Loi immigration: "Nous sommes en immigration subie", déclare Valérie Pécresse (LR)

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La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, était l'invitée de "Tout le monde veut savoir" ce lundi. Elle évoque e nouveau projet de loi sur l'immigration du gouvernement Barnier. 

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Transcription
00:00Sur l'immigration, Valérie Pécresse, la porte-parole du gouvernement a annoncé une loi pour début 2025.
00:04Visiblement, ça ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme, notamment au sein de ce qu'on appelle le socle commun.
00:08Gabriel Attal qui ne juge pas totalement prioritaire une nouvelle loi.
00:12Et vous, est-ce que vous soutenez l'idée d'une 30e loi immigration depuis 40 ans ?
00:18Moi je crois, c'était aussi ce que je portais en 2022, qu'il faut remettre de l'ordre en France,
00:23de l'ordre dans les cons bien sûr, mais aussi de l'ordre à nos frontières.
00:27Pourquoi ? Parce qu'on est en immigration subie.
00:30Il y a besoin d'une nouvelle loi pour ça ?
00:32Le problème c'est que la loi d'Armanin contenait plein de choses bien,
00:35mais je vous rappelle qu'elle a été annulée à près de la moitié de ses dispositions par le Conseil constitutionnel,
00:40parce que c'était soi-disant des amendements cavaliers,
00:43mais en fait c'était des amendements qui étaient nés de la confrontation d'idées entre la droite et la majorité présidentielle.
00:50Donc la vérité c'est qu'il faut remettre ses dispositions dans une loi qui sera votée et qui sera adoptée.
00:55Vous soutiendrez une nouvelle loi ?
00:57Mais on en a besoin, et je reviens à cette idée qu'il faut que tout le monde fasse des économies.
01:02Comment vous allez expliquer aux Français, d'ailleurs le RN en fait ses choux gras il y a 5 minutes encore,
01:08comment est-ce que vous allez expliquer aux Français qu'on va désindexer les retraites ?
01:12Moi je ne suis pas favorable, je pense qu'il faut...
01:13Pendant 6 mois ?
01:14Oui, mais pendant 6 mois, c'est-à-dire une baisse du pouvoir d'achat des retraités,
01:18alors qu'on sait bien qu'on a des retraités qui vivent à l'euro près aujourd'hui.
01:22On a des retraités qui ne se chauffent pas parce qu'ils ont des petites retraites.
01:25Donc je suis désolée de le dire, au moins cela devrait être complètement protégé.
01:30Donc si vous voulez, vous allez prendre des mesures qui sont très dures pour les Français,
01:33d'ailleurs je pense que les parlementaires devraient substituer la réforme de l'assurance chômage à la désindexation des retraites.
01:39Je pense que ce serait quand même plus réaliste.
01:41Mais bon, je ne reviens pas sur ce sujet-là.
01:43Comment vous allez expliquer aux Français que vous leur demandez des efforts,
01:46que vous leur demandez de payer des impôts, des taxes, un peu partout,
01:49qu'on va leur faire moins de politique publique pour eux,
01:52et en même temps que toutes les dépenses liées à l'immigration clandestine augmentent ?
01:57Moi je suis désolée de le dire, j'ai toujours en travers de la gorge une disposition de la loi d'Armanin
02:02qui n'est pas passée au Conseil constitutionnel.
02:05Je veux depuis dix ans qu'on supprime les 50% de réduction pour les clandestins dans les transports.
02:11Mais ça coûte 40 millions d'euros.
02:13Dix ans, 40 millions d'euros fois dix.
02:16Pardon, c'est toujours ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières.
02:1840 millions fois dix, 400 millions, 400 millions, c'est une ligne de tramway entière.
02:24Donc à un moment donné, je suis désolée, il n'y a pas un pays en Europe
02:27qui donne des réductions aux clandestins dans les transports.
02:30Aucun, ça n'existe pas, personne ne fait ça.
02:33Donc on est trop généreux avec l'argent public,
02:37et c'est une fausse générosité parce que ça incite au travail clandestin
02:41et ça fait un appel d'air parce que ce qu'on ne dit pas,
02:44c'est qu'évidemment, les migrants clandestins,
02:47ils regardent les pays dans lesquels on est le plus généreux
02:50et ceux dans lesquels on est moins généreux.
02:52Et quand on est trop généreux, on attire chez soi des personnes qu'on n'a pas envie d'attirer.
02:56Vous diriez Valérie Pécresse comme Bruno Retailleau que l'immigration n'est pas une chance pour la France ?
03:00Je dirais que l'immigration subie n'est pas une chance pour la France.
03:03Ce n'est pas la même chose.
03:03Ça n'est pas la même chose.
03:04Mais aujourd'hui, nous sommes dans cette situation d'immigration totalement subie
03:08où ce ne sont pas les gens qu'on veut accueillir qu'on accueille.
03:11On voit nos meilleurs chercheurs s'en aller.
03:13On voit nos talents partir.
03:15Et on voit arriver des personnes qu'on n'a pas choisi d'accueillir.
03:17Alors moi, je suis pour des quotas par métier et par pays.
03:20Et si on fait des quotas par métier et par pays,
03:22je vous assure que l'immigration redeviendra une chance.

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