il pouvait être
46:54 utilisé pour toutes les courses alimentaires.
46:56 Ce dispositif arrivait à
46:58 terme fin décembre,
47:00 levé de bouclier hier, et le
47:02 ministre de l'économie, Bruno Le Maire,
47:04 ce matin, dit qu'ils sont en train de réfléchir
47:06 à prolonger cette
47:08 situation, mais politiquement,
47:10 c'est quand même une erreur colossale.
47:12 Ce sont les salariés
47:14 qui ont besoin
47:16 de ces tickets restaurants
47:18 pour manger, que ce soit chez eux, c'est un complément.
47:20 Donc il dit qu'il est en train de réfléchir à une évolution
47:22 de ces tickets restos, mais politiquement,
47:24 c'est quand même une erreur.
47:26 Le sociologue Jean Viard disait
47:28 il y a quelques temps que
47:30 nos gouvernants ne connaissaient pas la société.
47:32 Là, on a l'impression, en tout cas, que le gouvernement
47:34 ne comprend rien à ce que vivent les Français.
47:36 Il n'avait rien compris,
47:38 j'y reviens, à la crise des Gilets jaunes,
47:40 j'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte
47:42 à nouveau de la réalité,
47:44 de la baisse du pouvoir d'achat des Français.
47:46 Que les tickets restos aient été mis en place
47:48 pour favoriser les restaurants,
47:50 pour que les gens aillent déjeuner lorsqu'ils sont au travail,
47:52 c'est un fait.
47:54 La réalité, c'est que de nombreux Français
47:56 utilisent cette partie de leurs revenus
47:58 parce qu'en fait, c'est une partie de leurs revenus
48:00 pour faire leurs courses alimentaires, et ensuite
48:02 pour préparer des repas chez eux.
48:04 Effectivement, quand on voit cette chute du pouvoir d'achat
48:06 des Français qui ont de plus en plus
48:08 de mal à joindre les deux bouts, et que le gouvernement
48:10 d'un simple
48:12 coup de silo imagine pouvoir
48:14 supprimer en fait, cet élargissement
48:18 d'utilisation du ticket restaurant,
48:20 et donc en fait,
48:22 rogner ce pouvoir d'achat des Français sans que c'ait de conséquence,
48:24 et bien quand le gouvernement agit comme ça,
48:26 c'est qu'il ne comprend pas les Français, et je pense que
48:28 c'est extrêmement grave. C'est extrêmement grave
48:30 de ne pas comprendre la situation
48:32 de ces Français de classe moyenne,
48:34 ou de classe moyenne basse, ou de
48:36 Français vraiment pauvres, qui ont
48:38 tant de mal aujourd'hui à vivre
48:40 continuellement dans ce pays.
48:42 - Oui, en tout cas, ce qui est certain, c'est qu'ils ne sont plus
48:44 bien nommés ces tickets restaurants,
48:46 si dans la durée... Au départ, la décision avait
48:48 été prise au moment de la crise sanitaire,
48:50 parce qu'il s'agissait de permettre
48:52 de déjeuner chez soi,
48:54 en utilisant un moyen de paiement qui permettait à l'habitude de déjeuner
48:56 à la cantine ou dans le restaurant près de son entreprise.
48:58 De fait, les modes de vie pour une partie des Français
49:00 ont changé, donc on a introduit
49:02 un avantage qui a été effectivement élargi dans sa
49:04 mise en oeuvre. C'est plutôt une bonne idée,
49:06 sauf pour les restaurateurs qui sont frustrés, parce qu'ils disent
49:08 "Nous, au départ, on avait un truc qui était fléché
49:10 pour vers nous, maintenant, ça peut aller un peu partout,
49:12 donc on manque à gagner", ce qui n'est pas
49:14 forcément idiot en termes d'argument.
49:16 - Enfin, personne ne va au restaurant avec des tickets
49:18 restos, qui aujourd'hui... - Ah si, plein de gens.
49:20 - Oui, ça peut arriver.
49:22 - Mais une minorité arrive.
49:24 - En tout cas, moi, je vis ça régulièrement,
49:26 encore récemment.
49:28 C'est peut-être marginal, j'en sais rien,
49:30 mais l'argument des restaurateurs... - C'est-à-dire que
49:32 les tickets restaurants ne sont pas au niveau des tarifs pratiqués,
49:34 enfin, je parle dans les grandes zones.
49:36 - On peut en payer par plusieurs.
49:38 - On peut les regrouper.
49:40 Bref, c'est un sujet parmi d'autres,
49:42 mais c'est vrai que, malgré tout, c'est un sujet qui peut
49:44 être posé par les restaurateurs, ils sont légitimes à le faire,
49:46 en tout cas. Après, ça confirme
49:48 qu'il y a une vraie crise du pouvoir d'achat, c'est sûr.
49:50 Ça confirme aussi que le gouvernement
49:52 cherche à assister les Français par tous les moyens,
49:54 ça, ça pose de vraies questions. - C'est pas le gouvernement,
49:56 pour le coup. - Non, mais d'accord, mais quand le gouvernement
49:58 pérennise une mesure comme celle-là,
50:00 ça fait partie de toutes ces mesures,
50:02 comme la prime réparation.
50:04 - Ça revient comme la prime réparation
50:06 braguette, fermeture éclair, réparation chaussure,
50:08 voilà, pas ma prime réparation. On assiste
50:10 de plus en plus les Français, on leur donne des moyens
50:12 palliatifs, parce qu'effectivement, il y a un vrai
50:14 problème de pouvoir d'achat, de rémunération
50:16 et de capacité à aider les Français.
50:18 - Mais c'est contradictoire ce que vous dites, vous êtes contre
50:20 l'éthique et restaurant ? - Non, je ne suis pas contre,
50:22 je suis frappé par l'accumulation de tous
50:24 ces dispositifs qui viennent, effectivement, rajouter
50:26 de l'aide aux Français dans tous les domaines.
50:28 Il y a une espèce d'étatisation
50:30 en marche que je trouve assez extraordinaire.
50:32 - Alors, Jacques Mira ?
50:34 - Bah écoutez, c'est assez simple,
50:36 je crois qu'il s'est effectivement
50:38 pris les pieds dans le tapis, parce que
50:40 certainement qu'à un moment, il va falloir
50:42 sortir de toutes ces aides
50:44 indirectes qui,
50:46 sur le plan économique,
50:48 ne sont pas toujours très,
50:50 non seulement bien perçues, mais
50:52 efficientes.
50:54 En réalité, c'est une question,
50:56 je dirais, d'agenda.
50:58 Parce qu'aujourd'hui, à un moment où
51:00 le gouvernement, par ailleurs, dit qu'il va
51:02 peut-être augmenter, notamment,
51:04 les salaires des fonctionnaires,
51:06 les traitements des fonctionnaires,
51:08 et donc, il prend cette mesure
51:10 qui était un peu à contre-courant.
51:12 Et donc, à mon sens,
51:14 c'est un problème,
51:16 je dirais,
51:18 de timing, pour parler français.
51:20 Et c'est aussi simple que ça,
51:22 mais à un moment ou un autre, il va falloir
51:24 sortir de toutes ces aides indirectes,
51:26 parce qu'il vaut mieux payer correctement
51:28 les gens que leur donner
51:30 des aides indirectes, ça coûte moins cher.
51:32 - Je ne sais pas, parce que les salariés, ils participent.
51:34 Edna Rembert me dit,
51:36 encore un sujet pour des privilégiés.
51:38 Non, les tickets à restaurant, ce n'est pas pour les privilégiés.
51:40 - Non, non.
51:42 - Là, pour le coup,
51:44 ce n'est pas le gouvernement, mais c'est les LR,
51:46 en particulier les sénateurs, les républicains,
51:48 qui ont ramené
51:50 cette prolongation-là,
51:52 parce que c'était, de base, non pas une
51:54 demande gouvernementale, mais une procédure
51:56 législative. Donc aujourd'hui, ça revient au Sénat
51:58 avec les républicains. Je pense qu'il ne faut
52:00 pas toucher aux tickets à restaurant.
52:02 D'ailleurs, après la crise sanitaire, son utilisation
52:04 a un peu évolué. Il faut adapter et je pense qu'il faut
52:06 pérenniser cette utilisation-là.
52:08 Mais il faut également penser, comme ce qui vient d'être dit par Alexandre
52:10 tout à l'heure, aux restaurateurs qui,
52:12 pour le coup, ont constaté que
52:14 40% des tickets à restaurant, pour le coup,
52:16 étaient directement
52:18 utilisés dans
52:20 les magasins. Mais dans tout ça,
52:22 à chaque fois, remettre le couvert sur le
52:24 gouvernement, je pense qu'au contraire, ça montre encore une fois
52:26 notre vivacité démocratique,
52:28 avec un Sénat qui peut faire des propositions
52:30 et le faire ensuite adopter
52:32 par le gouvernement, si cela va dans le bon sens de l'intérêt
52:34 général. - 5 millions de
52:36 salariés qui ont des tickets à restaurant.
52:38 - On comprend aisément que les restaurateurs
52:40 qui bénéficiaient de ces tickets à restaurant,
52:42 eh bien, veulent
52:44 continuer d'en bénéficier et
52:46 sonnent l'alarme, d'une certaine manière, en disant
52:48 "il faut absolument que ce soit fléchi vers nous".
52:50 Mais le point le plus important, il a été dit
52:52 par Alexandre et par Jacques Meir à l'instant,
52:54 c'est qu'on a une multitude
52:56 d'aides de politique du chèque,
52:58 alors que le vrai problème en France, c'est la question
53:00 du pouvoir d'achat. C'est-à-dire, le pouvoir d'achat,
53:02 c'est simple, c'est le revenu,
53:04 moins les dépenses contraintes. Et après, qu'est-ce qui reste
53:06 pour les Français à la fin du mois ?
53:08 Ce qu'il faut, c'est qu'on ait le plus possible
53:10 de rapprochement entre le salaire net
53:12 que touche les Français, et le brut.
53:14 Aujourd'hui, on a une fiscalité
53:16 qui est délirante, et derrière,
53:18 il y a une tentative de correction de cette fiscalité
53:20 par ces mesures dont on sait toujours
53:22 qu'elles ont des effets de bord, et qu'elles ne sont
53:24 jamais aussi efficientes
53:26 qu'une administration bien tenue
53:28 avec une fiscalité basse,
53:30 et des Français qui touchent un salaire convenable.
53:32 C'est fini pour aujourd'hui,
53:34 très bonne journée sur Sud Radio.
53:36 Sud Radio, parlons vrai.

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