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Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, est l'invité de BFM Politique sur BFMTV.

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Transcription
00:00 D'abord, peut-être rappeler le contexte, pourquoi je ne l'ai pas interdite.
00:03 C'est important aussi qu'on comprenne bien les choses.
00:05 J'ai interdit effectivement par le passé d'autres manifestations
00:09 parce que les déclarants étaient des structures qui étaient des structures
00:12 dont je considérais qu'elles étaient…
00:13 Je fais du cas par cas, comme le demande le ministre de l'Intérieur,
00:15 comme le demande le Conseil d'État.
00:17 Je considérais que ces structures déclarantes étaient des structures
00:20 de défense de la cause pro-palestinienne qui étaient très radicalisées,
00:23 qu'elles n'avaient pas condamné tout simplement
00:27 l'attaque du Hamas du 7 octobre, ce qui en soi était un problème.
00:31 Alors, Nunes, certaines de ces associations, pardon,
00:34 étaient aussi signataires de l'appel pour la manifestation hier.
00:37 Je vais venir.
00:39 Donc, samedi dernier, par exemple, il y a huit jours,
00:43 ça n'était que des organisations comme celle-là
00:45 qui me faisaient en plus une déambulation,
00:47 qui interrogeaient, qui n'étaient pas cohérentes,
00:49 qui n'étaient pas logiques, qui n'avaient pris aucun contact avec moi.
00:51 Qui n'avaient pris aucun contact avec moi.
00:53 Donc, je l'ai interdit, le tribunal administratif m'a donné raison.
00:56 Immédiatement après ce jugement du tribunal administratif,
01:00 il y a un certain nombre de députés, notamment de la France Insoumise,
01:02 qui m'ont contacté pour savoir comment on pourrait organiser une manifestation
01:06 qui se déroule dans le cadre juridique que venait de fixer le Conseil d'État,
01:10 le tribunal administratif, et dans le cadre des instructions
01:12 que m'a donné le ministre de l'Intérieur.
01:14 Donc, j'ai reçu ces organisateurs.
01:16 Et d'abord, le motif de la manifestation,
01:19 c'est le soutien à la cause palestinienne,
01:21 mais c'est aussi l'appel à la paix.
01:23 Et puis, il y a des condamnations, évidemment, de ce qui s'est passé le 7 octobre.
01:27 On peut jouer sur les mots.
01:29 – Vous vous satisfaisez d'un parti politique qui dit que c'est des crimes de guerre
01:32 et qui refuse de dire que ce sont des attentats terroristes ?
01:34 – Ils condamnent ces actes.
01:36 À titre personnel, évidemment, je ne partage pas la nuance
01:39 entre le crime de guerre et l'attaque du 7 octobre.
01:43 C'est une attaque terroriste.
01:46 Il y a une condamnation de ces actes.
01:48 Il y a un parcours qui est étudié avec nous,
01:50 un parcours qui est étudié avec mes collaborateurs de la préfecture de police.
01:53 Donc, je n'ai pas interdit cette manifestation
01:55 parce que je considérais que dans les conditions dans lesquelles elle s'était préparée,
01:58 elle n'était pas porteuse en soi de troubles à l'ordre public.

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