BA_261023_KDurocher

  • l’année dernière

Category

🗞
News
Transcript
00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Instant TV dans notre émission Business Angel
00:12 où les Business Angel viennent nous partager leurs expériences d'investissement dans le site de l'amorçage.
00:18 Aujourd'hui, c'est Carl Durocher qui nous a rejoint. Carl, bonjour.
00:22 Bonjour Stéphane.
00:23 Alors commençons peut-être par deux mots sur votre parcours personnel
00:26 avant de nous concentrer sur votre activité de Business Angel.
00:29 Alors actuellement, je suis CFO d'une entreprise technologique sur le plateau de Saclay.
00:34 On vend pour être précis des appareils, des instruments de mesure qui sont proches des phénomènes physiques de la lumière,
00:40 qui utilisent ça et qui permettent donc de faire de l'analyse non destructive.
00:44 On fait à peu près 120 millions d'euros de chiffre d'affaires.
00:47 Et dans ma carrière précédente, j'étais dans l'automobile allemande pour un grand groupe, principalement à l'étranger.
00:53 Donc j'ai été expatrié en Asie, en Europe de l'Est. Et voilà, donc ça fait à peu près 5 ans que je suis rentré en France.
01:01 D'accord. Alors depuis combien de temps vous investissez dans les startups et dans combien avez-vous déjà placé vos délais ?
01:09 Alors j'investis depuis fin 2019, pour être précis, et ça fait 18 entreprises. Voilà.
01:14 D'accord, c'est précis.
01:15 C'est précis.
01:16 On voit le directeur financier.
01:18 Quelle est votre motivation à le faire et vos critères de sélection ?
01:23 Alors motivation, tout d'abord c'est toujours une aventure humaine.
01:28 Donc ce qui est intéressant c'est de voir un projet qui démarre et de le voir grandir et espérons-le être couronné de succès.
01:36 C'est les rencontres personnelles, parce que les entrepreneurs sont des personnes, en général, très intéressantes et très curieuses.
01:42 C'est superbe. Et puis ma troisième motivation c'est une diversification de portefeuille d'actifs, comme une autre.
01:49 Et mes critères, alors les critères marché, entrepreneur bien sûr, et le côté entrepreneur et marché.
02:03 Mais également, ce qui m'intéresse c'est toujours dans les domaines dans lesquels je cherche à investir,
02:09 c'est d'avoir une certaine accroche, une accroche personnelle liée à une expérience.
02:14 D'accord, ce n'est pas forcément les domaines dans lesquels vous avez travaillé, mais qui vous intéressent,
02:18 ou vous avez une appétence ou une connaissance particulière.
02:21 C'est ça, donc typiquement, par exemple, un exemple c'est, je ne sais pas, on connaît tous les syndics dans les bâtiments, dans les immeubles.
02:27 Ça ne se passe pas très bien, donc j'avais écrit sur ma liste d'idées, tiens, si j'avais le temps, si je voulais, un jour,
02:32 je créerais une entreprise pour améliorer l'activité de syndic.
02:36 Il y en a quelques-unes qu'on a même vu passer ici.
02:38 Oui, forcément, j'ai un ami qui s'y est mis, du coup j'ai investi dans son entreprise,
02:42 parce que c'est quelque chose qui me parlait directement.
02:44 Et sinon, j'ai un background scientifique, donc j'aime beaucoup les sociétés qu'on appelle Deep Tech,
02:49 ce sont des sociétés qui ont des technologies issues de laboratoires de recherche,
02:54 et qui ont souvent un impact concret, que ce soit au niveau climatique ou environnemental,
03:00 donc voilà un petit peu les deux domaines.
03:01 D'accord, vous les sourcez comment, c'est des tickets de combien, vous mettez en moyenne ?
03:04 En général, c'est des tickets de 10 à 20 000 euros, et le sourcing,
03:08 alors tout au début, j'utilisais les réseaux un peu professionnels connus,
03:11 sans faire de publicité, en Angel Square, Grain de Beaus et autres.
03:14 Oui, c'est très bien.
03:15 Et puis de plus en plus, en fait, on se construit son réseau professionnel ou personnel, disons,
03:20 et du coup on chasse en meute un petit peu, et on se donne en fait des informations,
03:25 et donc de plus en plus, en fait, ça se fait de manière informelle grâce au réseau personnel.
03:30 D'accord, ok. Au niveau, comment dirais-je, performance,
03:35 alors bon, depuis 2019, il n'y a pas certainement eu beaucoup de sorties,
03:40 il y en a déjà eu, et puis peut-être aussi des faillites.
03:43 Oui, alors, faire une valorisation aujourd'hui, ça ne fait pas beaucoup de sens.
03:46 Non, ça valorise, mais plutôt, est-ce qu'il y a eu des sorties ou des faillites ?
03:49 Alors, il y a eu une sortie pas traditionnelle, mais bon, c'est jamais traditionnel
03:52 quand on investit dans les startups, j'ai eu une sortie, alors je suis rentré fin 2019,
03:56 et six mois plus tard, il y a eu une série A avec un fonds qui a voulu racheter tous les business angels,
04:01 et donc je suis sorti à +20% sur six mois, donc +40% sur un an, qui en soit pas mal,
04:05 mais ce n'est pas forcément ce qu'on cherche à faire quand on investit dans une société.
04:08 Non, mais des fois, c'est important quand on a la possibilité de sortir, de prendre son bénéfice,
04:12 parce que ça ne se passe pas toujours très bien, et deux, trois sociétés déjà qui sont un peu…
04:17 Alors après, par contre, actuellement, j'en ai deux, trois qui sortent un petit peu en difficulté,
04:21 donc voilà, un petit peu, on voit que l'activité d'investissement dans ce domaine-là,
04:25 c'est sûr que c'est risqué, donc il faut être prêt à encaisser aussi les chocs.
04:29 Vous cherchez à vous impliquer de manière générale, ou c'est plutôt passif ?
04:32 Vous avez mis l'argent, et puis vous allez contribuer à ce que vous deviez faire.
04:36 Alors, oui et non. Bon, tout d'abord, j'ai certaines compétences,
04:40 donc je ne vais pas pouvoir aider un entrepreneur à être plus entrepreneur,
04:44 alors c'est un peu à lui de le faire. Par contre, j'ai des compétences,
04:49 que ce soit au niveau internationalisation, que ce soit au niveau fonctionnel, RH, finance, etc.,
04:56 et puis, côté aussi, différentes compétences à ce niveau-là que je peux apporter,
05:02 toujours à la demande de l'entrepreneur, jamais en forçant.
05:06 Si besoin, si on vous sollicite, on vous consacrerait un petit peu de temps pour l'aider.
05:11 Indépendamment du côté financier, est-ce que vous avez des satisfactions, ou à contrario, des déceptions,
05:15 parce que comme vous disiez, c'est avant tout des relations, des expériences humaines
05:19 avec les entrepreneurs dans lesquels vous avez cru, dans lesquels vous avez investi ?
05:23 Principalement de la satisfaction, étant donné que quoi qu'il arrive,
05:27 même quand il y a un échec, on apprend, et donc l'apprentissage, la source d'apprentissage,
05:30 c'est en soi une source de satisfaction. La seule déception, mini-déception,
05:35 c'est quand on se dit « c'est dommage, on aurait pu se parler avant ».
05:38 On voit que par exemple, notamment dans les cas de start-up qui vont un peu moins bien,
05:43 on se dit « on aurait pu se parler il y a six mois, on aurait peut-être pu aider,
05:46 là maintenant c'est un petit peu tard ».
05:48 Alors effectivement, le conseil qu'on peut donner aux entrepreneurs,
05:50 jeunes ou moins jeunes, c'est de rester en contact avec ceux qui vous soutiennent
05:55 dès le départ, et de ne pas les appeler au dernier moment quand on est aux portes
06:00 du tribunal de commerce pour entrer en RG. Et souvent malheureusement,
06:05 ça arrive un peu comme ça, c'est trop tard, comme vous disiez,
06:07 ça serait mieux d'en parler quand il y a un problème, il vaut mieux en parler
06:10 pour essayer de le résoudre à plusieurs.
06:13 Indépendamment des start-up, dans quels autres actifs vous placez vos économies ?
06:19 Alors j'ai une stratégie un petit peu, qui vient d'un certain Nassim Taleb,
06:24 je ne sais pas si vous connaissez, c'est la stratégie du…
06:26 Le signe noir, il a écrit le signe noir, mais c'est pas la stratégie de l'entreprise.
06:29 Oui, il a écrit le signe noir, mais il a développé une stratégie en tant que trader
06:33 de ce qu'on appelle le barbel, c'est l'alter.
06:36 Donc une catégorie d'actifs extrêmement sûrs, peu risqués,
06:41 et une autre allocation dans des actifs très risqués, mais donc forcément
06:45 dans des quantités plus faibles, et entre les deux, rien.
06:48 D'accord.
06:49 Qu'est-ce que ça permet de faire ? En gros, ça permet de limiter les risques
06:52 à la baisse, et puis par contre d'être exposé potentiellement pour avoir
06:56 des gains importants sur les choses plus risquées, donc typiquement les actifs…
07:01 Vous avez de l'immobilier et des obligations, et des start-up et des cryptos.
07:04 Voilà exactement, parfait.
07:06 C'est à peu près l'équilibre.
07:08 C'est à peu près l'équilibre, encore que pour les obligations, ça dépend des pays,
07:12 certains pays ont tendance à aller plutôt dans la catégorie risqué également.
07:15 Oui, mais des élections classiques, on va dire, pas du high, du high yield.
07:20 Tout à fait.
07:21 Pour vous contacter, si on vous présentait un projet, comment fait-on ?
07:25 Ah bah écoutez, LinkedIn, je pense que c'est ce qu'il y a de plus simple.
07:27 C'est vrai, bah effectivement, c'est notre outil de travail.
07:30 Carl, merci.
07:31 Merci à tous de nous avoir suivis.
07:33 Je vous donne rendez-vous très vite sur le Lazer TV avec un autre business angel qui
07:37 verra nous partager son expérience.
07:39 Au revoir.
07:40 [Musique]
07:49 [Musique]