Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, la navigatrice Maud Fontenoy est son invitée à l’occasion de la sortie du livre «Les super pouvoirs des animaux marins» aux éditions Nathan.
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00:00 - Europain. - Pascal Proévou. - De 11h à 13h et Pascal c'est l'heure d'accueillir votre invité Maud Fontenoy à l'occasion de la sortie de son livre qui est sorti la semaine dernière "Les super pouvoirs des animaux marins".
00:12 - Et elle est là Maud Fontenoy et moi j'adore quand elle est là parce qu'elle nous fait rêver. - Bonjour. - Et puis parce qu'au fond on se dit "ce que vous avez fait, moi je le ferai pas".
00:24 - On est un peu admiratifs. - Pourtant il reste l'océan Indien à traverser. - J'ai déjà du mal à sortir de mon arrondissement.
00:34 Alors ce qui est formidable, d'abord je trouve que c'est un cadeau de Noël formidable pour les enfants. Quand on était enfant on avait des bouquins comme ça où on m'offrait des choses, où on apprenait plein de choses.
00:44 Et on n'a pas oublié ce qu'on apprenait quand on avait 5 ans, 10 ans, 12 ans, 13 ans. On ne l'a jamais oublié. Et là l'idée c'est "Les super pouvoirs des animaux marins".
00:53 Alors par exemple, il y a une méduse qui est immortelle, j'ai appris ça. Du haut de ses quelques millimètres, cette fascinante méduse a des capacités qui intéressent beaucoup les scientifiques.
01:04 Elle peut inverser sa croissance, c'est Benjamin Button. Une fois adulte, elle revient à l'état de larve pour recommencer à grandir. Mais elle est vraiment immortelle.
01:14 Non mais c'est un procédé qui est étudié aujourd'hui justement parce qu'à chaque fois on sort de la nature des solutions qui peuvent être appliquées aux hommes si on s'intéresse maintenant aux océans.
01:23 Et heureusement parce qu'on connaît mieux, figurez-vous, la surface de la Lune que la profondeur des océans. On ne connaît que 3 à 5% de la biodiversité marine.
01:29 On investit 100 fois plus dans l'espace que dans la recherche océanique. Donc on a finalement, nous, France, deuxième puissance maritime mondiale, première puissance maritime européenne.
01:39 On a un domaine extraordinairement grand, extraordinairement riche, grâce à notre Outre-mer, des mers vraiment aux quatre coins du monde.
01:46 Et pourtant, comme disait Éric Tabarly, la mer, les français, c'est ce qu'ils ont dans le dos quand ils sont allongés sur leur serviette à la plage.
01:53 Donc on connaît assez peu. Et moi, mon boulot au quotidien, que ce soit à travers mes films pour Canal, à travers tous mes bouquins et tout, c'est de montrer combien finalement tout est là.
02:03 Tout nous a été donné et que finalement la mer, chaque jour, vient au secours de la Terre, vient au secours des problématiques des humains aujourd'hui.
02:10 Et que c'est un domaine merveilleux, fascinant quand on lit ce livre, ce que je peux raconter sur cet océan de solutions.
02:17 À chaque fois, on se dit "mais c'est dingue !" Le cœur de la baleine, qui est une gangue de graisse de 600 kilos, qui à chaque battement absorbe l'équivalent de 6 baignoires de sang,
02:26 et dont on tente de s'inspirer pour faire un pacemaker pour demain pour l'homme, parce qu'en fait, le cœur de la baleine, il est spécifique.
02:32 Il a un réseau de nanofibriles qui capte l'électricité qui est produite dans le corps de la baleine, et il fonctionne tout seul avec ce réseau-là.
02:39 Et donc, on fait aujourd'hui un pacemaker pour l'homme sans pile, grâce à l'étude de la baleine.
02:43 Et tu te dis qu'aujourd'hui, il y a eu tant de fois des baleines massacrées, et que les baleines, elles ont beaucoup plus de valeur vivante.
02:50 D'ailleurs, c'est estimé selon l'ONU qu'elles auraient une valeur de 1000 milliards de dollars aujourd'hui, leur patrimoine, et elles captent également le CO2,
02:57 puisque chaque baleine, une vie, c'est 14 000 arbres. Enfin, tout ça, c'est des choses qu'on ne sait pas, et ça te permet de voir une espèce, pas uniquement sous le prisme du mystère, mais sur la reconnaissance.
03:07 - Mais cette méduse, elle est où ? Cette méduse immortelle, elle est où ?
03:09 - Elle est étudiée en laboratoire, on la retrouve dans l'Atlantique, mais c'est une méduse qui a une spécificité d'arriver à se régénérer.
03:17 - Et on oublie de conserver, par exemple, il y a des animaux qu'on découvre chaque année au fond des océans.
03:22 - On connaît que 3 à 5 % de la biodiversité marine.
03:24 - 3 à 5 %, ça veut dire qu'il y a 95 % des poissons qu'on ne connaît pas ?
03:29 - Il y a une petite espèce, il faut savoir quand même que la richesse de l'océan, c'est-à-dire qu'il y a 3 milliards d'années, on est né dans la profondeur des océans.
03:36 La vie, elle est née dans la profondeur, au niveau des sources hydrothermales.
03:41 - D'imaginer que nous sommes sortis de l'océan et qu'on est là tous les deux en train de se parler,
03:46 le processus que ça demande, c'est très compliqué.
03:51 Je veux bien qu'on m'explique Darwin, mais je veux dire, on sort quand même de l'océan, comme vous dites, et on est là en train de se parler tous les deux.
03:57 Convenez que le chemin est long !
03:59 - Et ce qui est dingue, c'est que le dauphin qu'on aime tant, cet animal marin, a été à un moment donné un animal terrestre,
04:05 et on remarque dans ses nageoires des traces de phalanges, et il a rejoint la mer pour y assurer sa survie.
04:10 Il s'est dit "Allez, on va pas continuer sur Terre".
04:12 - Je savais pas que le dauphin avait été un animal marin, un animal terrestre.
04:16 - Alors, je peux pas vous dire exactement dans les milliards d'années, le période de vie du dauphin,
04:22 mais en l'occurrence, dans une période de son existence, et il a rejoint ensuite la mer.
04:26 Et l'homme aujourd'hui retrouve la mer, pareil, pour y trouver des solutions pour son avenir.
04:29 - Alors, j'ai graine, d'abord c'est vraiment un livre qui va faire un malheur, je pense, à Noël,
04:34 parce que c'est un très beau livre, c'est une très bonne idée à offrir, parce que c'est un territoire,
04:38 en plus, il y a une iconographie qui est vraiment très très réussie.
04:41 C'est un livre, moi je vais le garder d'ailleurs, parce que j'ai des petites veux,
04:45 donc, on a découvert que des reptiles et amphibiens avaient la même capacité,
04:50 Jonathan est une tortue de 190 ans, par exemple.
04:52 La photographie n'existait pas à sa naissance, l'ampoule n'avait pas été inventée,
04:56 et Victor Hugo était encore vivant.
04:58 Elle coule des jours heureux sur l'île de Sainte-Hélène.
05:01 - Non, c'est vrai que... - Une tortue de 190 ans ?
05:04 - 190 ans, et on a trouvé des requins, le requin du Groenland notamment,
05:08 qui auraient 400 ans. Un requin de 400 ans.
05:11 Alors, il y a aussi des espèces, comme notamment le requin, qui répare leur télomère,
05:15 vous savez, le bout du chromosome, et qui serait en capacité, justement, on les étudie aujourd'hui.
05:19 - Pour les hommes, les télomères ? - Exactement, pour éviter contreveillissement.
05:23 - C'est très important, les télomères. - Et bien ça, c'est le requin qui nous l'apprend,
05:26 et également le homard, on a vu des homards de 160 ans,
05:29 qui ne seraient probablement pas morts si on ne les avait pas attrapés,
05:32 parce qu'ils ont cette capacité de réparation de leur télomère.
05:35 - Il y a les éponges de mer aussi, qui sont bien des animaux fixés au rocher,
05:38 elles sont incapables de se déplacer, il existe des milliers d'espèces de toutes les couleurs,
05:41 et on en découvre tous les jours, certaines pourraient vivre jusqu'à 11 000 ans, c'est vrai ?
05:44 - Ah oui, les éponges de mer, c'est ce qu'on appelle les corbeilles...
05:47 - On considère que c'est du vivant, l'éponge ?
05:50 - On considère que tout ça est du vivant, c'est comme les coraux, les coraux c'est une espèce vivante,
05:53 et alors aujourd'hui on s'en inspire notamment pour l'architecture,
05:56 parce qu'elles ont un exosquelette extrêmement solide,
05:59 avec très très peu de matériaux, et donc on s'inspire pour en faire les bâtiments de demain.
06:02 - Alors on pourra jouer également avec ce livre, et on va jouer tout de suite avec Olivier Guenec,
06:05 pourquoi pas, parce que quand on a une question à poser,
06:08 on la pose à Olivier Guenec.
06:11 Vous connaissez notre ami Olivier Guenec, dit M. Boubouk ?
06:14 - J'ai toujours les réponses ! - M. Boubouk êtes-vous avec nous ?
06:17 - Bonjour à tous ! - Bonjour M. Boubouk êtes-vous avec nous ?
06:20 - Je suis là ! - Quelle est la différence
06:23 entre un manchot
06:26 et un pingouin ?
06:29 - Entre un manchot et un pingouin ?
06:32 - Moi j'aurais interdit M. Boubouk en mer, parce que je ne suis strictement bien le pape.
06:35 - Mais il est génial ! - Contrairement aux pingouins,
06:38 le manchot ne se sert pas de ses ailes pour voler !
06:41 - Non !
06:44 - Non mais ça sort de ma tête !
06:47 - Il vit en Antarctique moi monsieur !
06:50 - Donc contrairement aux pingouins, le manchot ne se sert pas de ses ailes
06:53 pour voler mais pour nager, il vit en Antarctique au pôle sud,
06:56 alors qu'on retrouve le pingouin en Arctique au pôle nord.
06:59 C'est vrai que c'est des animaux absolus. Vous, vous les avez vus de près en plus ?
07:02 - Oui, le manchot en Antarctique, j'ai pu mener une expédition
07:05 avec des jeunes enfants sourmuets, et alors le manchot il a une spécificité aussi,
07:08 c'est qu'il a une molécule qui est étudiée au surdu pour l'homme pour conserver les animaux.
07:11 Parce qu'en fait, la maman manchot, vous savez, elle laisse le papa qui couvre les oeufs,
07:14 et puis le temps qu'il naisse, ensuite elle part au large,
07:17 très très loin pour aller récupérer de la nourriture.
07:19 Et en fait elle est capable de conserver dans son jabot de la nourriture fraîche
07:23 pendant plusieurs semaines, voire mois, et elle va la régurgiter pour son bébé,
07:27 mais en parfait état de conservation.
07:29 Et donc c'est cette molécule-là de conservation qui est étudiée actuellement
07:32 par un chercheur français du CDRS.
07:34 - Bon, votre dernière expédition c'était quand, mot de frontenoir ?
07:37 - Écoutez, très honnêtement c'était pour aller nager il y a un mois avec les requins
07:41 au large des Bahamas, où il y a une femme incroyable
07:45 qui va nager avec les requins, qui les touche pour enlever les hameçons
07:49 qu'ils ont accrochés dans leur mâchoire, parce qu'il y a beaucoup de pêches sportives
07:52 qui menacent cette espèce.
07:54 Et je me suis retrouvée donc au fond de l'eau avec cette dame,
07:56 à essayer de décrocher les hameçons de la gueule du requin,
07:59 des requins de 2 mètres.
08:01 - Mais ils peuvent vous attaquer ?
08:02 - Alors, étonnamment, j'ai eu moins peur avec ces requins à ce moment-là,
08:06 dans l'eau, où je ne sentais vraiment aucune menace,
08:08 avec vraiment une confiance qui est faite, que parfois avec certains êtres humains.
08:13 - Non mais là, arrêtez, je vous assure.
08:15 - Non mais je vous assure.
08:16 - Non mais arrêtez, vous n'allez pas avoir un requin comme ça.
08:19 - Monsieur Boubouk, sauvez-moi, vous venez avec moi avec les requins.
08:21 - Non mais c'est des requins qui... Pourquoi c'était des requins ?
08:23 Pourquoi ils ne vous ont pas attaqué ?
08:25 - Non, la vérité c'est que...
08:26 - Un requin ça attaque, c'est des requins qui n'attaquent pas.
08:27 - Non, les requins, ils n'ont pas d'appétence pour les humains.
08:30 Et contrairement à ce que vous pouvez imaginer, ils n'ont pas d'appétence.
08:33 Quand il y a une blessure sur l'homme, tout de suite il va relâcher et il ne te mangera jamais.
08:38 Donc le requin n'est pas une menace pour l'homme,
08:40 il y a beaucoup plus d'accidents avec beaucoup plus d'espèces.
08:43 - Donc les dents de la mer, c'est un fond d'âge ?
08:45 - Ah non, je suis allée voir justement la personne qui était le conseiller sur les dents de la mer,
08:48 à l'occasion de ce tournage, où il nous raconte comment ça a été fait avec le faux requin en plastique et tout,
08:54 et il me dit que ça a terrifié des générations.
08:56 - C'est traumatisant.
08:57 - Je me souviens de la dernière scène du faux requin, effectivement.
08:59 - Alors, la possibilité c'est que le requin pour avoir nagé là avec eux
09:02 dans tous les sens, aucune menace.
09:04 - On va aller nager avec les requins.
09:06 - On va écouter.
09:07 On marque une pause, monsieur Fabrice ?
09:10 - Oui, absolument, on va faire une pause.
09:12 - Ça va aujourd'hui ?
09:13 - Ça va très bien aujourd'hui, je me suis réveillé à l'heure.
09:15 - Hier il s'est levé à 1h30, je le rappelle pour ceux qui n'écoutaient pas l'émission d'hier.
09:19 Il s'est levé à 1h30 en pensant qu'il était 5h.
09:22 Donc c'est quelqu'un déjà qui peut se tromper de 4h.
09:25 Donc c'est quand même extraordinaire.
09:27 Donc il s'habille à 1h30, il prend sa voiture, il rentre dans sa voiture.
09:30 - Il est à 1h30 du matin, donc moi quand on me raconte ça, je suis quand même un peu...
09:36 - Ça peut arriver.
09:37 - Bon, la pause et on est avec Maude Fontenoy avec ce bouquin formidable
09:40 "Les super pouvoirs des animaux marins".
09:43 A tout de suite.
09:44 - Et avant de retrouver Maude Fontenoy dans un instant avec Pascal Praud,
09:47 je vous rappelle que cet après-midi, Christophe Ondelade vous donne rendez-vous de 14h à 15h.
09:51 Fait divers affaires criminelles, Christophe Ondelade vous raconte les histoires
09:54 qui ont marqué les Français.
09:55 Et tout à l'heure, Christophe Ondelade vous racontera l'histoire de Christophe Faviot,
09:59 ce père qui ne voulait pas perdre pour connaître l'histoire.
10:02 C'est tout à l'heure, de 14h à 15h, et sur Europe 1 bien sûr.
10:06 - Maude Fontenoy est avec nous et Maude Fontenoy, elle nous fait rêver.
10:15 Parce que c'est vrai que moi, je n'oserais pas partir avec vous.
10:19 - Si, si, ça se fait, vous vous occupez de vous.
10:21 - Mais non, parce que je vous décevrais.
10:24 Je vous assure, je vous décevrais.
10:26 Je ne serais pas à la hauteur de ça.
10:27 Moi, je ne suis pas un aventurier.
10:29 Je suis une petite chose, je suis dans un studio, mais j'aurais peur.
10:33 - Il faut gérer son calme.
10:34 - Comment ?
10:35 - Il faut gérer son stress.
10:36 - Oui, il faut gérer son stress, comme vous dites.
10:39 Je ne suis pas courageux comme vous.
10:41 Mais il y a toutes les gens qui sont courageux.
10:43 Aller nager avec des requins ?
10:45 - Non.
10:46 - Mais si, dans une cage, Pascal, vous pourriez.
10:48 Vous vous mettez dans une cage, et puis avec des requins autour.
10:51 - Ecoutez, peut-être que je me surprendrai moi-même.
10:55 - Il faut se surprendre.
10:56 - Oui, je pars en Australie dans trois semaines.
10:58 - Ah la chance !
10:59 - Mais les hommes qui ont traversé votre vie, ils ont peur pour vous, parfois ?
11:04 - Oui, toujours.
11:06 Oui.
11:07 - Et c'est vous qui êtes plus courageuse qu'eux, souvent ?
11:10 - Disons que je suis plus audacieuse.
11:12 Je suis quelqu'un qui est extrêmement organisé,
11:14 parce que je considère, au contraire, que tout ce que pensent les gens,
11:16 il n'y a pas du tout de témérité.
11:17 C'est un énorme travail, une énorme concentration,
11:19 une remise en question sans cesse,
11:21 vraiment être attentif à tout, tout le temps.
11:24 Ça vous apprend la gestion de votre stress, de votre peur,
11:28 parce que quand tu es dans les 40e rugissants,
11:30 qu'à un moment donné il faut sortir,
11:31 que tu as 120 km/h de vent,
11:33 que tu choques une écoute, ça te casse deux doigts,
11:36 tu es forcée de continuer ta manœuvre,
11:38 je peux te dire que tu as besoin d'être extrêmement concentré.
11:40 Et c'est vrai que moi, je me surterre aujourd'hui,
11:42 quand il y a des choses un peu stressantes,
11:44 parfois je rassemble encore mes mains,
11:46 et je suis là, bon alors, ok, ma petite Maud, ça va aller, respire.
11:49 Et je vois que mes enfants, j'ai quatre enfants,
11:51 et mon plus grand de 15 ans, des fois il me dit,
11:53 "Maman, je fais comme toi, je me dis, allez, respire, concentration."
11:57 Voilà, il faut se recentrer et se concentrer,
11:59 et je pense qu'on est capable de réaliser des défis plus grands que nous.
12:02 Moi, ce que m'ont appris mes aventures,
12:03 c'est que même une traversée à la rame,
12:05 elle se traverse d'abord coup de rame après coup de rame,
12:07 jour après jour,
12:08 et que finalement la plus grande montagne de nos défis,
12:11 chacun de ceux qui nous écoutent,
12:13 on a tous à relever des défis au quotidien,
12:15 et souvent on se met un peu dans les nuages.
12:17 Il ne faut pas se focaliser dans les nuages,
12:18 il faut se dire, je vais déjà couper la montagne en petits morceaux,
12:21 et puis petit bout par petit bout,
12:22 finalement moi à la rame, j'ai jamais été aussi près du but.
12:24 Chaque jour quand je me couchais, je me disais,
12:26 je ne sais pas où je serai demain,
12:27 mais là je peux te dire que j'ai donné le meilleur de moi-même,
12:29 et que voilà, je n'ai jamais été aussi près du but.
12:31 - Mais vous avez dit que vous aviez quatre enfants,
12:33 et j'imagine aussi qu'il y a une inquiétude.
12:35 Vous avez sans doute été, comme nous tous,
12:37 saisi par la mort de cet homme
12:40 qui avait consacré sa vie au Titanic,
12:42 et qui a accepté une mission au fond de l'eau,
12:45 dans un petit sous-marin,
12:47 et c'est là qu'on voit parfois la folie des explorateurs,
12:50 sans doute l'avez-vous compris, cet homme,
12:52 mais peut-être vous-même ne seriez-vous pas montée dans ce sous-marin ?
12:57 - Non, la vérité c'est que je ne serais pas montée dans ce sous-marin,
13:00 c'est que ce que j'ai le sentiment de faire,
13:02 j'ai le sentiment de prendre du beau.
13:04 - De la polonrie nargelée, que vous connaissiez peut-être ?
13:06 - Non, mais c'est vrai que je vous avais beaucoup suivi,
13:08 notamment, c'est vrai que ça nous a tous complètement bouleversés,
13:11 moi je pense que je prends moins de risques en faisant mes aventures
13:14 qu'en traversant la route,
13:15 si je traverse la route en regardant ton téléphone
13:17 sans faire attention où tu vas.
13:18 Donc moi je pense que les risques sont très mesurés.
13:20 Après c'est vrai que j'ai fait toutes mes aventures aussi avant d'être maman,
13:23 parce que toutes mes aventures extrêmement risquées,
13:25 je les ai faites avant d'être mère,
13:26 aujourd'hui ce que je fais, vraiment les risques sont complètement limités,
13:31 j'ai pas le sentiment de risquer ma vie.
13:32 - Vous avez monté il y a un mois, vous avez nagé,
13:34 vous êtes allé retirer des hameçons dans la bouche d'un requin,
13:37 ce que je fais c'est pas du tout risqué,
13:39 vous avez complètement raison, c'est ce que fait tout le monde d'ailleurs !
13:42 - Bien sûr !
13:43 - Mais bien sûr !
13:44 Bon, on est avec Nicolas, bonjour Nicolas,
13:46 et vous voulez peut-être interroger,
13:48 vous-même vous avez la fibre explorateur,
13:51 ou la fibre aventurier peut-être,
13:52 je sais pas d'ailleurs, comment vous qualifiez, au fond ?
13:56 Vous diriez quoi de vous ?
13:58 - Moi quand je signe les papiers administratifs,
14:00 vous savez les serfas, je mets une navigatrice,
14:02 les mecs me regardent avec des grands yeux, mais non...
14:06 - Au fond, quel est le trait principal de votre personnalité ?
14:10 - Moi je suis une passionnée,
14:12 j'aime faire les choses avec souci d'excellence,
14:14 donc quand je cuisine j'essaie de faire des recettes compliquées,
14:16 j'aime pas la recette du truc trop simple,
14:18 j'aime bien les choses, j'aime bien les gens qui se donnent à fond,
14:21 et qui essayent de faire bien ce qu'ils font,
14:23 donc voilà, et on peut mettre ce souci de l'excellence
14:26 au quotidien, dans sa vie personnelle, professionnelle,
14:28 sa famille, ses amis, enfin là,
14:30 d'essayer de faire bien les choses,
14:31 d'être digne de sa condition d'homme,
14:33 on n'est pas beaucoup de temps sur Terre,
14:35 et pour certains d'entre nous on est extrêmement privilégiés,
14:37 je pense qu'il faut essayer, voilà, au moins de garder le sourire...
14:39 - Alors c'est formidable évidemment,
14:41 mais je pense à vos enfants,
14:43 en vous écoutant,
14:45 cette exigence, il faut être à la hauteur de cette exigence,
14:48 et j'imagine vos enfants,
14:50 qui sont à l'école,
14:52 et comment vous pouvez leur transmettre
14:54 cette volonté d'excellence,
14:56 et peut-être n'ont-ils pas eux-mêmes
14:58 toujours envie d'avoir 18, 19,
15:00 et peut-être sont-ils contents d'avoir 12 ou 13,
15:02 et que...
15:04 - C'est marrant, vous connaissez Maé donc !
15:06 - Non mais, non mais, j'imagine,
15:08 parce que, j'imagine
15:10 que c'est...
15:12 combien c'est difficile de vivre avec des gens
15:14 qui sont exigeants pour eux, parce qu'ils le sont aussi
15:16 pour les autres, et c'est pas si fréquent
15:18 de vouloir
15:20 faire le mieux
15:22 dans tous les domaines possibles.
15:24 - Non mais je vous comprends, moi j'essaie vraiment de les pousser
15:26 à faire ce qu'ils aiment, et à essayer de se dépasser dans ce qu'ils aiment.
15:28 L'idée c'est pas d'être le meilleur
15:30 de sa classe, mais d'essayer de faire bien,
15:32 et notamment j'ai eu un enfant,
15:34 mon grand là, et je l'embrasse,
15:36 qui a eu des difficultés personnelles assez grandes,
15:38 avec une très grave maladie,
15:40 donc il sait ce que c'est que de batailler,
15:42 contre les injustices aussi de l'existence,
15:44 et je pense que tous, et les petits, ils essayent
15:46 de faire bien. Alors c'est vrai que c'est
15:48 ce modèle là, ça met une petite pression,
15:50 mais ils essayent quand même de se dépasser.
15:52 - Moi je trouve que c'est bien d'avoir une mère comme vous, j'en suis sûr.
15:54 11h49, on va marquer une pause, à tout de suite.
15:56 - Vous écoutez Pascal Praud, 11h à 13h, sur Europe 1.
15:58 - Appelez Pascal Praud
16:00 au 01 80 20 39 21.
16:02 - De 11h à 13h sur
16:04 Europe 1, avec notre invité Maude Fontoy
16:06 qui vient de sortir son dernier
16:08 ouvrage "Les super pouvoirs des animaux marins",
16:10 sorti aux éditions Nathan.
16:12 - Alors nous avons
16:14 une sorte de
16:16 Steven Spielberg,
16:18 qui produit cette émission,
16:20 avec DJ Fab. - Oui modestement.
16:22 - Modestement, et qui nous a mis
16:24 le grand bleu qui avait été un
16:26 film-événement, et une
16:28 musique qui allait avec. Bon,
16:30 Nicolas, parce que j'ai annoncé Nicolas, mais finalement
16:32 Nicolas, on lui a pas donné la parole. Bonjour Nicolas.
16:34 - Bonjour monsieur Praud, bonjour madame Fontoy.
16:36 - Vous avez peut-être une question,
16:38 bonjour, à poser
16:40 à Maude Fontoy. - Oui,
16:42 moi je suis enseignant d'histoire
16:44 et de géographie, est-ce que vous n'avez pas l'impression
16:46 que c'est quand même un des paradoxes de notre
16:48 enseignement, où la mer qui occupe
16:50 70% de notre planète,
16:52 finalement, ne soit
16:54 quasiment oubliée de nos programmes
16:56 scolaires, et on consacre
16:58 finalement l'essentiel de notre enseignement
17:00 à la terre ? - Ben non,
17:02 mais vous lisez dans mes pensées.
17:04 Non, évidemment, je travaille
17:06 avec l'Education nationale depuis maintenant
17:08 près de 20 ans, on a nos programmes éducatifs, on a
17:10 touché à peu près un peu plus
17:12 d'un million d'enfants depuis la création de la fondation,
17:14 on travaille avec les inspecteurs généraux de l'Education nationale
17:16 pour refondre les programmes,
17:18 et notamment les programmes d'histoires géo, pour y
17:20 placer de plus en plus de domaines maritimes.
17:22 Il y a encore beaucoup de travail,
17:24 je crois beaucoup dans l'année 2025,
17:26 pourquoi, vous allez vous dire ça, pourquoi 2025 ?
17:28 Parce que Emmanuel Macron a décidé que l'année 2025
17:30 serait l'année de la mer, parce que la France, pour la toute
17:32 première fois, va accueillir un sommet international
17:34 des Nations Unies sur l'océan,
17:36 en France, qu'elle est tous les 4 ans, et cette fois-ci ça aura lieu
17:38 en France, donc j'espère qu'on puisse
17:40 repeindre en bleu un petit peu
17:42 la France, la couleur de repeint,
17:44 pour faire parler de la mer
17:46 et comprendre à tout un chacun que quel que soit l'endroit où on
17:48 habite, les océans, tout simplement,
17:50 c'est déjà la moitié de l'oxygène que l'on respire,
17:52 déjà dans ce studio, chacun d'entre nous,
17:54 un poumon sur deux ne respire que grâce à l'océan,
17:56 avant l'effort amazonien, c'est le premier régulateur
17:58 du climat, c'est près de 22 000 médicaments
18:00 dont on parlait dans ce livre,
18:02 plein de nouveautés d'antioxydants,
18:04 d'anti-inflammatoires, d'anticancers qui
18:06 viennent de la mer, c'est également la marmite
18:08 de l'humanité, quand même, t'as
18:10 un humain sur quatre qui ne mangerait pas
18:12 de protéines s'il n'y avait pas les protéines de la mer,
18:14 donc à chaque fois, quand tu regardes la mer,
18:16 tu trouves vraiment une solution en termes d'énergie,
18:18 l'eau également,
18:20 il y a 300 millions de personnes aujourd'hui
18:22 qui boivent grâce à
18:24 la désalinisation de l'eau, alors c'est vrai que
18:26 dans l'occurrence, cette désalination, je l'ai testée
18:28 dans mon batoirade parce que j'avais bu mon urine à un moment donné,
18:30 mon désalinateur est tombé en panne,
18:32 mais en général ça ne tombe pas en panne, et
18:34 à grande échelle, ça fonctionne assez bien.
18:36 Mais voilà, cette richesse-là, elle vient de la mer.
18:38 - Non mais je vous en prie, parce qu'on avait,
18:40 lorsque vous étiez venu sur CNews,
18:42 on avait évoqué cet épisode.
18:44 On pourra voir la sortie d'un documentaire bleu
18:46 "Un océan de solutions"
18:48 sur Canal+ fin 2023,
18:50 le premier épisode porte sur la Polynésie.
18:52 - Voilà, ça va diffuser
18:54 le 7 décembre, et en fait c'est une série
18:56 de 15 numéros qu'on a
18:58 souhaité avec Canal+, donc c'est le premier
19:00 numéro qui passe au début décembre,
19:02 et je vais aux quatre coins du monde voir les derniers
19:04 paradis, les endroits sublimes
19:06 et exceptionnels qui restent encore,
19:08 et les gens qui se sauvegardent,
19:10 et les solutions. - Et là je vous envie, on devrait faire
19:12 tout ça pendant un an,
19:14 faire le tour du monde, et voir
19:16 des lieux où on ne va jamais,
19:18 la Polynésie ça fait rêver. On peut voir,
19:20 on va entendre le teaser,
19:22 Fabrice ? - Bonjour à tous, je suis Maude Fontenoy,
19:24 j'ai traversé l'océan Atlantique
19:26 et Pacifique à la rame, en solitaire et sans
19:28 assistance.
19:30 J'ai ensuite réalisé
19:34 le tour du monde à la voile
19:36 et à contre-courant.
19:38 Dans chacune de mes aventures, j'ai voulu
19:42 montrer qu'avec détermination,
19:44 l'homme était capable de réaliser des rêves
19:46 plus grands que lui.
19:48 Dans cette série de documentaires,
19:50 je vous propose de partir à la rencontre
19:52 de ces hommes et de ces femmes qui, comme moi,
19:54 consacrent leur vie à mieux comprendre
19:56 pour mieux protéger nos océans.
19:58 Nous avons tous besoin
20:02 de l'océan, pour ce qu'il nous apporte gracieusement.
20:04 Énergie, nourriture,
20:06 médicaments, alimentation.
20:08 La vie est née dans la profondeur des océans,
20:10 et aujourd'hui, l'homme y retourne
20:12 pour y puiser des solutions pour sa survie.
20:14 Dans ce premier numéro,
20:18 je vous invite dans un voyage incroyable,
20:20 au cœur du Pacifique,
20:22 en Polynésie française,
20:24 à la rencontre de marins, de pêcheurs,
20:26 de scientifiques, de chercheurs, d'entrepreneurs
20:28 qui consacrent leur temps
20:30 à développer les solutions
20:32 qui viennent du Grand Bleu.
20:34 Maud Fontenoie va rester avec nous après 12h,
20:38 parce qu'on a encore plein de questions à lui poser.
20:40 Bleu, un océan de solutions, c'est sur Canal.
20:42 Fin 2023, M. Boubouk,
20:44 quel est l'endroit le plus étonnant
20:46 de vous être allé sur Terre ?
20:48 - Alors là, je serais incapable de vous le dire.
20:50 L'endroit le plus étonnant...
20:52 - Est-ce que vous êtes sorti de France ?
20:54 - Oui, oui, oui, je suis encore... Non, non, sorti de France,
20:56 non, pas tant que ça ! Non !
20:58 Non, je suis en train de réfléchir, non, non.
21:02 - C'est un génie, c'est un génie.
21:04 - Je sais pas, je sais pas.
21:06 - Vous n'êtes pas allé dans un océan ?
21:08 - Non, mais très peu malheureusement.
21:10 Mais non, mais en Bretagne, il y a des
21:12 falaises roses, comment ça s'appelle ?
21:14 - Les Granitroses !
21:16 - Oui, les Granitroses de Pérouse-Guirec.
21:18 - Pérouse-Guirec, voilà, ça c'est l'endroit le plus étonnant.
21:20 - Il y a mieux, mais c'est sympa.
21:22 - C'est beau, c'est magnifique.
21:24 - La Bretagne, c'est exceptionnel. Allez, la pause, on revient
21:26 tout de suite.
21:28 - A midi, les infos de la Medj-Ed, vous écoutez 11h-13h,
21:30 Pascal Pro sur Europe 1.
21:32 - Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1,
21:34 - Rendez-vous sur la page Facebook
21:36 de Pascal Pro et vous.
21:38 - Maud Fontenoy est restée avec nous pour les super pouvoirs
21:40 des animaux marins, et puis Olivier Guénin
21:42 qui est là parce que la page Facebook, d'ailleurs on n'a pas
21:44 dit combien d'auditeurs
21:46 d'Europe 1 sont désormais inscrits sur cette page.
21:48 - C'est un carton, parce que c'est un carton,
21:50 on est à 2400 quasiment.
21:52 - Ah bien ! - Non mais on a pris 400 abonnés en une
21:54 semaine ! C'est bien ! Mais vous n'êtes pas fiers ?
21:56 - Enfin, nous ne sommes
21:58 pas dans les abysses.
22:00 (rires)
22:02 - Qu'est-ce que vous voulez me dire ?
22:04 - Nous nous montons à la surface.
22:06 - Ah oui, bien sûr, évidemment !
22:08 - Est-ce que vous savez le pourcentage des abysses
22:10 qui n'ont pas été explorés encore ?
22:12 - Oh, je dirais 60-70% !
22:14 - 95% des abysses !
22:16 - Mais c'est quoi les abysses ?
22:18 - C'est les profondeurs les plus profondes !
22:20 (rires)
22:22 - Avec des estèles, vous savez...
22:24 - Désolé Maud, ce sont mes mots !
22:26 - On a tous cette image
22:28 du poisson là avec...
22:30 - Oui, dans les monts !
22:32 - J'ai une petite culture !
22:34 - Qu'est-ce qu'on nous dit sur les réseaux sociaux ?
22:36 - Oui, oui, j'y vais !
22:38 - Les profondeurs les plus profondes !
22:40 - Eh oui, évidemment !
22:42 - Vous avez bien fait de me ramener ici !
22:44 - La préservation des océans, c'est la base de la vie,
22:46 on les néglige trop !
22:48 - Qu'est-ce qu'il y a ?
22:50 - Maud réalise un travail formidable,
22:52 mais je n'aurais pas le courage
22:54 de faire tout ce qu'elle fait !
22:56 - On termine avec Odile, qui a une proposition
22:58 à Camp Pascal Pro au milieu des phoques en Bretagne.
23:00 - Il n'y a pas de phoques en Bretagne !
23:02 - Il y a des phoques en Bretagne !
23:04 - Ah bon ?
23:06 - Tiens ! - Incroyable !
23:08 - Mais où ça ? - Dans la Bretagne Nord, Finistère !
23:10 - Bon...
23:12 - Ecoutez, là, vous m'apprenez !
23:14 - Là, bravo !
23:16 - Le requin est l'animal marin le plus menacé par les humains,
23:18 il est aussi consommé pour sa chair
23:20 et exploité par les industries cosmétiques
23:22 et pharmaceutiques pour le squalene
23:24 de son foie et son cartilage.
23:26 Un quart des requins dans le monde seraient menacés
23:28 d'extinction. C'est-à-dire que c'est un animal
23:30 qui est en danger, le requin ?
23:32 - Complètement ! C'est-à-dire qu'à la fois, tu as le requin
23:34 qui est...
23:36 120 millions de requins sont tués chaque année
23:38 uniquement pour leurs ailerons, donc en fait...
23:40 - 120 millions ? - 120 millions, la pêche asiatique,
23:42 on les prend vivants, on leur coupe leurs ailerons,
23:44 on les laisse parce que la chair, finalement,
23:46 elle se vend assez mal, mais on fait des soupes d'ailerons
23:48 de requins qui seraient soi-disant aphrodisiaques.
23:50 Et dans le même temps, le requin, c'est l'animal
23:52 le plus abouti de toute la vie
23:54 océanique, il est tout en haut de la chaîne.
23:56 On remarque par exemple que quand tu as
23:58 des requins qui disparaissent, c'est la...
24:00 par conséquence, les barrières de corail qui disparaissent.
24:02 Et après, je peux vous expliquer, en fait,
24:04 la chaîne qui permet d'expliquer que
24:06 le requin, sans lui, il n'y a plus de barrières de corail.
24:08 Les barrières de corail, c'est un quart de toutes
24:10 les espèces qui vivent dans les océans.
24:12 C'est la préservation contre les vagues
24:14 de nos côtes, de nos îles.
24:16 Donc à chaque fois, le requin, il a un rôle primordial.
24:18 Et puis, on parlait de la réparation des télomères,
24:20 de la lutte contre le vieillissement,
24:22 des capacités cicatrisantes, et puis aussi...
24:24 Je ne sais pas si je vous ai déjà parlé
24:26 de cette peau du requin qui a une structure
24:28 très particulière avec des dendicules
24:30 qui empêchent l'adhérence des bactéries.
24:32 Donc aujourd'hui, il y a une start-up française qui a inventé un procédé
24:34 en s'inspirant de la peau du requin pour recouvrir
24:36 l'intérieur de nos hôpitaux et pour empêcher
24:38 la prolifération des maladies nosocomiales.
24:40 Parce qu'en fait, il y a cette spécificité-là
24:42 donc du requin. - Le requin est inspirant.
24:44 - Oui, oui, et pour éviter 45 000 morts dans le monde
24:46 de ces maladies. - Et puis, il y a des animaux
24:48 mythiques, la baleine, bien sûr,
24:50 c'est le plus grand et le plus gros animal de la planète.
24:52 - Ah bah, la baleine bleue, c'est vrai que c'est assez fascinant.
24:54 - Mais il y en a combien des baleines bleues ?
24:56 Et on les trouve où ?
24:58 - Les baleines, en général,
25:00 elles viennent manger dans les mers du Sud,
25:02 en Antarctique, parce qu'elles mangent du krill.
25:04 - C'est quoi le krill ? - Le krill, c'est des
25:06 petites, petites crevettes.
25:08 Elles avalent des énormes quantités d'eau.
25:10 Vous voyez ces images où la baleine sort de l'eau
25:12 dans un gros jet d'eau ? C'est parce qu'en fait,
25:14 ils ont fait un cercle, en général, pour que le krill
25:16 reste au milieu et elle arrive par en dessous,
25:18 elle ouvre son énorme gueule avec ses fanons et elle va
25:20 recracher l'eau en surface et elle va manger tout le krill.
25:22 Donc elles se nourrissent, elles grossissent, elles grossissent, elles grossissent en Antarctique,
25:24 c'est là où vous les voyez le plus calme, le plus paisible.
25:26 Et ensuite, après, elles vont remonter dans
25:28 les mers chaudes et notamment en Polynésie, où là, elles mettent bas,
25:30 où là, elles vont jeûner, et où là, vous pouvez
25:32 avoir la chance, en Polynésie,
25:34 et c'est le documentaire pour Canal,
25:36 on va nager avec les baleines et avec leurs baleineaux,
25:38 et en fait, elles sont vraiment en paix.
25:40 - Mais vous, vous allez nager à côté de baleines ?
25:42 - Baleines avec son baleineau, absolument.
25:44 - Et dans le documentaire de
25:46 Canal, qui sera diffusé fin décembre,
25:48 on voit...
25:50 - Absolument, on voit tous ces animaux marins qui sont
25:52 extraordinaires et la magie
25:54 du contact entre l'homme, parce qu'en fait,
25:56 ces animaux, honnêtement... - Qui sont paisibles.
25:58 - Extrêmement paisibles, mais vous allez être surpris avec
26:00 les images des requins, vous allez voir des requins,
26:02 je sais que vous aimez les chats, des requins qui se comportent
26:04 autour de moi dans l'eau, comme un petit banc
26:06 de chat qui vient, et il vient...
26:08 Il vient se poser sur mes genoux,
26:10 elle vient poser sa tête, le requin... - Oui, mais il y a des requins paisibles,
26:12 mais il y en a d'autres qui sont agressifs.
26:14 Ce qu'on appelle le requin blanc, c'est... - Le requin blanc,
26:16 c'est le requin le plus gros,
26:18 et souvent, il est agressif
26:20 quand il se sent agressé, et quand
26:22 potentiellement... - S'il a faim.
26:24 - Quand il a faim, en général, c'est pas de l'homme dont il mange.
26:26 Donc de toute façon, il ne viendra pas... - Il ne sait pas, forcément.
26:28 - Il ne viendra pas vous chercher pour manger.
26:30 - M. Boubouk, vous êtes avec nous ?
26:32 - Oui, je suis là, je suis là.
26:34 - Mais il n'a pas les réponses, là, M. Boubouk.
26:36 - Ah non ! - Absolument pas, je certifie.
26:38 - Elles sont dans ma tête. - Est-ce que vous savez
26:40 combien pèse... - Oulah !
26:42 - Combien pèse le cœur de la baleine ?
26:44 - Le cœur de la baleine ?
26:46 - Combien il pèse, à votre avis, un cœur de baleine ?
26:48 - Si on pèse correctement, je pense
26:50 qu'on est à 80-90 kilos. C'est pas ça ?
26:52 - Non. - Non ? Plus ?
26:54 - J'aurais pas su répondre. - Plus ?
26:56 - 600 kilos. - Quoi ?
26:58 - Et vous savez combien pèse le cœur de l'homme ?
27:00 - Oulah, pas très lourd.
27:02 - Il pèse lourd, parfois.
27:04 - Le vôtre, oui.
27:06 - Il pèse 300 grammes, le cœur de l'homme.
27:08 - Ah oui, ça n'a rien à voir.
27:10 - 600 kilos, la baleine,
27:12 elle a 30 mètres de long et elle peut peser
27:14 170 tonnes. Ce qui est amusant,
27:16 c'est que
27:18 je trouve que sur 50 ans,
27:20 les centres d'intérêt
27:22 pour les Français sont souvent
27:24 les mêmes. C'est-à-dire que le monde
27:26 marin ou le monde des animaux,
27:28 il y a 50 ans, quand on était enfant,
27:30 c'était Jacques-Yves Cousteau,
27:32 après Nicolas Hulot a fait
27:34 des émissions, vous en faites, etc.
27:36 Mais il y a toujours un intérêt et même
27:38 une poésie, parfois,
27:40 dans ces sujets-là.
27:42 Et il y a un intérêt
27:44 très très fort. Et j'ai l'impression que
27:46 ces documentaires animaliers
27:48 qui sont
27:50 remarquablement faits
27:52 aujourd'hui, parce que la technique le permet,
27:54 par rapport à ce que faisait Cousteau il y a 50 ans
27:56 ou 60 ans, Jacques Perrin avait fait des choses formidables.
27:58 - Perrin, Océan, oui.
28:00 - Et que ça rencontre le public.
28:02 - C'est vrai que ces Océans,
28:04 ils sont fascinants. Je veux dire, ils inspirent
28:06 nos artistes,
28:08 les cinéastes, ils inspirent les photographes,
28:10 les peintres, on a toujours eu ce lien
28:12 de fascination. Ce qui manque,
28:14 moi, c'est toujours un peu mon drame,
28:16 c'est la consécration,
28:18 le temps, l'argent qu'on met scientifiquement
28:20 pour mieux connaître nos Océans. Parce que
28:22 finalement, dans toutes les solutions que je vous cite aujourd'hui,
28:24 il y a 13 prix Nobel qui viennent du milieu
28:26 marin, on a compris la prolifération
28:28 des cellules cancérigènes grâce à l'étoile de mer,
28:30 un prix Nobel en 1908 avec
28:32 Elie Meschnikoff.
28:34 Et puis, qu'est-ce qu'on en fait derrière ?
28:36 Il y a beaucoup
28:38 de découvertes sur les Océans dont on n'en met
28:40 pas assez en lumière. Donc on doit investir
28:42 beaucoup plus, on doit parler à nos
28:44 enfants naturellement des bienfaits de l'Océan,
28:46 mais on doit surtout, nous, nous y consacrer.
28:48 Parce qu'aujourd'hui, dans le même temps, t'as quand même
28:50 entre 10 et 12 millions de tonnes de déchets qui sont rejetés
28:52 à la mer chaque année. Donc ça laisse
28:54 penser qu'on a pensé que les Océans étaient un puissant fond
28:56 dans lequel on pouvait rejeter inlassablement nos déchets.
28:58 Et que les déchets, ils sont de plus en plus
29:00 importants, parce qu'autant, vous dites, la fascination
29:02 des Océans n'a pas changé, mais par exemple la production de plastique,
29:04 dans les années 50, on produisait 2 millions de tonnes
29:06 de plastique par an. Aujourd'hui,
29:08 on en produit 380 millions de tonnes de plastique
29:10 par an. Donc, voilà,
29:12 à un moment donné, il faut bien qu'on régule, parce que
29:14 sinon ça va dans la mer, et qu'ensuite ça revient dans ton assiette
29:16 de sushi. Et c'est pour ça que...
29:18 - On va marquer une pause et peut-être remercier
29:20 Maud Fontenoy de sa présence
29:22 parmi nous.
29:24 M. Guénet, que je ne sais pas pourquoi, me souffle
29:26 une information.
29:28 - Mais non, mais Maud peut...
29:30 - A l'oreillette ? - Oui, je pense que Maud peut valider,
29:32 mais les poils de mer n'ont pas de cerveau, c'est ça ?
29:34 - Les poils de mer n'ont pas de cerveau, me dit-il.
29:36 Mais il y a plein d'animaux qui n'ont pas de cerveau,
29:38 j'imagine, ou plein de vivants qui n'ont pas de cerveau.
29:40 Le corail, s'il vient vivant, il s'en a pas
29:42 de cerveau, j'imagine. - Absolument. Alors, la partie
29:44 cérébrale de chaque espèce marine,
29:46 absolument, en tous les cas, on dit que la pieuvre
29:48 aurait 7 cerveaux.
29:50 - Qui ça ? - La pieuvre. - La pieuvre, 7 cerveaux ?
29:52 - Si elle peut m'en donner un, oui.
29:54 (rires)
29:56 - Vous voyez pourquoi il est venu avec nous ?
29:58 C'est parce que c'est un mélange
30:00 de très haute intelligence.
30:02 Pour dire ce qu'il vient de dire, il faut être très
30:04 intelligent. - Avec un peu d'abysse, quand même.
30:06 - Avec un peu d'abysse.
30:08 - Un peu d'abysse. Bon, qu'est-ce qu'on doit vous souhaiter
30:10 ces prochains temps, Maud Fronton ?
30:12 - Ah non, mais moi, tout va toujours très bien.
30:14 C'est aux autres qu'il faut souhaiter des choses.
30:16 - J'ai l'impression que vous allez toujours bien.
30:18 - Moi, j'essaie d'avoir toujours l'énergie
30:20 pour essayer d'en donner un petit peu aux autres.
30:22 Et puis, ces océans, voilà,
30:24 regardez, inspirez-vous, vous verrez, il y a beaucoup
30:26 d'apaisement qui vient aussi de la mer
30:28 et ça nous ressource. - Eh bien, merci, parce que vous nous avez
30:30 fait du bien. - On rappelle le titre de l'ouvrage,
30:32 "Les super pouvoirs des animaux marins",
30:34 aux éditions Nathan. - Vous nous avez
30:36 fait du bien à offrir pour Noël,
30:38 parce que dans cette actualité très sombre,
30:40 vous nous avez fait un peu rêver,
30:42 et puis on a appris plein de choses. Donc, c'était
30:44 un plaisir d'être avec vous à
30:46 12h11. On va retomber dans
30:48 l'actualité, peut-être plus dramatique
30:50 de ces dernières heures.
30:52 Merci, Maud Fronton. - A bientôt.
30:54 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Frauss sur Europe 1.
30:56 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.