SMART SPORTS - Voile : un nouveau naming pour l'America Cup

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Vendredi 10 novembre 2023, SMART SPORTS reçoit Michael Tapiro (Fondateur, Sports Management School) et Frank Tapiro (consultant créatif)

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00:00 Parlons voile, cette semaine l'Amerikas Cup a officialisé le retour de Louis Vuitton
00:07 comme namer de la 37e édition qui se déroulera en 2024 à Barcelone.
00:12 Combien ? Pourquoi ?
00:14 Alors pourquoi ? Parce que c'est une marque iconique et c'est une marque qui dans l'histoire
00:18 colle énormément avec la première compétition de sport qui est la Louis Vuitton's Cup,
00:23 qui est la coupe de l'Amérika en fait.
00:24 Et ce qui est intéressant c'est de voir que à l'origine Louis Vuitton avant de faire
00:28 des sacs faisait des mâles et les mâles étaient utilisés pour les personnes qui
00:31 prenaient le bateau et souvent les transatlantiques.
00:33 Donc quelque part le rapport à l'histoire, le rapport à l'identité de marque fonctionne
00:37 parfaitement.
00:38 Et ils reviennent en plus sur leur fondamentaux, sur l'ADN de la marque.
00:40 Vous savez qu'on le voit depuis quelques temps, pendant toutes les communications
00:43 de Louis Vuitton, même quand ils sont allés dans le football d'ailleurs, puisqu'on
00:46 se demandait pourquoi ils avaient été dans le foot, quand on débarque, encore une fois
00:49 c'était au Brésil, où on voit une main de Louis Vuitton à l'intérieur de la coupe
00:51 du monde de football, on se dit "est-ce qu'il y a un rapport ?" Oui, mais c'est encore
00:55 une fois, c'est le voyage, c'est le voyage qui perpétue le rêve de Louis Vuitton, ce
01:01 grand maltier, et ils utilisaient Sportif pour donner des étapes finalement de son
01:06 voyage.
01:07 Donc il y a eu des étapes en Amérique du Sud, il y en a en France avec Zidane, il y
01:11 en a eu en Argentine avec Maradona.
01:13 Et c'est assez étonnant de voir comment cette communication prend très bien sur
01:17 les jeunes.
01:18 Ce qui est étonnant c'est que, je fais ma petite enquête depuis qu'on en a parlé
01:20 la dernière fois, en fait les jeunes aiment beaucoup, parce que Louis Vuitton ils connaissent
01:24 ce côté mode, mais pas le côté mal finalement.
01:26 Et en fait en revenant sur ça, ils reviennent avec leur ADN, et moi j'aime bien les marques
01:29 qui sont très très raccord avec leur histoire.
01:31 Mais LVMH n'a jamais autant investi en sport, y compris les plus populaires, et objectivement
01:36 j'ai du mal à comprendre la pertinence de ces investissements.
01:39 Mais c'est uniquement pour attirer une cible jeune.
01:41 En gros, ils investissent énormément, parce qu'ils doivent, comment dire, renouveler
01:45 leur public.
01:46 Alors le public, vous savez, c'est pas uniquement les gens qui achètent.
01:50 On oublie, le public d'une marque est beaucoup plus large que le public des acheteurs.
01:54 Par exemple, si je vous demande le nombre de gens qui aiment Louis Vuitton, il y aura
01:57 des milliards de gens qui disent "oui moi je le connais, je les adore", etc.
02:00 Combien de personnes ont un produit Louis Vuitton ? Même pas 1%.
02:04 C'est ça la communication, c'est qu'en gros on crée un public très large, même
02:08 si le public des acheteurs est beaucoup plus petit.
02:10 Et même si le public de la coupe de l'América est relativement restreint, alors c'est vrai
02:13 qu'accolé à la coupe de l'América, c'est l'opportunité de trouver un sport qui ne dépense
02:19 pas d'un point de vue carbone avec de l'eau, mais c'est énormément de technologie.
02:23 Si vous avez l'occasion de regarder la coupe de l'América, regardez, c'est assez impressionnant
02:26 de voir des bateaux qui fonctionnent comme des Formule 1, qui d'ailleurs ne touchent
02:29 même plus l'eau, parce qu'il y a des hydrofoils qui sont extraordinaires.
02:33 Et c'est vraiment de l'ultra compétition, donc quelque part…
02:36 Et avec systématiquement une piètre prestation des français.
02:38 Alors c'est absolument régulièrement, mais est-ce que c'est un problème de culture
02:43 ou d'entraînement, j'en ne sais rien.
02:44 Et s'il y a l'extraordinaire, c'est le côté secret.
02:46 Il faut savoir qu'une quille d'un bateau, elle est complètement enveloppée, ou la
02:51 forme a une autre forme.
02:52 C'est une guerre technologique.
02:53 C'est une guerre technologique, c'est un espionnage terrible.
02:55 Il y a beaucoup d'intox et c'est un des rares domaines, parfois qui va plus loin que
02:59 celui de la Formule 1, où vraiment il y a un secret qui est extrêmement bien gardé
03:03 sur des winches qui sont faites un peu, qui sont montées à l'envers, sur un nouveau
03:07 matériau qui viendrait pour alléger le bateau, etc.
03:09 Sur l'entraînement aussi, qui est inouï.
03:12 D'ailleurs à une époque, on prenait beaucoup de ruby men pour remonter…
03:14 Pour les grinder.
03:15 Il y en a certains qui le font avec les bras, d'autres le font avec les jambes.
03:19 J'aimais les Jean-Galphion.
03:20 Jean-Galphion le jadis, c'est vrai, à la fin des années 80.
03:22 Donc c'est vrai qu'en fait c'est passionnant.
03:23 Malheureusement, le public aujourd'hui de la voile est assez restreint, je trouve,
03:28 par rapport à la beauté de ce sport et à l'innovation, comme tu l'as dit, à l'innovation
03:33 qu'il y a à l'intérieur.
03:34 Je pense qu'ils communiquent très mal.
03:36 C'est bien de voir des bateaux sur l'eau, mais c'est horrible ce que je vais vous dire.
03:39 Un bateau sur l'eau, c'est un bateau sur l'eau.
03:40 Il faudrait communiquer sur les coulisses, il faudrait communiquer sur les designers,
03:44 sur les ingénieurs.
03:45 C'est bien fait dans la diffusion.
03:46 Je sais que c'est télévisé par Canal+.
03:49 Et la production est excellente parce qu'on a vraiment l'impression, comme en Formule
03:54 1, de voir, comme sur un circuit, le déroulement d'une compétition avec des détails techniques,
03:59 avec une problématique de vent, des choix tactiques, des choix stratégiques, des choix
04:03 d'hommes, etc.
04:04 Je trouve que c'est assez excitant.
04:05 Oui, mais pas encore assez vulgarisé au vrai sens du terme.
04:07 Je pense que ce n'est pas assez populaire.
04:08 En gros, si on voyait comment ça se passait, la création du bateau, ce que le skipper
04:12 a en tête, ce que la marque a en tête, c'est aussi passionnant que la Formule 1.
04:15 Ceci dit, en Formule 1, on a eu des séries sur Netflix qui ont popularisé, démocratisé
04:20 la Formule 1, qui ont bien fonctionné.
04:21 Donc normalement, pour la Coupe de l'América dans quelques années, on devrait avoir...
04:24 - 8-8 ans, pardon, la Coupe 8-8 ans.
04:26 - Voilà.
04:27 - Tu es déjà dans le naming.
04:28 - Voilà, exactement, le naming de l'Amerikas Cup.
04:30 *soupir*

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