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Lundi 13 janvier 2025, HR MAKERS reçoit Jean-Roch Houllier (Head of Operations, Learning & Digital, Groupe Safran) , Anne Grjebine (Senior Advisor Innovation RH, Air France) et Gérald Péoux (Co-directeur du Master Humanités et Management, Université Paris Nanterre)

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue sur le plateau Headcharm Makers.
00:15Nul doute que pour booster sa carrière,
00:17trouver le bon mentor est un des levées importants.
00:20Savoir gérer son réseau également.
00:22Toutefois, les études en sociologie du travail évoluent
00:25et offrent la possibilité de penser le modèle
00:28de mentor et mentorée différemment qu'auparavant.
00:31Nous sommes à l'ère du Mentorat 3.0
00:33et pour en parler aujourd'hui,
00:35j'ai le grand plaisir de recevoir sur ce plateau
00:37Anne Gretschbin, Senior Advisor Innovation RH,
00:40chère France.
00:41Bonjour Elsa.
00:42Jean-Roch Houllier, à la tête des opérations
00:45Learning et Digital au sein du groupe Safran.
00:47Bonjour.
00:48Bonjour Jean-Roch.
00:49Et enfin, Gérald Péhou, Maître de conférence
00:51et co-directeur du Master Humanité et Management
00:54à l'Université Paris-Nanterre.
00:56Bonjour Elsa.
00:57Bonjour.
00:58Merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation.
01:00Le but était de vous rassembler tous les trois
01:02autour de cette notion de Mentorat 3.0.
01:06On va revenir en détail plus précisément
01:08sur qu'est-ce que ça veut dire.
01:09Mais pour commencer, Anne, je vais vous laisser la parole
01:11car c'est à vous que l'on doit ce nom de Mentorat 3.0.
01:16Alors, qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
01:18Je ne peux peut-être pas définir exactement
01:20ce que ça veut dire,
01:21mais je peux vous dire comment on est venus sur ce terme.
01:25Jean-Roch, ici présent, que je connais bien,
01:28me parle des réseaux développementaux,
01:30une invention faite au Canada avec beaucoup d'éléments
01:34qui me parlent et que je trouve intéressante
01:36parce qu'en fait, ce qu'il décrit,
01:39c'est des relations de mentorat multiples
01:42et pas avec une seule personne
01:44et des relations de mentorat qui peuvent être assez longues
01:47dans le temps, voire durer une vie entière.
01:50Et ce qui m'a intéressée, c'est que je me suis dit,
01:53voilà quelque chose qui ressemble beaucoup plus
01:56à ce que je considère qui se passe dans, entre guillemets,
02:00la vraie vie, c'est-à-dire,
02:02ce n'est pas des relations de mentorat en binôme
02:05comme dans le Mentorat 1.0,
02:07c'est-à-dire le Mentorat 1.0,
02:09on peut dire que c'est le mentorat traditionnel,
02:12classique, en présentiel.
02:14Après, on a eu le Mentorat 2.0
02:16qui est le mentorat classique en présentiel,
02:19facilité, aidé par une plateforme digitale.
02:22Et donc, nous, on a fait et on fait toujours
02:25du Mentorat 1.0 et du Mentorat 2.0 chez Air France,
02:28déjà depuis de nombreuses années.
02:30Mais ce que j'ai trouvé intéressant, c'est ça,
02:32c'est cette multiplicité d'acteurs
02:34qui, pour chacun, ont un rôle différent.
02:37Et donc, c'est pour ça que j'ai dit,
02:39tiens, on n'a qu'à appeler ça Mentorat 3.0,
02:42parce que ça me semblait être beaucoup plus évocateur
02:45de la rupture, en fait, conceptuelle
02:47par rapport au Mentorat 1.0 et 2.0.
02:50Très bien.
02:52Jean-Roch, vous allez nous expliquer un petit peu
02:55cette structure qui existe.
02:57Donc, vous parlez de réseaux développementaux.
03:00D'où vient cette notion et qu'est-ce que ça change,
03:03en effet, par rapport au modèle traditionnel du mentorat ?
03:06Oui, en effet. Donc, ça nous vient, en fait,
03:08d'Amérique du Nord, plus précisément des États-Unis.
03:11L'approche, en fait, est intéressante
03:13parce qu'elle a été fondée par deux chercheuses,
03:15donc américaines, Cathy Cram et Monica Higgins,
03:18qui, en fait, elles-mêmes étaient déjà des experts
03:21du mentorat classique, tel que Anne le mentionne.
03:24Mais elles avaient pressenti, dès le milieu des années 80,
03:27donc c'est quand même très anticipé,
03:30un changement, en fait, de société
03:33pour lequel elles considéraient que le mentorat
03:35tel qu'on le connaissait alors ne suffirait peut-être plus,
03:38en tout cas aurait besoin d'être complémenté
03:41par une approche un peu différente.
03:43Donc, au début des années 2000,
03:45elles vont vraiment déposer un article très important,
03:48fondateur, sur lequel beaucoup de chercheurs,
03:50on le verra avec Gérald tout à l'heure,
03:52se sont ensuite appuyés, et tout simplement
03:54qu'il y a une autre façon de voir le réseau.
03:57Alors, qu'est-ce que c'est finalement, en effet,
03:59que ces étranges réseaux développementaux,
04:01donc le mentorat 3.0 que propose Anne ?
04:03Eh bien, en premier lieu,
04:05première différence qu'elles mettent en avant
04:07par rapport au mentorat classique,
04:09ce n'est plus une affaire que d'un seul individu,
04:11mais plutôt une affaire de plusieurs personnes.
04:14Dont on va s'entourer dans la vie,
04:16et comme Anne l'a mentionné tout au long de la vie,
04:19des personnes qui ne sont pas forcément
04:22à l'origine dans l'entreprise
04:24par rapport à notre mentorat habituel.
04:26Et on va voir que, en même temps,
04:28le mentorat habituel est le bienvenu à bord,
04:30mais maintenant, il est complété par d'autres personnalités.
04:32Ces personnes vont venir, en fait,
04:34d'univers sociaux très différents.
04:35Alors, il y a encore, bien sûr, l'entreprise,
04:37mais il y a, par exemple, la famille
04:39d'anciens amis d'école
04:41pourraient faire partie de ce réseau développemental.
04:43Donc, première grande différence.
04:45Et pourquoi cette différence majeure ?
04:47Simplement parce que, pour se construire aujourd'hui,
04:49il n'y a plus de personnalité omnisciente.
04:51On ne peut pas, sur un seul mentor,
04:54se construire entièrement en termes d'individuation.
04:57Il n'y a jamais une personnalité omnisciente.
04:59Voilà. Mais on pourrait croire
05:01qu'un mentor suffirait.
05:03Et en fait, c'est un peu plus compliqué que ça.
05:05On va plutôt chercher un ensemble de regards
05:07dans lesquels se construire.
05:08Donc, première différence.
05:09Plus de personnes, et pour faire simple,
05:11des personnes qui viennent d'univers sociaux différents.
05:13Par exemple, un frère ou une sœur.
05:15Deuxième différence.
05:17Avec ces personnes, on va entretenir des relations,
05:19sachant qu'on les choisit nous-mêmes.
05:21Autre différence, quand même, avec l'entreprise.
05:23Là, elles insistent sur un autre phénomène
05:25qui a été montré par la recherche.
05:27C'est que souvent, quand on nous met un mentor,
05:29alors ça reste évidemment un grand privilège,
05:31simplement, il n'est pas certain qu'on va tout dire au mentor.
05:33Il y a des biais.
05:35Bien sûr, oui.
05:36C'est normal, d'un point de vue, par exemple, un peu plus intime.
05:38Il y a peut-être des choses qu'on ne dira pas,
05:41si on a l'honneur d'être mentoré par ça, une plus deux.
05:43Donc, sur ce niveau-là,
05:45les personnes qu'on a choisies,
05:47d'univers sociaux différents,
05:49vont en plus jouer des rôles variés.
05:54Cathy Kram et Monica Higgins parlent de fonction.
05:57Ces rôles vont dépendre, en fait,
05:59de l'objectif de carrière du moment.
06:01C'est important de le dire.
06:02C'est-à-dire que ce qu'on appelle Mentorat 3.0
06:04ou réseaux développementaux,
06:06c'est un réseau vivant.
06:07En moyenne, 4-5 personnes
06:09autour de soi à un moment donné de la vie.
06:11On a souvent cette question-là en formation.
06:13Pourquoi pas plus ?
06:14C'est parce qu'on va leur consacrer un certain temps,
06:16une certaine énergie.
06:18Et de fait que, dans certains cas,
06:20on va, dans un premier temps, peut-être prendre,
06:23mais on peut aussi se mettre à donner.
06:25Et donc, on va avoir ce qu'on appelle
06:27des liens plus forts, plus épais, plus travaillés.
06:30Ou l'autre, celui qui est au centre,
06:32celle qui est au centre,
06:33va commencer à amener à son développeur.
06:35Désormais, on utilise plutôt l'expression
06:37« développeur » plutôt que « mentor »
06:39pour couvrir une plus large variété de personnalités.
06:41Donc ça, c'est une différence importante.
06:43Et l'objectif du moment fait qu'à un moment donné,
06:46vous allez chercher telle ou telle personne.
06:48Imaginez que l'objectif soit atteint.
06:50Vous allez préparer un autre objectif.
06:52Et bien, comme le réseau est vivant,
06:53certains vont sortir,
06:54d'autres personnalités vont rentrer dans votre réseau.
06:59Donc, en gros, le réseau développemental,
07:01ça répond à la complexité du monde
07:03par l'idée d'avoir plusieurs personnalités autour de soi
07:06et idéalement avec des fonctions différentes
07:09et liées à un objectif de carrière
07:11ou à un objectif de vie,
07:12ce qu'Anne en parlera certainement tout à l'heure.
07:14On peut aussi avoir des objectifs de vie plus radicaux,
07:16des changements de vie plus radicaux
07:18qui vont être là, à ce moment-là,
07:19à ce moment de vie,
07:20pour vous aider à ce niveau.
07:22Voilà un petit peu en quelques mots
07:23ce que c'est que le réseau développemental
07:24ou le Mentorat 3.0.
07:25Oui.
07:26Gérald, vous, vous avez travaillé avec Jean-Roch
07:29et vous avez surtout aussi commencé à éprouver
07:31ce système, à le positionner.
07:33Est-ce que vous pouvez un petit peu nous en dire plus
07:35sur votre rencontre peut-être sur ces travaux
07:38et surtout sur ce que vous avez pu en faire ?
07:43Très bien, oui.
07:44Alors la rencontre sur les travaux
07:46et la rencontre avec Jean-Roch,
07:47ça serait une longue histoire
07:48puisque nous nous connaissons depuis fort longtemps maintenant.
07:51D'accord.
07:52Nous avons déjà collaboré depuis très longtemps
07:54puisque nous étions lycéens ensemble,
07:56on peut peut-être le dévoiler.
07:58Mais ce qui est intéressant de dire ici,
08:00c'est le fait que finalement,
08:02quelqu'un du monde académique comme moi
08:04rejoint quelqu'un du monde de l'entreprise
08:06comme Jean-Roch
08:07et se retrouve sur un sujet finalement commun.
08:11Alors pourquoi ce sujet est-il commun ?
08:13Parce que finalement,
08:14c'est un peu l'histoire de la vie en général.
08:16Moi, mon parcours personnel m'a amené
08:19à rencontrer des gens qui m'ont fait grandir
08:21comme on dit aujourd'hui.
08:22On appelait ça à l'époque un directeur de thèse par exemple
08:25ou un gourou dans le monde de l'entreprise informatique
08:28dans laquelle j'ai commencé ma carrière.
08:31Et effectivement,
08:32lorsque Jean-Roch a découvert
08:34ses travaux universitaires,
08:37nous avons essayé de nous en emparer.
08:39D'abord, simplement,
08:40la collaboration a donc été d'abord intellectuelle.
08:43Il a fallu qu'on digère un peu la littérature.
08:46Donc, l'université nous dote quand même d'outils
08:50qui nous permettent d'accéder aux revues,
08:52disons scientifiques,
08:53un peu confidentielles,
08:54mais néanmoins très pointues.
08:56Donc, nous avons eu l'occasion
08:58de récupérer un certain nombre d'ouvrages
09:00et d'articles sur lesquels nous avons,
09:02comme je vous l'ai dit,
09:03travaillé, échangé un certain nombre d'idées,
09:05nos compréhensions,
09:06notre façon de voir les choses.
09:08Ça n'a pas été immédiat.
09:09Nous n'avons pas forcément compris tout de suite
09:11les mêmes choses.
09:12Mais très vite, très vite est arrivée l'idée
09:15que nous pourrions éventuellement mettre en place
09:18un processus d'ingénierie pédagogique
09:20parce qu'on trouvait que c'était quelque chose
09:22qui devait passer du concept théorique
09:25tel qu'ils sont forgés dans les revues académiques
09:29vers quelque chose, disons,
09:31de beaucoup plus pratique et pragmatique
09:33aussi bien pour les, comment dire,
09:36les collaborateurs d'entreprise
09:38que pour les étudiants
09:40dont je suis responsable,
09:42en partie responsable,
09:43dans le cadre du master de l'université.
09:45Voilà comment les choses se sont initiées.
09:49Très bien.
09:50Et vous avez testé le modèle avec des étudiants.
09:54C'est bien ?
09:55Alors, bien sûr.
09:56Après, une fois que nous avions digéré,
09:58une fois que nous avions digéré les concepts,
10:01que nous avions réussi un peu à les replacer,
10:03parce que c'est aussi quelque chose d'important
10:05pour un universitaire,
10:06de replacer des travaux académiques
10:08dans une école de pensée, si vous voulez.
10:10Bien sûr, oui.
10:11Et donc, on a assez vite vu
10:13qu'il y avait plusieurs écoles de pensée
10:15qui convergeaient autour des réseaux développementaux.
10:17En clair, les auteurs dont parle Jean-Roch,
10:19eh bien, se sont inspirés
10:21de différents domaines,
10:24de la sociologie notamment.
10:26Mais pas seulement,
10:27il y a d'autres domaines, mais peu importe.
10:29Et donc, nous avons effectivement collaboré
10:32de façon tout à fait naturelle,
10:34puisque Jean avait réussi à,
10:36comment dire,
10:37embaucher deux stagiaires brillants,
10:39deux étudiants d'un master,
10:41d'un autre master,
10:42de master à HEC,
10:44qui se sont, comment dire,
10:46emparés des méthodologies
10:48de développement pédagogique
10:50qui étaient à l'époque dans l'université
10:52où Jean-Roch...
10:53Pardon, dans l'université d'entreprise
10:54où Jean-Roch officiait.
10:55Ils ont été très brillants.
10:56Ils ont donc conçu
10:58ce travail pédagogique.
11:01Et effectivement, on conçoit
11:03et ensuite on teste.
11:05Et donc, le test s'est fait
11:06notamment chez des étudiants
11:08de Master Humanité Management
11:09de l'Université de Paris-Denterre,
11:10dont je suis responsable.
11:11Donc, on les a un peu utilisés
11:13comme des cobayes.
11:14Et ils ont bien répondu.
11:15Ils ont bien répondu
11:16parce que ce sont des étudiants
11:17qui ont déjà une expérience,
11:19je dirais, dans l'entreprise
11:21sous la forme de stage ou d'alternance.
11:23Et donc, ils avaient déjà
11:24cette idée qu'ils avaient déjà
11:26une vision assez, je dirais,
11:28pragmatique de la vie en entreprise
11:30pour pouvoir répondre.
11:31Oui, très bien.
11:33En entreprise, Jean-Roch,
11:35comment est-ce que ça se traduit ?
11:37Quelles sont les qualités de ce modèle
11:40et peut-être les points de blocage ?
11:43Moi, je comprends bien
11:44que c'est un modèle égocentrique
11:46où je deviens acteur
11:48de qui je choisis comme développeur.
11:51Le terme développeur, en effet,
11:52traduit bien l'intention qu'on y place.
11:55Comment ça fonctionne ?
11:56Pour le monde de l'entreprise,
11:58ce qu'on a fait avec nos étudiants,
12:00c'est d'en faire en fait une formation
12:03qu'on peut considérer
12:04comme un peu une formation
12:05qui jette des ponts
12:06entre vraiment l'univers habituel
12:07de la formation
12:08qui est un univers maîtrisé, formalisé,
12:11et un univers plutôt informel.
12:13Parce qu'il faut savoir
12:14que ce qui est important,
12:15c'est que le réseau doit rester informel.
12:17Celui qui monte ou celle qui monte
12:19son Mentora 3.0,
12:20c'est-à-dire son réseau développemental,
12:21est la seule à savoir
12:23qui est autour d'elle
12:24à ce moment-là de la vie.
12:26Donc ce qu'on a voulu faire,
12:27l'idée qu'on a eue,
12:28c'est plutôt de proposer le véhicule
12:30par la voie formelle
12:32à des collaborateurs.
12:34Et puis une fois,
12:35s'ils le prennent,
12:36qu'ils sont lancés dans ce véhicule,
12:37entre guillemets,
12:38l'entreprise ne reste pas à bord.
12:39On n'est pas dans un Mentora classique.
12:40Et chacun part avec son véhicule.
12:42C'est-à-dire qu'il a pris conscience
12:43de comment s'y prendre.
12:44Elle a pris conscience
12:45de comment développer son réseau.
12:46Et chacun va conduire son véhicule.
12:49C'est pour ça qu'on parle
12:50d'être acteur de sa vie.
12:52Ce que je trouve pour une fois
12:53très vrai ici,
12:54très fondé.
12:55Et on s'y est pris
12:56de la façon suivante.
12:57Cette formation,
12:58elle a deux étapes.
12:59Il y a d'abord une étape préalable.
13:00Il y a un préalable
13:01qu'on a pensé être important.
13:03On fait ce qu'on appelle,
13:04seul,
13:05pendant à peu près une heure,
13:06une heure et demie,
13:07une esquisse de son réseau.
13:09On le dessine,
13:10parce qu'en fait,
13:11il y a un point très intéressant
13:12dans l'approche
13:13des réseaux développementaux.
13:14C'est l'esquisse,
13:15la représentation cartographique
13:16de son réseau.
13:17On prend conscience,
13:18en fait,
13:20de celles et ceux
13:21qui, à ce moment-là de la vie,
13:22quand on fait l'exercice,
13:23sont autour de nous.
13:24Ça, c'est à peu près
13:25une heure, une heure trente.
13:26Et ensuite,
13:27nous avons un temps
13:28de présence face à face
13:29d'une demi-journée,
13:31où on va donner
13:32toutes les clés du véhicule
13:33à celles et ceux,
13:34bien sûr,
13:35qui désirent le prendre.
13:36Ce n'est pas du tout
13:37une obligation.
13:38C'est un modèle.
13:39C'est-à-dire,
13:40non seulement en définissant
13:41précisément ce qu'est
13:42le véhicule,
13:43les réseaux développementaux,
13:44ce que ce n'est pas
13:46par rapport à d'autres
13:47types de réseaux,
13:48et puis surtout,
13:49en allant vers un terrain
13:50très intéressant
13:51qu'on appelle
13:52la culture entrepreneuriale
13:53du réseau.
13:54L'écho à l'idée-force
13:55d'être acteur
13:56pour celui ou celle
13:57qui est au centre.
13:58C'est-à-dire,
13:59comment s'y prendre
14:00pour aller chercher
14:01les bonnes personnes
14:02au bon moment,
14:03en fonction
14:04d'un objectif donné,
14:05des objectifs qui sont
14:06très variables
14:07d'une personne à l'autre.
14:08Ça peut être,
14:09par exemple,
14:10une prise de poste,
14:11et on a besoin d'aide
14:12pendant les 100 premiers jours,
14:13le grand classique
14:14des 100 premiers jours,
14:15parce qu'on prend des risques,
14:16comme un changement
14:17de vie radical,
14:18où je dis,
14:19demain,
14:20je pars en ONG.
14:21Donc,
14:22ça sert
14:23toutes sortes d'objectifs,
14:24et ce qui est passionnant,
14:25c'est que les individus
14:26et les fonctions
14:27qui vont être activées
14:28ne sont pas les mêmes
14:29en fonction de l'objectif.
14:30Oui, c'est ça.
14:31Et on revient aux réactions
14:32qu'on a pu avoir,
14:33donc,
14:34quand on délivre
14:35cette petite formation.
14:36Alors, c'est très souvent
14:37en entrée,
14:38parfois,
14:39pas toujours,
14:40mais des doutes
14:41sur ce qu'on pourrait appeler
14:42l'opportunisme
14:43qu'on adosse très souvent
14:44au réseau,
14:45la notion un peu
14:46de l'unité.
14:47C'est-à-dire que
14:48tout le monde
14:49n'est pas toujours à l'aise
14:50avec l'histoire du réseau,
14:51la notion de réseau,
14:52dans l'idée d'aller chercher,
14:53prendre,
14:54prendre,
14:55mais en se disant
14:56moins donner.
14:57La bonne nouvelle,
14:58on l'a vu,
14:59c'est que dans le réseau
15:00développemental,
15:01certains liens
15:02peuvent s'épaissir.
15:03Quand le lien s'épaissit,
15:04ça veut dire
15:05qu'il y a un début
15:06de bidirectionnalité.
15:07Dans mon cas,
15:08par exemple,
15:09j'ai deux,
15:10trois développeurs
15:11avec qui j'ai réussi
15:12à passer en bidirectionnalité.
15:13C'est-à-dire,
15:14par exemple,
15:15j'ai appris d'ailleurs
15:16à écrire avec lui,
15:17y compris à faire
15:18des conférences.
15:19Mais très vite,
15:20Denis,
15:21voyant que j'avais
15:22un passé d'informaticien,
15:23m'a proposé,
15:24en informatique
15:25et en géomatique,
15:26de travailler pour
15:27les préhistoriens,
15:28ce qui fait que j'ai commencé
15:29à amener aux équipes
15:30de recherche de Denis Vialou.
15:31Là, il y a eu
15:32une vraie bidirectionnalité.
15:33Denis a découvert
15:34un monde informatique
15:35qu'il ne connaissait pas forcément.
15:36Il élève le même
15:37d'André-Laura Gourand.
15:38Et André-Laura Gourand,
15:39dans les grottes préhistoriques,
15:40travaillait par voie manuelle.
15:42Avec Denis Vialou,
15:43on a informatisé tout ça.
15:44C'est-à-dire que
15:45Denis faisait encore
15:46des calques,
15:47mais on a réussi,
15:48par exemple,
15:49à informatiser les calques
15:50avec un certain nombre
15:51d'institutions,
15:52dont l'IGN.
15:53On a informatisé tout ça.
15:54Et donc,
15:55il y avait un vrai
15:56gagnant-gagnant
15:57dans la relation
15:58qui est passé en réciprocité.
15:59Donc, on a ce réflexe
16:00parfois de nous dire
16:01« Je suis mal à l'aise
16:02avec l'opportunisme
16:03afférent au réseau. »
16:04Ça, on peut répondre
16:05par la bidirectionnalité.
16:06Il y a une autre
16:07composante aussi.
16:08Je peux être mal à l'aise
16:09avec le réseau tout court
16:10en me disant
16:11réseau,
16:12réseautage
16:13et un petit peu
16:14au sens piston.
16:15Bien sûr.
16:16Ça, c'est évidemment
16:17très couru.
16:18On n'a pas beaucoup
16:19cette réaction,
16:20mais on l'a déjà eu.
16:21Mais c'est vrai
16:22qu'à partir du moment
16:23où il y a l'idée
16:24vraiment d'un grandir ensemble
16:25et d'une bidirectionnalité
16:26possible,
16:27généralement,
16:28ces difficultés
16:29disparaissent
16:30au fur et à mesure
16:31qu'on déroule
16:32cette fameuse
16:33demi-journée.
16:34Et ce qui revient
16:35le plus à la sortie,
16:36c'est, je pense
16:37qu'on peut le dire,
16:38c'est que la plupart
16:39des retours,
16:40c'est qu'en fait,
16:41on vient objectiver,
16:42on vient un peu conscientiser
16:43ce que beaucoup
16:44de nos collègues faisaient
16:45en fait inconsciemment
16:46parce qu'en fait,
16:47on n'invente rien.
16:48Nous sommes toutes et tous
16:49entourés de personnalités
16:50qui nous ont marquées.
16:51Simplement,
16:52on ajoute une dose
16:53d'intentionnalité,
16:54c'est-à-dire qu'on dirige
16:55l'intention un peu plus
16:56que j'y vais au hasard
16:57parce que les collègues
16:58comprennent
16:59qu'il y a
17:00un objectif du moment.
17:01Donc,
17:02on devient un peu plus
17:03stratège de sa vie
17:04au sens de son réseau.
17:05Donc,
17:06il y a cette idée
17:07d'intentionnalité
17:08et on construit,
17:09c'est-à-dire qu'on a
17:10des fonctions.
17:11Donc,
17:12on a une quinzaine
17:13de fonctions.
17:14Alors évidemment,
17:15tous les développeurs
17:16et développeuses
17:17ne les activent pas
17:18mais par exemple,
17:19la fonction stratège carrière,
17:20une fonction assez rare,
17:21on ira la chercher
17:22chez une personne
17:23qui nous connaît bien
17:24et à qui on fait confiance
17:25et généralement,
17:26qui va nous aider
17:27à jouer les étapes suivantes,
17:28pas que l'étape T plus 1
17:29mais plus loin.
17:30Par exemple,
17:31si vous avez une rupture de vie,
17:32vous pouvez aller voir
17:33ce genre de personnes
17:34parce qu'elles vous connaissent bien
17:35et vous savez
17:36qu'il y a un risque
17:37que vous êtes en train de prendre
17:38à faire un point d'inflexion important.
17:39Par exemple,
17:40on le disait tout à l'heure,
17:41aller dans une ONG.
17:42Ça, c'est le stratège carrière
17:43et on a aussi des fonctions
17:44de type par exemple
17:45support émotionnel
17:46qu'on ira plus facilement
17:47chercher dans la famille.
17:48Si par exemple,
17:49vous tanguez au bureau,
17:50vous avez la famille à l'arrière.
17:51Et dans les retours,
17:52pour finir,
17:53on a aussi cette idée
17:54que le fait d'avoir
17:55plusieurs individus,
17:56c'est comme s'ancrer dans le sol.
17:57Si vous avez un univers
17:58qui tangue,
17:59quel qu'il soit,
18:00vous pouvez toujours
18:01vous rattraper.
18:02Vous pouvez toujours
18:03vous rapprocher,
18:04bien enfoncer dans le sol.
18:05Ça, c'est vachement important
18:06par rapport au mentor classique.
18:07Et je termine là-dessus
18:08parce qu'on a aussi cette question.
18:09Le mentor reste dans le réseau
18:10bien sûr si vous le voulez.
18:11C'est-à-dire que c'est
18:12un lien formel
18:13qui vient compléter
18:14la constellation des liens informels
18:16connus que de vous.
18:17Il n'y a pas de souci
18:18à laisser le mentor
18:19puisque c'est Cathy Graham
18:20quand même qui l'a créé,
18:21le mentorat avec Levinson
18:22aux Etats-Unis.
18:23Mais la différence,
18:24c'est qu'il est sous contrôle
18:25un petit peu de l'entreprise
18:26et généralement un temps limité.
18:28Alors que d'autres peuvent rester
18:29toute la vie dans le réseau.
18:30C'est vous qui décidez.
18:31Par exemple, un frère,
18:32une soeur ou un père
18:33pourraient rester toute la vie
18:34dans votre réseau.
18:35Oui, et on peut les activer,
18:36les désactiver, les activer.
18:37Oui, parce qu'il y a des gens
18:38qui peuvent revenir.
18:39On a eu ce cas-là, Gérald et moi.
18:40Moi, j'ai deux cas,
18:41deux gens qui m'ont aidé
18:42à deux reprises
18:43avec en moyenne
18:445 à 10 années de distance
18:46entre les deux interventions.
18:47Donc, il y a ce qu'on appelle
18:49un peu nous des agents dormants.
18:50C'est un peu l'exception
18:51avec le modèle américain
18:52qu'on fait.
18:53C'est qu'on pense qu'il y a des gens,
18:55ils sont très importants pour nous.
18:56On préfère les garder
18:57même si la relation
18:58momentanément se tarie.
18:59Oui, oui.
19:00Parce qu'on se dit
19:01on ne sait jamais.
19:02À côté de ça, il y en a d'autres.
19:03Ils vous donnent un coup de main
19:04momentanément
19:05et ensuite,
19:06ils sortent de la constellation
19:07parce que vous avez atteint
19:08le palier suivant.
19:09Et dans ce cas-là,
19:10ils sortent
19:11et quelqu'un d'autre
19:12va rentrer
19:13pour l'objectif de vie suivant.
19:14Gérald, vous vouliez...
19:15Oui, non, je voulais juste
19:16peut-être ajouter
19:17pour compléter
19:18ce que disait Jean-Rocq
19:19à propos des inhibitions
19:20de certains
19:21vis-à-vis du réseau
19:22développemental
19:23ou de cette notion
19:24de mentorat 3.0.
19:25Il est souvent intéressant,
19:26en tout cas, moi,
19:27en tant que...
19:28disons, j'ai une activité
19:29aussi d'historien des sciences
19:30à mes heures perdues
19:31si je puis dire.
19:32Il est intéressant
19:33de recourir un petit peu
19:34à l'histoire
19:35et de se rendre compte
19:36que finalement,
19:37ce n'est pas quelque chose
19:38de tout à fait nouveau.
19:39Oui, c'est vrai.
19:40On trouve par exemple
19:41un astronome très célèbre
19:42au XVIe siècle
19:43qui s'appelle Tycho Brahe
19:44qui a beaucoup oeuvré
19:45pour notamment l'observation
19:46du mouvement de Mars.
19:47Mais on trouve
19:48cet astronome
19:49qui a beaucoup travaillé
19:50sur l'observation
19:51du mouvement de Mars
19:52et qui est le seigneur
19:53d'un fief au large
19:54de Copenhague
19:55et qui monte
19:56un observatoire
19:57absolument gigantesque
19:58pour l'époque.
19:59On trouve
20:00chez cet astronome
20:01donc Tycho Brahe
20:02toute une sorte
20:03de sociabilité,
20:04des gens qui vont
20:05ou qui viennent,
20:06des étudiants
20:07qui vont ou qui viennent,
20:08ce qu'on appellerait
20:09aujourd'hui des ouvriers
20:10mais enfin disons
20:11plutôt des serfs
20:12qui travaillent la Terre.
20:13Et il y a donc
20:14toute une sociabilité
20:15qui se met en place
20:16et on peut tout à fait
20:17retrouver
20:18dans les archives
20:19des observateurs
20:20qui travaillent
20:21sur des situations
20:22où le grand maître
20:23Tycho Brahe
20:24a été aidé
20:25sur le plan
20:26des mathématiques
20:27notamment par un élève
20:28et à l'inverse
20:29le même Tycho Brahe
20:30on retrouve
20:31des lettres de recommandation
20:32de ce Tycho Brahe
20:33pour telle ou telle élève
20:34pour telle ou telle université.
20:35Donc en fait
20:36tout ça
20:37c'est une question
20:38je dirais
20:39d'organisation sociale,
20:40de vie humaine.
20:41Il n'y a pas de quoi
20:42être, comment dire,
20:43avoir un quelconque
20:44frein
20:45par rapport à cela.
20:46La seule chose
20:47aujourd'hui
20:48c'est comme l'a dit
20:49Jean-Roch
20:50c'est qu'on a
20:51un peu formalisé
20:52avec cet outil
20:53des réseaux développementaux
20:54on a mis
20:55quelques quantificateurs
20:56pour essayer de dimensionner
20:57la cartographie du réseau
20:58et à partir de là
20:59on peut partir
21:00en stratégie.
21:01Voilà, c'est ce que
21:02je voulais ajouter.
21:03Merci, c'est important.
21:04Anne, je voulais juste
21:05vous poser une question.
21:06Donc vous en fait
21:07vous traduisez bien
21:08ce qui est dit aussi
21:09c'est qu'on le fait presque
21:10de façon naturelle
21:11quelque part.
21:12Peut-être que ce qu'on fait
21:13moins de façon naturelle
21:14c'est le côté stratège
21:15et bien cibler
21:16les objectifs.
21:17Moi j'avais une question
21:18pour vous
21:19c'est qu'est-ce que
21:20ça vous inspire
21:21et pourquoi est-ce que
21:22ça vous a paru si intéressant
21:23cette question du mentorat
21:24et aussi pourquoi
21:25est-ce qu'on a besoin
21:26de figures inspirantes
21:28tout au long de notre vie.
21:30Alors moi je trouve
21:31pourquoi j'aime bien
21:32cette notion
21:33de mentorat 3.0
21:34c'est que je trouve
21:35que c'est un modèle
21:38qui est adapté au temps.
21:40Au temps que nous vivons.
21:41Nous vivons en fait
21:42en entreprise
21:43et même à l'extérieur
21:44en fait des temps
21:45de transformation accélérés.
21:46Vous voyez l'IA
21:47qui fait irruption
21:48on est tous en train
21:49de changer de métier
21:50et ces transformations
21:53finalement les transformations
21:54ce n'est pas si facile
21:56et quand on fait du développement
21:58c'est quelque chose
21:59qui pourrait être one shot
22:00on va faire une formation
22:01un séminaire etc.
22:02Ok mais ce n'est pas quelque chose
22:04qui nous transforme profondément.
22:06Quand il faut se transformer profondément
22:09on a besoin
22:10on a besoin d'inspiration
22:12on a besoin de personnes
22:13qui petit à petit
22:15vont nous aider
22:17et déjà nous donner envie
22:19de changer
22:21d'aller vers autre chose
22:22et ensuite nous encourager
22:24dans le fait
22:25qu'on est capable d'y aller.
22:27Et donc ça me semble
22:30très adapté
22:31aux besoins de transformation
22:33un peu important
22:34et significatif.
22:36La deuxième chose
22:37c'est que ça met l'individu au centre
22:40et c'est ce que nous essayons
22:41de faire dans la formation
22:42depuis combien de temps
22:44c'est à dire
22:45mettre l'individu au centre
22:47et qu'il se saisisse
22:48des opportunités
22:49qui lui sont offertes.
22:51Troisième chose
22:53je pense que ça permet aussi
22:55je pense de
22:57permettre des transitions majeures.
23:00Alors qu'est-ce que je veux dire par là
23:02je vais faire un petit aparté personnel
23:05si vous m'en voudrez pas
23:07allez, aparté personnel
23:09pour les gens qui essayent
23:10de se remettre au sport par exemple
23:12vous voyez
23:13ça c'est quelque chose qui est difficile
23:14alors je vous donne mon cas personnel
23:16moi j'essaye pas de me remettre au sport
23:18j'essaye de me mettre au sport
23:20parce qu'en fait
23:21je vous passe les détails
23:23mais à l'âge de 11 ans
23:24on va expliquer qu'il ne fallait pas
23:25que je fasse de sport
23:26donc en fait
23:27profondément dans mon identité
23:30je ne dois pas faire de sport
23:32parce que c'est dangereux
23:34c'est dangereux pour moi
23:35ça peut me faire mal etc.
23:37Et donc depuis quelques années
23:39en fait je travaille avec un coach
23:41et ce que je lui disais
23:43c'est que son rôle
23:44il est au moins autant mental
23:46que de m'aider à faire des progrès physiques
23:49parce que finalement
23:51le problème c'est que
23:53quand on a des croyances limitantes
23:55et j'en ai plein en la matière
23:57et par définition
23:58les croyances limitantes
23:59on les voit pas
24:00puisqu'elles sont limitantes
24:02et donc
24:03si vous n'avez pas quelqu'un
24:04qui vous aide
24:05à prendre conscience
24:06de la croyance limitante
24:08sans l'appeler comme ça
24:09évidemment ça fait un peu un télo
24:11et à la dépasser
24:13et bien vous n'arrivez pas à avancer
24:15et donc pour des transitions majeures
24:18je pense que c'est important
24:19parce que justement
24:20c'est des gens qui peuvent
24:21avoir un langage de vérité
24:23vous dire tout en vous encourageant
24:25vous faire prendre conscience
24:26de là où vous êtes bloqué
24:28par rapport à votre objectif
24:30et donc
24:31je viens à mon dernier point
24:33dans un monde de transformation majeure
24:37il y a potentiellement
24:39des transitions de vie
24:41alors qu'est-ce que c'est
24:42qu'une transition de vie ?
24:43c'est un étudiant
24:44qui va passer dans la vie active
24:45c'est quelqu'un
24:46qui était sur un poste
24:47qui va changer complètement de poste
24:49c'est quelqu'un
24:50qui comme moi
24:51cherche à se remettre au sport
24:53mais qui se faisant
24:54doit changer l'identité
24:56parce qu'avant
24:57on disait que c'était dangereux
24:58et donc il faut que je...
24:59vous voyez
25:00c'est tout ce qu'il faut dépasser
25:01et donc
25:02c'est quelqu'un
25:03qui peut ensuite décider
25:04d'arrêter son activité professionnelle
25:06pour aller travailler dans une ONG
25:08c'est quelqu'un
25:09qui peut partir à la retraite
25:10parce que là aussi
25:11c'est une transition de vie
25:13ça me semble très adapté
25:14aux transitions de vie
25:16importantes
25:17majeures
25:18et on sait que
25:19autour de nous
25:20dans l'entreprise
25:21ou en dehors de l'entreprise
25:22ce sont des choses
25:24qui arrivent
25:25et qui je pense
25:26vont arriver
25:27encore plus souvent
25:28puisqu'on parle de la freelance-économie
25:29donc c'est quelque chose
25:31qui va devenir
25:32de plus en plus volatile
25:34le poids du CDI
25:35est en train de diminuer
25:37et donc
25:38il faut avoir des personnes
25:40qui sont capables
25:41d'avoir cette résilience
25:43pour avoir des transitions de vie
25:45plus fréquentes
25:46donc c'est pour toutes ces raisons
25:48que ça me semble intéressant
25:49oui
25:50les entreprises
25:51avec lesquelles
25:52vous travaillez
25:53sur ces thématiques
25:54et pourquoi
25:55assez rapidement
25:56on arrive
25:57à la fin de l'émission
25:59savoir comment elles le positionnent
26:01oui comment est-ce qu'elles le positionnent
26:02un positionnement classique
26:03qu'on a vu avec Gérald
26:04c'est déjà
26:05un positionnement
26:06par exemple
26:07pour tout ce qui est embarquement
26:08des collaborateurs
26:09oui
26:10en gros c'est un peu
26:11un cadeau
26:12que propose l'entreprise
26:13c'est-à-dire une fois de plus
26:14on l'a vu tout à l'heure
26:15c'est le véhicule
26:16qu'on vous propose
26:17mais qui repart ou pas
26:18avec vous
26:19dans la vie informelle
26:20donc ça
26:21on l'a beaucoup positionné
26:22en entrée
26:23mais on s'est vite aperçu
26:24qu'en réalité
26:25au-delà des embarquements
26:26des nouveaux et des nouvelles
26:27ça peut être très intéressant
26:28Anne le disait
26:29c'est quelque part
26:30n'importe quel moment de vie
26:31on l'a également installé
26:32dans certains programmes
26:33à un moment donné
26:34pour des gens
26:35qui avaient quelques années
26:36d'expérience
26:37et qui devaient faire un rebond
26:38Anne parlait à l'instant
26:39et on a vu plus récemment
26:41un potentiel très élevé
26:42bien qu'on ne l'ait pas encore fait
26:43dans ce sens-là
26:44mais qui nous a été remonté
26:46sur les seniors
26:47qui partaient en retraite
26:50ou encore
26:51des gens au chômage
26:52qui auraient besoin
26:53de faire un rebond
26:54parce que dans ce cas-là
26:55il faut changer le cercle
26:56et il faut aller
26:57entre guillemets
26:58travailler sa culture entrepreneuriale
26:59vers des individus
27:00différents
27:02pour être en rupture
27:03donc on voit finalement
27:04qu'il n'y a pas de limite d'âge
27:05en termes de possibilité de déploiement
27:08c'est tous les âges de la vie
27:09et c'est ce que dit Anne
27:10c'est un continuum
27:11par rapport à une formation classique
27:13ou un mentorat classique
27:14qui va porter sur quelques mois
27:15et pourquoi pas d'ailleurs
27:16on l'a dit tout à l'heure
27:17ce n'est pas antinomique
27:18là c'est un fil de vie
27:20en fait progressif
27:21les uns succèdent aux autres
27:23et vous vous construisez
27:24une identité propre
27:25au fil des années
27:26mais l'identité peut bouger
27:28elle va bouger
27:29en fonction des rencontres
27:31Gérald vous souhaitez rajouter ?
27:33Et bien non
27:34je n'ai pas d'autre chose à ajouter
27:36si ce n'est d'encourager les gens
27:38à tester ce merveilleux outil
27:40que nous avons développé
27:41avec beaucoup de passion
27:42Et on rappelle la robustesse
27:44du dispositif
27:45ça fait depuis 2000 ans ?
27:47Oui c'est un travail au départ
27:49de recherche
27:50qui a été réalisé
27:51à partir du monde académique
27:53on peut le dire
27:54avec des études
27:55ce qu'on appelle longitudinales
27:56c'est à dire dans la durée
27:57par exemple dans les formations
27:58de type MBA
27:59et aujourd'hui
28:00qui est très solide académiquement
28:01sur lequel il y a
28:02beaucoup de chercheurs
28:03on travaille par exemple
28:04le réseau développemental
28:05de la diversité
28:06les leaders issus de la diversité
28:07ou encore par exemple
28:08le réseau développemental
28:09des expatriés
28:10ce n'est pas le même
28:11donc il y a tout un courant
28:12de recherche
28:13et ce qui nous a plu
28:14c'est de pouvoir en faire
28:15quelque chose de simple
28:16c'est une traduction
28:17et opérationnelle
28:18vers les professionnels
28:19et un dernier mot
28:20ça je pense
28:21on n'a pas de preuve là dessus
28:22mais ça encourage vraiment
28:23le développement
28:24de ce qu'on pourrait appeler
28:25la coopération dans les entreprises
28:26qui est si importante
28:27dans le développement
28:28de l'entreprise apprenante
28:29complètement
28:30merci beaucoup
28:31Anne je rappelle que vous êtes
28:32senior advisor
28:33innovation RH
28:34chez Air France
28:35Jean-Rocq vous êtes
28:36à la tête des opérations
28:37de learning et digital
28:38au centre du groupe Safran
28:39et Gérald Peau
28:40vous êtes co-directeur
28:41du master humanité
28:42et management
28:43à l'université Paris-Nanterre
28:44merci à vous
28:45on se retrouve bientôt
28:46merci
28:47merci

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