Le député RN du Nord, Sébastien Chenu, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 Bienvenue et bonjour Sébastien Chenu.
00:02 Bonjour Madame.
00:03 Et merci de votre présence.
00:04 Vous êtes député RN du Nord et vice-président du Rassemblement National.
00:07 A l'Assemblée, dans le meurtre du jeune Matisse, Sébastien Chenu, le jeune afghan et sa mère ont été mis en examen.
00:12 Lui pour meurtre, elle pour violence volontaire.
00:14 Elle est soupçonnée d'avoir asséné des coups à Matisse après qu'il ait été poignardé.
00:19 Le père de Matisse demande à tous d'attendre à la fin de l'enquête, je cite ses phrases,
00:23 de ne pas partir dans la haine et faites attention à tous les bords de droite et d'ailleurs qui s'approprient ce genre de choses.
00:29 Est-ce que ce sont des paroles raisonnables à suivre, à écouter aujourd'hui ?
00:33 Moi je veux avoir une pensée d'abord pour Matisse, cet adolescent qui a perdu la vie, victime effectivement de ce jeune afghan qu'il a assassiné.
00:44 Je respecte les propos du papa évidemment et la douleur de la famille.
00:49 Mais moi mon rôle, nous notre rôle au politique, ce n'est pas d'être dans le déni,
00:54 ce n'est pas de tourner les yeux, de regarder ailleurs, c'est de trouver des solutions.
00:59 Or le problème c'est que ceux qui nous gouvernent sont dans le déni.
01:02 La situation est hors de contrôle, les mesures qui sont proposées sont extrêmement faibles
01:08 et la situation ne cesse d'être de pire en pire.
01:12 Chaque jour on a le sentiment qu'un jeune dans notre pays se fait tuer, assassiné.
01:17 Cette situation hors de contrôle mérite une réponse excessivement ferme.
01:20 Aujourd'hui je ne la trouve pas et c'est vrai que nous les politiques, nous devons prendre nos responsabilités.
01:25 C'est ce qu'on fait nous au Rassemblement National, on aimerait que le gouvernement soit un peu plus dur sur la question.
01:30 Mais sur quel sujet ? Parce que là le débat est ouvert, on verra quelle orientation on va prendre sur la levée de l'excuse de minorité.
01:36 Vous de votre côté, le RN dénonce la politique migratoire du gouvernement.
01:39 Mais est-ce qu'à dire Sébastien Chenuco au pouvoir, il n'arriverait pas ce genre de drame avec vous ?
01:45 D'abord si vous voulez, moi j'en veux effectivement au gouvernement parce que non seulement ils sont dans le déni,
01:49 mais ils ont criminalisé ceux qui comme le RN pendant des années ont fait des propositions.
01:54 Nous on a fait des propositions, vous parlez du débat sur l'excuse de minorité.
01:58 On a une proposition de loi qui a été déposée par un de nos députés Lionel Tivoli, député des Alpes-Maritimes.
02:02 Ça fait longtemps qu'on a demandé à ouvrir ce débat, on nous a envoyé voir ailleurs.
02:07 On a demandé que les familles, parce que c'est un autre levier, la responsabilisation des familles.
02:12 On nous a dit "regardez ailleurs", on a dit "il faut ouvrir le débat sur l'immigration".
02:16 C'est un afghan, l'Afghanistan est le premier pays qui émet des demandeurs d'asile sur notre territoire.
02:22 On nous a dit "vous êtes des racistes".
02:24 Et aujourd'hui, le débat sur pas mal de choses est ouvert, est-ce que vous dites que c'est un pragmatisme finalement ?
02:28 Je ne sais pas si le débat est ouvert en réalité.
02:31 Sur la levée de l'excuse de minorité, on va voir où ça va aller.
02:34 Sur la levée de l'excuse de minorité, on va voir où ça va aller.
02:38 Sur la responsabilisation des familles et notamment le fait de pouvoir supprimer, même temporairement,
02:43 un certain nombre d'allocations familiales, le gouvernement a dit non.
02:46 Sur les sanctions pénales, les aménagements de peine, nous on a dit "il faut cesser les aménagements de peine".
02:52 Visiblement, le gouvernement n'est pas sur cette longueur d'onde-là.
02:55 Il y a d'autres choses, par exemple les audiences ont dit "nous depuis longtemps, il faut que les peines tombent vite et qu'elles soient adaptées".
03:02 Les audiences aujourd'hui, quand vous êtes un mineur qui commette une infraction,
03:05 vous êtes d'abord jugé sur votre culpabilité, puis des mois après, vous avez une sanction éventuelle.
03:10 Donc vous redemandez une nouvelle réforme de la justice des mineurs.
03:13 On demande déjà qu'on applique déjà les textes qui existent et qu'on arrête de les aménager au bénéfice des coupables.
03:20 Parce que le problème, c'est qu'ils sont aménagés au bénéfice des coupables.
03:23 Les places de prison, les places dans les centres de redressement,
03:31 tout ça n'a pas été promis, n'a pas été tenu.
03:34 Emmanuel Macron avait dit "on doublera le nombre de places pour les mineurs délinquants".
03:38 Ça n'a pas été fait, donc évidemment tout est à revoir.
03:41 Les petites réponses du gouvernement n'amèneront que de petits résultats, je le crains.
03:46 Peut-être que le Premier ministre amènera davantage de réponses lors du débat qu'il a finalement accepté avec Jordane Bardella.
03:52 Vous l'aviez demandé il y a quelque temps, j'imagine que vous l'acceptez encore aujourd'hui, avec plus de risques finalement.
03:57 Vous êtes haut dans les sondages pour les européennes.
04:00 Est-ce qu'il y a plus de risques à débattre aujourd'hui avec le Premier ministre ?
04:03 Mais faire de la politique c'est prendre des risques et assumer ses convictions.
04:07 On est heureux de l'entendre parce que Jordane Bardella n'a pas accepté beaucoup de débats.
04:10 Il va en faire sept, je crois qu'il en fait un chez vous d'ailleurs le 30 de ce mois.
04:14 Il va faire sept débats, il fait des meetings dans toute la France.
04:18 Vous savez quand on fait des meetings, on se rend compte qu'on est les seuls, nous au Rassemblement National,
04:22 à aller voir les Français pour l'élection européenne du 9 juin.
04:25 Reconnaissez que c'est mieux une confrontation entre les têtes de liste.
04:27 Elle va venir mais je n'ai pas le sentiment que Gabriel Attal était très demandeur de cette confrontation.
04:31 Il est Premier ministre, il n'est pas tête de liste.
04:33 Oui mais il est chef de la majorité également.
04:35 Et Jordane Bardella lui a proposé il y a longtemps ce débat.
04:38 Il a mis beaucoup de temps à répondre. On a un sentiment que ça sonnait un peu occupé si vous voulez le téléphone.
04:42 Mais pardonnez-moi, est-ce à dire que les autres têtes de liste ne sont pas assez, j'allais dire,
04:45 au niveau de votre point de vue pour débattre en tête-à-tête avec M. Bardella ?
04:49 Il y aura des débats avec les autres têtes de liste, sans aucun problème.
04:52 Mais je pense que les deux visions qui s'opposent le plus, la vision libérale, mondialiste, laxiste d'Emmanuel Macron
04:59 et notre vision d'une Europe qui protège, d'une Europe qui produit, celle que porte Jordane Bardella,
05:04 sont effectivement quelque part les deux plus intéressantes à être confrontées parce qu'elles sont les plus différentes.
05:09 Et puis c'est l'occasion aussi, il faut bien le dire, puisque Gabriel Attal entre dans l'arène,
05:13 il faudra qu'il en tire les conséquences.
05:15 Si le résultat de la candidate qu'il soutient, qui a disparu un peu des écrans, Mme Ayé,
05:21 est très faible et très mauvais, il faudra en tirer les conséquences.
05:24 Ça voudra dire que les Français, le défi, les Français ne font plus confiance en ce gouvernement.
05:29 Et moi je pense qu'à partir du moment où on entre dans l'arène, il faut savoir tirer les conséquences politiques.
05:33 C'est le président de la République qui décidera.
05:35 Effectivement, le débat se tiendra le 30 mai sur CNews et Europe 1.
05:38 Hier, M. Cheny, plusieurs dizaines d'étudiants se sont rassemblés à la mi-journée à la Sorbonne
05:42 lors d'une mobilisation pour Gaza et contre, disent-ils, le génocide en cours.
05:46 Le Premier ministre a demandé l'évacuation, une opération d'évacuation s'est tenue.
05:51 Est-ce que sur ce sujet-là, il fait preuve d'autorité, selon vous ?
05:55 Non, mais écoutez, ça fait des semaines qu'on a vu le braquage de l'LFI, qui a fait de Sciences Po.
06:00 Braquage salué par les autorités religieuses iraniennes, les ayatollahs iraniens.
06:05 Trouvez ça très bien, vous me direz, entre ayatollahs de l'LFI et ayatollahs iraniens, on se comprend probablement.
06:10 Et donc on a vu ce braquage...
06:11 Entre Khamenei et la France insoumise, même combat ?
06:14 À partir du moment où tous ces gens trouvent le Hamas plutôt légitime,
06:17 plutôt n'étant pas considéré comme une organisation terroriste,
06:21 puisque je rappelle que jamais un dirigeant de l'LFI, la France islamiste,
06:25 n'a qualifié le Hamas d'organisation terroriste.
06:28 Oui, effectivement, je pense que tout ça participe de la même chose, c'est-à-dire de la détestation d'Israël.
06:33 Vous allez les parer, les Français islamistes.
06:34 Oui, mais c'est ce qu'ils sont.
06:35 D'ailleurs, ils parlent à des gens qui sont sensibles à ce discours islamiste.
06:40 C'est toute la stratégie de Jean-Luc Mélenchon.
06:42 Qui sont ces gens ?
06:43 Ce sont des gens qui, aujourd'hui, considèrent qu'Israël doit disparaître.
06:46 C'est ce que dit Madame Hassan, en réalité.
06:49 Alors, elle ne l'assume pas tout à fait, parce qu'elle a des propos sur les réseaux sociaux.
06:52 Puis, quand elle est devant vous ou devant l'un de vos confrères,
06:56 elle explique que tout va très bien, qu'elle aime tout le monde, etc.
06:59 La réalité, c'est que c'est une militante pro-palestinienne, anti-sioniste,
07:03 et qui manipule tous les codes de l'antisémitisme.
07:06 Au-delà de ça, le gouvernement, en tous les cas,
07:09 Madame Retailleau, la ministre du lancement supérieur et de la recherche, totalement disparue.
07:13 Elle est venue ce matin.
07:14 Oui, enfin, combien de temps il a fallu pour qu'elle se réveille ?
07:17 Je me rappelle que c'est cette ministre qui voulait démissionner
07:19 pendant la proposition de loi sur l'immigration.
07:22 Qu'elle le fasse maintenant.
07:23 Quand le Premier ministre dit qu'on ne transigera pas,
07:25 quand il avait été, il y a quelques semaines, à Sciences Po, pareil,
07:27 vous estimez que, véritablement, Gabriel Attal veut laisser, voire proliférer, ce genre de manifestation ?
07:31 Mais ce sont des mots. Ils sont incapables d'autorité.
07:34 Quand vous voyez ce que la direction paillasson de Sciences Po a fait,
07:38 c'est-à-dire pas de punition pour les bloqueurs,
07:40 ils ont laissé, finalement, les choses se tenir détente dans la cour de la Sorbonne,
07:45 qui était en train d'être montée, je crois, hier.
07:47 Enfin, je veux dire, que ce soit la direction paillasson de Sciences Po,
07:50 que ce soit le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche,
07:52 ce sont des gens qui ont peur.
07:54 Ils ont peur.
07:55 Peur de quoi ?
07:56 Peur de la LFI. Peur de la violence de l'extrême gauche,
07:59 dont ils préfèrent laisser faire.
08:01 Et puis peur de ramener les principes républicains fondamentaux
08:04 dans nos établissements d'enseignement supérieur.
08:06 Alors, est-ce que vous soulignez, à l'inverse, la réaction ou la décision
08:09 de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France,
08:12 qui annonce suspendre les financements de Sciences Po Paris ?
08:15 Oui, je la soutiens dans le sens où je pense que ça permet de faire pression.
08:18 Je pense que ça permet, effectivement, et ça oblige la direction,
08:22 par exemple, de Sciences Po à se bouger, à réagir.
08:24 Donc ça, voilà, je l'y suis favorable.
08:26 Ce qui est dramatique dans tout ça, c'est que ce sont 200 militants
08:30 d'extrême gauche, faucistes, de Sciences Po,
08:32 qui empêchent 13 ou 15 000 autres étudiants de suivre leurs cours.
08:37 Il faut les sanctionner, M. Chenier, très clairement.
08:39 Mais bien sûr !
08:40 Prenez-les quels ? Est-ce que quelqu'un qui tient une manifestation
08:42 pro-palestinienne, est-ce que c'est interdit ?
08:44 Ou est-ce que vous les mettez tous dans le même sac,
08:46 si je vous entends bien, d'un soutien ouamas ?
08:49 Mais, Mme Mabrouk, quand on occupe illégalement les locaux de Sciences Po,
08:53 quand on empêche des étudiants d'entrer dans les locaux
08:55 parce qu'on suppute qu'ils soient juifs,
08:57 quand on a ce genre d'attitude, oui, on doit être sanctionné,
09:01 parce qu'on empêche les autres de vivre librement,
09:03 on empêche les autres d'étudier librement,
09:05 et ils prennent en otage, je l'ai dit, c'est un braquage
09:08 que fait la héléphine de nos établissements d'enseignement supérieur,
09:12 et le gouvernement est totalement passif, qui ne dit mot qu'on sent.
09:15 Mme Retaillot a laissé faire, et ce laisser faire,
09:18 il coûte très cher parce que ça fabrique de l'antisémitisme,
09:21 ça fabrique de la haine, et aujourd'hui Sciences Po a totalement perdu son âme.
09:24 Même si c'est un braquage de la fille, comme vous le dites,
09:27 vous n'êtes pas pour autant pour la judiciarisation du débat politique,
09:31 on sait qu'aujourd'hui Mme Pannot et Mme Rima Hassan sont convoquées
09:34 dans le cadre d'une enquête pour apologie de terrorisme,
09:37 vous disiez ça, je suis hostile à la judiciarisation de la vie politique,
09:40 donc ces convocations ne sont pas justifiées selon vous ?
09:42 Écoutez, moi je pense qu'à la fin c'est l'électeur, le français,
09:46 le citoyen français qui doit juger dans les urnes.
09:48 On a une liberté, et tant mieux, une liberté d'expression,
09:52 que contestent d'ailleurs souvent Mme Pannot, Mme Hassan,
09:54 parce qu'à la liberté d'expression, pour les autres ça les gêne,
09:56 on le verra peut-être si on en parle avec le licenciement de Jean-François Aquilie,
10:02 votre confrère, quand c'est pour les autres, la liberté d'expression,
10:05 là ils veulent la limiter, quand c'est pour eux, ils veulent en profiter.
10:08 Moi je suis pour la liberté d'expression, je pense qu'à la fin c'est jugé par les français,
10:12 le fait que les tribunaux remplacent les électeurs me gêne.
10:15 Vous le dites aussi j'imagine parce qu'il y a la perspective d'un procès
10:19 à la rentrée ou à l'automne qui concerne aussi Marine Le Pen,
10:22 vous êtes contre une judiciarisation,
10:24 quelque soit l'adversaire et la personnalité politique.
10:26 Mais bien sûr quand on a des principes, ils s'appliquent, y compris à vos adversaires,
10:30 nous, nous sommes au moins cohérents.
10:32 La campagne s'accélère en tous les cas des européennes,
10:34 Emmanuel Macron a affirmé que le RN ne propose rien,
10:37 il y a 7 ans il voulait sortir de l'Europe et de l'euro,
10:39 il y a 2 ans on ne savait plus trop,
10:41 et Bruno Le Maire a affirmé qu'on faisait un programme économique communiste,
10:44 que lui répondez-vous ?
10:45 Bon écoutez, alors un coup on est l'extrême droite, un coup on est l'extrême gauche.
10:48 Apparemment ce n'est pas incompatible pour le ministre de l'économie.
10:51 Alors se cacher derrière le verbe et insulter ses adversaires,
10:55 quand on a ruiné la France, quand on a mis la France à genoux financièrement,
10:59 ça fait 7 ans que Bruno Le Maire est là, le chômage remonte,
11:02 les entreprises font faillite, on n'a jamais eu autant d'entreprises qui ont fait faillite,
11:06 et qu'on a ce bilan si désastreux des finances publiques,
11:08 on évite d'aller accabler vos adversaires qui vous font des propositions.
11:12 Nous quand on fait des propositions sur la taxation des surprofits,
11:15 quand on fait des propositions sur la taxation du rachat d'actions,
11:18 à chaque fois, car ce sont des propositions, nous on est là pour proposer,
11:21 pour avancer, pour trouver des solutions, on est insulté.
11:24 Quand on explique qu'il faudrait, comme le portait Marine Le Pen dans son programme,
11:28 exempter les moins de 30 ans d'impôts sur le revenu,
11:31 ce n'est pas vraiment communiste comme proposition.
11:33 Ce qu'il vous reproche c'est le retour à la retraite à 60 ans
11:36 qui coûterait des dizaines de milliards d'euros, c'est la nationalisation des autoroutes,
11:39 c'est en cela où il estime que vous avez un problème.
11:41 La nationalisation des autoroutes c'est redonner aux Français ce qui leur appartient,
11:44 ce qu'ils ont payé, la retraite à 60 ans ou à 62 ans avec 40 annuités.
11:48 Il faut toujours le préciser, c'est les annuités qui comptent.
11:51 C'est aussi une mesure de justice face à un gouvernement qui tape les classes populaires.
11:55 Il y a eu une donnée économique ce matin avec le PIB qui a progressé de 0,2%.
12:01 J'imagine que vous saluez cela, c'est plutôt une bonne nouvelle pour le gouvernement et surtout pour la France.
12:05 Moi j'aime quand mon pays va bien, j'aime quand mon pays va mieux.
12:09 Et nous quand on fait des propositions, je vous en parlais, je vous en donnais quelques-unes,
12:12 où la hausse des salaires de 10% en échange du gel des cotisations patronales,
12:16 c'est pour redonner de l'oxygène aux Français, c'est pour que notre pays aille mieux.
12:20 Mais quand je vois l'état dans lequel ces mozards de la finance ont mis les finances publiques,
12:25 les prélèvements excessivement importants sur le dos des Français,
12:28 la mauvaise répartition de ces prélèvements, l'ouverture de ces guichets à travers une fouletitude de chèques
12:33 qui ne résolvent rien, eh bien oui je considère qu'ils ont ruiné et ils ruinent le pays.
12:39 On en avait parlé tout à l'heure Sébastien Chenu, le journaliste Jean-François Ackilly,
12:42 a donc été licencié par Radio France pour, je cite, "faute grave".
12:45 Cette décision, je le rappelle à nos auditeurs et téléspectateurs, fait suite à un article du Monde
12:49 affirmant que le journaliste et Jordan Bardella auraient échangé autour d'un projet de livre.
12:54 Le journaliste maintient quant à lui qu'il n'a en France aucune règle journalistique ni déontologique.
12:58 Vous avez eu des contacts avec lui pour le soutenir et dénoncer cette réaction ?
13:03 Monsieur Ackilly est un grand professionnel, il est reconnu comme tel.
13:06 Je ne sais pas pour qui il vote et je m'en moque. Il n'a visiblement en France aucune règle.
13:11 Est-ce que s'il avait eu à discuter avec Jean-Luc Mélenchon pour écrire un bouquin,
13:16 il aurait subi ce même genre de règlement de compte ?
13:19 Est-ce que sur le service public, Mme Salamé, qui est l'épouse d'un candidat aux élections européennes,
13:24 la compagne d'un candidat aux élections européennes, écrit un livre avec lui,
13:28 a fait probablement un peu plus qu'écrire un livre avec Raphaël Glucksmann et elle est à l'antenne ?
13:32 Elle se retire lors de la campagne des européennes.
13:36 Cela fait des mois qu'on fait campagne, cela fait des semaines que M. Glucksmann est sur les plateaux télé.
13:41 Et ce n'est pas, si vous voulez, ces deux poids deux mesures.
13:43 On dit à Jean-François Ackilly, dans un couloir, il a parlé à Jordan Bardella,
13:46 qui cherchait quelqu'un avec qui il écrivait un livre, il est sanctionné.
13:49 On est loin de "Je suis Charlie", on est loin de "Vous pouvez penser, dire ce que vous voulez".
13:54 Et de l'autre côté, on a une journaliste de talent, Mme Salamé, qui est la compagne d'un candidat
13:59 et on ne trouve rien à dire dans le service public.
14:02 Donc, ce deux poids deux mesures, avec l'argent des Français, ce zèle de Mme Veil,
14:06 la présidente de l'audiovisuel public, en tous les cas de Radio France et de France Info,
14:13 me semble tout à fait politique, me semble être tout à fait lié à la volonté de se soumettre au pouvoir en place,
14:20 faire plaisir à Emmanuel Macron.
14:21 Et la réponse à ma question, pas de contact avec le journaliste ?
14:24 Je lui ai envoyé un petit SMS pour lui dire mon soutien, on n'a pas une intimité particulière,
14:30 mais je suis choqué qu'on donne la tête de Jean-François Aquilli pour faire plaisir à un certain nombre d'adversaires politiques.
14:38 Merci Sébastien Chenier, c'était votre grande interview ce matin sur CNews Europe 1 et à bientôt.
14:42 [Musique]
14:46 [SILENCE]