Avec David Lisnard, maire LR de Cannes.
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NewsTranscription
00:00 - Notre invité ce matin, il est 8h34, David Lissnard, maire de Cannes, président de l'Association des maires de France.
00:07 David Lissnard, bonjour. - Bonjour.
00:09 - Merci d'être avec nous. Après cette interview, après 9h, vous savez que vous pourrez réagir 0826 300 300.
00:17 David Lissnard, appel de Yael Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, le président du Sénat,
00:24 à une marche à Paris dimanche contre l'antisémitisme. Vous vous joignez à cet appel ?
00:30 - Je trouve que c'est bienvenu. Alors moi je suis pas, à priori, un fanatique des marches et des choses comme cela,
00:36 mais malheureusement, et d'ailleurs je l'avais exprimé à plusieurs reprises, il est stupéfiant d'entendre le silence,
00:44 si vous me permettez cette expression, étourdissant, face à plus de 1000 actes antisémites depuis le 7 octobre,
00:51 c'est-à-dire c'est deux fois plus que toute l'année précédente, et j'avais dit récemment chez certains de vos confrères
00:57 qu'on avait l'impression de 80 ans d'éducation contre le racisme et l'antisémitisme,
01:01 c'est-à-dire tout ce qui fait qu'on juge quelqu'un non pas pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est, et t'es balayé.
01:05 Et cet appel des deux présidents de chambre, c'est quelque chose de fort, qui transforme les clivages partisans,
01:12 je pense que c'est pertinent, et de temps en temps il y a besoin de mettre quand même des limites morales
01:16 à une société démocratique et républicaine, et il renvoie aussi aux déclarations délirantes d'une partie de la France Insoumise.
01:24 Il y a eu un antisémitisme décomplexé dans le champ politique, enfin moi j'avais jamais vécu ça,
01:30 et j'ai quand même de l'expérience maintenant, en tout cas il y avait longtemps qu'on n'avait pas entendu ça.
01:34 Et il renvoie aussi peut-être à un relatif silence aussi de l'exécutif,
01:40 nous avons eu 40 de nos compatriotes qui ont été tués par le Hamas,
01:44 c'est dans les attentats récents, le troisième attentat le plus meurtrier après Paris le 13 novembre,
01:51 où il y a eu le Bataclan et Nice, toujours pas d'hommage national.
01:55 - Mais pourquoi ? Parce qu'il y a encore des otages français qui sont retenus,
01:59 ou parce que ces victimes françaises sont juives ? Je vous pose franchement la question.
02:04 - Je ne le sais pas, ce que je sais c'est que le travail diplomatique secret qui doit être mené
02:11 pour essayer d'obtenir la libération des otages ne serait pas perturbé par un hommage aux victimes du terrorisme.
02:18 Enfin il faut arrêter l'hypocrisie. Ensuite, est-ce que c'est parce qu'ils sont juifs ? Je l'ignore.
02:24 - Vous pensez que ça freine ? Ça peut freiner ?
02:27 - Je ne sais pas, je peux avoir une opinion personnelle mais ça n'a pas d'intérêt, c'est pas rigoureux.
02:32 En tout cas il y a de l'antisémitisme qui lui n'est pas freiné et qu'il faut combattre.
02:37 Parce que les mêmes qui se couchent devant l'antisémitisme aujourd'hui,
02:40 seront les mêmes qui se coucheront devant d'autres formes de racisme,
02:43 seront les mêmes qui se coucheront, qui seront soumis au plus fort.
02:46 Et moi j'ai envie que mes enfants, parce que c'est bien ce qui me motive,
02:50 vivent dans une France qui soit libre et où on puisse se balader la tête haute,
02:56 quel que soit sa religion ou ses origines.
03:00 - Marche entre le palais Bourbon et le palais du Luxembourg dimanche,
03:03 tous les partis sont bienvenus, tous les partis doivent venir, doivent y participer.
03:09 Je pense évidemment à Reconquête, au RN, mais je pense aussi à la gauche,
03:14 je pense à la France Insoumise aussi.
03:17 - C'est au président du Sénat, à la présidente de l'Assemblée,
03:21 de dire comment ils formatent leurs manifestations.
03:23 Mais d'après ce que j'ai compris, ce que j'ai lu, c'est tous les Français qui sont les bienvenus.
03:26 - Tous les Français ?
03:27 - On ne peut pas faire une exclusive partisane.
03:29 - Je vous dis ça parce que j'ai vu la réaction de Jean-Luc Mélenchon.
03:32 Un rendez-vous des amis du soutien inconditionnel au massacre.
03:37 C'est le commentaire de Jean-Luc Mélenchon.
03:40 - Jean-Luc Mélenchon, on en pense ce que l'on veut, moi comme vous je l'ai connu républicain,
03:44 et il y a une dérive qu'il faut analyser.
03:48 C'est un propos inacceptable.
03:50 Cela s'inscrit malheureusement dans tant d'autres propos d'un parti
03:55 qui ne sait pas dire que le Hamas est une organisation terroriste, ce qui est une évidence.
03:58 C'est une organisation même néo-nazie, à tendance génocidaire.
04:02 - Et qui dit même que le Hamas est une organisation de résistance.
04:06 - Mais c'est abject, c'est odieux, on le sait.
04:09 Et derrière cela, il y a bien sûr du clientélisme et du cynisme
04:13 pour plaire à ce qu'il pensait être une partie de l'électorat.
04:16 D'ailleurs c'est bien faire insulte à beaucoup de compatriotes et immigrés
04:18 de penser qu'ils seraient par nature antisémites.
04:21 Et deuxièmement, au-delà de ce cynisme, moi je crois qu'il y a une convergence idéologique
04:25 d'une extrême gauche qui a toujours eu de l'antisémitisme en elle.
04:28 Les régimes communistes étaient souvent antisémites.
04:31 - Jean-Luc Mélenchon serait...
04:35 Je ne vais pas dire serait antisémite, mais aurait des tendances
04:40 à aller vers un antisémitisme, je ne sais pas moi,
04:45 qui serait de circonstance ou électoraliste.
04:49 - L'antisémitisme est un délit qui doit être condamné comme tel,
04:54 c'est au tribunal de dire si tel propos ou pas, et ce n'est pas à nous de rendre sentence.
04:58 En revanche, politiquement, il a une expression qui aujourd'hui
05:02 le met du côté de ceux qui ont de l'antisémitisme.
05:05 Et ça ce n'est pas possible. C'est aussi simple que cela.
05:08 Et d'ailleurs, toutes les circonvolutions qu'on a pu entendre hier
05:11 pour ne pas participer à la manifestation, étaient d'une hypocrisie absolue.
05:17 Et à un moment donné, au-delà de nos clivages partisans,
05:20 au-delà de nos convictions politiques, de nos origines, de nos modes de vie,
05:24 nous devons dire que la France est belle d'un peuple
05:30 qui refuse le racisme et l'antisémitisme.
05:33 - David Lissnard, si le Hamas libère les 241 otages,
05:38 ce sont les chiffres retenus,
05:41 est-ce que l'armée israélienne doit cesser son offensive à Gaza ?
05:45 - C'est bien prétentieux de ne pas répondre à cela.
05:49 Ce qui est certain, c'est qu'il y a pour Israël une urgence sécuritaire,
05:55 ça a été vu le 7 octobre, et une menace existentielle.
05:59 Et donc Israël, y compris par son armée,
06:02 doit se protéger face à cette urgence sécuritaire et face à cette menace existentielle.
06:08 Et donc réduire à néant l'arsenal militaire du Hamas.
06:13 On ne combat pas une idéologie par l'armée.
06:16 Mais on doit neutraliser, comme on dit en euphémisme, les dirigeants du Hamas,
06:21 qui a montré qu'il était un mouvement néo-nazi.
06:25 Donc ça c'est clair et net.
06:27 Ensuite, il faudra passer à une phase où la diplomatie doit revenir dans le jeu.
06:32 Il faut quand même observer tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui.
06:35 Que ce conflit est instrumentalisé par ceux qui voudraient nous amener à un conflit de civilisation.
06:41 Le concept est parfois un peu fragile, ce concept de "Grand Sud",
06:46 avec un axe Russie, Iran, Turquie, membres de l'OTAN, Chine,
06:54 et certains pays arabes, qui a une facilité de détestation de l'Occident.
07:01 Donc l'Occident doit toujours s'interroger aussi sur les nouveaux rapports de force.
07:04 On doit passer à une autre phase des relations internationales.
07:07 Mais il n'empêche que nous devons réaffirmer la nécessité de protéger nos démocraties.
07:11 C'est un enjeu vital.
07:13 - Le négationnisme, selon vous, gagne-t-il du terrain en France ?
07:18 - Oui.
07:19 - Oui ?
07:20 - Oui, je pense qu'il faudrait objectiver cette affirmation.
07:23 Mais il y a, vous savez, il y a une cinquantaine d'années,
07:27 quand il y avait les mouvements maoïstes, staliniens, etc.,
07:31 on parlait de convergence des luttes.
07:33 Aujourd'hui, ça s'appelle l'intersectionnalité.
07:35 Et il y a une alliance de fait entre des négationnistes qu'on retrouve dans l'islamisme,
07:40 qui est une internationale, l'international islamiste,
07:43 et des mouvements occidentaux, qu'on appelle, qui sont des extrémismes,
07:47 que l'on peut appeler racialiste ou wokeiste ou la cancel culture.
07:50 Ce sont des formes de négationnisme.
07:52 - Des formes de négationnisme, rejoints par, je pense, à Rivarol, ce journal des extrêmes droites.
07:59 - Il y a une tradition des négationnistes, alors là au sens premier du terme,
08:03 c'est-à-dire négation de la choix, etc., d'extrême droite,
08:06 qui dans l'expression politique aujourd'hui est devenue quasiment inexistante,
08:09 ou très marginale en tout cas,
08:11 et qui, comme les extrêmes, se rejoignent tout le temps,
08:14 aujourd'hui, fait l'apologie de Jean-Luc Mélenchon.
08:18 Voir Jean-Luc Mélenchon mis en valeur à la une de Rivarol,
08:22 c'est finalement le crime qui est signé.
08:25 - Est-ce que l'antisionisme doit être, en France, autant condamné que l'antisémitisme ?
08:31 Je vous dis ça parce que certains demandent à ce que ça devienne un délit.
08:37 Injurier l'État d'Israël, encourager la haine et la violence à l'égard de l'État d'Israël,
08:42 pourrait-il devenir, selon vous, un délit puni par la loi ?
08:47 - Non, moi, alors je ne le crois pas.
08:49 - Certains vont jusque-là. - Je lis beaucoup d'extrêmes droites qui le disent, je le sais.
08:52 Mais je ne le crois pas, tout en étant extrêmement conscient et lucide
08:56 sur le fait que l'antisionisme, et dans 95% des cas,
09:00 une expression polissée de l'antisémitisme, ou la première marche de l'antisémitisme.
09:04 Mais en revanche, contester intellectuellement un mouvement politique,
09:09 au sens large du terme, c'est comme le terme d'islamophobie.
09:13 Je suis contre le racisme, mais avoir peur de l'islam, ce n'est pas irrationnel.
09:17 Ça fait partie de la discussion, mais c'est tellement sulfureux tout ça.
09:21 C'est parce que tout est... c'est très compliqué dans une matinale de revenir là-dessus.
09:26 Mais moi, je suis attaché aux libertés, à la liberté d'expression, donc à la responsabilité de l'expression.
09:31 Dans la réalité, l'antisionisme est souvent un antisémitisme,
09:36 mais intellectuellement, et il ne l'est pas mécaniquement.
09:40 Donc, il ne faut pas tout banaliser et tout amalgamer.
09:44 - Alors, le sud de Marseille, la ville de Marseille, vous avez vu que des élus des LFI demandent
09:48 de hisser le drapeau palestinien au fronton de la mairie de Marseille ?
09:52 - Non, je n'ai pas vu ça. - Vous n'avez pas vu ça, je vous le dis.
09:54 - C'est pas lui, c'est Manuel Bompard qui proposait cela.
09:58 - Mais, pareil, l'aspiration à un État palestinien libre et souverain,
10:05 elle est tout à fait légitime. Et je fais partie de l'immense majorité des personnes
10:09 qui pensent qu'à terme, il faudra bien une solution à deux États, à condition,
10:13 et donc ce qui passera par l'initiative diplomatique, mais avec un préalable,
10:17 c'est la reconnaissance du droit à Israël d'exister.
10:20 Vous ne pouvez pas discuter avec des gens qui veulent éliminer Israël.
10:23 Aujourd'hui, alors qu'on n'a pas encore libéré nos otages,
10:27 alors qu'on découvre tous les jours les exactions du Hamas,
10:30 affirmer le soutien à la Palestine, c'est affirmer en ce moment
10:34 un soutien de fait au Hamas. Et c'est très malsain, c'est très hypocrite là aussi.
10:39 C'est très condamnable.
10:41 - Hier matin, je recevais Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
10:44 je lui posais la question, et vous êtes directement concerné,
10:48 vous êtes maire d'une commune, vous-même, à Cannes,
10:51 vous ne connaissez pas les fichiers S qui vivent dans votre commune,
10:55 ou les fichiers FSPRT. Vous ne les connaissez pas.
10:58 Vous le regrettez, Gérald Darmanin, j'ai posé la question à Gérald Darmanin,
11:01 il m'a répondu, il m'a dit "mais les maires n'ont pas à connaître les fichiers S,
11:05 pour bien faire du renseignement, il ne faut pas diffuser les informations partout."
11:10 Que lui dites-vous ?
11:11 - Non, non, il part de vrai dans sa réponse, parce qu'on connaît quelques fichiers S,
11:16 à la base, à la révis, mais si nous sommes spectateurs de l'impuissance publique,
11:21 je ne vois pas à quoi ça sert, si on vous dit "voilà, tels les fichiers S,
11:25 notamment pour radicalisation islamiste, est potentiellement dangereux,
11:28 mais vous ne pouvez pas invoquer cette condition pour refuser un logement social,
11:33 pour refuser une subvention, pour refuser une présidence d'association,
11:37 c'est le cas aujourd'hui. Donc, d'un côté, il a raison,
11:40 - C'est un fichier de renseignement, il dit, c'est un fichier de renseignement, attention !
11:44 - Mais ce n'est pas un fichier !
11:46 - Mais ça révèle aussi deux choses, d'abord, un manque de confiance à l'égard des maires,
11:50 qui est une des caractéristiques des exécutifs qui se succèdent depuis malheureusement de nombreuses années,
11:55 et deuxièmement, le fait que c'est aussi un faux raisonnement,
11:58 c'est-à-dire que la question, c'est celle de l'impuissance face à ces fichiers S,
12:03 et que si nous avions une capacité, sans mettre en péril des activités d'enquête,
12:09 de ne pas mettre en danger nos habitants, c'est-à-dire de pouvoir,
12:13 visibilement, mais refuser que ces personnes dangereuses soient intégrées dans les associations,
12:17 ce serait bien évidemment positif ! On ne peut pas, en même temps, vouloir lutter contre l'antrisme islamiste,
12:22 et en même temps, nous empêcher d'avoir les moyens de lutter contre l'antrisme islamiste.
12:26 - Projet de loi immigration, la majorité du Sénat s'est mise d'accord dans la nuit,
12:32 les centristes et les LR, sur la suppression du fameux article 3 sur les métiers en tension,
12:38 alors cet article sera réécrit, remplacé par peut-être une circulaire qui permettrait effectivement
12:45 à celui qui travaille sans papier d'aller demander une régularisation devant le préfet,
12:51 c'était indispensable ? Vous partagez ?
12:56 - Moi je pense que le Sénat fait du bon travail et remet les choses un peu dans l'ordre,
13:00 parce qu'on ne peut pas là aussi, en même temps, l'en même temps-tisme, si vous me permettez,
13:06 ne marche pas plus en matière d'immigration que dans les autres domaines.
13:09 Donc aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est poser une vision stratégique de l'immigration,
13:14 c'est-à-dire que c'est une question vraiment stratégique pour arrêter l'immigration de masse,
13:18 et il faut que les messages soient clairs, et ça ne concerne pas que le législatif,
13:21 c'est ce qui manque aujourd'hui, c'est une politique un peu plus créative,
13:24 qui non seulement s'appuie sur une évolution du droit, y compris pour sortir de l'étau des jurisprudences européennes,
13:31 mais aussi sur une réorganisation des pouvoirs publics, du ministère.
13:35 Il faut des personnes qui veuillent vraiment lutter contre cela.
13:37 Pour répondre à votre question, dans la législation actuelle, et la réglementation actuelle,
13:43 les préfets ont déjà un pouvoir d'admission exceptionnel.
13:46 De mémoire, il faudrait vérifier, mais je crois que par an, c'est 30 000 personnes irrégulières
13:51 qui sont admises de façon exceptionnelle, dont 10 000 pour des raisons économiques.
13:56 - Oui, mais c'est l'employeur qui fait la demande, ce n'est pas le travailleur qui fait la demande.
14:00 Or, l'évolution serait, petit changement, le travailleur pourrait faire lui-même la demande,
14:05 à condition de fournir, évidemment, des fiches de paie, de montrer qu'il n'a pas été condamné, etc.
14:11 - Il faut adresser des messages clairs aujourd'hui.
14:14 Et, notre problème aujourd'hui, c'est qu'il faut diviser au moins par 5, voire par 10, l'immigration légale.
14:22 - Si je vous dis ça, c'est parce qu'il y a des employeurs qui en profitent.
14:24 - Mais ça vaut la peine, il faut condamner les employeurs qui en profitent, c'est tout.
14:28 Même s'il y a une réalité économique, d'ailleurs, j'en parle souvent avec des restaurateurs, avec des professionnels.
14:32 Mais, je rappelle quand même qu'on a aujourd'hui des centaines de milliers de personnes au RSA,
14:38 qui coûtent 15 milliards d'euros par an à la communauté nationale,
14:42 qu'on a un taux d'emploi... - 15 heures d'activité par semaine, maintenant, le RSA.
14:46 - Oui, on verra dans les actes, mais en tout cas, c'est 15 milliards de coûts.
14:49 Qu'on a un taux d'emploi de la population en âge de travailler qui est de 9 points de moins que l'Allemagne,
14:55 donc qu'on arrête aussi de nous faire croire que la régularisation de personnes, dont beaucoup sont des gens très bien,
15:02 mais qui sont rentrés en clandestinité, il ne faut pas donner une prime à la clandestinité,
15:05 parce qu'autrement le message est trop ambigu, c'est pas clair.
15:07 - Mais oui, mais vous entendez comme moi des chefs d'entreprise dire "mais je n'arrive pas à recruter",
15:12 hier encore sur l'antenne, dans le domaine agricole par exemple.
15:16 Dans le domaine agricole. Alors certains disent "c'est parce que les salaires ne sont pas assez élevés, il faut augmenter les salaires".
15:21 - Oui, c'est facile à dire. - Il faut bien comprendre que le laxisme migratoire et la prime à la régularité
15:25 se fait toujours au détriment des plus pauvres. Deux façons.
15:29 D'abord par les phénomènes d'insécurité qui sont liés, c'est aujourd'hui avéré, à une immigration de masse non contrôlée,
15:36 et deuxièmement parce que ça tire, vous savez Marx disait, je vous citais Marx vous voyez,
15:42 disait que le chômage était l'armée de réserve du patronat.
15:45 Mais aujourd'hui c'est cette immigration clandestine, ça tire les salaires vers le bas.
15:49 Donc ça se fait au détriment aussi de beaucoup de travailleurs pauvres.
15:52 Donc il ne s'agit pas de dire qu'il faut l'immigration zéro, c'est un leurre et ce n'est pas souhaitable.
15:57 Mais en revanche que cette immigration, y compris dans les filières agricoles et viticoles par exemple,
16:02 doit faire l'objet de dispositions légales par des quotas.
16:06 C'est ce que nous proposons dans la droite classique depuis des années,
16:10 c'est ce que nous proposions à l'époque avec François Fillon, et ce qui nécessite des évolutions constitutionnelles.
16:14 - C'est ce qui va être inscrit, si j'ai bien compris, dans le texte, dans le projet de loi immigration.
16:18 Alors je ne vais pas m'attarder, mais tout de même,
16:21 faciliter les expulsions, transformer l'AME en aide médicale d'urgence,
16:25 fixer des quotas annuels d'immigration pour le travail, resserrer les conditions de regroupement familial,
16:30 est-ce utile et indispensable à vos yeux ?
16:32 Si ce texte-là est proposé au vote à l'Assemblée Nationale, est-ce que LR peut voter contre ?
16:38 - Alors c'est le texte du Sénat. - Oui, c'est le texte du Sénat.
16:42 - Je ne suis pas parlementaire, je pense que ce texte-là ne sera pas celui de l'Assemblée.
16:46 Si c'était celui de l'Assemblée, pourquoi pas le voter, mais j'ai pas à me substituer au président du groupe des députés, etc.
16:53 En revanche, ce que je vous dis, c'est que si véritablement nous voulions mettre un terme à l'immigration massive,
17:00 ce qui est attendu par une immense majorité de nos compatriotes, y compris issus de l'immigration,
17:05 qui soutiennent la fin de l'immigration massive,
17:07 et bien il ne s'agit pas simplement d'un texte législatif tel qu'il est proposé,
17:12 y compris avec les avancées du Sénat, dont certaines risquent d'être retoquées au Conseil Constitutionnel,
17:17 mais d'avoir cette évolution constitutionnelle que propose d'ailleurs en l'occurrence LR,
17:21 mais d'avoir aussi une réorganisation des services de l'État.
17:24 Aujourd'hui, il y a une dispersion des services de l'État qui traite de toutes les formes d'immigration.
17:29 Les juridictions administratives, 50% des procédures d'appel de toutes nos juridictions administratives
17:34 sont obstruées par les appels sur les séjours, donc par des étrangers qui contestent les interdictions de séjournées.
17:43 Nos services publics aujourd'hui pâtissent très très fortement de cette immigration de masse,
17:48 donc ce n'est pas une simple loi qui réglera le problème.
17:51 Et le danger, c'est comme toujours, d'alimenter l'impuissance publique et la crise de la démocratie
17:56 avec des grandes annonces martiales qui en réalité ne régleront pas le problème.
18:01 Donc il faut une politique qui non seulement sera législative, mais aussi exécutive.
18:05 Il faut exécuter les choses.
18:07 - Alors, quelques mots sur le budget, volet dépenses 49.3, vous n'êtes pas surpris évidemment.
18:13 Est-ce que nous sommes face à un État profond à Bercy, un État profond qui finalement nous gère ?
18:21 Conduit notre destinée ?
18:23 - Moi je le découvre et je le crois, oui.
18:26 Je le vois, j'en parle souvent avec des ministres d'ailleurs, qui font les mêmes constats.
18:30 Et lorsqu'ils ne le sont plus, qu'ils le disent.
18:32 Ou des anciens fonctionnaires, vous avez vu un ancien secrétaire général de l'Elysée,
18:37 qui une fois qu'il est à la retraite, nous parle de cet État profond,
18:40 nous parle de ses léviathans bureaucratiques, nous parle de ce technoconformisme,
18:44 qui est souvent très paternaliste, très populiste d'ailleurs, c'est tout le paradoxe.
18:49 Et le nombre de projets, d'intentions qui se fracassent sur un...
18:55 Oui, oui, moi je le pense.
18:57 - Est-ce qu'il faut revenir sur le cumul des mandats ? Parce que... non.
19:01 - Je sais pas. Non, mais on peut en parler pendant des heures,
19:04 c'est-à-dire qu'on se rend bien compte que la loi est de plus en plus hors-sol.
19:07 - Oui.
19:08 - Et que beaucoup disent que c'était mieux avant pour le coup.
19:12 Mais c'est un débat qui serait très long.
19:14 - 2027, vous vous préparez ?
19:16 - Je me prépare comme petit citoyen engagé à faire en sorte qu'il y ait une alternative.
19:21 - Ça t'a dit c'était Emmanuel Macron ? C'est l'Emmanuel Macron de droite.
19:24 - Je sais pas s'il faut le voir comme un compliment.
19:26 - Non, mais vous avez dit cela.
19:28 - Vous l'avez réussi.
19:29 - Et un homme libre, un homme libre.
19:31 Emmanuel Macron n'avait pas de parti derrière lui lorsqu'il s'est lancé.
19:35 - Moi je suis une bande de merde. J'ai un parti qui s'appelle Nouvelle Énergie.
19:37 - Oui, c'est vrai.
19:38 - Qui est installé aux 69 rues des entrepreneurs à Paris et qui est présent dans toute la France.
19:42 - Oui, d'accord.
19:43 - Mais non, c'est plus sérieux que ça. J'ai des principes,
19:46 et c'est en ça que je ne me retrouve pas dans Emmanuel Macron, qui sont très constants.
19:49 Vous regardez ce que j'écrivais, j'ai toujours aimé la politique.
19:52 Moi je viens pas de cet univers, mais j'ai toujours écrit, j'ai toujours...
19:55 - Mais vous avez de l'ambition, vous avez de l'ambition politique.
19:58 - Pour le pays.
19:59 - Oui, et puis aujourd'hui...
20:01 - Mais pour vous !
20:02 - Mais l'ambition, le récit narcissique, il ne conduit qu'à l'échec.
20:06 Donc l'enjeu aujourd'hui, à trois ans et demi d'une présidentielle et de législative,
20:10 c'est d'abord de construire un corpus, d'apporter une stabilité dans les principes qui sont les nôtres,
20:15 de dire que parce que les programmes détaillés se fracassent toujours sur les circonstances.
20:19 Mais en revanche, les principes, eux, ils font la constance, et c'est ce qui rétablira la confiance.
20:23 Nous sommes dans une crise démocratique, mais majeure, une crise civique,
20:26 qui est une crise de l'impuissance publique, et qui est une crise de la représentation.
20:30 Et donc face à cela, si nous ne voulons pas laisser continuer et prospérer
20:35 cette espèce de technoconformisme qui nous dirige depuis 40 ans,
20:39 avec une spirale infernale, la montée de la dette,
20:42 on est à 110% du PIB, on a un déficit de l'État,
20:46 qui représente presque 40% des recettes de l'État.
20:49 Il n'y a pas une organisation humaine qui peut survivre à de tels ratios.
20:53 Qui se fait au détriment du service public, au détriment de la vie réelle,
20:56 d'un service public qui coûte plus cher qu'avant,
20:58 mais qui est moins présent sur le terrain à cause du conformisme technocratique et bureaucratique.
21:03 Donc on travaille beaucoup sur ces questions-là,
21:05 comment retrouver de la performance publique, c'est le nœud gordien qu'il faut trancher,
21:09 comment recréer de la confiance dans la fonction publique,
21:11 comment avoir moins de fonctionnaires mais mieux payés, bref...
21:14 - Tout un programme. - Mais oui, c'est ce qui me passionne.
21:17 Et une approche individuelle n'a de sens si elle est au service...
21:23 que si on est utile, quoi.
21:25 - Vous avez envie d'être utile, vous avez envie d'être utile.
21:28 - Mais j'espère que chacun a envie d'être utile.
21:30 - Mais oui, mais d'Amérique Lisnard.
21:32 - L'idée c'est de servir et de servir ses vies, on a dit c'est de l'engagement.
21:34 - Vous avez évidemment envisagé d'être candidat à la présidence de la République,
21:38 vous déciderez...
21:40 - La dernière année ou...
21:42 Vous avez envisagé, vous l'avez envisagé franchement.
21:45 - La fonction là ne s'envisage que si on est en capacité de...
21:48 - Vous vous sentez en capacité.
21:50 - Donc c'est en capacité de compétence, c'est en capacité politique et logistique.
21:55 Eh bien aujourd'hui, j'essaie de créer cette capacité là.
21:58 - Vous vous sentez...
22:00 - Mais tout autre réponse serait soit complètement azimuté, soit hypocrite.
22:07 Je vous réponds franchement.
22:09 - Bon, deux choses, très vite.
22:11 Les régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes Côte d'Azur présentent leur candidature commune à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver 2030.
22:20 Olympique et Paralympique, vous les soutenez j'imagine.
22:23 - Oui, oui, je suis parlementaire mais tant mieux.
22:25 - Et puis le prix Goncourt.
22:27 - Ah oui, Jean-Baptiste Andréa.
22:29 - Un canoë.
22:30 - Oui, c'est une joie parce que c'est un canoë, j'y suis pour rien, c'est lui qui écrit ses livres.
22:34 Mais en tout cas, on le connecte aussi à une ville qui a fait de la culture son premier budget.
22:40 Parce que la culture, c'est ce qui nous permet de transcender, justement de recréer une unité de la nation.
22:46 Aujourd'hui, il faut recréer une unité de la nation, par la justice, par l'efficacité des services publics, par la prospérité, ce qu'on évoquait tout à l'heure rapidement,
22:52 mais par la culture, la culture française.
22:55 Et en plus, c'est une belle littérature, c'est une belle langue.
22:58 - Veillez sur elle.
22:59 - Veillez sur elle, vaste programme.
23:01 - Veillez sur elle, vaste programme.
23:02 - Et il avait écrit un très joli livre, il s'est appelé "Ma Reine".
23:04 C'est une très jolie langue et on est très fiers d'avoir un canoît qui a l'un des plus prestigieux prix littéraires du monde.
23:11 - Merci David Lissnard d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.