• l’année dernière
Vendredi 27 octobre 2023, SMART BOURSE reçoit Michel Ruimy (Économiste, SPAK) , Bertrand Lamielle (Directeur général, Portzamparc Gestion) , Jean-François Bay (Directeur général, Quantalys) et Laurent Albie (Gérant, Next Momentum)

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute des
00:11 marchés chaque jour sur Bsmart du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez en direct
00:15 et à retrouver bien sûr en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos
00:20 plateformes.
00:21 Au sommaire de cette édition ce soir, nouvelle séance et nouvelle journée de chute historique
00:26 au sein du CAC 40 pour une valeur poids lourd.
00:30 Nous avions eu en début de semaine la chute, alors là pour le coup, historique dans l'absolu
00:34 d'une valeur du CAC, celle de Worldline avec une baisse de 60% en une séance.
00:39 Là on parle quand même d'un top 5 en matière de capitalisation boursière, Sanofi qui est
00:45 en train de s'effondrer de quasiment 20% cette fin de séance après avoir ouvert en baisse
00:50 de 15%, une baisse donc qui s'accélère dans les derniers moments de cotation en Europe.
00:55 Sanofi autour de 100 milliards de market cap, un peu moins peut-être ce soir, qui retrouve
01:00 ses niveaux d'il y a plusieurs mois en arrière maintenant autour des 80-81 euros après une
01:06 publication qui a largement déçu, vous l'aurez compris, les investisseurs si Sanofi a annoncé
01:12 le spin-off de sa division santé grand public.
01:15 Le groupe a également abaissé certains indicateurs et certains objectifs de performance pour
01:21 2024 et 2025 en raison d'efforts et d'intensification des efforts en matière de recherche et développement,
01:29 une position que le directeur général Paul Hudson cherche à défendre aujourd'hui auprès
01:33 des investisseurs sans les avoir convaincus.
01:36 A ce stade, il y aura une journée dédiée à la R&D de Sanofi le 7 décembre prochain
01:44 avec le nouveau directeur en charge de la R&D de Sanofi qui aura la lourde tâche justement
01:50 de ramener un peu de confiance entre le marché et le groupe pharmaceutique français qui
01:54 accuse donc sa plus forte baisse en une séance de toute son histoire.
01:59 Le CAC 40 dans ce contexte a évidemment du mal à résister, Sanofi est la cinquième
02:03 capitalisation boursière du CAC 40, la troisième pondération également et le CAC s'enfonce
02:10 avec une baisse de plus de 1% pour cette dernière séance de la semaine.
02:14 Vous aurez les détails complets de cette journée boursière dans un instant avec Côme
02:19 du Bois.
02:20 Comme chaque dernier vendredi du mois, ce sera l'occasion de dresser notre tableau de bord
02:24 et notre grand tableau de bord des marchés avec les flux, la météo des marchés, les
02:30 enjeux techniques.
02:31 Nos trois invités sont avec nous en plateau pendant une quarantaine de minutes, c'est
02:34 à suivre dans quelques secondes.
02:36 Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, le quart d'heure du dernier vendredi
02:41 du mois consacré au décryptage économique d'un concept ou d'un actif en l'occurrence
02:46 puisque nous parlerons du pétrole, qu'est-ce qui détermine les cours du pétrole, comment
02:51 prévoir, essayer de prévoir la dynamique des cours pétroliers dans le monde.
02:57 Aujourd'hui, nous en parlerons avec Michel Rumi, économiste associé de SPAC que nous
03:00 retrouvons à partir de 17h45 en direct.
03:03 Mais d'abord, les détails de cette dernière séance de la semaine.
03:19 Une dernière séance compliquée avec un CAC 40 qui est en train de s'enfoncer sous les
03:24 6800 points avant la clôture.
03:26 Les détails avec Comme Du Bois.
03:28 La Bourse de Paris termine à nouveau une semaine compliquée avec une séance de baisse
03:33 même si le bilan hebdomadaire se termine autour de l'équilibre.
03:36 La séance du jour a été marquée par de nouvelles publications d'entreprises jugées
03:40 décevantes, à l'image de Sanofi qui accuse une chute record jusqu'à plus de 17% au
03:45 cours de la séance.
03:46 Si la cinquième capitalisation du CAC 40 a publié des résultats légèrement inférieurs
03:50 aux attentes au troisième trimestre, elle a surtout revu fortement à la baisse ses
03:54 objectifs de 2024 et même abandonné son objectif stratégique pour 2025.
03:59 De son côté, Unibail, Rodemco, Westfield progresse jusqu'à 3,4% au cours de la séance.
04:05 L'exploitant de centres commerciaux a relevé hier son objectif de rentabilité pour 2023
04:09 suite à une augmentation de son activité au cours des 9 premiers mois de l'année.
04:13 Vinci progresse également aujourd'hui jusqu'à 2% au cours de la séance.
04:17 Le groupe a relevé hier son objectif de cashflow libre pour l'année grâce à un niveau élevé
04:22 de liquidité et une baisse de sa dette financière d'une année sur l'autre et un carnet de
04:26 commande record.
04:27 Aux Etats-Unis, Amazon progresse, son titre a ouvert en hausse de presque 7%.
04:32 Wall Street, le groupe de Jeff Bezos a triplé son bénéfice au troisième trimestre et
04:36 dégagé une marge d'exploitation de 7,8% sur cette période.
04:40 C'est la deuxième plus élevée de son histoire.
04:42 De son côté, Intel progresse également jusqu'à plus de 10% à l'ouverture.
04:46 Le groupe informatique a publié des résultats trimestriels au-dessus des attentes du marché
04:51 avec de solides prévisions de revenus.
04:52 Du côté des statistiques, les investisseurs ont pris connaissance de l'indice Core PCE
04:57 qui est ressorti à 0,3% sur un mois en septembre et à 3,7% sur un an.
05:02 Des chiffres conformes aux attentes du marché.
05:04 Lundi, les investisseurs prendront connaissance de l'indice des prix à la consommation en
05:08 Allemagne pour le mois d'octobre.
05:09 Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
05:14 les marchés avec Comme du Bois.
05:16 Chaque dernier vendredi du mois dans Smart Bourse, c'est notre rendez-vous de fin de
05:31 mois qui permet de dresser ce grand tableau de bord des marchés qu'on vous apporte comme
05:36 un outil d'analyse avec plusieurs dimensions, trois dimensions d'analyse, les flux, la
05:41 météo des marchés, les enjeux techniques avec nos trois experts et invités.
05:46 Jean-François Bé, directeur général de Cantalice.
05:48 Bonsoir Jean-François.
05:49 - Oui, bonsoir.
05:50 - Bertrand Lamiel, directeur général de Porzon par gestion.
05:52 Bonsoir Bertrand.
05:53 - Bonsoir Grégoire.
05:54 - Et Laurent Albi qui nous rejoint à nouveau pour ce rendez-vous mensuel responsable de
05:58 Next Momentum.
05:59 Bonsoir Laurent.
06:00 - Bonsoir Grégoire.
06:01 - Ravis de vous retrouver le tableau de fût.
06:03 Pour commencer avec vous Jean-François, où est allé l'argent des investisseurs, sur
06:08 quelle classe d'actifs, sur quelle catégorie de marché a-t-on retrouvé des flux positifs
06:14 ou négatifs puisque nous sommes dans une période un peu troublée pour les marchés
06:19 et les marchés actions notamment ?
06:20 - Alors Grégoire, je n'ai pas de bonnes nouvelles, c'est plutôt négatif.
06:23 Ça reste négatif, le mois dernier on avait parlé de décollecte et de sortie notamment
06:27 sur les actifs risqués, fonds actions, fonds diversifiés en tête et ça reste, ça s'accélère
06:34 malheureusement, les sorties s'accélèrent sur les fonds actions.
06:37 On était à -17 milliards en rythme mensuel sur septembre, on sera à -20 milliards sur
06:44 octobre donc ça continue à sortir sur les fonds actions.
06:47 Les investisseurs ont parlé le mois dernier de prudence, je pense qu'on peut parler de
06:51 défiance en ce moment.
06:52 Il y a une sorte un peu de phase d'abandon.
06:54 On retrouve en fait les pires mois en fait de 2022 sur les trois années que l'on vient
07:00 de vivre, mois par mois, on est sur le pire mois en ce moment.
07:04 Il y a une réminiscence de ce qui s'est passé en 2022, en tout cas en termes de flux, vous
07:08 dites effectivement août, septembre et octobre vont être des mois en termes de décollecte
07:13 actions.
07:14 Historique, on est sur des niveaux records.
07:16 Je pense que les investisseurs en début d'année étaient relativement sereins sur les actions,
07:22 c'était même des mois positifs en se disant "oui il y a de l'inflation mais quelque part
07:27 on est sur un environnement macro assez solide, une croissance qui résiste etc."
07:33 Je pense que les banques centrales ont eu des déclarations très dures en disant "vous
07:36 n'avez peut-être pas bien compris mais on va être très durs, on veut vraiment refroidir
07:41 et faire baisser l'inflation et atteindre notre objectif de 2%".
07:44 Les marchés donc l'ont intégré avec deux effets.
07:47 D'une part si ça refroidit, c'est plutôt au détriment des actifs risqués du cycle,
07:51 on s'attend à des mauvaises nouvelles dans les mois qui viennent.
07:54 Et si ça reste très dur par les banques centrales sur les taux directeurs et que les
07:59 taux continuent à monter, finalement c'est plutôt positif sur le moniteur.
08:02 C'est le deuxième mouvement qui nous amène à dire que c'est un mouvement de prudence,
08:10 de défiance, "risk on, risk off" dans le sens où on sort des actions au fait du moniteur,
08:17 le moniteur rapporte 4-5%.
08:19 - Si je regarde juste les flux actions, je compte sur l'année 2023, il y a trois mois
08:31 de collecte positif pour l'instant à date.
08:34 - Oui c'est ça.
08:35 On est passé en négatif au mois d'octobre, donc il n'y a plus de collecte positive depuis
08:41 le début de l'année si on accumule, si on fait en cumuler.
08:44 Et pour l'ensemble de l'industrie, on est sur une année à fin septembre qui était
08:48 flat et qui du coup au mois d'octobre passe en négatif.
08:51 Donc c'est une année pour rien j'allais dire.
08:55 Alors en termes de mix-produits, ce n'est pas très terrible dans le sens où des conciers
08:59 financiers, les distributeurs avaient expliqué à leurs clients pendant 15 ans qu'ils ne
09:03 voulaient pas faire trop de moniteurs et de fonds en euros, qu'il fallait faire des unités
09:06 de compte.
09:07 Là on se retrouve avec un branle-bas de combat, un changement à 180° sur retour sur les
09:11 fonds monétaires des comptes à terme.
09:13 Mais vous savez bien que la rentabilité est sans doute 10 fois inférieure.
09:17 Donc en termes d'unités de compte, si vous avez vendu du fonds monétaire ou dans les
09:20 comptes titre, si vous avez vendu du compte à terme, etc.
09:23 L'industrie dans son ensemble pâtit de ce genre d'effet de ciseaux.
09:28 Quand on compare effectivement la décollecte ou la dynamique négative de collecte sur
09:33 les actions par rapport aux autres grands marchés, on voit effectivement sur vos graphiques
09:38 cette dynamique des marchés monétaires.
09:41 Qu'est-ce que ça donne en termes de collecte pour avoir une idée des montants collectés
09:47 aujourd'hui ?
09:48 On est sur 10 milliards par mois sur septembre-octobre.
09:50 Donc c'est des montants qui sont très forts.
09:52 C'est normal, vous avez une inversion de la courbe des taux.
09:56 Donc on va sur des taux très courts.
09:57 L'inversion de la courbe des taux aussi pour des spécialistes, les économistes, c'est
10:01 plutôt une situation de récession, un signal pas très positif.
10:05 On a connu ça en 2006-2007 et en 1999.
10:08 Donc ça rappelle des moments un peu compliqués pour les marchés.
10:12 On y est.
10:13 Et donc les investisseurs essayent d'en profiter en se disant "il est temps d'avoir du cash
10:17 et en plus si jamais j'ai des points bas dans les mois qui viennent, je pourrais changer
10:21 mon fusil d'électricité".
10:22 On a un gros mouvement de repentification mais ce n'est pas encore suffisant.
10:26 On reste quand même sur une pente négative entre du très court et du long.
10:32 C'est ce qui fait qu'on est sur une défiance et une aversion risque.
10:35 On reste sur du cash, de la liquidité.
10:37 Il est urgent de ne pas prendre de risque, même sur l'obligateur.
10:40 Au sein de l'univers actions, donc on l'a compris, des collectes sur les actions européennes,
10:45 est-ce qu'il y a d'autres types d'actions, d'autres actions en termes de zones géographiques
10:51 qui se comportent un peu mieux ?
10:52 Oui et non.
10:54 Ce qui est remarquable c'est que les investisseurs quand ils font des actions, ils font des actions
10:58 américaines.
10:59 C'est les méga caps, le retour à la visibilité qui continue et à la qualité on va dire.
11:07 Dans un environnement, on l'a vu, actions, on est de l'ordre de 20 milliards de décollectes.
11:12 La moitié de la décollecte se positionne sur les marchés européens.
11:15 Les investisseurs continuent de sortir des actions européennes.
11:19 C'est neuf mois consécutifs de décollectes sur des fonds actions Europe.
11:23 Donc l'Europe reste toujours un peu le maillon faible de la classe d'actifs.
11:29 En termes de style d'investissement, on est toujours sur l'idée que la gestion passive,
11:36 en tout cas ceux qui veulent s'exposer au marché actions, le font de préférence à
11:40 travers des fonds passifs ?
11:41 Oui, on retrouve les deux mouvements que j'évoquais à l'instant.
11:45 Vous faites des marchés américains, vous faites des grandes valeurs, des méga caps,
11:48 donc autant prendre des indices dans l'environnement actuel.
11:51 Vous avez la liquidité, le mouvement pour le faire, donc c'est plutôt les ETF qui vont être favorisés.
11:56 Deuxièmement, la gestion active.
11:57 Dès que vous sortez un petit peu des indices, dès que vous avez l'idée de faire des small
12:02 mid-cap, si vous avez eu l'idée de faire de l'ESG, si vous avez l'idée de faire des
12:06 thématiques, etc. ou de prendre un risque de l'actif cher, comme on dit, par rapport
12:11 aux indices sur des valeurs, vous prenez la plupart du temps un peu des contre-performances.
12:16 C'est très compliqué d'aller surperformer les indices et de faire de la valeur.
12:19 Si vous prenez l'exemple du CAC 40 et du marché français, tous les flux vont sur le CAC 40
12:26 et les performances s'en ressentent.
12:27 Que vous descendiez sur SBF 120, 250 mid, small, micro, etc.
12:33 C'était très compliqué pour ce genre de segments.
12:36 Donc tous les gérants un peu actifs, stop-pickers qu'on a en tête et qui ont fait ce chemin,
12:41 s'en mordent un peu les doigts.
12:42 En tout cas, c'est compliqué et ça génère des contre-performances.
12:45 Pour vous donner une idée sur le marché français, le top 10 sur les actions françaises,
12:50 alors que ça reste positif sur le CAC 40.
12:52 Oui, bien sûr, on est encore à +5, +6, peut-être un peu moins ce soir.
12:56 Dans le top 10, il y a 7 ETF qui font autant que le CAC ou qui battent le CAC.
13:03 Donc on voit qu'on est autour des indices sur ces marchés-là, que ce soit français
13:07 ou américain.
13:08 Quand on prend le critère ESG, non-ESG, intéressant de noter que depuis quelques
13:14 temps, l'ESG intéresse un peu moins.
13:16 Et ce que je vois sur votre graphique, c'est que ça s'est même peut-être un peu accéléré
13:20 ces derniers mois.
13:21 Oui, il y a une défiance sur les thématiques ESG.
13:24 Il y avait en début d'année, on avait parlé de prise de profit, de performances extraordinaires.
13:30 Bien sûr, 2020-2021 avaient été des années spectaculaires en termes de collecte.
13:36 Alors à la fois sur les performances et sur la collecte.
13:39 Les deux étaient liés, c'était un peu auto-entretenu.
13:42 Aujourd'hui, il y a un effet ciseau assassin depuis la guerre en Ukraine où les investisseurs
13:48 reviennent sur des thématiques non-ESG par définition.
13:51 L'industrie, la défense, le pétrole, une valeur un petit peu refuge.
13:55 Ce qui marche quoi ! Si vous me dites défense et pétrole, on fera le billot à la fin de
14:02 l'année là-dessus.
14:03 Mais c'est quand même une année où c'était bien d'avoir du secteur de la défense.
14:07 Donc c'est plutôt non-ESG.
14:08 Et il y a eu un retour des investisseurs en début d'année sur la tech qui avait été
14:12 massacré en 2022.
14:13 Donc il y a une gestion tactique, j'allais dire, des thématiques qui est intéressante.
14:18 Et c'est plutôt en défaveur des thématiques ESG.
14:22 En plus, la réglementation est venue apporter un peu de trouble dans cet univers.
14:27 Donc les investisseurs et les réseaux de distribution sont vraiment sur les freins.
14:30 On sortit le frein à main sur ces thématiques.
14:34 La seule qui s'en sort un petit peu, c'est par exemple l'économie circulaire.
14:37 C'est vraiment très ponctuel.
14:39 Mais la partie climat, eau, énergie renouvelable, éolienne, photovoltaïque, c'est un peu
14:46 le bain de sang.
14:47 Bien sûr, bah tiens, transition parfaite.
14:49 Parce que si on enchaîne sur la météo des marchés avec vous, Bertrand Lamiel, il va
14:56 falloir effectivement faire un peu le point sur ces valeurs et ces crashs historiques
15:01 auxquels on assiste.
15:02 Alors ça existe toujours dans l'histoire des marchés.
15:04 Mais c'est vrai que là on a une fréquence quand même d'événements assez uniques
15:09 en matière de baisse, en l'occurrence, dont il faudra parler.
15:12 Mais globalement, qu'est-ce que vous retenez du comportement du marché au terme de ce
15:18 mois d'octobre ? Il y a de la volatilité, il y a du stress.
15:23 On n'a pas le sentiment non plus qu'on est en zone de panique totale.
15:27 Alors, il y a de la volatilité ? Non.
15:29 Si on regarde les indices de volatilité américains, européens, on est sur du 20, 21.
15:34 Donc on était sur du 15, 16, donc certes elle est remontée.
15:37 Mais on est sur la ligne de crête.
15:39 Voilà, au-delà de 20, on va peut-être commencer à se poser des questions.
15:42 J'imagine Laurent nous en parlera tout à l'heure.
15:43 Donc c'est remonté, certes.
15:45 L'or est remonté, mais on est en dessous des 2000.
15:47 Donc il n'y a pas non plus un rush absolu sur l'or, alors même que le dollar profite
15:50 aux européens.
15:51 Donc voilà.
15:52 On peut regarder différentes choses et on s'aperçoit que oui, il y a, et on a vu une
15:58 fréquence qui s'augmente sur des titres qui étaient déjà en perte.
16:01 Donc ceux que j'ai notés là, les Worldline, Eurohappy, etc.
16:05 Donc c'est les zombies et les extraterrestres, c'est comme ça que vous les absentes ?
16:08 C'est les sociétés qui, avant des profit warnings, le premier et le deuxième, étaient
16:13 déjà du côté des -20, -30 et donc se retrouvent du côté des -40, -60% depuis le début de
16:18 l'année.
16:19 Donc le fait d'avoir perdu, donc dans un marché qui arrive à être légèrement positif,
16:23 d'être déjà très en retrait avec du -20, -30, en fait ça ne les a pas protégés.
16:28 Quand ils ont sorti des mauvaises nouvelles, le marché a encore tapé plus fort dessus
16:32 et on a vu des -15 à -40 dans la journée sur des titres comme ça.
16:39 Et donc ça, on a vu une fréquence augmenter.
16:41 Là, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu, ça a toujours existé, mais là pour
16:46 le coup, ça tape coup sur coup.
16:48 C'est des valeurs 1 ou 2 par semaine.
16:49 Worldline, c'est une valeur 4,40, alors ce n'est pas une grosse valeur, elle est beaucoup
16:53 moins aujourd'hui, c'est sûr.
16:55 On trouve des mid-cap avec des tailles plus importantes que Worldline aujourd'hui, qui
17:00 ne restera sans doute pas au sein du 4,40 encore très très longtemps.
17:03 Mais c'est quand même des valeurs qui font partie de l'indice vedette d'un pays comme
17:08 la France.
17:09 On nous dit que Ronex Paris est le premier marché boursier aujourd'hui, peut-être en
17:12 Europe, peut-être même devant le marché britannique en termes de capitalisation boursière.
17:16 Ce n'est pas une petite small cap sur un marché pas liquide, etc.
17:23 Et puis on a Sanofi aujourd'hui.
17:25 Je vois que la liste à vous l'auriez pas mise dans les zombies quand même.
17:30 Elle faisait le job, elle arrivait à suivre les fredons.
17:34 Il n'y avait pas d'indice de faiblesse sur Sanofi, elle n'était pas exceptionnelle.
17:39 Dans le secteur, ce n'est vraiment pas la meilleure, puisque en Europe, c'est Novo Nordisk
17:44 qui fait record sur record.
17:45 Novo Nordisk, on est quand même à un sujet où le directeur financier parle régulièrement
17:49 au directeur du Trésor du Danemark, parce que la capi de Novo Nordisk, c'est le PIB
17:52 du Danemark.
17:53 Et donc en fait, ils sont obligés de couvrir la couronne suédoise en fonction des anticipations
17:57 de rentrée de couronne de chez Novo Nordisk.
17:59 Ils ont peur du syndrome finlandais avec Nokia.
18:02 C'est-à-dire que Nokia, au moment de la bulle, avait vu sa market cap être aussi élevée
18:08 que le PIB, le billon complet de l'Etat finlandais.
18:12 Et ça créait une dépendance, effectivement.
18:14 Quand tout va bien pour Nokia, ça allait très bien pour la Finlande.
18:17 Et puis la suite de l'histoire a montré que c'était une dépendance qui pouvait aussi
18:21 coûter économiquement à l'ensemble du pays.
18:23 Et de l'autre côté, on a aussi des extraterrestres qui sont dans le marché qu'on connaît,
18:29 dans le marasme qu'on connaît, sont capables d'avoir des jubilés.
18:32 Parlons-en, parce qu'on a moins parlé des extraterrestres cette semaine dans Smart Bourse.
18:36 Donc ça, c'est des dossiers qui sont à date du côté des 30-40% de performance depuis
18:42 le début de l'année et qui, dans le mois, ont connu des séances à +10-15%, souvent
18:48 sur publication de bénéfices.
18:51 La palme, c'est Abercrombie & Fitch qui est à 160% depuis le début de l'année.
18:56 American Eagle Outfitter, pareil, c'est dans le textile.
18:59 Ça se comporte très bien.
19:02 Donc il y en a un peu dans tous les secteurs.
19:03 Et puis il y a des dossiers type Virbac & Nemechek.
19:06 Donc Virbac, médication animale.
19:09 Et Nemechek, c'est les logiciels qui permettent de faire la construction et de suivre le flux
19:12 de AZ qui, eux, sont un peu les phénix, sont en train de revenir.
19:16 Ils ont sorti des bombes et sont en train de sortir de l'ornière et se comportent plutôt
19:21 bien.
19:22 Donc on a vraiment un marché qui est vraiment étiré là-dedans.
19:24 Et on parlait dans la pharma, vous avez une Moderna qui était la star du Covid qui est
19:30 à -40% et une Novonordis.
19:33 Oui, après, fois 3, fois 4, fois 5, c'est ça, pendant deux ans.
19:36 Qui avait dû faire un 400% sur le plan.
19:38 Oui, c'est ça.
19:39 Et inversement, de l'autre côté, une Novonordis qui est à +40, +60.
19:42 Juste petit tour de table, messieurs, pour essayer d'être un peu pédagogique aussi
19:45 dans cet exercice.
19:46 Quand on se retrouve, on est investisseur boursier, qu'on se retrouve avec dans son
19:51 portefeuille une valeur qui décroche, boum, le matin de 60%.
19:54 Évidemment, on n'a rien vu venir.
19:56 Alors, Worldline et les paiements, ça baisse depuis deux ans.
19:58 Donc peut-être que certains ont coupé avant.
20:00 Mais typiquement, comme vous disiez, une Sanofi ce matin, plein de gens font de portefeuille.
20:05 Tout le monde peut avoir du Sanofi en portefeuille.
20:09 On se retrouve avec un matin la cinquième capitalisation boursière du CAC qui fait
20:13 -20.
20:14 Il n'y a pas une bonne manière d'agir.
20:17 Mais quelles questions on se pose ? Et quelles sont les manières dont on peut réagir à
20:23 ce genre d'accident quand on est investisseur boursier ?
20:26 Bertrand, je veux bien vous entendre sur cette question.
20:29 C'est arrivé plusieurs fois ces derniers jours.
20:31 Peut-être que ça arrivera encore dans les prochains jours.
20:33 En fait, il faut faire comme Fabien Galtier.
20:35 L'homme en forme du moment.
20:40 Il faut faire jouer l'homme en forme du moment.
20:44 C'est-à-dire que vous regardez le comportement des valeurs.
20:47 Vous pouvez les retrouver sur Eclairis.
20:48 C'est l'application dont on avait déjà parlé, qui est gratuite.
20:51 Tout le monde peut y aller.
20:52 - Redites le nom.
20:53 Comment ça s'appelle ?
20:54 - Eclairis.
20:55 Voilà.
20:56 E-C-L-A-I-R-Y-S.
20:57 C'est gratuit.
20:58 C'est sur les stores.
20:59 Et donc là, vous avez à peu près 2000 valeurs qui sont notées en continu sur des logiques
21:03 d'étagement de moyennes mobiles.
21:04 Donc, tant qu'un titre est en hausse, en accélération, globalement, vous laissez porter, vous laissez
21:11 faire.
21:12 Juste vous rebalancez le portefeuille.
21:13 Quand vous avez un titre qui commence à faire pause et que vous voyez apparaître les premiers
21:17 niveaux de baisse, ça veut dire que le marché est en train de dire "il y a mieux ailleurs,
21:22 donc je préfère vendre celle-là et en acheter une autre".
21:24 Donc, il commence à y avoir des signaux.
21:27 Et typiquement, sur les dossiers qui sont là dans les zombies, ils sont en baisse depuis
21:31 un moment.
21:32 - Oui, c'est ça.
21:33 - Donc, ils font moins bien que leur secteur, ils font moins bien que le marché et ils sont
21:35 en baisse.
21:36 Donc, ceux-là, typiquement, il ne faut pas en avoir.
21:38 Il faut que le cumul de ces valeurs-là, vous n'en ayez pas beaucoup en portefeuille.
21:41 C'est-à-dire qu'au-delà de 10-15, il faut commencer à agir.
21:43 Après, elle ne peut pas être en première ligne du portefeuille.
21:47 C'est-à-dire que si pour des raisons x ou y, vous considérez qu'il faut la garder parce
21:51 que les fondamentaux devront être au rendez-vous, mettez-la en bas du portefeuille.
21:55 - La gendération.
21:56 - Et inversement, veillez à ce que les valeurs qui sont en forme, vous les ayez.
22:01 Si vous ne les avez pas, trouvez des moments pour les faire rentrer et pour vous laisser
22:05 porter sur le sujet.
22:06 Et après, il arrivera.
22:07 Sanofi, franchement, était plutôt pas trop mal noté.
22:10 Ça, ça arrive, mais ça, pour le coup, c'est l'accident.
22:13 Alors après, il faut peut-être essayer de se dire "bon, sur rebond, j'en redonnerai,
22:17 j'irai voir ailleurs parce qu'elle va mettre du temps à revenir".
22:20 Mais pour le coup, il y a quand même des choses assez simples à faire.
22:25 C'est-à-dire que quand c'est mal barré, il faut commencer à rétrograder.
22:28 - Oui, mais alors, votre question Grégoire, c'était une fois que le gadin est déjà
22:32 arrivé.
22:33 Parce que là, Bertrand, il a répondu, il a raison.
22:35 Avant qu'il arrive, il y a des signes qui montrent qu'il y a un risque.
22:37 Mais une fois que c'est arrivé.
22:38 Une fois que ça a perdu 60 ou que ça a perdu 20 en l'occurrence.
22:43 - J'ai une ligne qui est très simple et très claire.
22:45 On coupe la moitié tout de suite.
22:47 C'est-à-dire qu'on limite l'hémorragie.
22:49 Parce que ça peut aller plus bas.
22:51 Sanofi, on ne le voyait pas, le gadin d'aujourd'hui.
22:55 Donc, c'est vraiment, ça prend tout le monde par surprise.
22:57 Donc, on peut se dire "bon, alors sur ce prix-là, le coup classique, j'en reprends, etc."
23:01 Mais peut-être qu'elle va prendre encore derrière -15 ou -20.
23:04 Enfin, on n'en sait rien, en fait.
23:05 Donc, tout de suite, alors ça fait mal.
23:07 - Le "risk management", la gestion des risques.
23:09 - Ça fait mal, mais on maîtrise notre portefeuille.
23:12 On ne maîtrise pas le marché.
23:13 Donc, quand on se prend un pain pareil, déjà, on limite le risque et on divise par deux.
23:19 En tout cas, voilà.
23:20 - Oui, je comprends.
23:21 Parce que "Simmons Energy", premier profit warning.
23:23 Et là, on a eu le deuxième cette semaine.
23:25 - Oui, c'est ça.
23:25 - C'est l'illustration parfaite.
23:26 - Et "Worldline", pareil.
23:28 Tout n'a pas été rose depuis deux ans dans la communication de "Worldline", etc.
23:31 Donc, vous dites, il y a ceux qui ont déjà,
23:33 où il y a déjà des signaux et des alertes qui, normalement, ont dû vous parvenir.
23:37 Et puis, il y a aussi, voilà, l'événement, boum, unique.
23:40 On se lève un matin et…
23:42 - Si je peux élaborer une seconde, prenons le cas d'Alstom.
23:45 - Oui, c'était il y a trois semaines, -40.
23:48 - Alstom, on ne pouvait pas dire que c'était une dédicace à avoir dans son fond de portefeuille.
23:52 Les mecs se font découper.
23:54 Donc, si on coupe la moitié de la position,
23:56 c'est-à-dire que la moitié du cash qu'on récupère, on peut le refaire vivre ailleurs.
24:02 Alors que si on reste collé, non seulement, on risque d'avoir encore plus de baisse,
24:05 on peut se dire, bon, ça y est, Alstom, c'est terminé, elle ne va plus baisser.
24:08 Mais ça veut dire que tout ce cash reste immobilisé.
24:09 Et là, pour le coup, c'est encore plus lourd.
24:11 - Mon conseil, ce serait de regarder, de faire le distinguo
24:14 entre ce qui est idiosyncratique et ce qui est systémique.
24:17 Si c'est idiosyncratique, pardon, et que c'est lié vraiment à la valeur,
24:21 à ce moment-là, on peut analyser la valeur, refaire les calculs
24:25 et justement, prendre des décisions de risk management.
24:27 Si c'est le canari dans la mine,
24:29 si c'est indicateur d'un risque systémique pour l'ensemble du secteur,
24:34 on l'a vu avec les banques, il y a une première banque qui commence à décrocher
24:37 et du coup, ça peut donner des questions sur l'ensemble du secteur.
24:41 Je pense que c'est intéressant, du coup, de l'appliquer à l'ensemble de son portefeuille
24:44 en disant, je viens d'avoir un accident sur Sanofi,
24:47 il y en aura peut-être d'autres dans la santé et la biotech,
24:50 je vais refaire une analyse complète du secteur.
24:52 - Moi, je prendrais même plutôt l'exemple de Worldline,
24:53 parce qu'avant Worldline, il y a eu Adyenne, il y a deux mois, Nexi, pareil.
24:58 Enfin, toutes les valeurs emblématiques du secteur sont plus bas,
25:00 donc ça doit quand même alerter.
25:02 On a des rumeurs d'intérêt de private equity sur Nexi en Italie, etc.
25:06 - Une mauvaise nouvelle en bonne nouvelle, en disant, ça peut m'alerter,
25:09 ça peut indiquer que le secteur est en difficulté et à ce moment-là, je revois l'ensemble.
25:14 - Autre phénomène qui marque la météo des marchés en ce moment, Bertrand,
25:17 ce sont ces mouvements de courbes de taux.
25:19 Alors, vous appelez ça un aplatissement de la courbe, mais partant d'une courbe...
25:22 Oui, mais on comprend.
25:24 C'est-à-dire, on était tellement inversés que le mouvement,
25:28 c'est un mouvement de repentification,
25:29 mais qui nous ramène d'une courbe inversée vers une courbe plus plate
25:33 et qui sera peut-être même positivement pentue à un certain stade.
25:38 On n'y est pas encore, je crois, là, sur le graphique que vous nous apportez,
25:41 on n'est pas encore revenu sur une pente tout à fait positive pour les deux ans, dix ans,
25:45 c'est ça qu'on regarde ?
25:46 - Voilà, on regarde, oui, le deux-dix ans américain et allemand pour l'Europe.
25:51 Et donc, ça se repentifie, ça veut dire qu'il y a la différence,
25:56 le deux ans rapporte toujours un tout petit peu plus que le dix ans,
26:00 mais l'écart est en train de se réduire.
26:02 Logiquement, dans un univers qui va très bien,
26:06 on est moins rémunéré en se positionnant sur du deux ans que sur du dix ans.
26:09 Et donc là, d'où les phénomènes qu'on a en ce moment,
26:12 c'est-à-dire que à quoi ça sert d'aller prendre du risque, d'aller prendre du dix ans,
26:15 si j'ai une meilleure rémunération sur des deux ans ?
26:16 Et du coup, quand ça choque sur les taux,
26:19 ça fait moins mal sur du deux ans que sur du dix ans,
26:20 parce qu'il n'y a pas cette élasticité.
26:22 Donc, ça, c'est en train de revenir.
26:26 C'est plutôt pas trop mal.
26:29 Maintenant, il faut aller regarder concrètement pourquoi et les conséquences.
26:33 Et surtout, le sujet, c'est qu'on parle de récession.
26:37 La récession, c'est compliqué, parce que quand les États-Unis,
26:39 il faut sortir un PIB à 4,9.
26:41 On en parle un peu plus longtemps.
26:44 OK, donc après, on descend, on regarde ce qui se passe.
26:46 Ah ben oui, mais c'est la conso, ils ont pris sur l'épargne pour consommer,
26:49 donc ça ne va pas durer. Pourquoi ?
26:53 Si je suis capable de prendre sur mon épargne pour consommer,
26:56 ça veut dire que je suis relativement confiant dans l'avenir.
26:58 J'ai un travail, je suis plus rémunéré qu'il y a trois ou quatre ans.
27:01 Donc, pourquoi ça ne pourrait pas durer encore un moment ?
27:03 Bon, on est bien d'accord, ce n'est pas logique,
27:05 mais en même temps, il y avait eu un tel surplus d'épargne
27:08 pendant la période Covid, parce que tout le monde a un peu flippé
27:12 et en plus, ne pouvait plus consommer.
27:13 Donc, ça, c'est en train de ressortir.
27:15 Donc, se dire que ça n'avait arrivé qu'une fois,
27:18 ce n'est pas évident, évident.
27:19 Ça peut durer un petit peu.
27:21 Par contre, il y a l'autre sujet.
27:22 Là, c'est les économistes qui nous rappellent.
27:24 OK, d'accord, courbe des taux qui s'inverse, ce n'est pas bon.
27:27 N'oubliez pas que la récession, elle arrive plus tôt
27:29 quand on sort de l'ornière.
27:31 Et c'est là, en général, qu'on a l'accident récessif.
27:34 C'est quand la courbe se repentifie, historiquement.
27:36 La repentification parfois violente de la courbe
27:39 coïncide généralement, historiquement en tout cas,
27:41 ça marche de temps en temps, avec le début d'une récession.
27:44 Donc, on reste avec ce sujet de la récession
27:46 qu'on nous annonce depuis deux ans, qui n'arrive pas.
27:48 Et c'est très compliqué.
27:50 Objectivement, quand on regarde les chiffres qu'on peut avoir
27:52 à droite à gauche, de se faire une véritable opinion.
27:54 Alors après, le meilleur, à la fin, comme on achète des actions,
27:59 le mieux, c'est encore d'aller voir ce que nous disent les boîtes
28:01 et puis de regarder quelles sont celles qui peuvent nous donner
28:03 de la perspective.
28:04 On est en pleine période de publication,
28:06 donc il faut en profiter.
28:08 C'est compliqué parce que cette période de publication,
28:10 depuis très longtemps, on est sur un mode,
28:13 les bonnes nouvelles sont des mauvaises nouvelles,
28:15 alors qu'avant, non.
28:17 Et il faut vraiment être très bon pour avoir un +2, +3
28:21 à la fin de la séance.
28:22 Là où avec le même type de résultat, vous aviez un +6, +7
28:25 il y a encore quelques trimestres, là, quand c'est très bien,
28:27 vous avez fait un +2, +3, c'est déjà bien.
28:29 Ce qui est dingue, c'est que ceux dont on attend
28:32 qu'ils fassent toujours mieux, alors vous les appelez les généraux,
28:34 c'est ça, sur le marché américain notamment, visiblement.
28:39 Alors Amazon est pour l'instant un des contre-exemples.
28:42 Microsoft a plutôt bien passé la barre.
28:44 En tout cas, la réaction de marché a été positive.
28:47 Mais on voit quand même très vite que ces titres
28:49 se font emmener par d'autres.
28:50 Alors ça a été Tesla qui a baissé,
28:53 Alphabet, Google, Meta également,
28:57 et même la hoste Nvidia.
28:58 Alors Nvidia, ils ont publié ?
29:00 Non, ils publient pas, mais ils sont déjà pas bien.
29:04 Donc il y a quand même l'idée que même les bons résultats
29:06 d'Amazon aujourd'hui, je ne suis pas sûr que ça suffise
29:08 à redonner beaucoup d'appétit pour la big tech américaine.
29:12 C'est la nouveauté, donc on le voit sur le graphique,
29:15 donc ça baisse sur le SNP 100,
29:17 qui regroupe forcément les plus grosses
29:18 et dans lesquelles elles sont les plus pondérées.
29:20 Et quand on prend les 400 dernières,
29:22 bon, elles sont plus attaquées,
29:23 mais les grosses sont attaquées,
29:27 mais les petites le sont aussi et c'est important.
29:29 Donc voilà, c'est compliqué,
29:31 mais globalement, sur les indices qui étaient tenus par les grosses,
29:35 bon, là, c'est le moment où soit les autres font le job,
29:38 soit manifestement, ça va être encore un petit peu compliqué.
29:42 Bon, Amazon, ça se passe très bien.
29:44 Ça prend 7-8% sur la séance du jour à Wall Street.
29:46 Ça permet de soutenir en tout cas en partie un peu le marché américain.
29:52 Semaine prochaine, on aura Apple,
29:53 qui viendra clôturer le groupe des GAFAM.
29:58 Laurent, j'en viens à vous, à travers les enjeux techniques
30:02 des actifs clés, à commencer par les taux
30:06 ou plus précisément les obligations.
30:08 Ça nous permet de regarder les choses en prix
30:09 et pas forcément en taux ou en rendement obligataire.
30:13 Vous aimez bien regarder le papier à 5 ans américain,
30:16 l'obligation du trésor américaine à 5 ans.
30:18 Et vous nous montrez effectivement,
30:19 alors sous forme de graphique, il faut toujours avoir en tête
30:21 que c'est un Fercé par rapport au taux.
30:24 Quand la valeur du papier baisse, les rendements remontent.
30:28 Et donc là, vous nous apportez le graphique qui montre le plongeon
30:31 de la valeur de ces papiers obligataires américains.
30:33 Oui, et ce plongeon, il pose problème parce qu'on a un indice de la volatilité,
30:41 le "Move Index", qui lui, donc, fait référence au prix.
30:46 Et ce "Move Index", à part l'épisode SVB en mars,
30:50 où il a fait un pic à 200, mais ce n'était jamais arrivé,
30:53 il fait ses pics à 130.
30:55 Et où est-ce qu'il est aujourd'hui, le "Move Index" ?
30:57 Il est à 100. Donc, il n'est pas loin.
31:00 Donc, il y a une volatilité sur les bonds qui est assez étonnante.
31:04 Quand on prend le début du cycle de hausse de taux,
31:07 il y a trois ans et demi, et qu'on fait le prix moyen du "Move"
31:11 depuis cette hausse, il est à 100, le prix moyen.
31:14 Donc, on est au-dessus du prix moyen et en plus, il grimpe.
31:20 Donc, tout ça, ce n'est pas bon.
31:21 Donc, ça veut dire que les obligations, elles sont vendues.
31:25 Ça veut dire qu'on a des taux.
31:27 Alors, on est à peu près à 4,85 sur le 10 ans.
31:32 On a des taux qui sont actuellement en train de monter
31:35 et je pense qu'ils vont continuer de le faire.
31:37 Voilà. Donc, pourquoi je pense qu'ils vont continuer de le faire ?
31:39 Parce que quand on regarde ce graphique des prix,
31:42 on ne voit rien qui rassure.
31:44 Alors, peut-être que...
31:46 Je trouve que c'est même beaucoup plus clair d'exprimer comme ça,
31:48 parce qu'on se dit "ah bah oui, 5% de taux aux Etats-Unis,
31:51 c'est sûr, ils ne pourront pas supporter, plus ça va s'arrêter là".
31:54 Mais si on parlait d'une action, quand on regarde,
31:56 si on devait avoir le graphique comme ça du cours d'une action,
32:01 on y verrait un couteau qui tombe.
32:02 Oui, on y verrait un couteau qui tombe et surtout,
32:08 ça ne paye pas tout de suite d'être contre à rien.
32:11 Alors, si on se place maintenant du côté du rendement,
32:14 avec par exemple un 10 ans qui tourne autour de 5,
32:19 moi j'ai un target haussier sur le Yield, à 5,35.
32:23 Ah bah on s'est dit.
32:24 Voilà. Donc, si on commence à les payer avec un rendement de 5,
32:28 ce n'est pas la fin du monde.
32:28 Non.
32:29 On est au bout du chemin.
32:31 Pour un investisseur long terme, évidemment.
32:33 On est au bout du chemin, on sait très bien qu'il y aura peut-être
32:36 encore une hausse de taux, ou pas d'ailleurs, par la Fed,
32:40 mais on est arrivé au bout de ce cycle.
32:43 Mais si on parle de timing et qu'on regarde ce chart,
32:46 le timing franchement, elle sent qui les unes derrière les autres ?
32:50 Les bougies noires.
32:51 Et on a deux moyennes mobiles qui montrent que le Momentum
32:54 est en train de réaccélérer.
32:55 Ce n'est pas génial.
32:56 Et le pire dans cette histoire, c'est qu'on a un petit indicateur
32:59 technique de Momentum, le RSI, et lui, il rentre à peine
33:03 dans sa zone de survente.
33:04 Il n'est même pas tellement survendu.
33:06 Il a de la place.
33:07 Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
33:09 Ça ne veut pas dire qu'il faut être ultra-bériche,
33:12 même si c'est ce que suggère ce chart, parce qu'encore une fois,
33:15 peut-être que l'histoire retiendra que ces propos que je tiens
33:18 ce soir, c'est le point bas, justement.
33:20 Je ne peux pas faire de pari, ce n'est pas le sujet.
33:21 Mais en tout cas, techniquement, je ne vois rien.
33:23 Je ne vois rien sur les taux qui montrent qu'effectivement,
33:26 on a un retour des acheteurs.
33:28 Donc, concrètement, ça continue de baisser et ça,
33:31 ce n'est pas très positif pour les actions.
33:33 Et ce n'est pas très positif pour la tech.
33:35 Et la question que Bertrand posait et que je repose,
33:38 c'est que si les généraux commencent à hésiter,
33:41 est-ce que c'est les troupes derrière qui vont prendre le relais ?
33:43 En général, non.
33:45 On va parler du S&P, mais il manque un petit mouvement
33:49 de capitulation sur ces marchés obligataires.
33:50 C'est ce que je comprends.
33:51 Oui, alors quand on voit juste le chart,
33:53 on voit que cette jambe baissière, c'est la dernière de notre cycle.
33:58 Ce qui est hyper dur, c'est où est-ce qu'elle s'arrête ?
34:00 Alors, on refait des décomptes sur une temporalité inférieure
34:03 et il manque encore une jambe.
34:04 Il manque un petit repli, encore une jambe.
34:06 Et là, on termine le cycle normalement qui a commencé il y a trois ans.
34:10 On verra bien.
34:11 Réserve fédérale américaine la semaine prochaine.
34:13 Déjà, rien que ça, ça peut mettre un petit peu de volatilité
34:16 supplémentaire encore sur ces marchés obligataires.
34:18 Quand on en vient aux actions et au l'indice large américain,
34:22 le S&P 500, l'événement de la semaine,
34:24 c'est qu'on semble avoir cassé quand même un seuil assez symbolique
34:27 des 4200 points et on se retrouve toujours dans des zones techniques
34:29 là à défendre.
34:31 En tout cas, on sent qu'on est sur des zones importantes.
34:36 Oui, je pense que cette zone importante, on peut lui dire au revoir.
34:40 Donc, je pense que les 4200 points sur le S&P ne vont pas tenir.
34:45 Il peut y avoir une réaction parce que les tendances,
34:47 ce n'est pas des lignes droites.
34:48 Donc, il va y avoir peut-être une réaction intermédiaire.
34:51 La clôture mensuelle est importante dans ce genre d'analyse ?
34:54 Mais surtout, le mouvement est vraiment moche.
34:57 C'est-à-dire qu'il y a un vrai préjudice technique.
35:00 Il y a cette polarité dont vous parlez, à 4200 points,
35:03 qui est enfoncée.
35:04 Voilà, on voit le chart.
35:05 Donc, on voit ce niveau qui est enfoncé.
35:07 On voit une sortie de canal.
35:09 Bon, ça, c'est anecdotique, mais c'est quand même parlant.
35:13 On voit des moyennes mobiles là aussi qui se retournent.
35:16 Et mes moyennes mobiles, je les aime bien, Grégoire,
35:19 parce qu'elles me donnent des bons signaux.
35:21 C'est-à-dire que quand elles se retournent à la hausse ou à la baisse,
35:23 en général, il n'y a pas...
35:25 Alors, il peut y avoir toujours du bruit et un faux signal,
35:27 mais en général, elles donnent quelque chose qui dure.
35:30 Et là, elles sont en train de se retourner à la baisse.
35:33 Et donc, avec en plus cette sortie de canal et ce RSI lui aussi,
35:38 qui a tellement de place pour continuer de baisser,
35:40 je pense qu'on va aller beaucoup plus bas.
35:42 Alors, où est-ce qu'on peut aller ?
35:43 On est à l'étape 1, 38% de retracement de la hausse précédente.
35:48 38%, j'ai envie de dire que c'est le minimum syndical.
35:51 C'est-à-dire que c'est logique, c'est sain.
35:52 On fait une hausse, surtout la dernière jambe de hausse,
35:54 elle est très vigoureuse.
35:56 Donc, on la retrace.
35:57 Mais si sur le 38%, on ne réagit pas,
36:00 ça veut dire qu'il y a de fortes chances qu'on aille sur le 50%.
36:04 Ça, pour moi, c'est déjà pricé.
36:06 La question, c'est est-ce qu'on va aller sur le 61,8% ?
36:09 Et à mon avis, on va y aller.
36:11 Donc, négatif.
36:12 - Sous les 4000, ça nous emmène, c'est ça ?
36:14 Sous les 4000, le retracement de Fibonacci, 61,8%.
36:17 - Peut-être rappeler les moyennes mobiles qui sont utilisées.
36:20 - 13,22%.
36:22 Semaine, puisqu'on est en données hebdomadaires.
36:25 - Oui, c'est ça. D'accord.
36:27 Très clair.
36:29 Donc, voilà pour le S&P 500.
36:31 Un mot de la configuration technique du CAC,
36:34 qui nous intéresse toujours.
36:35 - Alors, le CAC, lui aussi, il est sur un support.
36:39 Le 38%, qui est également une zone de polarité,
36:41 a 6800 points.
36:44 Bon, le mois dernier, j'avais dit qu'il ira à 6800, il y est allé.
36:48 Je pense que lui aussi, il a un risque de continuer sa baisse.
36:53 Le vrai point d'achat que je trouverais vraiment intéressant,
36:57 c'est sur le 61,8%, c'est-à-dire les points bas de décembre 2022,
37:01 c'est-à-dire à 6360.
37:04 - Ça nous ramènerait quand même assez loin en arrière.
37:06 - Oui, mais je pense que ce n'est pas terminé, Grégoire,
37:07 parce que vous voyez, on avait une tentative de soutien
37:11 autour des 7050 points,
37:13 et puis là, on a l'impression que ça lâche.
37:15 Alors, l'analyse technique, elle n'est pas faite
37:18 pour faire des pronostics.
37:20 On peut en faire, mais elle n'est pas faite pour ça.
37:21 Elle est là pour nous donner les niveaux.
37:24 7050 points, c'est vraiment le niveau qui doit être repassé
37:28 pour que ça s'améliore.
37:29 Si on ne les reprend pas, il n'y a aucune raison.
37:32 - On va se baisser, quoi.
37:33 - Voilà, exactement.
37:34 - 7050, ça permet de neutraliser la situation.
37:36 - Oui, c'est-à-dire qu'on pourrait considérer
37:38 que c'était une espèce d'excès sur des mauvaises nouvelles,
37:41 mais qu'on revient dans le range.
37:43 Mais tant qu'on ne repasse pas au-dessus de 7050 points,
37:46 c'est imprudent de rester optimiste.
37:49 - Quels sont les actifs qui permettent de s'en sortir dans ce contexte,
37:51 puisqu'on perd encore sur l'obligataire,
37:54 or, rendement et coupons, bien sûr, ça paye et ça payera.
37:58 Et on peut capitaliser dessus sur des logiques d'investissement
38:01 moyen et long terme.
38:02 On perd encore sur les indices actions avec des tendances baissières
38:05 qui sont peut-être en train de se confirmer,
38:07 de s'affirmer encore un peu plus au moment où on se parle.
38:09 Où est-ce qu'on est en refuge ?
38:12 - Alors, on est en refuge sur l'or.
38:15 Techniquement, j'aime bien le graphique.
38:18 Il y a eu un sursaut du gold de par la situation un peu tendue,
38:24 on va dire, c'est un euphémisme, au Proche-Orient.
38:26 Et donc, le métal jaune joue son rôle de valeur refuge.
38:30 Mais au-delà de ça, il est fort.
38:32 C'est-à-dire qu'on voit bien que l'or continue d'évoluer
38:36 sur les plus hauts, à l'intérieur de son range.
38:39 Il est à 5% de son plus haut, donc il est très près.
38:43 Il n'a jamais cassé les 1800 dollars.
38:46 Il repart à la hausse et il teste une zone de résistance importante.
38:51 Je ne serais pas étonné qu'il n'arrive pas à la franchir du premier coup.
38:54 Mais s'il y a un repli, à mon avis, ça sera une opportunité,
38:59 parce qu'il faut savoir que l'or est sur des cycles de 8 ans
39:02 et qu'on a un nouveau cycle qui démarre en 2024
39:05 et que je suis, par conséquent, très, très boule.
39:08 - Dans le nouveau cycle qui va démarrer, vous dites l'or...
39:11 - Indépendamment de la géopolitique, indépendamment de tout,
39:14 parce qu'on peut peut-être supputer
39:18 qu'il va y avoir une question sur les taux réels.
39:22 - Bien sûr. - Voilà.
39:23 Donc c'est ce qui remet, c'est ce qui pourrait expliquer
39:27 que l'or se remet en selle.
39:29 - C'est ce que je dis sur la Fed.
39:31 "Higher for longer", ça ne veut pas dire "higher forever".
39:33 Non, mais si, c'est quand même important à comprendre,
39:35 qu'on parle des taux réels ou qu'on parle des taux nominaux.
39:39 Bertrand, là-dessus, moi, ce que je trouve spectaculaire...
39:42 Evidemment, les événements géopolitiques ont sans doute accéléré
39:46 ou conforté une idée qu'on pouvait avoir sur l'or.
39:49 Néanmoins, on a des taux réels, on parlait du monétaire,
39:52 des taux réels à 2,5% aux États-Unis.
39:55 Normalement, ce n'est pas un environnement où l'or doit performer.
39:58 Non ? - Oui, normalement,
39:59 parce que vu qu'il n'y a pas de rendement pour l'or,
40:01 on peut se dire "on va aller plus loin".
40:03 C'est ça qu'il va falloir surveiller.
40:05 C'est-à-dire que ce que je disais tout à l'heure, c'est que à ce stade,
40:08 mais je n'avais pas vu, effectivement, la dernière bougie,
40:11 il n'y a pas eu un rush sur l'or, mais c'est vrai qu'en relatif,
40:15 ce qui se passe versus le reste, forcément, ça donne une force de rattrapage.
40:20 Donc, il faudra regarder ça dans les prochains jours, les prochaines semaines.
40:26 Est-ce que la crispation monte ?
40:28 Là, on le verra, le VIX redécollera largement au-dessus des 20,
40:32 et donc, on saura qu'on est dans ces moments-là.
40:34 - Il y a eu aussi une crispation qui a bénéficié au bitcoin.
40:38 - Ah bah, attends !
40:39 - Ah bah, c'est vrai !
40:40 - Ah bah, oh ouais !
40:42 - Vous nous divile-gâchés la fin !
40:45 - Juste pour terminer sur l'or, parce qu'on ne peut pas parler de l'or sans parler du dollar.
40:51 Moi, je suis baissier sur le dollar pour 2024.
40:56 - D'accord.
40:57 - Et c'est aussi un des facteurs, pas le seul,
40:59 mais un des facteurs qui pourrait expliquer que l'or va rester au moins sur ces niveaux,
41:06 voire monter pour ça.
41:08 - Oui, normalement, c'est corrélation inverse entre le dollar et les métaux,
41:11 les matières premières, l'Ibelle en dollars.
41:13 Ça ne marche pas toujours parfaitement.
41:14 - C'est loin d'être automatique.
41:15 - On l'a vu sur le pétrole, d'ailleurs, ces derniers temps.
41:18 - Donc, on peut avoir un dollar fort, mais on peut aussi avoir un dollar...
41:20 - Et enfin, je veux dire, si on est dans un nouveau...
41:21 Enfin, après, c'est "sky's the limit", je veux dire, il n'y a plus de niveau.
41:25 - Non, alors...
41:26 Il y a toujours un niveau, Grégoire.
41:28 Non, moi, j'ai une extension de fibo à 2187, à 2309, et la troisième à 2436,
41:33 mais ça pourrait aller même sur le cycle haussier qui commence beaucoup plus haut.
41:38 - D'accord. Et des niveaux d'invalidation, quand même ?
41:41 - Alors, si on casse les 1800 dollars qu'on voit à l'écran,
41:44 ça veut dire qu'on retourne sur le bas de range.
41:46 - D'accord. - Si on retourne sur le bas de range,
41:47 ça devrait réagir, mais là, du coup, on est sur un actif qui est fragile,
41:51 qui reprend de la vulnérabilité.
41:52 Tant qu'il est au-dessus de 1800 dollars, il est impérial.
41:55 - Et donc, le bitcoin, pour faire plaisir à Jean-François.
41:58 - Bah, le bitcoin, c'est un peu le "loser" qui fait sa remonte Tadda incognito.
42:03 - C'est le comeback. - Voilà, c'est le comeback du bitcoin.
42:06 Et je crois que c'est un vrai comeback, pour le coup.
42:09 Parce que, d'abord, il a pris 120% depuis ses points bas à 15 460,
42:15 mais surtout... - Ah oui, quand même !
42:17 - Bah oui. - On a doublé en un an, là !
42:19 - Ben plus ! Donc... - Oui, oui, oui !
42:22 - Voilà, donc c'est vraiment une histoire sur...
42:24 - À part pour ceux qui sont plugués au quotidien dans la sphère crypto, il y en a.
42:28 - Oui, il y en a de moins en moins, enfin... - Total respect !
42:30 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que...
42:32 Ben, je ne l'ai pas vu, lui, hein. - Ouais.
42:34 - C'est-à-dire que je regarde, quand même, tant qu'en cours du bitcoin.
42:37 Même en regardant, je ne me suis pas aperçu que ça avait doublé comme ça en un an.
42:40 - En fait, si je peux faire une digression de 30 secondes,
42:43 toute cette histoire sur la crypto, ça me rappelle la dot-com bubble en 2000.
42:47 C'est-à-dire qu'elles ont toutes disparues, enfin, à deux ou trois exceptions près,
42:51 mais Internet est là. - Ah ben bien sûr.
42:53 - Je pense que la technologie blockchain, c'est même plus une question de savoir
42:56 si elle va faire partie de notre environnement ou pas.
42:58 En revanche, il va y avoir un grand nettoyage,
43:01 et le bitcoin, alors que c'était soi-disant la moins pratique d'utiliser sur le terrain,
43:06 eh ben c'est celle qui, finalement, continue d'attirer les flux.
43:09 - Le status est consolidé. - Ouais, d'une certaine manière.
43:11 Le status est consolidé, et surtout, elle vient de sortir d'un range.
43:15 Alors, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le prochain target, c'est 37 500.
43:19 Ça veut dire que c'est une grosse barrière à 37 500 et qu'il ne va pas y arriver du premier coup.
43:23 Ça veut dire que s'il n'y arrive pas du premier coup, il va se replier, ou...
43:28 Cadeau du marché, 31 500.
43:30 Si le bitcoin retourne sur 31 500, c'est un cadeau.
43:33 Parce que ça veut dire que si à 31 500, on connaît le niveau,
43:38 après, il faut que le marché confirme.
43:40 Donc il faut qu'on retrouve des bougies d'achat sur 31 500.
43:43 Mais si on les voit, franchement, ça veut dire qu'il va aller sur 46 500.
43:49 Ça veut dire que derrière, il peut retourner sur les 65 000.
43:53 Et là, ça veut dire concrètement qu'il peut prendre 50, voire 100 %.
43:55 Donc, techniquement parlant, le bitcoin, il est beau.
44:00 Il a une construction haussière très bien structurée.
44:04 Il a pris son temps...
44:06 Il y a un analyste américain qui s'appelle Richard Wyckoff
44:08 qui a très bien identifié ces zones de range dans les hausses.
44:10 Il a appelé ça des zones de réaccumulation.
44:13 C'est-à-dire qu'il y a eu une première impulsion haussière.
44:15 Il a fallu que le marché digère cette impulsion.
44:18 Et puis quand ça sort par le haut, franchement...
44:20 - C'est puissant. - A priori.
44:22 Alors, on ne sait pas, mais a priori, c'est bien disposé pour continuer.
44:29 - Ce n'est pas évident quand même dans l'environnement actuel,
44:31 alors oui, le cash, le monétaire,
44:32 mais de trouver des valeurs refuge, en tout cas des stratégies qui diversifient,
44:38 ce n'est pas un moment évident pour ça.
44:40 - Je pense que c'est difficile d'être contrariant quand on a ce contexte.
44:46 Je reprendrai la maxime de Rothschild qu'on cite souvent,
44:48 qui dit "il faut investir quand il y a du sang dans les rues".
44:51 C'est un peu violent comme... - Quand sur les murs, oui.
44:54 - Voilà, ou acheter au son du canon, enfin voilà.
44:56 - Oui, on les connaît, ces proverbes.
44:58 - Je pense que vu la baisse des marchés, vu le contexte,
45:02 on commence à se poser des questions sur le réinvestissement 2024
45:07 et préparer son portefeuille.
45:08 Je pense que l'année 2023 est un petit peu terminée.
45:12 Mais à oublier, en tout cas, c'était une année de transition.
45:15 Je pense qu'il faut essayer de se projeter sur 2024
45:17 et il y aura des opportunités pour des investisseurs de long terme,
45:19 toute classe d'actifs, l'immobilier, le private equity, les actions, les obligues.
45:23 On va avoir des choses intéressantes.
45:25 Pour l'instant, c'est encore difficile.
45:29 - Bon, après je regarde les niveaux de cash, les gérants,
45:32 les gens sont prudents quand même, j'ai l'impression,
45:34 les professionnels, le cash...
45:37 - Je n'ai pas d'informations à ce niveau,
45:39 mais sur la difficulté, elle tient en fait que la...
45:45 Je ne sais plus si j'ai dit, mais la participation,
45:46 donc le pourcentage de valeur au fier... - Non, on n'a pas eu ça, oui.
45:48 - On est retombé à 16%.
45:50 Donc en fait, sur l'intégralité, on suit 2000 valeurs, 1500 en Europe,
45:53 500 aux États-Unis, il y en a 16% qui sont restés en tendance au fier.
45:56 C'est très peu. Alors au plus bas de 2009,
45:58 enfin de 2008-2009, on était descendu à 9%.
46:02 Donc ça vous donne une idée que...
46:03 Parce qu'on regarde les indices, globalement, c'est +4, +5.
46:06 Donc oui, ce n'est pas une grande année, ce n'est pas un grand cru,
46:08 c'est tout ce qu'on veut.
46:10 On a des accidents droite à gauche, mais globalement, les indices tiennent.
46:13 Oui, mais en fait, la réalité, c'est qu'ils ont tenu jusqu'à présent
46:15 parce qu'ils étaient tirés par les LVMH et par la tech américaine.
46:19 On voit que là, c'est en train de redonner.
46:21 Et pourquoi les fantassins ne vont pas venir au secours ?
46:26 En fait, c'est le 16%.
46:29 Si on avait un marché qui s'écroule avec les grosses,
46:31 mais on a une participation à 50%, là, c'est du velours.
46:35 - Il y aurait du réservoir. - Parce que là, vous allez...
46:37 - Bien sûr. - Là, en formes de stock picking,
46:38 vous allez chercher des dossiers qui sont hors des indices,
46:40 et vous faites bois de beurre, vous vattez l'indice.
46:42 Là, à 16%, c'est compliqué.
46:44 - Merci messieurs. Merci d'être avec nous
46:45 chaque dernier vendredi du mois pour ce grand tableau de bord des marchés.
46:49 Bertrand Lamiel, Porzampar Gestion, Jean-François Bec, Cantalice
46:52 et Laurent Albi, Next Momentum.
46:54 Chaque dernier vendredi du mois, dans le dernier quart d'heure de Smartbourses,
47:07 c'est notre rendez-vous de décryptage économique
47:10 avec Michel Rumi, économiste associé de SPAC,
47:13 qui est avec nous en plateau. Bonsoir Michel.
47:15 - Bonsoir. - On parle avec vous du pétrole,
47:18 dans le contexte qu'on connaît, évidemment,
47:20 mais de manière presque historique.
47:23 Pourquoi est-ce que le pétrole est un actif toujours aussi important
47:26 pour ceux qui suivent l'économie et la course des marchés ?
47:30 Pour un économiste, pour un investisseur,
47:32 ça fait partie de ce qu'on appelle les actifs clés à suivre.
47:35 - Oui, tout à fait. C'est un indicateur clé.
47:37 En fait, le pétrole est si important parce qu'à l'état brut,
47:41 il possède deux qualités. Un, il est aisément transportable.
47:45 Et puis surtout, en fait, il contient beaucoup d'énergie
47:48 en si peu de place, on va dire ça comme ça.
47:51 Et donc, ces qualités ont permis l'émergence
47:53 des grandes puissances industrielles au XXe siècle.
47:56 Et donc, du coup, alors ce qu'il faut savoir,
47:57 c'est qu'il n'est jamais utilisé à l'état brut.
48:00 Il est raffiné plusieurs fois.
48:02 Ça donne des carburants liquides comme le gasoil et l'essence,
48:06 mais aussi, il peut être utilisé dans les industries pétrochimiques et industrie.
48:10 Et donc, voilà pourquoi il est si important.
48:13 Mais ce qu'il faut bien voir, c'est que, bien sûr,
48:17 comme il est si important, on pense toujours à pouvoir le remplacer.
48:21 Et mais on va dire que il a encore quelques années devant lui
48:24 pour être, on va dire, incontournable pour le développement économique.
48:28 - Ça reste encore la matière première fossile la plus consommée au monde aujourd'hui.
48:35 - Et j'ai vu encore les dernières statistiques.
48:37 On disait que la consommation se nait jusqu'en 2050.
48:41 - Oui, puis moi, je suis né, on parlait, alors c'était pas le pic de consommation,
48:43 c'était le pic oil, mais en termes de production,
48:45 on ne trouverait plus de pétrole sur la planète, il n'y en aurait plus.
48:48 Et puis le gaz de schiste, les technologies ont progressé, etc.
48:51 Bref, on en est là aujourd'hui.
48:53 Qu'est ce qui fait le près du pétrole ?
48:55 C'est la question qu'on se pose avec vous.
48:56 De quoi dépend déjà la demande de pétrole aujourd'hui dans le monde ?
48:59 - En fait, la demande, donc la consommation de pétrole d'un pays,
49:04 va dépendre de quatre facteurs.
49:05 La première des choses, bien sûr, c'est le niveau d'industrialisation,
49:09 mais également aussi, il faut voir l'efficacité énergétique,
49:11 c'est-à-dire, est-ce qu'il utilise beaucoup de pétrole ou est-ce qu'il fait des mixtes, etc.
49:16 Troisième élément, c'est le taux d'urbanisation.
49:18 C'est en fait que quand on a beaucoup de logements, etc.,
49:21 on consomme rien que pour se chauffer, pour avoir d'autres éléments.
49:24 Et puis également aussi, c'est l'importance de la classe moyenne.
49:26 Pourquoi la classe moyenne ?
49:27 Parce que quand on a une classe moyenne,
49:30 qui a du moins une accession progressive dans la classe moyenne,
49:33 eh bien, on peut se payer des voitures qui consomment du pétrole, etc.
49:38 Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui, la demande est soutenue pour des deux tiers
49:41 par, on va dire, l'utilisation des voitures, des camions, etc.
49:46 Et au plan historique, si on fait une perspective,
49:49 en fait, c'est particulièrement les pays occidentaux qui ont soutenu cette demande.
49:54 Mais en fait, on a eu un changement, pas un franchement, mais un tour...
49:59 J'arrive plus à trouver le...
50:00 - Un switch, un changement, une évolution !
50:03 - Une évolution, oui !
50:05 En fait, c'est qu'à partir des années 2000, les pays sont devenus émergents
50:10 et donc tendent à ressembler aux comportements des pays développés,
50:13 donc s'industrialisent, ils se...
50:16 (tousse)
50:16 Pardon.
50:17 Et ils font comme ça.
50:19 Et donc, ce qui veut dire que vraisemblablement, à l'avenir,
50:22 la demande sera soutenue par ces pays émergents.
50:25 - Qui sont les pays qui produisent du pétrole ?
50:28 Est-ce que ça reste un privilège d'être un pays producteur de pétrole ou est-ce que... ?
50:32 - Alors, on a de plus en plus de pays, peut-être, qui produisent du pétrole aujourd'hui dans le monde.
50:36 - Alors, ce qu'il faut savoir, historiquement, il y a plusieurs questions.
50:40 La première des choses, je vais essayer de les faire par régions.
50:42 On va dire le Moyen-Orient, il y a l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis,
50:46 il y a l'Iran, l'Irak, le Koweït.
50:48 Il y a... Au Moyen-Amérique, il y a le Venezuela et les États-Unis.
50:52 En Europe, il y a la Russie et la Norvège.
50:54 En Afrique, il y a le Nigeria, grosso modo.
50:56 Et donc, en fait, ce qu'il faut voir, c'est que ces pays ont, on va dire, une qualité particulière,
51:03 c'est qu'ils bénéficient du pétrole onshore, c'est-à-dire sur leur territoire et non pas offshore.
51:09 Et donc, du coup, ça leur donne des coûts de production relativement bas.
51:13 Et donc, du coup, ils peuvent, on va dire, s'abriter en cas de tempête.
51:17 Ils peuvent, on va dire, avoir... Supporter des prix très bas pendant une longue durée.
51:22 Et donc, ce qu'il faut bien voir, c'est que ces pays, la plupart,
51:26 se sont réunis au sein d'un cartel qui s'appelle l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole,
51:34 et qui influence plus ou moins les cours du pétrole.
51:37 Et c'est ça qui joue un peu aussi notre présentation.
51:40 — Ça reste un cartel bien en place, effectivement.
51:43 On a pensé que l'OPEP allait perdre sa puissance, son pouvoir de fixation des prix,
51:48 avec l'émergence du schiste américain. — Exactement.
51:51 — On se retrouve dans un contexte où... — Le cartel décide encore de pas mal de choses.
51:56 Justement, comment est fixé le cours du pétrole, Michel ?
51:58 — Alors le prix du pétrole est fixé en fonction de sa teneur, on va dire, en impureté,
52:04 et donc qui veut dire qui dépend du lieu de production.
52:09 Grosso modo, il y a à peu près 160 qualités de pétrole brut.
52:13 Mais en fait, tous se rattachent à – on va dire – à 3 indicateurs principaux.
52:18 Premièrement, c'est le Brent. Je cite, mais pas par ordre d'importance. C'est en ordre désordre.
52:23 Il y a le Brent, qui est un mélange de pétrole de différents champs pétroliers de la mer du Nord.
52:28 Et le Brent est un indicateur pour les marchés boursiers d'Europe, d'Afrique et de la Méditerranée.
52:34 Le deuxième, c'est le WTI. C'est le West Texas Intermediate. Et en fait, lui, il est extrait en Amérique du Nord.
52:42 Et puis le dernier, qui est peut-être un peu moins connu, c'est le Dubai Light,
52:46 qui lui dépend des gisements de Dubaï, d'Oman et d'Abu Dhabi.
52:51 Mais en général, les cours du pétrole des autres catégories, en fait, dépendent de ces 3 principales qualités.
52:59 Et alors ce qu'il faut bien voir, c'est pourquoi il y en a qui sont plus que d'autres.
53:02 Eh bien en fait, le WTI et le Brent sont les plus privilégiés parce qu'ils font partie...
53:08 Ils ont une cotation au continu sur les marchés à terme. Et donc on peut spéculer.
53:12 Et donc c'est pour cela qu'ils sont, on va dire, plus intéressants pour les marchés ou pour les opérateurs de marché.
53:19 Parce que justement, on peut spéculer, voire un peu prévoir les cours du pétrole à terme. On va dire ça comme ça.
53:23 — Un type de pétrole dont on a un peu parlé quand même ces dernières années, c'est le pétrole russe. C'est l'oral, c'est ça ?
53:28 — C'est ça, l'oral. Oui, oui. Ah oui, oui.
53:30 — Bon. Non mais pour dire que voilà... — Ah oui. Il y en a beaucoup.
53:33 — Il y en a plein. 160 qualités de pétrole brut. Et 3 références mondiales.
53:38 Quels sont les facteurs qui influencent et qui déterminent le prix, les cours du pétrole, Michel ?
53:43 — Alors comme toute chose, comme toute chose, eh bien quand il y a un marché, ça dépend de l'offre et la demande, bien sûr.
53:48 Et donc la première des choses, c'est que par exemple, à la suite de l'épidémie du Covid-19, en fait, la demande a considérablement baissé,
53:58 ce qui a entraîné une chute du prix du fait, on va dire, de l'inactivité en général.
54:03 — Négatif, hein. Faut soutenir. — Oui, oui, exactement.
54:06 — D'apéritif. — C'est ça. Et le prix à terme du WTI est devenu momentanément négatif. Et tout ça parce qu'on n'avait pas de capacité
54:15 de stockage, on va dire, aux États-Unis. Et puis du côté, on va dire, de l'offre, eh bien c'est également aussi...
54:21 S'il y a une forte demande et une moindre offre, les prix vont monter. Donc les mécanismes de marché.
54:26 Également aussi, il y a la spéculation. Puisqu'il est... Le pétrole est coté marché à terme, on peut spéculer sur des scénarii futurs,
54:35 de la réalisation. Et donc du coup, tout peut arriver. Et donc on peut spéculer là-dessus. Bien sûr, il y a aussi les énergies alternatives,
54:43 qui, pour l'instant, ont encore du mal à percer, mais qui peuvent aussi, je dirais, perturber le bon agencement, on va dire, des cours du pétrole.
54:53 Bien sûr aussi l'effectuation du dollar. Ça, c'est... S'il y a une baisse du dollar, le prix intrinsèque – je vais appeler ça comme ça – du pétrole va remonter.
55:03 Et puis il y a aussi... On en a parlé un peu. C'est le binôme OPEP-Russie, en fait. Ce qui s'avère, c'est que récemment, l'Arabie saoudite et la Russie
55:14 ont dit « Tiens, on va fermer un peu moins d'un million de batteries par jour ». Et donc du coup, pour soutenir... On va dire que ça fait monter le prix.
55:23 L'Iran a saisi l'occasion pour développer sa... On va dire sa production. Et c'est pour ça. Et puis bien sûr, les tensions géopolitiques.
55:31 Ce qu'il faut voir, c'est que les tensions politiques, l'instabilité politique voire économique, c'est pas des facteurs favorables à un bon déroulement de marché.
55:41 Et donc du coup, eh bien on a une crise d'une certaine manière. Et c'est ce qu'il faut voir. C'est que dans le conflit actuel, au niveau marché – je parle pas de bonnes vues de fonds –
55:51 il va falloir... La question qu'on va se poser, c'est pour quelle durée et quelle intensité pour – je dirais – voir un peu.
55:58 — Une fois qu'on a dit tout ça, Michel, est-ce qu'on sait anticiper l'évolution des cours du pétrole ? Ou est-ce qu'il faut rester très humble sur cette question ?
56:06 — On va rester humble. Mais malgré tout, on peut se permettre. On est tous 67 millions de sélectionneurs de football. Donc on va essayer de le faire aussi.
56:15 — Ça marche sur les marchés. Je suis d'accord. — Voilà. Donc non, non. Historiquement, on s'est aperçu que le marché du pétrole est très volatil.
56:21 Et donc la question, c'est de se dire... On fait des anticipations à court et à long terme. Alors si on fait à long terme, la première des choses,
56:30 c'est regarder la situation des tendances de croissance des pays qui sont – on va dire – consommateurs, etc. Et donc si on voit des perspectives de croissance
56:38 soutenues, eh bien on peut envisager des cours de pétrole à long terme un peu plus élevés, toutes choses égales par ailleurs. Par contre, à court terme,
56:46 là, on fait plus appel à l'analyse technique avec des indicateurs bien spécifiques, hein, qui est les stocks américains, l'euro/dollar,
56:55 c'est les décisions de l'OPEP, etc., etc. Et ce qui fait que du coup, eh bien ça nous permet de donner une tendance. Mais comme je dis toujours,
57:03 c'est qu'une aide à la décision. C'est pas... Et c'est ce qu'il faut bien comprendre. — C'est la tendance qui compte. — Voilà. Exactement.
57:09 — Plus que l'objectif d'un cours spécifique sur un horizon de temps donné. Merci beaucoup, Michel. Merci pour cet exercice de pédagogie auquel
57:18 vous prêtez chaque mois dans Smartbourse le sujet du pétrole. Passionnant sujet d'actualité qui plus est. Michel Rumi avec nous
57:26 chaque dernier vendredi du mois dans le dernier quart d'heure de Smartbourse, économiste associé de SPAC.
57:31 (Générique)

Recommandations