Un agent arrête un conducteur imprudent, révélant une série de meurtres ; les enquêteurs traquent un tueur sadique avec un goût pour la torture et les cambriolages.
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00:06 Quand un chauffard est arrêté en Floride...
00:08 "Je n'ai jamais vu un simple contrôle de circulation des bouchers sur une affaire d'une telle ampleur."
00:14 Les enquêteurs sont lancés sur la piste d'une série de terribles meurtres.
00:19 "C'était la scène de crime la plus ignoble que j'avais jamais vue."
00:22 "Ici, quand on voit ce genre d'horreur, c'est vraiment effarant. C'est le mal à l'état pur."
00:27 Et les preuves révèlent une vérité terrifiante sur le coupable.
00:32 "Non seulement il y avait un meurtrier, mais c'était sûrement un tueur en série avec une signature."
00:37 "Ce n'était pas quelqu'un qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment."
00:42 "C'était un meurtre d'une brutalité sans nom."
00:47 "Il faut que les gens sachent le genre de monstre qu'il est."
00:54 Personne n'aurait pu imaginer l'ampleur et la complexité de la vérité.
01:00 Sans le savoir, ils ont ouvert...
01:04 La boîte de Pandore.
01:07 Carlos Reyes est enquêteur pour le bureau du shérif du comté de Brevard.
01:15 Il est dans son véhicule banalisé quand un après-midi ordinaire prend une tournure inhabituelle.
01:21 "J'ai remarqué une voiture, une berline blanche dans mon rétroviseur."
01:25 "Elle zigzaguait et allait trop vite."
01:27 "Elle s'est mise derrière moi, m'a serré et m'a fait des appels de phare."
01:31 Les officiers en véhicule banalisé n'arrêtent généralement pas les conducteurs.
01:36 Mais celui-ci est trop dangereux pour que le policier l'ignore.
01:40 "Il mettait en danger les autres conducteurs."
01:45 "Je me suis donc rangé sur la file de droite."
01:48 "Il a laissé me dépasser et j'ai ensuite procédé à un contrôle."
01:52 "Il remarque immédiatement que l'automobiliste est très mal à l'aise."
02:13 "Il était très agité, il avait les mains qui tremblaient."
02:16 "Je regardais tout autour de lui."
02:18 "Il a commencé à inventer des excuses."
02:20 "Ce n'est pas franchement un bon point de départ pour un contrôle."
02:33 "Il m'a dit qu'il suivait son beau-père et qu'il essayait de le rattraper."
02:45 "Et quel est le nom de ton père?"
02:47 "Tu ne connais pas le nom de ton père?"
02:51 "Il était manifestement en train de me mentir."
02:56 L'agent Reyes devine que le jeune homme n'a probablement pas de permis en règle.
03:01 "Ecoute, reste dans ton voiture, je reviendrai tout de suite."
03:04 Mais quand il fait une recherche, il s'aperçoit que le conducteur lui cache autre chose.
03:13 "Il avait retiré son permis de conduire."
03:15 "Il était visé par un mandat d'arrestation du comté de Breauard en Floride pour violation de domicile à agression."
03:21 "Et ça, ça m'apprenait qu'il était violent."
03:23 À ce moment-là, un véhicule inconnu s'arrête derrière la voiture banalisée.
03:29 "J'étais toujours seul sur les lieux et j'étais peut-être en danger."
03:40 Coincé entre un criminel recherché et ce qui est peut-être son complice,
03:44 le policier s'approche de la fenêtre passager du nouvel arrivant.
03:48 "À chaque fois, je me dis que ça pourrait être mon dernier contrôle."
03:58 L'automobiliste s'appelle Henry Lee Jones. Il a 40 ans.
04:05 "Je lui ai demandé pourquoi il s'arrêtait là."
04:09 "Le jeune homme là-bas me fait un favoris."
04:12 "J'ai acheté cette voiture il y a trois jours à Mississippi."
04:14 Monsieur Jones explique qu'il a payé Tévarus 200 dollars pour amener son ancienne voiture, la berline blanche, dans le sud de la Floride.
04:22 "Donc vous n'êtes pas son père de pied ?"
04:24 "Non, je l'ai juste rencontré."
04:26 Il n'a même pas dit que c'était un ami. Ça me confirmait que Tévarus Young avait menti.
04:32 L'agent Reyes vérifie que Monsieur Jones est bien le propriétaire des deux véhicules.
04:38 La berline blanche et la town car.
04:41 "Il m'a montré une facture pour la voiture qu'il conduisait."
04:44 "Son permis était valide."
04:46 "Il ne faisait l'objet d'aucun mandat."
04:48 "Son histoire me convenait."
04:50 Pendant qu'un officier en renfort arrête le jeune homme,
04:55 Monsieur Jones attend patiemment les instructions des policiers.
04:59 "Je lui ai dit, je vais laisser la voiture au bord de la route, vous pourrez revenir la chercher."
05:05 "Il était d'accord."
05:08 L'officier de la circulation a escorté Tévarus Young à la prison du comté,
05:12 et je suis retourné à mes occupations.
05:15 L'enquêteur ignore encore que cet incident sera la clé de la plus grosse affaire de toute sa carrière.
05:23 En 22 ans dans la police, je n'ai jamais vu un simple contrôle de circulation déboucher sur une affaire d'une telle ampleur.
05:33 Le 27 août 2003, Johnny Lawson, inspecteur à la Criminel de Melbourne en Floride, est en pause.
05:40 Quand un appel urgent lui parvient.
05:43 "Ca venait d'un hôtel du centre-ville."
05:48 "Il demandait l'intervention des forces de l'ordre."
05:51 L'hôtel en question se trouve à une vingtaine de kilomètres de l'endroit où l'agent Reyes, du comté voisin, a fait son contrôle deux jours plus tôt.
06:00 "C'est bon, on est là."
06:02 "C'est l'hôtel, sur la route 1."
06:05 "Allons-y."
06:07 "Cet appel a complètement changé ma vie."
06:11 L'inspecteur Lawson, sa partenaire Bonnie Rink et l'expert en scènes de crime Scott Dwyer arrivent sur les lieux.
06:21 "Qu'est-ce qui se passe ?"
06:23 "J'étais en train de nettoyer la salle, j'ai vu le sang, je suis sorti et j'ai appelé la police."
06:28 "On s'était tous les trois mis d'accord sur un plan d'attaque pour analyser la scène de crime."
06:34 "On voulait commencer par l'entrée et y aller au fur et à mesure."
06:38 L'équipe remarque tout de suite que quelque chose cloche.
06:44 "Il n'y avait aucune valise, il n'y avait pas de vêtements qui traînaient."
06:49 "Et ni serviettes, ni gants de toilette dans la salle de bain."
06:52 L'endroit leur semble immaculé.
06:56 Jusqu'à ce que...
06:57 "On a fini par en arriver au lit."
07:02 "Il y avait un hédredon posé un peu en boule au bout et on a remarqué une grande quantité de sang."
07:08 "On a enlevé l'hédredon qui traînait pour dégager le drap du dessus."
07:21 "On a répété la même opération."
07:23 "Puis on est passé au drap du dessous."
07:26 "Et après ça, on en est arrivé à la victime elle-même."
07:33 Sur le lit, nu et étendu sur le ventre, se trouve le cadavre d'un homme hispanique d'une vingtaine d'années.
07:41 "Ce n'est pas rare, on a déjà retrouvé des corps dans des motels."
07:47 "Généralement la mort est due à un problème médical et un problème de santé."
07:52 "Un problème médical et parfois un suicide."
07:55 "Mais cette fois-ci, la raison est tout autre."
07:58 "Une fois qu'on a réussi à retirer tout ce qui couvrait le cadavre de la victime, on a pu le retourner sur le ventre."
08:05 "Et c'est seulement là qu'on a pu voir l'état de son cou."
08:11 "Les lacérations étaient si profondes qu'il était presque décapité."
08:18 "Sûrement pas en se décapitant."
08:21 Les marques sur les poignées et les chevilles de la victime indiquent qu'il a été ligoté.
08:29 Et les petits vaisseaux éclatés dans ses yeux suggèrent un étranglement.
08:33 Tout semble indiquer un meurtre.
08:35 Mais dans son cas, la mort n'a pas été rapide.
08:38 "Il y avait approximativement sept ou huit coupures plutôt hésitantes."
08:43 "Qui m'ont donné l'impression que le tueur avait torturé sa victime."
08:48 La victime a également subi des sévices sexuels.
08:51 "Le meurtrier ne nous a pas laissé grand chose, mais il y avait quelques poils pubiens."
08:56 "Quand on voit ce genre d'horreur, des horreurs qu'un être humain a infligées à un autre, c'est vraiment effarant."
09:02 "C'est le mal à l'état pur."
09:04 Mais ce qui les inquiète le plus, c'est l'état presque immaculé de la chambre.
09:11 "Tout l'immeuble, que ce soit les tables, les chaises ou les chevets, avait été nettoyé, et les murs aussi."
09:18 "Pour moi, on avait affaire à quelqu'un qui fait ça partout où il va."
09:23 "Quelqu'un de très doué, qui sait ce qu'il fait, et qui va sans aucun doute recommencer."
09:40 Quand on retrouve la victime d'un terrible meurtre dans un hôtel de Melbourne en Floride...
09:45 "C'est le mal à l'état pur."
09:47 Les enquêteurs doivent agir vite, afin de retrouver le coupable.
09:51 Bien que le meurtrier ait soigneusement nettoyé la scène de crime, les experts trouvent un indice dans la salle de bain.
10:04 "On voyait très clairement des restes d'eau sur le sol, et les traces du passage d'une serpillière."
10:10 "Et au beau milieu de ces traces, il y avait une belle empreinte de chaussure."
10:15 Chaque minute compte. Mais une analyse détaillée des preuves récoltées dans la chambre d'hôtel va prendre entre 4 et 6 semaines.
10:26 "Je pense que c'est ça le plus difficile dans ce travail, attendre d'avoir une réponse à nos questions."
10:33 Tandis que les policiers commencent leur enquête, ils tombent très vite sur une information étonnante.
10:39 Le collègue d'un des enquêteurs traite une demande des autorités du Tennessee...
10:46 ...concernant une carte de crédit volée qui aurait été utilisée dans les environs le dimanche précédent.
10:57 Ces meurtres-là se sont déroulés à plus de 1200 km au nord de Melbourne, à Bartlett, dans le Tennessee.
11:03 Ils ont eu lieu le 22 août 2003, 5 jours plus tôt.
11:07 "Ce soir-là, j'ai contacté la police de Bartlett dans le Tennessee pour leur parler de leur affaire."
11:16 "La carte bancaire de leurs victimes avait été utilisée à quelques kilomètres de l'hôtel où on a retrouvé notre victime."
11:22 "Je voulais voir si les deux étaient liés. On a déjà vu des trucs plus étonnants que ça."
11:26 "La carte bancaire de leurs victimes avait été utilisée à quelques kilomètres de l'hôtel où on a retrouvé notre victime."
11:40 "Je voulais voir si les deux étaient liés."
11:42 "Joseph Massey, enquêteur à la criminelle de Bartlett, lui dit que Clarence James et sa femme Lillian avaient 82 et 64 ans."
11:54 "Dans cette banlieue de Memphis, ils étaient incontournables."
11:58 "Mon grand-père passait beaucoup de temps dehors, devant sa maison."
12:02 "Pour les habitants du coin, il était connu comme le monsieur très aimable qui faisait un petit signe à tout le monde."
12:08 "C'était un pilier de la communauté."
12:11 "Chez les James, le dimanche est consacré à l'église et à la famille qu'ils aiment tant."
12:16 "Ma mère était une maman merveilleuse."
12:29 "Elle était toujours prête à aider. C'était une femme douce et mente."
12:33 "Je vais me mettre à pleurer."
12:38 "Mais le 23 août 2003, Lillian James ne répond pas au téléphone."
12:44 "Je ne savais pas ce qui se passait. Ça ne ressemblait pas à un maman."
12:48 "Margaret décide donc de passer la voie en personne."
12:52 "En arrivant, j'ai vu que la porte du garage était fermée."
12:58 "Je me suis dit, quelque chose ne va pas."
13:02 "Maman ?"
13:06 "Maman ?"
13:07 "Le silence qui l'accueille l'a rempli d'effroi."
13:10 "J'ai dit, prends ton téléphone et sors de là."
13:13 "Je ne savais pas quoi penser. Je ne comprenais pas ce qui se passait."
13:17 "Oui, j'ai besoin de la police."
13:20 "D'accord, s'il vous plaît, vite."
13:22 "L'inspecteur Massey est envoyé au domicile des James et à son arrivée, il est venu."
13:32 "Il a été touché par un homme."
13:35 "Il a été touché par un homme."
13:37 "Il a été touché par un homme."
13:39 "Il a été touché par un homme."
13:41 "Il a été touché par un homme."
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14:01 "Il a été touché par un homme."
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14:25 "Il a été touché par un homme."
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14:37 "Il a été touché par un homme."
14:39 "Il a été touché par un homme."
14:41 "Il a été touché par un homme."
14:43 "Il a été touché par un homme."
14:45 "Il a été touché par un homme."
14:47 "Il a été touché par un homme."
14:49 "Il a été touché par un homme."
14:51 "Il a été touché par un homme."
14:53 "Il a été touché par un homme."
14:55 "Il a été touché par un homme."
14:57 "Il a été touché par un homme."
14:59 Tous ces facteurs réunis établissaient un parallèle avec notre propre scène de crime.
15:04 Mais malgré de nombreuses similitudes,
15:09 les mobiles semblent être différents.
15:11 Pour eux, ce double meurtre était clairement lié à un cambriolage.
15:16 "Les cartes de crédit ont été utilisées à Melbourne."
15:19 "Qu'avez-vous sur ce purge?"
15:21 "J'ai des stiles de la surveillance de la station d'énergie."
15:25 "Je suis heureux de les envoyer si vous le souhaitez."
15:27 "OK, super. Envoyez-les. Merci."
15:30 A cause de la très mauvaise résolution, on ne distinguait rien d'autre qu'une silhouette.
15:38 Tout ce qu'on voyait, c'était une town car à cinq portes, c'est tout.
15:44 Le lendemain, une autopsie est pratiquée sur le corps retrouvé à l'hôtel.
15:48 Grâce à ses empreintes digitales et à son dossier dentaire,
15:51 la victime est identifiée comme étant Carlos Perez, 19 ans.
15:55 "Carlos Perez vivait avec son père tout près de Fort Lauderdale."
16:00 Les enquêteurs font donc les trois heures de route qui les séparent du domicile de Carlos
16:05 pour avertir immédiatement sa famille.
16:07 "Bonsoir, monsieur. Vous êtes William Perez?"
16:10 "Oui."
16:13 "Je suis la détective Brink, c'est la détective Lawson,
16:15 nous sommes avec la police de Melbourne.
16:17 Nous avons de mauvaises nouvelles sur votre fils."
16:19 En 2003, Carlos Perez est un jeune homme très créatif et plein d'avenir.
16:29 "Il était très doué de ses mains. Il aimait fabriquer des choses et les remettre en état."
16:35 Lui et son père de 56 ans, William Perez, sont extrêmement proches.
16:40 "Carlos était un fils extraordinaire. On était très proches.
16:45 Il collectionnait tout ce qui touchait à Elvis et moi je collectionnais les phares.
16:50 Celui que je préfère de tous ceux que j'ai, c'est un que Carlos m'a offert."
17:00 "Quand j'ai vu ce que c'était, j'ai pleuré, bien sûr."
17:05 Carlos rêve de travailler dans la construction et de devenir maître d'œuvre.
17:17 "Il m'a demandé l'autorisation de travailler pour une agence qui recrute des intérimaires à la journée,
17:22 pour travailler sur des chantiers, à construire des maisons et...
17:28 Je me dis...
17:31 Rétrospectivement, je me demande si c'était une bonne idée."
17:38 Le 26 août, voyant que Carlos ne rentre pas à la maison après sa journée de travail,
17:46 son père décide de déclarer la disparition de son fils à la police.
17:51 "On dînait toujours ensemble. Tout le monde m'a dit, il a 19 ans, il est occupé à la maison.
17:56 Il est occupé à faire des trucs de son âge.
17:59 Et moi je répondais, non, il ne ferait jamais ça sans me prévenir."
18:03 Trois jours plus tard, les enquêteurs annoncent à William la terrible nouvelle.
18:08 "Je me souviens avoir vu les enquêteurs arriver chez moi, et au fond de moi, je savais que quelque chose n'allait pas."
18:15 "Monsieur Perez, je suis désolé. Votre fils Carlos a été trouvé mort dans une pièce motelle à Melbourne.
18:21 On croit qu'il a été tué."
18:23 "Non, pas mon fils."
18:26 Mais une pièce manque à ce tragique puzzle.
18:31 "Est-ce que ce gamin venait de Fort Lauderdale? Qu'est-ce qu'il faisait à Melbourne? C'était une question primordiale."
18:37 "Sir, votre fils connaît quelqu'un à Melbourne? Quelqu'un qui pourrait avoir voulu le trahir?"
18:42 "Je ne comprends pas. Melbourne? Mon fils marche au travail et rentre chez lui. Il n'a même pas un véhicule."
18:51 Les enquêteurs organisent une rencontre avec l'agent Mark Shotwell de la criminelle de Fort Lauderdale.
19:00 "Ah oui, on voulait leur dire ce qu'on faisait, qu'on menait une enquête dans leur ville."
19:05 "Merci de venir. Je pense qu'on a beaucoup à parler."
19:09 Mais là, ils commencent à nous sortir un dossier.
19:13 Ce dossier va bouleverser leur enquête.
19:16 "Ils nous ont expliqué que la police de Fort Lauderdale avait une affaire d'homicide dont l'enquête était encore en cours."
19:27 Le 9 septembre 2002, environ un an avant le meurtre de Carlos Perez,
19:35 l'agent Mark Shotwell de Fort Lauderdale arrive sur les lieux d'un homicide violent.
19:40 "C'était la scène de crime la plus ignoble que j'avais jamais vue.
19:45 La victime avait les mains et les pieds attachés. Il était face contre terre et presque nu.
19:52 Il avait de nombreuses plaies très profondes au cou. Et il avait subi une agression sexuelle."
20:03 Le corps est identifié grâce aux empreintes digitales.
20:07 Il s'agit de Keith Gross, étudiant en art de 24 ans.
20:11 Et l'agent Shotwell est certain d'une chose.
20:14 "Ce n'était pas quelqu'un qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.
20:18 On a tout de suite vu qu'il fallait qu'on cherche quelqu'un qui connaissait la victime et, pas simplement,
20:25 une connaissance lointaine, mais quelqu'un avec qui il entretenait une vraie relation."
20:31 Mais on ne savait pas de quelle nature.
20:34 "Il n'y avait pas de fenêtre brisée, ni de porte fracturée.
20:37 Le coupable avait manifestement accès au domicile de la victime."
20:40 "C'était une attaque personnelle. On était certain que c'était quelqu'un que Keith connaissait
20:45 à cause de la violence inouïe du meurtre et du niveau de familiarité qu'on avait constaté."
20:50 Mais sans témoins ni preuve scientifique concluante, l'affaire reste irrésolue.
20:56 "Le tueur avait nettoyé toute la scène de crime."
20:59 "Toute trace d'ADN avait été effacée."
21:01 "La police de Fort Lauderdale n'avait pas avancé d'un iota pendant des mois,
21:05 jusqu'à ce que Carlos Perez soit lui aussi assassiné."
21:10 "Les enquêteurs ont sorti les photos des trois scènes de crime,
21:20 celles de Keith Gross, celles de Carlos Perez et celles de Clarence et Lillian James.
21:25 Ils les ont étalées sur la table."
21:28 "Et c'était clair, non seulement il y avait un meurtrier,
21:31 mais c'était sûrement un tueur en série avec une signature."
21:34 "Les blessures étaient quasiment identiques."
21:40 "La cause de la mort, les nombreuses coupures, la strangulation,
21:48 le fait qu'on leur avait enlevé leurs vêtements, tout était pareil."
21:52 "Il n'y avait presque aucune différence, c'était la même signature."
21:56 "Le même mode opératoire, tous ces meurtres concordaient."
21:59 "Pour eux, pas le moindre doute, ils cherchent tous le même tueur."
22:04 "Et sa série de meurtres barbares a sans doute commencé avec Keith Gross, il y a un an."
22:11 "Les meurtres de James et de Carlos Perez"
22:13 "Les meurtres de James et de Carlos Perez"
22:16 "Les meurtres de James et de Carlos Perez"
22:18 "Les meurtres de James et de Carlos Perez"
22:20 "Les meurtres de James et de Carlos Perez"
22:22 "Deux semaines après le meurtre de James et de Carlos Perez,
22:30 les agents Lawson et Rink se rendent à l'agence intérime où travaillait le jeune Carlos."
22:35 "On montrait des photos aux ouvriers qui sortaient,
22:37 et on ne savait pas du tout à quoi s'attendre."
22:39 "On ne savait pas du tout à quoi s'attendre."
22:40 "Vous avez vu ce mec ? Son nom est Carlos."
22:43 "Je ne le sais pas. Qu'est-ce qu'il fait ?"
22:45 "C'est ce qu'on essaie de trouver, Carlos Perez ?"
22:47 "Non, je n'ai jamais entendu parler de ça."
22:49 "Merci de toute façon."
22:50 "Après toute une matinée sans aucune piste, les enquêteurs sont déçus."
22:54 "J'avais l'impression que ce qu'on faisait ne servait à rien."
22:58 "Jusqu'à ce qu'ils aperçoivent un véhicule qui évoque quelque chose à l'agent Lawson."
23:05 "Il s'agit de la Town Car, filmée par la station service où la carte de crédit des James a été utilisée."
23:11 "Ce qu'on voulait surtout, c'était des infos sur la voiture aperçue
23:24 quand la carte bancaire volée aux deux victimes de Bartlett avait été utilisée."
23:29 "On a inspecté le véhicule et il était identique à celui des images de vidéosurveillance."
23:34 "Sa plaque d'immatriculation était personnalisée."
23:37 "Ce genre de plaque n'est pas si fréquent, alors ça valait le coup de jeter un oeil."
23:43 "On a demandé au service compétent d'identifier à qui appartenait cette plaque-là."
23:49 "Je cherche à identifier une plaque de banalité de Florida."
23:53 "C'est une plaque de banalité de Florida."
23:55 "Oui, je cherche à identifier une plaque de banalité de Florida."
23:58 "69 Bam."
24:02 Absorbés par le véhicule, les enquêteurs finissent par remarquer que des témoins potentiels leur filent entre les doigts.
24:10 "Merde, tout le monde part."
24:13 "Allons-y avant que tous nos liens potentiels disparaissent."
24:16 Plusieurs heures plus tard, quand tous les intérimaires ont été interrogés,
24:20 le duo tourne à nouveau son attention vers la voiture.
24:23 "Il fallait qu'on y retourne pour relever le numéro d'identification du véhicule."
24:27 Mais quand ils retournent enfin sur le parking, le véhicule a disparu.
24:34 "Où est-ce qu'il est parti ? Il était juste ici."
24:38 Heureusement, ils obtiennent quand même une information capitale.
24:43 "Le bureau nous a rappelé pour nous dire que la plaque n'était pas associée à un véhicule, mais à un individu."
24:50 "Et cet individu s'appelait Henry Lee Jones."
24:53 "Un tueur en série s'était évanoui dans la nature."
25:01 Si on en croit les archives de l'agence intérim où la voiture a été aperçue,
25:10 Henry Lee Jones et Carlos Perez ont tous les deux travaillé pour eux sur des chantiers.
25:16 Henry Lee Jones a signé le registre le jour où Carlos Perez a été tué.
25:20 Quand ils effectuent une recherche sur son nom, une autre surprise les attend.
25:31 "Une autre voiture était enregistrée à son nom, une berline blanche à cinq portes."
25:40 La berline a fait l'objet de multiples contrôles de police dans le Tennessee et le Mississippi,
25:45 ainsi qu'à Melbourne en Floride, le 25 août.
25:48 Soit juste entre le meurtre de James et celui de Carlos Perez.
25:53 "Le meurtre de Lilian et Clarence James s'est produit à Bartlett, dans le Tennessee, le 22 août 2003."
26:02 "Et la voiture d'Henry Lee Jones a été contrôlée par la police environ trois jours après ce meurtre,"
26:07 "et deux jours avant qu'on découvre le corps de Carlos Perez dans notre ville."
26:12 "Ça me paraissait un peu gros comme coïncidence."
26:15 Et dans un autre rebondissement, le contrôle effectué à Melbourne a mené à une arrestation.
26:21 Mais le conducteur interpellé n'est pas Henry Lee Jones.
26:25 "Au volant de la voiture blanche, il y avait un autre individu qui s'appelait Tavarus Young."
26:35 "On doit parler à Tavarus."
26:37 "On savait que Tavarus n'était pas impliqué dans l'homicide de Melbourne parce qu'il était incarcéré."
26:49 "Mais il ne l'était pas avant, alors il avait peut-être des infos sur l'affaire du Tennessee."
26:55 "Quand on a commencé à lui parler, il était distant."
27:03 "Il avait presque l'air prétentieux."
27:05 "Mais quand il semble que les enquêteurs n'iront nulle part avec ce suspect,"
27:16 "on a poussé l'interrogatoire plus loin."
27:19 "Comment as-tu pu le faire, Tavarus ?"
27:21 "Fais quoi ?"
27:22 "Tu as regardé cette petite vieille dame innocente dans les yeux et tu as coupé son ventre, n'est-ce pas ?"
27:29 "N'est-ce pas ?"
27:33 "Je n'ai pas fait mal à la vieille dame."
27:41 "Je te jure."
27:42 "Mais raconte-nous ce qui s'est passé."
27:44 "Ce n'était pas moi."
27:47 En août 2003, Tavarus Young dort dans la rue après une dispute avec sa compagne.
27:53 "Il a grandi dans le sud de la Floride."
27:57 "Il était un peu vagabond."
27:59 Il passe ses nuits dans l'un des parcs de Fort Lauderdale.
28:02 "Un matin, il a été réveillé par Henry Lee Jones."
28:05 "Hey, mec."
28:07 "Regarde, j'ai cette belle femme à Daytona qui veut me voir."
28:10 "Mais j'ai besoin d'un cadreur."
28:11 "Tu es sûr ?"
28:12 "Qu'est-ce que tu dis ?"
28:14 "Tu peux me dire Bam Bam."
28:16 Fraîchement célibataire et sans nulle part où aller, Tavarus accepte son offre.
28:21 "Henry Lee Jones conduisait une berline blanche, une cinq portes."
28:26 "Ils sont partis pour Daytona l'après-midi même."
28:32 Le lendemain matin, les nouveaux amis se remettent en route.
28:35 Cette fois-ci, ils vont à Bartlett dans le Tennessee.
28:38 "Bam a réussi à persuader Tavarus de l'accompagner pour rendre visite à sa famille là-bas."
28:43 "Il y en a pour un jour et demi de voiture."
28:45 "Hey, les gars."
28:48 "Comment ça va ?"
28:49 "Je suis bien, comment ça va ?"
28:51 "Je vais bien, tu te sens bien."
28:53 "Ça fait longtemps."
28:54 "Oui, c'est gentil de te voir. C'est mon ami Tavarus."
28:57 "Comment ça va, mec ?"
28:59 "Je suis bien, comment ça va ?"
29:01 "Je suis bien, comment ça va ?"
29:03 Henry Lee Jones avait passé pas mal de temps à Bartlett, dans le Tennessee.
29:07 Et il avait fait un peu la connaissance de Clarence quand il habitait là-bas.
29:11 "Alors, qu'est-ce que vous avez fait ?"
29:13 "Tu sais, un petit peu de tout ça."
29:15 Ils ont entamé une conversation.
29:17 Tavarus y ont pensé que Clarence était un membre de la famille de Bam.
29:21 "Pourrais-tu me faire un favor et me ramener ça ?"
29:23 "Oui, oui, je l'ai."
29:25 "Merci."
29:28 Il a pris les James pour cible parce qu'il les connaissait.
29:31 Et qu'il savait qu'il gardait toujours une belle somme en liquide chez eux.
29:35 C'était un couple âgé facile à dépouiller pour financer le reste de son voyage.
29:39 "All right, let's go inside and talk."
29:41 "All right."
29:42 "All right, catch up a little bit."
29:43 "Sounds good."
29:44 "So you moved the power washer and you left this Bam Bam and the old man alone."
29:57 "Then what happened ?"
29:59 "I come back around front, Bam and the old dude are gone."
30:04 "And then I see the front door is open."
30:07 Quand Tavarus Young entre,
30:12 il voit Bam ligoter Lilian James et lui prendre ses bijoux, y compris ses bagues.
30:18 "Where is the money ?"
30:26 "Where is the money ?"
30:27 "We don't have any money !"
30:29 "You, sit down and make sure she doesn't go anywhere."
30:35 "Is he gonna kill us ?"
30:42 "I don't understand, is he your son ?"
30:45 "Son, what ? I don't know that man."
30:49 Ce que Tavarus ne sait pas, c'est que Bam va dans le garage et tue Clarence.
30:55 Le vieil homme se débat autant qu'il peut.
30:57 Clarence a été ligoté et a reçu plusieurs coups de couteau à la gorge.
31:03 "Oh God, no ! Clarence !"
31:07 Quand Henry Lee Jones revient, le cauchemar continue.
31:13 "Don't make me ask you again."
31:16 "Where is the money ?"
31:19 "Where is it ?"
31:21 "It's upstairs."
31:25 "No !"
31:26 "Tavarus, let's go !"
31:29 "Come on !"
31:33 Henry étrangle Liliane.
31:40 Et il finit par lui trancher la gorge, si bien qu'il la décapite presque.
31:48 "I'm gonna kill you !"
31:50 Quand Tavarus quitte la maison, il voit Clarence gisant dans une mare de sang dans le garage.
32:04 Henry et Tavarus quittent les lieux dans la berline blanche.
32:14 Sur la route, Bam ! donne à Tavarus 1500$ du butin qu'il a trouvé dans la maison.
32:19 Sur le retour, il s'arrête chez un concessionnaire dans le Mississippi, où Henry achète une Town Car.
32:34 Henry dit à Tavarus de conduire son ancienne voiture, la berline, jusqu'en Floride, pendant que lui serait au volant de la Town Car.
32:43 C'était le plan de Bam, mais Tavarus Young avait une autre idée en tête.
32:47 Selon les dires de Tavarus, il conduit imprudemment pour échapper à Henry et Jones.
32:54 Il a fini par serrer de très près le pare-choc d'un véhicule de police banalisé.
32:59 Bien qu'ils aient peine à croire que Tavarus soit tout à fait innocent, les enquêteurs ont quand même fait un pas de géant dans l'affaire.
33:10 Il aurait pu dire tout de suite à la police, "L'homme qui est derrière vous, dans la Town Car, il a assassiné deux personnes dans le Tennessee."
33:17 Mais il ne l'a pas fait. Peut-être parce qu'il avait peur d'Henry Lee Jones, mais peut-être aussi parce qu'il était lui-même impliqué.
33:24 On avait enfin l'impression qu'il nous révélait une partie de la vérité.
33:37 Leur histoire est une histoire de vérité.
33:40 A la suite de ces déclarations, Henry Lee Jones a été accusé des meurtres de Clarence et Lillian James.
33:54 Les enquêteurs lancent un mandat d'arrêt national pour Henry Lee Jones et une recherche pour ses véhicules.
33:59 Dès qu'on a eu notre mandat, on a commencé nos recherches ici, en Floride.
34:05 On a trouvé la Town Car avec la plaque 69BAM, et retrouvée dans une banlieue de Fort Lauderdale, et remorquée pour être analysée.
34:15 La voiture contient de nombreux objets suspects.
34:22 Ils ont retrouvé du gros ruban adhésif, du matériel de nettoyage et un seau.
34:27 Et les éléments les plus probants ressemblent au trophée d'un monstre sanguinaire.
34:33 En fouillant un peu dans le coffre de la voiture, on a mis la main sur un drapeau portoriquain.
34:38 Le père de notre victime était allé à Porto Rico, et il avait rapporté en souvenir un drapeau pour chacun de ses trois fils.
34:48 Ils m'ont demandé si Carlos possédait un drapeau comme celui-là, et j'ai répondu que oui.
34:53 J'en avais deux autres parce que j'avais acheté le même drapeau à mes trois fils, et ils étaient parfaitement identiques.
35:01 Quand le FBI les a analysés, ils ont déterminé que l'encre était la même, et que le tissu et les coutures étaient identiques.
35:07 Absolument, tout correspondait. Il y avait aussi un numéro sur le drapeau, et ils portaient tous le même.
35:13 Ça prouvait qu'ils avaient été achetés dans le même magasin, et fabriqués par la même entreprise au même moment.
35:20 C'était presque comme une empreinte digitale.
35:23 Ils retrouvent aussi une bague de femme sous la banquette arrière.
35:27 Le bijou qu'on a retrouvé sous la banquette arrière a été par la suite identifié par la fille de la victime de Bartlett.
35:34 Elle a confirmé qu'il s'agissait bien de la bague de sa mère.
35:37 Chacune de ces preuves indirectes contribue au dossier monté à l'encontre d'Henri Lee Jones.
35:45 Mais il y a un problème.
35:47 La police ne savait pas où se trouvait Henri.
35:51 Alors, ils ont contacté un expert en recherche de fugitifs pour l'arrêter.
35:56 Le 16 septembre 2003, l'inspecteur Chuck Morrow de la police de Fort Lauderdale se voit confier une affaire.
36:03 Sa spécialité, c'est de retrouver ceux qui ne veulent pas qu'on les trouve.
36:09 On m'a informé qu'un individu était recherché pour plusieurs meurtres.
36:13 On m'a demandé de le retrouver et de l'interpeller.
36:19 Il va immédiatement interroger son vaste réseau d'informateurs.
36:23 Il m'a répondu "c'est Bam Bam". Il était en cavale.
36:29 J'ai découvert qu'il faisait des allers-retours entre West Palm Beach et le comté de Broward vers Fort Lauderdale.
36:43 Le lendemain, l'agent Morrow est en planque sur Sunrise Boulevard.
36:48 J'avais appris par mes sources qu'il passait parfois par là, en fin d'après-midi ou en début de soirée, dans sa berline blanche.
36:55 Au bout de quatre heures, ses espoirs d'attraper un meurtrier commencent à s'envoler.
37:00 Regardez les gars, il n'y a pas de signe de Jones. On va devoir essayer de le faire encore.
37:07 Mais au moment où il s'apprête à partir...
37:10 Et là, je vois une berline blanche, cinq portes. Je regarde dedans et boum, c'était lui.
37:17 Henry Lee Jones.
37:19 Il a tout de suite filé à toute allure vers le sud.
37:30 Ça a fini en course-poursuite.
37:32 Le chasseur de fugitifs embarque pour une course-poursuite afin d'arrêter Henry Lee Jones.
37:49 Il est en train de se faire toucher.
37:52 Il est en train de se faire toucher.
37:56 Le fugitif embarque pour une course-poursuite afin d'arrêter Henry Lee Jones une bonne fois pour toutes.
38:01 Il est en fuite. Mon cœur commence à battre plus vite à cause de l'adrénaline.
38:05 On a fini par l'arrêter à un carrefour. Il était coincé.
38:09 Je ne sais pas s'il va bondir avec un pistolet, foncer avec sa voiture dans l'un de mes collègues ou filer à pied.
38:25 C'est hyper stressant. Les nerfs sont à vif.
38:27 À ce moment-là, il a compris qu'il était fait comme un rat.
38:36 C'est un soulagement immense. Il a été arrêté. Il ne pourra plus faire de mal à qui que ce soit. On l'a eu.
38:49 Dans les semaines qui suivent sa capture, les enquêteurs trouvent des preuves indiscutables qui impliquent Henry Lee Jones dans le meurtre de Carlos Perez.
38:57 Sur la scène de crime de Melbourne, on avait retrouvé dans la salle de bain deux poils pubiens.
39:03 Le FBI les a analysés et ils ont réussi à prouver qu'ils appartenaient bien à Henry Lee Jones.
39:12 Et ce n'est pas tout. Ils parviennent à prouver que l'empreinte de pas relevée à l'hôtel correspond au basket retrouvé dans la voiture du suspect.
39:20 La bague et le matériel de nettoyage retrouvé dans sa voiture, ce sont des preuves indirectes qui impliquent Henry Lee Jones dans ses homicides.
39:30 Mais des traces ADN et une empreinte de semelle, c'est beaucoup plus difficile à réfuter pendant un procès.
39:40 Grâce aux informations recueillies pendant l'enquête, la police reconstitue la dernière journée de Carlos Perez.
39:46 Ils travaillaient sur le même chantier.
39:49 Henry n'a donné aucune raison à Carlos de le soupçonner de quoi que ce soit. Il avait l'air d'être un ami.
40:04 Il avait facilement confiance. Dès qu'il voyait quelqu'un en difficulté, il était présent. Il apportait son soutien. Il était comme ça.
40:11 Selon la police, Carlos a fait la route de Fort Lauderdale à Melbourne dans la Town Car de Jones pour l'aider à ramener la berline blanche laissée sur le bord de la route après l'arrestation de Tavarus Young.
40:24 Ils sont allés récupérer la voiture. À un moment donné, Henry a laissé la Town Car quelque part et ils sont tous les deux montés dans la berline blanche.
40:33 Puis, ils sont allés ensemble à l'hôtel.
40:35 On n'a plus jamais revu Carlos vivant.
40:40 Mon garçon a souffert. Il faut que les gens sachent le genre de monstre qu'est Henry Lee Jones.
40:51 Il n'y a pas un seul soir où je ne pense pas à mon fils quand je vais me coucher. Et ça, ça ne changera jamais.
41:01 En 2009, six ans après les meurtres de James et de Carlos Perez, un tribunal du Tennessee reconnaît Henry Lee Jones coupable de meurtre avec préméditation. Il reçoit deux condamnations à mort.
41:20 Quand on m'a dit qu'il était coupable de meurtre avec préméditation, c'était comme si on m'enlevait un terrible poids des épaules. Après ça, ça allait mieux.
41:32 Ma pauvre grand-mère n'a jamais atteint la retraite. Elle n'a pas pu savourer cette période de sa vie alors qu'elle avait hâte d'en profiter enfin. On lui a volé ce plaisir-là.
41:46 Lors d'un autre procès en Floride en 2013, il a reçu une troisième condamnation à mort pour le meurtre de Carlos Perez.
41:52 Et bien qu'il n'en ait jamais été accusé, il demeure le seul suspect pour le meurtre non résolu de l'étudiant en art Keith Gross en 2002.
42:01 Henry Lee Jones était un ami de Keith Gross, mais malheureusement, on n'avait pas de traces ADN pour l'impliquer dans ce meurtre.
42:09 Henry Jones exploite la gentillesse des autres pour obtenir ce qu'il veut.
42:15 C'est un prédateur dans tous les sens du terme.
42:18 Il est motivé aussi bien par le désir que par l'argent.
42:22 Dans le cas de Keith Gross et de Carlos Perez, il y avait clairement un mobile d'ordre sexuel.
42:27 Pour le meurtre de Clarence et Lillian James, sa motivation était le vol. Il a été accusé de meurtre de l'un des deux meurtriers.
42:35 Pour le meurtre de Clarence et Lillian James, sa motivation était le vol. Il avait besoin d'argent pour acheter une voiture et rentrer en Floride.
42:41 Ces meurtres étaient un plaisir pour lui. Il a ressenti de la jouissance. Il aurait très bien pu les tuer par balle, ou bien les poignarder.
42:49 Mais il a choisi de les assassiner de la manière qui lui procurait le plus de plaisir.
42:56 La torture, la strangulation, tout ça, c'est sa façon à lui de prendre son pied.
43:03 Les enquêteurs sont convaincus que Tavarus Siung a échappé d'eux justesse à la mort.
43:07 Je crois qu'il avait peur d'Henry. Et il avait de bonnes raisons. En un sens, il a eu énormément de chance.
43:15 Henry Lee Jones ne l'aurait jamais laissé vivre.
43:19 Avec tout ce qu'il savait sur les meurtres qu'il avait commis à Bartlett, c'était impossible.
43:27 Bien que Tavarus Siung continue d'affirmer qu'il n'a pas aidé Henry Lee Jones à tuer les James, il plaide coupable pour complicité de meurtre et est condamné à 15 ans de prison.
43:40 Quand on voit ce genre de choses, c'est traumatisant. C'est vraiment atroce de voir ce que cet homme a fait à d'autres êtres humains.
43:49 Cette affaire a eu un énorme impact dans ma vie. Et je le porte encore aujourd'hui.
43:56 Je tire une énorme satisfaction d'avoir participé à son arrestation et à son emprisonnement.
44:01 Il passera le reste de sa vie derrière des barreaux. Et c'est un grand réconfort de savoir qu'il ne pourra plus jamais faire de mal à qui que ce soit d'autre.
44:10 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
44:13 "La vie est une aventure" - Henry Lee Jones
44:16 [SILENCE]