La grande interview : Louis Aliot

  • l’année dernière
Louis Aliot, maire RN de Perpignan était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcript
00:00 On se place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bonjour à vous, Louis Alliot.
00:04 Bonjour.
00:04 Et bienvenue. Vous êtes le maire de Perpignan.
00:06 Vous êtes également le premier vice-président du RN.
00:09 Face à la flambée des actes antisémites,
00:12 le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée
00:14 ont donc appelé à cette grande marche civique.
00:17 Dimanche après-midi à Paris,
00:18 on sait que Marine Le Pen et Jordan Bardella y seront.
00:21 Marine Le Pen ce matin a appelé les électeurs,
00:23 les sympathisants de votre parti à y être également.
00:26 Est-ce que vous-même, Louis Alliot, vous y serez ?
00:28 Ou alors vous organisez quelque chose dans votre ville ?
00:31 Alors je pense que c'est une bonne initiative
00:33 et qu'elle doit être démultipliée sur le territoire.
00:35 Parce que je pense que le moment est solennel.
00:39 Le moment, je veux dire le contexte est inquiétant.
00:44 Et il revient à l'ensemble de la politique,
00:47 mais aussi du monde associatif, du monde de l'économie,
00:51 de se mobiliser dans la rue pour montrer qu'on n'accepte pas.
00:54 Et donc dimanche, effectivement,
00:56 je lancerai moi-même un appel à un rassemblement,
00:59 très certainement en matinée,
01:01 devant notre monument emblématique, le Castillet,
01:04 pour tout simplement dire non à ce que l'on voit aujourd'hui.
01:07 Et j'en profiterai aussi pour dévoiler une bande de rôle
01:12 sur notre hôtel de ville avec les visages de tous les otages
01:16 et un slogan "Libérez-les".
01:18 Parce que je crois que ça doit être la première préoccupation
01:21 du pouvoir politique aujourd'hui.
01:22 C'est d'abord les otages.
01:24 Et après, on regarde ce qu'on peut faire.
01:26 Pour l'instant, je pense qu'on ne peut pas discuter
01:29 quand on en est à ce point de barbarie.
01:30 Nous allons en parler justement sur le front à Gaza.
01:33 Voilà pour Perpignan.
01:34 Pour Paris, ça voudrait dire, Luello,
01:36 que derrière une même bande rôle,
01:37 je ne sais pas en tête ou en milieu de cortège,
01:39 il y aurait Marine Le Pen, Gérard Larcher, Yael Brown-Pivet.
01:43 On va voir que d'autres n'y seront pas.
01:44 Mais ce serait quand même une première pour le RN
01:47 avec des partis de gouvernement.
01:49 Oui, ce serait une première.
01:50 Mais le Rassemblement national, c'est une candidate
01:53 qui a été au deuxième tour de l'élection présidentielle
01:55 et qui a fait plus de 42% des voix.
01:58 C'est un groupe parlementaire de 89 députés à l'Assemblée nationale.
02:02 C'est des maires, ce sont des élus locaux.
02:05 Derrière, il y a des électeurs.
02:07 C'est pas, je veux dire, ils ne descendent pas du ciel
02:09 ou de la planète Mars.
02:11 Ils sont les représentants d'un électorat
02:14 et d'un peuple de citoyens qui a voté.
02:16 De t'entendre dire qu'il y a toute légitimité à y être.
02:18 Exactement.
02:19 Et quand je vois où en sont réduits,
02:22 et notamment les socialistes, pour couvrir aujourd'hui
02:24 non seulement leur échec passé,
02:26 mais le peu de représentativité qu'ils ont.
02:28 Et surtout, ils essaient de faire oublier qu'ils ont été élus
02:31 grâce à M. Mélenchon et à la NUPES.
02:34 Eh bien, je me dis que oui, notre place, elle est dans la rue.
02:36 Évidemment, aux côtés de toute la représentation.
02:40 Les socialistes, comme la France insoumise.
02:41 Avant de parler directement de Jean-Luc Mélenchon,
02:43 Emmanuel Bompard qui hésite à y aller à cause de votre présence
02:46 et ne veut pas défiler justement derrière la même banderole.
02:49 Est-ce que vous estimez que ça va être un révélateur finalement,
02:51 puisque vous parlez des socialistes,
02:52 ce rassemblement de savoir qui y est et qui n'y sera pas ?
02:56 Je pense que la France insoumise a trouvé un prétexte,
02:58 parce qu'elle n'y serait pas allée,
02:59 puisqu'aujourd'hui elle est le plus grand soutien en masse.
03:01 Elle est le plus grand soutien à tout ce que l'on voit de pire,
03:05 non seulement dans le pays, mais dans le monde aujourd'hui.
03:09 Et donc, je me rends bien compte et tout le monde se rend compte
03:12 qu'effectivement, ce ne sera pas leur place à eux.
03:16 Et je comprends bien pourquoi ils ne viendront pas.
03:18 Parce qu'aujourd'hui, ils alimentent cette haine précisément,
03:22 non seulement de la...
03:24 Ils alimentent ?
03:25 Oui, ils alimentent.
03:26 Donc ils sont responsables des actes antisémites en France ?
03:28 Ils ne sont pas responsables, ils entretiennent un climat.
03:30 Ils ne sont pas responsables,
03:31 mais il y a une sorte de continuum pour vous,
03:33 entre la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon et les actes antisémites.
03:35 Quand on voit le dernier tweet de M. Mélenchon...
03:37 On va le voir justement.
03:38 On comprend beaucoup de choses, voilà.
03:40 On va le voir, je vais le lire.
03:42 On se demande d'ailleurs d'où il parle et qui le fait parler.
03:45 C'est-à-dire ?
03:46 Je ne sais pas, moi je m'interroge de savoir
03:48 pourquoi tout d'un coup la France insoumise se met à ce point
03:51 et joue la carte soit du communautarisme
03:53 et de l'électoralisme communautaire, c'est un sujet,
03:57 soit elle joue finalement les intérêts d'autres puissances étrangères,
04:02 je n'en sais rien.
04:02 D'autres puissances étrangères ?
04:03 Écoutez, je ne sais pas, je...
04:04 C'est une grave accusation.
04:05 Soit c'est un calcul électoral,
04:07 Oui, mais...
04:08 Soit vous pensez que ce serait le front d'un autre puissant.
04:10 Systématiquement, c'est quand même contre les intérêts de la France.
04:13 Ça, je le remarque.
04:14 Et dans cette affaire-là,
04:15 ne pas condamner le Hamas comme un mouvement terroriste,
04:18 je considère qu'au-delà d'une faute,
04:20 c'est une responsabilité très grave, compris les députés et les filles.
04:25 Voici ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon,
04:26 dimanche, manif de l'arc républicain du RN à la Macronie de Braun-Pivet,
04:30 et sous prétexte d'antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans...
04:35 Attendez, voilà.
04:36 Ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu,
04:38 les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous.
04:42 Ben voilà.
04:42 Qui parle ?
04:43 Quelqu'un derrière Jean-Luc Mélenchon, une puissance étrangère ?
04:45 Qui parle du massacre, donc, des bombardements israéliens, je suppose.
04:49 Mais quel mot a-t-il eu pour le massacre du 7 octobre ?
04:53 À part dire que...
04:54 Crime de guerre.
04:55 Crime de guerre, mais voilà, pas plus.
04:57 Pour Israël.
04:58 Et on peut s'interroger quand même sur toute cette chaîne de haine aujourd'hui
05:02 qui est entretenue par des gens comme M. Mélenchon.
05:05 Et puis moi, ce qui me choque, et ce qui choque beaucoup de Français,
05:07 je sais que vous en avez parlé, mais on n'en parle pas,
05:11 la tête pensante du Hamas, elle est au Qatar.
05:15 Et elle parle.
05:16 Et elle dit qu'elle recommencera.
05:18 Et il y a un silence total en France sur cette affaire-là.
05:22 Moi, je trouve ça...
05:22 En lien avec le Qatar, vous pensez qu'il y a...
05:24 Je trouve ça extrêmement choquant.
05:25 M. Muriou, parce que les négociations, justement, concernant les otages,
05:29 et vous avez rappelé la priorité, se font avec l'Émirat.
05:33 Et avec l'Égypte.
05:34 Et avec l'Égypte également.
05:35 Et les Émirats arabes unis.
05:36 Il n'y a pas que le Qatar.
05:37 Mais moi, je constate que la tête pensante du Hamas
05:40 est aujourd'hui protégée au Qatar.
05:42 Et que personne n'en parle.
05:43 Nous allons en parler.
05:44 Et revenir aussi sur ce qu'a dit l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
05:47 Mais tout d'abord, je voudrais qu'on reste sur ces actes antisémites.
05:50 Il y a eu un échange très tendu hier à l'Assemblée
05:52 entre le député RN Jean-Philippe Tanguy
05:55 et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran au sujet de l'antisémitisme.
05:58 Olivier Véran qui a rétorqué ceci.
06:00 On va l'écouter.
06:01 Vous pointez l'extrême gauche, je vais vous pointer vous.
06:05 Vous êtes le parti de la flamme.
06:06 Il n'y a pas un bon et un mauvais antisémitisme.
06:10 Il n'y a qu'un antisémitisme.
06:11 Et quand le président de votre parti politique, il y a deux jours,
06:14 refuse de reconnaître que le président fondateur de votre parti, le Front National,
06:19 a été condamné par la justice française pour antisémitisme,
06:21 vous ne servez pas la cause que vous prétendez servir.
06:25 Que lui répondez-vous ?
06:26 Je lui réponds que M. Véran est un ancien socialiste.
06:30 Et que contrairement à lui, moi j'ai appartenu à un parti.
06:32 Certes, M. Le Pen a été condamné.
06:34 Mais il est pupille de la nation.
06:36 Il a voulu s'engager dans la résistance.
06:40 Il est un patriote français.
06:42 Il a été un soldat.
06:43 Moi, j'ai rompu avec lui à cause de ses propos totalement inqualifiables.
06:49 Mais il n'en demeure pas moins que M. Véran, lui,
06:52 il a servi fidèlement et servilement un homme de Vichy.
06:57 Un homme décoré de la Francisque.
06:59 Un parti...
07:00 - François Mitterrand.
07:01 Chacun se renvoie à son histoire.
07:03 - Non mais moi, je ne pardonne pas ça.
07:05 Parti socialiste financé par René Bousquet,
07:07 celui qui a fait la déportation du Veldiv, etc.
07:11 Donc, on n'a pas de leçons à recevoir.
07:14 Le RN n'est pas un parti antisémite.
07:17 Il combat aujourd'hui l'antisémitisme.
07:19 Et notamment celui qui est le plus important, l'islamisme.
07:23 Et les leçons de M. Véran, des anciens socialistes,
07:26 qui ont été les complices aussi du communisme international
07:30 et des 100 millions de morts, etc.
07:32 Qu'ils balaient devant leurs portes.
07:34 En tout cas, moi, je ne me laisserai pas donner des leçons par ces gens-là.
07:37 Parce que dans cette affaire abominable de la Seconde Guerre mondiale,
07:40 ils y ont leur part de responsabilité,
07:42 qu'ils n'ont jamais d'ailleurs fait un droit d'inventaire.
07:45 Eh bien, écoutez, moi, je le fais pour eux.
07:46 - Je note que vous dites, lui, le Rassemblement national,
07:49 en faisant la distinction avec le FN.
07:51 Vous connaissez bien.
07:52 - Oui.
07:52 - Il faut le dire, vous êtes un proche aussi de la galaxie Marine Le Pen.
07:56 Vous connaissez cette histoire personnelle et la rupture elle-même,
07:59 avec son père Al-Hadid, avec des mots feutrés ce matin.
08:02 Sur une autre antenne, est-ce que cette rupture date justement de tels propos ?
08:07 - Mais elle date de bien avant.
08:08 Mais c'est sûr que la multiplication des propos de Jean-Henri Le Pen
08:11 ont précipité la chose.
08:12 Mais moi, j'ai connu, quand j'ai adhéré à cette formation politique,
08:16 on était entouré aussi de beaucoup de résistants,
08:18 ce que je n'entends pas sur les antennes.
08:20 On a parlé hier des Corses, on avait un homme formidable,
08:23 Jean-Baptiste Biagi, déporté, résistant, évadé, député gaulliste,
08:28 puis engagé au Front national avec nous,
08:31 qui a été un des premiers résistants,
08:32 pas après le pacte germano-soviétique, avant, etc.
08:36 Alain Griotteret, qui a été aussi un des soutiens de Marine Le Pen,
08:39 d'ailleurs au début de sa carrière en 2002, etc.
08:44 Donc, je veux dire, les leçons, on n'a pas à les recevoir.
08:46 Je pense qu'il y a des parts d'ombre et des parts de plus de lumière
08:49 dans tous les partis politiques,
08:52 et que cette période-là était une période de fracture.
08:55 Et l'heure, aujourd'hui, elle est à faire attention à ce qui se passe
08:57 et à condamner précisément ce qui se passe.
08:58 - Jordan Bardella l'aurait dit ainsi,
09:00 peut-être qu'il n'y aurait pas eu cette polémique.
09:02 - Mais Jordan, d'abord, il n'était pas dans une interview,
09:05 il était dans une espèce d'interrogatoire de police.
09:10 - La question lui a été posée.
09:11 - Et puis, il n'est pas de la même génération.
09:13 Voilà, Jordan, il a répondu ce qu'il a répondu,
09:17 mais je veux dire, il ne faut pas lui en faire grief,
09:19 parce qu'il n'a fait que, j'allais dire, exprimer
09:23 ce que beaucoup de Français, aujourd'hui, se posent comme question.
09:27 Et d'ailleurs, ils se demandent de quoi on parle.
09:29 Le problème, il est là.
09:30 Parce que personne ne sait de quoi on parle aujourd'hui.
09:32 - Non, nous parlons de choses extrêmement graves,
09:34 notamment cette vidéo et cette réalité,
09:36 lui a lieu, qui a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
09:39 Celle où l'on voit, on ne va pas la montrer,
09:42 mais je vais la décrire pour nos amis auditeurs d'Europe 1.
09:45 Celle où l'on voit une femme arrachant à Paris
09:47 les photos des otages détenus entre les mains du Hamas,
09:50 y compris les otages français.
09:52 Cette femme, on l'a appris, dont on voit la haine véritablement transpirée
09:55 de son visage, est une ancienne collaboratrice, ancienne,
09:59 dans le contrat actuel du Quai d'Orsay.
10:01 Il y a eu une réaction et un communiqué du ministère des Affaires étrangères
10:05 pour bien préciser qu'elle l'a été et qu'elle ne l'est plus.
10:08 Comment vous réagissez quand vous avez vu cette vidéo ?
10:11 - Je ne suis pas étonné.
10:12 C'est la gauche, moi je regrette, mais c'est le visa.
10:15 - Vous vous essentialisez un peu en disant que c'est la gauche.
10:17 - Mais pas du tout. La gauche, elle est sectaire par nature.
10:19 - Toute la gauche pense comme cette dame ?
10:21 - Non, toute la gauche ne pense pas.
10:22 Mais sectaire comme ça, oui.
10:23 - Les photos d'otages ?
10:25 - Et sectaire comme ça, oui.
10:26 - Mais là, c'est uniment.
10:27 - Bien sûr que c'est uniment, mais on voit ça partout.
10:30 Allez voir, je ne sais pas si vous l'avez montré,
10:32 les murs de la faculté du Mirail,
10:34 maculés de peinture avec des slogans, etc.
10:37 Mais tout ça, c'est la gauche.
10:38 Ce sont les syndicats de gauche, les partis de gauche.
10:40 Ils sont dans un esprit de guerre civile.
10:43 Alors, je ne sais pas s'ils veulent arriver à la guerre civile,
10:44 mais en tout cas, ils font tout dans cet esprit de guerre civile.
10:47 Ils ne veulent pas participer au rassemblement.
10:49 Ils sont systématiquement contre les intérêts de la France.
10:52 Ils sont au soutien de l'abomination.
10:53 On va aller jusqu'où ?
10:55 C'est la question qu'il faut poser.
10:56 On va aller jusqu'où ?
10:57 Et ces gens-là tiennent le haut du pavé.
10:59 Dans les élections professionnelles,
11:01 ce sont ces gens-là qui représentent,
11:03 soi-disant, les travailleurs.
11:04 Dans les élections au sein des médias,
11:06 ce sont eux qui votent à gauche à plus de 80 %.
11:08 Je veux dire, voilà, ils ont tenu l'information
11:10 pendant 20 ans dans notre pays.
11:12 Le résultat, il est là.
11:13 - C'est un miroir inversé, parce qu'auparavant,
11:15 il y a quelque temps, c'est vous, c'est l'ORN
11:17 qu'on accusait justement d'entretenir cette guerre civile.
11:19 Et là, vous nous dites que c'est la gauche.
11:21 - Mais c'est eux qui ont entretenu ce climat-là contre nous.
11:24 D'ailleurs, Jospin l'a reconnu.
11:25 Jospin a dit que l'antifascisme, c'est une façade.
11:29 Tout le monde sait très bien que les cadres
11:32 du Rassemblement national n'en sont pas.
11:35 Mais c'est un combat, d'ailleurs, qui a été inventé
11:36 par les communistes et par Staline, l'antifascisme.
11:41 On sait très bien de quoi il en retourne.
11:42 Voilà, pour masquer ses propres crimes.
11:44 Ces gens-là ont des choses à se faire reprocher.
11:47 Et d'ailleurs, leur matrice idéologique,
11:50 ça vient du totalitarisme.
11:51 Qu'on le veuille ou non, eh bien, ils y retournent.
11:53 Et il faut faire très attention.
11:55 Et moi, je suis très inquiet pour l'avenir de notre pays
11:58 et toutes les communautés confondues, j'allais dire,
12:01 parce que ces gens-là, aujourd'hui,
12:03 tentent d'immiscer dans le débat des fermements de guerre civile.
12:05 - Vous dites "toutes les communautés confondues",
12:07 c'est-à-dire que vous vous placez ce matin à l'ULO
12:09 comme celui ou ceux qui permettent aux RN
12:11 de rassembler les différentes communautés ?
12:13 - Mais bien sûr.
12:13 - Les différentes communautés ?
12:14 - Je pense qu'aujourd'hui...
12:15 - Vous en êtes le ciment ?
12:18 - Oui, parce qu'on a été clairvoyant sur les causes.
12:21 On a été clairvoyant.
12:22 Et on a dit ce qui arriverait.
12:24 Aujourd'hui, tout le monde dit, mais finalement, ils avaient raison,
12:26 ça fait 30 ans qu'ils le disent.
12:27 Donc déjà, on avait fait le bon diagnostic.
12:29 On y apporte des réponses.
12:31 Beaucoup de Français, de toute confession,
12:34 disent aujourd'hui, si on vous avait écouté,
12:35 nous n'en serions pas là.
12:37 Eh bien oui, nous n'en serions pas là.
12:39 Eh bien maintenant, écoutez-nous, mettez-nous aux affaires,
12:43 votez pour nous lors des élections
12:45 qui vont changer radicalement la face de notre pays.
12:48 Et on aura le courage de prendre les solutions
12:50 qui régleront le problème.
12:51 - Je voudrais qu'on parle de ce qui se passe sur le front de la guerre à Gaza,
12:54 avec l'armée de Tsaïd qui est vraiment au cœur de Gaza-Ville.
12:57 Pour l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin,
12:59 Israël est dans une logique de vengeance.
13:03 Que lui répondez-vous ?
13:04 - Je lui réponds qu'il est au nom de nos affaires aujourd'hui
13:06 et qu'il est la voix de ses clients.
13:08 - Qui sont ses clients ?
13:09 - Apparemment, les monarchies pétrolières et un certain nombre de pays.
13:12 - Vous savez ce qu'il vous aurait répondu ?
13:13 Et vous, c'est la Russie.
13:14 - Oui, d'accord.
13:15 Enfin, nous, la Russie, pour l'instant, elle est de son côté,
13:17 elle n'est pas du nôtre.
13:17 Et je rappelle qu'il a bien profité lui aussi du pouvoir russe,
13:22 si j'en crois un certain nombre d'articles.
13:23 - Donc, c'est une marionnette qui est élégie du chant le Qatar.
13:26 - Si vous voulez, il n'est pas libre dans son expression.
13:30 Et quand je le vois parler sur un serment du jeune Tom Péramptoir
13:33 en faisant la leçon à tout le monde,
13:35 lui aussi, je veux dire, qu'il reste discret
13:38 et on n'a pas de leçon à recevoir de M. Villepin.
13:41 - En débat au Sénat, avant que ça arrive à l'Assemblée nationale,
13:44 il y a le projet de loi immigration, le UIO.
13:46 On va parler du fond, mais une question sur ce qu'a dit hier,
13:48 ici même, Marion Maréchal, qui a proposé un référendum
13:52 d'initiative partagée en appelant à mobiliser les électeurs des droites.
13:56 Pourquoi vous lui fermez la porte à chaque proposition ?
13:58 Et la porte au nez et en la claquant en plus.
14:00 - Mais ce n'est pas ça, c'est de la communication.
14:03 Voilà, on sait très bien que d'abord, ce référendum,
14:05 nous, on l'a toujours mis en avant.
14:06 Et ce n'est que le jour où nous serons au pouvoir
14:08 qu'on pourra évidemment faire un référendum sur le sujet.
14:11 Tout le reste, la procédure est tellement compliquée
14:15 et pratiquement inatteignable que ça reste de l'incantation
14:18 de la communication politique.
14:20 Après, le sujet est sérieux et le sujet mérite qu'on s'y arrête.
14:25 Mais je pense qu'il ne peut pas venir aujourd'hui d'une coalition
14:30 avec des gens qui ont organisé l'immigration en France depuis 40 ans.
14:34 - Vous parlez des LR.
14:35 - Oui, parce qu'ils se débattent sur ce texte
14:38 et on voit très bien quelle est l'ambiguïté de cette famille politique-là,
14:43 puisqu'elle a été aux affaires pendant longtemps,
14:45 qu'elle n'a rien fait contre l'immigration
14:47 et qu'aujourd'hui, il s'agit autour d'un texte
14:49 qu'ils finiront par voter, sûrement.
14:51 - Bien, une dernière question à propos de Jordan Bardella.
14:55 Beaucoup le voient comme le successeur de Marine Le Pen en tant que candidat.
14:59 Je vois que ça vous fait sourire.
15:00 Après 2027 et même avant.
15:02 Et quand on lui pose la question, je l'ai fait ici même,
15:05 il répond avec moins de facilité qu'à d'autres questions.
15:08 D'où vient cette gêne, selon vous ?
15:09 Peut-être perçue, mais en tous les cas,
15:12 est-ce qu'il s'imagine de grandes ambitions ?
15:14 Et dans ce cas, est-ce qu'il a raison ?
15:16 - De nourrir des grandes ambitions quand on a son âge et son talent,
15:19 oui, il n'y a pas de souci maintenant.
15:21 Marine est la candidate naturelle à la prochaine élection présidentielle.
15:25 Je veux dire, on verra après.
15:26 Vous savez, je pense qu'il ne se lève pas tous les matins
15:29 en réfléchissant au moment où il sera candidat à l'élection présidentielle.
15:31 - Il ne sera pas en y pensant.
15:33 - Je pense qu'il a des responsabilités importantes
15:36 dans les élections qui viennent et dans la construction du parti.
15:38 Et je pense qu'il est concentré et mobilisé sur ça.
15:41 Le reste, c'est le destin.
15:43 - N'est-ce pas ? Merci, Louis Alliaud.
15:44 C'était votre grande interview ce matin sur CNews Europe.
15:47 [Musique]
15:50 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]